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26 juillet 2025
LE STABLECOIN VEUT SE FAIRE UNE PLACE
Défini comme une cryptomonnaie ayant la particularité de maintenir une valeur stable dans le temps en étant adossée à un actif de référence, le stablecoin est souvent lié à une monnaie fiduciaire comme le dollar américain
Défini comme une cryptomonnaie ayant la particularité de maintenir une valeur stable dans le temps en étant adossée à un actif de référence, le stablecoin est souvent lié à une monnaie fiduciaire comme le dollar américain. Cependant, certains stablecoins sont également indexés sur l’euro, l’or ou d’autres actifs.
Malgré ses nombreux avantages sur le bitcoin, comme l’absence de fluctuations, le stablecoin n’est pas encore très utilisé en Afrique de l’Ouest. C’est le constat dressé par Inès Lowe Sall, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Ouest francophone chez Yellow Card Financial. Elle s’exprimait ce mardi à l’occasion d’un webinaire.
Selon elle, les utilités du stablecoin sont nombreuses. Qu’il s’agisse d’achats en ligne ou de paiements de factures, il devient de plus en plus adapté, même si, en Afrique francophone, son utilisation reste encore limitée.
« Dans les pays anglophones, c’est très développé. Mais le fait que les commerces soient émergents constitue une perspective importante pour le stablecoin. La demande est là. Le stablecoin est moins coûteux que le modèle classique », poursuit-elle.
Pour Jefferson Iwengué, conseiller juridique pour l’Afrique francophone chez Yellow Card, les perspectives sont très prometteuses sur le marché africain, avec une inclusion financière en constante progression. Dans ce contexte, affirme-t-il, Yellow Card souhaite accompagner cette dynamique en tant que fournisseur de solutions.
Cependant, une évolution du cadre légal est nécessaire. D’après lui, même si le stablecoin s’inscrit dans le cadre réglementaire existant de certains pays, les banques centrales doivent mieux l’intégrer.
« C’est au régulateur de se mettre à jour pour s’adapter aux nouvelles tendances. En Afrique francophone, les régulateurs ne sont pas encore impliqués. C’est pourquoi cela n’évolue pas. Mais dans d’autres régions, des discussions importantes sont en cours pour encadrer le secteur et l’activité », a-t-il ajouté.
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REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 25 JUIN 2025
La presse de ce mercredi 25 juin 2025 met en lumière une actualité dominée par des tensions économiques, des réajustements politiques, des réformes structurelles et un regard critique sur la gestion des finances publiques
En ce mercredi 25 juin 2025, la presse sénégalaise dresse un portrait contrasté du pays, entre défis économiques majeurs, querelles politiques internes et ambitions renouvelées en matière d’infrastructures et de souveraineté énergétique. Tour d’horizon des principales préoccupations relayées par les journaux du jour.
UNE ECONOMIE SOUS TENSION : INQUIETUDES PERSISTANTES SUR LA GOUVERNANCE FINANCIERE
Les journaux s’accordent sur une réalité économique préoccupante. L’Info ouvre le bal avec un titre fort : « L’économie est plombée… », citant l’économiste Meissa Babou, qui alerte sur les déséquilibres macroéconomiques, les dettes non maîtrisées et les faiblesses structurelles de l’appareil productif.
Dans la même veine, Direct News accuse le ministère des Finances de manquer à ses devoirs de transparence budgétaire avec : « Le ministre des Finances piétine la redevabilité ». Le journal évoque des pratiques qui contournent les règles de reddition de comptes et une absence de clarté dans l’utilisation des fonds publics.
Tribune dénonce « une gestion budgétaire incohérente et peu sincère », soulignant une mauvaise allocation des ressources. Source A, dans un article incisif, révèle que « Guy Marius se dément » sur les soupçons de financement occulte, alimentant les polémiques au sein de la société civile.
TENSIONS POLITIQUES ET LUTTES D’INFLUENCE DANS L’ADMINISTRATION
Sur le plan politique, la tension monte d’un cran. EnQuête s’interroge : « À qui la faute ? », dans une analyse sur l’état de l’administration et les blocages politiques. De son côté, Le Quotidien signale une situation de crispation avec : « La guerre des postes », mettant en lumière la bataille feutrée pour le contrôle des postes stratégiques dans les hautes sphères de l’État.
Dans cette ambiance, Libération dévoile une affaire judiciaire embarrassante : « L’administrateur du greffe et le juge coincent Woodside », dans ce qui semble être un contentieux mêlant intérêts économiques et conflits d’intérêts.
WalfQuotidien cherche à tempérer les craintes en titrant : « Avantages intacts ! », en référence aux mesures sociales que le gouvernement aurait maintenues pour les agents publics, malgré les coupes budgétaires.
SOUVERAINETE ENERGETIQUE, COOPERATION INTERNATIONALE ET AMBITIONS NATIONALES
L’autre pan de l’actualité, plus tourné vers le développement et les perspectives futures, est mis en avant par Le Soleil, qui expose : « La Vision Sénégal 2050 en vitrine ». Ce projet d'envergure, présenté au niveau international, vise à faire du Sénégal une économie émergente structurée, tournée vers l’innovation et l’inclusion.
Dans le même registre, Sud Quotidien met en avant les avancées dans le secteur énergétique : « SENELEC impose son label », insistant sur les efforts du pays pour assurer son autonomie énergétique. Yoor-Yoor, pour sa part, évoque la coopération sino-sénégalaise avec : « Établir un cadre de coopération approfondie autour de projets structurants », un signal fort de l’ouverture du pays vers les partenariats stratégiques.
FAITS DE SOCIETE, JUSTICE ET PLAIDOYER POUR LES DROITS
Dans ses pages société, L’Évidence revient sur un sujet longtemps relégué au second plan : la situation des femmes en précarité. Le journal alerte : « Un chantier toujours en souffrance », interpellant les autorités sur les lenteurs dans la mise en œuvre des politiques d’inclusion sociale.
Sur le front judiciaire, Bès Bi - Le Jour s’intéresse au procès très suivi d’Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice, sous le titre : « Face à 2 témoins à charge ». Le journal indique que l’homme fort du régime passé devra répondre de lourdes accusations.
Par ailleurs, L’Observateur note que « des menaces planent sur le Bac 2025 », avec des risques de perturbations liés aux mouvements d’enseignants et aux retards dans l'organisation.
SPORTS : ENTRE ESPOIRS EUROPEENS ET TEMPETE DANS L’ARENE
Sur le plan sportif, les journaux reviennent largement sur la défaite du lutteur Zarco face à Thiès. Stades titre : « Zarco charge le CNG », dénonçant une organisation partiale. Rewmi Sports va plus loin : « Zarco désigne les coupables », pointant du doigt des manœuvres en coulisses.
À l’international, Record annonce une excellente nouvelle pour le football sénégalais : « L’Europe s’arrache Habib Diarra », jeune talent en pleine ascension. En revanche, Point Actu Sport souligne une ombre au tableau pour certains joueurs sénégalais avec : « L’OL rétrogradé en Ligue 2 », une situation qui pourrait redistribuer les cartes.
AFFAIRE ASER, PAPA DJIBRIL FALL SAISIT LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE
Le député Papa Djibril Fall a officiellement demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire. Il entend faire toute la lumière sur les conditions d’attribution du marché d’électrification rurale.
L’affaire Aee Power vs Aser prend une nouvelle tournure. Le député Papa Djibril Fall a annonce avoir saisi l’Assemblée nationale pour une enquête parlementaire.
En effet, le député qui invoque la charte fondamentale du Sénégal en son article 85 et l’article 48 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, annonce avoir «déposé sur le bureau du Président de l’Assemblée nationale une demande de constitution d’une commission d’enquête parlementaire».
Cette commission d’enquête a pour mission de faire toute la lumière sur le marché d'électrification rurale attribué à Aee Power par l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (Aser). Le député explique que son initiative a pour objectif de «recueillir tous les éléments d’information nécessaires et de soumettre un rapport détaillé, impartial et rigoureux à l’Assemblée Nationale, dans le but unique d’informer le peuple sénégalais sur cette affaire.»
CONTENTIEUX AVEC CARLYLE, AIR SÉNÉGAL DÉNONCE UNE SAISIE ILLÉGALE DE L’IATA
La compagnie invoque le droit OHADA pour dénoncer une mesure qu’elle juge illégale et préjudiciable à ses opérations, tout en annonçant son intention d'engager des recours juridiques.
Dans un communiqué publié ce mardi, Air Sénégal est sortie de son silence pour réagir au contentieux qui l’oppose à Carlyle Aviation, dénonçant par la même occasion l’intervention jugée abusive de l’Association du Transport Aérien International (IATA) dans cette affaire. La compagnie aérienne nationale conteste fermement la rétention de ses fonds par l’IATA via le système de règlement BSP (Billing and Settlement Plan), une pratique qu’elle assimile à une saisie illégale.
Selon Air Sénégal, cette décision unilatérale contrevient au droit communautaire OHADA, notamment à plusieurs articles de l’Acte Uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution (AUPSRVE). Les articles 57, 156, 161 et 167 y sont évoqués pour rappeler les conditions strictes dans lesquelles peuvent être prises des mesures conservatoires ou d’exécution. « Une entité comme l’IATA ne saurait se méprendre sur des points de droit aussi fondamentaux », martèle la compagnie.
Air Sénégal reproche également à l’IATA de manquer à son devoir de neutralité en s’impliquant de manière proactive dans ce litige commercial. « Son rôle devrait se limiter à la facilitation des transactions entre compagnies aériennes et agences de voyages, non à prendre parti dans un différend privé », souligne le communiqué.
Pour la compagnie sénégalaise, la situation est d’autant plus préoccupante que cette rétention de fonds compromet ses opérations quotidiennes. Air Sénégal affirme rester ferme : l’IATA outrepasse clairement ses prérogatives et doit libérer les montants concernés « sans délai ».
Air Sénégal indique qu’elle entend user de tous les recours juridiques disponibles pour faire respecter ses droits et protéger ses intérêts dans ce dossier.
par Babacar Korjo Ndiaye
UN COMITÉ QUI OUBLIE CEUX QUI LISENT ET FONT LIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Cérémonie solennelle à la Maison de la culture Douta Seck pour installer un comité scientifique du livre... sans aucun professionnel du livre. CC’est un peu comme une soupe sans cuillère, un orchestre sans musiciens
Le vendredi 20 juin 2025, à la Maison de la culture Douta Seck, s’est tenue une cérémonie solennelle. Très solennelle. On y a installé – non sans fierté – le comité scientifique du Forum national sur le Livre et la Lecture. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce comité a bien été "scientifiquement" conçu pour tenir à distance toute trace de réalité du terrain.
D’un côté, on y trouve des directeurs. Beaucoup de directeurs. Tellement de directeurs qu’on se demande si ce n’est pas un casting pour un remake de Directeurs sans frontières. On y a convoqué les musées, les écoles, les théâtres nationaux, les éditions d’État, les ministères, les sous-ministères, les sur-ministères, les presque-ministères... Mais pas un seul libraire, pas un seul bibliothécaire, pas un imprimeur, pas un journaliste culturel, et encore moins une médiathèque de quartier.
En somme, un comité scientifique du livre sans libraires, c’est un peu comme une soupe sans cuillère, un orchestre sans musiciens, Daara ju amul daa, ou une bibliothèque sans livres.
Le collectif Parlons Poésie avait pourtant lancé une pétition pour appeler à une représentation intergénérationnelle et plus inclusive. Résultat ? Silence radio. Le comité a été installé avec la grâce administrative d’un défilé protocolaire : tout le monde est à sa place, sauf ceux qui font vraiment vivre le livre.
Mais que fait donc ce comité ?
Officiellement, il "met en œuvre les orientations définies par le Ministre, conformément aux instructions du président". C’est dire s’il est libre et indépendant. Il doit aussi "proposer un contenu culturel, des animations, des rencontres professionnelles"... Professionnelles avec qui ? Mystère. Les professionnels sont dehors, les institutionnels sont dedans.
Et pourtant, les vraies questions restent entières :
Où sont les libraires indépendants qui tentent de survivre entre inflation et manque de soutien ?
Qui parlera au nom des jeunes écrivains, de ceux qu’aucune direction générale n’a encore récupérés ?
Le numérique, les livres audio, les médias sociaux littéraires, les podcasts littéraires, quelqu’un en a-t-il entendu parler ?
Les traducteurs, correcteurs, illustrateurs, imprimeurs : fantômes du comité ?
Et surtout, à quel moment prévoit-on d’écouter ceux qui ne sont pas dans ce comité mais qui vivent le livre au quotidien, loin des fauteuils climatisés ?
À ce rythme, on finira par créer :
Un Forum sur la Lecture... sans lecteurs.
Un Comité sur le Livre... sans livres.
Une Vision du futur... vue depuis un bureau fermé.
C’est à se demander si le comité n’a pas été inspiré par un mauvais roman dystopique : "1984" rencontre le cahier des charges ministériel.
Un peu moins de titres ronflants, un peu plus d’écoute ; moins de protocoles, plus de littérature. Et surtout, qu’on laisse enfin une place à ceux qui font du livre un souffle vivant, pas un objet administratif.
ALIOU GOLOKO CANDIDAT À LA TÊTE DE LA FSF
Le journaliste propose une vision fondée sur la modernisation, la transparence, l’équité et l’inclusion, avec un fort accent sur la jeunesse, les infrastructures, le football féminin et l’innovation technologique.
Le journaliste, Aliou Goloko, a officiellement annoncé sa candidature à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF).
Dans un document rendu publique, il propose une vision, inclusive et tournée vers l’avenir, qu’il qualifie de « Projet de rupture pour le renouveau du football sénégalais ».
Goloko entend mettre son expérience au service d’un football sénégalais « modernisé, équitable et rayonnant sur la scène internationale ».
« Cela fait plus de trois décennies que je vis et respire football. Cette passion est le fil conducteur de ma vie personnelle et professionnelle », confie-t-il, soulignant l’ancrage profond de cette ambition.
La jeunesse, les infrastructures et la gouvernance
Au cœur de son programme, Aliou Goloko présente un plan quadriennal axé sur la « rénovation et la construction d’infrastructures sportives modernes et accessibles sur l’ensemble du territoire ».
L’objectif est clair : démocratiser la pratique du football à tous les niveaux et dans toutes les communautés.
Le candidat met également l’accent sur le renforcement des académies de formation.
Il souhaite augmenter le nombre de licenciés et introduire des méthodes d’entraînement de pointe afin de détecter et de développer les jeunes talents dès le plus jeune âge, assurant ainsi la relève du football sénégalais.
Un engagement fort pour le football féminin et une gouvernance transparente
Reconnaissant le football féminin comme l’«avenir du football mondial », Aliou GOLOKO le place au centre de ses priorités.
Il propose la création de « ligues nationales compétitives, un meilleur soutien aux clubs féminins, et l’allocation de ressources adéquates » pour garantir des opportunités égales à toutes les pratiquantes.
La gouvernance est un autre pilier essentiel de sa candidature. GOLOKO promet une administration basée sur la « transparence, la rigueur et la responsabilité », avec des mécanismes de contrôle stricts.
L’objectif affiché est de restaurer la confiance au sein de la famille du football sénégalais par une gestion saine et intègre.
Goloko souhaite également ouvrir le football sénégalais à des partenariats africains et internationaux. Une démarche qui, selon lui, vise à bénéficier d’expertises, de formations et d’investissements étrangers pour dynamiser le sport local.
Cohésion sociale et innovation technologique
Conscient du rôle social du football, Aliou Goloko aspire à en faire un levier puissant d’intégration communautaire et de développement social, tout en luttant fermement contre la violence dans les stades.
Il propose de valoriser le fair-play et les comportements exemplaires, les érigeant en symboles d’un football éthique et éducatif.
L’innovation est au cœur de sa démarche. Il mise sur la technologie pour moderniser l’écosystème du football sénégalais, notamment par la digitalisation de la gestion administrative, l’utilisation de l’analyse de données pour la performance sportive, et la création de plateformes interactives pour renforcer l’engagement des supporters.
« Votre soutien est essentiel pour construire un football moderne, fort et rassembleur. Ensemble, faisons briller notre passion commune », conclut-il.
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UNE GESTION BUDGÉTAIRE PROBLÉMATIQUE
Recrutements massifs de l'ancien régime, projets mal choisis, absence de rationalisation : le réquisitoire de l'économiste Meissa Babou est implacable face à un budget "plombé" par des décisions contestables
Invité sur le plateau de TFM ce mardi soir, le professeur Meissa Babou n'a pas mâché ses mots concernant l'état des finances publiques. L'économiste de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar a livré une analyse sans complaisance des deux rapports d'exécution budgétaire récemment publiés.
Pour Meissa Babou, les difficultés budgétaires actuelles résultent largement de décisions contestables prises par le passé. "C'est pratiquement des dépenses qui sont dues à de mauvais choix très souvent : choix dans le recrutement, choix dans l'endettement, choix dans les projets", a-t-il déclaré, citant notamment le cas du TER (Train express régional) qui "plombe" le budget à hauteur de 5 milliards de FCFA.
L'économiste pointe également les conséquences des recrutements massifs de l'ancien régime. En janvier 2024, soit deux mois avant la présidentielle, 5421 personnes avaient été recrutées, créant une "surcharge budgétaire" qui coûte aujourd'hui "pratiquement 150 milliards par mois" à l'État.
Le diagnostic de Meissa Babou est particulièrement sévère concernant l'organisation administrative actuelle. "Il y a quatre agences qui interviennent pour les PME, il y a trois-quatre agences qui interviennent pour les financements", déplore-t-il, estimant que cette dispersion ne permet pas d'atteindre "l'efficacité recherchée".
L'économiste appelle à une réorganisation profonde : "Il faut revoir même à l'intérieur des ministères parce qu'il y a tellement de chefs, de directeurs qu'on peut quand même rationaliser". Cette rationalisation, qui était pourtant "une promesse" du nouveau régime, tarde selon lui à se concrétiser.
Les chiffres présentés par l'économiste révèlent l'ampleur de la crise. Le déficit budgétaire 2024 s'élève à environ 1600 milliards de FCFA, tandis que les remboursements de la dette ont explosé, passant "de 3000 à 8100 milliards" avec une augmentation de 24% des charges d'intérêt.
Cette situation contraint le gouvernement à faire des choix draconiens. Malgré un taux d'exécution budgétaire de plus de 90%, plusieurs secteurs prioritaires comme la santé, l'éducation ou les infrastructures rurales affichent des sous-consommations. "Il y a des secteurs entiers qui n'ont rien bénéficié du tout comme la culture", souligne Meissa Babou.
L'économiste insiste sur la nécessité de renouer le dialogue avec le Fonds monétaire international, suspendu depuis l'arrivée du nouveau régime. Les investissements publics, réduits à seulement 2,8 milliards de FCFA, témoignent de cette paralysie. "Tant qu'on n'a pas encore réglé ce problème avec le FMI, les projets ne pourront pas démarrer", avertit-il.
Pour Meissa Babou, cette situation explique le ralentissement économique général : "Dans nos pays, le moteur de l'économie c'est l'État et quand l'État n'investit pas mais se met dans des dépenses courantes, effectivement la machine économique est grippée".
L'économiste préconise un retour rapide du partenariat avec le FMI, estimant préférable d'obtenir "1500 à 2000 milliards" de cette institution plutôt que de multiplier les emprunts sur le marché local pour des montants plus modestes.
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GUY MARIUS SAGNA SALUE LES SIGNES DE RUPTURE À L’ASSEMBLÉE
Invité de l’émission Gane Gui sur Radio Sénégal, le député a mis en lumière les premiers signes de changement à l’Assemblée nationale depuis le début de la 15e législature : ponctualité, fin des pratiques opaques et volonté de professionnalisation...
Invité de l’émission Gane Gui sur Radio Sénégal, le député de Pastef, Guy Marius Sagna, a dressé un premier bilan des changements notables observés depuis le début de la 15e législature. À la question de savoir s’il y a une réelle rupture à l’Assemblée nationale, l’élu du peuple a mis en avant des signaux concrets de changement, notamment en matière de ponctualité, de transparence et d’éthique.
« Quand la séance plénière est convoquée à 10 heures, vous voyez que le président de l’Assemblée nationale se présente à l’heure, entre 9h58 ou même à 9h50 parfois. On n’avait pas cette ponctualité durant la 14e législature. C’est un exemple de rupture. »
Pour Guy Marius Sagna, cette rigueur dans le respect des horaires est loin d’être anodine. Elle traduit un effort de professionnalisation de l’institution, à l’image de ce que les citoyens attendent de leurs représentants. « C’est une bonne chose parce que nous, citoyens sénégalais, avons un problème avec la ponctualité. »
Il cite également la fin de certaines pratiques anciennes, qu’il considère comme des avancées notables. « Dans le passé, l’Assemblée nationale donnait du Soukeurou koor (cadeaux traditionnels de Ramadan). Cette année, il n’y en a pas eu. Durant les marathons budgétaires, les ministres donnaient de l’argent aux députés. Cette année, aucun ministre n’a donné de l’argent. » Selon le député, ces changements illustrent une volonté de rompre avec des habitudes jugées opaques ou inappropriées, et vont dans le sens des attentes populaires.
« L’Assemblée nationale fait des efforts dans le cadre de la rupture. On ne peut pas parler uniquement de continuité, il y a eu des ruptures sur certains points. »
Guy Marius Sagna apporte une lecture nuancée mais optimiste des débuts de la 15e législature. Il encourage à poursuivre cette dynamique de réforme, tout en appelant les citoyens à rester vigilants et exigeants vis-à-vis de leurs institutions.
LA FIBA AUTORISE LÉNA TIMÉRA À JOUER POUR LE SÉNÉGAL
La FSB s’est réjouie de cette décision de la FIBA, ajoutant que le dossier d’Astou Gaye, qui détient également la nationalité française, est toujours en cours de traitement au niveau de l’instance dirigeante du basket mondial.
La Fédération internationale de basketball (FIBA) a autorisé, mardi, Léna Timera, née en France, à jouer sous les couleurs du Sénégal sans restriction, a annoncé la Fédération sénégalaise de basketball (FSB).
La FSB s’est réjouie de cette décision de la FIBA, ajoutant que le dossier d’Astou Gaye, qui détient également la nationalité française, est toujours en cours de traitement au niveau de l’instance dirigeante du basket mondial.
La meneuse binationale, âgée de 30 ans, Léna Timera, a été recalée à deux reprises par les textes de la FIBA sur la naturalisation.
Née en France de parents sénégalais, elle a été privée de l’Afrobasket 2021 à Yaoundé (Cameroun) et remplacée par Binetou Diémé, et par Cierra Dillard en 2023 à Kigali (Rwanda).
En septembre 2024, dans une lettre, la maman de Lena Timera, Fatou Tall, a invité le président de l’instance mondiale du basketball section Afrique, à ‘’faire la différence entre binationalité et naturalisation’’.
Selon elle, la réglementation de la FIBA est ‘’discriminatoire’’ et devrait être revue pour l’intérêt du basketball africain.
En mai, le président de la FSB, maître Babacar Ndiaye, avait indiqué que le Sénégal avait ”fourni tous les documents”, mais la FIBA doute de leur viabilité.
”C’est grave de douter de l’administration d’un pays et nous avons déposé des recours. Nous allons payer 3 millions de francs CFA, mais cela vaut le coût”, a ajouté Me Ndiaye.
L’équipe nationale féminine de basketball du Sénégal va entamer, mercredi à Dakar, son regroupement en direction du tournoi de l’Afrobasket, avec au programme deux matchs amicaux contre le Mali et le Soudan du Sud.
Léna Timera figure parmi les joueuses présélectionnées pour l’Afrobasket.
Les Lionnes vont partager la poule C de l’Afrobasket féminin 2025, prévu du 26 juillet au 3 août à Abidjan, avec l’Ouganda et la Guinée.
Dans la capitale ivoirienne, elles vont tenter de décrocher un nouveau titre, 10 ans après leur denier sacre, en 2015. Le Sénégal a déjà remporté 11 trophées de l’Afrobasket féminin, un record continental.
Quadruple tenant du titre, le Nigeria est logé dans la poule D avec le Mozambique et le Rwanda.
Dans la poule A, le pays d’accueil, la Côte d’Ivoire, va affronter l’Angola et l’Egypte. La poule B est composée du Mali, du Cameroun et du Soudan du Sud.