L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - ECHEC PATENT
Mais qu’ont-ils donc à fuir le pays ? Pourquoi cette si pressante envie d’un ailleurs plus sûr ? Manifestement, ils sont en train de détaler comme des lièvres pris entre deux feux. Ce, alors qu’on leur promet des emplois et que le Chef se met en quatre pour les rendre fortunés. Les voilà donc qui désertent ce doux pays comme si la peste s’y était déclarée. Et pourtant, à chaque Conseil des ministres, le Chef ne cesse de leur servir des bonbons tout en insistant auprès de ses ministres pour que les friandises qu’il distribue parviennent à leurs destinataires. C’est à dire à « sa » jeunesse. A ces jeunes gens d’ailleurs, il disait les avoir compris après la grande révolte de mars dernier. Mais à l’évidence, ce sont « ses » jeunes qui ne le comprennent pas. Eux qui ont la chance de vivre dans un si beau pays où on l’on promet des milliers d’emplois en plus du rêve d’en faire une terre de jouissance. S’ils l’avaient compris comme il dit les avoir compris, sûr qu’ils ne prendraient pas le large. Lundi dernier, 700 migrants dont des Sénégalais étaient ainsi arrivés sur l’île italienne de Lampedusa. Et bien avant le Magal, pas un seul jour sans que les médias n’annoncent l’arrestation de jeunes tentant de prendre la mer pour l’Eldorado européen. Pendant que d’autres échappent à la vigilance des policiers ou gendarmes pour la grande aventure au péril de leur vie. Des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants, entassés dans des bateaux de pêche, pirogues et autres embarcations de fortune qui nous rappellent le sinistre commerce d’esclaves. Des images insoutenables qui continuent de défiler dans les télévisions du monde et qui résument l’échec des dirigeants d’une partie du continent. Un drame qui se joue, malheureusement, face à l’indifférence des autorités africaines, sénégalaises en particulier, qui peinent à répondre aux aspirations d’une jeunesse désabusée de voir des politiciens et autres personnes sortis du néant accumuler des fortunes qui dépassent l’entendement. Fautil s’étonner, dans ces conditions, que cette jeunesse ne voie son avenir que sur les routes et océans de l’émigration clandestine. Il nous faut repenser la politique de l’emploi. Ces milliers de jeunes qui fuient le pays résument l’échec de ces politiques pensées à la va-vite pour répondre à des urgences.
KACCOOR BI
TOUKI
A peine revenu d’Ethiopie, où il était allé prendre part à l’investiture du Premier ministre Abiy Ahmed, le président de la République s’apprête encore à reprendre les airs. Cette fois-ci il doit se rendre à Dubaï où il va présider, le 13 octobre prochain, la journée du Sénégal dans le cadre de l’Exposition universelle qui se tient justement à Dubaï. Pour rappel, lors de l’exposition universelle de Shanghai, la journée du Sénégal avait été présidée par l’alors ministre du Commerce, M. Amadou Niang, que le président Abdoulaye Wade avait envoyé le représenter. Mais, pour Macky Sall, aucun événement n’est trop petit surtout quand il se tient dans un Emirat du Golfe persique avec possibilité d’approcher les princes qui y gouvernent ! Rappel encore : avant l’Ethiopie, le président Sall s’était rendu à New York pour prendre part à l’Assemblée générale des Nations unies. Depuis qu’il a acheté un nouvel avion à 60 milliards de francs, nul ne peut plus le retenir au Sénégal !
ME WADE OFFRE « L’HEBERGEMENT » A DAKAR A CONDE
L’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, a encore affiché son amitié à l’endroit du dirigeant guinéen Alpha Condé renversé le 05 septembre dernier par les militaires avec à leur tête le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. Dans une note de sa cellule de communication, le leader du Pds dit être prêt à mettre à la disposition de l’ancien homme fort de Conakry sa maison sise sur la Corniche ouest, à Dakar, pour un retrait momentané. « Si vous souhaitez, à un moment ou un autre, un retrait momentané de réflexion, sans vous couper de votre base, je mets à votre disposition la maison que j’occupe actuellement à Dakar, en bordure de mer, à une heure d’avion de Conakry. Je dois la libérer incessamment pour retourner à ma maison familiale du Point E dont la réfection est quasiment terminée», a-t-il dit. L’ancien président libéral est d’ailleurs convaincu que son successeur Macky Sall «n’y verra pas d’inconvénient».
ME WADE/CONDE, UNE RELATION SOUTENUE
Entre Macky Sall et Alpha Condé, tout le monde connaît la détestation qui existe. Mais entre le prédécesseur de Macky Sall, en l’occurrence Me Abdoulaye Wade et Alpha Condé, c’est vraiment « du mbourou ak sow ». L’on se souvient du fameux voyage à Conakry de Me Wade en février 2019 à quelques jours de l’élection présidentielle boycottée par le PDS. Ce après que Me Wade avait demandé à ses partisans de boycotter le scrutin et, surtout, de brûler les urnes le jour du vote. Une déclaration qui faisait craindre des tensions. C’est dans un tel climat qu’Alpha Condé avait envoyé à Wade un jet privé le 18 février 2019 pour venir chercher « le grand-frère ». Condé avait alors déroulé le tapis rouge à l’ancien chef d’Etat sénégalais qui était rentré à Dakar le lundi 20 février. « Je ne dirai rien. Ça ne regarde que moi » avait déclaré Wade à la presse curieuse d’avoir des explications sur son séjour mystérieux à Conakry. En tout cas, il était revenu tout doux et mielleux de son séjour chez Condé en arrêtant toute hostilité notoire contre Macky Sall qui sera réélu tranquillement réélu au 1er tour. L’heure du renvoi d’ascenseur a-t-elle sonné pour Wade ?
DISSOLUTION DU COMITE DE SUIVI DE FORCE COVID 19
Le Comité de suivi de la mise en oeuvre des opérations du « FORCE COVID 19 » est dissout, sur décret présidentiel. «Les archives, les biens meubles et immeubles, les véhicules, ainsi que le matériel mis à la disposition du Comité de Suivi de FORCE COVID -19, sont transférés au Secrétariat général de la Présidence de la République», lit-on dans le décret. Le président de la République, Macky Sall, avait pris le décret n°2020-965 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19), appelé Force Covid19 pour une enveloppe de 1000 milliards de FCFA. Le but de ce Fonds était d’appuyer des secteurs de l’économie touchés par la pandémie. Le comité de suivi, présidé par le général de division François Ndiaye, avait présenté, en juillet dernier, son rapport d’activités au chef de l’Etat qui avait salué ’’un travail intense de terrain’’. Hélas, les manquements notés dans la gestion du fonds au niveau de certains ministères n’avait pas été suivie de sanctions comme le souhaitait la société civile. En outre, le travail du général François Ndiaye et Cie n’a jamais été rendu accessible au grand public. Et l’on viendra nous parler de transparence après cela...
AUDITION DE KILIFEU ET SIMON LES ACTIVISTES CONTESTENT LES INFRACTIONS QUI LEUR SONT IMPUTEES
Comme révélé en exclusivité par le Témoin, les activistes Kilifeu et Simon ont été auditionnés hier par le juge du 2ème cabinet. Arrêtés le 15 septembre dernier pour trafic de migrants et tentative de trafic de migrants, entre autres délits retenus contre eux, les activistes Kilifeu et Simon ont contesté ces charges selon l’un de leurs avocats, Me Moussa Sarr. Ce dernier, refusant d’exposer les détails des auditions, a révélé que Simon et Kilifeu, entendus hier matin pendant plus de 6 heures sur le fond de l’affaire, ont contesté les infractions qui leur sont imputées. « Les auditions se sont passées dans d’excellentes conditions. Mes clients ont répondu à toutes les questions. Ils ont contesté les infractions qui leur sont imputées », a-t-il seulement indiqué. A l’en croire, à la suite des auditions, le pool des avocats a introduit des demandes de mise en liberté provisoire pour les deux activistes. Selon Me Moussa Sarr, la justice va rendre sa décision d’ici la semaine prochaine sur ces demandes. Au regard du dossier, conteste-t-il, les infractions retenues contre ses clients ne reposent sur aucun fondement juridique pertinent. D’après l’avocat, il s’agit tout simplement d’une volonté de les retenir en prison. Alors que ces infractions n’ont aucun rapport avec les faits de l’espèce.
DEVANT LE JUGE KILIFEU CRAQUE ET FOND EN LARMES
Bien que nous détestions et condamnions les arrestations et auditions tous azimuts, restons quand même dans ce registre ! De mémoire de juge, jamais une audition n’avait provoqué autant d’émotion que celle de Kilifeu. Pour preuve, « Le Témoin » quotidien a appris avec tristesse que Landing Mbissane Seck alias Kilifeu a craqué avant de fondre en larmes dès les premières questions du juge. Il est vrai, notre rappeur a courageusement contesté les infractions qui lui sont imputées. Mieux, il s’est très bien défendu avec forces détails pour justifier ce qu’il qualifie d’arrestation arbitraire. Justement, c’est là où il a pleuré dès lors que son emprisonnement aurait provoqué des dégâts collatéraux au sein de sa famille «car depuis mon arrestation, ma fille mineure refuse de s’alimenter correctement…» a déclaré Kilifeu devant le juge d’instruction.
SNHLM LA GESTION DU DG MAMADOU DIAGNE SY MBENGUE DENONCEE ENCORE
La SNHLM serait gérée comme une boutique. Si l’on se fie aux déclarations du collège des délégués, Mamadou Diagne Sy Mbengue, le Dg, serait en train de faire les pires conneries que l’entreprise ait connues dans son histoire. La section CNTS/SNHLM soulève d’abord une question d’affectation arbitraire d’agents. « Depuis quelques temps, le Directeur général, Mamadou Diagne Sy Mbengue a pris de manière arbitraire des décisions d’affectation ou de mutation des agents en violation des dispositions de la convention nationale interprofessionnelle du 30 décembre 2019. Nous avons constaté que les décisions sont prises sans le consentement des agents affectés et qu’aucune clause de mobilité n’est prévue à travers leur décision d’embauche » soulignent les délégués. Ces derniers d’ajouter que « pire encore, toutes les décisions d’affectation visent dans le dispositif, la convention nationale interprofessionnelle du 30 décembre 2019. De telles décisions n’ont aucun fondement juridique ; car elles sont en porte à faux des dispositions de la convention visée. Le Directeur général, Mamadou Diagne Sy Mbengue, et ses complices : Modibo Sarr, Secrétaire général, Ouzamatou Chitou, Directrice des ressources humaines, sont pris en flagrant délit, en donnant main forte aux décisions prises qui mettent en péril la paix sociale et la vie de l’entreprise. Les personnes mutées, sont des femmes mariées, recrutées pour servir à Dakar. Elles ont leur famille à Dakar. Leur seul tort, c’est de refuser de renoncer à leur dignité, de dire non à la mauvaise gestion sans précédent de la société, de réclamer le traitement équitable des agents et le respect de l’accord d’établissement violé par les autorités de la SN HLM. A l’origine des affectations, la réclamation de réparer une injustice sur le traitement salarial et certains avantages accordés de manière discriminatoires à certains agents ».
SNHLM LA GESTION DU DG MAMADOU DIAGNE SY MBENGUE DENONCEE ENCORE (BIS)
Le second grief soulevé contre le maire de Tivaouane est relatif à un faux et usage de faux dans la gestion de la SN HLM. En effet, selon les délégués, « la mise en place du nouvel organigramme de la société révèle de la part de Sy Mbengue des pratiques administratives nébuleuses et inquiétantes. En effet, Monsieur Sy Mbengue a sollicité l’accord du Conseil d’Administration pour valider un organigramme réalisé dans le cadre d’une réorganisation supposée de la société mais, après avoir obtenu l’aval du Conseil d’Administration, la grande surprise choquante est de constater le déploiement d’un organigramme différent surchargé de nouveaux postes non prévus. La raison fondamentale, c’est la patrimonialisation de la SN HLM par le recrutement massif de parents et clients politiques ». Plus grave encore, soutiennent les délégués, Sy Mbengue aurait recruté un chauffeur payé par la SN HLM mais qui serait au service de sa famille. Nous sommes dans quel pays ? Pauvre Sénégal ! concluent les délégués de la section CNTS de la SN HLM