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S'EXPATRIER AU SÉNÉGAL

Entre l'envie de réaliser ses projets professionnels au pays et la confrontation à la réalité, le contraste est souvent saisissant - Des entrepreneurs sénégalais partagent les difficultés qu'ils ont rencontrées une fois sur place

Jeune Afrique  |   Hélène Porret   |   Publication 31/01/2019

De la création d’une marque de vêtements, en passant par le développement de start-up spécialisés dans le numérique, à la fabrication de cosmétiques naturels, les projets des membres de la diaspora fleurissent au Sénégal. Poussés par les nouvelles opportunités offertes dans le monde de l’entrepreneuriat, l’amélioration économique du pays ou encore le besoin de concrétiser une envie ancrée depuis l’enfance, de nombreux entrepreneurs choisissent de vivre leur « African Dream ». Mais cette aventure excitante réserve aussi son lot de désillusions. Ils sont, dans un premier temps, confrontés au manque d’informations et de moyens pour les accompagner.

S’informer seul

« Entreprendre, c’est difficile partout. Mais ça l’est encore plus en Afrique », lance Adama Paris, styliste sénégalaise de 41 ans. « Quand je suis arrivée à 22 ans à Dakar avec mes rêves de jeune fille, il n’y avait pas de structures. J’ai dû me débrouiller seule. Aujourd’hui des fonds existent mais ce n’était pas le cas à mes débuts », se souvient-elle. Depuis, elle a créé sa marque de vêtements, la première Fashion Week à Dakar et une chaîne de télévision.

Beaucoup mobilisent leur propre réseau. Momar Diop, PDG d’ADNcorp, une société qui propose des offres et solutions numériques aux entreprises africaines, a mené sa propre enquête. « J’ai fait le tour des entrepreneurs qui avaient réussi pour échanger avec eux grâce aux recommandations de mes amis ou des contacts trouvés sur LinkedIn », précise-t-il. Une fois son activité lancée, il s’appuie sur des structures d’accompagnement comme Jokkolabs, le CJD (Centre des jeunes dirigeants) ou Enablis, réseau global d’entrepreneurs de PME au Sénégal. « Ces réseaux m’ont aidé à mieux comprendre l’environnement, à ne pas être isolé mais aussi à déjouer les pièges », ajoute-t-il.

Faire face à l’incompréhension des locaux

La confrontation aux remarques des locaux est également un autre obstacle à surmonter. Tous expliquent avoir subi les réflexions de Sénégalais sceptiques vis-à-vis de leur envie de retour. « Pourquoi vouloir abandonner le confort de l’Occident ? » a-t-on demandé à Mariétou Diouf, fondatrice d’Etounature, une entreprise de produits cosmétiques naturels. « Quand on la chance de faire sa vie ailleurs, c’est mal vu de revenir », confie-t-elle. Cette entrepreneure de 40 ans a quitté le Sénégal après l’obtention de son bac scientifique. Après avoir fait ses études en France, elle a travaillé dans la finance pendant 15 ans au Canada. « Lorsqu’on a été autant d’années à l’étranger, nous n’avons plus forcément la mentalité de notre pays d’origine. On est tiraillé entre deux cultures et on doit faire face au rejet des Sénégalais. Il faut être solide dans sa tête. »

L’incompréhension peut venir aussi de la famille comme le confesse Mafal Lô, créateur de la régie publicitaire FireFly Media. « Mon père me disait : ‘pourquoi tu veux quitter la stabilité pour plus de chaos ? Là-bas, rien n’est carré, les gens sont malhonnêtes’. J’avais beaucoup d’appréhension mais j’étais aussi porté par l’énergie du début », se rappelle-t-il.

Des freins au niveau du recrutement

Du côté professionnel, le manque de compétences locales a pu freiner ces porteurs de projets dans la réalisation de leurs activités, tout secteur confondu. Depuis 2010, le producteur Malick Ndiaye a installé au Sénégal son label indépendant Think Zik, qui a permis de révéler les chanteuses Grace, Ayo, Imany et récemment le rappeur sénégalais Faada Freddy. Si les talents ne manquent pas dans le milieu artistique, il peine cependant à trouver des techniciens. « Dans les industries culturelles, il n’y a pas d’ingénieurs du son qualifiés par exemple à cause de l’absence de formations. On est obligé de faire venir des équipes de l’étranger. L’idée à terme, c’est de participer à la formation à travers notre structure », explique-t-il.

L’envie d’embaucher de la main d’oeuvre locale ou africaine anime pourtant tous ces repats. L’entreprise Etounature de Mariétou Diouf emploie uniquement des Sénégalais. Ce sont essentiellement des postes opérationnels dans la vente ou la production. Elle reconnaît toutefois que le recrutement a été difficile. « Les formations ne sont pas adaptées au marché du travail », se désole-t-elle.

« Un terrain de jeu plus large »

Monter son entreprise au Sénégal implique aussi des concessions dans la vie privée. La perte de confort est une conséquence à laquelle beaucoup d’expatriés se préparent, mais la confrontation au terrain est souvent différente. « Les services publics sont beaucoup moins performants, surtout dans l’éducation. C’est un problème quand on a des enfants à charge. Ayant vécu en France, je me rends compte à quel point c’est précieux », constate Mafal Lô. Si son business ne fait pas plus de 600 000 euros de chiffres d’affaires par an d’ici 5 ans, il pense revenir en France pour que sa fille bénéficie du système scolaire français.

Pour l’heure, les aspects positifs pèsent davantage dans la balance. Cette expérience lui a ouvert de nouveaux horizons. Il multiplie aujourd’hui les voyages d’affaires et se tourne vers de nouveaux partenaires en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Chine et aux États-Unis. « En France, la route est un peu tracée pour les ingénieurs. On est vite limité. Quand, je suis venue au Sénégal, j’ai trouvé que le terrain de jeu était plus large. On a de quoi s’exprimer. Si on amène des propositions innovantes, les portes s’ouvrent », se réjouit-il. Un enthousiasme partagé par l’ensemble des « repats » interrogés. « Si c’était à refaire, je recommence trois fois », conclut Momar Diop.

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