LES TRAVAILLEURS LICENCIÉS RÉCLAMENT JUSTICE ET DIGNITÉ
Partis du rond-point Sahm, ils ont manifesté pour dénoncer les licenciements abusifs et le silence des syndicats. Ils interpellent également l’État pour que leur situation soit intégrée au pacte de stabilité sociale.

Partis du rond-point de l’hôpital Abass Ndao de Sahm, les travailleurs licenciés du Sénégal ont manifesté leur colère pour dénoncer les licenciements abusifs et l’oubli dont ils se sentent victimes. Avec des slogans forts, ils interpellent l’État, les syndicats et exigent la prise en compte de leur situation dans le pacte de stabilité sociale.
La manifestation est partie du rond-point Sahm, avec une faible mobilisation, en partie due à une autorisation administrative tardive — accordée à 15h, soit à l’heure même prévue pour le départ.
Malgré cela, les manifestants ont tenu à faire entendre leur voix. Armés de pancartes aux messages explicites comme : « Derrière chaque licenciement, il y a une famille en danger »; « Non à la misère des familles licenciées ». Ils dénoncent non seulement l’injustice des licenciements, mais aussi le silence des centrales syndicales, qu’ils accusent de démission : « Pendant que nous souffrons, les syndicats sont dans les hôtels et s'apprêtent à partir à Genève pour une conférence, sans se soucier de notre sort », a lancé un porte-parole du collectif, Boubacar Fall.
Les marcheurs interpellent directement le Premier ministre, l’appelant à ne pas oublier ces pères et mères de famille « victimes d’une profonde injustice sociale ».
« Nous avons contribué au développement de ce pays. Aujourd’hui, nous sommes laissés pour compte. Le pacte social de stabilité doit aussi inclure les travailleurs licenciés », ajoutent-ils.
Ils promettent de continuer leur lutte jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues. Une marche est prévue vendredi, disent-ils.