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29 juillet 2025
LA LIGUE PRO PREVOIT LA REPROGRAMMATION DES MATCHS A ENJEUX
Les incidents notés lors du match Guédiawaye FC-Jaraaf dans le cadre de la 27e journée du championnat disputée le week-end dernier a interpelé la Ligue sénégalaise de football professionnel.
La Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) a annoncé des mesures pour assurer une bonne organisation des matchs du championnat de Ligue 1. La reprogrammation et les nouvelles dispositions permettront, selon le président Djibril Wade, de prévenir la violence, les contestations et assurer la sécurité à trois journées de la fin du championnat.
Les incidents notés lors du match Guédiawaye FC-Jaraaf dans le cadre de la 27e journée du championnat disputée le week-end dernier a interpelé la Ligue sénégalaise de football professionnel. A trois journées de la fin du marathon, l’instance a annoncé une nouvelle reprogrammation en vue de prévenir d’éventuelles contestations et problèmes pour les matchs à enjeux aussi bien à la tête qu’au bas du classement. «Il nous reste trois journées et puis il y a eu des matchs à enjeux, il y a eu beaucoup de problèmes, il y a eu un peu de violence, il y a eu des contestations. Il fallait quand même arrondir les angles et préparer les trois derniers matchs et essayer de voir comment organiser ces matchs-là et comment aujourd'hui aussi faire un calendrier qui est en conformité, qui va tenir compte de tout ce qui est problème. C'était juste ça et partager certaines informations » a-t-il indiqué. « On va essayer de tout faire pour programmer les matchs à enjeux ensemble, les mêmes jours et les mêmes heures. On va essayer aussi de renforcer la sécurité », ajoute-t-il.
Le président Wade d’appeler à plus de sportivité. « On va aussi essayer de faire des circulaires, parler au club et leur demander quand même que ce n'est pas la fin du monde. Il faut qu'il y ait des descentes, il faut qu'il y ait des montées. Que tout se joue dans la sportivité. J’ai entendu parler de ces incidents. Mais quand même ce sont des choses à déployer et c'est ça qui nous motive. Je trouve que ce n'est pas bien et je condamne ». A noter qu’à trois journées de la fin du championnat, la lutte s’annonce indécise aussi bien pour le titre que pour le maintien dans l’élite.
ME BABACAR NDIAYE DEDRAMATISE
L’Ambassade des États-Unis à Dakar a refusé le visa à des joueuses de l'équipe nationale de basket Sénégal, en partance pour la préparation de l'Afrobasket 2025 dont la 27ᵉ édition se déroulera à Abidjan en Côte d'Ivoire du 25 juillet au 3 août.
L’Ambassade des États-Unis à Dakar a refusé le visa à des joueuses de l'équipe nationale de basket Sénégal, en partance pour la préparation de l'Afrobasket 2025 dont la 27ᵉ édition se déroulera à Abidjan en Côte d'Ivoire du 25 juillet au 3 août. Pour en savoir un peu plus sur cette information relayée par nos confrères de Record, IGFM a contacté Me Babacar Ndiaye, président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB).
"Ce qu'il faut noter c'est que l'Ambassade n'a délivre de visa que ceux qui avaient déjà des visas pour entrer aux ÉtatsUnis. Ce sont des demandes de renouvellement. Les nouvelles demandes ont été rejetées, parmi lesquelles, il y avait cinq joueuses qui sont actuellement à Dakar", a expliqué le patron du basket sénégalais lors d'un entretien téléphonique avec IGFM.
"PAS DE CONSÉQUENCES DRACONIENNES"
"La Fédération est en train de travailler avec l'entraîneur sur une solution définitive sur cette question-là dont les conséquences ne sont pas trop draconiennes dans la mesure où il s'agissait simplement de faire dix jours aux États-Unis. Il y a 12 joueuses qui sont libres, mais 11 ont toujours la possibilité de faire ce stage aux ÉtatsUnis, les cinq peuvent rester à Dakar pour travailler avec les deux entraîneurs adjoints qui sont là pendant ces dix jours-là. À partir du 3 juillet, tout le monde se retrouvera à Dakar pour travailler jusqu'au 24. Ça nous fera trois semaines de travail, c'est suffisant pour une préparation si on ajoute les dix jours partagés entre les ÉtatsUnis et le Sénégal."
"DEUX POSSIBILITÉS, SOIT FAIRE LE STAGE INTÉGRAL À DAKAR SOIT AUX ÉTATS-UNIS"
"Nous travaillons également sur une autre possibilité c'est-à-dire de venir directement faire le regroupement à Dakar. En tout état de cause, la Fédération validera la proposition technique qui sera faite par l'entraîneur. En principe, je parlerai à l'entraîneur ce soir et prendra une décision. Ce soit permettre aux 11 joueuses qui sont déjà aux États-Unis de faire leur stage sur place soit faire le regroupement intégral à Dakar", a-t-il conclu, mais selon plusieurs sources, le ministère des Sports et celui des Affaires Étrangères s’y impliquent également pour décanter la situation.
Face à ce contretemps, la Fédération sénégalaise de basketball envisagerait une préparation séparée, a-t-on appris ce mercredi soir. "Les 11 joueuses qui sont déjà aux États-Unis, devraient se préparer sur place et les autres dont leurs visas sont refusés par l'ambassade des États-Unis, pourraient rester à Dakar pour effectuer leur stage jusqu'au 3 juillet 2025 date à laquelle tout le groupe se retrouvera dans la capitale sénégalaise pour la suite de la préparation", souligne une source. Pour rappel, suite à ce refus de visas, la Fédération était en train d'étudier deux possibilités. Et il semblerait que le stage séparé est plus probable.
UN CONCLAVE POUR MIEUX CERNER LES EXIGENCES EN MATIERE DE RÉGULATION DES MÉDIAS
Hier, mercredi 18 juin 2025, ont été ouvertes les journées de concertations du secteur de la communication sur le thème : «Intégrité de l'information, régulation, gouvernance économique et cyberespace»
Hier, mercredi 18 juin 2025, ont été ouvertes les journées de concertations du secteur de la communication sur le thème : «Intégrité de l'information, régulation, gouvernance économique et cyberespace». Présidées par le Directeur de la Communication, Habibou Dia, au nom du ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, empêché pour des besoins du Conseil des ministres, ces travaux qui ont réuni plusieurs acteurs venus de milieux divers, permettront de mieux cerner les exigences en matières de régulation mais aussi de réfléchir aux ressources et moyens appropriés pour que les structures de régulation e d’autorégulation puissent jouer pleinement leurs rôles.
Conscient de la place primordiale qu’occupe les médias dans la vie de la Nation, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lors du Conseil des ministres du 7 mai 2025, a exhorté le gouvernement à «accentuer les concertations avec les différents acteurs du secteur de la presse en vue de mieux accompagner et de soutenir davantage sa professionnalisation et sa transformation, à la hauteur du rayonnement démocratique du Sénégal, dans le respect du régime de liberté encadré par les lois et règlements en vigueur.» Pour donner corps à cette recommandation, le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a organisé des journées de concertations du secteur de la communication. La cérémonie d’ouverture de conclave s’est déroulée hier, mercredi 18 juin 2025, sous le thème : «Intégrité de l'information, régulation, gouvernance économique et cyberespace».
LE SECTEUR DE LA COMMUNICATION THEATRE D’UNE TRANSFORMATION
«Ce cadre inclusif, qui se veut transparent et résolument tourné vers l'avenir de façon très ambitieuse, se veut un moment fort de réflexion collective, audacieuse et sans tabou», déclare Habibou Dia, Directeur de la Communiqué, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, au nom du ministre Alioune Sall. Etant à la croisée des chemins, le secteur de la communication, selon le Directeur de la Communication, «est le théâtre d'une transformation sans précédent portée par la révolution numérique, la démonstration de la parole publique via les réseaux sociaux et l'émergence de technologies avancées telles que l'IA (l’Intelligence artificielle).»
PREOCCUPATIONS MAJEURES EN MATIERE D’INTEGRITE DE L’INFORMATION
Bien que porteuses de formidables opportunités, «ces mutations soulèvent également des préoccupations majeures en matière d'intégrité de l'information, de régulation, de gouvernance, dans un contexte de montée en puissance de l'influence médiatique étrangère», a souligné M. Dia. Ainsi, à travers des panels organisés à cet effet, plusieurs questions telles que les nouvelles réglementations de la régulation, la revue des contenus de nos télés, comment renforcer le régulateur dans ses pouvoirs à faire respecter les dispositions des Conventions, des Cahiers des charges et l'étendre sur le Web Tv, ou encore la responsabilité des journalistes dans le cadre de l'autorégulation mais aussi du Code de la publicité seront abordées.
CERNER LES EXIGENCES EN MATIERE DE REGULATION
Il s’agira, dans ce cadre, selon Habibou Dia, «de mieux cerner les exigences en matière de régulation mais aussi de réfléchir aux ressources et moyens nécessaires pour que les structures autorégulatrices puissent jouer pleinement leurs rôles.» Prenant la parole à son tour, Mamadou Lamine Dianté, président du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), se réjouissant de l'organisation de ces journées qui constituent, à son avis, un signe d'expression de la dynamique de promotion de la culture de la concertation, consubstantiel à l'instauration et la consolidation de la paix sociale dans notre Pays. Il indique, toutefois, qu’«en Dialogue social, la forme la plus élémentaire consiste le partage d'informations.» De ce point de vue, estime-t-il, «cette présente concertation revêt une importance capitale, dès lors qu'elle porte sur les règles du jeu pouvant notamment contribuer au respect des principes liés à l'exercice des métiers relatifs à la communication.»
PROMOTION D’UNE INFORMATION INTEGRE ET CREDIBLE, DE LA COHESION NATIONALE ET SUR LA PRESERVATION DE LA VIE PRIVEE
Par ailleurs, dans un contexte plus que jamais marqué par l’émergence des réseaux sociaux, «il convient de s’accorder sur les voies les plus indiquées pour, d’une part, palier les incidences négatives sur les médias notamment sur la promotion d’une information intègre et crédible de la cohésion nationale et sur la préservation de la vie privée des citoyens et, d’autre part, mieux réguler les interventions des nouveaux acteurs projetés au-devant de la scène par les réseaux sociaux», a plaidé le président du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS). Cependant, face aux conditions économiques difficiles dans lesquelles évoluent les médias, estime M. Dianté, «il est tout aussi crucial d’engager un dialogue franc, sincère et constructif sur les modèles économiques, la transparence des financements et la juste rémunération du travail de journaliste.»
REPENSER LE FINANCEMENT ALEATOIRE DES ENTREPRISES DE PRESSE
De son côté, réagissant, au nom des acteurs de la presse, Moustapha Cissé, Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), préoccupé par la situation financière des médias, appelle à repenser le modèle de financement des entreprises de presse dont il juge aléatoire. Pour ce faire, il préconise la mise sur pied d’un programme de mise à niveau des entreprises de presse adossé au Bureau de mise à niveau (BMN). «Ce programme permettra de professionnaliser la gestion, d’industrialiser la production, de renforcer les compétences et d’accompagner la modernisation technique», a indiqué celui qui a porté la parole des acteurs des médias lors de cette rencontre.
300 880 CANDIDATS À L’ÉPREUVE DU CFEE
Les épreuves de cette année innovent : introduction d'un centre pilote numérique et interdiction totale des téléphones portables pour garantir l'équité des examens
300.880 ! C’est le nombre de candidats dont 169.361 filles soit 56,29 % qui vont passer les épreuves du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) et de l’entrée en sixième ce jeudi 19 juin.
Les épreuves du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) et du Concours d’entrée en sixième démarrent ce jeudi 20 juin 2025 et ce, pour deux jours sur toute l’étendue du territoire national et en Gambie. Ils sont au total 300 880 candidats à composer répartis dans plus de 2000 centres d’examen à travers le pays. Lors d’une conférence de presse organisée lundi dernier, en présence du directeur des Examens et Concours, du directeur de l’Enseignement moyen secondaire et du directeur de la Formation et de la Communication, le ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy a déclaré : « A la date de ce lundi 16 juin 2025, le nombre total d’inscrits est 300.880, dont 169.361 filles soit 56,29 % du nombre total des candidats contre 300.823 en 2024 soit un écart positif de 57 ».
Pour l’organisation du CFEE et du Concours d’entrée en sixième, 12000 salles sont mobilisées, 24072 surveillants, 2018 chefs de Centres et autant d’adjoints, 10090 secrétaires.
Selon les autorités éducatives, toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement des épreuves.
Pour sa part, le directeur des examens et concours, Pape Baba Diassé, a informé de l’organisation, dans un centre pilote, de l’examen du CFEE et du concours d’entrée en sixième, suivant le modèle du baccalauréat et du BFEM en vue d’une généralisation l’année prochaine.
Pour cette année encore, les téléphones portables sont strictement interdits dans les centres d’examens. « L'accès aux centres d'examen avec un téléphone portable ou tout autre appareil connecté est strictement interdit. Aucun appareil électronique ne sera toléré pendant toute la durée des épreuves. Cette mesure vise à garantir l'équité, la sérénité et la transparence du CFEE 2025. Nous comptons sur la responsabilité de chacun pour respecter scrupuleusement cette règle essentielle », a précisé le ministère de l’Education nationale.
CEDEAO, L'URGENCE DE LA REFONDATION
Cinquante ans après sa création, l’organisation régionale ouestafricaine est en effet en proie à une crise de légitimité et de fonctionnement. « Changer ou périr », le mot d’ordre sonne comme une sommation adressée à une organisation
Du 18 au 20 juin, à l’initiative du Think tank panafricain AfrikaJom Center dirigé par Alioune Tine, une conférence régionale s’est ouverte à Dakar sous un intitulé sans ambiguïté : « Changer ou périr ». Le mot d’ordre sonne comme une sommation adressée à une organisation qui, malgré ses ambitions initiales, peine aujourd’hui à justifier son rôle auprès des citoyens ouest-africains.
Cinquante ans après sa création, l’organisation régionale ouestafricaine est en effet en proie à une crise de légitimité et de fonctionnement. Réduite à douze États membres, contestée notamment par une frange de plus en plus importante de ses jeunesses, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui était naguère constituée de 15 Etats traverse sans nul doute la crise la plus profonde de son histoire. C’est ainsi que la journée d’ouverture de la conférence régionale a donné lieu à une série de constats sans concessions sur l’état de la CEDEAO, perçue comme une institution minée par des contradictions internes et une gouvernance verticale. Il a été relevé la concentration du pouvoir entre les mains de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement, au détriment des préoccupations citoyennes. Il a été souligné que la CEDEAO fait montre de célérité et de fermeté face aux putschs militaires, comme en témoignent les sanctions économiques sous forme d’embargos imposés au Mali et au Niger. Et que par contre, elle se montre étonnamment silencieuse face aux dérives constitutionnelles de certains dirigeants qui s’accrochent au pouvoir au mépris de l’État de droit en tripatouillant la constitution à travers notamment la tentation du 3ème mandat ou plus grave encore de la présidence à vie. Cette gestion à deux vitesses des crises politiques qui secouent nombre de pays de la sousrégion nourrit, selon plusieurs participants, un profond ressentiment des populations et une défiance croissante à l’égard de l’institution régionale.
TROIS PANELS, UNE URGENCE PARTAGEE
Trois thématiques majeures ont structuré les débats de la première journée. Concernant la Souveraineté numérique, les intervenants ont insisté sur la nécessité pour l’Afrique de l’Ouest de se doter d’une stratégie numérique autonome, passant par la maîtrise des infrastructures, des données, et la formation de compétences locales. Ainsi a-t-il été rappelé l’injonction de Cheikh Anta Diop : « Armez-vous de science jusqu’aux dents ». Dans son prolongement, il a été rappelé que : « A compétence égale, seule la vérité triomphe »
Concernant l’intégration économique et monétaire, Mme Aminata Touré, a fait remarquer que le commerce intra-régional reste marginal, autour de 12 %. Un chiffre qui témoigne de la faiblesse structurelle de l’intégration économique au sein de la CEDEAO et qui gagnerait à être revu en hausse. Les discussions sur la future monnaie unique ont rappelé que les enjeux monétaires sont éminemment politiques, et que leur aboutissement dépendra d’une volonté collective encore vacillante. Pour la sécurité régionale, face à l’intensification des menaces jihadistes et de la criminalité transfrontalière, il a été question d’une mutualisation accrue des moyens de défense et une inévitable coopération avec l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Si les critiques n’ont pas manqué, la conférence n’a pas, pour autant versé dans un procès à charge.
Au contraire plusieurs voix ont souligné les acquis de la CEDEAO, notamment en matière de libre circulation des personnes, rendue possible par l’usage de passeports ou cartes d’identité communautaires. La réalité de cette intégration humaine, incarnée par des flux économiques informels, à l’image des tailleurs sénégalais qui exportent leurs créations sur le marché du Nigéria, Ghana, Libéria par exemple. Ce qui rappelle l’existence d’un socle tangible sur lequel bâtir. Ce qui a fait dire au Pr Abdoulaye Bathily que « les peuples veulent plus de CEDEAO, une meilleure CEDEAO, mais certainement pas moins de CEDEAO ». Encore fautil que l’organisation en prenne une pleine conscience et se montre à la hauteur de cette exigence démocratique.
À l’issue de cette première journée il s’est dégagé l’idée selon laquelle, la CEDEAO ne peut plus continuer sur sa trajectoire actuelle. Elle doit être repensée, renforcée, démocratisée. Ses mécanismes de décision doivent gagner en transparence ; ses textes, être appliqués avec rigueur et cohérence ; son lien avec les peuples, être rétabli.
Par Henriette Niang KANDE
PLONGÉE DANS UNE BEAUTÉ SOUS ANESTHÉSIE
Les réseaux sociaux martèlent : « Si tu ne t’aimes pas, change-toi. » Et le Sénégal a décidé de s’exécuter.la chirurgie esthétique ne guérit ni l’estime de soi, ni les complexes, ni les commentaires perfides de badiène Khady lors des cérémonies familiales
Dans un monde où l’algorithme a remplacé le miroir, et où la validation sociale tient dans un like bien dodu, le Sénégal n’échappe pas à la grande messe planétaire de la chirurgie esthétique. Les bouches se gonflent, les fesses prennent du galon, et les ventres disparaissent comme par magie… ou plutôt par scalpel.
Bienvenue dans l’ère de la renaissance sous facturation, souvent sans garantie de reprise, ni service après découpe au scalpel.
À première vue, rien de plus banal que de jeunes femmes montant dans un vol à destination d’Istanbul, Tunis ou New-York, sac Louis Vuitton (version fake), passeport serré contre le cœur, et rêvent d’avoir « la silhouette vue sur Instagram ». Elles quittent le pays, seules, direction une clinique au nom plein de promesses : « Body Perfect », « Clinique Renaissance » ou « Beauty Empire ». Elles s’envolent ainsi vers des oasis artificielles de beauté, pour subir ce qu’on appelle une liposuccion, une rhinoplastie, une augmentation mammaire ou un lifting brésilien des fesses (ou Brazilian Butt Lift), une technique qui consiste à aspirer la graisse du ventre pour la réinjecter dans les fesses. En résumé : on leur pompe le gras pour les leur remettre là où leur ego pense que leur avenir se joue. Le plus ironique ? Ces cliniques « miracles » promettent souvent une transformation physique garantie, mais oublient de préciser que la chirurgie esthétique ne guérit ni l’estime de soi, ni les complexes, ni les commentaires perfides de badiène Khady lors des cérémonies familiales.
Là-bas, elles sont accueillies par un traducteur approximatif, une feuille de consentement en turc, en arabe, en russe ou en anglais, qu'elles signent comme on signe un chèque en blanc, et un médecin dont le diplôme est plus difficile à trouver qu’un rendez-vous au service d’un hôpital public sénégalais.
Anesthésiées et abandonnées, elles se réveillent parfois avec la poitrine d’une autre, un postérieur différent, ou un ventre si plat qu’il semble avoir aspiré leur dernier bon sens. Le souci ? Parfois, ce n’est pas qu’un bout de graisse qui a disparu. Certaines se plaignent de douleurs inexpliquées, d’irrégularités organiques… et des médecins locaux qui soupçonnent qu’il arrive que l’on profite de leur anesthésie pour leur prélever un rein, un ovaire, et un … peu de dignité en prime.
Ces suspicions restent difficiles à vérifier, entre la honte des victimes et l’absence de recours juridiques. Les contrats ? Signés dans une langue étrangère. L’assurance ? Inexistante. Le chirurgien ? Injoignable. Les photos avant-après ? Spectaculaires, sauf quand il faut cacher les cicatrices avec un filtre sur Snapchat. Pourtant, le business prospère. Sur les réseaux sociaux, les agences de voyages rivalisent de forfaits « Tout compris : vol + liposuccion + hôtel 3 étoiles + pansements stériles ». Les influenceuses, nouvelles prêtresses de la silhouette parfaite, étalent leurs nouveaux corps millimétrés sur tik tok.
En parallèle, les faits divers s’empilent comme les couches de silicone : hémorragies, infections, chocs septiques, malaises, femmes ramenées sur des brancards en classe économique avec comme seule compagnie un coussin anti-pression. Certaines n’en reviennent tout simplement pas. Littéralement.
Un médecin sénégalais, qui a déjà récupéré les dégâts laissés par des aventures chirurgicales, confie : « On recoud, on désinfecte, on tente de sauver ce qui reste. Mais dans certains cas, c’est leur vie qui est en jeu. » Il évoque une patiente ayant perdu l’usage d’un bras après une liposuccion ratée. À ce rythme, on se demande si ce n’est pas le cerveau qu’on leur a aspiré au passage. Mais comment leur jeter la pierre ? À force d’être bombardées de standards où la femme parfaite est une version photoshoppée d’une quelconque chipie vedette sur le Net, certaines finissent par croire que le bonheur passe par un passage chez le chirurgien. Les réseaux sociaux martèlent : « Si tu ne t’aimes pas, change-toi. » Et le Sénégal, comme le reste du monde, a décidé de s’exécuter.
Résultat. Une course à la retouche corporelle, où la santé devient un détail, et la douleur, un passage obligé pour mériter le regard approbateur d’un homme qu’elles ne rencontreront peut-être jamais. Le plus cocasse ? Après l’opération, plusieurs doivent réapprendre à marcher, dormir sur le ventre pendant deux mois, ou porter des gaines compressives pendant des semaines. La souffrance est au programme, mais que ne feraient-elles pas pour quelques stories biens cadrés ?
Et puis, il y a ces moments tragicomiques du retour au pays. L’une d’elles a raconté qu’à l’aéroport Blaise Diagne, l’agent des douanes ne l’a pas reconnue. Pas pour une question de faux papiers, non. Mais parce que la photo du passeport appartient à une ancienne version d’elle-même. En quittant Dakar, sur la photo du passeport, c’était une femme aux traits doux, aux joues et aux lèvres naturelles. Celle-là avait disparu. Au retour, après un séjour plus long que prévu, elle arborait des pommettes saillantes, un menton taillé comme une pièce d’échiquier, et une bouche qui donnait l’impression d’avoir sucé une ruche entière. A la maison, son fils, après l’avoir regardée et scrutée de bas en haut lui a demandé, hésitant : « maman, c’est toi ? ».
À force de vouloir ressembler à un filtre, certaines finissent par se défigurer. Le plus frappant, c’est qu’elles ne se reconnaissent plus elles-mêmes. Dans le miroir, c’est une étrangère qui se regarde. Et parfois, ce miroir devient un adversaire. Les selfies s’enchaînent, jamais satisfaisants. Une retouche en appelle une autre. Une « petite injection de botox » entraîne une rhinoplastie, qui mène à un lifting du cou. Elles deviennent accros. Au final, on croirait voir une galerie de visages générés par intelligence artificielle. Le seul muscle qu’elles n'ont pas fait travailler, c’est bien l’estime d’elles-mêmes.
Et les conséquences sont aussi sociales que physiologiques. Certaines marchent comme des manchots empâtés, post-opération oblige et le postérieur nouvellement importé, refuse de s’adapter au mobilier sénégalais. À vouloir séduire le monde entier, elles se perdent elles-mêmes. Et à chercher la beauté dans un bistouri, elles oublient que le plus bel organe d’une femme, ce n’est ni ses fesses, ni ses seins, mais bien sa capacité à s’aimer entière et vivante. Bref, à force de vouloir s’améliorer, certaines finissent par disparaître derrière une version fantasmée d’elles-mêmes. Ce n’est plus une transformation, c’est une disparition. Un hold-up esthétique où l’identité est la première victime. Et pendant ce temps, les cliniques encaissent, les réseaux glorifient, et le bon sens observe… en silence.
Des maris commencent à se plaindre. Non pas de la transformation, mais de l’ambiance postopératoire : trois mois sans relations intimes, six mois de bandages compressifs, et une épouse transformée en créature bionique qui gémit à chaque mouvement. Et puis, surtout, cette impression troublante de dormir avec quelqu’un d’autre.
En attendant, les vols vers les paradis du scalpel low cost continuent de décoller. Et les femmes sénégalaises, à la recherche d’un nouveau nez, d’un menton saillant ou d’un popotin qui fait klaxon, y vont le cœur gonflé à bloc, espérant qu’à leur retour, le reste le soit tout autant.
Il est temps de lever la voix. Les collectifs de médecins, les associations féminines, les journalistes, ont le devoir d’appeler à la vigilance, plaider pour des campagnes de sensibilisation, et surtout un retour à l’amour de soi, ce vieux concept passé de mode mais toujours efficace, et gratuit.
Pendant qu’elles soufflent sur leurs cicatrices comme on souffle sur une bougie d’anniversaire ratée, le bistouri, lui, continue son tour du monde. Il promet des tailles fines, mais taille aussi les économies, les organes… et parfois la vie. Au fond, la vraie chirurgie à faire, c’est peut-être celle de l’égo. Mais bon, ça, aucune clinique ne le propose encore. Et surtout, ça ne donne pas 10.000 likes sur Instagram.
Mesdames, avant de réserver un vol pour un ventre plat et des fesses aériennes, pensez à réserver un peu d’estime de soi. Si vous êtes faites en 3D naturelle, ce n’est pas pour finir version plastique made in Istanbul, New York ou Tunis. Faites-vous un lifting du cerveau, c’est moins risqué et ça ne nécessite pas de gaine post-opératoire. Et souvenez-vous : les vraies reines n’ont pas besoin de silicone pour briller, juste d’un bon éclairage intérieur. C’est largement suffisant.
MULTIPLE PHOTOS
REVUE DE LA PRESSE SENEGALAISE DU JEUDI 19 JUIN 2024
Ce jeudi 19 juin 2024, les quotidiens sénégalais scrutent l’actualité nationale sous toutes ses coutures : des grandes réformes étatiques aux scandales judiciaires, en passant par les tensions sociales, les ambitions sportives et les drames humains.
Ce jeudi 19 juin 2024, les quotidiens sénégalais scrutent l’actualité nationale sous toutes ses coutures : des grandes réformes étatiques aux scandales judiciaires, en passant par les tensions sociales, les ambitions sportives et les drames humains.
REFORMES DE L’ÉTAT ET PERSPECTIVES NATIONALES : ENTRE VOLONTARISME ET INTERROGATIONS
Les réformes de l’État sont au cœur des priorités gouvernementales. Yoor-Yoor ouvre la marche avec une large couverture sur les orientations de l’exécutif sous le titre : « Ousmane Sonko trace les lignes directrices ». Le chef du gouvernement a détaillé les axes de modernisation institutionnelle et les grands chantiers d’intérêt national.
Dans cette même veine, Le Soleil se penche sur une réforme tout aussi cruciale : « Les points saillants de la future réforme foncière ». Le journal revient sur les grandes lignes d’un projet visant à clarifier l’accès au foncier, enjeu capital dans un pays où les litiges liés à la terre ne cessent d’augmenter. « Titre prévu, jamais pouvoir obtenu », écrit le quotidien pour illustrer les frustrations populaires autour de l’inefficacité des systèmes d’attribution.
Mais qui pilote cette vision à long terme ? C’est la question que pose Direct News avec ce titre évocateur : « Qui pilote vraiment l’Agenda Sénégal 2050 ? ». Le journal soulève des inquiétudes sur la gouvernance du programme et la cohérence des actions engagées.
UN CLIMAT SOCIAL TENDU ET DES POPULATIONS EPUISEES
La société sénégalaise semble à bout de souffle. Tribune résume ce malaise en une phrase : « Les Sénégalais plus que jamais fatigués ». Une lassitude alimentée par les difficultés économiques, les lenteurs administratives et l’incertitude politique.
Sud Quotidien focalise sur l’éducation, annonçant que « 300 880 candidats à l’épreuve » entament les examens du CFEE et de l’entrée en sixième, dans un contexte tendu pour l’école publique.
De son côté, Rewmi Quotidien tire la sonnette d’alarme sur l’insécurité routière avec des chiffres alarmants : « 745 morts et 8 500 blessés graves sur les routes par an », qualifiant la situation de véritable hécatombe nationale.
JUSTICE : UN PAYSAGE JUDICIAIRE EN EBULLITION
L’actualité judiciaire s’emballe. Libération annonce une offensive des juges sur le secteur des paris sportifs en ligne : « Le Pôle des juges fonce sur Premier Bet », dans une affaire de flux financiers suspects.
L’Évidence s’interroge sur une série noire : « Le poste des Domaines est-il maudit ? », faisant référence aux successives inculpations et mises en détention de plusieurs responsables de cette direction stratégique.
Sur le front des affaires en cours, L’AS titre : « Me Baboucar Cissé et cie démontent l’accusation ». La défense du notaire et de ses co-prévenus semble prendre l’offensive dans un dossier suivi de près.
Les Échos rapportent l’appel lancé par l’ancienne ministre Sophie Gladima : « demande la manœuvre pure et simple du mandat de dépôt ». Dans le même numéro, le journal note une division au sein de l’opposition : « Mi-figue, mi-raisin », traduisant un manque d’unité dans la riposte politique.
CRISES INTERNES ET REVELATIONS DANS LES PARTIS
Source A s’attaque à l’un des cadres de Pastef : « Taphia Diakhaté, intraitable ». Le journal brosse le portrait d’un acteur politique controversé, dénoncé pour son intransigeance. Le même journal évoque un conflit syndical avec le titre : « Le SYNPCS râle, la tutelle réagit », en lien avec les doléances du personnel des collectivités territoriales.
L’Info, plus introspectif, publie un « Portrait-témoignage d’un esprit libre à la parole affranchie », dans un dossier humanisant qui tranche avec le ton politique ambiant.
TRAGEDIES HUMAINES ET SOCIETE EN DEUIL
Dans sa livraison du jour, Bès Bi – L’Observateur revient sur un drame familial : « Récit poignant d’une tragédie familiale ». Le journal met en lumière le calvaire de Sénégalais de la diaspora confrontés à une perte cruelle, tout en abordant l’arrière-plan social de ce drame.
SPORTS : DU REVE AU REALISME
Dans les pages sportives, Record titre : « Un choc crucial pour le titre », à propos de la course en tête en Ligue 1 sénégalaise.
Stades revient sur les ambitions de SA Thiès avec : « SA Thiès déclare la guerre à Zarco et promet la victoire », signe d’un championnat encore disputé.
Point Actu Sport relaie une performance contrastée dans la Coupe du Monde des clubs : « Koulibaly et Al-Hilal tiennent tête à un décevant Real Madrid », tandis que Rewmi Sports conclut sur un ton d’alerte : « Quand DAZN perturbe les fans sénégalais », évoquant la frustration autour de la diffusion des matchs.
"Où est l'antisystème ?" La question de Babacar Diop fait mouche. Le maire de Thiès pointe du doigt le paradoxe du Pastef : un parti qui attire les transfuges de l'ancien système tout en prétendant l'incarner
Dans une récente intervention, Babacar Diop, maire de Thiès, soulève une question fondamentale sur la nature réelle du changement politique incarné par le Pastef au Sénégal. Alors que le parti d'Ousmane Sonko se présente comme un mouvement antisystème porté par une dynamique populaire, l'édile thiessois questionne la capacité de cette formation à produire un véritable "peuple" mobilisé pour les transformations.
Pour Babacar Diop, la distinction est cruciale : "C'est quoi un peuple ? Le peuple capable de se mobiliser pour les transformations ?" Cette interrogation va au cœur du paradoxe pastéfien. Si le parti a effectivement su fédérer différentes demandes hétérogènes autour d'un leader charismatique, la composition de son personnel politique suscite des interrogations.
L'observation du maire de Thiès est particulièrement acerbe : le Pastef a attiré de nombreux transfuges "qui ont quitté les partis politiques traditionnels pour fagociter le système". Cette migration d'élites politiques déjà établies vers le nouveau parti soulève une question existentielle : où se situe vraiment l'antisystème quand les acteurs du système d'hier en deviennent les protagonistes ?
Cette analyse met en lumière une tension classique des mouvements populistes : la contradiction entre un discours de rupture et une pratique qui peut reproduire les mécanismes élitaires traditionnels. Babacar Diop pointe ainsi du doigt le risque d'une "lutte intra-élite" déguisée en révolution populaire.
L'interrogation du maire de Thiès interpelle sur l'authenticité du changement promis par le Pastef : s'agit-il d'une véritable transformation portée par une base populaire mobilisée, ou d'un simple renouvellement des élites au pouvoir ?
PAR THIERNO BOCOUM
L’INCOHÉRENCE BUDGÉTAIRE QUI MINE LA TRANSPARENCE
Comment peut-on rectifier un budget (LFR) sans exposer les données qui justifient cette rectification ? Comment peut-on construire une trajectoire à moyen terme (DPBEP) sans mettre sur la table les derniers résultats budgétaires disponibles ?
Ce mercredi 18 juin, le Conseil des ministres a adopté la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2025 et le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) 2026–2028.
Deux décisions importantes à saluer dans leur principe.
L’adoption de la LFR est attendue depuis des mois. Elle devait intervenir aussitôt la vérité des comptes rétablie par la cours des comptes.
Quant au DPBEP, il constitue une exigence légale dans le cadre du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB), lui-même encadré par une échéance ferme : le 30 juin 2025. Il était donc nécessaire de le déposer à temps.
Mais il y a un angle mort inquiétant dans ce processus : l’absence de publication des Rapports Trimestriels d’Exécution Budgétaire (RTEB) du 4e trimestre 2024 et du 1er trimestre 2025.
Ces rapports sont pourtant le seul fondement factuel qui permet de corriger une loi de finances et de planifier l’avenir.
Le gouvernement a annoncé qu’ils seraient publiés le 23 juin prochain, soit après l’adoption de la LFR et du DPBEP. Cette séquence interroge.
Comment peut-on rectifier un budget (LFR) sans exposer les données qui justifient cette rectification ?
Comment peut-on construire une trajectoire à moyen terme (DPBEP) sans mettre sur la table les derniers résultats budgétaires disponibles ?
Comment expliquer que le travail du RTEB n’est pas prêt, tout en affirmant que ceux du DPBEP et de la LFR, qui en dépendent directement, sont finalisés ?
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cette anomalie est relevée. J’avais déjà tiré la sonnette d’alarme, dans une tribune intitulée « Quand la loi est piétinée et la vérité budgétaire différée », en constatant que la LFR et le DOB figuraient à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale alors même que les documents officiels correspondants n’avaient pas encore été adoptés en Conseil des ministres.
Les RTEB ne sont pas des formalités techniques, ils sont la boussole démocratique de la gestion publique. En vertu des principes de sincérité et de transparence budgétaire consacrés par la LOLF :
1- Ils exposent l’exécution réelle des dépenses, trimestre par trimestre.
2- Ils vérifient si les recettes suivent les prévisions.
3- Ils détectent les dépassements, les dérapages ou les dépenses extra-budgétaires.
4- Ils constituent la base des décisions de réajustement, comme celles contenues dans une LFR.
Ce sont ces documents qui justifient, valident ou invalident les arbitrages opérés par l’Exécutif. Sans eux, toute LFR devient une opération comptable abstraite, sans boussole. Et tout DPBEP se transforme en pari sans ancrage.
L’argument avancé celui de « répondre aux exigences de sincérité et de fiabilisation des données budgétaires » est lourd de conséquences. Il revient à reconnaître que les données d’exécution ne sont pas encore consolidées et donc que les fondements mêmes des ajustements opérés dans la LFR et les projections du DPBEP sont incomplets, voire fragiles.
Il aurait été plus cohérent et plus conforme à l’esprit de la LOLF de finaliser d’abord les RTEB,les publier officiellement (comme l’impose la loi) puis adopter les ajustements et projections en pleine lumière.