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«LE DIALOGUE SOCIAL EST EN PANNE AU SENEGAL»

Nouvellement élu à la tête du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Amidou Diédhiou compte travailler à redonner confiance aux travailleurs, surtout les enseignants pour une adhésion au syndicalisme

Denise Zarour MEDANG  |   Publication 06/10/2021

Nouvellement élu à la tête du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Amidou Diédhiou compte travailler à redonner confiance aux travailleurs, surtout les enseignants pour une adhésion au syndicalisme. L’abnégation et la détermination en bandoulière, il entend faire du dialogue social une réalité et sensibiliser ses pairs sur la formation des apprenants qui connaît de plus en plus une baisse de niveau. Dans cet entretien avec le journal Sud quotidien, l’homme est revenu sur le défi qu’il s’est lancé pour améliorer les conditions des enseignants, sur la baisse du niveau des enseignements et apprentissages mais aussi le mode de recrutement qui fait souvent objet de dénonciation…

Vous êtes désormais à la tête du Sels. Quelles sont vos priorités ?

Nous allons travailler à redonner confiance aux travailleurs en général et aux enseignants en particulier. Leur dire que le syndicat peut bien apporter une valeur ajoutée à leur carrière. La deuxième chose, c’est de travailler à redynamiser, à relancer le dialogue social dans le pays qui, en un moment donné, est en panne. Travailler aussi sur la formation continue des enseignants.

Qu’entendez-vous par dialogue social en panne ?

Aujourd’hui, nous ne voyons plus l’Etat du Sénégal face à ses travailleurs discuter des questions liées à la vie des travailleurs et de leurs organisations syndicales. L’Etat a abandonné la table des négociations. Or, le dialogue social doit être une culture puisque nous sommes nés dans un pays où nous avons une culture du dialogue. Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi l’Etat a abandonné ce dialogue. Depuis 2019, le gouvernement n’a pas rencontré les organisations syndicales, ce qui me paraît scandaleux. Face à ce constat, il est important de travailler à relancer le dialogue social dans ce pays et c’est dans cette relance qu’on peut aborder les questions qui sont sur la table dont le premier passif est lié aux accords qui sont signés et qui ne sont pas encore respectés.

Est-ce seulement les seuls passifs qui hantent le sommeil des enseignants ?

Tout ce qui a été signé comme accords avec le gouvernement et les enseignants doit être vidé systématiquement et ensuite viendra l’ouverture des négociations sur les questions nouvelles, la question des décisionnaires, du contenu des enseignements. Autant de questions sérieuses qui s’imposent à nous comme nouvelles revendications et qui sont toutes aussi importantes que celles qui sont déjà là. Pour y arriver, il faut que la table des négociations soit ouverte, il faut que l’on vide le passif qui est là et qu’ouvre de nouveaux chantiers qui doivent nous mener sur ce que nous avons appelé l’harmonisation du statut des agents fonctionnaires et non fonctionnaires de l’Etat.

Malgré la satisfaction de certaines de vos revendications, le niveau des enseignements continue de chuter. N’est-ce pas paradoxal ?

C’est toute la société sénégalaise qui est interpellée sur la baisse des performances dans les écoles publiques. D’abord, c’est l’Etat qui organise son système éducatif, c’est l’éducation à la base que nous inculquons à nos enfants, c’est l’envahissement des écrans et d’autres médiums. De moins en moins, les familles éduquent les enfants, de moins en moins les élèves sont entrainés à la lecture. Ils sont sur autre chose que dans les cahiers. Il faut aussi interroger le système de recrutement. Quel est le niveau ? Même si on brandit la hausse du niveau qui est passé du Bfem au baccalauréat, il faut dire que jusque-là, il y a une sorte de clientélisme qui ne se justifie pas dans le recrutement. La preuve, à chaque enrôlement, il y a des voix qui s’élèvent pour dénoncer le mode de recrutement. Cela signifie qu’également, il y a à boire et à manger dans les recrutements des enseignants, mais de l’autre côté la démission de certains parents. On n’envoie pas ses enfants à l’école pour après croiser les bras. Quand l’enfant revient de l’école, il faut prendre le temps de voir ce qu’il a appris, est-ce que cela a été bien fait. Nous avons très peu de temps d’enseignement dans les classes et ceci doit être complété par l’encadrement des parents dans les maisons. Il y a beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte. Mais il y a également ce qu’on enseigne dans nos classes qui me paraît problématique. Le nombre pléthorique d’élèves que nous avons dans nos classes peut également justifier cette baisse du niveau chez les apprenants.

Comment comptez-vous s’y prendre pour relever le niveau ou l’améliorer ?

Il faut que tout le monde comprenne qu’en tant qu’être humain, en tant qu’enseignant de surcroît, on ne doit jamais cesser d’apprendre, jamais cesser de se perfectionner. Il faut toujours rectifier et parfaire ce qui doit l’être. Aujourd’hui, quand chacun fera son introspection, il se rendra compte qu’il y aura des faiblesses à certains égards. Cela nous renvoie au curriculum d’enseignement. Ce que nous enseignons dans nos classes est le fruit des futurs enseignants. Il faut que ces contenus soient revus, soient remodelés. Ce que nous enseignons dans nos classes, c’est trop de choses pour n’avoir besoin que de peu.

L’école privée est devenue le temple de l’excellence prenant le contre-pied de l’école publique?

C’est l’échec de l’école publique qui devait être l’incarnation de la justice sociale, de l’égalité des chances des Sénégalais. L’école publique était le creuset de l’excellence, aujourd’hui c’est tout le contraire. Les excellents élèves nous viennent du privé, les moyens manquent dans le public. Il faut dire qu’il y a cet aspect que nous appelons la motivation de l’enseignant qui passe par le statut de l’enseignant qu’il doit avoir.

Il y aussi les violences qui deviennent récurrentes entre enseignants et élèves ?

Je pense que les violences que nous notons dans les écoles sont quelque part l’émanation de comment l’élève perçoit l’enseignant. Si ce dernier avait cette estime, cette considération de la part de l’élève, je suis sûr qu’on n’en arriverait pas à ce niveau. C’est pourquoi nous considérons aujourd’hui que cette question doit être vue et revue de fond en comble parce qu’en définitive, elle interpelle la qualité dans le système éducatif, elle nous parle de l’avenir de ce système.

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