LE PIT POUR LA PRÉSERVATION DE LA PAIX CIVILE ET DE LA STABILITÉ SOCIALE
Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), évoquant la "surenchère" et "la violence" politique de ces derniers jours, dit militer pour "la préservation de la paix civile et de la stabilité sociale" du Sénégal.

Dakar, 11 nov (APS) - Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), évoquant la "surenchère" et "la violence" politique de ces derniers jours, dit militer pour "la préservation de la paix civile et de la stabilité sociale" du Sénégal.
"Ensemble, il nous faut maintenir ce pays dans sa trajectoire ascendante lui valant respect et considération", plaide cette formation politique membre de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) regroupant le parti au pouvoir et ses alliés.
"Les divergences sont normales ; elles sont même utiles voire nécessaires au progrès et à la consolidation du vivre ensemble. Ce qui est inadmissible, c’est que certains s’arrogent tous les droits et s’autorisent toutes les permissivités, n’ayant manifestement cure de ceux qui, au quotidien, s’emploient, à la dure, à trouver leur pain du jour".
Des heurts ont opposé mercredi les forces de l’ordre à des militants de l’opposition, rassemblés pour soutenir le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias.
Ce dernier devait se présenter dans la matinée au Tribunal de Dakar pour son procès en appel, dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, du nom d’un jeune tué en décembre 2011.
Des "nervis" dont il ferait partie avaient alors attaqué la maire de Mermoz-Sacré-Cœur. M. Dias, qui dirigeait cette mairie, avait fait usage de son arme en direction des assaillants qui avaient fait irruption dans les locaux de l’institution municipale.
Outre Ndiaga Diouf, deux autres personnes avaient également été blessées lors de ces évènements pour lesquels Barthélémy Dias avait été condamné, en 2017, à 2 ans de prison dont 6 mois ferme.
Il avait fait appel de ce verdict et devait donc se rendre au tribunal mercredi pour ce procès dont l’audience a finalement été renvoyée au 1er décembre prochain.
Les trois responsables politiques, unis dans le cadre de la coalition Yewwi Askan Wi, avaient été arrêtés lors de heurts entre leurs militants et la police.
Selon le PIT, le moment est venu de dire que les citoyens sénégalais "méritent la préservation de la paix civile et de la stabilité sociale de leur pays", en allusion aux violences notées en lien avec cette affaire.
Les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule venue soutenir Barthélémy Dias, investi par la coalition Yewwi Askan Wi (opposition) comme tête de liste pour la mairie de Dakar, en vue des élections territoriales du 23 janviers 2022.
M. Dias, de même que le leader de Pastef - Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité -, Ousmane Sonko, ainsi que Malick Gackou, du Grand parti, avaient été interpellés lors de ces échauffourées avant d’être relâchés quelques heures plus tard.
Dans sa déclaration, le PIT appelle à "fédérer, au-delà de BBY, toutes les femmes et tous les hommes de ce pays désireux d’œuvrer pour sa sauvegarde et son entrée davantage significative dans le concert des nations".
Les opposants, au-delà de ces évènements violents, accuse le pouvoir d’instrumentaliser la justice pour se débarrer de ses opposants les plus gênants, parmi lesquels on compterait Barthélémy Dias mais également Ousmane Sonko.
Ils citent également les ennuis judiciaires de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, qui n’a pu participer à la dernière présidentielle de 2019 après avoir été condamné pour escroquerie sur deniers publics.