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ZOOM SUR LE BAOBAB GOUYE PATHÉ

Son emplacement a servi de terre d’accueil aux premiers occupants de Louga. Il est aujourd’hui un lieu prisé des féticheurs et guérisseurs qui le considèrent comme l’arbre par lequel toutes les solutions miraculeuses pourraient arriver

Khalif Aboubacar Wélé  |   Publication 17/10/2021

Le baobab « Gouye Pathé », connu des Lougatois et des populations d’autres localités du Sénégal, est un mystérieux arbre dont les contours sont difficiles à cerner. Son emplacement a servi de terre d’accueil aux premiers occupants de Louga. Il est aujourd’hui un lieu prisé des féticheurs et guérisseurs qui le considèrent comme l’arbre par lequel toutes les solutions miraculeuses pourraient arriver.

Situé dans la périphérie Est de la commune de Louga entre le Collège d’enseignement moyen technique (Cemt) et le village de Ndjimby Seck, « Gouye Pathé » est un baobab qui renferme des mystères que les Lougatois ne parviennent toujours pas à percer. Cet arbre dont l’origine remonte loin dans le passé est aujourd’hui très fréquenté et reçoit des visites les unes plus « suspectes » que les autres. Selon Cheikh Anta Ndiaye, notable au quartier de Diémène de Louga, « l’emplacement du baobab est le site ayant accueilli nos ancêtres qui sont parmi les premiers occupants de l’espace devenu aujourd’hui la ville de Louga ».

Sans pouvoir donner de date exacte sur son origine, le vieux Cheikh Anta Ndiaye, descendant de la famille « Ndiaye » de Diémène, l’une des premières installées à Louga, informe toutefois que le baobab porte le nom de leur ancêtre qui est l’un des premiers Lougatois à s’être établi à cet emplacement en provenance du Djoloff, sa terre d’origine. « Nos grands-parents nous ont révélé que le baobab était le symbole de l’unité de la grande famille des Ndiaye qui est la première à s’installer dans cette zone appelée plus tard le Ndiambour, avant de devenir Louga », en référence au nom de la ville actuelle.

Pourtant, renseigne notre interlocuteur, le baobab « Gouye Pathé » n’a jamais revêtu un caractère singulier ou sacré quand la famille « Ndiaye » s’y était installée. Seulement, explique Cheikh Anta Ndiaye, « il était le symbole de l’unité familiale qu’il incarnait et on y organisait par le passé des séances de lutte traditionnelle qui regroupaient les membres de la famille et des villages voisins. Mais c’était juste des cérémonies à caractère festif et ne revêtaient rien de sacré ».

Rites initiatiques

Cependant, avec la désertion des lieux et le déménagement de ses premiers occupants vers la périphérie immédiate de l’actuelle ville de Louga, certains Lougatois, du fait des séances de lutte, ont continué à fréquenter le lieu devenu, au fil du temps, un mythe. D’après Youssouf Mbargane Mbaye, président de l’Association des communicateurs traditionnels de la région de Louga, « le baobab « Gouye Pathé » avait un caractère « paganiste » du fait de la forte tradition « thiéddo » de l’époque, de l’harmonie qui y régnait et fait penser à plus d’un que le baobab renfermait des mystères pour avoir servi aux premiers occupants de lieu d’habitation, mais aussi d’arbre à palabre pour arbitrer des conflits familiaux tous couronnés de succès ».

Ensuite, renseigne Youssouf Mbargane, les occupants des lieux de l’époque étaient des gens nantis, très actifs dans l’élevage et l’agriculture qui les mettaient dans un confort social. À cela s’ajoute, selon le communicateur traditionnel, les rites initiatiques, notamment les séances de circoncision collective autour du baobab avec tout son lot de pratiques traditionnelles. C’est fort de l’ensemble de ces faits et le legs ancestral que les populations avaient fini de se convaincre que « Gouye Pathé » renferme un mystère et est devenu, au fil des ans, un lieu privilégié des guérisseurs, tradipraticiens et féticheurs de Louga et d’ailleurs.

Les nourrissons et le talibé

Si beaucoup de Lougatois peinent à donner les raisons du mythe qui entoure le baobab au point d’être aujourd’hui le lieu privilégié de certaines pratiques et prières, ce n’est pas le cas d’El Hadji Baba Diallo, historien et imam d’une mosquée au quartier Montagne. Très attaché aux faits d’histoire de la ville de Louga, le religieux explique les raisons de l’appellation « Gouye Pathé » et les origines du mystère qui l’enveloppe en ces termes : « Par le passé, à Louga, autour de ce baobab, des habitants de la périphérie aimaient organiser des expositions de tissus avec des concours d’accoutrement pour mieux décliner leur appartenance ethnique ». C’est dans ce contexte, renseigne El Hadji Baba Diallo, que le nom du baobab a été donné au premier d’entre eux ayant initié une telle activité et qui s’appelait « Pathé ». Il serait, selon lui, de la famille des premiers occupants des lieux.

Relativement au mystère de l’arbre, l’imam en dit ceci : « il nous a été raconté qu’un célèbre maître coranique de l’époque avait envoyé un de ses talibés cueillir des fruits de baobab sur l’arbre. Mais, une fois arrivé sur une des branches, il aperçut des nourrissons. Ce qui occasionna une chute du talibé qui s’en tira avec une paralysie faciale ». A l’en croire, c’est le maître coranique qui, après avoir soigné son élève par des procédés mystiques, aurait découvert, grâce à ses incantations, que l’arbre « Gouye Pathé » renfermait des mystères et était devenu, depuis cette période, un lieu de recueillement et de pratiques occultes pour diverses raisons.

De multiples agressions

À première vue, le baobab « Gouye Pathé » présente une physionomie impressionnante, mais peu reluisante à certains endroits. Par sa taille et sa hauteur qui attirent l’attention à mille lieues, le mythique baobab situé à la lisière de la commune de Louga ne saurait laisser indifférent un passant. À quelques mètres, des morceaux de tissus rouges, pour la plus part, ornent le décor sur tout le périmètre de l’arbre pendant que le tronc porte les stigmates de multiples « agressions » : des plis de papiers blancs sont coincés dans les fentes du baobab créées pour les besoins de certaines causes et des clous y sont soit enfoncés directement soit pour fixer un gris-gris sur le tronc qui présente plusieurs fissures. Ce qui lui donne un profil tout différent des autres troncs d’arbre du même genre. Et tout cela sans compter des cornes enveloppées dans du kaolin ou dans des résidus de tissus de couleur noire ou rouge jetés par terre. C’est un décor « affreux » pour un non initié.

Pourtant, informe imam Baba Diallo, « Gouye Pathé a servi de lieu de prières pour régler des questions d’ordre social, notamment la réconciliation d’un couple ayant des difficultés ou l’union de deux personnes ou des familles appelées à vivre ensemble mais que des banalités séparent ». C’est à la limite une confirmation que « Gouye Pathé » a été et reste un symbole d’unité et de cohésion sociale. « Nous avons, par le passé, utilisé l’arbre pour sauver des ménages et réconcilier des familles à partir de prières basées sur le Coran », indique imam Diallo.

Tous les soirs, des véhicules et des personnes difficilement identifiables s’activent autour du baobab. Selon M. Fall, riverain de « Gouye Pathé » et habitant à 500 mètres des lieux, « c’est devenu une habitude de voir les gens y défiler, particulièrement la nuit ». Plus explicite, notre interlocuteur décrit des feux allumés souvent sur le site la nuit et perceptibles de loin et des bruits qui renseignent à suffisance sur des pratiques mystiques.

« Gouye Pathé » reste un baobab énigmatique qui, depuis l’histoire des premiers habitants installés à Louga, continue de constituer un point d’attraction, l’arbre « miracle ».

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