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29 juillet 2025
Par Mbagnick DIOP
IL FAUT SEPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE
La frilosité du ministre de l’Agriculture ne correspond pas à la sagesse du paysan qui, après avoir semé ses graines, s’en remet à la bénédiction du ciel.
La frilosité du ministre de l’Agriculture ne correspond pas à la sagesse du paysan qui, après avoir semé ses graines, s’en remet à la bénédiction du ciel.
En réaction aux récriminations des paysans, sur la mauvaise qualité des semences d’arachide, le ministre de l’Agriculture se sent morveux et assimile l’alerte à une campagne de manipulation et d’intoxication.
En effet, la mise en garde des paysans est bien fondée car le désenchantement de la campagne arachidière 2024 est illustré par la faiblesse des rendements. Il ne pouvait en être autrement du reste eu égard à la mauvaise qualité des semences. Pour qu’une telle situation ne se reproduise pas, les paysans invitent le ministre à plus de vigilance et de rigueur dans le choix des fournisseurs semenciers. Il s’agit ni plus ni moins que de séparer le bon grain de l’ivraie. C’est en somme la première règle de conseil agricole auquel le ministre aurait tort de faire la sourde oreille.
Pour sa deuxième campagne agricole, il se doit d’être plus exigeant vis à vis des fournisseurs et dérouler un système de contrôle inclusif, à priori et à posteriori dans la distribution des semences d’arachide.
A l’échelle locale, il y a lieu d’écarter la main mise des gens habitués à dérouter les commissions de distribution pour ponctionner sans scrupule les pauvres paysans et, en sus, usurper la subvention de l’État. Une telle pratique ne doit plus échapper à la vigilance de l’autorité.
par le frapp
NON AUX ASSISES DE LA DÉMOCRATIE DE MACRON À L’UCAD
Nous devons nous opposer à toute tentative d’occupation intellectuelle et symbolique de nos espaces académiques. Nous devons alerter sur le danger de la recolonisation des idées
Quatre ans après le Forum de Montpellier, la France organise les Assises Africaines de la Démocratie à Dakar. Une initiative que le FRAPP interprète, selon la déclaration ci-après, comme une nouvelle stratégie d'influence, remplaçant la force militaire par l'infiltration culturelle face à la montée des souverainetés africaines.
"Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) exprime son opposition totale à la tenue des Assises Africaines de la Démocratie du 19 au 22 Juin à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Cet événement, financé et inspiré par le président français Emmanuel Macron, s’inscrit dans une offensive néocoloniale maquillée en dialogue démocratique. Il ne peut, en aucun cas, trouver sa légitimité dans un haut lieu de savoir africain.
Les Assises Africaines de la Démocratie sont la continuité directe du Forum de Montpellier de 2021, une mise en scène de rupture entre la France et la Françafrique qui n’a débouché que sur une nouvelle stratégie d'influence impérialiste. De ce forum a émergé la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie (FID), financée par l’AFD, conçue par le Quai d’Orsay, et portée par des intellectuels africains choisis pour servir d’interface douce à la politique étrangère française en Afrique.
Nous assistons à une manœuvre de soft power : face à la montée des souverainetés africaines, la France ne peut plus imposer militairement, alors elle infiltre culturellement. Ce forum veut donner l’illusion de la liberté tout en consolidant les chaînes invisibles du néocolonialisme. Et c’est précisément ce piège idéologique que l’on veut installer à l’Ucad, avec la complicité d’institutions et d’universitaires prêts à transformer l’université en laboratoire de la domination.
L’Université Cheikh Anta Diop ne peut devenir la vitrine de cette entreprise d’enfumage. Elle est historiquement un espace de contestation, un foyer de pensée souveraine, un bastion de luttes étudiantes et populaires. L'accueillir reviendrait à trahir l’héritage de Cheikh Anta Diop lui-même, qui toute sa vie s’est battu pour la réappropriation des savoirs, la dignité africaine, et l’indépendance intellectuelle. Le nom de cette université oblige.
Le FRAPP appelle les étudiants, enseignants, syndicats, organisations de jeunesse, et toutes les forces vives à refuser la tenue de ce forum à l’Ucad. Nous devons nous opposer à toute tentative d’occupation intellectuelle et symbolique de nos espaces académiques. Nous devons alerter sur le danger de la recolonisation des idées, des discours, des concepts, qui se produit aujourd’hui sans fusils, mais avec des financements, des partenariats, des fondations et des “colloques”.
Il est temps de reprendre le contrôle de nos universités. Il est temps de construire des espaces d’émancipation et de savoir radicalement africains, affranchis des agendas impérialistes.
L’Ucad doit rester un lieu de savoir au service de la révolution, pas une scène pour les jeux d’ombres de la Françafrique culturelle."
Note de la rédaction
Nos lecteurs n’ont pas eu connaissance de la teneur de l’éditorial commun de la CAP publié par de nombreux confrères dans leur édition d’hier. Parce que simplement nous n’avons pas reçu ledit document. Et pourtant, l’adresse de notre Rédaction est bien visible et lisible au fronton du journal. Omission ou oubli volontaire, nous partageons cependant toutes les préoccupations de la CAP.
TOURNEE ECONOMIQUE LE CHEF DE L’ETAT S’EN FÉLICITE !
Le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye a présidé hier, mercredi 18 juin 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres au Palais de la République. A l’entame de son communiqué, le président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations et ses sincères remerciements aux populations de Saint‐Louis, Dagana et Podor pour leur mobilisation et accueil à l’occasion de sa tournée économique les 12 et 13 juin 2025. Il a remercié et félicité les autorités administratives, les services de l’Etat, les élus locaux, les producteurs et ac‐ teurs des secteurs agricole et industriel pour le travail remarquable accompli et le bon déroulement des dé‐ placements sur les sites programmés. Il a félicité le Gouvernement, notamment le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, le ministre de l’Industrie et du Commerce, le ministre en charge des Collectivités territoriales et le Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan pour les efforts consentis afin d’asseoir le développe‐ ment territorial et la promotion de la souveraineté alimentaire. Dans cette dynamique, Bassirou Diomaye Faye a souligné la nécessité de mieux accompagner et soutenir les acteurs des différentes filières des secteurs agricole et industriel de la région naturelle du fleuve Sénégal. Cette zone éco‐géographique, au potentiel exceptionnel, doit s’ériger en « Pôle agricole national prioritaire » en termes de maitrise de l’eau, de mécanisation ainsi que de développement des aménagements et des surfaces emblavées, de l’agro‐industrie et des industries de transformation des produits agricoles. Sous ce rapport, il est essentiel de renforcer significativement les filières riz, tomates, oignons, pommes de terre, bio‐ carburants (éthanol) et sucre qui doit rester un atout phare de notre souveraineté alimentaire.
TOURNEE ECONOMIQUE AGRICULTURE FAMILIALE ET AGROBUSINESS, DEUX MOTEURS DE CROISSANCE
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué l’impératif d’une combinaison optimale entre l’agriculture familiale (de subsistance) et l’agrobusiness en vue de l’ancrage d’une gouvernance foncière, économique et sociale équitable du secteur agricole. Il a demandé au Gouverne‐ ment de poursuivre et d’intensifier l’accompagnement des producteurs de la région Nord, en accentuant l’amélioration des rendements des périmètres agricoles (rizicoles notamment), mais également l’établissement d’un système rénové et efficace de financement et de maitrise des charges d’exploitation (électricité en particulier) des agriculteurs et industriels. Il s’agit aussi de travailler avec les Coopératives agricoles communautaires, à la labellisation des productions nationales et leur meilleure introduction dans les réseaux de distribution et les circuits de commercialisation du pays. Cette tournée économique a montré que la territorialisation soutenue de l’Agenda national de Transformation doit rester un principe directeur de l’efficacité des politiques publiques et des performances de l’action gouvernementale. D’où, l’impératif de promouvoir un dialogue territorial permanent avec les acteurs économiques et sociaux à la base. A ce titre, le président de la République a souligné l’urgence de réha‐ biliter et d’actualiser, en les adaptant aux évolutions technologiques, les outils et instruments de vulgarisation agricole et d’animation rurale, afin d’accélérer, dans la concertation avec les acteurs et la participation des po‐ pulations, la mise en place des Pôles régionaux de développement. Ces derniers demeurent les véritables réceptacles des projets et programmes pour un Sénégal souverain, juste et prospère, ancré dans les valeurs fortes de la Nation.
DOMAINE NATIONAL FACILITER L’ACCÈS À LA PROPRIÉTÉ FONCIÈRE
Poursuivant sa communication à l’issue du Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye a indiqué au Gouvernement, l’importance d’orienter les réflexions sur la ré‐ forme foncière vers l’objectif d’attribution effective de titres de propriété en bonne et due forme aux détenteurs légaux des terres et des parcelles à usage d’habitation, partout au Sénégal. Dans cet esprit, l’accès à la propriété foncière et immobilière sera facilité par la valorisation de l’utilisation de la terre comme garantie pour l’obtention d’un crédit. Au demeurant, le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à veiller à la gestion optimale du domaine de l’Etat et du domaine national par, d’une part, l’amélioration des outils de cartographie et de pilotage du potentiel foncier et, d’autre part, la prévention systématique et la résolution des conflits fonciers. Pour clore ce chapitre foncier, Bassirou Diomaye Faye a invité le Gouvernement à préparer un plan de communication sur la réforme foncière projetée, en vue de son appropriation collective par les populations à la base, les collectivités territoriales, les agriculteurs, les éleveurs, les investisseurs et autres opérateurs économiques.
NEW DEAL TECHNOLOGIQUE VERS LA DIGITALISATION INTÉGRALE DES SERVICES PUBLICS
Le président de la République est revenu sur la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) tenue le 20 janvier 2025. Lors de cette rencontre, il avait partagé avec l’ensemble des administrations sa vision de la gouvernance des secteurs public et parapublic. A cet effet, il a rappelé au Gouvernement l’urgence de prendre toutes les mesures et dis‐ positions requises en vue d’actualiser le statut général des fonctionnaires et la réglementation relative aux agents non fonctionnaires, de finaliser le Code de déontologie des agents publics ainsi que le Plan de développement de la formation permanente des agents publics, de réviser les cadres académique, juridique, administratif et financier d’évolution des écoles nationales de formation, notamment l’Ecole nationale d’Administration (ENA). En outre, il a souligné l’importance de mener à bien le processus d’évaluation annuelle des performances des agents publics, mais aussi d’accentuer, avec la montée en puissance du « New Deal technologique », la digitalisation intégrale des administrations pour une meilleure qualité des services dé‐ livrés aux usagers et aux citoyens.
SOMMET CEDEAO DIOMAYE À ABUJA
Au titre de son agenda diplomatique, le président de la Ré‐ publique Bassirou Diomaye Faye a informé le Conseil qu’il participera, le 22 juin 2025, à Abuja, au Nigéria, au Sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
INTEGRATION DU COMITE D’ORGANISATION DES JOJ DAKAR 2026 L’EXPERTISE COMME CHEVAL DE BATAILLE
Alors que le comité d’organisation des JOJ Dakar 2026, présidé par le très réseauté Diagna Ndiaye, se distingue par son remarquable travail pour faire briller notre pays au rendez‐vous d’octobre 2026, ‐ travail salué naguère par l’ancienne championne olympique, Kirsty Conventry, devenue depuis le 20 mars dernier, la première femme présidente du Comité international olympique (CIO) ‐ cer‐ tains esprits retors, au Sénégal, tentent tout de même de semer la confusion. Ces oiseaux de mauvais augure n’ont rien trouvé de mieux que d’étaler sur la place publique une supposée colère de la championne du monde du 400 m à Edmonton en 2001 sur sa non implication au Comité d’organisation des JOJ Dakar 2026. Dans une de ses savoureuses chroniques, Mamadou Lamine Diatta rappelle que l’intégration au comité d’organisation relève d’une expertise. « Un comité d’organisation, c’est plutôt une affaire d’expertise et de profils. Il faut être un sachant pour pouvoir apporter sa science dans l’organisation. Ce n’est ni du copinage ni la gestion des émotions d’anciens champions. En France par exemple, l’ancien ministre des Sports, plusieurs fois champion olympique Guy Drut n’avait pas été membre du comité d’organisation Paris 2024. Pourtant sa légitimité sportive ne souffre l’ombre d’aucun doute. Idem pour l’ancien Champion olympique Teddy Riner qui n’avait pas intégré le comité. Exception notable, l’ancien champion Tony Estanguet membre du comité d’organisation Paris 2024 a été coopté à juste raison car titulaire d’un MBA. Autrement dit, dans le cas d’espèce, l’expertise a été son allié principal », a recadré Mamadou Lamine Diatta.
INTEGRATION DU COMITE D’ORGANISATION DES JOJ DAKAR 2026 L’EXPERTISE COMME CHEVAL DE BATAILLE (BIS)
Et Mamadou Lamine Diatta de poursuivre : « Pour les JO de Tokyo, Los‐Angeles ou encore Pékin c'était pareil : Il n'y a aucune règle écrite ou doctrine qui dit qu'un ancien cham‐ pion ou une ancienne gloire doit intégrer le comité d'orga‐ nisation. Pour Dakar 2026, les membres du COJOJ dégagent tous des profils en adéquation avec le job. C'est notamment le cas du Coordonnateur Ibrahima Wade, un inspecteur du trésor ancien Secrétaire Général du gouvernement du Séné‐ gal et Président de la fédération d'équitation ou encore de l'inspecteur du travail Louis Lamotte très introduit dans les milieux sportifs du pays. L'un dans l'autre, l'agitation stérile, la manipulation et l'amalgame doivent toujours être dénoncés d'où qu'ils pro‐ viennent ».
TAMBACOUNDA LES EAUX ET FORÊTS VEULENT PLANTER 1,5 MILLION D’ARBRES
Le service des eaux et forêts de Tambacounda (est) compte reboiser au total 1,5 million d’arbres à travers 80 pépinières, lors de la campagne de reboisement 2025. L’information a été donnée par son chef, le lieutenant‐colonel Dame Diop qui s’exprimait en marge d’un comité régional développe‐ ment réunissant l’ensemble des acteurs du reboisement, afin de tirer le bilan de la campagne de boisement 2024 et de faire le point de celle de 2025. Pour la présente campagne, les eaux et forêts de Tambacounda ont ciblé des pépinières en régie administrées par le service régional concerné, mais également des pépinières privées, scolaires, villageoises et même communautaires.
LES ENTREPRISES LOCALES ONT ENCAISSE 10 MILLIARDS FCFA
La mise en œuvre du contenu local dans le secteur des hydrocarbures commence à produire des résultats concrets. depuis l’opérationnalisation des textes et le déploiement de la plateforme en 2024
La mise en œuvre du contenu local dans le secteur des hydrocarbures commence à produire des résultats concrets. depuis l’opérationnalisation des textes et le déploiement de la plateforme en 2024, plus de 15 milliards FCFA de marchés ont été enregistrés, dont 10 milliards attribués à des entreprises locales.
Adoptée comme levier stratégique de souveraineté économique, la politique de contenu local portée par l’État du Sénégal vise à renforcer la participation des entreprises nationales dans les secteurs porteurs, en particulier les hydrocarbures et les mines. L’un des instruments phares de cette politique est la plateforme numérique de suivi et d’attribution des marchés, opérationnelle depuis 2024. À travers cet outil, le Secrétariat technique du contenu local assure un contrôle rigoureux des appels d’offres.
A en croire Dr Mor Bakhoum, sur les 15 milliards FCFA de marchés enregistrés, les deux tiers, soit 10 milliards, ont été effectivement attribués à des entreprises sénégalaises, conformément au principe de la préférence nationale. «Notre mission est claire : chaque marché pouvant être exécuté localement doit l’être par une entreprise locale. Et cela, nous le garantissons par un encadrement strict», a-t-il indiqué hier en marge d’un atelier organisé par la Banque nationale de développement économique (BNDE) sur son offre de produits et services dédiées aux entreprises locales évoluant dans le secteur extractif. Il ajoute que le contenu local, initialement mis en œuvre dans le secteur du pétrole et du gaz, n’a été étendu au secteur minier qu’en 2024.
Ainsi, l’application des textes dans ce domaine est plus récente, mais les mêmes exigences s’y appliquent désormais. Pour s’assurer que les engagements pris sur le papier soient respectés sur le terrain, le Secrétaire technique annonce des missions de contrôle dans les zones d’exploitation. C’est dans cet élan, dira-til que des visites ont déjà eu lieu à Kédougou, à la Grande Côte (GCO), et une autre est prévue prochainement à Matam. Au-delà des chiffres, Mor Bakhoum rassure que cette démarche s’inscrit dans une vision à long terme. Car elle permettra de bâtir un écosystème économique local capable de rivaliser avec les grands groupes internationaux, tout en maximisant les retombées de l’exploitation des ressources naturelles pour les populations.
QUELLE EST L'ORIGINE DE LA RIVALITE ENTRE ISRAËL ET L'IRAN ?
Les échos du Moyen-Orient - La guerre entre l'Iran et Israël continue de faire couler beaucoup d’encre. Néanmoins, tout au long de l'histoire, ces deux pays n'ont pas toujours été en désaccord.
La guerre entre l'Iran et Israël continue de faire couler beaucoup d’encre. Mais au-delà de ce conflit conjoncturel qui n'a pas encore livré tous ses secrets, force est de dire que ces deux pays ont toujours eu des relations heurtées faites d'incessantes escarmouches. Néanmoins, tout au long de l'histoire, ces deux pays n'ont pas toujours été en désaccord.
Le monde retient son souffle depuis le début de la guerre entre Israël et l'Iran. Beaucoup d'analystes et de prospectivistes craignent le pire. Une troisième guerre mondiale se profile-t-elle à l'horizon ? Il est impossible d'avoir une réponse tranchée pour le moment. Mais ce qui est sûr en revanche c'est que les protagonistes de cette guerre qui redessine les cartes de la géopolitique mondiale sont deux puissances du Moyen-Orient. Deux pays dont le rapport diplomatique n'a jamais été un long fleuve tranquille. En réalité, les relations entre Israël et l'Iran étaient plutôt cordiales jusqu'à la révolution islamique de 1979, lorsque les ayatollahs ont pris le pouvoir à Téhéran. En fait, bien que l'Iran se soit opposé au plan de partage de la Palestine qui a conduit à la création de l'État d'Israël en 1948, il a été le deuxième pays islamique à le reconnaître, après l'Égypte. À cette époque, l'Iran était une monarchie dirigée par les shahs de la dynastie Pahlavi et l'un des principaux alliés des États-Unis au Moyen-Orient. C'est pourquoi le fondateur et premier chef du gouvernement d'Israël, David Ben Gourion, a recherché et obtenu l'amitié iranienne afin de contrer le rejet du nouvel État juif par ses voisins arabes.
L'ARRIVEE DE KHOMEINI ET LE CHANGEMENT DE PARADIGME
Mais en 1979, la révolution de Ruhollah Khomeini renversa le Shah et établit une république islamique qui se présentait comme le défenseur des opprimés et dont l'un des principaux traits distinctifs était son rejet de «l'impérialisme» des États-Unis et de son allié Israël. Le nouveau régime des ayatollahs a rompu ses relations avec Israël, a cessé de reconnaître la validité des passeports de ses citoyens et a saisi l'ambassade israélienne à Téhéran, la remettant à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui menait alors la lutte pour un État palestinien contre le gouvernement israélien. Ali Vaez, directeur du programme Iran du groupe de réflexion International Crisis Group, a déclaré à BBC Mundo que «l'animosité envers Israël était la pierre angulaire du nouveau régime iranien parce que beaucoup de ses dirigeants s'étaient entraînés et avaient participé à des actions de guérilla avec les Palestiniens dans des endroits comme le Liban et avaient une grande sympathie pour eux». Mais Vaez estime également que «le nouvel Iran voulait se projeter comme une puissance panislamique et défendre la cause palestinienne contre Israël, que les pays arabo-musulmans avaient abandonnée».
Ainsi, Khomeini a commencé à revendiquer la cause palestinienne comme sienne, et de grandes manifestations propalestiniennes officiellement soutenues sont devenues monnaie courante à Téhéran.
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LA CÔTE D'IVOIRE PRÉPARE LA MONNAIE CEDEAO
Un atelier organisé vendredi 13 juin à Abidjan a posé les bases d'une Task Force nationale pour coordonner le processus en vue de la nouvelle échéance 2027 retenue par l'organisation communautaire
Un atelier stratégique s'est tenu vendredi 13 juin à Cocodi Riviera, dans la commune d'Abidjan, marquant une étape importante dans la mobilisation ivoirienne autour du projet de monnaie unique de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Cette rencontre visait à jeter les bases d'une Task Force nationale chargée de coordonner et d'impulser le processus au niveau local.
Alors que la CEDEAO a fixé 2027 comme nouvelle échéance pour le lancement effectif de sa monnaie unique, la Côte d'Ivoire entend jouer un rôle moteur dans cette transformation monétaire historique. L'atelier d'Abidjan s'inscrit dans cette démarche proactive, réunissant les principaux acteurs institutionnels du pays.
La rencontre a rassemblé plusieurs organismes clés, notamment le ministère des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, ainsi que des représentants de la commission de la CEDEAO. Cette mobilisation témoigne de l'importance accordée par les autorités ivoiriennes à ce projet d'intégration économique régionale.
Le représentant du ministre des Affaires étrangères, qui a ouvert les travaux, a souligné les enjeux multiples de cette initiative : "Il s'agit non seulement d'une mise à niveau d'information sur l'état d'avancement de la mise en place de la monnaie CEDEAO, mais aussi et davantage de la mise en place au niveau national d'une task force de réflexion et d'action."
Les discussions ont porté sur les difficultés monétaires actuelles en Afrique de l'Ouest, l'intégration monétaire régionale et la recherche de solutions optimales. Cette approche globale vise à créer "un cadre conceptuel de mise en place d'un instrument de suivi au niveau national" pour faciliter la future circulation d'une monnaie unique dans l'espace communautaire.
L'atelier devrait déboucher sur plusieurs réalisations concrètes, notamment l'établissement d'un cadre réglementaire de coordination au niveau national et l'examen d'une note conceptuelle détaillant les modalités de mise en œuvre de cette task force.
Cette initiative ivoirienne s'inscrit dans la dynamique plus large de l'intégration économique ouest-africaine, où la création d'une monnaie unique représente un défi majeur pour renforcer les échanges commerciaux et la stabilité économique de la région.
Les visites de Farba Ngom reportées
Loin d’être un malade imaginaire, Farba Ngom traîne visiblement de sérieux problèmes de santé comme l’a confirmé l’expertise médicale. D’ailleurs dans un communiqué, sa cellule de communication informe que le député-maire des Agnam a décidé que toutes les visites prévues pour lui aujourd’hui sont reportées à une date ultérieure.
Une quinzaine d'élèves arrêtés à Thiès
La fracassante affaire de la fuite des épreuves des évaluations standardisées à Thiès a pris hier une nouvelle tournure. En effet une quinzaine d'élèves de secondes ont été arrêtés au Lycée Jules Sagna et gardés à vue au commissariat du 1er arrondissement. L'issue de l'enquête permettra certainement de cerner cette problématique qui gangrène le système, à travers l'identification des coupables. A rappeler que cette situation a récemment engendré une colère noire des professeurs du Lycée Malick Sy de Thiès, qui ont annoncé la décision de ne plus administrer ces épreuves standardisées à leurs élèves, jusqu'à ce que cette affaire soit tirée au clair et définitivement réglée. L'inspection d'académie de Thiès avait promis de livrer sa version hier sur cette question qui agite le système éducatif local en cette veille des examens scolaires, avant de le renvoyer ce matin à la suite de la visite des centres d'examen du Certificat de Fin d'Etudes Élémentaires (CFEE) qui débute sur l'ensemble du territoire national
Oumar Sow prend un mois ferme
Arrêté suite à des propos tenus lors d’une émission, Oumar Sow a été condamné hier à 6 mois dont un ferme, en plus d’une amende de 200 mille FCFA. L’ex-ministre conseiller de Macky Sall a été interpellé pour avoir accusé le parquet d’avoir orchestré le placement sous bracelet électronique de l’ex-ministre Ismaïla Madior Fall.
Condamnation de Cheikh Moussa Diagne
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu hier son verdict dans l’affaire impliquant Cheikh Moussa Diagne. Poursuivi pour offense à la morale publique et incitation à la haine religieuse, il est condamné à 6 mois de prison ferme plus une amende de 200 000 Francs CFA. Cheikh Moussa Diagne a été arrêté le 15 mai dernier à Foundiougne par la Division spéciale de cybercriminalité (DSC), à la suite de la diffusion de déclarations polémiques sur les réseaux sociaux. Il avait déclaré que les chaussures de son marabout valaient mieux que l’ensemble des versets du Coran.
Meurtre à Guédiawaye
Un individu a été interpellé hier par le commissariat central de Guédiawaye pour meurtre. Selon une note, cette arrestation a eu lieu vers 00h et fait suite à la décision du père du présumé meurtrier de le conduire lui-même à la Police. D’après le texte, le commissariat avait été informé d’un cas d’agression ayant entraîné la mort, survenu dans le secteur de Sam, dans la ville éponyme. Ainsi, ajoute le texte, le transport sur les lieux a permis de constater la présence du corps sans vie d’un individu répondant au nom d’Ibrahima. La police précise qu’une enquête a été immédiatement ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire et que le suspect a été placé en garde à vue.
Loi de Finances rectificative pour l’année 2025
Le Conseil des ministres a examiné et adopté hier le Projet de loi de Finances rectificative pour l’année 2025 ainsi que le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2026- 2028. Il a également adopté le Projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la Convention en matière d’extradition entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de l’Etat des Emirats arabes unis signée à Abou Dhabi le 14 octobre 2021. Le conseil a aussi adopté le Projet de loi relatif au transfèrement des personnes condamnées entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de l’Etat des Emirats arabes unis, signé à Abou Dhabi le 14 octobre 2021. Dans le même sillage, le Projet de loi d’entraide judiciaire en matière pénale entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de l’Etat des Emirats arabes unis signée à Abou Dhabi le 14 octobre 2021 a été également adopté.
Diomaye à Abuja
Lors du conseil des ministres d’hier, le chef de l’Etat a informé son gouvernement qu’il ira le 22 juin 2025 à Abuja, au Nigeria. L’objet de ce voyage est sa participation au Sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO).
50 ans de la CEDEAO
Aminata Touré a fait une publication sur les réseaux sociaux pour indiquer qu’elle a participé hier à la conférence régionale sur les 50 ans de la CEDEAO organisée par Africajom Center de Alioune Tine, Abdoulaye Bathily, de l’ex PM Mamadou Lamine Loum et de nombreuses autres personnalités diplomatiques, de la société civile et d’organisation de jeunes. Selon lui, la CEDEAO, c’est 456 millions d’habitants, en 2020, le produit intérieur total des États membres s’élevait à 686 milliards de dollars. En dépit des nombreux défis à relever, poursuit Mimi Touré, notre communauté a un potentiel économique extraordinaire qui devrait se réaliser grâce à l’engagement des États et des peuples de notre sous-région en vue d’éradiquer définitivement la pauvreté et d’assurer les droits humains de tous.
Audition de Ndèye Saly Diop Dieng
Inculpée et placée sous contrôle judiciaire, Ndèye Saly Diop Dieng fera face aux magistrats de la commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. L’ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre, et de la Protection des enfants a été inculpée après le rapport de la Cour des comptes et elle a dû verser une caution de 57 millions F CFA pour ne pas être envoyée en prison. Selon le rapport de la Cour des comptes, son ministère avait reçu une enveloppe de 150 000 000 F CFAau titre du Fonds de riposte et de solidarité à la Covid19.
Le SYTRAPAS se félicite du protocole entre le Sénégal et Bissau
Le syndicat des travailleurs de la pêche et de l'aquaculture du Sénégal(SYTRAPAS) se réjouit de la signature du nouveau protocole d'application de la Convention bilatérale dans le domaine de la pêche entre le Sénégal et la Guinée Bissau pour une durée de deux ans. D'après Omar Dramé, cet accord permettra de relancer et de renforcer la coopération dans le domaine maritime entre les deux pays frères. Il reste convaincu que cet accord va permettre aux pêcheurs sénégalais de redynamiser leur activité de pêche sans aucune contrainte majeure et sans commettre d'infractions, tout en respectant les lois et règlements de la Guinée Bissau. En outre, il permettra de renforcer le pouvoir d'achat des acteurs du secteur dans toute sa chaîne de valeur. Le syndicat félicite et encourage le ministre, Dr Fatou Diouf, à continuer à œuvrer dans cette dynamique pour la bonne marche du secteur et pour le bien-être de tous les acteurs. Il lance un appel au ministre afin de renforcer davantage les moyens d'intervention des agents au niveau central et au niveau déconcentré. Le syndicat demande aussi de mieux connaître de façon détaillée la problématique des travailleurs, d'organiser une concertation interne avec tous les services régionaux, départementaux et les postes afin de les écouter et apporter des solutions durables aux difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Série de vols à l’hôpital Dalal Jamm
Élargi de prison à la veille de la Tabaski en faveur d’une grâce présidentielle, M. Thiaw retourne à la citadelle du silence. Il a été déféré au parquet par la police de Golf Sud pour vols commis à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye. Selon nos sources, les faits remontent à mardi. Le mis en cause âgé de 23 ans s’est introduit dans une chambre du service pédiatrie pour y dérober deux téléphones portables. Mais Thiaw ignorait que le père d’une patiente l’avait aperçu.Il a crié au voleur. Ce qui a ameuté les passants et les vigiles ont interpellé le mis en cause qui était en possession des téléphones portables. Il est conduit à la police de Golf Sud. Les hommes du Commissaire Mame Arona Ba découvrent que l’un des téléphones détenus par le malfrat appartenait à une infirmière qui avait été victime de vol le 09 juin dernier. L’agente de la santé explique que le jour des faits, elle avait oublié son téléphone à la salle de garde pour assister une patiente et que c’est à son retour qu’elle a constaté la disparition de son téléphone portable. Le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Les limiers découvrent également lors de leurs investigations que le quidam était nommé «voleur des urgences» et que son modus operandi consistait à se présenter comme accompagnateur d’un malade avec un sachet d’habits pour accomplir sa sale besogne. Il avait commis la même chose à l’hôpital Abass Ndao
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THIERNO ALASSANE SALL DÉMONTE L'ARRANGEMENT SONAC-AEE POWER
"La fable de la dérogation" : c'est en ces termes que le député qualifie la justification avancée par les autorités dans l'affaire. Il dénonce "une invention récente destinée à sauver un marché frappé d'irrégularités au profit d'une entreprise étrangère"
(SenePlus) - Le député et président du parti La République des Valeurs, Thierno Alassane Sall, a organisé une conférence de presse ce jeudi 19 juin 2025 pour dénoncer ce qu'il qualifie de "fable de la dérogation" dans l'affaire opposant l'ARCOP à la compagnie d'assurance SONAC. Selon lui, cette dérogation invoquée pour justifier l'émission de garanties sans paiement préalable des primes serait "une invention récente destinée à sauver un marché frappé d'irrégularités au profit d'une entreprise étrangère".
L'affaire trouve son origine dans la saisine du Comité de Règlement des Différends (CRD) de l'ARCOP par l'entreprise AEE POWER Sénégal, qui dénonce "l'irrégularité des garanties émises par la compagnie d'assurance SONAC au profit de l'entreprise espagnole AEEPOWER EPC". Dans sa plainte, l'entreprise sénégalaise affirme que "les primes n'étaient pas payées au moment de l'émission des différentes garanties de soumission, de bonne exécution et d'avance de démarrage du marché".
Thierno Alassane Sall a tenu à rappeler la composition et le statut du Comité de Règlement des Différends de l'ARCOP. "Comme vous le savez sans doute déjà, le CRD est un organe indépendant qui prend ses décisions en toute souveraineté, sans la dictée d'aucune autorité", a-t-il précisé. Cet organe "peut être saisi d'un recours par toute personne physique ou morale qui a un intérêt à agir ou d'une dénonciation par quiconque détient une information sur toute violation de la réglementation nationale ou communautaire dans un marché public".
Le CRD "est composé de 4 membres représentant l'État, le secteur privé et la société civile", avec "la présidence du comité assurée par un Inspecteur général d'État qui siège au titre de la Présidence de la République". Y siègent également "un magistrat pour le compte du ministère de la Justice, un membre représentant le Conseil National du Patronat (CNP) au titre du secteur privé et un autre représentant l'ONG 3D au titre de la société Civile".
Dans le cadre de l'instruction du dossier, "la direction générale de l'ARCOP a saisi le DG de SONAC à plusieurs reprises (lettre du 12 juillet 2024, du 23 juillet 2024 et du 07 Août 2024 pour ne citer que celles-là) et à chaque fois mettant en copie le Ministre des Finances et du Budget, le MEPM et le DNA", révèle Thierno Alassane Sall.
Ces correspondances visaient à informer le directeur général de la SONAC "du contenu de la dénonciation reçue de AEE POWER Sénégal", qui "remettait en cause la légalité des titres de garanties qu'elle a émises pour couvrir les risques potentiels du marché d'électrification rurale lancé par ASER".
Selon le député, "dans sa réponse aux différentes correspondances de l'ARCOP demandant la preuve du règlement des primes, la SONAC installée dans un embarras profond et très gênant a passé son temps à esquiver complètement la question soulevée". Il souligne qu'"à aucun moment dans ses réponses, la SONAC n'a évoqué l'existence d'une dérogation à l'article 13, qu'elle aurait utilisé".
L'ancien ministre a rappelé les exigences du code CIMA en matière de garanties. "Le code CIMA fait obligation, en son article 13, du paiement intégral de la prime avant ou au moment de la prise d'effet de la garantie", précisant que "le principe de base est souvent résumé ainsi qu'il suit dans le milieu professionnel : pas de prime, pas de garantie".
Il reconnaît que "quelques dérogations mineures sont toutefois reconnues", notamment "les contrats d'assurance de groupe ou contrats collectifs" et "les contrats assujettis à l'accord express de l'assureur qui accepte de manière exceptionnelle à travers une note de couverture temporaire, de couvrir un risque avant paiement effectif".
Des primes payées avec l'argent du Sénégal ?
Cependant, le député estime que "dans les marchés publics, il arrive que des assureurs transgressent la réglementation en délivrant des garanties avant règlement de toute prime dans le but unique de faciliter aux candidats l'attribution d'un marché public". Il considère que "cette tolérance administrative et parfois réglementaire n'a pas de fondement juridique légal et ne peut, à cet effet, affecter la primauté du code CIMA qui demeure la norme supranationale".
Une accusation particulièrement grave émane de l'analyse chronologique des paiements. "AEE POWER EPC a perçu l'avance de démarrage le 11 juin 2024. Le paiement des primes afférentes aux garanties est intervenu quelques jours plus tard, le 14 Juin 2024", révèle Thierno Alassane Sall. Il en conclut qu'"il n'est pas interdit de penser que l'argent de l'avance de démarrage a servi au paiement des primes", ce qui serait "constitutif d'un détournement de deniers publics".
Le député a également évoqué les préoccupations exprimées par la banque espagnole SANTANDER le 30 septembre 2024, concernant notamment "l'éligibilité de la société AEE POWER EPC à la garantie souveraine de l'État en cas d'éviction de la partie sénégalaise" et "la validité des garanties délivrées par la Compagnie d'Assurance SONAC, sans paiement des primes au moment de la souscription, comme exigée par le Code CIMA".
La banque a fait part de "ses vives inquiétudes", précisant "avoir saisi l'entreprise AEE POWER EPC pour lui demander des éclairages sur différents points, notamment la destination et l'utilisation des sommes mises à sa disposition à titre d'avance de démarrage des travaux", tout en déclarant "n'avoir pas reçu de réponse de l'entreprise espagnole AEE POWER EPC à sa demande d'information".
Thierno Alassane Sall demande que des mesures immédiates soient prises. Il estime qu'"en déposant des garanties juridiquement invalides et inopposables, AEE POWER EPC doit obligatoirement et immédiatement être inscrit sur la Black-List des entreprises exclues des marchés publics du Sénégal". Il réclame également que "l'agrément de la compagnie d'assurance SONAC devrait aussi être retirée immédiatement par le ministère en charge des finances".
Le député conclut en dénonçant un paradoxe : "Il est étrange que les chantres du souverainisme, usent depuis plus d'un an, de toute sorte de subterfuge, pour offrir sur un plateau d'or l'un des plus juteux marchés de l'année à une entreprise espagnole au détriment d'une entreprise sénégalaise". Il s'interroge sur cette "grande mobilisation d'hommes politique au sommet de l'État, de haut-cadres, de parlementaires, d'influenceurs, de journalistes, de militants et sympathisants pour défendre un entrepreneur étranger".
SONKO ANNULE LE STAGE AMÉRICAIN DES LIONNES DU BASKET
"Ce stage sera désormais organisé à Dakar, dans un cadre souverain". Le Premier ministre transforme le refus de visa américain pour la sélection nationale de basket en démonstration de la nouvelle diplomatie sénégalaise, plus équilibrée, moins dépendante
(SenePlus) - Face au refus de visa américain pour plusieurs membres de l'équipe nationale féminine de basketball, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a tranché : le stage de préparation prévu aux États-Unis est purement et simplement annulé. Une décision qui s'inscrit dans la "nouvelle doctrine de coopération" prônée par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye.
"Informé du refus de délivrance de visas à plusieurs membres de l'équipe nationale féminine de basketball du Sénégal, j'ai donné instruction au ministre des Sports d'annuler purement et simplement le stage de préparation de dix jours initialement prévu aux États-Unis d'Amérique", a annoncé Ousmane Sonko sur sa page Facebook ce jeudi 19 juin. Cette réaction ferme du chef du gouvernement transforme un incident diplomatique en affirmation de souveraineté sportive.
Selon les informations rapportées par le quotiden sportif local Record la veille, cinq joueuses et treize membres du staff des Lionnes s'étaient vu refuser leur visa pour les États-Unis, sans explication de la part de l'ambassade américaine. Cette situation avait créé une division au sein de l'équipe, puisque "onze Lionnes, ainsi que leur entraîneur Otis Hughley Jr., de nationalité américaine, se trouvent déjà sur place", selon la radio française.
La réponse du Premier ministre ne s'est pas fait attendre. "Ce stage sera désormais organisé à Dakar, dans un cadre souverain et propice à la performance de nos athlètes", a-t-il précisé dans son message. Cette décision vise à préserver l'unité de l'équipe et à éviter la dispersion géographique qui compromettait la préparation collective en vue de l'Afrobasket 2025, qui se déroulera en Côte d'Ivoire cet été.
L'équipe sénégalaise assurait pourtant avoir respecté toutes les procédures. Comme le rapportait RFI, il y avait "une incompréhension dans les rangs de l'équipe, qui assure que toutes les formalités ont été remplies en bonne et due forme".
Cette relocalisation du stage à Dakar permet de résoudre le problème logistique créé par les refus de visa. Plutôt que de maintenir une équipe divisée entre le Sénégal et les États-Unis, l'ensemble de la délégation pourra désormais se retrouver sur le sol national pour préparer la compétition continentale dans les meilleures conditions.
Au-delà de la résolution pratique du problème, Ousmane Sonko a saisi l'occasion pour illustrer le repositionnement diplomatique du Sénégal. "Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à la République populaire de Chine, qui a accordé plusieurs dizaines de bourses de préparation à nos athlètes ainsi qu'à leurs encadreurs, dans la perspective des Jeux olympiques de la jeunesse 'Dakar 2026'", a-t-il souligné.
Cette mention de la coopération chinoise n'est pas anodine. Elle illustre la diversification des partenariats sportifs du Sénégal et s'inscrit dans une stratégie plus large de rééquilibrage des relations internationales. Le contraste est saisissant : d'un côté, des visas américains refusés sans explication ; de l'autre, des bourses chinoises accordées généreusement.
Le Premier ministre a d'ailleurs formalisé cette approche : "Nous réaffirmons avec clarté et fermeté notre nouvelle doctrine de coopération : une coopération libre, équilibrée, fondée sur le respect mutuel et le bénéfice partagé." Cette doctrine, précise-t-il, "s'inscrit pleinement dans la vision de Son Excellence le président de la République, en harmonie avec la ligne directrice du parti Pastef, et en droite ligne des orientations stratégiques de l'Agenda national de transformation."
La fermeté de la réaction gouvernementale transforme un incident administratif en symbole politique. Plutôt que de subir les refus de visa ou de négocier des solutions de compromis, le Sénégal choisit l'autonomie. Cette posture s'inscrit dans la ligne politique du nouveau régime, qui prône une diplomatie plus équilibrée et moins dépendante des partenaires traditionnels.
Pour les Lionnes du basket, cette décision pourrait finalement s'avérer bénéfique. Un stage unifié à Dakar, avec l'ensemble de l'effectif et du staff technique, offrira probablement de meilleures conditions de préparation qu'un groupe divisé entre deux continents. L'entraîneur américain Otis Hughley Jr. devra vraisemblablement regagner Dakar pour retrouver l'intégralité de son équipe.
LA GBU-57, L'ARME ULTIME CONTRE LE NUCLÉAIRE IRANIEN
Pesant 13,6 tonnes et capable de percer 60 mètres sous terre, la bombe américaine représente la seule arme au monde capable d'atteindre l'installation nucléaire iranienne de Fordo. Elle pourrait changer la donne dans le conflit israélo-iranien
(SenePlus) - Enfouie sous 80 à 90 mètres de roche et de béton dans les montagnes iraniennes, l'installation nucléaire de Fordo représente le défi ultime pour toute force militaire souhaitant neutraliser le programme d'enrichissement d'uranium de Téhéran. Seule une arme américaine pourrait percer cette forteresse souterraine : la bombe GBU-57, spécialement conçue pour cette mission.
Dans l'escalade militaire qui oppose Israël à l'Iran depuis le 13 juin, l'objectif israélien est clairement défini. Comme l'a déclaré Yechiel Leiter, ambassadeur d'Israël aux États-Unis, sur Fox News : « Cette opération doit vraiment être menée à bien avec la destruction de Fordo », rapporte Le Monde. Cette installation, située à 150 kilomètres au sud de Téhéran, constitue le fleuron du programme nucléaire iranien.
Contrairement au site de Natanz, dont l'armée israélienne assure avoir atteint la partie souterraine selon les informations confirmées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Fordo n'a été que « superficiellement touché par les frappes », d'après l'Organisation iranienne de l'énergie atomique citée par Le Monde.
La configuration unique de Fordo en fait un objectif quasi-impossible à atteindre avec des armes conventionnelles. « Enfoui à flanc de montagne sous une couche de roche et de béton de 80 à 90 mètres, le site est hors d'atteinte des armes conventionnelles dont disposent les forces israéliennes », explique au Monde Justin Bronk, expert des systèmes de défense au Royal United Services Institute.
L'expert britannique précise que les bombes pénétrantes israéliennes « pourraient détruire l'entrée et les conduits d'aération, mais seule l'armée de l'air américaine dispose d'une arme capable de percer l'installation principale depuis les airs ». Cette arme, c'est la « Massive Ordnance Penetrator GBU-57/B ».
Cette bombe à guidage de précision impressionnante pèse 13 600 kilogrammes, dont 2 700 pour l'ogive seule. Selon l'armée de l'air américaine, elle peut s'enfoncer de 60 mètres sous la surface avant d'exploser. D'après Justin Bronk, « il en faudrait probablement au moins deux, larguées consécutivement sur le même point d'impact, pour atteindre et détruire les principales installations de Fordo ».
Une forteresse imprenable pour l'arsenal conventionnel
L'histoire de cette arme révèle son objectif spécifique. « La GBU-57 a été spécialement conçue pour Fordo », assure Ali Vaez, directeur des recherches sur l'Iran à l'International Crisis Group, interrogé par Le Monde. Ce développement fait suite à la reconnaissance par le Pentagone en 2012 que les « bunker busters » alors disponibles ne pouvaient pas atteindre les installations souterraines du site iranien.
La version présentée en 2013 aux instances politiques et militaires israéliennes, selon le Wall Street Journal cité par Le Monde, a bénéficié d'améliorations significatives : « fusibles ajustés pour en maximiser les capacités de pénétration, systèmes de guidage plus précis et dispositifs lui permettant d'échapper aux défenses aériennes iraniennes ».
L'utilisation de cette arme soulève une question stratégique majeure : elle nécessite une participation directe des États-Unis. Seul le bombardier furtif B-2, doté d'un rayon d'action de 11 000 kilomètres, est habilité à transporter cette bombe. L'appareil peut en emporter deux selon l'US Air Force.
Justin Bronk souligne dans Le Monde que « avec un ravitaillement en vol, l'un d'eux pourrait même mener des attaques contre Fordo et d'autres cibles iraniennes fortifiées depuis sa base d'origine dans le Missouri ». Cette capacité opérationnelle explique les mouvements observés récemment.
Selon le site AirNav Radar cité par Le Monde, « une trentaine d'avions ravitailleurs ont quitté les États-Unis, dimanche, pour aller se poser notamment sur la base aérienne de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne, ainsi qu'au Royaume-Uni, en Estonie et en Grèce ». Eric Schouten, directeur général de Dyami Security Intelligence, y voit « un signal clair de préparation stratégique » montrant « que les États-Unis prennent des dispositions dans l'optique d'une escalade rapide ».
Malgré ces préparatifs, la Maison Blanche maintient officiellement que les forces américaines dans la région restent dans une « posture défensive », selon Le Monde. Donald Trump n'a pas exclu une participation directe dimanche, mais celle-ci n'est pas à l'ordre du jour.
Même si cette arme représente le summum de la technologie militaire de pénétration, son efficacité stratégique fait débat. Ali Vaez exprime ses doutes au Monde : « Des armes américaines à fort pouvoir de pénétration ont été utilisées en Afghanistan et au Yémen, mais dans les deux cas, elles n'ont pas permis aux États-Unis d'atteindre leurs objectifs stratégiques ».
Kelsey Davenport, de l'Arms Control Association, partage cette réserve dans les colonnes du journal français : « Il serait difficile pour les États-Unis de détruire le site de Fordo. Si toutefois ils y parvenaient, la destruction de Fordo ne mettrait pas fin au programme d'enrichissement d'uranium iranien ».
L'experte souligne une réalité stratégique fondamentale : « L'Iran a acquis des connaissances précieuses au cours des dernières années et pourrait avoir dissimulé des centrifugeuses sur un site non déclaré. Des frappes pourraient le retarder, mais ce n'est pas une solution pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire ».