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9 juin 2025
SAISON DES PLUIES 2025, DES RISQUES ÉLEVÉS D'INONDATIONS ANNONCÉS DANS LE SAHEL
Le Forum PRESASS-2025 alerte sur des risques élevés d’inondations et recommande de renforcer la communication, la prévention et les capacités d’intervention pour limiter les pertes et les dégâts dans les localités exposées.
La situation globalement humide attendue dans la zone sahélienne de l’Afrique de l’Ouest et du Tchad et les écoulements excédentaires prévus dans la majorité des bassins fluviaux de cette même zone présagent ‘’des risques élevés d’inondations pouvant entrainer des pertes et dégâts énormes dans les localités exposées’’, a appris dimanche de l’APS.
‘’Pour y faire face, il faut renforcer la communication des prévisions saisonnières afin d’informer et sensibiliser les communautés sur les risques’’, recommande le rapport 2025 du Forum sur les prévisions saisonnières des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la saison des pluies pour les zones soudaniennes et sahéliennes de l’Afrique l’Ouest (PRESASS-2025).
Il a appelle les pays sahéliens à renforcer les capacités des communautés à éviter les désastres, en appuyant les efforts de la presse, des plateformes de réduction des risques de catastrophes, des ONG et des SAP des pays,
‘’A renforcer la veille et les capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations et des aides humanitaires en plus de déconseiller et éviter l’occupation anarchique des zones inondables par les habitations, les cultures et les animaux’’, ajoute le texte.
Les prévisionnistes recommandent également ‘’de renforcer les digues de protection et assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières et curer les caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluies’’.
Ils invitent par ailleurs ‘’à suivre les seuils d’alerte dans les sites à haut risque et entretenir une forte collaboration entre les services hydrologiques et météorologiques afin de permettre une gestion anticipative des inondations dans les zones exposées’’.
‘’De procéder régulièrement à des mises à jour des prévisions saisonnières et les prévisions de courtes échéances que produisent et diffusent les services météorologiques et hydrologiques des pays en partage le Centre climatique régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) du CILSS’’, a encore recommandé le document.
Les pays du sahel sont : Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal et Tchad. Le Forum PRESASS 2025 s’est tenu du 21 au 25 avril 2025 à Bamako au Mali.
Le Sénégal y a pris part avec une délégation composée d’agents de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) et de la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE).
Ce forum scientifique est organisé par le Centre climatique régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) du CILSS, en collaboration avec l’ACMAD, les services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN), l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et les Organismes des bassins fluviaux de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
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IBRAHIMA HAMIDOU DÈME DÉNONCE L'INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE
Invité de l’émission Jury du dimanche sur iRadio et iTV, le président du parti ETIC a plaidé pour une reddition des comptes impartiale, ciblant en priorité les anciens hauts responsables de l’État.
Invité sur iRadio et iTV dans l’émission Jury du dimanche (JDD), Ibrahima Hamidou Dème, président du parti Ensemble pour le travail, l’intégrité et la citoyenneté (ETIC), a dénoncé le détournement des instruments de répression de leur vocation initiale. Selon lui, pour rétablir la confiance, la reddition des comptes devrait commencer par les personnalités ayant occupé des fonctions officielles, et non se concentrer uniquement sur les acteurs politiques. Dème appelle à une justice équitable, symboliquement forte et indépendante.
« J’ai toujours dit que j’ai une confiance vigilante en la justice. Il est essentiel de maintenir cette confiance, car il n’y a pas d’alternative à la justice. Toutefois, cette confiance doit être vigilante, surtout que, dans le passé, des institutions cruciales pour la répression des infractions économiques et financières, comme la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite), ont été détournées de leur objectif à cause de la politisation », a-t-il déclaré.
Loin de remettre en question l’utilité de la CREI, Juge Dème, un de ses plus grands défenseurs, a exprimé son regret que la lutte contre la corruption n’ait pas débuté par des fonctionnaires ou responsables ayant exercé des responsabilités au plus haut niveau de l’État. « Malheureusement, la première personne ciblée a été quelqu’un qui a été attaqué par le Premier ministre dans le cadre d’une campagne électorale, et à qui il aurait promis de ne plus participer à des élections. Si cette personne est la première à être arrêtée, cela ressemble à une instrumentalisation », a-t-il ajouté.
Il a souligné que les responsables politiques, qu’ils soient Premier ministre ou Président de la République, doivent faire preuve d’exemplarité, car la responsabilité qui accompagne leurs fonctions doit les suivre partout où ils se trouvent. « Il est surprenant de voir certains essayer d’excuser des propos irresponsables en invoquant des raisons politiques, mais l’homme politique doit toujours être exemplaire et responsable dans ses discours », a conclu Ibrahima Hamidou Dème.
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LE TOURNANT JURIDIQUE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
La décision du Conseil constitutionnel sur la loi d'amnistie représente bien plus qu'un simple arbitrage juridique. Selon Jean-Louis Corréa, elle illustre l'émergence d'une justice constitutionnelle plus attentive aux droits fondamentaux des citoyens
Ce dimanche 27 avril 2025, l'émission "Objection" de Sud FM a reçu Jean-Louis Corréa, professeur agrégé de droit et vice-recteur de l'université Cheikh Anta Diop. En sa qualité de rapporteur du comité scientifique des assises nationales de la justice, l'universitaire a livré une analyse approfondie de la récente décision du Conseil constitutionnel concernant la loi interprétative de l'amnistie.
Selon le Professeur Corréa, la décision rendue le 23 avril 2025 par le Conseil constitutionnel revêt "une portée majeure" pour le système juridique sénégalais. En censurant l'article 1er de la loi interprétative 2025-09, le Conseil a clarifié les limites du pouvoir législatif en matière d'amnistie.
"Cette décision renforce l'État de droit, car elle montre une situation où tous les acteurs font confiance à l'arbitre qu'est le juge", a expliqué Jean-Louis Corréa. Il souligne que la décision parvient à unifier les différentes positions en jeu, cherchant à "rassembler plutôt qu'à diviser" dans un contexte politique tendu.
L'expert juridique a particulièrement insisté sur la "consolidation du bloc de constitutionnalité" opérée par cette décision. "Le bloc de constitutionnalité, ce sont l'ensemble des principes et normes qui, avec la Constitution, permettent au juge d'opérer le contrôle de constitutionnalité", a-t-il précisé.
En intégrant les instruments internationaux cités dans le préambule de la Constitution, le Conseil constitutionnel a rappelé que certains actes, comme la torture et les traitements inhumains et dégradants, sont imprescriptibles selon le droit international et ne peuvent être couverts par une loi d'amnistie, même lorsqu'ils ont été commis dans le cadre de manifestations ou avec une motivation politique.
Jean-Louis Corréa voit dans cette décision un tournant important : "Nous sommes habitués à une constitution orientée pouvoir, centrée sur les relations entre les institutions. Avec cette décision, le Conseil s'oriente vers la consécration et la protection des droits fondamentaux."
Pour l'universitaire, cette évolution marque un changement de paradigme dans la jurisprudence constitutionnelle sénégalaise, qui tend désormais à placer la protection des droits des citoyens au même niveau que l'équilibre des pouvoirs institutionnels.
La décision clarifie également les frontières de l'amnistie. La loi de 2024 couvrait tous les faits liés à des manifestations ou ayant une motivation politique entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024. La loi interprétative tentait de restreindre cette amnistie aux seuls actes se rapportant à l'exercice d'une liberté publique ou d'un droit démocratique.
"Le Conseil a jugé que cette restriction violait le principe de non-rétroactivité des lois pénales plus sévères. Mais il a aussi précisé que les actes imprescriptibles selon le droit international ne peuvent être amnistiés, quel que soit le contexte dans lequel ils ont été commis", a expliqué le professeur.
Pour Jean-Louis Corréa, cette décision illustre le pouvoir régulateur que l'on attend d'une cour constitutionnelle. "Le Conseil n'a pas simplement tranché un litige, il a, avec sagesse et tempérance, arbitré entre divers intérêts politiques divergents", a-t-il souligné.
L'universitaire y voit "une invite au dialogue" adressée à la classe politique, dans un contexte où "la société sénégalaise est suffisamment clivée" et où "les acteurs ont du mal à dialoguer sereinement".
L'une des particularités de cette décision, selon le Professeur Corréa, est qu'elle parvient à satisfaire à la fois les requérants (l'opposition), les défendeurs (l'État du Sénégal) et même la société civile.
"C'est une décision qui contente tout le monde : elle protège ceux qui ont participé à des manifestations politiques légitimes, tout en permettant aux victimes d'actes imprescriptibles de poursuivre les auteurs présumés", a-t-il conclu.
À l'heure où le Sénégal s'engage dans un dialogue national sous l'égide du président Bassirou Diomaye Faye, cette décision du Conseil constitutionnel pourrait servir d'exemple pour une approche plus consensuelle des grandes questions juridiques et politiques qui animent le débat public.
OMAR PÈNE, UN DESTIN EN MUSIQUE
Ce n'est pas la scène mais le football qui faisait rêver ce gamin des rues, avant qu'une rencontre décisive avec Baïla Diagne ne scelle son destin musical et fasse de lui la voix d'une génération entière
Depuis plus de quarante ans, sa voix universelle et familière résonne comme un fil tendu entre les générations. Ni flamboyant ni effacé, Omar Pène s’est imposé sans bruit comme l’une des figures les plus constantes et les plus respectées de la musique sénégalaise. Chanteur du réel, artisan du mot juste, il a traversé les époques avec une fidélité rare à ses valeurs : chanter pour éveiller, porter la voix des sans-voix. Né dans les quartiers populaires de Dakar, marqué très tôt par l’épreuve, il a trouvé dans la musique une manière de dire le monde, avec pudeur, force et humanité. Son parcours est celui d’un homme debout, dont chaque note porte un fragment de mémoire collective.
Écrire sur Omar Pène aujourd’hui, c’est prêter l’oreille à une voix qui a traversé le tumulte sans jamais perdre son timbre. C’est suivre les battements d’un cœur qui a chanté les espoirs d’un peuple, dans la ferveur comme dans la peine. C’est une voix que le temps ne peut dissiper. Il est né un 28 décembre 1955, à Dakar, au Repos Mandel (actuel Hôpital Abass Ndao de la Gueule Tapée), un nom presque prémonitoire pour un homme dont la voix n’aura jamais vraiment connu le repos.
À peine a-t-il ouvert les yeux sur le monde qu’on le dépose dans les bras chauds et patients de sa grand-mère, Mame Sagar. C’est auprès d’elle, dans cette tendresse maternelle tissée de contes et de prières, que le petit Omar découvre la douceur des choses. Il la chantera plus tard, comme on rend grâce à une source. Mais les saisons d’enfance ont leurs ruptures. Un jour, son père vient le chercher pour le ramener à Dieuppeul.
La maison paternelle, marquée par l’ombre d’une marâtre, devient vite inhabitable. À treize ans, Omar prend la tangente. Il s’arrache au foyer comme on s’arrache à une illusion. Il devient un enfant des rues, un passager des seuils. Il dort à gauche, vit à droite, cherche un abri dans les regards amis. Entre Dieuppeul et Derklé, il apprend la débrouille, la solitude, la fierté d’exister sans plier.
Un gamin fugueur, assoiffé de savoir
Cette errance blessée nourrira « Woudiou Yaye», un cri sans colère, mais avec cette profondeur qui ne s’invente pas. Ce gamin fugueur, assoiffé de savoir, se raccroche aux livres comme à des radeaux. Et puis un soir, sur un banc du quartier Castors, il trouve ses premiers compagnons d’âme : Bob Sène, qui gratte sa guitare, Aziz Seck, percussionniste de fortune, et lui, Omar, qui laisse sortir cette voix qu’il ne sait pas encore magique.
Ils jouent, ils chantent, ils rient. Parfois, il participe à des séances de « kassak », gagne quelques pièces, de quoi acheter du thé, des mots, des moments. Puis, un jour de 1972, le destin pousse la porte sous les traits d’un homme : Baïla Diagne. Il entend Omar, il l’écoute. Il lui tend la main pour l’introduire au Kad Orchestra. Mais Omar refuse. Ce qu’il veut, c’est le foot, c’est le Jaraaf, c’est la pelouse, pas la scène. Il résiste. Puis cède.
Le Kad Orchestra éclate en 1975
Sous la pression douce de ses amis, il se présente, chante « Tolou Baye Demba », et la musique scelle son sort. Ce morceau, il le reprendra plus tard sous le titre de « Bita bann ». L’enfant qui voulait courir devient celui qui va faire chanter une génération. Le Kad Orchestra éclate en 1975, mais l’aventure, elle, ne fait que commencer. Baïla rassemble les siens, invente un nouveau rêve. Il réunit autour de lui Adama Faye, Khalipha Fall, Baye Diagne, Bassirou Diagne… et Omar Pène, encore vert, encore timide.
Certains doutent de lui. Pas Adama Faye. Il le prend sous son aile, le forme, l’élève. Omar dira plus tard : « C’est Adama Faye qui m’a appris à chanter. » Le groupe enregistre « Bita bann», puis prend un nom qui résonne comme un manifeste : Super Diamono. Diamono : la génération. La sienne. Celle des révoltés dignes, des rêveurs lucides, des fils de la débrouille et des filles de la patience. Omar Pène n’a pas seulement chanté. Il a raconté, dénoncé, consolé. Il a prêté sa voix à ceux que le monde tait. Et tout a commencé sur un banc, entre trois amis et une chanson.
Les belles feuilles de notre littérature par Amadou Elimane Kane
PARFUMS D’ENFANCE (NOUVELLES) DE MARIAMA NDOYE MBENGUE, UN STYLE LITTÉRAIRE DENSE À LA LANGUE MÉLODIEUSE ET PRÉCISE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le genre de la nouvelle est ici maîtrisé par cette capacité à poser le pacte de la fiction, celui de l’identification de situations crédibles tout en s’autorisant des escapades dans le labyrinthe du langage
Notre patrimoine littéraire est un espace dense de créativité et de beauté. La littérature est un art qui trouve sa place dans une époque, un contexte historique, un espace culturel, tout en révélant des vérités cachées de la réalité. La littérature est une alchimie entre esthétique et idées. C’est par la littérature que nous construisons notre récit qui s’inscrit dans la mémoire. Ainsi, la littérature africaine existe par sa singularité, son histoire et sa narration particulière. Les belles feuilles de notre littérature ont pour vocation de nous donner rendez-vous avec les créateurs du verbe et de leurs œuvres qui entrent en fusion avec nos talents et nos intelligences.
Issue de la langue italienne, novella qui signifie nouveauté ou encore histoirecaptivante, la nouvelle est principalement, dans le domaine de la littérature, un texte bref. Elle se distingue du roman par sa forme libre et son unité dramatique où l’action est le point central, laissant peu de place à la psychologie des personnages. La densité du récit est resserrée pour former une intrigue qui se suffit à elle-même et pour explorer des faits humains de manière intense. Elle peut être réaliste, fantastique, sentimentale ou historique. On la compare souvent au conte mais elle se différencie par la précision de ses décors et par la caractérisation immédiate des personnages. De même, les procédés esthétiques sont ici fortement travaillés pour donner la sensation immédiate de s’immerger dans le récit, avec des descriptions précises et vives et des dialogues enlevés, alternant les situations pour marquer l’étonnement, la surprise et l’inattendu. C’est un genre qui peut mélanger les tonalités, comme une sorte de danse littéraire où se côtoient des effets stylistiques en toute liberté.
La plume de Mariama Ndoye Mbengue est à ce carrefour, une fiction prolixe pour un genre dont la variété de la langue et les effets narratifs jonglent avec les rebondissements, l’originalité et une précision remarquable. Les personnages y sont campés en quelques lignes ainsi que l’unité des lieux et du temps pour mieux s’accaparer de récits qui évoquent les faiblesses humaines avec force et humour.
Femme de lettres, Mariama Ndoye Mbengue possède l’art de la nouvelle dont elle explore les sources, les rebonds et les cavités à travers un imaginaire fécond qui, s’il renvoie à des paysages familiers, n’en demeure pas moins une parole émancipatrice et détonante. Le genre de la nouvelle est ici maîtrisé par cette capacité à poser le pacte de la fiction, celui de l’identification de situations crédibles tout en s’autorisant des escapades dans le labyrinthe du langage. La contrainte littéraire est ici déjouée par une langue fluide et précise et qui s’autorise à explorer des terres nouvelles entre réalisme et imaginaire.
Dans certaines dispositions narratives, le conte n’est jamais loin, mais il est aussi délesté de toute imagerie attendue pour former un tissu littéraire moderne qui ose longer le littoral des valeurs morales, tout en les capturant de manière poétique pour mieux les sublimer, comme dans le récit Lasagadeséléphants.
L’écrivaine investit sa langue très imagée dans tous les personnages qu’elle convoque, homme, femme, tout comme dans le sourire des enfants et dans le murmure des paroles sages des aînés. Par ses récits, une fois c’est la tendresse qui domine, comme dans la nouvelle DawFallNdiaye ou encore l’humour qui pointe pour déjouer les péripéties de la loi comme dans Bolo. Mais l’auteure peut également tisser toutes les ficelles du drame comme dans la nouvelle Del’amitié, où sur un malentendu une jeune femme trouve la mort. L’obscurité et la barbarie s’invitent aussi, en particulier dans la nouvelle Sabbatnocturne où l’écriture semble impuissante face à la folie des hommes. De manière perspicace, l’auteure dénonce aussi les travers de la société sénégalaise, la corruption ou encore la rivalité sociale, de même que les croyances absurdes qui peuvent détruire les relations familiales comme dans la nouvelle Lepardon.
Au milieu du recueil, une histoire plus étirée, écrite à la première personne et au présent, s’installe pour partager l’expérience d’un pèlerinage à Jeddah où les tensions communautaires semblent vives au premier regard. Puis comme une lumière instantanée, l’union se forme à travers la foi de tous les regards culturels. Cela semble être une entrée plus profonde sur un mouvement sociétal qui demeure universel même si les lieux et les époques changent.
Puis la parole de Mariama Ndoye Mbengue ne se voile plus de la fiction avec le dernier texte du recueil intitulé Deuxtoursd’horloge, vraisemblablement plus intime et plus autobiographique, un interstice mémoriel où l’être à l’âge adulte retrace l’enfance, l’éducation reçue et tout ce que constitue la transmission, le savoir, les sentiments, ou encore la culture de l’ailleurs révélée par un père médecin qui parcourt le monde pour partager l’unité de la science et du progrès.
À travers ces micro récits, l’expression langagière de Mariama Ndoye Mbengue se déploie avec des métaphores comme « en cette saison où les moustiques pullulaient et courtisaient le paludisme », ou plus loin, utilisant une forme poétique pour décrire le quotidien, « Le pagne d’un sommeil réparateur doucement l’enveloppa ». Ou encore des propositions à l’allure proverbiale comme « La vie n’est qu’un zéphyr sournois qui soulève la poussière de souvenirs épars ». Et dans les dialogues, la langue se métamorphose en images littérales « ne jette pas ma figure par terre (ne me fais pas honte) », « Mais Dieu t’a applaudie (t’a gâtée) », un lexique bondissant qui donne à chacun de ses textes un rythme unique.
Ainsi la prose de Mariama Ndoye Mbengue offre un regard moderne, à la fois inspirateur et libre, sur la société contemporaine, avec une loupe scrutatrice, de manière à la fois frontale, inventive et délicate, à l’aide d’une esthétique souple et travaillée et avec une langue qui lui est propre et qui efface les frontières culturelles tout en créant un univers littéraire signifiant. Assurément, Mariama Ndoye Mbengue incarne une voix littéraire qu’il convient de redécouvrir.
LA SYMBOLIQUE DES COALITIONS ESTUDIANTINES À L’ÉPREUVE DE LA DIVERSITÉ DISCIPLINAIRE
Derrière les noms des coalitions en lice pour l'amicale de la FSJP se cache un enjeu fondamental. En choisissant des références judiciaires, la "Haute Cour de Justice" et la "Cour Pénale Internationale" instaurent une hiérarchisation des savoirs
La vie associative estudiantine, notamment à travers les élections des amicales, joue un rôle crucial dans l’expression de la citoyenneté universitaire. Elle incarne un espace de participation, de débat et de représentation. Mais cette représentation peut-elle réellement être inclusive lorsqu’elle exclut symboliquement une partie des étudiants ? Telle est la question que soulève la campagne en cours pour l’élection du bureau de l’amicale des étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Deux coalitions sont en lice : la Haute Cour de Justice (HCJ) et la Cour Pénale Internationale (CPI). Ces noms, bien que prestigieux, posent un problème fondamental : ils renvoient exclusivement à l’univers judiciaire, occultant ainsi toute la richesse disciplinaire que recouvre la faculté, notamment la science politique.
La force symbolique des noms dans les dynamiques politiques
Les noms d’une organisation ou d’une coalition ne sont jamais neutres. Ils véhiculent un imaginaire, une identité et une vision du monde. Comme le rappelle le politologue Benedict Anderson, « les communautés sont imaginées parce qu’aucun de leurs membres ne connaîtra jamais la plupart de ses compatriotes, les rencontrera ou même entendra parler d’eux, mais dans l’esprit de chacun vit l’image de leur communion » (Imagined Communities : Reflections on the Origin and Spread of Nationalism, 1983). Ainsi, le nom « Haute Cour de Justice » évoque une institution solennelle du pouvoir judiciaire, tout comme « Cour Pénale Internationale », symbole mondial de la justice pénale.
Or, en contexte universitaire, choisir de telles références revient à construire une représentation de l’engagement étudiant exclusivement axée sur le droit et la justice, reléguant les autres disciplines au second plan. Cela reflète une certaine hiérarchisation des savoirs où le juridique serait plus “noble” ou plus “légitime” que le politique. Cette tendance peut être analysée comme une forme de violence symbolique, au sens de Pierre Bourdieu, qui la définit comme « une violence douce, invisible, souvent méconnue, exercée essentiellement à travers les voies symboliques de la communication et de la reconnaissance » (La misère du monde, 1993).
Une faculté plurielle, une amicale pour tous ?
La FSJP de l’UCAD n’est pas une simple faculté de droit. Elle regroupe plusieurs filières : droit public, droit privé, science politique, histoire du droit, etc. Cette diversité est une richesse. Elle appelle à une représentation inclusive, qui tienne compte des différentes sensibilités, intérêts et ambitions des étudiants.
Mais en choisissant deux noms exclusivement liés au monde judiciaire, la campagne actuelle invisibilise la présence des étudiants en science politique, qui forment pourtant une part importante du corps estudiantin. Cette marginalisation symbolique peut engendrer un sentiment d’exclusion et de désintérêt vis-à-vis des élections étudiantes, compromettant ainsi l’objectif d’une représentation réellement démocratique.
Comme l’écrit Jacques Rancière, « il n’y a de politique que là où il y a un sujet politique, c’est-à-dire un être capable de dire : ‘moi aussi, je suis partie prenante’ » (La mésentente : Politique et philosophie, 1995). Or, dans le contexte présent, les politistes peuvent légitimement se demander : « suis-je vraiment partie prenante de ce processus ? »
Vers une symbolique plus inclusive : repenser l’imaginaire des coalitions
Loin de critiquer gratuitement, il est nécessaire de proposer des alternatives. D’autres noms auraient pu mieux incarner l’équilibre entre droit et politique, voire célébrer leur articulation. Des exemples tels que « Justice et Démocratie », « Coalition des Etudiants Engagés pour le Renouveau » ou encore « Alliance pour la Gouvernance Responsable de l’Amicale » auraient permis une meilleure inclusion symbolique de tous les profils.
Comme le souligne Amartya Sen, « la démocratie est avant tout un processus de discussion. Elle suppose la reconnaissance des différentes voix, même minoritaires » (Development as Freedom, 2000). La représentation des étudiants ne peut donc ignorer la pluralité disciplinaire et idéologique qui fonde l’espace universitaire.
Il est essentiel d'engager une réflexion sur la manière dont les symboles façonnent la vie politique estudiantine, en particulier dans une faculté qui forme les futurs acteurs du droit, de la politique, de la gouvernance et de la citoyenneté. Les noms choisis par les coalitions estudiantines, tels que "Haute Cour de Justice" (HCJ) et "Cour Pénale Internationale" (CPI), reflètent une conception centrée sur le domaine juridico-judiciaire, laissant peu de place à la diversité disciplinaire de la faculté.
Cette focalisation sur le juridique peut engendrer un sentiment d'exclusion parmi les étudiants des autres filières, notamment ceux en science politique, relations internationales ou gouvernance. Dans un contexte universitaire qui aspire à former des citoyens complets, critiques et engagés, l'inclusivité ne doit pas être perçue comme un luxe, mais comme une nécessité impérieuse.
Il est encore temps de faire entendre une voix alternative, celle des étudiants issus de toutes les disciplines de la faculté. Une voix qui rappelle que la justice sans politique est technique, mais que la politique sans justice est vide. Une voix affirmant clairement : « Nous aussi, nous faisons partie de cette faculté. Nous aussi, nous avons notre mot à dire. »
Seydou Barham Diouf est étudiant en science politique
Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
par Djibril Ndiogou Mbaye
LE PAPE EST MORT, VIVE LE PAPE !
Tel il a trouvé le monde des hommes, tel il y a vécu en dénonçant ses travers, tel il l’a laisse, injuste et hypocrite…imparfait. Va, va en paix, et repose-toi pour l’éternité, François des pauvres, François des opprimés, François de Palestine et du monde
Pape des opprimes, pape des pauvres, pape de Palestine.
« En entrant dans l’espace aérien chinois, je présente mes meilleurs vœux à votre excellence et à vos concitoyens. J’appelle les bénédictions divines de la paix et du bien-être sur le pays. »
C’est avec ces mots que l’avion papal fendit les nuages, à 890km/h et à 35000 pieds, au-dessus de la grande muraille de chine. Il était alors à destination de la Corée du Sud, pour repandre la parole du Dieu unique. Il venait ainsi d’envoyer une bénédiction aérienne à ses 12 millions de fidèles chrétiens chinois, « otages » d’une diplomatie chinoise rigoureuse, orgueilleuse et susceptible, et au président Xi Jinping, arrivé au pouvoir quelques heures seulement apres le fameux «habemus papam*», ou l’annonce de l’élection de Jorge Mario Bergoglio à la papauté.
Il sillonnera ainsi, toute sa vie durant, le monde des hommes, dispensant ses messages de paix et de justice. Avec courage et sérénité, mais sans faiblesse, aucune.
Répandant la foi chrétienne et renforçant le rayonnement et la souveraineté universelle de la papauté et de l’État du vatican.
Constant dans le soutien au peuple opprimé de Palestine, le pape couchera sur son dernier testament sonore son amour et son empathie pour ce peuple qui marche encore aujourd’hui sur son chemin de croix.
Courageux et droit dans sa soutane, le pape a denoncé jusqu’à ses dernières heures les injustices les plus marquantes de notre époque .
Sur la place Saint Pierre, le jour de Pâques, alors qu’il était déjà sur la toute prochaine liste d’Azrael, l’ange sans état d’ame de la mort, il a dénoncé, une dernière fois et demandé la fin immediate du massacre du peuple de Palestine. Mais pour rester juste et équidistant, il demandera aussi la libération des otages innocents du Hamas, coupable tout simplement d’être Juifs. Quel homme !!
Jusqu’à ses funerailles, il sera le chantre de la paix, car il a réussi samedi 26 avril 2025, l’improbable exploit de reunir des amis, des partenaires et des ennemis jurés, du tres antipathique Donald trump au souriant mais non moins important acteur de la scène internationale, le français Emanuel Macron. En passant par des têtes couronnées et des dignitaires, des badauds, des pogroms et des roturiers des temps modernes.
Dès l’annonce de sa mort, les plus beaux temoignages et hommages lui ont été rendus par ces grandes puissances, autrices ou complices des drames qui, a longueur d’année se nouent aux quatre coins de la planète et qui ont royalement ignoré ses appels à la paix et à la justice. D’éminents ennemis de la paix et de la justice viendront s’incliner et souiller sa dépouille. D’ailleurs ils ont hate. Certains ont même tweete « …nous avons hâte d’y être ». Des hommes qui ne garderont rien de ses messages, qu’ils ont « hâte » d’enterrer avec lui. Mais le pape François savait qu’il ne faut jamais abandonner, ni renoncer à ramener les brebis égarées dans le troupeau de Dieu. Car c’est là, dans cet esprit de Sisyphe que réside la grandeur de son sacerdoce.
Tel il a trouvé le monde des hommes, tel il y a vécu en dénonçant ses travers, tel il l’a laisse, injuste et hypocrite…imparfait!
Mais il ne s’est jamais fait d’illusion quant à la nature humaine. Il savait, lui, saint homme, que c’est pour convertir et sauver les âmes en perdition que les prophètes de Dieu ont été missionnés ici-bas. La perfection n’est pas de ce monde.
Samedi, Gaza, la Cisjordanie, Rafah et tous les territoires palestiniens occupés, ont retenu leurs souffles, au moment où l’a accueilli, pour l’éternité, son caveau de la basilique Sainte-Marie-Majeure.
Le peuple de Palestine pleure et pleurera chaque jour, comme il pleure ses dizaines de milliers de femmes et enfants. Le peuple de Palestine a promis de prier pour lui et de porter son deuil ad vita æternam**.
Place Saint Pierre, dimanche de Pâques, plus de 2000 année après la naissance du Christ, nos frères chrétiens célébrent sa resurrection dans la ferveur et le recueillement. Il est midi passé de quelques minutes. Un fauteuil roulant s’avance doucement vers le balcon central, poussé par l’infirmier personnel du pape. Dans ce fauteuil, le pape affaiblit, assis mais debout, admirablement debout comme au premier jour de son pontificat, avec ces premières phrases : « frères et sœurs bonsoir, vous savez que le devoir du conclave est de donner un cardinal à Rome. Il semble que mes frères cardinaux sont allés le chercher à l’autre bout du monde. Mais nous sommes la… ». Mais ce jour de Pâques est particulièrement important pour pape François. Pour la dèrniere fois, il a puisé dans sa dernière énergie pour venir souhaiter urbi et orbi, « bon dimanche des rameaux, bonne semaine de Pâques ». Il n’a pas voulu rater ce dernier rendez-vous avec les fidèles chrétiens, c’est la raison pour laquelle, comme la dernière volonte d’un condamné, il a demandé à son médecin de lui inoculer la force, avec l’aide du seigneur, de retourner sur la place Saint-Pierre une dernière fois, pour dire « au revoir » et communier avec le monde des vivants. Ces êtres tellement têtus, tellement imparfaits, mais si attachants. « que la lumière de la Pâques nous pousse à abattre les barrières qui créent des divisions et qui sont lourdes de conséquences politiques et économiques. »
Le pape François, dans sa dernière homélie pascale dispensera un message de paix aux accents d’un testament hautement politique. Il exhortera ceux qui font et défont la géopolitique à œuvrer pour la paix et le silence des armes, de l’Ukraine au Soudan, en passant par le Yemen, l’Azerbaijan et toute la Caucase du sud jusqu’à la Corne de l’Afrique et la région des grands Lacs…
Il n’oubliera aucun recoin de cette terre où vit ou survit un chrétien ou simplement un être humain. Et pour ceux qui n’ont pas entendu ou lu le nom de la Chine, c’est parce qu’ils n’ont pas su lire entre les lignes…
C’est le lundi 21 avril, lendemain de Pâques, vers 5h30 que les premiers signes de malaises apparurent. Le pape entouré de ses assistants médicaux les remercia et particulièrement son fidèle médecin personnel, Massimiliano Strappetti, en ces mots « merci de m’avoir ramené sur la place ». Quelques instants plus tard, il sombra paisiblement dans son dernier sommeil.. C’est au petit matin, un peu après 7h, que ce grand monsieur, Jorge Mario Bergoglio, mourut pape de de tous les chrétiens du monde, loin de son Argentine natale, où il n’est jamais retourné et qu’il ne retrouvera plus jamais.
Va, va en paix, et repose-toi pour l’éternité, François des pauvres, François des opprimés, François de Palestine et du monde entier. Veille sur ce peuple opprimé depuis le ciel.
*nous avons un pape.
** pour toujours
À l’amour et au respect que nous portons à nos freres chrétiens.
Nous compatissons.
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L'ADIEU POLITIQUE DE MOUSTAPHA NIASSE
Après plus de 25 ans à la tête de l'AFP, il a probablement passé le relais lors du congrès du parti tenu ce samedi. L'occasion pour lui de livrer des confidences inédites sur ses relations avec les présidents sénégalais, notamment avec Macky Sall
À l'occasion du congrès de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP) tenu samedi 26 avril 2025, Moustapha Niasse a officiellement passé le flambeau de la direction du parti qu'il a fondé en 1999. Dans un discours riche en émotions et en révélations, l'ancien président de l'Assemblée nationale a partagé des confidences inédites sur ses relations avec les dirigeants du pays et sa vision politique.
Niasse a évoqué avec nostalgie ses liens privilégiés avec les quatre derniers présidents du Sénégal, s'attardant particulièrement sur sa relation avec Macky Sall. "Nous nous téléphonons presque toutes les deux semaines", a-t-il confié, exprimant sa profonde gratitude envers l'ancien chef d'État qui l'avait choisi "parmi 18 millions de Sénégalais" pour diriger l'Assemblée nationale pendant une décennie. "Jamais nous n'avons eu la moindre contradiction lui et moi, pas une fois en 10 années", a-t-il souligné.
Ce passage de témoin marque un tournant significatif pour l'AFP, désormais confiée à une nouvelle génération. "Ce message est un message de revoir, pas d'adieu, puisque je reste membre de l'AFP", a précisé Niasse, promettant de garder le contact avec la nouvelle direction pour prodiguer ses conseils. Il a exhorté les jeunes qui prennent la relève à s'armer "de patience, de persévérance, de vigilance et surtout d'engagement."
Le bilan politique présenté par Moustapha Niasse est impressionnant : participation à cinq élections présidentielles, six élections législatives et quatre élections territoriales. Il a rappelé son rôle de premier plan dans les trois alternances démocratiques qu'a connues le Sénégal, tout en assumant "fondamentalement sans aucune réserve" le bilan des douze années au pouvoir aux côtés de Macky Sall.
Face aux défis actuels du pays, l'homme politique a souligné la nécessité de réformer les structures du parti pour s'adapter aux nouvelles réalités politiques. "Le pays a changé et le pays est en train de changer profondément," a-t-il observé, appelant à repenser "la nature, le format et la composition de certains organes de l'AFP."
Dans ce discours d'adieu, Niasse a réaffirmé son attachement au socialisme démocratique comme "axe central" et "pivot fondamental" de son engagement politique. "Nous sommes des socialistes et nous entendons rester socialistes", a-t-il martelé, restant fidèle à la devise du parti : "foi, patriotisme et solidarité."
Ce congrès marque ainsi la fin d'une ère pour l'un des plus grands hommes politiques sénégalais, qui laisse derrière lui un héritage politique considérable tout en restant attaché aux valeurs qui ont guidé sa carrière pendant plus de 25 ans à la tête de l'AFP.
par Thierno Alassane Sall
LES VELLÉITÉS DE DICTATURE DE PASTEF DOIVENT ÊTRE CASSÉES
Au lieu de s’atteler à prendre en charge sérieusement les nombreuses et urgentes préoccupations du peuple, le régime est préoccupé par son projet « d’effacer », comme l’a dit publiquement Ousmane Sonko, toute voix discordante
L’entreprise de musèlement de la liberté d’expression et de presse initiée par le régime Pastef doit être vigoureusement dénoncée et combattue pendant qu’il est encore temps. En choisissant le « projet politique » de Pastef, les Sénégalais et les Sénégalaises espéraient en finir définitivement avec les « petites politiques » de censure, de menace, de privation de liberté gratuite et mise à mal des libertés publiques.
En l’espace d’un an, plusieurs personnes ont été mises en prison pour avoir exprimé une opinion (Moustapha Diakhaté, Bah Diakhaté, Ardo Gning, Ameth Ndoye, Cheikh Thiam, Abdou Nguer, etc.). Dans le même temps, sous le prétexte fallacieux d’une régulation des médias, des tentatives de réduire au silence la presse libre sont en cours. Des médias fantômes qui ont porté Pastef au pouvoir ont été reconnus, alors que d’autres plus connus dans le paysage sont mis sur une liste rouge et interdits de production.
La dernière note du ministre en charge de la Communication est une illustration parfaite de cette politique liberticide. Au lieu de s’atteler à prendre en charge sérieusement les nombreuses et urgentes préoccupations du peuple, le régime Pastef est préoccupé par son projet « d’effacer », comme l’a dit publiquement Ousmane Sonko, toute voix discordante.
Les Sénégalais et les Sénégalaises épris de justice (citoyens, société civile, organismes de presse, universitaires et autres intellectuelles) sont interpellés : les velléités de dictature de Pastef doivent être cassées et il ne s’agit point d’un combat partisan.
PREMIÈRE VICTOIRE HISTORIQUE DE L’ASCVD À LA BASKETBALL AFRICA LEAGUE
Pour sa toute première participation à la BAL, l’Association sportive de la ville de Dakar a signé un exploit en battant l’US Monastir de Tunisie, ancienne championne de l’édition 2022, en ouverture de la Conférence Sahara.
L’Association sportive de la ville de Dakar (ASCVD) a battu l’US Monastir de Tunisie (70-67), signant sa première victoire de la Conférence Sahara de la Basketball Africa League (BAL 2025).
D’entrée de jeu, les deux formations se sont données un temps d’observation. En novice, le représentant sénégalais pour sa première participation a montré une certaine prudence face aux champions du BAL de 2022. Mais par la suite, face à la machine tunisienne qui s’est mise en branle, l’ASCVD a pris les choses en main en réussissant à prendre l’avantage grâce à Bara Ndiaye, auteur de de 10 points dans le premier quart temps (20-18).
Dans le deuxième quart, les deux formations se tiennent dos à dos. Mais les locaux parviennent à se détacher en menant de 7 points (42-34)à la mi-temps.
Au retour des vestiaires, les tunisiens retrouvent leurs automatismes en enchainant quatre tirs primés, grâce à ses expérimentés joueurs Firas Lahyani et Radhouane Slimane. Ils réussissent à revenir et même à mener au score.
Mais très vite, l’ASCVD revient au score. A la fin de ce quart, les deux équipes sont à égalité (50-50).
Comme les trois premiers quarts temps, le dernier est âprement disputé. Les sénégalais vont avoir le dernier mot grâce aux recrus, notamment l’ailier nigérien Abdoulaye Harouna et le meneur américain Will Perry.
Evoluant depuis plusieurs saisons dans la BAL, ils ont conduit l’ASCVD à sa première victoire (70-67) à la Conférence Sahara.
Dimanche, le champion du Sénégal rencontre Kriol Star (Cap Vert) à 17h30.
Les caps verdiens ont été largement battus par le tenant du titre Petro de Luanda.