Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
27 juin 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Societe
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

UNE TRAGÉDIE SANS LOI

Pour les femmes, l’interdiction de la recherche de paternité doit être modifiée à défaut d’être abrogée. Le Sénégal, qui a initié la modification du Code de la famille, traîne les pieds quant à la mise en application des modifications préconisées

Babacar Guèye Diop  |   Publication 10/12/2020

Une atteinte aux droits de l’enfant et à la dignité des femmes… Pour les femmes, l’interdiction de la recherche de paternité doit être modifiée à défaut d’être abrogée. L’Etat du Sénégal, qui a initié des réformes dont la modification de l’article 196 du Code de la famille, traîne les pieds quant à la mise en application des modifications préconisées. Dans le cadre de l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948, Le Quotidien fait un focus sur le combat des femmes pour la fin de l’interdiction de la recherche de paternité.

La discrimination date de 1972 et l’adoption du Code de la famille. Aujourd’hui que le monde célèbre le 72ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, les femmes veulent en finir avec la promotion du refus volontaire de paternité qui, selon elles, «consacre la supériorité de l’homme sur la femme». Au Sénégal, la loi encourage les hommes à ne pas reconnaître les enfants issus d’un couple non légal. Dans son article 196, le Code de la famille interdit la recherche de paternité : «L’éta­blissement de la filiation paternelle est interdit à tout enfant qui n’est pas présumé issu du mariage de sa mère ou n’a pas été volontairement reconnu par son père, exception faite des cas prévus à l’article 211…».

Pour l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), cette disposition doit être modifiée à défaut d’être abrogée. Car estime Awa Tounkara, responsable adjointe de la Commission chargée des droits de l’enfance, cette loi enfreint les droits des femmes et de l’enfant. «Le Sénégal a ratifié les conventions qui protègent les droits des femmes. La Charte africaine pour le droit et le bien-être de l’enfant. Mais jusqu’à présent, si l’enfant est né hors mariage, il n’a pas le droit de chercher son père. Cette loi porte aussi atteinte à la dignité de la femme. N’étant pas mariée et étant enceinte, on se dit qu’elle avait affaire avec beaucoup d’hommes. Donc, elle ne peut pas désigner l’auteur de la grossesse», explique Mme Tounkara. En cas de grossesse refusée par le présumé auteur, la femme ne peut pas porter plainte. «D’ailleurs, elle n’a même pas le droit de porter plainte. Ça plaît à l’homme de reconnaitre l’enfant ou pas. Aucun juge ou aucune législation ne peut contraindre un homme à reconnaître un enfant dont la mère n’est pas son épouse», enchaîne la juriste.

Sur la question du refus de paternité, l’Ajs est presque seule aux avant-postes dans le combat pour l’abrogation ou la modification de l’article 196 du Code de la famille. Depuis 2005, elle a répertorié toutes les lois portant atteinte aux droits des enfants et des femmes pour modification dans le Code du travail, le Code la famille, le Code pénal… Jusqu’à présent, le rapport a été validé, présenté aux parlementaires. Sous pression à cause des con­ventions internationales ratifiées sur les femmes et l’enfant, l’Etat du Sénégal a mis sur pied un Comité chargé de réformer lesdites dispositions. Le rapport dort depuis 2016 dans les tiroirs du ministère de la Justice. «La filiation paternelle peut se prouver par tout moyen», a recommandé le rapport partagé avec l’Assemblée nationale et les acteurs de la justice.

15 cas de grossesse non désirée recensés

A la Chancellerie, l’on dénombre 15 cas de grossesse non désirée en décembre 2020 et qui ont fait l’objet d’accompagnement. «Ces femmes sont prises en charge soit au niveau des maisons roses ou bien au niveau du Centre polyvalent de Thiaroye. Nous prenons en charge tout ce qui est visite médical lié de la naissance aux premiers soins de l’enfant», note Oumar Ndiaye, coordonnateur dans la région de Dakar de l’Action éducative en milieu ouvert (Aémo), un organe du ministère de la Justice.
Au-delà du plaidoyer sur la réforme de la législation, l’Ajs porte aussi le combat par le biais de la sensibilisation. En effet, les pesanteurs sociales sont trop lourdes sur les épaules de ces femmes victimes du refus de paternité. Regard indiscret, commérages et exclusion sociale sont autant de conséquences dont ces femmes et leurs enfants sont confrontés. «On est en partenariat avec des psychologues. Les personnes qui viennent nous voir auront droit à un appui sanitaire et pour ce qui concerne le volet juridique, s’il faut faire des pv d’huissier. On a des fonds d’assistance avec nos partenaires techniques et financiers pour la santé et pour l’appui juridique», décline Awa Toukara de l’Ajs notant que cette thématique «intéresse beaucoup les écoles».

«Traumatisme pour l’enfant»

Elle ajoute : «Psycholo­gi­quement, c’est un traumatisme pour l’enfant. Un père est très important pour l’enfant. Il a ce droit et ce droit lui a été refusé. C’est une frustration et donc, il sera atteint.» Pour recoller les morceaux avec le présumé père, la médiation est aussi entreprise. «Nous cherchons à avoir l’approbation du présumé père pour éventuellement une reconnaissance de l’enfant. Ce qui est dramatique est l’enfant né dans ces conditions risque d’avoir la mention «père non déclaré» sur son bulletin de naissance. Donc, on travaille à convaincre de façon informelle à ce que le papa reconnaisse l’enfant», ajoute le coordonnateur de l’Aémo à Dakar.
La médiation est également une méthode utilisée par les femmes juristes. «Nous avons des gens formés pour la médiation», fait savoir Mme Toun­kara. Maria Diop est journaliste-féministe, défenseure des droits des femmes sur les ré­seaux sociaux. Taille svelte, son crâne rasé est digne d’un look de «femme libre». Elle interpelle l’Assemblée nationale. «Il faut que les femmes députées portent ce combat au niveau de l’Assem­blée nationale, et que cette loi puisse être abrogée définitivement, et que l’on puisse chercher des alternatives. Le Code de la famille a été vraiment sexiste», juge Mme Diop qui se définit également comme «influenceuse». Un appel jusqu’ici ignoré par le gouvernement…

Articles les plus lus

capture_decran_2025-06-24_a_23.42.22.png
UN COMITÉ QUI OUBLIE CEUX QUI LISENT ET FONT LIRE
Le vendredi 20 juin 2025, à la Maison de la culture Douta Seck, s’est tenue une cérémonie solennelle. ...

adama-dieng.jpeg
L'IMPLOSION DU SOUDAN DOIT ÊTRE STOPPEE À EL-FASHER
Il y a quelques jours, la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) et la Mission ...

mbane_.jpg
LE SUCRE DE LA CSS NE DOIT PAS GHETTOÏSER MBANE
C’est Le Quotidien, dans sa Une du jeudi 19 juin 2025, qui donne les détails de l’affaire : la Compagnie ...

mgueye_.jpg
DU QUATRIÈME SOUS-SOL AUX JETS PRIVÉS ET LIMOUSINES
Heureux comme notre Premier ministre, qui a l’occasion de voyager à travers l’Afrique et le monde, ...

andama.jpg
RENCONTRE AVEC UN PERSONNAGE A LA FOIS CELEBRE ET MYSTERIEUX
Son nom est intimement lié à Diofior, un village sérère connu pour être un bastion de la lutte traditionnelle ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2022-01-09_a_21.42.15_0.png
LE SÉNÉGAL VA MAL
Entre morosité et rhétorique politicienne Le contexte actuel du Sénégal prouve, au-delà des promesses ...

capture_decran_2025-06-18_a_09.08.32.png
IL FAUT AIDER LE SOLDAT BASSIROU KÉBÉ, DG DE LA SNHM
Les Américains disent que toute politique est locale. Le citoyen juge l’Etat sur la base de ses actions ...

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...

capture_decran_2025-06-23_a_16.58.31.png
DIOMAYE BATTU À LA PRÉSIDENCE DE LA CEDEAO PAR MAADA BIO
Amadou Hott avait le meilleur profil pour présider la Bad, et il a échoué. Hier également, la candidature ...

57540596-42611988.jpg
GUY MARIUS SAGNA, LE COL BLEU DE L’HÉMICYCLE
Il détonne dans l’Assemblée nationale. Sa voix, son langage, sa trajectoire. Il est l’un des rares ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous