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27 juillet 2025
L'ENDETTEMENT QUI DIVISE LES ÉCONOMISTES
Le recours massif du Sénégal au marché financier de l'UEMOA fait débat. Avec 2500 milliards de francs CFA mobilisés en 15 mois, Kadialy Gassama et Ousmane Biram Sané s'opposent sur les causes et les conséquences de cette stratégie
Kadialy Gassama : « Ce recours massif est triplement défavorable au Sénégal
- Dr Ousmane Biram Sané : « S’endetter sur le marché est une volonté du peuple… »
Le recours massif de l’Etat du Sénégal au marché régional des titres de l’UMOA de près de 2500 milliards de frs en 15 mois de pouvoir Diomaye/Sonko fait débat. Ce 19 juin, l’Etat cherche 300 milliards de frs sur le même marché. En mars 2025, 405 milliards ont été obtenus par le même procédé pour financer le déficit budgétaire. Les avis restent partagés à ce recours massif de l’Etat au marché financier régional de l’UEMOA. L’économiste Kadialy Gassama y voit tout simplement une carence du nouveau régime à accéder aux marchés financiers dont les conditions de financement sont plus douces. L’économiste‐financier, Dr Ousmane Biram Sané défend par contre le Gouvernement en estimant le re‐ cours massif au marché financier régional n’est que la traduction de la volonté du peuple qui a autorisé le régime à s’endetter sur le marché au lieu d’utiliser la « rétrograde » planche à billets. Seulement tous les deux convergent à dire que le marché financier régional ne saurait être une alternative à la Banque mondiale et au Fonds moné‐ taire international (FMI)
A travers une interpellation à l’endroit du Gouvernement en date du 02 juin dernier, le député Thierno Alassane Sall informait l’opinion d’un endettement massif du nouveau régime. Le recours au système du marché financier régional UMOA‐Titres entre le 3 mai 2024 et le 30 mai 2025 a permis au gouvernement sénégalais de mobiliser 1694 milliards de francs CFA. Il faut y ajouter 405 milliards de frs en mars 2025 pour financier le déficit budgétaire et 300 milliards de frs ce 19 juin pour le financement de projets structurants. Ente ces deux gros chiffres, d’autres montants moins importants ont été mobilisés. En 15 mois de pouvoir, le régime Diomaye/Sonko a grossi l’enveloppe de la dette sénégalaise de plus de 2500 milliards de frs. Cette ruée massive vers l’argent sous‐régional peut‐ elle alors s’expliquer par le fait que le FMI et la Banque mondiale continuent à fermer les robi‐ nets en exigeant des autorités la publication des statistiques après le scandale des accusations des comptes truqués du régime de Macky Sall ? Ce recours est‐il une carence de l’Etat ?
Kadialy Gassama opte pour la seconde question. « Ce recours massif au marché financier de l’UEMOA dénote de la carence du Sénégal à l’accès à des marchés financiers dont les conditions de financement sont plus douces et particulièrement au FMI et autres organismes financiers comme la BM, la BADEA, la BAD…et même des fonds souverains de pays développés ou arabes », souligne notre interlocuteur. Ce dernier d’ajouter que « le recours massif au marché financier de l’UEMOA à des taux d’intérêt exorbitants autour de 7% contre des taux d’intérêts concessionnels du FMI entre 1 et 3% est triplement défavorable au Sénégal. La fréquence mensuelle des emprunts dénote des réactions au jour le jour de nos argentiers et augmente la vulnérabilité de nos finances publiques.
En outre, le marché financier n’est pas extensible à souhait compte tenu des ressources limitées par rapport aux besoins de financement. Enfin les taux d’intérêt au niveau du marché monétaire sont exorbitants et creusent davantage l’endettement du Sénégal à un rythme soutenu ».
L’ancien directeur général du Marché au Pois‐ son de Pikine se désole du fait que « les emprunts du Sénégal dans le marché financier de l’UEMOA ne sont pas destinés à l’investissement pour des projets, ils sont destinés au fonctionnement compte tenu de la baisse des recettes budgétaires avec le ralentissement économique surtout dans les BTP, le secteur primaire et dans le secteur informel »
Dr Ousmane Biram Sané : « s’endetter sur le marché est une volonté du peuple… »
Dr Ousmane Biram Sané démonte les arguments avancés comme une carence du Gouvernement sur le recours massif au marché régional. « C’est une décision du peuple à travers le Parlement qui a voté la Loi de finances 2025. Le Gouvernement ne fait qu’appliquer la volonté du peuple. C’est le peuple sénégalais qui a autorisé le Gouvernement à s’endetter sur le marché au lieu d’utiliser la « rétrograde » planche à billets. Depuis le début des années 2000, nous sommes passés d’une économie d’endettement à une économie de marchés financiers. Je ne vois pas d’alternative à l’endettement du moins au bon endettement. Le bon endettement, c’est celui qui est demandé par le peuple et pour le peuple. Le bon endettement, c’est celui qui est transparent, productif et soumis aux audits de redevabilité. Tant qu’un franc ou un centime de dette n’est pas détourné ou corrompu, il est permis de s’endetter pour relancer la machine économique et sociale », souligne l’ancien Directeur national de la Bourse régionale des va‐ leurs mobilières (BRVM).
Le marché régional, une bouée de sauvetage contre le FMI et la BM ? Le Sénégal peut‐il se passer du FMI et de la BM ?
Le DR Ousmane Biram Sané dégage en touche et estime qu’il n’est pas possible pour le Sénégal de se passer du FMI et de la Banque mondiale qui « nous appartiennent parce que nous sommes membres. Nous sommes présents aux AG et représentés au Conseil d’administration. Le Guichet concessionnel de l’IDA a financé beaucoup de projets de développement du Sénégal dont le secteur eau ». « Les marchés du financement sont plus complémentaires que concurrents. Donc ce ne sont pas des alternatives. Exemple, la contrepartie du Sénégal au financement du Projet sectoriel Eau en 1997 a été financée par un prêt commercial du Consortium Citybank CBAOFPE pour 11 milliards de frs à l’époque où le duo Sakho-Loum était aux finances », tient‐il à préciser.
L’économiste‐consultant estime alors que le marché régional de l’UEMOA n’est pas une bouée de sauvetage. « C’est un instrument financier à part entière comme ceux des institutions de Breton Woods. Le système financier est riche et varié en termes d’instruments. Tous les économistes avertis connaissent le leadership du FMI et de la Banque mondiale, donc mieux vaut les avoir avec soi que contre soi. Cela étant dit, il faut relever que tout Etat souverain doit compter d’abord sur soi avant de se tourner vers l’autre. Le Sénégal est un beau et solide pays qui sera résilient à cette passe difficile, mais bienfaitrice quelque part car nous allons tous nous ajuster à l’essentiel, c’est-à-dire le travail et c’est ça l’invite à adresser au Peuple », estime le Dr Ousmane Biram Sané.
Kadialy Gassama s’accorde avec le Dr Sané pour dire que le Sénégal ne peut pas se passer du FMI et de la Banque mondiale. « Le FMI est une institution financière mondiale où l’ensemble des pays du monde environ 190 sont membres. Aucun Etat en situation de crise financière et économique ne peut se passer de cette institution dont la mission est la régulation du système économique pour prévenir les crises financières comme en 2008 où on a assisté à l’effondrement du système financier international », précise Kadialy Gassama. « Il faut faire revenir la confiance entre le Sénégal et les partenaires financiers multilatéraux et bilatéraux. Le souverainisme financier et monétaire est loin d’être opérationnel avec nos capitaux internes encore très faibles » conclut l’ancien directeur général du Marché au Poisson de Pikine.
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
BOMBARDER UNE "INTENTION"
EXCLUSIF SENEPLUS - Il y a eu l'Irak, la Libye, la Syrie, l’Afghanistan, la Côte d’Ivoire... Mensonges puis matraquages médiatiques. Et maintenant l’Iran. L’empire du mensonge est en train de s’écrouler. Littéralement sous nos yeux
Sergueï Lavrov à l'ONU : "L'Occident est l'empire du mensonge".
En effet, “nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». - (Cité par les réseaux sociaux chinois, in memoria Dr #Li Wenliang).
N’avaient-ils pas évoqué les “armes de destruction massive”en Irak malgré les dénégations de Sadam Hussein appuyées par les rapports des inspecteurs des Nations unies. La réponse américaine ? "Prouvez-le". Jamais je n’avais entendu une requête aussi stupide ! (Je travaillais alors aux Nations Unies). Comment prouver que ce qui n’existe pas..n’existe pas.
Une fois qu’ils ont détruit l’Irak et n’ont rien trouvé, ils ont ont insisté sur “l’intention”que Sadam Hussein aurait eu de s’en procurer.
Je passe sur la Libye, la Syrie, l’Afghanistan, la Côte d’Ivoire : mensonges puis matraquages médiatiques. La pire des bouffonneries (si ce n’était pas si tragique), c’est bien sûr l’Afghanistan où il aura fallu 20 ans, quatre présidents américains, des milliers de milliards de dollars, un nombre incalculable de victimes, pour remplacer les Talibans par les …Talibans. Ils appellent ça “changement de régime”.
Et maintenant l’Iran.
Depuis 30 ans, Benjamin Netanyahu répète que l’Iran est à 15 jours de produire sa bombe et qu’Israel avait le "droit de se défendre préemptivement" en déclenchant une intervention outrageusement illégale soutenue par un Occident en total effondrement moral.
Or les services américains, nous précise le Wall Street Journal, maintiennent leur évaluation. Pour eux, l’Iran n’a pas décidé de fabriquer une arme nucléaire, même si, de son côté, M. Trump affirme que Téhéran en est « très proche ».
La directrice du renseignement américain elle-même, Mme Tulsi Gabbard, affirme que l'Iran ne fabrique pas d’armes nucléaires. Ce à quoi un Trump furieux a répondu "je me fiche de ce qu’elle a dit". Même si c’est la vérité ?
Or nous savons tous que ce qui se construit sur le mensonge ne peut pas durer. L’empire du mensonge est en train de s’écrouler. Littéralement sous nos yeux. Pendant ce temps, l’extermination systématique du peuple palestinien se poursuit avec une ferveur toute coloniale et une cruauté assumée.
Par Mbagnick DIOP
IL FAUT SEPARER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE
La frilosité du ministre de l’Agriculture ne correspond pas à la sagesse du paysan qui, après avoir semé ses graines, s’en remet à la bénédiction du ciel.
La frilosité du ministre de l’Agriculture ne correspond pas à la sagesse du paysan qui, après avoir semé ses graines, s’en remet à la bénédiction du ciel.
En réaction aux récriminations des paysans, sur la mauvaise qualité des semences d’arachide, le ministre de l’Agriculture se sent morveux et assimile l’alerte à une campagne de manipulation et d’intoxication.
En effet, la mise en garde des paysans est bien fondée car le désenchantement de la campagne arachidière 2024 est illustré par la faiblesse des rendements. Il ne pouvait en être autrement du reste eu égard à la mauvaise qualité des semences. Pour qu’une telle situation ne se reproduise pas, les paysans invitent le ministre à plus de vigilance et de rigueur dans le choix des fournisseurs semenciers. Il s’agit ni plus ni moins que de séparer le bon grain de l’ivraie. C’est en somme la première règle de conseil agricole auquel le ministre aurait tort de faire la sourde oreille.
Pour sa deuxième campagne agricole, il se doit d’être plus exigeant vis à vis des fournisseurs et dérouler un système de contrôle inclusif, à priori et à posteriori dans la distribution des semences d’arachide.
A l’échelle locale, il y a lieu d’écarter la main mise des gens habitués à dérouter les commissions de distribution pour ponctionner sans scrupule les pauvres paysans et, en sus, usurper la subvention de l’État. Une telle pratique ne doit plus échapper à la vigilance de l’autorité.
par le frapp
NON AUX ASSISES DE LA DÉMOCRATIE DE MACRON À L’UCAD
Nous devons nous opposer à toute tentative d’occupation intellectuelle et symbolique de nos espaces académiques. Nous devons alerter sur le danger de la recolonisation des idées
Quatre ans après le Forum de Montpellier, la France organise les Assises Africaines de la Démocratie à Dakar. Une initiative que le FRAPP interprète, selon la déclaration ci-après, comme une nouvelle stratégie d'influence, remplaçant la force militaire par l'infiltration culturelle face à la montée des souverainetés africaines.
"Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) exprime son opposition totale à la tenue des Assises Africaines de la Démocratie du 19 au 22 Juin à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Cet événement, financé et inspiré par le président français Emmanuel Macron, s’inscrit dans une offensive néocoloniale maquillée en dialogue démocratique. Il ne peut, en aucun cas, trouver sa légitimité dans un haut lieu de savoir africain.
Les Assises Africaines de la Démocratie sont la continuité directe du Forum de Montpellier de 2021, une mise en scène de rupture entre la France et la Françafrique qui n’a débouché que sur une nouvelle stratégie d'influence impérialiste. De ce forum a émergé la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie (FID), financée par l’AFD, conçue par le Quai d’Orsay, et portée par des intellectuels africains choisis pour servir d’interface douce à la politique étrangère française en Afrique.
Nous assistons à une manœuvre de soft power : face à la montée des souverainetés africaines, la France ne peut plus imposer militairement, alors elle infiltre culturellement. Ce forum veut donner l’illusion de la liberté tout en consolidant les chaînes invisibles du néocolonialisme. Et c’est précisément ce piège idéologique que l’on veut installer à l’Ucad, avec la complicité d’institutions et d’universitaires prêts à transformer l’université en laboratoire de la domination.
L’Université Cheikh Anta Diop ne peut devenir la vitrine de cette entreprise d’enfumage. Elle est historiquement un espace de contestation, un foyer de pensée souveraine, un bastion de luttes étudiantes et populaires. L'accueillir reviendrait à trahir l’héritage de Cheikh Anta Diop lui-même, qui toute sa vie s’est battu pour la réappropriation des savoirs, la dignité africaine, et l’indépendance intellectuelle. Le nom de cette université oblige.
Le FRAPP appelle les étudiants, enseignants, syndicats, organisations de jeunesse, et toutes les forces vives à refuser la tenue de ce forum à l’Ucad. Nous devons nous opposer à toute tentative d’occupation intellectuelle et symbolique de nos espaces académiques. Nous devons alerter sur le danger de la recolonisation des idées, des discours, des concepts, qui se produit aujourd’hui sans fusils, mais avec des financements, des partenariats, des fondations et des “colloques”.
Il est temps de reprendre le contrôle de nos universités. Il est temps de construire des espaces d’émancipation et de savoir radicalement africains, affranchis des agendas impérialistes.
L’Ucad doit rester un lieu de savoir au service de la révolution, pas une scène pour les jeux d’ombres de la Françafrique culturelle."
Note de la rédaction
Nos lecteurs n’ont pas eu connaissance de la teneur de l’éditorial commun de la CAP publié par de nombreux confrères dans leur édition d’hier. Parce que simplement nous n’avons pas reçu ledit document. Et pourtant, l’adresse de notre Rédaction est bien visible et lisible au fronton du journal. Omission ou oubli volontaire, nous partageons cependant toutes les préoccupations de la CAP.
TOURNEE ECONOMIQUE LE CHEF DE L’ETAT S’EN FÉLICITE !
Le Chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye a présidé hier, mercredi 18 juin 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres au Palais de la République. A l’entame de son communiqué, le président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations et ses sincères remerciements aux populations de Saint‐Louis, Dagana et Podor pour leur mobilisation et accueil à l’occasion de sa tournée économique les 12 et 13 juin 2025. Il a remercié et félicité les autorités administratives, les services de l’Etat, les élus locaux, les producteurs et ac‐ teurs des secteurs agricole et industriel pour le travail remarquable accompli et le bon déroulement des dé‐ placements sur les sites programmés. Il a félicité le Gouvernement, notamment le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, le ministre de l’Industrie et du Commerce, le ministre en charge des Collectivités territoriales et le Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan pour les efforts consentis afin d’asseoir le développe‐ ment territorial et la promotion de la souveraineté alimentaire. Dans cette dynamique, Bassirou Diomaye Faye a souligné la nécessité de mieux accompagner et soutenir les acteurs des différentes filières des secteurs agricole et industriel de la région naturelle du fleuve Sénégal. Cette zone éco‐géographique, au potentiel exceptionnel, doit s’ériger en « Pôle agricole national prioritaire » en termes de maitrise de l’eau, de mécanisation ainsi que de développement des aménagements et des surfaces emblavées, de l’agro‐industrie et des industries de transformation des produits agricoles. Sous ce rapport, il est essentiel de renforcer significativement les filières riz, tomates, oignons, pommes de terre, bio‐ carburants (éthanol) et sucre qui doit rester un atout phare de notre souveraineté alimentaire.
TOURNEE ECONOMIQUE AGRICULTURE FAMILIALE ET AGROBUSINESS, DEUX MOTEURS DE CROISSANCE
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué l’impératif d’une combinaison optimale entre l’agriculture familiale (de subsistance) et l’agrobusiness en vue de l’ancrage d’une gouvernance foncière, économique et sociale équitable du secteur agricole. Il a demandé au Gouverne‐ ment de poursuivre et d’intensifier l’accompagnement des producteurs de la région Nord, en accentuant l’amélioration des rendements des périmètres agricoles (rizicoles notamment), mais également l’établissement d’un système rénové et efficace de financement et de maitrise des charges d’exploitation (électricité en particulier) des agriculteurs et industriels. Il s’agit aussi de travailler avec les Coopératives agricoles communautaires, à la labellisation des productions nationales et leur meilleure introduction dans les réseaux de distribution et les circuits de commercialisation du pays. Cette tournée économique a montré que la territorialisation soutenue de l’Agenda national de Transformation doit rester un principe directeur de l’efficacité des politiques publiques et des performances de l’action gouvernementale. D’où, l’impératif de promouvoir un dialogue territorial permanent avec les acteurs économiques et sociaux à la base. A ce titre, le président de la République a souligné l’urgence de réha‐ biliter et d’actualiser, en les adaptant aux évolutions technologiques, les outils et instruments de vulgarisation agricole et d’animation rurale, afin d’accélérer, dans la concertation avec les acteurs et la participation des po‐ pulations, la mise en place des Pôles régionaux de développement. Ces derniers demeurent les véritables réceptacles des projets et programmes pour un Sénégal souverain, juste et prospère, ancré dans les valeurs fortes de la Nation.
DOMAINE NATIONAL FACILITER L’ACCÈS À LA PROPRIÉTÉ FONCIÈRE
Poursuivant sa communication à l’issue du Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye a indiqué au Gouvernement, l’importance d’orienter les réflexions sur la ré‐ forme foncière vers l’objectif d’attribution effective de titres de propriété en bonne et due forme aux détenteurs légaux des terres et des parcelles à usage d’habitation, partout au Sénégal. Dans cet esprit, l’accès à la propriété foncière et immobilière sera facilité par la valorisation de l’utilisation de la terre comme garantie pour l’obtention d’un crédit. Au demeurant, le Chef de l’Etat a invité le Gouvernement à veiller à la gestion optimale du domaine de l’Etat et du domaine national par, d’une part, l’amélioration des outils de cartographie et de pilotage du potentiel foncier et, d’autre part, la prévention systématique et la résolution des conflits fonciers. Pour clore ce chapitre foncier, Bassirou Diomaye Faye a invité le Gouvernement à préparer un plan de communication sur la réforme foncière projetée, en vue de son appropriation collective par les populations à la base, les collectivités territoriales, les agriculteurs, les éleveurs, les investisseurs et autres opérateurs économiques.
NEW DEAL TECHNOLOGIQUE VERS LA DIGITALISATION INTÉGRALE DES SERVICES PUBLICS
Le président de la République est revenu sur la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) tenue le 20 janvier 2025. Lors de cette rencontre, il avait partagé avec l’ensemble des administrations sa vision de la gouvernance des secteurs public et parapublic. A cet effet, il a rappelé au Gouvernement l’urgence de prendre toutes les mesures et dis‐ positions requises en vue d’actualiser le statut général des fonctionnaires et la réglementation relative aux agents non fonctionnaires, de finaliser le Code de déontologie des agents publics ainsi que le Plan de développement de la formation permanente des agents publics, de réviser les cadres académique, juridique, administratif et financier d’évolution des écoles nationales de formation, notamment l’Ecole nationale d’Administration (ENA). En outre, il a souligné l’importance de mener à bien le processus d’évaluation annuelle des performances des agents publics, mais aussi d’accentuer, avec la montée en puissance du « New Deal technologique », la digitalisation intégrale des administrations pour une meilleure qualité des services dé‐ livrés aux usagers et aux citoyens.
SOMMET CEDEAO DIOMAYE À ABUJA
Au titre de son agenda diplomatique, le président de la Ré‐ publique Bassirou Diomaye Faye a informé le Conseil qu’il participera, le 22 juin 2025, à Abuja, au Nigéria, au Sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
INTEGRATION DU COMITE D’ORGANISATION DES JOJ DAKAR 2026 L’EXPERTISE COMME CHEVAL DE BATAILLE
Alors que le comité d’organisation des JOJ Dakar 2026, présidé par le très réseauté Diagna Ndiaye, se distingue par son remarquable travail pour faire briller notre pays au rendez‐vous d’octobre 2026, ‐ travail salué naguère par l’ancienne championne olympique, Kirsty Conventry, devenue depuis le 20 mars dernier, la première femme présidente du Comité international olympique (CIO) ‐ cer‐ tains esprits retors, au Sénégal, tentent tout de même de semer la confusion. Ces oiseaux de mauvais augure n’ont rien trouvé de mieux que d’étaler sur la place publique une supposée colère de la championne du monde du 400 m à Edmonton en 2001 sur sa non implication au Comité d’organisation des JOJ Dakar 2026. Dans une de ses savoureuses chroniques, Mamadou Lamine Diatta rappelle que l’intégration au comité d’organisation relève d’une expertise. « Un comité d’organisation, c’est plutôt une affaire d’expertise et de profils. Il faut être un sachant pour pouvoir apporter sa science dans l’organisation. Ce n’est ni du copinage ni la gestion des émotions d’anciens champions. En France par exemple, l’ancien ministre des Sports, plusieurs fois champion olympique Guy Drut n’avait pas été membre du comité d’organisation Paris 2024. Pourtant sa légitimité sportive ne souffre l’ombre d’aucun doute. Idem pour l’ancien Champion olympique Teddy Riner qui n’avait pas intégré le comité. Exception notable, l’ancien champion Tony Estanguet membre du comité d’organisation Paris 2024 a été coopté à juste raison car titulaire d’un MBA. Autrement dit, dans le cas d’espèce, l’expertise a été son allié principal », a recadré Mamadou Lamine Diatta.
INTEGRATION DU COMITE D’ORGANISATION DES JOJ DAKAR 2026 L’EXPERTISE COMME CHEVAL DE BATAILLE (BIS)
Et Mamadou Lamine Diatta de poursuivre : « Pour les JO de Tokyo, Los‐Angeles ou encore Pékin c'était pareil : Il n'y a aucune règle écrite ou doctrine qui dit qu'un ancien cham‐ pion ou une ancienne gloire doit intégrer le comité d'orga‐ nisation. Pour Dakar 2026, les membres du COJOJ dégagent tous des profils en adéquation avec le job. C'est notamment le cas du Coordonnateur Ibrahima Wade, un inspecteur du trésor ancien Secrétaire Général du gouvernement du Séné‐ gal et Président de la fédération d'équitation ou encore de l'inspecteur du travail Louis Lamotte très introduit dans les milieux sportifs du pays. L'un dans l'autre, l'agitation stérile, la manipulation et l'amalgame doivent toujours être dénoncés d'où qu'ils pro‐ viennent ».
TAMBACOUNDA LES EAUX ET FORÊTS VEULENT PLANTER 1,5 MILLION D’ARBRES
Le service des eaux et forêts de Tambacounda (est) compte reboiser au total 1,5 million d’arbres à travers 80 pépinières, lors de la campagne de reboisement 2025. L’information a été donnée par son chef, le lieutenant‐colonel Dame Diop qui s’exprimait en marge d’un comité régional développe‐ ment réunissant l’ensemble des acteurs du reboisement, afin de tirer le bilan de la campagne de boisement 2024 et de faire le point de celle de 2025. Pour la présente campagne, les eaux et forêts de Tambacounda ont ciblé des pépinières en régie administrées par le service régional concerné, mais également des pépinières privées, scolaires, villageoises et même communautaires.
LES ENTREPRISES LOCALES ONT ENCAISSE 10 MILLIARDS FCFA
La mise en œuvre du contenu local dans le secteur des hydrocarbures commence à produire des résultats concrets. depuis l’opérationnalisation des textes et le déploiement de la plateforme en 2024
La mise en œuvre du contenu local dans le secteur des hydrocarbures commence à produire des résultats concrets. depuis l’opérationnalisation des textes et le déploiement de la plateforme en 2024, plus de 15 milliards FCFA de marchés ont été enregistrés, dont 10 milliards attribués à des entreprises locales.
Adoptée comme levier stratégique de souveraineté économique, la politique de contenu local portée par l’État du Sénégal vise à renforcer la participation des entreprises nationales dans les secteurs porteurs, en particulier les hydrocarbures et les mines. L’un des instruments phares de cette politique est la plateforme numérique de suivi et d’attribution des marchés, opérationnelle depuis 2024. À travers cet outil, le Secrétariat technique du contenu local assure un contrôle rigoureux des appels d’offres.
A en croire Dr Mor Bakhoum, sur les 15 milliards FCFA de marchés enregistrés, les deux tiers, soit 10 milliards, ont été effectivement attribués à des entreprises sénégalaises, conformément au principe de la préférence nationale. «Notre mission est claire : chaque marché pouvant être exécuté localement doit l’être par une entreprise locale. Et cela, nous le garantissons par un encadrement strict», a-t-il indiqué hier en marge d’un atelier organisé par la Banque nationale de développement économique (BNDE) sur son offre de produits et services dédiées aux entreprises locales évoluant dans le secteur extractif. Il ajoute que le contenu local, initialement mis en œuvre dans le secteur du pétrole et du gaz, n’a été étendu au secteur minier qu’en 2024.
Ainsi, l’application des textes dans ce domaine est plus récente, mais les mêmes exigences s’y appliquent désormais. Pour s’assurer que les engagements pris sur le papier soient respectés sur le terrain, le Secrétaire technique annonce des missions de contrôle dans les zones d’exploitation. C’est dans cet élan, dira-til que des visites ont déjà eu lieu à Kédougou, à la Grande Côte (GCO), et une autre est prévue prochainement à Matam. Au-delà des chiffres, Mor Bakhoum rassure que cette démarche s’inscrit dans une vision à long terme. Car elle permettra de bâtir un écosystème économique local capable de rivaliser avec les grands groupes internationaux, tout en maximisant les retombées de l’exploitation des ressources naturelles pour les populations.
QUELLE EST L'ORIGINE DE LA RIVALITE ENTRE ISRAËL ET L'IRAN ?
Les échos du Moyen-Orient - La guerre entre l'Iran et Israël continue de faire couler beaucoup d’encre. Néanmoins, tout au long de l'histoire, ces deux pays n'ont pas toujours été en désaccord.
La guerre entre l'Iran et Israël continue de faire couler beaucoup d’encre. Mais au-delà de ce conflit conjoncturel qui n'a pas encore livré tous ses secrets, force est de dire que ces deux pays ont toujours eu des relations heurtées faites d'incessantes escarmouches. Néanmoins, tout au long de l'histoire, ces deux pays n'ont pas toujours été en désaccord.
Le monde retient son souffle depuis le début de la guerre entre Israël et l'Iran. Beaucoup d'analystes et de prospectivistes craignent le pire. Une troisième guerre mondiale se profile-t-elle à l'horizon ? Il est impossible d'avoir une réponse tranchée pour le moment. Mais ce qui est sûr en revanche c'est que les protagonistes de cette guerre qui redessine les cartes de la géopolitique mondiale sont deux puissances du Moyen-Orient. Deux pays dont le rapport diplomatique n'a jamais été un long fleuve tranquille. En réalité, les relations entre Israël et l'Iran étaient plutôt cordiales jusqu'à la révolution islamique de 1979, lorsque les ayatollahs ont pris le pouvoir à Téhéran. En fait, bien que l'Iran se soit opposé au plan de partage de la Palestine qui a conduit à la création de l'État d'Israël en 1948, il a été le deuxième pays islamique à le reconnaître, après l'Égypte. À cette époque, l'Iran était une monarchie dirigée par les shahs de la dynastie Pahlavi et l'un des principaux alliés des États-Unis au Moyen-Orient. C'est pourquoi le fondateur et premier chef du gouvernement d'Israël, David Ben Gourion, a recherché et obtenu l'amitié iranienne afin de contrer le rejet du nouvel État juif par ses voisins arabes.
L'ARRIVEE DE KHOMEINI ET LE CHANGEMENT DE PARADIGME
Mais en 1979, la révolution de Ruhollah Khomeini renversa le Shah et établit une république islamique qui se présentait comme le défenseur des opprimés et dont l'un des principaux traits distinctifs était son rejet de «l'impérialisme» des États-Unis et de son allié Israël. Le nouveau régime des ayatollahs a rompu ses relations avec Israël, a cessé de reconnaître la validité des passeports de ses citoyens et a saisi l'ambassade israélienne à Téhéran, la remettant à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui menait alors la lutte pour un État palestinien contre le gouvernement israélien. Ali Vaez, directeur du programme Iran du groupe de réflexion International Crisis Group, a déclaré à BBC Mundo que «l'animosité envers Israël était la pierre angulaire du nouveau régime iranien parce que beaucoup de ses dirigeants s'étaient entraînés et avaient participé à des actions de guérilla avec les Palestiniens dans des endroits comme le Liban et avaient une grande sympathie pour eux». Mais Vaez estime également que «le nouvel Iran voulait se projeter comme une puissance panislamique et défendre la cause palestinienne contre Israël, que les pays arabo-musulmans avaient abandonnée».
Ainsi, Khomeini a commencé à revendiquer la cause palestinienne comme sienne, et de grandes manifestations propalestiniennes officiellement soutenues sont devenues monnaie courante à Téhéran.
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LA CÔTE D'IVOIRE PRÉPARE LA MONNAIE CEDEAO
Un atelier organisé vendredi 13 juin à Abidjan a posé les bases d'une Task Force nationale pour coordonner le processus en vue de la nouvelle échéance 2027 retenue par l'organisation communautaire
Un atelier stratégique s'est tenu vendredi 13 juin à Cocodi Riviera, dans la commune d'Abidjan, marquant une étape importante dans la mobilisation ivoirienne autour du projet de monnaie unique de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Cette rencontre visait à jeter les bases d'une Task Force nationale chargée de coordonner et d'impulser le processus au niveau local.
Alors que la CEDEAO a fixé 2027 comme nouvelle échéance pour le lancement effectif de sa monnaie unique, la Côte d'Ivoire entend jouer un rôle moteur dans cette transformation monétaire historique. L'atelier d'Abidjan s'inscrit dans cette démarche proactive, réunissant les principaux acteurs institutionnels du pays.
La rencontre a rassemblé plusieurs organismes clés, notamment le ministère des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, ainsi que des représentants de la commission de la CEDEAO. Cette mobilisation témoigne de l'importance accordée par les autorités ivoiriennes à ce projet d'intégration économique régionale.
Le représentant du ministre des Affaires étrangères, qui a ouvert les travaux, a souligné les enjeux multiples de cette initiative : "Il s'agit non seulement d'une mise à niveau d'information sur l'état d'avancement de la mise en place de la monnaie CEDEAO, mais aussi et davantage de la mise en place au niveau national d'une task force de réflexion et d'action."
Les discussions ont porté sur les difficultés monétaires actuelles en Afrique de l'Ouest, l'intégration monétaire régionale et la recherche de solutions optimales. Cette approche globale vise à créer "un cadre conceptuel de mise en place d'un instrument de suivi au niveau national" pour faciliter la future circulation d'une monnaie unique dans l'espace communautaire.
L'atelier devrait déboucher sur plusieurs réalisations concrètes, notamment l'établissement d'un cadre réglementaire de coordination au niveau national et l'examen d'une note conceptuelle détaillant les modalités de mise en œuvre de cette task force.
Cette initiative ivoirienne s'inscrit dans la dynamique plus large de l'intégration économique ouest-africaine, où la création d'une monnaie unique représente un défi majeur pour renforcer les échanges commerciaux et la stabilité économique de la région.
Les visites de Farba Ngom reportées
Loin d’être un malade imaginaire, Farba Ngom traîne visiblement de sérieux problèmes de santé comme l’a confirmé l’expertise médicale. D’ailleurs dans un communiqué, sa cellule de communication informe que le député-maire des Agnam a décidé que toutes les visites prévues pour lui aujourd’hui sont reportées à une date ultérieure.
Une quinzaine d'élèves arrêtés à Thiès
La fracassante affaire de la fuite des épreuves des évaluations standardisées à Thiès a pris hier une nouvelle tournure. En effet une quinzaine d'élèves de secondes ont été arrêtés au Lycée Jules Sagna et gardés à vue au commissariat du 1er arrondissement. L'issue de l'enquête permettra certainement de cerner cette problématique qui gangrène le système, à travers l'identification des coupables. A rappeler que cette situation a récemment engendré une colère noire des professeurs du Lycée Malick Sy de Thiès, qui ont annoncé la décision de ne plus administrer ces épreuves standardisées à leurs élèves, jusqu'à ce que cette affaire soit tirée au clair et définitivement réglée. L'inspection d'académie de Thiès avait promis de livrer sa version hier sur cette question qui agite le système éducatif local en cette veille des examens scolaires, avant de le renvoyer ce matin à la suite de la visite des centres d'examen du Certificat de Fin d'Etudes Élémentaires (CFEE) qui débute sur l'ensemble du territoire national
Oumar Sow prend un mois ferme
Arrêté suite à des propos tenus lors d’une émission, Oumar Sow a été condamné hier à 6 mois dont un ferme, en plus d’une amende de 200 mille FCFA. L’ex-ministre conseiller de Macky Sall a été interpellé pour avoir accusé le parquet d’avoir orchestré le placement sous bracelet électronique de l’ex-ministre Ismaïla Madior Fall.
Condamnation de Cheikh Moussa Diagne
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu hier son verdict dans l’affaire impliquant Cheikh Moussa Diagne. Poursuivi pour offense à la morale publique et incitation à la haine religieuse, il est condamné à 6 mois de prison ferme plus une amende de 200 000 Francs CFA. Cheikh Moussa Diagne a été arrêté le 15 mai dernier à Foundiougne par la Division spéciale de cybercriminalité (DSC), à la suite de la diffusion de déclarations polémiques sur les réseaux sociaux. Il avait déclaré que les chaussures de son marabout valaient mieux que l’ensemble des versets du Coran.
Meurtre à Guédiawaye
Un individu a été interpellé hier par le commissariat central de Guédiawaye pour meurtre. Selon une note, cette arrestation a eu lieu vers 00h et fait suite à la décision du père du présumé meurtrier de le conduire lui-même à la Police. D’après le texte, le commissariat avait été informé d’un cas d’agression ayant entraîné la mort, survenu dans le secteur de Sam, dans la ville éponyme. Ainsi, ajoute le texte, le transport sur les lieux a permis de constater la présence du corps sans vie d’un individu répondant au nom d’Ibrahima. La police précise qu’une enquête a été immédiatement ouverte pour faire toute la lumière sur cette affaire et que le suspect a été placé en garde à vue.
Loi de Finances rectificative pour l’année 2025
Le Conseil des ministres a examiné et adopté hier le Projet de loi de Finances rectificative pour l’année 2025 ainsi que le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2026- 2028. Il a également adopté le Projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la Convention en matière d’extradition entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de l’Etat des Emirats arabes unis signée à Abou Dhabi le 14 octobre 2021. Le conseil a aussi adopté le Projet de loi relatif au transfèrement des personnes condamnées entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de l’Etat des Emirats arabes unis, signé à Abou Dhabi le 14 octobre 2021. Dans le même sillage, le Projet de loi d’entraide judiciaire en matière pénale entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de l’Etat des Emirats arabes unis signée à Abou Dhabi le 14 octobre 2021 a été également adopté.
Diomaye à Abuja
Lors du conseil des ministres d’hier, le chef de l’Etat a informé son gouvernement qu’il ira le 22 juin 2025 à Abuja, au Nigeria. L’objet de ce voyage est sa participation au Sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest(CEDEAO).
50 ans de la CEDEAO
Aminata Touré a fait une publication sur les réseaux sociaux pour indiquer qu’elle a participé hier à la conférence régionale sur les 50 ans de la CEDEAO organisée par Africajom Center de Alioune Tine, Abdoulaye Bathily, de l’ex PM Mamadou Lamine Loum et de nombreuses autres personnalités diplomatiques, de la société civile et d’organisation de jeunes. Selon lui, la CEDEAO, c’est 456 millions d’habitants, en 2020, le produit intérieur total des États membres s’élevait à 686 milliards de dollars. En dépit des nombreux défis à relever, poursuit Mimi Touré, notre communauté a un potentiel économique extraordinaire qui devrait se réaliser grâce à l’engagement des États et des peuples de notre sous-région en vue d’éradiquer définitivement la pauvreté et d’assurer les droits humains de tous.
Audition de Ndèye Saly Diop Dieng
Inculpée et placée sous contrôle judiciaire, Ndèye Saly Diop Dieng fera face aux magistrats de la commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. L’ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre, et de la Protection des enfants a été inculpée après le rapport de la Cour des comptes et elle a dû verser une caution de 57 millions F CFA pour ne pas être envoyée en prison. Selon le rapport de la Cour des comptes, son ministère avait reçu une enveloppe de 150 000 000 F CFAau titre du Fonds de riposte et de solidarité à la Covid19.
Le SYTRAPAS se félicite du protocole entre le Sénégal et Bissau
Le syndicat des travailleurs de la pêche et de l'aquaculture du Sénégal(SYTRAPAS) se réjouit de la signature du nouveau protocole d'application de la Convention bilatérale dans le domaine de la pêche entre le Sénégal et la Guinée Bissau pour une durée de deux ans. D'après Omar Dramé, cet accord permettra de relancer et de renforcer la coopération dans le domaine maritime entre les deux pays frères. Il reste convaincu que cet accord va permettre aux pêcheurs sénégalais de redynamiser leur activité de pêche sans aucune contrainte majeure et sans commettre d'infractions, tout en respectant les lois et règlements de la Guinée Bissau. En outre, il permettra de renforcer le pouvoir d'achat des acteurs du secteur dans toute sa chaîne de valeur. Le syndicat félicite et encourage le ministre, Dr Fatou Diouf, à continuer à œuvrer dans cette dynamique pour la bonne marche du secteur et pour le bien-être de tous les acteurs. Il lance un appel au ministre afin de renforcer davantage les moyens d'intervention des agents au niveau central et au niveau déconcentré. Le syndicat demande aussi de mieux connaître de façon détaillée la problématique des travailleurs, d'organiser une concertation interne avec tous les services régionaux, départementaux et les postes afin de les écouter et apporter des solutions durables aux difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Série de vols à l’hôpital Dalal Jamm
Élargi de prison à la veille de la Tabaski en faveur d’une grâce présidentielle, M. Thiaw retourne à la citadelle du silence. Il a été déféré au parquet par la police de Golf Sud pour vols commis à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye. Selon nos sources, les faits remontent à mardi. Le mis en cause âgé de 23 ans s’est introduit dans une chambre du service pédiatrie pour y dérober deux téléphones portables. Mais Thiaw ignorait que le père d’une patiente l’avait aperçu.Il a crié au voleur. Ce qui a ameuté les passants et les vigiles ont interpellé le mis en cause qui était en possession des téléphones portables. Il est conduit à la police de Golf Sud. Les hommes du Commissaire Mame Arona Ba découvrent que l’un des téléphones détenus par le malfrat appartenait à une infirmière qui avait été victime de vol le 09 juin dernier. L’agente de la santé explique que le jour des faits, elle avait oublié son téléphone à la salle de garde pour assister une patiente et que c’est à son retour qu’elle a constaté la disparition de son téléphone portable. Le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Les limiers découvrent également lors de leurs investigations que le quidam était nommé «voleur des urgences» et que son modus operandi consistait à se présenter comme accompagnateur d’un malade avec un sachet d’habits pour accomplir sa sale besogne. Il avait commis la même chose à l’hôpital Abass Ndao
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THIERNO ALASSANE SALL DÉMONTE L'ARRANGEMENT SONAC-AEE POWER
"La fable de la dérogation" : c'est en ces termes que le député qualifie la justification avancée par les autorités dans l'affaire. Il dénonce "une invention récente destinée à sauver un marché frappé d'irrégularités au profit d'une entreprise étrangère"
(SenePlus) - Le député et président du parti La République des Valeurs, Thierno Alassane Sall, a organisé une conférence de presse ce jeudi 19 juin 2025 pour dénoncer ce qu'il qualifie de "fable de la dérogation" dans l'affaire opposant l'ARCOP à la compagnie d'assurance SONAC. Selon lui, cette dérogation invoquée pour justifier l'émission de garanties sans paiement préalable des primes serait "une invention récente destinée à sauver un marché frappé d'irrégularités au profit d'une entreprise étrangère".
L'affaire trouve son origine dans la saisine du Comité de Règlement des Différends (CRD) de l'ARCOP par l'entreprise AEE POWER Sénégal, qui dénonce "l'irrégularité des garanties émises par la compagnie d'assurance SONAC au profit de l'entreprise espagnole AEEPOWER EPC". Dans sa plainte, l'entreprise sénégalaise affirme que "les primes n'étaient pas payées au moment de l'émission des différentes garanties de soumission, de bonne exécution et d'avance de démarrage du marché".
Thierno Alassane Sall a tenu à rappeler la composition et le statut du Comité de Règlement des Différends de l'ARCOP. "Comme vous le savez sans doute déjà, le CRD est un organe indépendant qui prend ses décisions en toute souveraineté, sans la dictée d'aucune autorité", a-t-il précisé. Cet organe "peut être saisi d'un recours par toute personne physique ou morale qui a un intérêt à agir ou d'une dénonciation par quiconque détient une information sur toute violation de la réglementation nationale ou communautaire dans un marché public".
Le CRD "est composé de 4 membres représentant l'État, le secteur privé et la société civile", avec "la présidence du comité assurée par un Inspecteur général d'État qui siège au titre de la Présidence de la République". Y siègent également "un magistrat pour le compte du ministère de la Justice, un membre représentant le Conseil National du Patronat (CNP) au titre du secteur privé et un autre représentant l'ONG 3D au titre de la société Civile".
Dans le cadre de l'instruction du dossier, "la direction générale de l'ARCOP a saisi le DG de SONAC à plusieurs reprises (lettre du 12 juillet 2024, du 23 juillet 2024 et du 07 Août 2024 pour ne citer que celles-là) et à chaque fois mettant en copie le Ministre des Finances et du Budget, le MEPM et le DNA", révèle Thierno Alassane Sall.
Ces correspondances visaient à informer le directeur général de la SONAC "du contenu de la dénonciation reçue de AEE POWER Sénégal", qui "remettait en cause la légalité des titres de garanties qu'elle a émises pour couvrir les risques potentiels du marché d'électrification rurale lancé par ASER".
Selon le député, "dans sa réponse aux différentes correspondances de l'ARCOP demandant la preuve du règlement des primes, la SONAC installée dans un embarras profond et très gênant a passé son temps à esquiver complètement la question soulevée". Il souligne qu'"à aucun moment dans ses réponses, la SONAC n'a évoqué l'existence d'une dérogation à l'article 13, qu'elle aurait utilisé".
L'ancien ministre a rappelé les exigences du code CIMA en matière de garanties. "Le code CIMA fait obligation, en son article 13, du paiement intégral de la prime avant ou au moment de la prise d'effet de la garantie", précisant que "le principe de base est souvent résumé ainsi qu'il suit dans le milieu professionnel : pas de prime, pas de garantie".
Il reconnaît que "quelques dérogations mineures sont toutefois reconnues", notamment "les contrats d'assurance de groupe ou contrats collectifs" et "les contrats assujettis à l'accord express de l'assureur qui accepte de manière exceptionnelle à travers une note de couverture temporaire, de couvrir un risque avant paiement effectif".
Des primes payées avec l'argent du Sénégal ?
Cependant, le député estime que "dans les marchés publics, il arrive que des assureurs transgressent la réglementation en délivrant des garanties avant règlement de toute prime dans le but unique de faciliter aux candidats l'attribution d'un marché public". Il considère que "cette tolérance administrative et parfois réglementaire n'a pas de fondement juridique légal et ne peut, à cet effet, affecter la primauté du code CIMA qui demeure la norme supranationale".
Une accusation particulièrement grave émane de l'analyse chronologique des paiements. "AEE POWER EPC a perçu l'avance de démarrage le 11 juin 2024. Le paiement des primes afférentes aux garanties est intervenu quelques jours plus tard, le 14 Juin 2024", révèle Thierno Alassane Sall. Il en conclut qu'"il n'est pas interdit de penser que l'argent de l'avance de démarrage a servi au paiement des primes", ce qui serait "constitutif d'un détournement de deniers publics".
Le député a également évoqué les préoccupations exprimées par la banque espagnole SANTANDER le 30 septembre 2024, concernant notamment "l'éligibilité de la société AEE POWER EPC à la garantie souveraine de l'État en cas d'éviction de la partie sénégalaise" et "la validité des garanties délivrées par la Compagnie d'Assurance SONAC, sans paiement des primes au moment de la souscription, comme exigée par le Code CIMA".
La banque a fait part de "ses vives inquiétudes", précisant "avoir saisi l'entreprise AEE POWER EPC pour lui demander des éclairages sur différents points, notamment la destination et l'utilisation des sommes mises à sa disposition à titre d'avance de démarrage des travaux", tout en déclarant "n'avoir pas reçu de réponse de l'entreprise espagnole AEE POWER EPC à sa demande d'information".
Thierno Alassane Sall demande que des mesures immédiates soient prises. Il estime qu'"en déposant des garanties juridiquement invalides et inopposables, AEE POWER EPC doit obligatoirement et immédiatement être inscrit sur la Black-List des entreprises exclues des marchés publics du Sénégal". Il réclame également que "l'agrément de la compagnie d'assurance SONAC devrait aussi être retirée immédiatement par le ministère en charge des finances".
Le député conclut en dénonçant un paradoxe : "Il est étrange que les chantres du souverainisme, usent depuis plus d'un an, de toute sorte de subterfuge, pour offrir sur un plateau d'or l'un des plus juteux marchés de l'année à une entreprise espagnole au détriment d'une entreprise sénégalaise". Il s'interroge sur cette "grande mobilisation d'hommes politique au sommet de l'État, de haut-cadres, de parlementaires, d'influenceurs, de journalistes, de militants et sympathisants pour défendre un entrepreneur étranger".