L’équipe nationale féminine de basketball du Sénégal va entamer, demain mercredi à Dakar, son regroupement en direction du tournoi de l’Afrobasket avec, au programme, deux matchs amicaux contre le Mali et le Soudan du Sud, a annoncé la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB). On note le retour de Lena Timera dont la naturalisation avait soulevé un tollé en Afrique.
L’équipe nationale féminine de basketball avait choisi les Etats-Unis pour préparer le prochain championnat d’Afrique de basket prévu en Côte d’Ivoire du 26 juillet au 3 août 2025. Ce stage de préparation se tiendra finalement à Dakar, a décidé le gouvernement, suite au rejet de la demande de visa des membres de la délégation sénégalaise par l’ambassade américaine à Dakar.
Selon la FSBB, le regroupement démarrera mercredi à Dakar sous la direction des entraineurs adjoints Madiène Fall, Khardiata Sourang Diop et du Directeur technique national (DTN), Raoul Toupane. Il va se poursuivre à Saly Portudal ou à Diamniadio à partir du 30 juin jusqu’au 21 juillet 2025 date à laquelle l’équipe rejoindra Abidjan pour y disputer deux matchs amicaux contre le Mali et le Sud Soudan.
La Fédération a annoncé que l’entraineur national Otis Hughley Junior rejoindra le groupe le 03 juillet 2025 pour diriger la préparation durant trois semaines comme initialement prévu. L’encadrement technique des lionnes sera renforcé durant l’Afrobasket par l’arrivée de Peter Ahmedu, ancien coach adjoint de Otis au sein de l’équipe du Nigéria durant l’Afrobasket 2017, la Coupe du Monde 2018 et l’Afrobasket 2019 et Bobbi Madina comme préparateur physique.
Les dossiers d’éligibilité sans restriction de Léna Timéra et Astou Gaye font l’objet d’un nouvel traitement par la FIBA à la suite de l’appel interjeté par la FSBB d’où leur présence sur la liste des joueuses. Les Lionnes vont partager la poule C de l’Afrobasket féminin 2025, prévu du 26 juillet au 3 août à Abidjan, avec l’Ouganda et la Guinée.
Dans la capitale ivoirienne, elles vont tenter de décrocher un nouveau titre, 10 ans après leur denier sacre, en 2015. Le Sénégal a déjà remporté 11 trophées de l’Afrobasket féminin, un record continental. Quadruple tenant du titre, le Nigeria est logé dans la poule D avec le Mozambique et le Rwanda. Dans la poule A, le pays d’accueil, la Côte d’Ivoire, va affronter l’Angola et l’Egypte. La poule B est composée du Mali, du Cameroun et du Soudan du Sud.
LES PAYS AFRICAINS SONT PEU PERFORMANTS EN MATIERE D'EMISSION D'OBLIGATIONS
Au cours des deux dernières décennies, les pays africains se sont de plus en plus tournés vers les marchés financiers internationaux pour répondre à leurs besoins de financement de leur développement
Au cours des deux dernières décennies, les pays africains se sont de plus en plus tournés vers les marchés financiers internationaux pour répondre à leurs besoins de financement de leur développement. Le Kenya et le Bénin ont ainsi levé un total de 2,5 milliards de dollars américains grâce à l'émission d'obligations au cours du premier semestre 2025. Les fonds ont été utilisés pour rembourser des obligations arrivant à échéance. Cela signifie que de nouvelles obligations, à des conditions défavorables, sont émises pour rembourser les prêteurs précédents.
Pourtant, les obligations africaines sont largement sous-évaluées, ce qui se traduit par des rendements excessivement élevés qui ne sont pas justifiés par les fondamentaux économiques, budgétaires et institutionnels. On observe cette sous-évaluation quand les obligations d'un pays se négocient à des rendements plus élevés que ceux de ses pairs alors qu'il affiche une forte croissance économique, des institutions stables qui soutiennent la mise en œuvre des politiques gouvernementales, et l'État de droit.
En d'autres termes, les investisseurs ont toutes les raisons de croire que le pays remboursera ses dettes, pourtant ils s'attendent à un rendement plus élevé. Cette situation s'explique par un manque d'informations et des préjugés entretenus par les entités mondiales qui facilitent la vente d'obligations en Afrique. Exemples : la Côte d'Ivoire et le Sénégal affichent une forte croissance annuelle (5 % à 6,5 %), mais leurs obligations sont assorties de rendements élevés (7,8 % à 8,2 %), comparativement à la Namibie et au Maroc, qui enregistrent une croissance d'environ 3 % et des taux d'intérêt obligataires de 6 %. Cette mauvaise évaluation impose un lourd fardeau au service de la dette sur des budgets publics déjà limités.
BIAIS STRUCTURELS DU MARCHE
Dans le même temps, les pays africains sont confrontés à un paradoxe déroutant : alors qu'ils paient plus cher pour la dette qu'ils contractent, la demande pour ces obligations est beaucoup plus élevée (sursouscription). Toutes les émissions obligataires en Afrique sont souscrites jusqu'à plus de cinq fois. Ce phénomène n'est courant qu'en Afrique. Il est difficile de comprendre pourquoi les gouvernements ne tirent pas parti de cette forte demande pour négocier des taux d'intérêt plus bas.
D'après mon expertise en matière de modélisation des prix des obligations, je pense que la mauvaise évaluation des eurobonds en Afrique – des titres de créance émis par un pays dans une devise autre que la sienne – n'est pas une anomalie du marché. Elle révèle des défaillances internes des pays africains, des biais structurels du marché et une compréhension insuffisante des mécanismes complexes des marchés mondiaux de la dette.
La sursouscription des eurobonds devrait être une source de pouvoir pour les gouvernements africains, et non une occasion manquée. Les pays africains peuvent passer du statut de preneurs de prix - qui n’a pas le pouvoir de fixer lui-même les taux d’intérêt auxquels il emprunte - à celui de négociateurs de prix. Ils devraient être en mesure de réduire le coût de leur dette, libérant ainsi des ressources pour le développement. Mais pour y parvenir, les pays africains doivent d'abord remédier au déséquilibre des pouvoirs sur les marchés. Les gouvernements doivent ainsi investir dans l'expertise en matière de tarification des obligations afin d'accroître leur pouvoir de négociation.
LE FAUX SIGNAL DE SUCCES DE LA SURSOUSCRIPTION
Plusieurs raisons expliquent la surévaluation des obligations africaines malgré les sursouscriptions.
Premièrement, le manque d'expertise technique en matière d'émission d'obligations primaires dans les services de gestion de la dette de la plupart des gouvernements africains. Très peu d'entre eux disposent en effet de systèmes de renseignement pour recueillir des informations sur les marchés financiers et de programmes officiels de relations avec les investisseurs. Ils ne disposent pas non plus d'analystes quantitatifs ou de spécialistes de la tarification capables de traiter d'égal à égal avec les banques d'investissement lors des tournées de présentation et des négociations.
Dès lors, les services de gestion de la dette ne sont pas en mesure de dialoguer avec confiance et esprit critique avec les intermédiaires financiers pour remettre en question les hypothèses, simuler des scénarios de tarification et mener leurs propres analyses comparatives du marché.
Après les offres publiques initiales, la plupart des gouvernements ne communiquent pas avec les détenteurs de leurs obligations sur le marché secondaire. Ils ne surveillent pas non plus les performances des obligations après leur émission. Le désintérêt pour le marché secondaire a créé une boucle de rétroaction, où le manque d’informations a conduit à des coupons élevés sur les nouvelles émissions.
Deuxièmement, les économies avancées communiquent régulièrement avec les investisseurs par le biais de briefings, de tournées de présentation et de rapports publiés en temps opportun. Or la communication des gouvernements africains est souvent ponctuelle et se limite généralement à la période entourant une nouvelle émission obligataire. Cela empêche les investisseurs de se forger une opinion éclairée et à long terme. Il en résulte une prime de risque de défaut dans la fixation des prix.
Troisièmement, les émissions de dette des gouvernements africains sont souvent motivées par des considérations politiques plutôt que par un calendrier stratégique. Ce qui conduit alors à des entrées précipitées ou mal préparées. Celles-ci ont parfois lieu alors que le coût de la dette augmente à l'échelle mondiale, à l'approche des cycles électoraux ou quand les gouvernements sont confrontés à une crise financière causée par la baisse de leurs réserves.
Quatrièmement, les États africains abordent bien souvent le marché des euro-obligations avec un faible pouvoir de négociation. Ils dépendent fortement d'un petit groupe de banques d'investissement occidentales qui leur fournissent des conseils techniques pour gérer l'émission des obligations. Or ces banques ont tendance à privilégier leurs propres réseaux mondiaux de clients investisseurs. Leurs intérêts ne sont pas alignés avec l’objectif d’obtenir le taux le plus bas possible pour les émetteurs.
FACTEUR DE LA MAUVAISE EVALUATION
Les émetteurs africains acceptent souvent les indications de prix initiales des conseillers ainsi que des rendements élevés, même en cas de sursouscription. Alors que la demande pourrait justifier un rendement plus faible, les émetteurs africains ne parviennent pas à négocier une baisse des prix. Les syndicats d'émission n'ont aucun intérêt à obtenir le meilleur prix pour l'émetteur, car ils perçoivent des commissions sur les transactions.
Le rôle des syndicats d'émission obligataire est un facteur majeur de la mauvaise évaluation. Dans le cadre d'une émission obligataire, un syndicat est un groupe d'institutions financières qui structure l'obligation, fixe son prix et son marché (également appelé « bookbuilding »), souscrit la partie non vendue de l'obligation, vend l'obligation à ses investisseurs et veille au respect de la conformité et de la documentation. Ces syndicats fixent des taux d'intérêt nominaux plus élevés que nécessaire afin de se prémunir, de manière prudente, contre le scepticisme perçu des investisseurs.
Les gouvernements africains sont devenus des participants passifs plutôt que des acteurs actifs dans la fixation des prix. Les syndicats obligataires basés en Afrique sont systématiquement contournés, malgré le renforcement des capacités régionales et des réseaux de distribution. Enfin, il faut noter que les émissions obligataires sont également attribuées à des acheteurs offshore, écartant ainsi les investisseurs institutionnels locaux.
BRISER LE CYCLE DE LA MAUVAISE EVALUATION
Pour corriger la mauvaise évaluation systémique des euro-obligations et réduire les coûts du service de la dette, les pays africains doivent entreprendre des réformes.
Premièrement, les gouvernements doivent investir dans les capacités de gestion de la dette. Deuxièmement, ils doivent surveiller activement les transactions sur le marché secondaire afin d'identifier les opportunités telles que les rachats et les échanges d'obligations qui pourraient améliorer le profil de la dette. L'analyse en temps réel des performances des obligations devrait servir de base aux conditions d'émission futures et aux stratégies de communication avec les investisseurs.
Premièrement, les gouvernements doivent investir dans les capacités de gestion de la dette.
Deuxièmement, ils doivent surveiller activement les transactions sur le marché secondaire afin d'identifier les opportunités telles que les rachats et les échanges d'obligations qui pourraient améliorer le profil de la dette. L'analyse en temps réel des performances des obligations devrait servir de base aux conditions d'émission futures et aux stratégies de communication avec les investisseurs.
Troisièmement, les gouvernements doivent mettre en place des procédures institutionnelles pour la communication des données et s'engager de manière proactive auprès des investisseurs et des agences de notation. Cela permettra de remettre en question et d'influencer les hypothèses de risque. Les investisseurs ont besoin d'assurances cohérentes, notamment sur la possibilité de sortir facilement de leurs positions
Quatrièmement, les pays africains doivent maintenir et surveiller des indices de référence actualisés provenant de pays comparables disposant de données de prix comparables. Sans comparaisons précises, il est e, effet difficile de savoir si les prix proposés par les syndicats pour les obligations sont équitables et exacts. Ces pays doivent cesser de se fier uniquement aux recommandations des banques d'investissement.
Enfin, les gouvernements du continent devraient impliquer au moins un membre du syndicat basé en Afrique, donner la priorité à l'allocation aux investisseurs institutionnels locaux et promouvoir des accords régionaux avec les banques internationales afin de garantir le transfert de connaissances et une participation équitable.
THECONVERSATION,COM
LA FONDATION UGB REMET 10 PRIX D’EXCELLENCE AUX LAUREATS ET VULGARISE SA CAGNOTTE POUR LA RENOVATION DE LA BU
L’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a abrité, le samedi 21 juin, la première édition de la cérémonie de remise des Prix d'Excellence de la Fondation UGB.
L’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a abrité, le samedi 21 juin, la première édition de la cérémonie de remise des Prix d'Excellence de la Fondation UGB. Ce sont en tout 10 prix qui vont du leadership à l'innovation en passant par l'ouverture, l'engagement en plus aussi des meilleurs étudiants qui ont été primés. Le but est de récompenser le mérite chez les membres de cette communauté universitaire de Sanar. La cérémonie a eu pour parrain feu Mansour Cama et les responsables de la Fondation UGB projettent de réhabiliter la bibliothèque universitaire (BU) dont le coût s’élève à 2 milliards FCFA.
«Cette cérémonie c'est un prétexte pour reconnaître et célébrer le mérite, l'excellence et les performances remarquables, aussi bien au niveau des étudiants qu'au niveau du personnel, bref, au niveau de toute la communauté universitaire de l'UGB. Dix (10) prix ont été décernés, les prix vont du prix de leadership au prix de l'innovation en passant par le prix de la performance, donc nous avons distribué dix prix dont les nominations ont été revues par un jury dûment établi avec des critères de sélection qui permettent d'assurer la transparence et l'objectivité tout autour du processus», a fait savoir Mme Diop Ndèye Ngoné Wagué, présidente de la Fondation UGB.
Pour elle, cela est un prétexte pour ceux qui n'ont pas été primés, de comprendre qu'ils n'ont pas démérités. Elle a rappelé que la Fondation compte pérenniser cette initiative, espérant que lors de la prochaine édition, il y aura beaucoup plus de prix pour célébrer beaucoup plus d'étudiants et de personnel, membres de la communauté universitaire. «Ce qu'il faut retenir c'est que l'importance en soi ce n'est pas le prix, mais plutôt le fait que l'université est un terreau d'excellence, de mérite, de résilience, d'éthique et de déontologie et que ces valeurs-là soient le leitmotiv de tous les étudiants qui sont dans cette université et aussi également du personnel universitaire», a déclaré Mme Diop.
Parlant du parrain de cette cérémonie, en la personne de feu Mansour Cama, elle retiendra que le regretté a été pour tout le monde un bel exemple. «Il a été un bon père de famille, comme l'a témoigné sa fille qui était avec nous aujourd'hui. Il a été un employeur hors-pair. Il s'est battu toute sa vie pour assurer ou établir un secteur privé national fort et uni. Alors, je pense que c'est un exemple de résilience. Il a toujours défendu avec beaucoup de courtoisie, mais avec beaucoup de fermeté ses convictions et c'est un exemple à suivre pour toute la jeunesse sénégalaise, au-delà des étudiants et du personnel de l'UGB. Alors, Mansour Cama, c'est un exemple pour tous et particulièrement toute la jeunesse sénégalaise», a-t-elle confié au terme de cette cérémonie qui a vu la présence des membres de la famille du défunt parrain.
La présidente de la Fondation UGB, ancienne alumni de la première promotion Sanar1 de l’UGB, a également saisi l’occasion pour faire part d’un de leurs projets phares à savoir la réhabilitation de la bibliothèque universitaire. «La fondation a porté ce projet qu’on a lancé à travers un dîner de gala de mobilisation de ressources tenu en février 2023. L'objectif qui était fixé à l'époque était de 2 milliards FCFA. Le projet vise à élargir ou étendre la bibliothèque universitaire ; à s'assurer que les étudiants à mobilité réduite puissent y accéder», a-t-elle conclu tout en lançant un appel solennel à l’endroit des alumnis et de toutes bonnes volontés pour l’atteinte de cet objectif.
L’HERITAGE DU 23 JUIN NE S’EST PAS DILUE AVEC LE TEMPS
Mouhamadou Mbodj, ancien coordonnateur du M23, s'est prononcé sur le 14e anniversaire de la mobilisation du 23 juin 2011
Le Sénégal a commémoré hier, lundi 23 juin 2025, dans la plus grande sobriété, le quatorzième anniversaire de la journée de mobilisation du 23 juin 2011. Une seule manifestation publique a marqué cette journée : un panel organisé par le mouvement Y'en a marre, sous le thème « Une mémoire pour reconstruire la confiance démocratique ».
Cette rencontre a réuni plusieurs acteurs qui étaient en première ligne lors de la contestation contre le « quart bloquant », projet controversé visant à instaurer un ticket président-vice-président élu au premier tour avec seulement 25 % des suffrages dont l’actuelle Haute représentante du président de la République, Aminata Touré, les professeurs Maurice Soudieck Dione, Saliou Faye et Me El hadji Diouf entre autres.
Parmi les participants figurait également l’ancien coordonnateur du Mouvement du 23 juin (M23), Mouhamadou Mbodj, qui a affirmé que l’héritage du 23 juin ne s’est pas dilué avec le temps.
Rappelant que le M23 est né de l’urgence à défendre les acquis démocratiques, il a soutenu que les mouvements citoyens apparus sous le régime de Macky Sall constituent non seulement une réponse aux arrestations politiques, aux scandales financiers et à la menace d’un troisième mandat, mais également une prolongation naturelle de la dynamique initiée par le M23.
CHEIKH DIBA CLÔT LE DEBAT
Le ministère des Finances et du Budget du Sénégal a effectivement publié hier, lundi 23 juin 2025, les rapports d'exécution budgétaire 2024- 2025, conformément aux exigences de sincérité et de fiabilisation des données.
Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, et ses services tournent la page de la polémique relative à la non publication des rapports d’exécution budgétaire fin 2024 à 2025 qui suscitait une vraie préoccupation chez certains hommes politiques, acteurs de la société civile et autres militants de la bonne gouvernance. Hier, lundi 23 juin 2025, les deux rapports trimestriels d'exécution budgétaire du 4ᵉ trimestre 2024 et du 1er trimestre 2025, réclamés avec insistance par l'opposition et la société civile, ont été rendus publics. Il ressort du rapport budgétaire de fin 2024 près de 103,91 % d’exécution avec 4 005 milliards de recettes alors que celui de 2025 cautionne 1 027 milliards de FCFA mobilisés en trois mois.
Le ministère des Finances et du Budget du Sénégal a effectivement publié hier, lundi 23 juin 2025, les rapports d'exécution budgétaire 2024- 2025, conformément aux exigences de sincérité et de fiabilisation des données. La publication, qui était initialement prévue pour une date antérieure, tardait à s’effectuer, suscitant du coup moult interrogations de la part de certains hommes politiques comme l’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, et autres acteurs de la société civile et militants de la bonne gouvernance.
A l’instar de Birahime Seck du Forum civil qui pointait du doigt ce dysfonctionnement considéré comme un net recul. Le gouvernement, selon le coordonnateur du Forum civil, n’aurait jamais dû attendre que le débat sur la publication des rapports d’exécution budgétaire prenne de l’ampleur. « Le retard dans la publication desdits rapports et le silence du gouvernement ne s’accordent pas avec l’offre de gouvernance prônée par les tenants du pouvoir. Cette situation accroît les soupçons, écorne la redevabilité et affaiblit la politique de bonne gouvernance », avait-il dénoncé.
Hier, lundi, le ministère des Finances et du Budget a enfin publié le Rapport d’exécution budgétaire du premier trimestre 2025, élaboré en conformité avec l’article 70 de la loi organique n° 2020-07 du 26 février 2020 et le Code de transparence dans la gestion des finances publiques (loi n° 2012- 22 du 27 décembre 2012). Le document présente la situation d’exécution du budget de l’État du Sénégal au 31 mars 2025, basée sur les prévisions de la Loi de Finances Initiale (LFI) n° 2025-02 du 6 janvier 2025. Les recettes et dons du budget général mobilisés au 31 mars 2025 s’élèvent ainsi à 1 027,82 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 21,44 % des prévisions annuelles de 4 794,60 milliards de FCFA. Les dépenses (base ordonnancement) atteignent 1 419,45 milliards de FCFA, représentant 22,14 % des crédits ouverts de 6 410,78 milliards de FCFA. Cette performance marque globalement une hausse de 91,06 milliards de FCFA(+9,72 %) par rapport au premier trimestre 2024, où les ressources s’élevaient à 936,76 milliards. Les recettes internes et externes ainsi que les dépenses (ordinaires, en capital et autres) y sont détaillées par les services du ministre Cheikh Diba. Lesquels relèvent que « Cette exécution reflète une mobilisation robuste des ressources internes, portée par une fiscalité dynamique, malgré une faiblesse persistante des dons externes ».
103,91 % d’exécution, 4 005 milliards de recettes, selon le rapport budgétaire fin 2024
Dans la même perspective, le ministère des Finances et du Budget a aussi publié le Rapport d’exécution budgétaire du quatrième trimestre 2024. Les recettes et dons du budget général mobilisés au 31 décembre 2024 s’élèvent à 4 005,21 milliards de FCFA, dépassant les prévisions de la LFR (Loi de finance rectificative) avec un taux d’exécution de 103,91 %. Les dépenses totales se chiffrent à 6 506,16 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 103,70 % des crédits ouverts. Elles se décomposent en dépenses ordinaires (4 239,02 milliards de FCFA) ; dépenses en capital (2 267,14 milliards de FCFA). Ce montant inclut des factures impayées imputées à 2024, notamment : une subvention au secteur de l’énergie de 146,3 milliards de FCFA ; des travaux du secteur BTP pour 105,20 milliards de FCFA ; des investissements financés par des ressources extérieures pour 249,5 milliards de FCFA. Au titre du Fonds National de Retraite (FNR), les recettes cumulées au 31 décembre 2024 s’établissent, selon Cheikh Diba et ses services, à 177,01 milliards de FCFA, dont 153,15 milliards pour le régime de base et 23,86 milliards pour le régime complémentaire. Les dépenses totales, incluant les remboursements, atteignent 141,395 milliards de FCFA, contre 139,282 milliards en 2023, avec un taux d’exécution de 83,91 % par rapport aux crédits ouverts (165,8 milliards). Quant au nombre de cotisants, il s’élève à 144 543, tandis que celui des pensionnés est de 75 134, soit un rapport démographique (cotisants / allocataires) de 1,92, en légère amélioration par rapport à 1,86 en 2023.
Pour rappel, les rapports trimestriels d'exécution budgétaire (RTEB) sont publiés pour assurer la transparence et la bonne gestion des finances publiques. Ils permettent de suivre l'évolution des recettes et des dépenses de l'État, ainsi que l'exécution des différents programmes et projets. La publication des RTEB est un élément clé de la politique de transparence du gouvernement sénégalais et contribue à informer le public sur la manière dont les fonds publics sont utilisés.
PAR THIONE NIANG
CE QUE TRUMP A COMPRIS ET QUE TROP DE PRÉSIDENTS AFRICAINS N’ONT PAS ENCORE COMPRIS
Dans une économie mondiale compétitive, un président ne peut se limiter à la diplomatie symbolique. Il doit être le premier commercial de son pays, transformant chaque déplacement officiel en mission économique pour ouvrir des marchés et ...
Dans une économie mondiale compétitive, un président ne peut se limiter à la diplomatie symbolique. Il doit être le premier commercial de son pays, transformant chaque déplacement officiel en mission économique pour ouvrir des marchés et propulser ses entrepreneurs à l’international.
C’est exactement ce que Trump a démontré lors de sa tournée dans le Golfe en mai 2025. En seulement quelques jours, il s’est rendu en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis, accompagné non pas d’une simple délégation protocolaire, mais de figures majeures de l’économie américaine : Elon Musk, Sam Altman, des dirigeants de BlackRock, Nvidia, Boeing, ExxonMobil, General Atomics…
Ce déplacement a donné lieu à une pluie d’annonces. Avec Riyad, ce sont 600 milliards de dollars d’engagements d’investissement qui ont été annoncés. À Doha, le Qatar a commandé 210 avions Boeing pour un montant de 96 milliards de dollars. Et à Abu Dhabi, plus de 200 milliards de dollars d’accords ont été signés dans les secteurs de l’énergie, de l’intelligence artificielle et des infrastructures. Au total, cette tournée aurait généré entre 2,5 et 4 trillions de dollars d’opportunités économiques pour les États-Unis.
Trump n’a pas voyagé pour la forme. Il a voyagé pour vendre l’Amérique, pour faire gagner ses entreprises, pour ouvrir des marchés à ses champions économiques. Pendant ce temps, trop de chefs d’État africains continuent de voyager seuls ou avec des délégations purement administratives. Trop souvent, les sièges d’avion restent vides d’entrepreneurs, de jeunes start-up, d’industries prometteuses. Et les retours au pays se font sans aucun contrat signé, sans aucune nouvelle opportunité économique.
Il est urgent de changer de vision. Le Maroc offre un excellent exemple à suivre. Le Roi Mohammed VI voyage avec les PDG des plus grandes entreprises marocaines. Grâce à cette stratégie, Attijariwafa Bank, Maroc
Telecom, Royal Air Maroc ou encore Saham se sont implantés dans plusieurs pays africains, créant de l’emploi, de la valeur ajoutée et renforçant l’influence du pays.
La Turquie, avec Erdogan, suit la même dynamique. Ses entreprises sont désormais sur les marchés africains, dans le BTP et de l’immobilier.
L’Afrique n’a pas le droit de continuer à voyager à vide. Chaque déplacement présidentiel devrait être une offensive économique. Chaque visite à l’étranger devrait permettre de faire émerger des champions nationaux, de leur offrir l’accès à de nouveaux marchés, et de ramener des devises qui renforceront la balance commerciale de nos pays.
L’influence politique ne vaut que si elle est au service de la puissance économique. Et si l’Afrique veut peser dans le futur, elle devra apprendre à soutenir ses entrepreneurs comme des atouts stratégiques, à les exporter, à les faire briller, et à transformer chaque voyage présidentiel en victoire collective.
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LE DG DE L’AFD SALUE UNE AVANCEE DE 86 % SUR UNE INFRASTRUCTURE EXEMPLAIRE, FRUIT D’UN PARTENARIAT INEDIT
Le projet de dépollution de la Baie de Hann, doté d’un financement de 124 milliards de francs CFA, constitue une avancée majeure dans la lutte contre la pollution marine au Sénégal.
Le projet de dépollution de la Baie de Hann, doté d’un financement de 124 milliards de francs CFA, constitue une avancée majeure dans la lutte contre la pollution marine au Sénégal. En visite sur le chantier, le directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD), Rémi Rioux ( reçu plus tôt par le chef de l’État) a salué les progrès réalisés et l’implication active de toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre du projet
« Ce que je vois ici, c’est une réponse concrète à un enjeu majeur : traiter les effluents des industries et des ménages tout en protégeant un écosystème aussi précieux que la baie de Hann », a déclaré M. Rioux. Il a souligné le caractère exceptionnel de cette initiative, qui réunit pour la première fois l’Union européenne, la Chine, le Sénégal et des partenaires comme l’AFD et Invest International autour d’un projet commun. « C’est une première mondiale, une véritable vitrine de coopération internationale au service de l’environnement et du développement durable », a-t-il ajouté.
La Baie de Hann, longtemps considérée comme l’une des plus belles du monde, souffre depuis des années de pollution industrielle et domestique. Le projet en cours, ambitionne de traiter ces effluents grâce à une station de traitement moderne, dont l’intercepteur est déjà achevé à 70 %, la station de traitement à 87 %, et les raccordements à 60 %, selon le directeur général de l’ONAS, Séni DIENE. « C’est un chantier complexe, un véritable monstre technologique, mais nous sommes sur la bonne voie. Les résultats sont visibles, même si nous sommes encore à mi-chemin. Nous devons redoubler d’efforts », a-t-il affirmé. Il a également salué la présence physique des partenaires techniques et financiers, qu’il voit comme un signe d’implication réelle et de transparence dans la gestion du projet. Au-delà du traitement des eaux usées, le projet intègre une dimension innovante d’économie circulaire. L’usine de traitement pourrait fonctionner en autonomie énergétique à 65 %, et des études sont en cours pour envisager la réutilisation d’une partie des eaux traitées. « Il ne s’agit pas seulement d’assainir, mais aussi de valoriser. C’est cela la nouvelle vision portée par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement », a précisé Oumar Séne Directeur de l’assainissement venu représenté le ministre.
Autre innovation majeure, l’application du principe du pollueur-payeur, désormais encadré par un arrêté interministériel signé récemment. Ce mécanisme permettra à l’ONAS de disposer des ressources nécessaires pour assurer la maintenance et la performance à long terme de l’infrastructure, en impliquant directement les industriels bénéficiaires, comme les ICS, situées à proximité du site.
Porté par une coalition inédite de bailleurs, d’institutions publiques et d’entreprises privées, le projet de dépollution de la Baie de Hann se positionne déjà comme un cas d’école à l’échelle du continent africain. Il incarne une nouvelle approche du développement, où environnement, coopération internationale et durabilité économique vont de pair. « Ce projet, par son ambition et sa méthodologie, pourrait inspirer d’autres pays de la région. Il répond à une urgence locale, mais propose aussi un modèle reproductible », conclut Rémi Rioux.
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REVUE DE PRESSE SENEGALAISE DU MARDI 24 JUIN 2025
La presse sénégalaise de ce jour offre un panorama riche en enjeux économiques, sociaux et politiques, dominé par l’analyse du budget 2025, les tensions dans les secteurs stratégiques et les perspectives sportives
En ce mardi 24 juin 2025, la presse sénégalaise revient avec une actualité dense dominée par les projections budgétaires de l'État pour l’année 2025, les crispations dans les secteurs sociaux, les défis économiques et les débats politiques. De nombreux quotidiens se penchent également sur le sport, la coopération internationale et les faits divers
BUDGET 2025 : ENTRE PRUDENCE ET INCERTITUDES ECONOMIQUES
Le quotidien national Le Soleil ouvre sa une sur les perspectives économiques de l’année à venir avec le titre : « Ce que disent les chiffres ». Le journal s’appuie sur les premiers éléments du projet de budget 2025 pour analyser la politique budgétaire de l’État. On y découvre une volonté de maîtrise des dépenses tout en renforçant les investissements publics.
Une approche contestée par L’Info qui sonne l’alarme : « L’équilibre budgétaire vacille », dénonçant les incertitudes qui pèsent sur les prévisions économiques. Le journal note des difficultés à contenir le déficit et met en garde contre une éventuelle hausse des prix à la consommation. Le gouvernement met en garde les commerçants spéculateurs, note-t-on également en une.
Du côté de Sud Quotidien, on insiste sur la volonté du ministre des Finances d’apaiser les tensions avec un titre clair : « Cheikh Diba clôt le débat ». Le journal revient sur la présentation des grandes lignes budgétaires, dans une posture pédagogique assumée.
Cette posture est aussi reprise par Point Actu qui écrit : « Cheikh Diba rend sa copie ». Le journal détaille le contenu du rapport budgétaire présenté à l’Assemblée, tandis que Tribune nuance cette lecture et parle d’un budget qui « collecte plus, investit moins ». Le journal accuse le gouvernement de ne pas en faire assez pour le peuple et de privilégier une gestion technocratique.
DEFIS SOCIAUX : LA SANTE, L’EDUCATION ET LA SPECULATION AU CENTRE DES PREOCCUPATIONS
Le malaise social s’exprime dans plusieurs quotidiens. L’AS cite l’ancien ministre Abdoulaye Diouf Sarr qui déplore : « Il y a trop de récriminations dans la santé ». Il estime que les tensions dans ce secteur minent les efforts entrepris, notamment avec la multiplication des grèves.
Rewmi Quotidien revient sur la pénurie de sucre et rapporte les propos fermes du gouvernement : « L’État dément et avertit contre toute spéculation ». Une position qui vise à calmer une population déjà fragilisée par la hausse des prix.
Dans le même registre, Quotidien insiste sur « Le sucre de la Cnass doit rester à la portée de tous », mettant en lumière les enjeux de la politique de subvention.
DEBATS POLITIQUES : ENTRE SILENCE STRATEGIQUE ET AFFRONTEMENTS PUBLICS
Sur le terrain politique, Direct News propose une lecture analytique avec : « La mécanique politique au crible de deux économistes », dans une tentative de décrypter les choix économiques sous l’angle partisan.
EnQuête parle de « Grand recul » pour qualifier la gouvernance actuelle et souligner les faiblesses de l’action publique. Source A aborde une autre polémique avec « Thierno Alassane Sall polémique », alors que Bes Bi – Le Jour évoque « Le silence pesant de El Malick Ndiaye », laissant planer le mystère autour de ses intentions.
SECURITE ET FAITS DIVERS : PIRATAGE BANCAIRE ET ARNAQUES IMMOBILIERES
Le journal Libération consacre sa une à une affaire grave : « La BICIS visée par des pirates ». Il s’agit d’une cyberattaque de grande ampleur qui a ciblé la banque, soulevant des inquiétudes sur la sécurité des données.
Dakar Times déterre une affaire d’escroquerie foncière avec un promoteur immobilier arrêté pour avoir revendu des biens sans titres légaux. Le journal titre : « Un promoteur arrêté pour ventes illégales de parcelles ».
COOPERATION ET NUMERIQUE : LE SENEGAL EN MODE JOJ 2026
Yoor-Yoor met en avant une actualité positive sur la coopération sino-sénégalaise : « Le Sénégal mise sur la tech d’Alibaba pour la digitalisation des JOJ Dakar 2026 ». Une initiative qui marque l’ambition du pays dans l’organisation de cet événement d’envergure internationale.
SPORTS : ENTRE AMBITION FEMININE ET RECONNAISSANCE MASCULINE
Le football occupe, comme souvent, une bonne place dans la presse. Record met en vedette le sélectionneur des Lions locaux, Pape Thiaw, avec : « Une légitimité croissante », à la suite de ses bons résultats. Stades s’intéresse au football féminin avec : « Un stage et deux matchs amicaux au menu des Lionnes ».
Rewmi Sports dévoile « La liste officielle des 23 Lionnes » pour l’Afrobasket 2025. Enfin, Point Actu Sport se projette sur la Ligue des Champions féminine et note que : « Le PSG se défait de Seattle et se qualifie pour les 8es de finale », saluant également la performance des Sénégalaises dans cette compétition.
Une cinquantaine de Sénégalais ont quitté l'Iran par voie terrestre pour rejoindre la Turquie, avant leur rapatriement prévu vers Dakar, selon la ministre des Affaires étrangères Yassine Fall
Le Sénégal a procédé au rapatriement d’une cinquantaine de ses ressortissants vivant en Iran, a annoncé la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, en marge du 67e sommet de la CEDEAO tenu ce dimanche à Abuja. Cette opération d’urgence intervient dans un contexte de tensions grandissantes et de frappes aériennes répétées sur le territoire iranien.
Selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise, toutes les dispositions ont été prises pour garantir la sécurité des Sénégalais résidant en Iran. Le personnel diplomatique ainsi qu’un premier groupe de citoyens volontaires ont été évacués par voie terrestre vers la Turquie, le ciel iranien étant actuellement fermé.
« Le Sénégal est le deuxième pays africain à avoir mis en place un mécanisme de rapatriement structuré », a souligné Mme Fall, saluant la collaboration entre les représentations diplomatiques à Téhéran et à Ankara. L’ambassadeur du Sénégal en Turquie a pris en charge les compatriotes dès leur arrivée sur le territoire turc.
Un deuxième groupe est attendu dans les prochains jours. Un vol sera alors organisé afin de les acheminer à Dakar. La ministre a exprimé la gratitude du gouvernement sénégalais envers les autorités turques pour leur coopération et leur appui logistique.
Cette opération humanitaire s’inscrit dans une démarche proactive visant à mettre les ressortissants sénégalais à l’abri du conflit en cours en Iran. Mme Fall a insisté sur l’importance d’une coordination diplomatique fluide et solidaire dans ce type de situation d’urgence. Elle a également assuré que toutes les personnes souhaitant regagner le pays seraient accompagnées jusqu’à leur retour.