LE SYNDICAT NATIONAL DES CORPS GRAS INTERPELLE L’ETAT
La direction nationale du Syndicat des corps gras a profité de son passage hier, à Kaolack, pour alerter et mieux interpeller l’Etat du Sénégal sur certains faits qu’il juge illégaux et qui empiètent sur la bonne marche de la commercialisation de l’arach

La direction nationale du Syndicat des corps gras a profité de son passage hier, à Kaolack, pour alerter et mieux interpeller l’Etat du Sénégal sur certains faits qu’il juge illégaux et qui empiètent sur la bonne marche de la commercialisation de l’arachide.
Ces travailleurs s’investissent en effet que leurs entreprises ne se laissent plus dévorer par les opérateurs étrangers qu’il trouvent aujourd’hui fortement implantés dans un faisceau de points de collecte à travers les différentes collectivités du pays, même dans les villages les plus reculés.
Pour eux, il n’est pas question cette année que des entreprises industrielles comme la Sonacos, le West African Oil (Wao), ou la Copeol restent pendant deux ans sans collecter les productions souhaitées. Ceci, malgré la production record obtenue cette année.
Ainsi prenant l’exemple de la dernière campagne de commercialisation, ces travailleurs ont estimé que la Sonacos s’était fixée un objectif de 150 mille tonnes et n’a pu collecter que 28 mille tonnes au moment où la totalité des sociétés industrielles de la place a été sevrée de ces matières premières et n’a pu introduire dans ses magasins la plus petite production.
La tournée nationale que le syndicat a démarré dimanche sur le territoire est cependant allusion de lancer l’alerte afin que l’Etat du Sénégal fasse respecter le principe de la légalité dans ce marché. Autrement dit, faire respecter les clauses du contrat relatif à la commercialisation de l’arachide au Sénégal.
Malgré le principe de libre concurrence qui caractérise la plupart des spéculations sur le marché intérieur, le bureau national du Syndicat des corps gras a tenu à rappeler que tous sont dans une filière organisée avec des décrets et conventions. Et si chacun fait ce qu’il veut, ces conventions et décrets seraient tombés à l’eau. « Nous sommes en partenariat avec des actionnaires partenaires qui s’entendent sur des processus à adopter. Et ceci sur le comportement et la manière de faire. Avec une augmentation de 20 % du prix officiel, le prix qui a été proposé cette année n’a jamais existé.
La Sonacos achète des graines pour faire de l’huile. Elle utilise en moyenne trois (3) Kg d’arachide pour un litre d’huile. Et pour cette contrainte majeure, elle n’est pas en mesure de payer autant que les autres”, a soutenu Samuel Ndour, secrétaire général national du Sncg. Ces travailleurs qui s’étaient fortement mobilisés hier, à Kaolack, n’entendent pas révéler leur prochaine réaction en cas de somnolence de l’Etat, mais disent prêts à toujours sensibiliser afin de trouver gain à leur cause.