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9 juin 2025
PAR ABDOULAYE AHMED SEYE
NI VENGEANCE, NI OUBLI, UNE CATHARSIS RÉPUBLICAINE
Le vote par l’Assemblée nationale de la loi d’interprétation de l’amnistie de mars 2024, bien qu’il s’inscrive dans un registre juridique, constitue un événement éminemment politique et symbolique. Il marque un moment de bascule...
Le vote par l’Assemblée nationale de la loi d’interprétation de l’amnistie de mars 2024, bien qu’il s’inscrive dans un registre juridique, constitue un événement éminemment politique et symbolique. Il marque un moment de bascule, une tentative de réinscription du pays dans une trajectoire de réconciliation, de reconnaissance des fautes, et de reconstruction démocratique. Ce geste, au-delà de son apparente technicité, est une forme de parole institutionnelle et mémorielle : il acte que les violences subies entre 2021 et 2024 ne relèvent ni de l’oubli, ni de l’indifférence, mais d’une histoire collective que le pays décide d’affronter lucidement.
Car ce fut bien plus qu’une opposition politique que le pouvoir en place à l’époque a cherché à faire taire. C’est un peuple tout entier qui a été confronté à une dérive autoritaire, marquée par la systématisation de la répression, l’instrumentalisation de la justice, et la banalisation des atteintes aux droits fondamentaux. Le pouvoir ne s’en était pas rendu compte, mais le peuple, lui, avait franchi un seuil : il était devenu révolutionnaire. Dans l’épreuve, il a acquis une conscience politique nouvelle, forgée par l’expérience directe de la brutalité d’État. Comme l’écrivait Sartre à propos de l’Occupation : « Jamais nous n’avons été plus libres que sous l’Occupation. » Cette liberté paradoxale naît du dévoilement des rapports de domination, et de la nécessité vitale d’y résister.
La répression, dans ce contexte, n’a pas seulement pris la forme spectaculaire que l’on associe aux dictatures les plus brutales. Elle s’est aussi exercée dans la routine des arrestations arbitraires, dans la violence banalisée des forces de l’ordre, dans le zèle administratif de fonctionnaires , parfois même dans l’indifférence générale. Le concept de banalité du mal, forgé par Hannah Arendt, trouve ici un écho saisissant : le mal ne s’impose pas toujours dans la cruauté, mais souvent dans l’ordinaire. Il devient un automatisme, une tâche accomplie , peut être , sans haine ni passion, mais avec une efficacité bureaucratique. Ce caractère dirimant du mal – sa capacité à neutraliser tout sursaut moral en se dissimulant dans l’ordre établi – est l’un des traits les plus inquiétants de la période écoulée.
Au demeurant, ce mal ordinaire n’aurait pu se perpétuer sans un mécanisme d’impunité soigneusement entretenu. L’absence de sanctions, le silence des institutions de contrôle, et la couverture légale offerte aux auteurs d’abus ont produit un climat où l’illégalité devenait une forme de gouvernance. La violence n’était plus l’exception : elle était intégrée à la gestion du pouvoir. Elle devenait un outil de régulation du dissentiment, un langage politique assumé.
La loi d’interprétation ne saurait être comprise comme une simple mesure procédurale. Elle est, en profondeur, un acte cathartique. Une tentative de réaffirmer les principes d’un État de droit à partir de l’expérience de leur déni. Elle est une reconnaissance des souffrances, mais aussi un miroir tendu aux anciens détenteurs du pouvoir. Ceux-là – politiques, intellectuels, religieux, journalistes – qui ont, par leur silence, leur rhétorique ou leur collaboration active, contribué à édifier une architecture d’oppression, doivent aujourd’hui faire acte de contrition. Non au nom d’un règlement de comptes, mais d’un impératif moral et démocratique. Car il ne peut y avoir de réconciliation sans reconnaissance. Pas de pardon sans lucidité.
Dans cette séquence où la nation cherche à reconstruire une mémoire politique lucide, il est moralement et historiquement inconcevable que certains anciens responsables du régime déchu s’expriment aujourd’hui avec autant d’assurance, parfois même avec condescendance, depuis les tribunes républicaines. Eux qui furent aux avant-postes du pouvoir – ou qui en validèrent les dérives par leur silence ou leur rhétorique – devraient, par devoir de conscience, faire preuve de retenue. Leur parole publique, en ce moment précis, ne peut être neutre. Elle engage une responsabilité devant l’histoire. Ceux qui n’ont pas su prévenir l’irréparable, ceux qui ont légitimé l’oppression, ceux qui se sont tus alors que la justice était instrumentalisée, ne peuvent aujourd’hui se dédouaner sans un minimum de lucidité morale. Le silence, dans leur cas, n’est pas un renoncement : c’est le seul hommage possible à la douleur des victimes.
Certains moments de l’histoire imposent le silence à ceux qui ont failli, la honte à ceux qui ont trahi et la justice à ceux qui ont souffert. Aujourd’hui est un de ces moments. Aujourd’hui, nous devons dire tout ce qui s’est passé, sans détour, sans compromis, sans faux-semblants. Car les crimes commis contre le peuple sénégalais entre 2021 et 2024 ne doivent pas rester impunis. Ceux qui ont tué, ceux qui ont ordonné, ceux qui ont justifié méritent la même punition et la même honte que les dirigeants nazis à Nuremberg.
Le moment politique que traverse le Sénégal est donc moins un retour à l’ordre qu’un passage initiatique. Il s’agit de penser une démocratie post-crise, non plus fondée uniquement sur l’alternance ou la légalité formelle, mais sur la mémoire, la redevabilité et la transformation des institutions. La vigilance citoyenne doit désormais être inscrite dans la culture politique, au même titre que le respect des lois. Ce n’est plus aux seuls gouvernants de garantir les libertés : c’est à la société tout entière de maintenir la promesse démocratique vivante.
La résistance populaire – multiple, protéiforme, pacifique ou militante – a montré qu’il est possible de briser le cycle de l’impunité. Elle est devenue un contre-pouvoir, un principe actif de reconfiguration du lien civique. Ce n’est qu’en maintenant cette tension démocratique que le pays pourra construire une mémoire politique apaisée et féconde. Et c’est aussi la condition pour que le droit, l’histoire et l’éthique cessent d’être des domaines cloisonnés, pour devenir les instruments conjoints d’un avenir plus juste.
LE BILAN MITIGÉ DE LA PREMIÈRE ANNÉE DIOMAYE
Selon le dernier rapport de Senbaromètre, si certaines avancées sont saluées notamment sur les prix et l'énergie, les préoccupations économiques persistent avec une inquiétude marquée concernant la dette qui préoccupe plus des deux tiers des citoyens
Le dernier rapport trimestriel de Senbaromètre livre une photographie nuancée de l’opinion publique sénégalaise, un an après l’élection du président Bassirou Diomaye Faye. Si l’année écoulée a été marquée par des attentes élevées, les données recueillies révèlent un mélange de préoccupations économiques, d’espoirs en matière de réformes et de points de vigilance sur certains enjeux de gouvernance.
La question de la dette publique occupe une place centrale dans les inquiétudes exprimées. Selon l’enquête, 68,6 % des citoyens interrogés se disent préoccupés par son niveau, dont près d’un tiers (31,2 %) de manière particulièrement appuyée. Cette perception traduit une sensibilité croissante des Sénégalais aux enjeux macroéconomiques et à la soutenabilité des finances publiques.
Sur le plan des conditions de vie, une majorité relative des sondés (47,6 %) estime que la situation économique est “correcte”, même si 27,2 % la jugent encore “morose”. La stabilité des revenus est un enjeu majeur : plus de la moitié des personnes interrogées déclarent n’avoir constaté aucun changement dans leurs ressources au cours des trois derniers mois. Ce constat renforce l’appel à une dynamique de relance économique plus inclusive.
Cependant, certains signaux positifs émergent. Près de 44,4 % des sondés rapportent une baisse de leurs factures d’électricité, ce qui pourrait refléter des effets perçus des ajustements opérés dans le secteur énergétique. Par ailleurs, 56,6 % des répondants notent une diminution des prix des denrées alimentaires, un soulagement important dans le contexte du pouvoir d’achat. De manière globale, 41,1 % estiment que leurs conditions de vie se sont améliorées récemment.
Sur le plan institutionnel, les avis sur la première année de gouvernance du président Diomaye Faye sont partagés : 50 % des participants à l’enquête lui accordent une évaluation “passable”, tandis que 23,3 % se disent satisfaits, dont 11,5 % très favorablement. Ce regard diversifié illustre l’intérêt constant des citoyens pour le suivi des engagements et des réformes.
Concernant la loi d’amnistie, les résultats montrent une compréhension partielle : 38,9 % des sondés déclarent en saisir les grandes lignes, alors qu’un quart en perçoit les contours de façon plus floue. Les opinions à son sujet varient : 36,2 % souhaitent son abrogation, 32,2 % préconisent des ajustements, et 28,7 % soutiennent le texte tel qu’adopté.
En matière de sécurité, 41,5 % des personnes interrogées relèvent une amélioration du climat général, bien que certaines disparités régionales persistent. Les mesures économiques récentes, notamment les licenciements dans certains secteurs, sont perçues comme inévitables par 44,5 % des sondés, au regard de la conjoncture actuelle.
Ce rapport de Senbaromètre permet de mieux cerner les attentes, les perceptions et les espoirs des citoyens dans une période de transition politique et économique. Il témoigne d’une opinion publique active et vigilante, attachée aux progrès sociaux et à une gouvernance transparente, dans un esprit constructif et républicain.
MAGISTRATURE SOUS PRESSION
Mamoudou Ibra Kane, le leader du mouvement «Demain, c’est maintenant», s’aligne sur la reddition des comptes lancée par le nouveau gouvernement. Mais, il estime que s’enrichir sur le dos des morts et la détresse populaire est inadmissible
Mamoudou Ibra Kane, le leader du mouvement «Demain, c’est maintenant», s’aligne sur la reddition des comptes lancée par le nouveau gouvernement. Mais, il estime que s’enrichir sur le dos des morts et la détresse populaire est inadmissible.
Le leader du mouvement «Demain, c’est maintenant» a réagi à l’actualité brûlante qui secoue le Sénégal. A travers le réseau social X, il a dit ce qu’il pense de la situation actuelle de la Justice, sur les scandales de détournement de fonds liés à la gestion du Covid-19, sans oublier la proposition de mise en accusation de l’ancien Président Macky Sall pour haute trahison, portée par le député Guy Marius Sagna, qui enflamme le débat public. Mamoudou Ibra Kane appelle à la lucidité et à la responsabilité. Pour lui, la Justice sénégalaise traverse une période délicate. Les pressions s’intensifient, les regards se braquent sur les magistrats et les citoyens s’impatientent. «Magistrature sous pression au Sénégal. Le temps de l’opinion s’impose au temps de la Justice.
Tous au poteau !», a notamment écrit le leader du mouvement «Demain, c’est maintenant».
Mamoudou Ibra Kane rappelle cependant une vérité historique souvent ignorée dans les moments d’agitation. La trajectoire des hommes politiques, faite de chutes et de retours, est imprévisible. «Mais, leçon d’histoire : de la prison, on peut aller au Palais, et vice versa. N’est-ce pas ? Je ne parle pas de Wade, ni de Mandela…», souligne-t-il. S’il se dit totalement favorable à la redevabilité et à la reddition des comptes, il insiste aussi sur la nécessité d’une Justice sereine et indépendante, surtout quand il s’agit de crimes économiques.
Pour lui, s’enrichir sur le dos des morts et la détresse populaire est inadmissible. «Entendons-nous bien : je suis totalement pour la redevabilité et la reddition de comptes, particulièrement dans le scandaleux dossier du fonds Covid-19. S’enrichir sur le dos des morts et la détresse de la population est inadmissible. Avec une Justice sereine», a-t-il conclu.
AMADOU BA PRIÉ DE TROUVER UNE AUTRE EXCUSE POUR RÉFORMER LE CONSEIL
La tentative du député de s'appuyer sur une supposée consultation du Conseil constitutionnel par Macky Sall pour justifier un renforcement des limitations des mandats présidentiels vient d'échouer, l'institution ayant nié l'existence d'une telle démarche
Amadou Bâ va devoir «magnifier un renoncement volontaire et chevaleresque du Président Macky Sall à sa 3ème candidature pour préserver la paix sociale, alors même qu’il en avait le droit (dixit lui-même)». Car le Conseil constitutionnel, saisi par le député Pastef de Thiés, a affirmé qu’il n’y a pas une trace d’une saisine des 7 «Sages» sur la question. Si l’ambition était de s’y baser pour réformer l’institution, il va falloir trouver une autre excuse.
A défaut d’avoir la version officielle sur le respect de la parole donnée quant à la troisième candidature de l’ancien président de la République, Macky Sall, le député du parti Pastef, Amadou Bâ, va se contenter de : «Magnifier un renoncement volontaire et chevaleresque du Président Macky Sall à sa 3ème candidature pour préserver la paix sociale, alors même qu’il en avait le droit (dixit lui-même).»
Le député de la majorité parlementaire Pastef avait saisi le Conseil constitutionnel aux fins de confronter les dires du défunt président de ladite juridiction, Mamadou Badio Camara, qui avait révélé que les 7 «Sages» avaient été saisis par le Président Macky Sall sur la possibilité de sa troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024. Et qu’ils avaient répondu par la négative.
«Manifestement, l’art. 27 sur la durée et le nombre de mandats n’a pas été suffisamment dissuasif pour empêcher les velléités de 3ème candidature. Qu’il a fallu le renfrognement du Conseil constitutionnel pour stopper les ardeurs d’un passage en force qui aurait déstabilisé le Sénégal.» Ce scénario joué dans la tête du député ne fera pas long feu. Ainsi, «les citoyens, les juristes, les politistes et les chercheurs, qui doivent donner leur avis sur une éventuelle réforme des institutions», devront chercher un autre postulat pour nourrir leur ambition.
Le Conseil constitutionnel n’a pas été saisi sur la question. Partant de ce principe, est-il pertinent de poser ce débat : «Il est urgent en effet de renforcer, dans le sens d’un verrouillage définitif du mandat présidentiel, sa durée et le nombre ; que ce dernier soit consécutif, successif ou concomitant.» Amadou Bâ, après avoir reçu la réponse du Conseil constitutionnel, est plus à même d’y répondre !
LE SENEGAL PEUT PRETENDRE GAGNER
A la veille de leur départ, le sélectionneur Serigne Saliou Dia compte sur un travail acharné pour se maintenir au sommet et atteindre l’objectif de qualification à la Coupe du monde.
Le Sénégal est prêt pour aller défendre son titre à la Coupe d’Afrique U-20 qui se jouera du 27 avril au 18 mai en Egypte. A la veille de leur départ, le sélectionneur Serigne Saliou Dia compte sur un travail acharné pour se maintenir au sommet et atteindre l’objectif de qualification à la Coupe du monde. Il considère que par rapport aux talents de ses joueurs, les Lionceaux pourront prétendre gagner quelque chose lors de cette CAN.
L’équipe nationale est prête pour la défense de son titre à la Coupe d’Afrique des nations U-20 qui se déroulera du 27 avril au 18 mai. En attendant de rallier l’Egypte du 26 avril, le coach des Lionceaux a fait le point sur la préparation. « On se prépare tranquillement. Quand on dit de reconquête, Cela veut dire que le travail va être plus acharné et plus difficile. Il est facile de gagner mais, il est plus difficile de se maintenir au sommet. Je pense qu'on est en train de conscientiser les joueurs pour qu'ils soient très humbles, très discrets et que tout se fasse par le travail », a-t-il affirmé en marge de la cérémonie de remise du drapeau national à quatre sélections nationales.
L’entraineur des juniors sénégalais estime que l’équipe du Sénégal se dirige vers une compétition très relevée, mais aura des joueurs qui seront prêts pour gagner et de décrocher la qualification pour la Coupe du monde. «Ce sera une compétition très relevée. Chaque nation voudra gagner, mais nous, on va y aller à étape par étape. La première chose, c'est déjà de se qualifier à la Coupe du Monde. C'est important que les garçons continuent à progresser, continuent à jouer des compétitions. C’est cela qui fera que demain, on aura des joueurs prêts pour l'équipe nationale. C'est tout un honneur d'aller représenter son pays, de faire tout pour gagner. Et comme je l'ai dit, je ne veux pas avoir de regrets. J'insiste aussi sur l'attitude qu'on doit avoir, que ce soit moi ou tous les joueurs qui sont sur le terrain. Qu'ils mouillent le maillot, qu'ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Je pense que par rapport aux talents de nos joueurs, le Sénégal pourra prétendre gagner quelque chose », a-t-il souligné.
Evoquant la phase de groupe, Serigne Saliou Dia avance que son équipe entend adapter en fonction de adversaires. « C'est important quand tu prépares, c'est par rapport à tes adversaires. Ce n'est pas pour rien qu'on avait joué contre la Rd Congo. Et là, on se retrouve dans la même poule. Mais comme on dit, nous on va s'adapter. Quand on veut aller loin dans cette compétition, il faut s'attendre à tous les adversaires possibles. Regarder leurs derniers matchs, comment ils ont joué, c'est important. Parce qu'une partie, c'est toi, l'autre partie, c’est les adversaires. Comment ils jouent, leur système, leurs individualités. On est sur ce travail. Bien sûr, on pense avoir les meilleurs joueurs », précise- t-il.
Dans cet élan, Serigne Saliou Dia dit compter sur un mix de joueurs U-17 qui avaient gagné la Coupe d'Afrique et d’autres qui avaient qualifiés à l'UFOA. «On a la chance d'avoir des garçons qui sont partis, qui vont revenir pour renforcer l'équipe. Des garçons qui ont un peu d'expérience. On va les découvrir. Ce sont des jeunes talentueux qui vont nous donner un coup de pouce », indique- t-il.
VOUS ETES LES PORTEURS DE NOS ESPOIRS ET DE NOS REVES
Les différentes sélections officiellement ont reçu hier, vendredi 18 avril, le drapeau national. Une occasion pour la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khary Diéne Gaye de galvaniser les délégations
Le Sénégal va aller la conquête de nouveaux titres sur la scène à l’occasion des compétitions continentales et mondiale qui se profilent. L’équipe nationale de Beach Soccer au Mondial des Iles Seychelles, les U-20 à la CAN en Égypte, l’équipe féminine du Futsal à la CAN au Maroc ainsi que les Lions à la CAN du football scolaire au Ghana. Les différentes sélections officiellement ont reçu hier, vendredi 18 avril, le drapeau national. Une occasion pour la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khary Diéne Gaye de galvaniser les délégations « porteurs de nos espoirs et de nos rêves » à défendre dignement les couleurs du pays.
L e Sénégal va se déployer sur la scène internationale avec ses différentes sélections de football. Après la sélection nationale des U15 au Championnat scolaire africain qui se tiendra du 23 au 26 avril 2025 à Accra (Ghana), la sélection U20 aller défendre le titre de champions d’Afrique à la CAN de la catégorie qui se déroulera du 27 avril au 18 mai en Égypte. L’équipe nationale de Beach Soccer prendra le relais et participera à la Coupe du Monde prévue aux Seychelles du 1er au 11 mai. Alors que la sélection nationale féminine de Futsal prendra part à la CAN de la discipline prévue du 22 au 30 avril 2025 à Rabat (Maroc).
Le départ simultané des différentes équipes nationales a été l’occasion pour la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture pour remettre officiellement le drapeau national aux délégations, de délivrer le message du Chef de l’Etat et surtout de galvaniser les quatre équipes nationales de football qui, dira-t-elle , auront « la mission de défendre dignement les couleurs de notre pays ». « Les départs simultanés de nos différentes équipes nationales vers plusieurs théâtres de compétitions nous offrent l'agréable opportunité de nous retrouver ce matin (hier, Ndlr) dans nos pures traditions d'exaltation de nos guerriers sur le chemin du combat. En effet, en votre qualité d'ambassadeur, vous êtes appelés à aller défendre le drapeau national, symbole de l'unité de notre cher Sénégal à la conquête de nouveaux titres aussi bien au niveau continental que mondial. Voilà pourquoi, il nous plaît de procéder au nom de M. Bassirou Diomaye Faye, président de la République du Sénégal à la remise officielle du drapeau national aux délégations qui vont représenter notre pays à ces grands rendez-vous du football mondial et africain » a-t-elle déclaré.
« Cette cérémonie solennelle, audelà de son caractère symbolique, a la particularité de regrouper les délégations de quatre équipes nationales de football qui ont pour mission de défendre dignement les couleurs de notre pays l'occasion de compétitions mondiales et continentales auxquelles elles doivent partir. Lions, Lionnes et Lionceaux, en arborant les couleurs nationales, vous êtes les ambassadeurs de notre pays, les porteurs de nos espoirs et de nos rêves. Le drapeau national, symbole de notre souveraineté, est entre vos mains. C'est pourquoi je vous exhorte à le défendre avec honneur, dignité et détermination. »
Par Bachir FOFANA
ABDOU BARMA NGUER, LA CONSCIENCE DE PASTEF ET SES 4000 CADRES
Du «One man show» du chef du gouvernement qui a amèrement goûté à la «guérilla parlementaire», il n’a pu être retenu qu’une chose : «tolérance zéro» à l’endroit des journalistes et chroniqueurs «payés par des opposants milliardaires» mais «poltrons»
La semaine dernière, sur la Sen Tv, dans l’émission Ndoumbélane, je montrais mon scepticisme face au boycott annoncé par l’opposition de la séance des Questions d’actualités au gouvernement. Même si les raisons évoquées par les députés de l’opposition étaient légitimes (la violation répétée et délibérée du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale par la majorité, sous l’impulsion du président de l’institution, les attaques crypto-personnelles en lieu et place du débat civilisé), il reste que Ousmane Sonko a eu très mal de faire face à lui-même et à sa majorité mécanique. L’opposition a boycotté, Sonko s’est énervé. Tellement énervé que les absents ont presque été cités à chaque fois qu’il prenait la parole. L’opposition a boycotté et comme prévu, Ousmane Sonko est sorti de ses gongs.
Du «One man show» du chef du gouvernement qui a amèrement goûté à la «guérilla parlementaire», il n’a pu être retenu qu’une chose : «tolérance zéro» à l’endroit des journalistes et chroniqueurs «payés par des opposants milliardaires» mais «poltrons» pour dénigrer le pouvoir par la diffusion de fausses nouvelles. «A partir d’aujourd’hui, j’assume. (…) Ces petits que vous envoyez (dans les médias) pour insulter, leur cas, nous allons le régler rapidement. Après, vous les opposants qui avez vos milliards et qui payez le loyer (à des chroniqueurs), j’espère que vous oserez sortir et nous affronter. Quand nous aurons effacé les chroniqueurs, ils (les opposants) prendront leur courage pour sortir, et on les attend. Vous nous appelez sur un terrain que nous maîtrisons bien», dit-il. Vous remarquerez qu’après le «fusiller» pour les anciens chefs d’Etat, voici que Sonko promet d’effacer les journalistes et chroniqueurs qui ne dansent pas au rythme du «Porozet». Effacer, c’est faire disparaître sans laisser de trace. Cela veut-il dire en termes plus clairs que tous les chroniqueurs, activistes, influenceurs et leaders d’opinions qui ne leur sont pas favorables iront moisir en prison ? En attendant, les urgences des Sénégalais semblent être reléguées au second plan, faute de solutions concrètes, les licenciements sont à plein régime, la morosité a fini de gagner toutes les couches sociales.
Le Parquet sort pour rassurer le «peuple des 54%»
Le pouvoir promet désormais une politique pénale, «zéro tolérance» en matière de diffusion de fausses nouvelles. Par contre, le phénomène de l’homosexualité est toléré par le Premier ministre Ousmane Sonko ! Donc, Ousmane Sonko tolère l’homosexualité, mais pas la diffusion de fausses nouvelles. Au moins, «And samm djikko yii» va apprécier.
Ce face-à-face entre le gouvernement et les députés a également permis de constater que ce n’est pas le Peuple qui a fait pression sur la Justice, mais c’est bien l’Exécutif. Le Parquet et ses démembrements se sont en effet dépêchés de sortir pour rassurer le patron et le peuple Pastef, c’est-à-dire le «peuple des 54%», qu’ils sont bien en train de travailler. Leur mission : calmer Ousmane Sonko et ses partisans, mais aussi renforcer la perception chez les autres Sénégalais que Macky Sall et son régime sont des voleurs. Raison pour laquelle le procureur a usé de qualificatifs très forts pour charger l’ancien pouvoir, et même les condamner avant jugement.
«Honteusement», «illégalement» et «indignement» sont sortis de la bouche du procureur Ndoye, même s’il se défend de respecter la présomption d’innocence. Mais la montagne a accouché d’une souris pour le moment : les montants cautionnés montrent que les détournements présumés sont loin des chiffres annoncés.
On remarquera également que plusieurs personnalités arrêtées, ces derniers jours, dans le cadre du traitement judiciaire du rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds Covid19, ont été libérées et placées sous contrôle judiciaire à la suite de cautionnement. Le procureur Ibrahima Ndoye s’en est expliqué sans convaincre, à la lumière du refus de cautionnement pour Farba Ngom et Tahirou Sarr. «L’objectif principal n’est pas d’envoyer les gens en prison, mais de faire en sorte que les intérêts de l’Etat soient préservés», dit-il. Selon lui, si les juges ont accepté ces mesures, c’est parce que la loi sénégalaise, en son article 140 du Code de procédure pénale, pour ce qui est des détournements, escroquerie et soustraction sur les deniers publics, offre la possibilité à toute personne incriminée «de solliciter son éligibilité à cette libération sous caution». Farba et Tahirou ont pourtant cautionné plus que ce qui leur est reproché d’avoir frauduleusement soustrait au Trésor et ils restent toujours en détention. On nous avait vendu l’indépendance de la Justice. Paradoxalement, c’est cette même Justice qui est aux ordres dans un dessein de règlement de comptes. La démocratie sénégalaise, riche de son histoire et de ses valeurs, mérite mieux qu’un théâtre d’accusations spectaculaires et de règlement de comptes.
Le juge d’instruction a appliqué la volonté de Sonko
Toujours est-il que Abdou Nguer semble être le premier que Sonko voudrait effacer de l’espace public. Le jeune homme est aujourd’hui à Rebeuss, inculpé qu’il est de diffusion de fausses nouvelles alors qu’il n’est même pas propriétaire du compte TikTok qui est auteur de la publication. Certains même se réjouissent de l’emprisonnement de ce grand personnage. Dommage.
Il est clair que le juge d’instruction en charge de son dossier a appliqué la volonté de Sonko d’emprisonner ce jeune qu’il a considéré comme un illettré. Abdou Nguer est un prisonnier de Sonko qui a cédé aux caprices de ses militants qui voulaient le voir en prison. Il est ce tailleur qui fait trembler tout un régime jusqu’à ce que le Premier ministre, devant les députés, le qualifie de chroniqueur «sans certificat». Le Sénégal connaissait deux catégories d’intervenants dans l’espace public. Les lettrés formés dans les écoles classiques et ceux formés en langue arabe. Mais depuis peu, à coté des intellectuels et des arabisants, nous assistons à l’émergence d’intellectuels «wolofisans». Abdou Nguer en est un. «Abdou Nguer parle avec 70% de la population sénégalaise. Il communique d’une manière terre à terre, qui fait que les analphabètes et les incultes puissent comprendre ce qui se passe, et ça n’arrange pas Sonko, raison pour laquelle il fallait le faire taire», explique l’activiste Abou Karim Guèye, Xrum Xaq. Oui, il y a définitivement du Kocc Barma en Abdou Nguer. Il est des circonstances qui, immanquablement, vous donnent une stature de géant. L’esprit vif, le regard pétillant de malice, un sourire toujours de rigueur, Abdou Barma est maître jusqu’au bout des ongles de ses émotions. Tel un Mandela, il vous désarçonne d’un sourire puis, d’une réplique qui fait mouche, vous laisse dans votre rage, si vous ne savez contrôler vos émotions. Ses punchlines font vraiment mal. «Pastef moom, guettoou golo la. Niou diouboo yakh tool bi, niou khouloo yakh toll bi» (Pastef, c’est une armée de singes dans un champ. Qu’ils soient ensemble ou non, la finalité est la même : le champ sera détruit).
Nguer a mis en difficulté bien des chroniqueurs
Ancré dans la tradition pure du wolof du Baol, ce digne petit-fils de Mame Awa représente, dans l’espace public, la sagesse paysanne faite de bon sens, de formules et de réparties qui font mouche. Abdou Barma est un mystère. Analphabète, il est doté d’une mémoire redoutable. Chétif tel un Gandhi, l’injustice et le deux poids deux mesures éveillent en lui les flammes du preux chevalier qui combat jusqu’au bout pour un retour à l’équilibre. Il a osé défendre Adji Sarr face au rouleau destructeur de Pastef, quand une bonne partie des organisations féministes se cachait dans leurs ballerines et autres espadrilles.
Abdou Nguer est un homme extrêmement intelligent. C’est l’intelligence des «ndongodaara» avec leur mémoire photographique. Il a toujours pris le soin de «du samay wax, ay waxama». Il prenait toujours le soin d’apporter des preuves à ses dires. Il a mis maintes fois en difficulté des «diplomards» soumis sur les plateaux Tv sur leur propre terrain : le Droit. Son face-à-face avec le journaliste de la «7Tv» est mémorable en termes de répartie. Il a mis en difficulté bien des chroniqueurs installés, qui avaient pris leurs aises, comme le fameux Jëwriñ Njaasë, qui, dépassé, a fini par rendre les armes et lui a demandé : «Mais Abdou, tu es qui ? Qu’est-ce que tu veux, etc.»
Sa mémoire analytique et son sens de la répartie sont inégalés. Il peut sortir du cadre parfois et fanfaronner pour amuser la galerie et détendre l’atmosphère, mais il reste rigoureux ! Très rigoureux même. Je ne l’aurais pas défendu s’il avait fauté ou dit des insanités. Mais il paraît qu’il y a un empressement à lui trouver des poux qui n’existent pas. Mais quand vous êtes privé de liberté, que vous n’avez ni tué, ni volé, ni violé et que votre seul tort, jusqu’à preuve du contraire, est de déplaire aux oreilles capricieuses de l’homme qui se définit «indestructible politiquement», alors sans conteste, après la crucifixion, viendra la résurrection. Il est des étincelles qui consument des mondes, il est des parcours qui finissent dans des palais, et la constante dans tout cela, c’est que cela commence toujours par une goutte qui se dénomme le sentiment d’injustice. Il y a bien pire que l’injustice, il y a le sentiment d’injustice. Une fois enclenché, tout effort d’endiguement est vain. C’est ainsi qu’une goutte se transforme en torrent, une étincelle en brasier. C’est cette alchimie qui, en un instant, transforme aux yeux de tous, l’agneau du sacrifice en un majestueux bélier guidant son troupeau. Et retenons bien ceci, dans l’histoire du loup et de l’agneau, la masse s’identifie toujours à l’agneau. David contre Goliath aussi.
LES CHRETIENS DANS LA JOIE DE LA RESURRECTION
Après quarante jours de jeûne, de pénitence, de prière et de solidarité, la communauté catholique célèbre la Pâques ce dimanche. Fête la plus importante du calendrier chrétien car célébrant la résurrection du Christ, élément central de la foi chrétienne
Après quarante jours de jeûne, de pénitence, de prière et de solidarité, la communauté catholique célèbre la Pâques ce dimanche. Fête la plus importante du calendrier chrétien car célébrant la résurrection du Christ, élément central de la foi chrétienne. Cependant, avant de vivre cette joie du Ressuscité, les Chrétiens traversent un temps de silence allant du vendredi soir au samedi avec la mort du Christ et sa mise au tombeau. Pour mieux vivre ce temps de grâces, l’Union des Clergés du Sénégal à travers son document de presse revient sur les moments forts des célébrations.
Le Samedi Saint, l'Église demeure auprès du tombeau de son Seigneur, méditant la Passion et la mort du Christ, ainsi que sa descente aux enfers, et elle attend sa résurrection dans le silence, la prière et le jeûne. Ce jour-là, l’Église ne célèbre aucun sacrement, à l'exception de la pénitence et de l'onction des malades. En effet, ce n’est pas un jour de célébration, mais un jour de veillée intérieure. Le silence du Samedi Saint est une pause dans l’histoire du salut, où tout semble suspendu. Le tombeau devient le lieu où le Christ rejoint tous les morts, inaugurant une nouvelle forme de vie.
DEROULEMENT DU SAMEDI SAINT
Le Samedi Saint est une journée de prière silencieuse dans les paroisses, mais elle prend une tournure très particulière dans le cadre de la Veillée Pascale du soir. Ce jour-là, l’Église invite les fidèles à se préparer spirituellement à la grande célébration de la résurrection. Par la prière, les lectures bibliques et les méditations, l’Église fait mémoire de l’histoire du salut et de l’espérance, en attendant le retour du Christ vainqueur de la mort. Ce temps permet à chacun de se préparer à vivre pleinement la Veillée Pascale.
SIGNIFICATION SPIRITUELLE
Le Samedi Saint nous appelle à l’attente active. Nous sommes invités à garder l’espérance, même dans le silence et l’obscurité apparente ; plonger dans le mystère de la mort du Christ, sachant que ce n’est pas la fin, mais le début d’un renouveau et contempler le Christ dans le tombeau, et ainsi méditer sur nos propres épreuves et espérer leur résurrection.
LA VIGILE PASCALE : LA FETE DE LA RESURRECTION, L’ABOUTISSEMENT DE TOUTE FOI
La Veillée Pascale, célébrée dans la nuit du Samedi au Dimanche de Pâques, est le point culminant de toute l’Année Liturgique. Elle marque le passage de la mort à la vie, le triomphe de la lumière sur les ténèbres, et la résurrection de Jésus-Christ.
DEROULEMENT DE LA VEILLEE PASCALE
La Vigile pascale est à la fois le cœur et la source de toute l’année liturgique. Elle est la mère de toutes les veillées, de toutes les célébrations. Elle est célébrée assez tard le samedi, aux environs de 22h ou 22h30, pour la plupart des paroisses, pour que sa réalité de « veille » soit manifeste. La liturgie solennelle de la veillée pascale est remarquable par la richesse des symboles. La célébration se déroule en quatre étapes : - Le rite de la lumière ; - Le rite de la parole, qui rappelle au peuple des Croyants son histoire sainte de la création à la résurrection du Christ ; - Le rite baptismal, qui renouvelle l’action génératrice du baptême ; - Le rite eucharistique (la messe) qui récapitule les trois rites précédents.
LE RITE DE LA LUMIERE
Le grand feu va servir à allumer un grand cierge orné d’une grande croix rouge, avec les inscriptions Alpha et Omega et le millésime de l’année. Le prêtre qui officie déclare : « Au Christ appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles ». Cinq grains d’encens sont ensuite plantés sur la croix, ils symbolisent les cinq plaies désormais glorieuses du Christ. Le cierge pascal peut alors être allumé à partir du feu qui brûle dans la nuit, puis il entre dans l’église, porté par un diacre ou le célébrant principal en l’absence de ce dernier et suivi des fidèles. A trois reprises, le diacre élève le cierge et chante : « Voici la lumière du Christ ». Les fidèles qui tiennent un petit cierge qu’ils ont allumé au cierge pascal répondent : « Nous rendons grâce à Dieu ». En se communiquant, la lumière fragile à cause du vent prend force. C’est l’image de la foi qui grandit en se communiquant. On garde la foi en la donnant aux autres. Le cierge pascal est ensuite posé sur un grand chandelier, il représente au milieu de l’église le Christ ressuscité. Le chant de l’Exulté est lancé. C’est le chant de la louange, la libération, la victoire retentit et déchire le silence de la nuit.
LE RITE DE LA PAROLE
Il est composé d’une série de sept lectures. Il y a comme une structure articulée autour de 4+3. Quatre textes qui évoquent 4 nuits, les nuits de la vie des hommes : la nuit de la Création, celle du sacrifice d’Abraham (ligature d’Isaac), nuit de la traversée de la Mer Rouge et nuit de la Pâque. Après les nuits, 3 textes baptismaux : le banquet - la liberté - l’adoption filiale, avec Isaïe 55, Baruch et Ezéchiel 36. « Cependant, là où des circonstances pastorales demanderaient de diminuer ce nombre de lectures, on en maintiendra au moins trois de l'Ancien Testament, tirées de la Loi et des Prophètes ; et jamais on n'omettra la lecture du chapitre 14 de l'Exode avec son cantique ». A chaque texte biblique, l’assemblée répond par un psaume ou un cantique. On répond ainsi à la Parole de Dieu par la Parole de Dieu. On dit à Dieu qui s’implique dans l’histoire humaine, les mots de Dieu. Avec l’oraison que prononce le président de la célébration, tout prend sens en Christ. Cette étape s’achève par la lecture du récit évangélique de la résurrection.
LE RITE BAPTISMAL
C’est au cours de ce rite que sont baptisés les catéchumènes. En l’absence de catéchumènes, le rite est simplifié. Il se déroule autour d’un grand récipient rempli d’eau, bénite par le prêtre. Il se tourne ensuite vers les fidèles, et à l’aide d’un goupillon ou d’une petite branche, il les asperge abondamment. « Les rites d’aspersion (...) visent à éliminer des objets que l’on veut bénir toute contagion du mal et à les rendre aptes à toute œuvre bonne. »
LE RITE EUCHARISTIQUE
Les cloches qui sont restées silencieuses depuis le jeudi saint, pendant le chant du Gloria, sonnent à toutes volées la gloire du Christ ressuscité. La messe, qui est mémorial de la passion et de la résurrection du Christ, est célébrée avec une grande solennité par des chants et de l’encens. Les fidèles sortent de la messe et se congratulent avec ces mots : « Joyeuses Pâques » ou « Le Christ est ressuscité » La Veillée Pascale est avant tout un acte de célébration de la vie. Elle exprime l’espérance chrétienne que la mort n’a pas le dernier mot. Jésus est victorieux, et sa victoire sur la mort est notre victoire. En cette année jubilaire, la résurrection du Christ devient un appel vivant à l’espérance: - Espérer dans l’avenir de l’Église et du monde, - Espérer dans le salut de notre pays, le Sénégal, en surmontant les épreuves, - Espérer dans la transformation intérieure, en recevant le Christ comme Lumière dans nos vies.
DIMANCHE DE PAQUES
.« Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Alléluia ! » Le dimanche de Pâques est le sommet de la foi chrétienne. Il célèbre la Résurrection de Jésus, victoire de la vie sur la mort, du pardon sur le péché, de l’espérance sur la peur. Après l’intensité du Triduum pascal, ce jour marque l’accomplissement du mystère pascal.
DEROULEMENT LITURGIQUE
Les messes de Pâques sont célébrées avec grande solennité. L’Alléluia, tu pendant tout le Carême, résonne à nouveau dans les églises. La liturgie utilise des vêtements blancs, les fleurs réapparaissent, les chants sont triomphants. L’eau bénite utilisée durant la nuit pascale est souvent proposée aux fidèles pour une aspersion ou pour emporter chez eux. Dans certaines paroisses, un renouvellement des promesses baptismales est proposé.
SIGNIFICATION SPIRITUELLE
Ce jour est un appel à vivre en ressuscités : aimer, pardonner, relever, espérer. Il ouvre les cinquante jours du temps pascal jusqu’à la Pentecôte. L’Église proclame que la mort n’a pas le dernier mot, et invite les chrétiens à être témoins de cette espérance dans leurs familles, leurs lieux de travail et dans la société. Au Sénégal, la fête de Pâques prend également une dimension familiale et communautaire. Après la messe, les familles chrétiennes se rendent visitent, partagent un repas fraternel, avec les voisins musulmans. Dans un esprit de dialogue interreligieux, les messages de paix et d’unité sont souvent échangés entre croyants.
Denise ZAROUR MEDANG avec Ucs.sn
DAKAR, CAPITALE DES TRADITIONS GASTRONOMIQUES AFRICAINES
Après Abuja, la capitale nigériane, le Food Tour 2025 pose ses “ustensiles” pour la première fois à Dakar
Après Abuja, la capitale nigériane, le Food Tour 2025 pose ses “ustensiles” pour la première fois à Dakar. Organisé par CMD Tour, une entreprise implantée au Sénégal, depuis novembre dernier, au Monument de la Renaissance, ce rendez-vous qui accueille des sommités et acteurs des secteurs du tourisme, du commerce, de l’agroalimentaire et de la communauté diplomatique, vise à aider les pays à promouvoir leurs opportunités du tourisme mais également leurs opportunités d'investissement et du commerce.
Placé sous le thème : « Explorez les traditions culinaires mondiales; l’entrepreneuriat et l’innovation agricole. », cet évènement vise à aider les pays à promouvoir leurs opportunités de tourisme mais également leurs opportunités d'investissement et de commerce. « Nous avons pensé qu'il était important de rapprocher les pays pour faciliter les relations de commerce, surtout dans le domaine du tourisme en particulier le tourisme gastronomique qui devient de plus en plus important. Pendant très longtemps, c'est un secteur du tourisme qui a été très négligé. Donc il est important de promouvoir la diplomatie culturelle, la diplomatie économique et à travers nos produits locaux », a expliqué Cécile Mambo, co-fondatrice du CMD Tour, une entreprise implantée au Sénégal.
Ce rendez-vous a vu la participation de plusieurs pays qui ont exposé leurs produits. « On a les pays comme la Namibie qui ont amené certains de leurs produits agroalimentaires transformés. Vous avez au stand du Ghana les produits agricoles et ASPT qui a déposé le thieb Dijene. Donc, il est important de se réunir comme ça pour faciliter les relations entre les pays », a souligné la co-fondatrice de l’entreprise CMD Tour basée à Dakar.
De son côté, parlant au nom du corps diplomatique, Jean Koe Ntanga, Ambassadeur de la République du Cameroun au Sénégal, a insisté sur l’importance du tourisme dans la promotion de nos produits locaux. Selon le doyen du corps diplomatique, « Le tourisme s'il connait des frontières, il va promouvoir nos arts culinaires. L'agriculture est là. Je pense que cette manifestation est là pour que vraiment notre agriculture, de tous les pays puisse prendre un décollage. Parce que là aussi, il faut le dire, la mondialisation peut être une mauvaise chose parce qu'elle fait en sorte que nos cultures ne soient pas tellement valorisées.» « Il faut que nos cultures surtout nos traditions africaines culinaires soient bien connues et qu'on puisse donner les moyens à nos agriculteurs, les moyens du peu qu'ils doivent relever et produire ce qu'il faut », a martelé l’ambassadeur du Cameroun à Dakar.
Cet événement ouvert hier, vendredi au Monument de la Renaissance, sera clôturé par une Grande soirée Gala pour célébrer et récompenser les femmes entrepreneures dans le secteur de l'agroalimentaire. A cet effet, quatre prix seront à pourvoir pour consacrer des initiatives dans les catégories Innovation et Durabilité, Croissance et Impact des entreprises, Communauté et leadership et Excellence du produit.
LE MYSTÈRE DU TROISIÈME MANDAT DE MACKY ENFIN ÉLUCIDÉ
L'institution constitutionnelle vient de clarifier un point qui alimente les débats politiques : aucune trace d'une demande d'avis de l'ex-président sur un éventuel troisième mandat n'existe dans ses archives
Le Conseil constitutionnel n’est pas au courant d’un document relatif à une demande d’avis sur un troisième mandat formulée par l’ex-président de la République Macky Sall. Voilà la réponse servie par l’institution constitutionnelle à la sollicitation du député de Pastef Amadou Bâ, vice-président de l'Assemblée nationale, qui cherchait à savoir si une telle saisine était avérée.
Le Conseil constitutionnel est formel : il n’y a, à son niveau aucun élément ou document pouvant corroborer une quelconque requête émanant de l'ancien Président de la République Macky Sall sur la possibilité d'une troisième candidature du susnommé à la magistrature suprême.
Répondant en effet à une sollicitation, le 14 avril, du député de Pastef Amadou Bâ, vice-président de l'Assemblée nationale, relativement à une saisine des « Sept Sages » par le Président sortant du Sénégal pour savoir s’il pouvait candidater pour un autre mandat à la tête du Sénégal, après ceux de 2012-2019 et 2019-2024, l’institution a servi une réponse claire et explicite. « Par votre correspondance citée en objet, vous sollicitez, en votre qualité de député de la XVème législature, des informations relatives à une demande d'avis sur la possibilité d'une troisième candidature, que l'ancien Président de la République Macky Sall, aurait soumise au Conseil constitutionnel. Cependant, les recherches effectuées au greffe et dans les archives du Conseil constitutionnel ne révèlent pas l'existence d'une telle demande d'avis », a noté le Conseil constitutionnel, par l’entremise de sa vice-présidente Aminata Ly Ndiaye. Il faut dire que cette réponse du Conseil constitutionnel n’a pas fermé la porte au député et vice-président de l'Assemblée nationale, Amadou Bâ qui entend militer pour un verrouillage définitif des mandats présidentiels.
Prenant comme prétexte cet «avis sur la possibilité d’une 3ème candidature du Président Macky Sall qu’il aurait soumise au Conseil constitutionnel », le député de Pastef plaide pour le verrouillage de l’article 27 de la Constitution afin qu’aucun président ne puisse prétendre à une 3ème candidature à la magistrature suprême.
Et d’arguer : « jusqu’à présent, la version officielle qui nous a été servie, consistait à magnifier un renoncement volontaire et chevaleresque du Président Macky Sall à sa troisième candidature pour préserver la paix sociale, alors même qu’il en avait le droit (dixit lui-même) ».
Attestant que « Manifestement, l’article 27 sur la durée et le nombre de mandat n’a pas été suffisamment dissuasif pour empêcher les velléités de 3ème candidature », le député de la majorité estime qu’« il est urgent… de renforcer, dans le sens d’un verrouillage définitif du mandat présidentiel, sa durée et le nombre; que ce dernier soit consécutif, successif ou concomitant ».
Il faut cependant rappeler que l’article 103 de la Constitution en ses deux derniers alinéas a déjà réglé le problème de la durée et du nombre de mandats. Pour cause, établissent-ils, « La forme républicaine de l’Etat, le mode d’élection, la durée et le nombre de mandats consécutifs du Président de la République ne peuvent faire l’objet de révision. L’alinéa 7 du présent article ne peut être l’objet d’une révision ».