SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
28 juillet 2025
DES MILLIONS DE DEPLACES OUBLIES, UN APPEL URGENT A LA SOLIDARITE INTERNATIONALE
En Afrique de l’Ouest et du Centre, plus de 12,7 millions de personnes sont déracinées à cause des conflits, du changement climatique et de l’instabilité croissante, selon les dernières données publiées par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les
En Afrique de l’Ouest et du Centre, plus de 12,7 millions de personnes sont déracinées à cause des conflits, du changement climatique et de l’instabilité croissante, selon les dernières données publiées par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés.À l’occasion de la journée mondiale des réfugiés célébrée chaque 20 juin, World Vision appelle à une mobilisation urgente pour protéger les enfants et soutenir les familles déplacées.
World Vision a saisi l’occasion pour lancer un plaidoyer à l’endroit des réfugiés « Nous appelons à une mobilisation renforcée en faveur des plus de 12,7 millions de personnes déplacées en Afrique de l’Ouest et du Centre, victimes de conflits, de violences et des effets du changement climatique. Parmi elles, des enfants privés d’école, des mères sans accès aux soins et des familles confrontées à la faim et à l’insécurité », lit-on dans un communiqué. Alors que les crises humanitaires s’intensifient dans la région du Sahel et au Soudan, la situation des réfugiés et déplacés internes devient de plus en plus critique. Les enfants sont parmi les plus vulnérables : troubles psychosociaux, interruption de leur scolarité, faim chronique. Dans certains pays comme le Tchad, près de la moitié des réfugiés de la région sont aujourd’hui accueillis dans des conditions précaires, et pourtant les financements humanitaires sont dramatiquement insuffisants.
Une récente étude de World Vision (2024) révèle des chiffres alarmants montrant que 49 % des enfants présentent des signes de détresse psychologique, 89 % des foyers déplacés n’ont pas d’accès régulier aux soins et 82 % souffrent de faim modérée à sévère. Face à cette urgence régionale, World Vision plaide pour un accroissement significatif et durable des financements humanitaires, de prioriser les droits fondamentaux des enfants, notamment à l’éducation et à la protection, de renforcer des acteurs locaux en première ligne, y compris les communautés d’accueil et les organisations religieuses, de soutenir des solutions durables.
SONKO EN CHINE, UNE VISITE STRATEGIQUE SOUS LE SCEAU DU RENFORCEMENT DE L’AXE DAKAR-PEKIN
Le Premier ministre a quitté Dakar ce vendredi matin pour une visite officielle en République populaire de Chine
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a quitté Dakar ce vendredi matin pour une visite officielle en République populaire de Chine. À l’invitation de son homologue chinois, Li Qiang, ce déplacement s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat stratégique entre le Sénégal et la Chine, mais aussi de la participation du chef du gouvernement sénégalais à la 15e édition du Forum d’été de Davos, prévue à Tianjin du 24 au 26 juin 2025.
Le Forum, placé cette année sous le thème « L’Entrepreneuriat pour une nouvelle ère », réunira plusieurs chefs d’État et de gouvernement, dont ceux de Singapour, du Vietnam, de la Finlande et de l’Ouzbékistan.
Il s’agit de l’un des plus grands rendez-vous internationaux sur l’innovation économique, la transition technologique et les perspectives de croissance mondiale. Il réunit des dirigeants politiques, économiques, académiques et des représentants d’organisations internationales pour échanger sur les enjeux majeurs comme la relance économique, la dette mondiale, l’intelligence artificielle ou encore la transition énergétique.
Des engagements financiers s’élevant à plus de 100 milliards de FCFA par an
En plus de sa participation au Forum, Ousmane Sonko aura plusieurs rencontres bilatérales avec des autorités chinoises et des acteurs économiques de premier plan L’objectif est clair : consolider les liens entre Dakar et Pékin et faire avancer les projets structurants portés dans le cadre de la coopération sino-sénégalaise
Depuis plusieurs années, la Chine est un partenaire stratégique du Sénégal avec des engagements financiers s’élevant en moyenne à plus de 100 milliards de FCFA par an.
Ces concours prennent la forme de prêts concessionnels, de subventions ou encore de prêts sans intérêts À ce jour, les conventions signées atteignent environ 2 014,3 milliards de FCFA, dont le récent accord de 100 millions de dollars pour la phase II du projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural.
Les secteurs touchés par cette coopération sont vastes et englobent l’agriculture, la santé, l’éducation, les infrastructures, le numérique, l’énergie et les transports Parmi les projets emblématiques réalisés ou en cours figurent l’autoroute Ila Touba (406 milliards FCFA), l’autoroute Thiès–Mbour–Aibd (240 milliards FCFA), la future autoroute Mbour–Fatick–Kaolack (460 milliards FCFA), le projet de BRT, l’acquisition de centaines de bus pour Dakar Dem Dikk, la réalisation de 251 forages pour l’hydraulique rurale ou encore la rénovation de onze stades régionaux.
Redéfinir ses priorités de coopération internationale
Dans le domaine de l’éducation, l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (Ussein), financée par la banque ICBC, est en voie d’achèvement avant la prochaine rentrée universitaire Sur le plan technologique, le programme Smart Sénégal, estimé entre 60 et 87 milliards FCFA, vise à interconnecter les réseaux d’information dans les villes comme dans les campagnes.
S’y ajoutent des réalisations dans les domaines de l’énergie, comme la Boucle 90 kV de Dakar (23,6 milliards FCFA), la réhabilitation du réseau électrique de la capitale (41 milliards FCFA), l’extension de l’hôpital de Diamniadio, ou encore le projet hydroélectrique de Gouina.
La visite d’Ousmane Sonko intervient à un moment où le Sénégal entend redéfinir ses priorités de coopération internationale et affirmer une diplomatie économique offensive, tournée vers la souveraineté, la transformation industrielle et la transition numérique.
En participant au Forum de Tianjin, le chef du gouvernement compte aussi porter une voix africaine forte sur les questions de développement durable, de financement équitable et d’innovation au service des peuples.
LE SENEGAL COMPTE 20 000 APATRIDES
Ces réfugiés migrent dans l’espoir de trouver une protection internationale dans un autre pays
La journée dédiée aux réfugiés est un moment de solidarité et de soutien à ses déplacés. Ils sont actuellement au nombre de «123,2 millions de personnes» forcées de fuir leurs foyers dans le monde en raison de persécutions, de conflits, de violences, de violations des droits de l'Homme ou d'événements troublant l'ordre public, de persécutions, de discriminations, etc…
La RADDHO estime les apatrides au Sénégal à plus de «20 000 réfugiés», vivant sur tout le territoire, de Dakar à Bakel, en passant par Thiès, Saint-Louis, Dagana et Podor. Ces réfugiés migrent dans l’espoir de trouver une protection internationale dans un autre pays. La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme ne manque pas à cette occasion de rappeler les engagements de l’État vis-à-vis de ces personnes vulnérables.
Selon l’Organisation de la société civile, le Sénégal a pris des engagements internationaux en ratifiant la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, la Convention de l’OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique. «Il a également adopté le décret n°68-27 du 24 juillet 1968, modifié par la Loi n°75-109 du 20 décembre 1975, portant création de la Commission Nationale d’Éligibilité au statut des réfugiés. Cette loi a été remplacée par la loi n°2022-01 du 14 avril 2022 portant statut des réfugiés et des apatrides.»
Le document ajoute à ce titre que la Commission Nationale de Gestion des Réfugiés et des Apatrides est rattachée à la Présidence de la République et est chargée d’assurer la protection juridique et administrative des demandeurs et des bénéficiaires du statut de réfugié et d’apatride. Elle travaille ainsi pour assurer en liaison avec les autorités compétentes, «le respect des garanties fondamentales accordées par le droit national et les instruments juridiques internationaux relatifs aux réfugiés et aux apatrides.» Elle est aussi chargée d’assister les réfugiés, les demandeurs d’asile et les apatrides et de donner son avis sur toute demande d’admission au statut de réfugié et d’apatride, explique la note.
Seulement, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme, dans le cadre de ses activités d’assistance aux réfugiés, constate et déplore beaucoup de «lacunes» dans la procédure avec comme conséquence des lenteurs au niveau de la Commission sur le traitement des demandes d’asile. Ce qui dans la foulée expose davantage les demandeurs de protection. «Le requérant d’asile peut attendre jusqu’à trois ans sans statut.» Ce qui, de l’avis de l’Organisation, aggrave sa situation de vulnérabilité et le poids psychologique. La RADDHO déplore également l’absence de motivation concernant les rejets des demandes d’asile.
A côté de cela, après l’obtention du statut de réfugié, les défis d’obtention de pièces et de libre circulation pèsent sur les apatrides. Dans ce plaidoyer, la RADDHO invite les autorités à prendre des mesures pour une meilleure prise en charge des réfugiés.
5 000 MILLIARDS POUR INDUSTRIALISER LE SÉNÉGAL
"Des millions d'emplois" pour la jeunesse sénégalaise : c'est la promesse du ministre Serigne Guèye Diop qui a présenté hier la nouvelle politique industrielle du pays
Le ministre de l’Industrie et du Commerce a présidé hier la cérémonie d’ouverture de la 12e édition du Salon international de l’Alimentation, de la Transformation Alimentaire, de l’Emballage, combiné avec la 3e édition du Salon international des Machines, équipements et technologies agricoles. Il en a profité pour décliner la nouvelle politique industrielle. D’ailleurs, annonce-t-il, le gouvernement prévoit de mobiliser plus de 5 000 milliards FCFA pour la mise en œuvre du programme industriel 2025-2035.
L’industrialisation est au cœur de la politique du gouvernement. En visite hier, au Salon international de l’alimentation, de la transformation alimentaire, de l’emballage, combiné avec la 3e édition du Salon international des machines, équipements et technologies agricoles, le ministre Serigne Guèye Diop a réitéré l’engagement du nouveau régime de contribuer à la création de l’emploi à travers une politique industrielle. «La stratégie industrielle du Sénégal a été effectivement présentée et c’est une stratégie qui va révolutionner notre pays. D’abord, il s’agit de voir quelles sont les régions où nous devons installer des zones industrielles, des agropoles et aussi des zones économiques spéciales», affirme le ministre. Il informe d’ailleurs qu’une enveloppe de 5 000 milliards FCFA sera injectée dans le programme d’industrialisation 2025-2035 pour la création des usines, des chambres froides et d’accompagner le secteur agricole. «Il faut maintenant qu’au lieu que le Sénégal soit un pays importateur, qu’il soit un pays qui appuie justement les industriels, qui fabrique ses propres produits, mais qui non seulement fabrique, mais qui va consommer et surtout exporter dans tous les domaines. C’est un peu le sens de cette nouvelle politique industrielle qui va être lancée très bientôt et qui nous permettra de créer des milliers, voire des millions d’emplois pour l’ensemble de notre jeunesse sénégalaise», affirme le ministre, Serigne Guèye Diop.
Concernant le Salon international de l’alimentation, de la transformation alimentaire, de l’Emballage, combiné avec la 3e édition du Salon international des machines, équipements et technologies agricoles, le ministre se félicite de cette initiative. «Sans ce commerce, sans cette industrie, on ne peut pas créer de la valeur, on ne peut pas créer du travail, on ne peut pas créer de la croissance. Je voulais féliciter effectivement tous les exposants. Nous avons vu beaucoup d'innovations en matière de fertilisants, beaucoup d'innovations en matière de moteurs, de solarisation, même de pompage», affirme le ministre.
Pour sa part, Modibo Diop, organisateur du salon, renseigne que l’intérêt est de créer une relation entre le secteur privé sénégalais et le secteur privé international afin de créer des industries au niveau local et des emplois. «Nous avons eu la participation de 150 exposants internationaux et aussi venant de plusieurs horizons comme l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe», affirme Modibo Diop.
Le DG de L’AS convoqué à la cybercriminalité
Le Directeur général du groupe L’AS, Amadou Ba, est convoqué à la Cybercriminalité aujourd’hui à 11h. Il a reçu un appel téléphonique dans ce sens hier. Même si les motifs de la convocation ne lui ont pas été notifiés, il compte répondre à la convocation comme tout bon républicain.
Trafic de drogue
Deux importantes opérations ont été menées par le Commissariat d’arrondissement de Grand Yoff. Celles-ci ont abouti à l’interpellation de trois individus impliqués dans des activités de trafic de chanvre indien et de comprimés d’ecstasy. Il s’agit, selon une note de la police, de l’arrestation de deux individus à Arafat le 14 juin 2025. Le texte précise que le 14 juin 2025, deux individus ont été arrêtés pour offre ou cession de chanvre indien, détention de comprimés d’ecstasy et association de malfaiteurs. Selon la police, l’opération a été rendue possible grâce à l’exploitation d’un renseignement opérationnel ayant permis de localiser les suspects dans une ruelle du quartier Arafat. La fouille a ainsi permis de saisir 17 cornets de chanvre indien, 22 comprimés d’ecstasy dissimulés dans un sachet en plastique, ainsi qu’à l’arrestation d’un trafiquant à Khar Yalla le 18 juin 2025. A signaler que le 18 juin 2025, aux environs de 11 heures, les éléments en patrouille du même commissariat ont interpellé un autre individu en possession de chanvre indien, dans le quartier Khar Yalla. Le suspect, ajoute le communiqué, a été surpris alors qu’il refermait la selle de sa moto de marque TMAX. Une fouille immédiate a permis de découvrir un sachet dissimulé sous la selle contenant 34 cornets de chanvre indien, soigneusement emballés. Les mis en cause ont été placés en garde à vue.
19 personnes arrêtées pour trafic de drogue
19 individus impliqués dans des activités de trafic de migrants ont été arrêtés par l’Antenne régionale de Saint-Louis de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) de la Police nationale, entre le 13 et le 17 juin 2025. Selon un communiqué, ces opérations ont été déclenchées à la suite d’un renseignement crédible faisant état de préparatifs de départs clandestins depuis les côtes saint-louisiennes. Sur la base de ces informations, renseigne le texte, l’antenne régionale de la DNLT a conduit une série d’actions coordonnées ayant permis d’empêcher deux départs imminents et de procéder à l’arrestation de plusieurs organisateurs et recruteurs. L’opération, baptisée «Vautour», s’est articulée autour de trois phases majeures. Une première intervention, 13 au 14 juin, a été menée suite à une alerte concernant un projet de migration irrégulière, orchestré par un ressortissant sénégalais résidant en Espagne. Cette action a conduit à l’interpellation de sept (07) personnes, dont un co-organisateur et deux recruteurs. Du 15 au 16 juin, 09 autres personnes ont été également arrêtées à leur lieu d’hébergement. Les enquêteurs ont identifié un recruteur parmi les suspects, ainsi que deux de ses complices directs. La DNLT a mis la main, le 17 juin, sur l’un des plus grands trafiquants de migrants de la région, activement recherché depuis plusieurs mois. Il a été arrêté dans le quartier de Pikine, selon le communiqué, à Saint-Louis. Il est suspecté d’être à l’origine d’un vaste réseau de migration irrégulière par voie maritime, dont le point de départ était situé au niveau du port polonais de Saint-Louis. Une perquisition antérieure avait déjà permis de saisir une pirogue, son capitaine, ainsi que le vendeur de l’embarcation. Entre le 13 et le 17 juin 2025, la DNLT a aussi mis la main sur une pirogue, un moteur hors-bord, 1 980 litres de carburant, destinés à alimenter la tentative de traversée clandestine.
Magal de Touba 2025
Présidant hier le comité régional de développement (CRD) consacré aux préparatifs du Magal, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre a demandé aux autorités étatiques de renforcer l’accès à l’eau à Touba et à finaliser les travaux d’assainissement qui y ont été entamés. Le président du comité d’organisation du Grand Magal de Touba a également indiqué que les grands défis à Touba restent l’accès à l’eau et l’achèvement des travaux d’assainissement, notamment ceux concernant les bassins de rétention. Le chef religieux a également précisé que le curage des canaux est une urgence pour faciliter l’évacuation des eaux pluviales en perspective de l’hivernage et a exhorté les services techniques de l’État à accélérer les opérations de pré-hivernage afin de prévenir les risques d’inondation. 50 camions de vidange ont été également sollicités.
Hommage national à Amadou Mahtar Mbow
Prévu initialement le jeudi 26 juin prochain, l’hommage national au professeur Amadou Mahtar Mbow a été reporté à une date ultérieure. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, à travers un communiqué rendu public hier. Selon lui, le report est dû à des contraintes liées à l’agenda du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye qui doit présider cette rencontre. Renouvelant son profond attachement à la mémoire du professeur Amadou Mahtar Mbow, Guirassy a indiqué que la nouvelle date de la cérémonie sera communiquée à temps opportun.
Festival International de danse
La 16e édition du Festival International de danse contemporaine «Duo Solo Danse» se tiendra du 25 au 28 juin 2025 dans la ville de Saint Saint-Louis. Événement majeur pour la danse contemporaine, explique un communiqué, le festival réunit chaque année des artistes venus du continent et d’ailleurs pour des spectacles, ateliers et rencontres ouverts au grand public. Selon le texte, «Duo Solo Danse» se distingue par sa volonté de sortir la danse des scènes habituelles, en investissant les quartiers et les lieux publics et en proposant une programmation gratuite et inclusive. D’après le document, deux nouveautés à noter cette année.
Modou Diop Diaobé et Cie
C'est le jeudi 26 juin prochain que le tribunal des flagrants délits de Diourbel rendra son verdict dans l'affaire opposant le ministère public aux trois agents de la mairie de Touba. Avant le rejet de la liberté provisoire, le parquetier a requis six mois assortis de sursis pour outrage à des agents de police judiciaire, usurpation de fonction, violence et voie de fait sur une personne dépositaire de l'ordre public. Modou Diop Diaobé, Saliou Ndiaye et Dame Lam devront ainsi encore passer une semaine supplémentaire à la maison d'arrêt et de correction (Mac) de Diourbel avant d'être complètement édifiés sur leur sort. Tous les trois, membres de la nouvelle police municipale de Touba, « ces policiers » sont poursuivis pour avoir mis en place un système de contrôle des véhicules comme le font de vrais policiers avec pour seuls prétextes la directive que leur aurait donnée le maire de Touba Abdou Lahat Ka de veiller au respect du paiement des redevances mensuelles.
Modou Diop Diaobé et Cie (bis)
Mais les choses ont failli tourner au vinaigre quand le commissaire de la police spéciale de Touba a été informé des trois axes où Modou Diop Diaobé et ses camarades effectuaient des contrôles sur des chauffeurs de véhicules, motos et même des charrettes. Même face à la diligence du commandant Mamadou Diakhaté, les éléments de la police municipale n'ont pas voulu obtempérer d'où l'arrestation de Saliou Ndiaye dans la matinée du 12 juin dernier. Et lorsque Modou Diop Diaobé et Dame Lam ont appris l'arrestation de leur collègue, ils ont immédiatement répliqué au commissariat où ils ont fini par être arrêtés eux aussi. Dans sa déposition, le commissaire a mentionné les dérives autoritaires de Modou Diop Diaobé qui lui aurait dit qu'il ne représentait absolument rien à Touba où lui et ses hommes ne sont que tolérés. Dans sa note adressée au tribunal, le commissaire mentionne que Modou Diop Diaobé l'aurait menacé de représailles en lui martelant qu'il allait vite regretter de l’avoir arrêter.
L'ÉDITION AFRICAINE BOUDÉE PAR LE MONDE
Plus de 2000 langues locales éclipsées par le français, l'anglais et le portugais : l'édition africaine peine à refléter sa richesse linguistique. Une étude de l'Unesco dresse le bilan contrasté du secteur
(SenePlus) - Un rapport de l'Unesco publié mercredi 18 juin révèle le paradoxe persistant de l'édition africaine : alors que le continent concentre 18% de la population mondiale, il ne génère que 5,4% du chiffre d'affaires mondial de l'édition, soit seulement 7 milliards de dollars, selon Le Monde. Cette sous-représentation illustre les défis structurels auxquels fait face un secteur pourtant porté par une démographie dynamique.
L'édition scolaire domine largement le paysage africain, représentant près de 70% du marché continental. Portée par "une démographie jeune en forte croissance", cette dernière représente "la plus grande opportunité", s'appuyant sur des marchés déjà existants au Nigeria, en Afrique du Sud, au Kenya, au Ghana et au Cameroun, soulignent les auteurs du rapport cités par Le Monde.
Le potentiel de ce segment reste considérable : il pourrait atteindre 13 milliards de dollars "si chaque élève disposait d'un manuel physique par matière", estiment les experts. Cette projection révèle l'ampleur des besoins éducatifs non satisfaits sur le continent.
Malgré quelques signes encourageants, notamment l'apparition d'une "génération montante d'écrivains africains qui redessine les récits du continent" et la tenue de 270 festivals littéraires et salons du livre chaque année en Afrique, le secteur reste confronté à un "déséquilibre commercial majeur" qui "continue de limiter son développement".
Les chiffres du commerce extérieur du livre illustrent cette dépendance : en 2023, le continent a importé pour 597 millions de dollars de livres alors que ses exportations n'ont atteint que 81 millions, selon les données rapportées par Le Monde. Hormis l'Afrique du Sud, le Kenya, l'Égypte, le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, qui se placent comme chefs de file des exportations à l'intérieur du continent, la plupart des pays restent très dépendants des maisons d'édition françaises ou britanniques.
Cette dépendance se traduit par une marginalisation de la richesse linguistique africaine. Les 2000 langues locales et autochtones demeurent éclipsées par le français, l'anglais et le portugais dans la production éditoriale. Les auteurs pointent également les faiblesses des infrastructures d'impression locales, qui obligent bon nombre d'éditeurs à sous-traiter les impressions hors du continent, ce qui renchérit considérablement les coûts et réduit la compétitivité locale.
Le manque de structures institutionnelles aggrave la situation : seuls 38% des pays africains disposent d'un conseil ou d'un département ministériel spécifique chargé du secteur du livre. Les agences ISBN, qui permettent de tracer et commercialiser les ouvrages, n'existent que dans 54% des pays et seuls cinq d'entre eux (Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire et Mauritanie) ont mis en place une loi portant sur l'industrie du livre, "au-delà de la réglementation sur le dépôt légal et les droits d'auteur", précise l'étude citée par Le Monde.
L'accès limité aux livres, le faible taux d'alphabétisation et l'insuffisance criante de politiques de promotion de la lecture assombrissent le tableau. Les contraintes financières exacerbent les difficultés, et de nombreux éditeurs dépendent de subventions ponctuelles.
Les infrastructures de distribution révèlent l'ampleur du défi : les auteurs de l'étude ont comptabilisé environ 13 000 librairies en Afrique, mais le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, n'en compte qu'une pour 50 000 habitants. Les bibliothèques publiques sont encore plus rares : 8 000 sur tout le continent, dont un quart est situé en Afrique du Sud, selon les données rapportées par Le Monde.
Face à ces défis, certains pays développent des solutions innovantes. À Gaborone (Botswana), des taxes prélevées sur les téléphones portables, les CD, les DVD et les scanners ont permis de collecter 363 000 dollars, qui ont été redistribués aux auteurs et aux éditeurs locaux.
Plus prometteur encore, le développement du numérique ouvre de nouvelles perspectives. Les livres audio, numériques et les plateformes comme Snapplify en Afrique du Sud, NENA au Sénégal, Akoobooks au Ghana ou encore Librairies du Maroc proposent des catalogues étendus qui permettent de réduire les obstacles traditionnels de la distribution. C'est sans doute là que se situent les opportunités les plus fortes de croissance du secteur, suggère l'analyse de Le Monde.
VIDEO
FORDO, L'IMPASSE MILITAIRE D'ISRAËL
Située à 150 kilomètres de Téhéran, l'installation d'enrichissement d'uranium défie les capacités militaires israéliennes. Selon des images satellites analysées par Le Monde, seule l'intervention américaine pourrait venir à bout de cette forteresse
Depuis le 13 juin, Israël a frappé plusieurs sites nucléaires iraniens, dont Natanz, mais échoue à atteindre l'installation d'enrichissement d'uranium de Fordo, située à 150 kilomètres au sud de Téhéran. Pourtant, cette cible figure parmi les priorités absolues de l'État hébreu.
"Cette opération (...) doit vraiment être menée à bien avec la destruction de Fordo", a déclaré l'ambassadeur d'Israël aux États-Unis sur Fox News le 13 juin, selon Le Monde.
Une analyse d'images satellites menée par Le Monde et des experts militaires révèle pourquoi cette installation résiste aux frappes israéliennes. Le site bénéficie d'une protection exceptionnelle qui le rend quasi-impénétrable aux armements conventionnels.
Face à cette impasse, une seule solution émerge : faire appel aux États-Unis, qui disposent de la bombe GBU-57, spécialement conçue pour percer les fortifications les plus résistantes. Cette dépendance technologique illustre les limites de la puissance militaire israélienne face aux installations nucléaires les mieux protégées de l'Iran.
TDS REMPLACE EXCAF PAR L’OPERATEUR MALIEN TNTSAT AFRICA
Entre Tds Sa, l’opérateur national de télédiffusion du Sénégal, et Excaf Télécoms, la rupture semble consommée. Tds Sa vient, selon Excaf Telecom, de conclure un accord avec un opérateur malien, TntSat Africa, pour la fourniture de 16 000 décodeurs
Entre Tds Sa, l’opérateur national de télédiffusion du Sénégal, et Excaf Télécoms, la rupture semble consommée. Tds Sa vient, selon Excaf Telecom, de conclure un accord avec un opérateur malien, TntSat Africa, pour la fourniture de 16 000 décodeurs, entre autres. Une «tentative inacceptable de se substituer illégalement à Excaf», dénonce la société dirigée par Sidy Diagne.
C’est la fin de la partie pour Excaf Telecom dans la gestion de la Tnt au Sénégal. Décidée à écarter l’entreprise, Tds Sa, l’opérateur national de télédiffusion du Sénégal, vient de confier l’opération à une société malienne, TntSat Africa, opérant dans la diffusion satellitaire en Afrique de l’Ouest. Dans un communiqué de presse, Excaf Telecom indique avoir reçu l’information par le biais de la presse. «Selon les informations relayées dans les médias, ce partenariat porterait sur la fourniture de 16 000 décodeurs hybrides, l’intégration d’un système de cryptage sécurisé, le renforcement des capacités de diffusion avec de nouveaux équipements de pointe, ainsi que la mise à disposition d’un système FlyAway mobile pour la couverture d’événements.» Excaf rappelle «que toutes ces missions relèvent précisément du champ d’action confié au Groupe Excaf Telecom dans le cadre d’une convention dûment signée avec l’Etat du Sénégal. Cette initiative unilatérale de Tds Sa constitue dès lors une tentative inacceptable de se substituer illégalement à Excaf, en développant une offre parallèle hors de tout cadre légal et contractuel». L’entreprise dénonce ainsi «une volonté délibérée d’écarter un partenaire sénégalais légitime, au mépris de la continuité du service public, de la sécurité juridique des investissements privés et de l’intérêt général». Le groupe dirigé par Sidy Diagne interpelle aussi publiquement les autorités compétentes, tutelles, organes de régulation, partenaires institutionnels.
Une rupture consommée
Entre Excaf et Tds Sa, la rupture semble consommée. Ce que dénonce d’ailleurs l’entreprise. Dans le communiqué de presse, elle précise les choses. «Nous tenons à souligner que cette opération survient après une rupture abusive, unilatérale et injustifiée de la collaboration entre Tds Sa et Excaf, qui a non seulement fragilisé un partenariat stratégique public-privé, mais surtout causé un lourd préjudice économique, technique et moral à notre groupe, à nos équipes et à l’ensemble de notre écosystème.» Le Groupe Excaf Telecom se réserve, de ce fait, le droit de saisir les juridictions nationales et internationales. Il s’agit, indique Excaf, de «défendre ses droits, obtenir réparation et prévenir toute récidive de telles pratiques contraires à l’esprit de transparence, de loyauté et de souveraineté économique».
Fondé en 1972 par feu Ibrahima Ben Bass Diagne, le Groupe Excaf Telecom avait réussi la prouesse de remporter l’appel d’offres de l’Etat du Sénégal pour la gestion de la transition numérique en 2014, d’un montant de 40 milliards. Seulement voilà, une décennie plus tard, c’est la rupture. «La Société de télédiffusion du Sénégal vient marquer la volonté souveraine des autorités étatiques de procéder au retrait de l’exploitation commerciale et technique des deux multiplex dont Excaf Telecom avait en charge la gestion privée depuis 2014», écrivait Dr Aminata Sarr, la Directrice générale de Tds Sa, dans un communiqué de presse en août 2024. Depuis, Excaf, entretemps en liquidation judiciaire par jugement n°003 du 9 février 2022 du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, rue dans les brancards et dénonce une rupture abusive. L’arrivée d’un opérateur malien sonne sans doute la fin de la partie pour cette entreprise. A moins d’un rebondissement judiciaire !
LES FEMMES ONT BESOIN DE FAIRE PREUVE DE RESISTANCE
Sur l’île de Ngor, à Dakar, dix femmes venues d’horizons divers ont pris part à une résidence d’écriture centrée sur le thème de la résistance. Encadrées par l’éditrice Sarah Assidi, elles ont affiné leur plume pour mieux raconter leurs luttes...
Sur l’île de Ngor, à Dakar, dix femmes venues d’horizons divers ont pris part à une résidence d’écriture centrée sur le thème de la résistance. Encadrées par l’éditrice Sarah Assidi, elles ont affiné leur plume pour mieux raconter leurs luttes, leurs douleurs et leurs espoirs. Une expérience littéraire portée par «Les Cultur’elles», en prélude au prochain Salon du livre féminin de Dakar.
La 4e édition de la résidence d’écriture de nouvelles, initiée par Amina Seck, directrice de «Les Cultur’elles» et fondatrice du Salon du livre féminin de Dakar, qui s’est tenue du 5 au 11 mai 2025 sur l’île de Ngor, a été clôturée par la remise d’attestations aux participantes. Aux manettes de l’atelier, Sarah Assidi, éditrice chez Saaraba Editions et par ailleurs doctorante à l’Université Laval, a accompagné les résidentes dans un travail d’affirmation de leur style. «Mon rôle, c’était de leur fournir les outils pour améliorer leurs nouvelles : focalisation, temporalité, personnages, descriptions. C’est vraiment des outils pour perfectionner leur texte», explique-t-elle. Et le thème imposé, «Résistance», a fait écho à toutes. «Ce qui est bien avec ce thème, c’est qu’il est universel. C’est un sujet qu’on peut aborder dans différents contextes, que ce soit les pays du Nord ou les pays du Sud. Il rejoint la cause des femmes à l’échelle mondiale. Les femmes, quel que soit le contexte dans lequel elles évoluent, ont besoin de faire preuve de résistance à différents niveaux», affirme Sarah Assidi. Dans leurs textes, elle souligne qu’il y a des sujets de violences qui sont abordés comme le féminicide, l’infanticide, la violence physique. «Sans concertation, elles ont abordé des sujets similaires. Cela prouve qu’il y a un besoin de prise de parole», précise-t-elle. L’expérience fut humaine, politique, littéraire. «J’ai vu dans leurs textes des sujets qui me tenaient à cœur, en tant que femme, mère, travailleuse. Ce fut une rencontre extraordinaire», confie-t-elle, émue. Le Salon du livre féminin, prévu en octobre, portera ces voix. Et l’éditrice appelle : «Je leur souhaite de croire en elles, d’aménager du temps et de l’énergie pour leur écriture.»
par Souleymane Gueye
GUY MARIUS SAGNA, LE COL BLEU DE L’HÉMICYCLE
EXCLUSIF SENEPLUS - L’Assemblée reste un espace verrouillé par les logiques de classe. Le président du parlement, passé par Eramet, incarne à lui seul le compromis historique entre l’élite locale et les intérêts étrangers
Il détonne dans l’Assemblée nationale. Sa voix, son langage, sa trajectoire. Il est l’un des rares à avoir arraché son siège non dans les salons du leader ou les alliances d’intérêt, mais dans les rues, sur les pavés de la lutte sociale. Guy Marius Sagna n’a pas grandi dans les bureaux climatisés des grandes entreprises ou administrations, ni dans les antichambres feutrées du pouvoir. Il vient du bitume, des grèves, des rassemblements populaires. Col bleu dans un hémicycle dominé par les cols blancs, il incarne une fracture sociale et politique assumée.
Depuis son entrée au Parlement, le député Guy Marius Sagna porte haut le drapeau de la rupture. Il est de ceux qui n’ont pas oublié le sens du mot "souveraineté". Il est surtout l’un des rares à ne pas céder à la logique du confort parlementaire. Mais cette intransigeance dérange. Profondément.
La Françafrique, toujours debout
Car le pouvoir qu’il combat n’a pas disparu. Il a simplement changé de visage. La Françafrique n’est plus seulement une affaire de barbouzes et d’élections truquées. Elle est devenue sous Macky Sall, une matrice économique et institutionnelle. Elle est le Train Express Régional (TER) surfacturé à plus de 1000 milliards de francs CFA au profit d’Alstom. Elle est l’autoroute à péage gérée par Eiffage, financée par les Sénégalais mais captée par une entreprise française. Elle est Orange, Free et Suez, qui contrôlent nos télécoms et notre eau. Elle est aujourd’hui Eramet, cette multinationale française qui exploite notre zircon, précarise nos travailleurs, et bénéficie d’un silence complice dans les hautes sphères.
C’est justement en demandant une enquête parlementaire sur Eramet que Guy Marius Sagna a franchi la ligne rouge.
L’hémicycle comme bastion des cols blancs
L’Assemblée, loin d’être un sanctuaire de représentativité populaire, reste un espace verrouillé par les logiques de classe. À sa tête, un président qui, malgré ses compétences reconnues, reste un pur produit de l’ordre économique dominant — un ancien cadre d’Eramet, justement. Un homme de "bon esprit d’entreprise", comme on dit dans les milieux d’affaires. Un col blanc.
Guy Marius Sagna ne joue pas ce jeu. Il refuse la compromission. Il rappelle à ses collègues que les pratiques de l’ancien régime doivent disparaître si l’on veut vraiment incarner la rupture.
Par cette déclaration, Guy Marius renvoie ses collègues à leurs contradictions : on ne peut pas prétendre porter la rupture tout en reproduisant les avantages de caste. On ne peut pas parler d’austérité pour le peuple tout en s’octroyant des privilèges sans contrôle.
La fracture de classe au sein de l’institution
Il ne s’agit plus simplement d’un désaccord politique. Il s’agit d’un affrontement de classes en plein Parlement. Les cols blancs – souvent issus des hautes sphères administratives néocoloniales ou parachuté par dévotion opportuniste au chef – protègent leurs avantages. Guy Marius, lui, porte les exigences populaires : transparence, justice sociale, fin des gaspillages.
Il ne demande pas seulement des comptes. Il demande un autre rapport au pouvoir, à l’argent public, à la fonction de député. Et cela est plus subversif que tous les discours enflammés.
Un député qui met à nu le système
Le président de l’Assemblée nationale, passé par Eramet, incarne à lui seul le compromis historique entre l’élite locale et les intérêts étrangers. Un homme qui parle le langage de l’efficacité et de la bonne gestion, mais dans un cadre hérité de la Françafrique.
Face à cela, Guy Marius Sagna oppose la politique de la reddition des comptes, la rigueur morale, et la loyauté au projet de transformation populaire.
L’acharnement des cols blancs contre la déclaration de Guy Marius Sagna est révélateur. Il met à nu le fossé entre la parole de rupture et les pratiques de rente. Il montre que certains veulent gouverner autrement, pendant que d’autres veulent continuer à profiter du système, mais avec de nouveaux visages.
Guy Marius, lui, ne veut pas "profiter". Il veut transformer. Et c’est bien pour cela qu’il est combattu. Parce que les privilèges des cols blancs ne résistent jamais longtemps à la vérité des cols bleus.