EIFFAGE VILIPENDÉ À L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Les représentants du peuple ont décrié la gestion de l’autoroute à péage par la société française. Les parlementaires ont déploré son exclusivité dans la gestion de l’autoroute Dakar-AIBD-Mbour marquée par une foultitude de problèmes

La gestion de la société Eiffage a été passée au crible par les députés. Face au ministre des infrastructures Mansour Faye, les parlementaires ont déploré son exclusivité dans la gestion de l’autoroute Dakar-AIBD-Mbour marquée par une foultitude de problèmes.
Les représentants du peuple ont décrié la gestion de l’autoroute à péage par la société française EIFFAGE. Face au ministre des Infrastructures Mansour Faye, certains députés ont dénoncé l’exclusivité de cette entreprise dans la gestion de l’autoroute Dakar-AIBD-Mbour qui, selon eux, est loin d’être salutaire et bénéfique pour les populations. Enumérant les nombreux problèmes rencontrés par les usagers, les députés fustigent le manque d’éclairage sur ce tronçon et les difficultés liées à la traversée de certains axes.
Très remontés, ils s’élèvent contre l’exclusivité donnée à EIFFAGE concernant la levée et l’augmentation des financements des autoponts de Dakar et leur réalisation. C’est pourquoi le député Aboubakary Diallo invite aussi l’entreprise française à revoir ses prix. «Il faut revoir le contrat avec EIFFAGE concernant les prix. Ce n’est pas normal du tout que quand l’automobiliste arrive à la gare du péage et qu’il lui manque 100 Fcfa, on lui fait payer 5000 Fcfa. C’est anormal», fulmine-t-il avant de signaler dans la foulée que la société EIFFAGE fait plus de 120 millions de recettes par jour. Se prononçant toujours sur la mobilité urbaine, les parlementaires ont soutenu que les plans de circulation mis en place dans le cadre des travaux routiers laissent à désirer. «Ils posent des problèmes de mobilité et entraînent des conséquences fâcheuses, en termes de retards et de pollution dus aux embouteillages».
Dans le souci de renforcer la sécurité routière, les députés proposent l’implantation de caméras de surveillance sur certains axes sensibles. Ils plaident aussi pour le renforcement de l’éducation et la formation des conducteurs pour lutter contre les accidents routiers.
LE SENEGAL PARMI LES DERNIERS EN MATIERE DE PERFORMANCE LOGISTIQUE
Pour sa part, le député Moustapha Guirassy a révélé que sur l’indice de performance logistique, le Sénégal est classé 141e loin derrière des pays comme le Rwanda, le Bénin et le Kenya. A l’en croire, l’Etat a fait beaucoup d’infrastructures comme des ponts pour peu de performance. De l’avis de l’ancien ministre de la Communication, l’objectif des infrastructures, c’est la rentabilité. Pour améliorer les services de transport, l’Etat est invité par les parlementaires à multiplier les centres de contrôles techniques, à Dakar et dans les régions. Ils préconisent aussi l’expérimentation des moyens de transports intermédiaires tels que les charrettes et les bicyclettes afin de rentabiliser les pistes et les routes. Sur un autre registre, les députés ont interpellé le ministre Mansour Faye sur le coût, la date de livraison et le démarrage de l’exploitation du TER.