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27 juillet 2025
SENGHOR, CANDIDAT À SA PROPRE SUCCESSION
Le président de la Fédération sénégalaise de football, par ailleurs, membre du comité exécutif de la CAF a décidé un nouveau mandat de quatre ans a la tête de l’instance fédérale qu’il préside depuis 2009
Fin du suspense ! Me Augustin Senghor a mis fin à son ni oui, ni non. Le président de la Fédération sénégalaise de football, par ailleurs, membre du comité exécutif de la CAF a décidé un nouveau mandat de quatre ans a la tête de l’instance fédérale qu’il préside depuis 2009. Le maire de Gorée l’a signifié a plusieurs membres du comité exécutif de la FSF avant de s’envoler tôt ce matin pour les Etats-Unis pour les besoins de la coupe du monde des clubs.
C’est désormais officiel ! Me Augustin Senghor prendra part aux prochaines élections de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), prévues le 2 août 2025.
Selon plusieurs sources dignes de foi et généralement bien informées, l’actuel président de la FSF, par ailleurs, membre du comité exécutif de la CAF, a confirmé sa candidature auprès de ses collaborateurs au sein du Comité exécutif, mais aussi à d’autres acteurs engagés dans la course pour d’autres postes.
En poste depuis 2009, Me Senghor se présente ainsi pour un cinquième mandat consécutif à la tête de l’instance dirigeante du football sénégalais. Une longévité rare qui fait de lui l’un des dirigeants les plus expérimentés du football africain. Son choix de briguer un nouveau mandat intervient dans un contexte de débats nourris sur l’alternance à la tête des fédérations sportives nationales et la gouvernance du football local.
Face à lui, Mady Touré, président de l’académie Génération Foot, a également annoncé sa candidature pour la troisième après deux tentatives infructueuses en 2013 et 2021 et entend incarner une vision alternative, axée sur une réforme profonde des textes, une meilleure représentativité des clubs amateurs et une réorganisation des ligues.
Le calendrier électoral a été officiellement communiqué parla FSF. Il prévoit une première étape du 13 au 24 juin 2025, durant laquelle les candidats pourront déposer leur dossier. L’examen des candidatures se déroulera ensuite jusqu’au 1er juillet, avant la publication de la liste provisoire des prétendants le 2 juillet. Les éventuels recours pourront être introduits entre le 3 et le 5 juillet, et les décisions finales sur ces recours seront rendues entre le 6 et le 10 juillet. La liste définitive des candidats sera publiée le 11 juillet 2025, ouvrant la voie à une dernière ligne droite avant le scrutin du 2 août.
Cette nouvelle candidature d’Augustin Senghor relance les débats sur le renouvellement des instances sportives, mais aussi surle bilan de ses quatre précédents mandats. Sous sa présidence, le Sénégal a connu une ascension notable sur la scène continentale et mondiale, avec notamment un premier sacre à la CAN en 2022 et une présence continue en Coupe du monde (2018 et 2022). Sans occulter les trophées en Can U-17, U-20, CHAN, Beach Soccer. 5 trophées en 365 jours. Inedit sur le continent.
Reste à savoir si l’actuel maire de Gorée parviendra à convaincre les électeurs de lui accorder une nouvelle fois leur confiance, ou si le vent du changement soufflera sur la FSF après seize années de gestion ininterrompue.
MULTIPLE PHOTOS
REVUE DE PRESSE SENEGALAISE DU VENDREDI 20 JUIN 2025
Les journaux abordent des sujets aussi variés que la diplomatie offensive du président Ousmane Sonko, les vives polémiques autour de Guy Marius Sagna, des scandales politico-judiciaires, l’essor économique des banques, les dérives cybercriminelles
En ce jvendredi 20 juin 2025, la presse sénégalaise offre un panorama riche, dense et contrasté de l’actualité nationale et internationale. Les journaux abordent des sujets aussi variés que la diplomatie offensive du président Ousmane Sonko, les vives polémiques autour de Guy Marius Sagna, des scandales politico-judiciaires, l’essor économique des banques, les dérives cybercriminelles, ainsi que des actualités sportives intenses.
DIPLOMATIE : SONKO ENTRE BRAS DE FER AVEC WASHINGTON ET SEDUCTION DE PEKIN
Le président Ousmane Sonko continue de faire parler de lui sur la scène internationale. EnQuête titre : « Sonko face au défi de la diplomatie », soulignant l’importance stratégique de son positionnement dans un contexte mondial tendu. Sud Quotidien résume bien ce rééquilibrage diplomatique avec un titre évocateur : « Sonko dribble Washington et encense Pékin ». WalfQuotidien va encore plus loin, parlant d’un président qui « enrague contre les USA et cajole la Chine », tandis que Tribune évoque une démarche plus calculée : « Sonko minimise Trump et courtise la Chine ».
Ces prises de position, aussi audacieuses qu’inattendues, ne manquent pas de faire réagir l’opinion publique, et posent les jalons d’une nouvelle ère diplomatique, entre rupture assumée et réalignement géostratégique.
GUY MARIUS SAGNA : FIGURE DE PROUE OU CIBLE DES CRITIQUES ?
L’activiste Guy Marius Sagna est au cœur de la tempête. Point Actu titre : « Guy Marius Sagna reçoit une salve de réprobations », tandis que Le Quotidien note une posture combative : « Guy renverse la table », évoquant sa dénonciation musclée de certains marchés publics et décisions de l’exécutif.
Dans Les Échos, les accusations pleuvent : « Guy tire à bout portant, Ismaïla Diallo le charge », tandis que Ndèye Sally Diop, également ciblée, réplique en une de L’Info : « Ce n’est ni un désaveu, ni une sanction », soulignant la persistance des tensions au sommet de l’État.
JUSTICE ET AFFAIRES D’ÉTAT : LES COULISSES TROUBLANTES DU POUVOIR
Les révélations judiciaires se multiplient. Libération fait des vagues en publiant : « Le parquet financier met la Dic sur le coup », une allusion à une enquête sensible impliquant potentiellement des personnalités politiques. Direct News évoque également une zone d’ombre : « Tas révèle la face obscure d’un marché », dénonçant des pratiques opaques dans l’attribution de certains marchés publics.
Par ailleurs, Rewmi Quotidien revient sur les déclarations de Thierno Alassane Sall, qui livre « de nouveaux déballages », ajoutant une couche à l’instabilité politique ambiante.
ÉCONOMIE : LE BOOM SILENCIEUX DES BANQUES
Malgré les secousses politiques, l’économie semble résister. Le Soleil met en lumière « la bonne fortune des banques », chiffres et performances à l’appui. Ce dynamisme est illustré par une stabilité du secteur financier saluée par plusieurs analystes, alors que L’AS publie « les éclairages de Cheikh Diba », ancien ministre de l’Économie, qui décrypte la conjoncture actuelle.
CYBERCRIMINALITE ET SCANDALES SOCIAUX : L’OMBRE GRANDISSANTE DU NUMERIQUE
Dans sa livraison du jour, L’Observateur revient sur une affaire sulfureuse : « Deux influenceuses et une infirmière arrêtées par la Cybersécurité », dans le cadre d’un vaste réseau de cyberfraude. Le journal révèle également que « L’Ofnac est sur la piste d’une affaire explosive », ce qui laisse présager de nouvelles révélations dans les jours à venir.
SPORT : ENTRE AMBITION, DISCIPLINES NATIONALES ET STARS MONDIALES
Le sport n’est pas en reste. Record salue Mamadou Lamine Camara, présenté comme le "Busquets" des Lions, pour son rôle stratégique en milieu de terrain. Point Actu Sport confirme que Augustin Senghor sera candidat à sa propre succession à la tête de la Fédération sénégalaise de football : « Augustin Senghor sera bel et bien candidat ».
En lutte, Stades annonce un duel attendu : « Le combat Sa Thiès - Zarko sera le plus rapide de la saison », tandis que Rewmi Sports évoque la frustration de l’équipe nationale féminine de basket-ball privée de visa : « Visa refusés à 5 Lionnes du basket ». Sur la scène internationale, l’exploit de Lionel Messi continue d’impressionner : « L’Inter Miami renverse Porto grâce à Messi ».
Si l’autorité coloniale, crainte et impitoyable, n’a pas pu empêcher la circulation de pièces matérielles, comment un autre pouvoir pourrait-il maîtriser le flux de technologies qui ignorent tout des distances ?
Un truculent Baay Faal sillonnait les quartiers populaires de Dakar dans les 1940-50, l’attirail chargé de colliers en cuir à l’effigie de cheikhs mourides, d’un chou de boubous patchworkés, de bijoux accrochés aux rastas ou clinquants aux doigts et aux poignets. C’était le temps où la transition entre le guerrier ceddo et le disciple de Cheikh Ibra Fall s’opérait encore… Le Baay Faal en question avait dans sa besace un lot de fixés sous-verre. L’attraction de son trésor était la pièce « Julli géej ».
Ce souwéer reproduisait la prière de Cheikh Ahmadou Bamba sur la mer, avec l’archange qui vole vers l’érudit pour le récompenser d’une grande et belle mosquée (de Touba). Le Baay Faal voilait ce tableau d’un tissu blanc, et consentait à le montrer quelques petites secondes, contre une pièce de 25 fCfa. Le sous-verre s’est introduit au Sénégal en début 1900, par les pèlerins de La Mecque qui passaient par la Tunisie.
Cet art naïf s’est vite révélé un merveilleux et inespéré outil d’information, de propagande et d’éducation sociale. C’était un quasi-spectacle, par la rutilance des formes et des couleurs de cet art figuratif. Les écoles confrériques l’ont vite pris à leur compte pour séduire la populace, par la puissance de l’image. La religion n’était certes pas représentée sous ses meilleurs traits et dignités, mais l’adhésion des populations, surtout non instruites, était très active.
L’affaire était telle que le Gouverneur général de l’Aof, William Merlaud-Ponty, dans les années 1910, a émis une circulaire administrative pour censurer la représentation religieuse par le sous-verre au Sénégal, afin de casser le mouvement. L’édit est suivi d’une intraitable rigueur au début, avant de s’avérer peu efficace par la suite. Dans le livre « Peinture sous verre du Sénégal » de Michel Renaudeau et Michèle Strobel, on lit un passage de cette circulaire : « On ne saurait nier quel merveilleux instrument de propagande constitue ici la propagation à des milliers d’exemplaires de ces gravures grossières, hautes en couleur, présentant les défenseurs de la seule vraie religion sous le jour le plus favorable ».
Un propos édifiant sur la peur face à l’appropriation obstinée des masses. Encore que souwéer était démocratique, logeant autant dans les masures que dans les palais. Avec les restrictions sur le fait religieux, les sujets sociaux vont être mieux traités, rendant encore plus populaire cet art figuratif. La peinture sous-verre va passer l’étape de sa première vigueur, posant les premiers pas vers sa timide désuétude, avec la popularité de la photographie dès 1960.
On était maintenant loin du daguerréotype. Les photos, quoique n’ayant pas encore à l’époque toutes leurs couleurs, devenaient de moins en moins un luxe. Des maisons avaient, sinon un poster d’une vedette, la photo du patriarche ou de la matriarche décorant souverainement le mur du salon. La photographie était plus réelle. Elle entraîne plus de fantasmes et agite mieux l’imagination, forgeant par là une nouvelle définition de la foi, de la politique, des idéologies, bref, de la révolution.
La photo, comme le sous-verre et tous les autres médias qui vont suivre, réduit les distances entre les temps, les espaces, les esprits, les sens. Qui peut mesurer les effets sur la marche de l’Histoire des photographies de Serigne Touba et des six dernières qui sont parues en 2020, du Che Guevara, des évènements Mai-68, de « la Fillette et le vautour », du « Tank Man », de « La petite fille brûlée au Napalm », d’Emett Till tué et défiguré, … ? Artistes-photographes, photojournalistes, portraitistes de studio-photo, anonymes capteurs d’un instant fugace, entre autres, tous ont participé à défricher des sentiers nouveaux dans les pensées et les démarches sociopolitiques. Mais si ceux-là ont bougé les lignes en fouettant l’imagination, allez donc penser l’impact quand l’image peut bouger, parler et interagir. Passons même sur les mass-médias (tv, cinéma, publicité, etc.) qui ont bouleversé et corrompu jusqu’à d’autres cultures.
L’intelligence artificielle est dans une tout autre forme d’accélération, faisant et défaisant les nœuds les plus complexes. Si l’autorité coloniale, crainte et impitoyable, n’a pas pu empêcher la circulation de pièces matérielles, comment un autre pouvoir pourrait-il maîtriser le flux de technologies qui ignorent tout des distances ? De la propagande socio-religieuse immortalisée sous verre, à ces pixels qui naviguent nos quotidiens, la même quête demeure : figer l’instant pour mieux transcrire une époque. Si l’image n’a plus besoin de cadre, elle n’a jamais cessé d’être un miroir tendu, un griot silencieux qui parle à tous. Il lui faut s’exprimer avec responsabilité et éthique, mais sa liberté reste fondamentale.
PAR IBRAHIMA KHALILOULLAH NDIAYE
UN MONDE ORPHELIN DE LEADERS HUMAINS
L’indescriptible et incompréhensible conflit soudanais qui met en exergue l’égo surdimensionné de deux rivaux pour l’accaparement du pouvoir, la vague de réfugiés qui s’ensuit, les escarmouches entre le Rwanda et la République démocratique du Congo...
«So much trouble in the world », disait Bob Marley dans un titre éponyme contenu dans l’album « Survival », sorti en 1979. Une réalité qui colle au contexte mondial actuel où les conflits interétatiques semblent avoir repris du poil de la bête alors que depuis la fin de la bipolarisation Est-Ouest les conflits devenaient surtout intra-étatiques et asymétriques.
Le feuilleton Israël-Iran, dans le prolongement du génocide perpétré en mode direct à Gaza et qui ne semble point émouvoir l’Occident sinon qu’en géométrie variable, les bombardements répétés ces derniers mois par Israël pour réduire l’arsenal du Hezbollah ou des Houthis, le conflit russo-ukrainien qui dure depuis 4 ans déjà… Mais aussi, l’indescriptible et incompréhensible conflit soudanais qui met en exergue l’égo surdimensionné de deux rivaux pour l’accaparement du pouvoir, la vague de réfugiés qui s’ensuit, les escarmouches entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (Rdc), le conflit propre à ce dernier pays qui s’enlise depuis la mort de Mobutu dans la logique de contradictions de ses richesses immenses…
Une des conséquences de ces prises de l’humanité avec elle-même reste les déplacements de personnes symbolisés par des vagues de réfugiés. Et pourtant, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés est contraint de supprimer environ 3 500 postes en raison de problèmes de financement. Cette réduction des effectifs, apprend-on, entrainera une diminution d’environ 30 % des coûts de personnel à l’échelle mondiale. Ces suppressions de postes s’inscrivent dans un contexte de crise financière pour l’organisation qui doit réduire ses coûts pour faire face à un manque de financement.
L’organisation onusienne, confrontée à une échappée du soubassement de sa création par son rôle de garant de la paix et de la sécurité mondiales avec ces multiples conflits, n’a eu de cesse d’alerter ces derniers mois sur les risques de famine, de faim dans de nombreux pays, principalement ceux confrontés à des conflits et des vagues de réfugiés. Au moment où l’humanité a plus que produit pour nourrir la terre entière, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (Fao) met l’accent, dans son dernier rapport du 16 juin dernier, sur les risques de famine au Soudan, en Palestine, au Soudan du Sud, en Haïti et au Mali dans les prochains mois si « aucune action urgente n’est entreprise ».
Une humanité qui se déshumanise. Des drames qui n’alertent pas. Une fraternité qui se meurt. Un monde sans repères. Une crise versant d’un enrichissement à l’extrême pour certains. La redistribution des cartes après la Guerre froide tout comme la montée en puissance de certains pays comme ceux du Brics redessinent les contours d’un Nouveau Monde sans dénier aux États-Unis leur puissance militaire et économique. Au nom de cette dernière, le Pays de l’Oncle Sam assume un leadership au nom de ses intérêts propres. Sans œuvrer à la paix mondiale qui devrait être son leitmotiv pour un monde meilleur. Une superpuissance militaire, une économie florissante, un monde en course effrénée vers les technologies les plus puissantes.
Mais en manque de leaders ; de guides humains. L’un des derniers où le plus grand connu de ces dernières années est Nelson Mandela qui, à l’instar de nombreux grands hommes dans l’histoire, a prôné et œuvré pour le pardon, la réconciliation des hommes. Pour que l’humanité se retrouve avec elle-même. Loin des menaces que nous sert, à longueur de sorties, le président américain qui veut une nouvelle Amérique qui déporte des émigrants alors que l’histoire de l’humanité est façonnée et bâtie sur les migrations. Une Amérique dont le président n’hésite pas à déterminer du moment de liquidation du guide suprême iranien Ali Khamenei, fort de ses convictions du moment.
Du genre : « Nous contrôlons désormais complètement et totalement l’espace aérien iranien ». Ou encore, l’Iran dispose d’« équipements défensifs, en grande quantité, mais ils ne sont pas comparables aux trucs fabriqués, et produits par les Américains. Personne ne fait mieux que les bons vieux États-Unis ». Avec presque l’acquiescement d’un G7 éclopé du départ précipité du président Trump dont le retour au pouvoir sonne comme une course trépidante à l’accomplissement de ses désirs. Le monde ne retrouvera ses attributs humains qu’en conjuguant avec amour et prévenance entre tous les fils d’Adam. Mais surtout en mettant en avant des leaders humains et conscients d’un rôle historique à jouer.
« Laisser la haine à ceux qui sont trop faibles pour aimer », nous recommandait un autre grand monsieur Martin Luther King. Envie de paraphraser Joseph Hills de l’emblématique groupe Culture qui disait dans « Humble African » : « Je prie pour la venue du jour où nous pourrons tous partager ce que nous avons en commun et montrer au peuple l’amour que nous avons à donner ».
PAR ISMAILA DIALLO
RÉPONSE AU DÉPUTÉ GUY MARIUS SAGNA
Les groupes parlementaires bénéficient d’indemnités de fonctionnement mensuelles, strictement encadrées. Il arrive même que certains collègues contractent des avances pour des besoins urgents.
Quand le député Guy Marius Sagna nous parle de rupture et d’orthodoxie budgétaire, il serait honnête qu’il commence par balayer devant sa propre porte.
Double prise en charge : un non-dit gênant
M. Sagna est membre du Parlement de la CEDEAO. Il perçoit, à ce titre, des indemnités journalières conséquentes, prises en charge par l’institution communautaire… tout en continuant à bénéficier du soutien logistique et financier de l’Assemblée nationale du Sénégal. Voilà une rupture à géométrie variable dont il peine à nous expliquer la logique.
Peut-il nous indiquer le montant mensuel des indemnités qu’il perçoit de la CEDEAO ? La transparence commence par l’exemplarité.
Sukëru Koor ou mémoire sélective ?
Le député Sagna affirme avoir reçu du Sukëru Koor de son groupe parlementaire. Par qui, exactement ? Pour rappel, ces pratiques clientélistes datent de la 14e législature. Elles ont été bannies par la 15e législature. Confond-il volontairement les périodes ? Ou bien regrette-t-il que les circuits parallèles de distribution aient été asséchés ?
Indemnités des groupes parlementaires : un mécanisme balisé
Les groupes parlementaires bénéficient d’indemnités de fonctionnement mensuelles, strictement encadrées. Il arrive même que certains collègues contractent des avances pour des besoins urgents. Guy Marius Sagna lui-même devait 500 000 francs au groupe parlementaire Yewwi. Parlons donc de rigueur, mais en vérité.
Rapport de la Commission de contrôle : absent ou absentéiste ?
M. Sagna s’indigne du « retard » dans la publication des rapports de la Commission de comptabilité et de contrôle. Ce qu’il oublie de dire, c’est qu’au moment même de ses accusations, les membres du bureau de ladite commission étudiaient le rapport. Il devrait savoir cela… sauf s’il ne participe pas aux travaux.
S’il ne reçoit plus les convocations, a-t-il démissionné ? Ou son absence chronique trahit-elle un désintérêt pour les responsabilités qu’il prétend revendiquer ?
Un contexte à ne pas falsifier
La 15e législature n’a été installée qu’en décembre 2024, après dissolution. Comment produire un rapport annuel sur une période où aucune réunion n’avait encore été tenue ? Il faut être de mauvaise foi – ou vouloir distraire le public – pour ne pas le reconnaître.
La vérité, c’est que la 15e législature a enclenché une rupture réelle.
La ponctualité aux séances est redevenue la règle ;
Des réformes ambitieuses sont engagées sur le règlement intérieur, administratif et financier ;
Un manuel de procédures pour l’évaluation des politiques publiques est en cours de finalisation
Nous refusons que l’Assemblée du peuple – qui porte aujourd’hui tant d’espoirs – soit prise en otage par un discours moralisateur qui ne s’applique pas à lui-même.
Nous travaillons. Nous réformons. Nous avançons.
J’ai respecté Guy Marius Sagna. Sincèrement.
Mais à force de le côtoyer de près, ma déception est à la hauteur de mes attentes.
Le peuple mérite mieux que des contradictions en bandoulière.
GRÈVE PROLONGÉE DE 24 HEURES DANS LES PALAIS DE JUSTICE
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) poursuit sa mobilisation avec une nouvelle journée de grève annoncée pour ce vendredi 20 juin. Face à l’absence de réaction du gouvernement, il dénonce un mépris persistant de leurs revendications.
Le bras de fer se durcit entre le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) et le gouvernement. Après une grève de 48 heures les 18 et 19 juin 2025, qui a connu un fort taux de participation à travers le pays, le SYTJUST annonce une nouvelle journée de grève de 24 heures ce vendredi 20 juin, à partir de 8 heures.
Dans un communiqué rendu public, le syndicat exprime son indignation face au « silence assourdissant » des autorités gouvernementales.
Cette absence totale de réaction est jugée inacceptable par les syndicalistes, d’autant plus que le service public de la Justice est déjà complètement paralysé au niveau national.
Mêmes revendications et appel à la mobilisation
Les principales revendications du SYTJUST demeurent inchangées et visent une amélioration significative des conditions de travail et de la carrière des agents de la Justice.
« L’alignement de tous les greffiers à la hiérarchie A2 ; le reclassement des fonctionnaires et agents non fonctionnaires des hiérarchies B et C – disposant d’au moins cinq années d’ancienneté – dans le corps des assistants des greffes et parquets et la satisfaction intégrale des doléances énumérées dans le préavis de grève déposé le 7 février 2025 », sont les principales revendications des grévistes.
Le Bureau Exécutif National (BEN) du SYTJUST dénonce une attitude de déni de la part du gouvernement et alerte sur les conséquences d’un conflit qui risque de s’enliser. Une telle situation serait, selon le syndicat, « au grand détriment 2des justiciables et du bon fonctionnement des institutions judiciaires ».
Le SYTJUST lance un appel à tous les travailleurs du secteur de la Justice à rester mobilisés, vigilants et solidaires, dans l’attente d’une prise en charge effective de leurs revendications par les autorités compétentes.
GUY MARIUS SAGNA EXPOSE LES DÉRIVES DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
En six mois de mandat, le député de la majorité affiche un activisme parlementaire, mêlant interpellations du gouvernement, plaidoyer local pour Ziguinchor et dénonciation des dérives de l’institution parlementaire.
En six mois de mandat, le député de la majorité Guy Marius Sagna affiche un activisme parlementaire, mêlant interpellations du gouvernement, plaidoyer local pour Ziguinchor et dénonciation des dérives de l’institution parlementaire.
Le député élu sous la bannière de la coalition au pouvoir se livre à un exercice de redevabilité. Dans une déclaration publique publiée ce jeudi, il revient en détail sur son action parlementaire, chiffres à l’appui.
267 initiatives parlementaires déposées
Durant ce semestre législatif, M. Sagna a initié 267 actions parlementaires, dont 264 questions écrites, 2 propositions de résolution pour la création de commissions d’enquête et 1 proposition de résolution visant à la mise en accusation de l’ancien président de la République. Des initiatives qui traduisent, selon lui, "une volonté de ne pas faire de la députation un mandat passif mais une force de contrôle de l’exécutif et de veille citoyenne".
Parmi ces initiatives, 28 concernent le département de Ziguinchor, dont il est originaire, soit plus de 10 % de son activité parlementaire. Il y évoque notamment des problématiques d’accès à l’eau, des irrégularités dans les établissements de santé, la vétusté des infrastructures éducatives et le dysfonctionnement de services publics locaux.
Trois résultats concrets mis en avant
Guy Marius Sagna cite trois exemples de résultats issus directement de ses démarches :
L’alerte sur des malversations à Ziguinchor : il évoque des détournements de recettes du port et un conflit d’intérêts entre la Chambre de commerce et un établissement hôtelier, ayant conduit le gouvernement à prendre des mesures de protection des ressources économiques locales.
Le paiement partiel des salaires des volontaires du service civique national, suite à son interpellation du Premier ministre.
L’arrivée d’une ambulance au poste de santé de Gassane, annoncée pour le 14 juin 2025, fruit de son intervention auprès du ministère de la Santé.
Un plaidoyer pour une gouvernance transparente
Au-delà des chiffres, le député dénonce avec vigueur certaines pratiques qu’il juge contraires à l’esprit de sobriété et de rigueur prôné par son parti, PASTEF : distribution de denrées et de billets de pèlerinage aux députés, absence de transparence sur les appuis financiers des groupes parlementaires, non-publication des rapports de la Commission comptabilité dont il est membre, et manque de concertation sur des décisions importantes, notamment l’achat de véhicules pour les députés.
À ceux qui l’interpellent sur cette dernière question, il répond : "Les enjeux qui m’occupent sont plus holistiques. J’ai saisi le gouvernement en janvier 2025 pour interdire ou encadrer l’achat de voitures inadaptées à notre réalité d’un des 30 pays les plus appauvris du monde."
Fidèle à ses références militantes, Guy Marius Sagna cite tour à tour Mamadou Dia, Thomas Sankara et Amílcar Cabral pour rappeler que la députation ne doit pas être un privilège, mais une charge au service du peuple : "Notre loyauté est envers le confort du peuple – notre seule boussole – et non envers des commodités personnelles ou politiques."
Une démocratie parlementaire à refonder
En appelant à une “démocratie intra-parlementaire féconde”, il invite à un changement de culture au sein même de son groupe parlementaire et de l’Assemblée nationale dans son ensemble. Il réclame plus de collégialité, de transparence et de rigueur dans l’usage des fonds publics.
"Il est possible, d’ici à décembre 2025, de mettre un terme aux pratiques qui ne sont pas conformes avec la situation de notre peuple et de notre pays", assure-t-il, misant sur une émulation vertueuse entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire pour un Sénégal plus juste.
SAMUEL ETO'O ACCUSÉ DE DÉTOURNEMENT
Le patron de la Fecafoot est dans la tourmente après la révélation de virements suspects totalisant près d'un million de dollars vers ses comptes au Qatar. L'ex-attaquant invoque des contraintes réglementaires pour justifier ces transactions controversées
(SenePlus) - Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) fait face à de nouvelles accusations. Des documents bancaires et administratifs circulant sur les réseaux sociaux pointent des virements suspects vers ses comptes personnels, liés à deux matchs internationaux des Lions indomptables en 2023. Samuel Eto'o dément tout enrichissement personnel et dénonce une campagne de désinformation.
La première polémique concerne la rencontre entre le Cameroun et le Mexique, disputée aux États-Unis le 10 juin 2023. Selon les documents diffusés en ligne, une somme de 500 000 dollars, initialement destinée à la Fecafoot, aurait été versée sur un compte personnel de Samuel Eto'o domicilié à la Qatar National Bank à Doha, rapporte Jeune Afrique.
L'entourage de l'ancien attaquant du FC Barcelone conteste ces accusations en invoquant des contraintes réglementaires américaines. « La Fecafoot ne disposant pas de numéro fiscal américain (TIN), aucune transaction financière ne pouvait légalement être menée par la fédération sur le sol américain », explique un proche contacté par JA. Ce numéro d'identification fiscale, délivré par l'administration fiscale américaine (IRS), est effectivement indispensable pour toute opération contractuelle ou bancaire aux États-Unis.
Selon cette même source, le Comité d'urgence de la Fecafoot aurait autorisé son président à servir d'intermédiaire bancaire, disposant des autorisations américaines nécessaires. L'objectif était de faire appel à des promoteurs spécialisés dans l'organisation de matchs amicaux, chargés ensuite de couvrir les dépenses liées à la rencontre contre le Mexique.
Le second volet de la controverse porte sur la rencontre face à la Russie, jouée à Moscou le 12 octobre 2023. Une correspondance émanant de la Fédération russe de football atteste qu'un virement de 455 056 euros a été effectué le 4 octobre 2023 vers un compte ouvert au nom de Samuel Eto'o, toujours à la Qatar National Bank, d'après Jeune Afrique.
Un document interne à la Fecafoot daté du 2 octobre et signé par le coordinateur général Benoît Angbwa - alors encore en poste mais depuis écarté - confirme l'utilisation de ces coordonnées bancaires. Une nouvelle fois, Samuel Eto'o est soupçonné d'avoir détourné des fonds destinés à sa fédération.
Son entourage invoque cette fois les sanctions internationales visant la Russie pour justifier cette procédure. « La Russie ne peut plus effectuer de paiements en dollars ou en euros. Les règlements se font désormais en devises de pays partenaires comme le yuan chinois ou le riyal qatari », précise l'interlocuteur de Jeune Afrique. Or, la Fecafoot ne dispose que d'un compte en francs CFA. « Elle n'a même pas de comptes bancaires en Europe. Alors en Chine ou au Qatar, n'en parlons pas ! » ajoute le proche de Samuel Eto'o.
Face à cette contrainte, le Comité d'urgence de la Fecafoot se serait réuni le 29 septembre 2023 pour mandater « à titre exceptionnel » son président. L'objectif était de mettre à disposition de la fédération russe un compte en devise convertible afin de faciliter la transaction - en l'occurrence, celui de Samuel Eto'o qui aurait joué les intermédiaires bancaires.
« Ceux qui pensent avoir levé un lièvre se trompent. Il ne s'agissait en rien d'une décision personnelle du président, mais d'une réponse pragmatique à une situation exceptionnelle », conclut la source proche du président de la Fecafoot, rapporte Jeune Afrique.
Ces nouvelles accusations s'inscrivent dans un contexte de tensions récurrentes autour de la gestion de la Fédération camerounaise de football. Elles relancent les questionnements sur la transparence financière au sein de l'instance dirigée par l'ancien international camerounais, qui avait déjà fait face à plusieurs polémiques depuis sa prise de fonction.
JOJ 2026, UN LEVIER POUR L’EMPLOI DES JEUNES ET LE TOURISME
Les Jeux olympiques de la jeunesse, prévus du 31 octobre au 13 novembre 2026, sont appelés à devenir un catalyseur de développement économique pour le Sénégal.
Les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2026, au-delà de leur dimension sportive, doivent donner au Sénégal les abrite l’opportunité de “générer des retombées économiques” à travers le tourisme et l’employabilité des jeunes, a préconisé, jeudi, Ahmadou Al Aminou Lo.
“Nous ne voulons pas que les JOJ soient juste du sport. Nous voulons impulser une dynamique pour montrer ce que les Jeux peuvent apporter au tourisme mais surtout à l’employabilité des jeunes”, a déclaré le ministre chargé du Suivi, du Pilotage et de l’Evaluation de l’Agenda national de transformation “Sénégal 2050” à la présidence de la République.
Les Jeux olympiques de la jeunesse, édition 2026, se dérouleront u Sénégal du 31 octobre au 13 novembre.
Intervenant lors d’un panel organisé à l’occasion de la Journée des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose, M. Lo a insisté sur la nécessité de “capitaliser et de former des jeunes” dans divers domaines comme la restauration, l’hôtellerie, l’évènementiel à travers le concept dénommé “JOJ Impact”.
Il a ainsi suggéré de faire du pôle urbain de Diamniadio, situé à une trentaine de kilomètre de Dakar, l’épicentre du “JOJ Impact” en vue de réussir cette ambition.
“Nous devons pouvoir avoir des impacts socioéconomiques de l’agenda Sénégal 2050. Au-delà des infrastructures, nous devrons évaluer et savoir ce qu’il a apporté au développement socioéconomique du Sénégal”, a poursuivi M. Lo.
Il a également recommandé une “structuration” des villes dans une perspective de favoriser l’investissement, l’emploi et les services.
“L’aménagement est le levier stratégique. Tout doit être au niveau de la territorialisation de nos politiques économiques. Il faut qu’on restructure l’espace, qu’on organise la croissance, l’inclusion et l’efficience”, a conclu Ahmadou Al Aminou Lo, anciennement secrétaire général du gouvernement.
Le directeur général de l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT), Adama Ndiaye a, pour sa part relevé l’importance de créer des aménagements dans la durabilité.
“Il faudrait des aménagements pour permettre à ceux qui voudraient circuler à l’intérieur de la plateforme, de le faire à travers une mobilité verte comme des pistes cyclables, des allées piétons, un reboisement ainsi qu’une signalétique qui correspond à une labellisation éco-lab”, a-t-il préconisé.
Il a estimé que cette approche pourrait faire de Diamniadio “une ville verte qui respire”, dans laquelle l’on circule “aisément” et qui “attire” les investisseurs.
La Journée des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose a été aussi l’occasion, pour les partenaires publics et privés et les promoteurs implantés dans la zone, de faire des communications sur les services qu’ils offrent.