«JE SUIS PRET A RELEVER LE CHALLENGE»
Me Augustin Senghor s’est finalement lancé dans la course à la présidence de la CAF.

C’est désormais officiel ! Me Augustin Senghor va briguer la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) dont l’élection est prévue le 12 mars prochain à Rabat. Le président de la Fédération sénégalaise de football a fait l’annonce hier, lundi 16 novembre, lors de son face à face avec la presse. Selon le patron du football sénégalais, cette décision a été guidée par le contexte actuel au sein de l’institution par les multiples sollicitations «pressantes» de dirigeants de fédérations dans le continent mais aussi par sa volonté de faire reprendre à la CAF un nouvel élan et autour de lui une nouvelle équipe «motivée, compétente et volontariste». Dans cet élan, il a estimé pouvoir être «ce visionnaire, ce bâtisseur et ce fédérateur dont le monde du Football africain».
Me Augustin Senghor s’est finalement lancé dans la course à la présidence de la CAF. L’actuel président de la Fédération sénégalaise de football a déjà déposé son dossier de candidate le 12 novembre dernier, date limite du dépôt des candidatures. Sous réserve du résultat du contrôle d’éligibilité qui sera exercé par les organes compétents, le patron du football sénégalais portera désormais à cinq le nombre de candidats déclarés pour la succession du Malgache Ahmad pour des quatre prochaines années.
Le patron du football sénégalais qui a fait face à la presse hier, lundi 16 novembre, au siège de la FSF a confirmé sa candidature au poste de Président de la CAF. Mais aussi revenu sur les motivations de cette décision qui, selon lui, est la conséquence d’une conjonction de différents facteurs. «Tout d’abord un grand nombre de dirigeants de Fédération m’ont sollicité avec beaucoup d’insistance durant les jours précédant cette date limite pour que je porte ma candidature au plus haut poste de l’instance dirigeante du football continental. Je dois dire que je n’ai pas été insensible à cette marque de considération et de confiance de mes pairs africains. Le contexte actuel au sein de l’institution aidant, les sollicitations se sont multipliées et sont devenues plus pressantes au fur et à mesure que le terme du délai de dépôt des candidatures se rapprochait», a-t-il expliqué dans son discours liminaire aux allures de profession de fois. Cette candidature émane de recommandation des membres de l’instance dirigeante et de consultations auprès des autorités sénégalaises.
LES BENEDICTIONS DU COMEX DE LA FSF ET DE L’ETAT
«Lors de notre dernière réunion en date du les membres du Comité Exécutif de la Fédération Sénégalaise de Football m'ont fortement recommandé de postuler à la fonction suprême de Président de la CAF si l’opportunité se présentait. Consultées, les plus hautes autorités de mon pays, le Sénégal, m’ont donné leur feu vert. Ainsi, ai-je finalement décidé de me porter candidat à la présidence de la CAF avec la ferme conviction que je suis en mesure de répondre aux fortes attentes placées en moi», a-t-il soutenu.
Poursuivant son propos, il n’a pas manqué d’évoquer le contexte difficile que traverse l’instance continentale. «Au niveau personnel, il m'est apparu clairement que dans ces moments difficiles que la CAF a traversé ces dernières années, la responsabilité ne saurait être exclusivement imputée à ceux qui ont été investis de la mission de gouverner après avoir exprimé leur ambition légitime. La faute incombe aussi à tous ceux qui, comme moi, ne se reconnaissant pas dans la manière de décider et de gérer ont longtemps préféré de manière fataliste et résignée de se mettre sur la touche et regarder le match de l’avenir du Football africain se jouer sans leur contribution qui aurait pu être décisive pour la victoire de l'Afrique du Football sur elle-même et pour elle-même», relève-t-il.
«J'AI DECIDE D’ENDOSSER LE MANTEAU DU LEADERSHIP INDISPENSABLE»
Dans cette optique, Me Augustin Senghor, considère que sa volonté est désormais de ne plus être de ceux qui restent hors du champ de jeu et de rentrer sur le terrain. «Après une profonde remise en cause qui remonte à partir de 2017, après le départ Président Issa Hayatou et l’élection du Président Ahmad à la tête de la CAF, fort de mes compétences et mon expérience mais plus que jamais armé de principes et valeurs éthiques, j'ai décidé de ne plus être de ceux qui restent hors du champ de jeu et de rentrer désormais sur le terrain où les différences positives et qualitatives se font en ayant la ferme résolution d’être de ceux par qui la victoire de notre football va enfin se dessiner. Mieux, j'ai décidé d’endosser le manteau du leadership indispensable pour toute équipe qui se veut performante dans la durée», se projette-t-il.
«REPONDRE A L’APPEL DE L’AFRIQUE ET DU FOOTBALL SENEGALAIS POUR UN TOUT AUTRE CHALLENGE»
Tout en rappelant sur sa trajectoire et sa passion du football, le président de la FSF se dit prêt à relever le challenge et de créer une nouvelle dynamique. «Sans passion, rien de grand ne peut se faire et je peux dire que ma vie a été fortement rythmée par le Football. Du petit terrain de la place centrale de mon île natale de Gorée où je jonglais avec le ballon les pieds nus jusqu’à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Football depuis 2009, sans oublier la présidence du club navétane Coumba Castel, de l’US Gorée et de l’UFOA A, j’ai passionnément servi le football en donnant toujours le meilleur de moi-même». «Aujourd’hui, je dois répondre à l’appel de l’Afrique et du football sénégalais pour un tout autre challenge exaltant et de dimension continentale. Je suis prêt à le relever avec l’intime conviction qu’il faut créer une nouvelle dynamique positive symbolisée par un Comité Exécutif solidaire et travaillant exclusivement et en permanence dans l’intérêt du football africain avec un leadership affirmé et rassembleur». «Je crois en mes capacités et en mes valeurs intellectuelles, éthiques et morales et surtout j’estime pouvoir être ce visionnaire, ce bâtisseur et ce fédérateur dont le monde du Football africain a besoin pour sortir de l’ornière et se mettre définitivement et irréversiblement sur les rampes du développement qui lui permettra d'effacer progressivement le fossé entre la CAF et les autres Confédérations tant au niveau sportif que de la gouvernance», s’engage-t-il. Revenant sur la gestion du football africaine, Me Senghor n’en note pas moins que des avancées notables ont été réalisées dans beaucoup de domaines par les dirigeants avant de saluer et de rendre hommage au Président Ahmad et collègues du comité exécutif sortant mais aussi l’ancien président Issa Hayatou.
«C’EST UN TOUT AUTRE MATCH, SANS DOUTE LE PLUS DIFFICILE, QUI COMMENCE»
Le maire de Gorée a, par ailleurs, tenu à remercier les acteurs du football sénégalais dans leurs différentes composantes, de même que Matar Ba, ministre des Sports, Mamadou Diagna Ndiaye, Président du CNOSS et tous les membres du mouvement sportif et la presse sportive. «C’est un tout autre match, sans doute le plus difficile, qui commence et il faudra se donner les moyens de le gagner en rassemblant autour de ma candidature le maximum de Fédérations africaines de football, d’Alger à Antananarivo, de Dakar à Djibouti», a-t-il conclu précisant qu’il décliné dans les prochaines semaines les principaux axes de son programme pour le football africain qu’il veut «uni, respecté, performant et attractif».