PASTEF DENONCE LE BRADAGE A VIL PRIX DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
En conférence de presse hier, le Mouvement des cadres patriotes a vigoureusement dénoncé les récents accords signés entre le gouvernement du Sénégal et l’Union européenne

Le Mouvement national des cadres patriotes (Moncap) a tenu une conférence de presse hier, lundi 16 novembre 2020, au siège du parti Ker Mamadou Dia pour se prononcer sur le protocole d’accord de pêche signé entre le Sénégal et l’Union européenne. A cette occasion, les cadres patriotes faisant état de plusieurs manquements préjudiciables à la sauvegarde des intérêts du peuple, ont formulé un certain nombre de recommandations.
En conférence de presse hier, hier, lundi 16 novembre 2020 au siège du parti Ker Mamadou Dia, le Mouvement des cadres patriotes a vigoureusement dénoncé les récents accords signés entre le gouvernement du Sénégal et l’Union européenne.
Face aux journalistes, le porte-parole du jour, Daouda Ngom, vice-président du Moncap a accusé l'État de bradage à vil prix des ressources halieutiques vendues selon lui, « 50 fois moins cher que le prix normal ».
En effet, explique le responsable des cadres de Pastef, surtout «si l'on fait abstraction des 8750 tonnes de merlu noir qui seront pêchées sur la durée du protocole pour ne considérer que les 50.000 tonnes de thon, soit 10.000 tonnes de thon par an pour une valeur estimée à 3.050.750 Euros par an, soit une valeur globale de 15.253.750 Euros (10 milliards de francs CFA) sur une durée de 5 ans. Donc, la tonne de thon aura été cédée à 305 euros soit 200.000 F CFA environ, ce qui revient à 200 F CFA le kilogramme de Thon, au moment où le Kg de thon rouge importé dans le marché français se vend au prix minimal de 10800 F CFA (16,5 euros/kg.
Loin de s’en tenir là, Daouda Ngom estime par ailleurs que l'intervention des navires européens dans le nouveau protocole d'accord tend à aggraver le processus de dégradation des pêcheries et des habitats.
Poursuivant ainsi son propos, le porte-parole du jour des cadres patriotes au nom du Moncap a plaidé pour la mise en place d'un système d'information national sur la pêche, tout en invitant les gouvernants à réserver la zone des 12 miles marins à l'exercice exclusif de la pêche artisanale pour donner un accès prioritaire à la ressource et aux activités de pêche socialement équitables et écologiquement durables.
Par ailleurs, le viceprésident du Moncap n’a pas manqué de déplorer l’absence de communication du gouvernement sénégalais sur cette question des ressources. «N'eût été la communication faite sur la question par le Parlement Européen, l'opinion publique sénégalaise resterait encore longtemps tenue dans l'ignorance quant au protocole d'Accord de pêche et ses tenants et aboutissants. Une absence de transparence dans la gestion du secteur de la pêche et le défaut de fiabilité des statistiques sont symptomatiques de l'état de déliquescence actuel du secteur de la pêche dans notre pays », a-t-il martelé.
INTERDICTION GENERALE DES MANIFESTATIONS DE PASTEF : Les cadres patriotes mettent en garde le pouvoir
Lors de ce face-à-face avec la presse, Daouda Ngom vice-président du Moncap a également dénoncé « une série d’’interdictions générales des manifestations de Pastef par les autorités administratives depuis quelques temps ». Prenant à témoin l’opinion publique nationale et internationale, le responsable des cadres de Pastef invite ainsi l’État au respect de l’Etat de droit pour tous les Sénégalais et d’exercer une gouvernance fluide, juste et égale. «Lors de la dernière tournée de Pastef à Saint-Louis, nous avions été́ interdits d’accès à la salle de conférence que nous avions louée et des responsables de la police ont tenté́ d’entraver notre liberté́ de manifestation, jusqu’à nous empêcher de parler à la presse.
À Louga, nous avons été́ victimes d’intimidations par l’autorité́ de la police qui a jugé nécessaire d’arrêter un de nos responsables et confisquer tout le matériel de sonorisation. À Guédiawaye, nos initiatives du weekend pour faire des démonstrations en secourisme sur la plage de Malibu, dans le but d’informer et de former les citoyens sur les risques et mesures d’urgence à prendre, ont été́ interdites de manière illégitime et inopportune par le préfet pendant que de nombreuses activités ont eu lieu, au même moment, sur ledit site» a fustigé Daouda Ngom qui martèle que «l’autorité préfectorale motive le plus souvent son interdiction en visant l’arrêté́ du ministre de l’intérieur N°13564 du 07 août 2020 alors que celui-ci a été́ abrogé par l’arrêté́ du même ministre N°24068 du 05 octobre 2020 ».
PAR SERIGNE SALIOU YADE (STAGIAIRE) AVEC NCG