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27 juillet 2025
ÉLECTION FSF, UNE COALITION VOIT LE JOUR POUR DÉFIER AUGUSTIN SENGHOR
À moins de deux mois de l’élection à la présidence de la Fédération sénégalaise de football, Abdoulaye Fall, Cheikh Ahmet Tidiane Seck et Elimane Lam ont scellé une alliance autour d’une candidature unique.
Dans un communiqué conjoint Abdoulaye Fall, Cheikh Ahmet Tidiane Seck et Elimane Lam ont officiellement annoncé leur coalition autour d’une candidature unique portée par la première personne citée.
Au Sénégal, à l’approche de l’élection présidentielle de la fédération sénégalaise de football (FSF) d'Août 2025, une nouvelle coalition a vu le jour, hier, jeudi 19 juin. En effet, dans un communiqué conjoint, Abdoulaye Fall, Cheikh Ahmet Tidiane Seck et Elimane Lam ont officiellement annoncé leur coalition autour d’une candidature unique portée par la première personne citée. Le président de l'AS Bambey, Abdoulaye FALL puisque c'est de lui qu'il s'agit, dirigera cette première coalition pour tenter de barrer la route à Me Augustin Senghor qui ne devrait pas tarder à officialiser sa candidature pour un cinquième mandat.
"Après des échanges constructifs et dans un souci d'intérêt supérieur pour notre sport roi, nous avons convenu de joindre nos forces et porter la candidature d'Abdoulaye Fall à la présidence de la fédération sénégalaise de football (FSF)", disent-ils dans le communiqué." Et d'ajouter : "cette décision est le fruit d'une vision partagée et d'une volonté collective de bâtir une fédération forte, transparente et au service de tous les acteurs du football."
Ils appellent ainsi l’ensemble des forces vives du football sénégalais : "clubs, ligues, groupements et autres candidats à rejoindre cette dynamique d'unité et de rassemblement. Il est temps de dépasser les divergences ponctuelles et de travailler main dans la main pour relever les défis et propulser le football sénégalais vers de nouveaux sommets", soutient le trio.
Cette coalition envoie un signal fort aux autres candidats.
L'élection est prévue le 2 août 2025.
31% DES FILLES MARIES AVANT 18 ANS, 9% AVANT 15 ANS
Le mariage précoce des filles reste une sérieuse préoccupation, avec ses conséquences sur leurs études et leur avenir.
Le mariage précoce des filles reste une sérieuse préoccupation, avec ses conséquences sur leurs études et leur avenir.
L’Afrique de l’Ouest est l’une des régions les plus touchées par le mariage précoce des filles, notamment le Niger qui est l’un des pays où la prévalence est la plus élevée avec 76% des filles mariés avant l’âge de 18 ans et 28% avant 15 ans. Au Sénégal, 31% des filles sont mariés avant 18 ans et 9% avant 15 ans, même si ces 20 dernières années, la prévalence a baissé de 16%. Le constat émane de quatre-vingts (80) acteurs (policiers, gendarmes, élus, enseignants, représentants du Comité départemental de protection de l’enfance, jeunes, acteurs de la santé, décideurs politiques, parajuristes et Badiénu gox) qui se sont retrouvés autour d’un panel de haut niveau avec les acteurs institutionnels sur le mariage des enfants, ce mardi 17 juin 2025 à Thiès, dans le cadre du projet intitulé : «Du communautaire au régional : approche multisectorielle contre le mariage des enfants au Sénégal et élaboration d’un agenda commun avec le Niger.»
C’est dans le but de consolider la lutte contre le mariage d’enfants dans la sous-région que l’Association des juristes sénégalaises (Ajs) a lancé, en mars 2025, en consortium avec le Réseau Siggil Jigeen (Rsj) et le Conseil sénégalais des femmes (Cosef), ce projet. Ces acteurs évoquent le rapport de l’étude intitulée «Analyses des déterminants sociaux, culturels et économiques des facteurs favorisant les mariages d’enfants dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine Kédougou, Kolda, Louga, Matam, Tambacounda et Sédhiou» (Adsce/Me), qui a révélé que les raisons évoquées pour justifier le mariage de la jeune fille avant 18 ans sont les grossesses précoces non désirées (67, 20%), la préservation de la virginité de la jeune fille (36, 5%), le respect des traditions et normes culturelles (29, 4%) et le respect des préceptes de la religion (30, 4%)
Ils ont abordé plusieurs questions autour de la «prise en charge et des plaidoyers sur les mariages d’enfants» ; l’«audition et prise en charge des enfants victimes de mariages précoces» ; les «Sanctions pénales des mariages d’enfants» ; la «prise en charge des filles victimes de mariages d’enfants et statistiques» ; les «conséquences des mariages d’enfants sur les victimes et leur prise en charge médicale» ; les «conséquences des mariages d’enfants du point de vue scolaire» ; les «causes et conséquences des mariages d’enfants dans la société» ; l’«Impact psychologique des mariages d’enfants sur la victime».
Les acteurs se veulent unanimes sur le fait que «le mariage d’enfants est une pratique néfaste qui porte atteinte aux droits fondamentaux des enfants, en particulier les filles, tels que le droit à l’éducation (accès et maintien à l’école) et le droit à la santé (grossesses précoces, mortalité maternelle et infantile, maladies). Il constitue une entrave au développement des communautés dans la mesure où il conduit à une limitation des opportunités économiques des filles, favorise leur exclusion et augmente le cycle de la pauvreté».
Pour lutter contre ce phénomène, le Sénégal a ratifié les instruments internationaux et régionaux pertinents, en particulier la Convention sur les droits de l’enfant de 1989 et le Protocole de Maputo de 2003, qui prônent son élimination. Il a également adopté un cadre légal au niveau national (Code de la famille, avec la fixation d’un âge minimum pour le mariage, Code pénal pour les sanctions) et mis en place des stratégies, plans d’actions nationaux, programmes et projets pour lutter contre les mariages d’enfants, conformément aux Objectifs de développement durable (Odd) sur l’égalité des sexes
Financé par l’Assemblée de coopération pour la paix (Blb/Acpp) avec l’appui de l’Agence basque de coopération et solidarité (Avcs), le projet a comme zones d’intervention le Niger et la région de Thiès, au Sénégal. Dans le cadre du projet, l’Ajs, le Rsj et le Cosef organisent une série d’activités de plaidoyer et de sensibilisation à Thiès sur le phénomène du mariage d’enfants. Eu égard à la complexité de la problématique, le projet a adopté une approche multisectorielle et communautaire, afin de réunir les différents acteurs institutionnels pour renforcer la synergie d’actions dans la lutte contre cette pratique néfaste. C’est dans ce contexte qu’est organisé ce panel de haut niveau avec les acteurs institutionnels sur le mariage des enfants. L’objectif général étant de contribuer au renforcement des synergies entre les différents acteurs stratégiques, à travers un espace de dialogue qui permettra de mettre en œuvre une stratégie multisectorielle dans la région de Thiès. Il s’agit, de façon spécifique, de «sensibiliser sur les causes et les conséquences des mariages d’enfants», «faire connaître les sanctions pénales prévues en cas de mariages d’enfants», «faire connaître les prises en charge apportées aux victimes de mariage d’enfants», «permettre aux autorités et aux acteurs stratégiques de connaître le plaidoyer sur les mariages d’enfants», «susciter l’engagement des acteurs impliqués dans la lutte contre les mariages d’enfants»
UN CONTRAT D’ARMEMENT DE 45 MILLIARDS SOUS MACKY SALL DANS LE VISEUR DE LA JUSTICE
La Division des investigations criminelles (DIC) a été saisie pour élucider les soupçons de détournement et de blanchiment qui entourent cette affaire explosive, impliquant des figures controversées du commerce d’armes.
Un contrat d’armement d’un montant de 45,3 milliards de FCFA, conclu sous la présidence de Macky Sall, fait désormais l’objet d’une enquête ouverte par le parquet financier. Le procureur Alioune Abdoulaye Sylla a saisi la Division des investigations criminelles (DIC) afin de faire la lumière sur les conditions d’attribution de ce marché, entaché de soupçons de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux.
Ce marché, attribué le 30 décembre 2021 à la société Lavie Commercial Brokers-SUARL, avait déjà suscité de vives polémiques en raison des nombreuses zones d’ombre entourant le prestataire et les modalités d’exécution. Selon le quotidien Libération, un audit a relevé des anomalies sur la qualité et la quantité du matériel livré. Plus grave encore, un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) transmis au parquet met en évidence des irrégularités majeures.
Lavie Commercial Brokers-SUARL, créée à Dakar six semaines avant la signature du contrat, était représentée par David Benzaquen, proche de l’ex-marchand d’armes israélien Gaby Peretz. Le numéro de téléphone de la société renvoyait à un courtier nigérien controversé, Aboubacar Hima, alias « Petit Boubé », déjà cité dans d’autres affaires sensibles.
D’après la Centif, « Petit Boubé » avait également ouvert au Sénégal des comptes au nom de ses sociétés Technologie Service International (TSI) et Eurocockpit. Ces entités ont enregistré des mouvements financiers suspects : plus de 3 milliards de FCFA ont transité avant d’être transférés à l’étranger sous diverses formes. Le rapport évoque aussi des retraits en espèces non justifiés : en février 2023, près de 420 millions de FCFA ont été retirés par des individus identifiés, sans explication fournie.
Autre fait troublant : l’avance de 34 milliards de FCFA versée à Lavie Commercial Brokers-SUARL avant l’exécution du marché. Pour la Centif, ce flux massif de liquidités et les opérations suspectes observées pourraient dissimuler un système de pots-de-vin.
L’enquête de la DIC devra établir les responsabilités dans ce dossier qui met à nu les dérives potentielles dans la passation des marchés sensibles sous le couvert du secret défense.
Par Serigne Saliou DIAGNE
MOUSTAPHA DIAKHATE A PLUS PEUR DU VERBE REDUIT
On peut se dire qu’en termes de restriction des libertés publiques, de menaces aux libertés d’opinion et d’expression, de logique de contrôler les consciences et de policer l’espace public, notre pays est en train de battre tous les records
La logique des répressions à l’aveuglette a repris ses plein-droits dans notre pays. On peut se dire qu’en termes de restriction des libertés publiques, de menaces aux libertés d’opinion et d’expression, de logique de contrôler les consciences et de policer l’espace public, notre pays est en train de battre tous les records, en un temps fou. Il ne peut se passer une semaine sans que des menaces ne soient adressées à un acteur du débat public sur ses interventions, ou des convocations policières soient servies pour des opinions émises. Nos services de sécurité et notre Parquet dégainent plus vite que Lucky Luke, à toute supposée incartade, publication sur les réseaux sociaux ou intervention radio-télévisée, qu’on se demandera si une escouade dédiée à scruter du contenu et surtout à disséquer des interventions d’opposants ne serait pas sur pied. Cela, pour faire office de police des pensées et se positionner en tyrans absolus, tapant fort à toute sortie pour installer une peur et empêcher la critique sous toutes ses formes.
Moustapha Diakhaté fait de nouveau les frais d’un rodéo judiciaire qui n’est rien d’autre qu’une entreprise de musellement des voix dissidentes au concert voulant faire de l’inertie, de la couardise et du reniement la norme du débat public. Le pays aura canonisé des saints qui sont détenteurs du pouvoir public et ont la charge de nous diriger, mais c’est un crime que de leur apporter une antithèse, des contre-arguments ou des critiques musclées. L’offense au chef de l’Etat et l’offense à une personne exerçant une partie des prérogatives du président de la République sont les deux matraques tenues au-dessus de toutes les têtes qui oseraient se prononcer dans le débat public. Le Ministère public se trouve toute la liberté de requérir à tout-va des peines d’emprisonnement ferme, tout un procédé pernicieux dans les convocations des individus jusqu’à leur jugement est en branle pour instiguer une peur et les dépouiller de leur dignité. C’est face à un tel esprit que des gens libres et courageux comme Moustapha Diakhaté sont essentiels pour ce qui reste du modèle démocratique sénégalais. Ils ne ploieront pas malgré la lourdeur des sanctions, ils resteront debout malgré tous les efforts déployés dans l’adversité.
Le pouvoir quand il est utilisé pour sa force brute n’est guère différent d’un feu grégeois qui peut facilement consumer l’âme, tordre l’esprit et écarter toute lucidité. En ne se prémunissant pas de retenue, de compréhension et de grandeur, l’ivresse est vite venue et tout ne devient que démonstration de force brute pour faire plier, mettre au pas, créer un climat artificiel de terreur et pousser tous les esprits libres à bout. Sur la durée, certains esprits se lasseront, d’autres se feront dompter, mais il restera malgré tout une horde de têtus. Ceux-ci, droits dans leurs bottes et conscients des prix et sacrifices qui nous ont donné démocratie et libertés, n’hésitent à aucun moment à faire face. Moustapha Diakhaté est de cette trempe, cette catégorie d’hommes libres qui n’ont pas froid aux yeux et que la frousse, le doute ou l’adversité ne font pas détaler. Il est constant dans son verbe, aussi dur soit-il. Cela, il l’a confirmé en disant tout haut qu’il prie sa défense «de ne pas introduire une demande de liberté provisoire».
«S’il faut rester une éternité dans ma prison je le ferai, et je resterai toujours droit dans mes bottes et attaché à mes principes républicains.» Voilà des paroles d’un homme qui ne trahit pas son âme de démocrate et de combattant politique, refusant d’édulcorer son discours pour plaire. Il faut préférer une flopée de condamnations pénales qu’une restriction de vocabulaire pour reprendre le mot de Erri de Luca. Un démocrate dans l’âme, un enfant de la République et tout Sénégalais nourri de l’esprit de débat et de contradiction qui ont toujours fait le charme de la vie publique dans ce pays, ne pourrait se satisfaire de cette entreprise expéditive voulant opposer les geôles à toute voix qui ne verse pas dans le sens de tresser des lauriers à nos nouveaux En hauts d’en haut. Notre Société civile s’est emmurée dans un silence qui ne la grandit guère, après une décennie d’agitations et d’excitations sur tout et rien. On dirait que la plupart de ses membres se sont accordés à la devise dans les harems de souverains médiévaux de ne guère prendre parti au risque de se faire broyer entre des seins. Leur silence et leur refus de s’indigner ont fini d’installer un climat d’injustice et de répression liberticide, où toute critique formulée est un ticket pour la prison.
Une gouvernance sereine se doit d’être faite sans rancune et avec une ouverture d’esprit. La rancune, quand elle nourrit l’autoritarisme, n’est rien d’autre qu’un collier autour du cou, qui s’alourdit à force qu’on compte les coups et qu’on se promet de mâter tous les imprudents. A force de coups de bélier à toute effusion de parole et à tout pavé pondu, on peut se dire que le cou finira par rompre. Il est un temps où dans une chevauchée folle, un cavalier se décide de prendre le temps de casser son pas et d’aller au trot afin de reprendre ses esprits. S’il s’avère qu’il manque au cavalier la lucidité et la grandeur de reconnaître que sa chevauchée peut le mener à l’abîme, sa monture se doit d’être douée d’une raison pour entraver afin de les garder sains et saufs. Ne dit-on pas qu’un cheval de cavalerie doit être aussi intelligent que celui qui le monte ?
TOUBA, LES PHARMACIENS PRIVÉS EN GUERRE CONTRE L’EXERCICE ILLÉGAL DE LA PHARMACIE
Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal a annoncé avoir traduit en justice cinq grands dépositaires clandestins, dénonçant un trafic dangereux pour la santé publique.
Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal (SPPS) a réaffirmé, jeudi, à Touba, sa détermination à lutter contre l’exercice illégal de la pharmacie, annonçant avoir traduit en justice cinq grands dépositaires de dépôts pharmaceutiques clandestins dans cette ville située au centre du pays.
”Après avoir entrepris toutes les démarches nécessaires pour sensibiliser les populations, nous avons été contraints de traduire ces faussaires en justice. C’est dans ce cadre que les cinq plus grands dépositaires de Touba ont été déférés devant les tribunaux”, a déclaré le président du SPPS, Dr Serigne Ahmadou Bamba Ndour, lors d’un point de presse.
Cette initiative s’inscrit, selon lui, dans le cadre de la lutte menée par le SPPS contre le marché illicite de médicaments et la prolifération de dépôts pharmaceutiques non autorisés à Touba, un phénomène qui constitue une menace grave pour la santé publique.
Les pharmaciens privés exigent l’application rigoureuse de la législation pour éradiquer ce phénomène. Ils assurent bénéficier du soutien de l’Ordre des pharmaciens du Sénégal, de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP) ainsi que du ministère de la Santé.
Dr Ndour et ses collègues ont réaffirmé leur engagement à combattre ce qu’ils qualifient de ”pratiques criminelles”.
Selon eux, tout médicament en dehors du circuit officiel d’approvisionnement tracé par les autorités sanitaires, notamment l’ARP, est considéré comme un faux médicament.
LA SOCIÉTÉ CIVILE FUSTIGE LA GESTION SANITAIRE DU NOUVEAU RÉGIME
Malgré l'adoption d'une nouvelle approche budgétaire axée sur les résultats et l'intégration de la gouvernance numérique, la Cosas déplore les retards dans la déconcentration et appelle à une "augmentation substantielle du financement de la Santé"
Dans un communiqué du 16 juin 2025 parvenu à notre rédaction après sa participation à la revue annuelle du secteur sanitaire, la Coalition des organisations de la société civile pour l'action sanitaire (COSAS) pointe les défis persistants de la réforme budgétaire. Malgré l'adoption du budget-programme et l'intégration de l'Agenda 2050, l'organisation déplore les retards dans la mise en œuvre effective des changements promis.
"Après l’audience qu’a bien voulu lui accorder le ministre de la Santé, le 4 mars dernier, notre organisation a eu honneur d’être conviée à la revue annuelle conjointe, faisant partie du cadre de suivi et d’évaluation du Plan national de Développement Sanitaire et Social (PNDSS 2019-2028).
Destinée à rendre compte des performances enregistrées dans l’exécution de la politique de santé et d’action sociale, elle figure désormais en bonne place dans l’agenda sanitaire national, depuis la réforme en profondeur du dispositif budgétaire de notre pays, avec l’avènement de la gestion axée sur les résultats consacrant le remplacement du budget dit de moyens par celui dit de programme. Ce dernier est construit à partir des politiques publiques, décomposées en programmes auxquels sont associés des objectifs précis, arrêtés en fonction de finalités d'intérêt général et des résultats attendus. L'atteinte de ces résultats est mesurée par des indicateurs de performance.
Malheureusement cette nouvelle approche pleine de promesses peine à prendre son envol, en raison de pesanteurs bureaucratiques qui handicapent sévèrement le processus de redevabilité interne. Elles freinent la déconcentration de l’ordonnancement et la nomination de l’ensemble des acteurs de la chaîne managériale du budget-programme, sans compter les retards à la mise en place d’une cellule du contrôle de gestion et à la tenue du dialogue de gestion au sein du programme et entre les programmes.
Quatre programmes hérités des anciens référentiels ont été passés en revue :
Le Programme 1 destiné au pilotage, à la coordination et à la gestion administrative.
Le Programme 2 dédié à la santé de base,
Le Programme 3 dévolu à la santé de référence,
Le Programme 4 affecté à la protection sociale.
Cette revue du 29 avril 2025, chargée d’évaluer les performances de l’année 2024 s’est tenue dans un contexte particulier, marqué par deux éléments principaux :
d’une part, un climat social pollué par la rétention des données sanitaires et
d’autre part, l’exigence pour la politique de santé et d’action sociale de s’aligner au nouveau référentiel des politiques publiques, à savoir l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050: pour une transformation systémique, décliné en Masterplan (2025-2034) et en Stratégie nationale de Développement (SND) 2025-2029
La COSAS se félicite du processus d’apaisement du climat social, dans le cadre du pacte de stabilité sociale et à travers des négociations sectorielles au sein du Ministère de la Santé.
Il apprécie également les évolutions positives notées dans la nouvelle lettre sectorielle du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, validée le 25 mars dernier. Il s’agit notamment de mettre les questions de gouvernance au centre de la nouvelle stratégie du secteur, en s’appuyant sur la digitalisation, dans une approche de modernisation de l’administration et de lutte contre la corruption.
De plus, on observe une meilleure prise en compte des problématiques de prévention et de promotion de la santé érigées en programme, ainsi que des déterminants de la Santé, y compris les questions environnementales.
Cependant, au-delà de ces belles résolutions, on note la prédominance de l’esprit de routine sur celui d’innovation.
C’est pourquoi, la COSAS exhorte les nouvelles autorités à se donner les moyens de leur ambition politique pour le secteur, ce qui passe par une augmentation substantielle du financement de la Santé, une gestion vertueuse des ressources matérielles et un management démocratique des personnels."
DIOMAYE, CANDIDAT IDÉAL POUR LA CEDEAO ?
La succession de Tinubu est engagée. Le Sénégalais mise sur son profil de réconciliateur, Talon revendique l'alternance régionale et John Dramani Mahama fait valoir son expérience. Faure, handicapé par ses dérives autoritaires, part distancé
(SenePlus) - Fin juillet 2024, Bola Tinubu achèvera son deuxième mandat à la tête de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Dans un contexte régional fragilisé par le départ de trois pays francophones vers l'Alliance des États du Sahel (AES), la question de sa succession revêt une importance cruciale. Parmi les candidats potentiels, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye émerge comme une figure particulièrement intéressante.
Lorsque Bola Tinubu avait pris ses fonctions le 9 juillet 2023, il avait adopté un ton ferme, promettant que la Cedeao ne resterait pas « ce bouledogue édenté qui ne mord pas », rapporte Jeune Afrique. Face à la vague de coups d'État au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, puis au Niger deux semaines après sa prise de fonction, le président nigérian avait opté pour une ligne dure.
Soutenu par les Occidentaux, il avait pesé de tout son poids pour imposer des sanctions fortes au Niger, assorties de menaces d'invasion militaire. Ces mesures ont conduit les régimes militaires ouest-africains à se retirer de la Cedeao - à l'exception de la Guinée - et à former l'Alliance des États du Sahel (AES).
Selon l'ancien ministre nigérian des Affaires étrangères Bolaji Akinyemi, cité par JA, « le prochain président de la Cedeao doit être capable d'équilibrer les deux intérêts » et entretenir « des liens étroits avec les Français ». Cette nécessité de réconciliation pousse de nombreuses voix à réclamer qu'un francophone succède à Tinubu - le dernier en date était le Nigérien Mahamadou Issoufou en juin 2019.
Avec le départ de trois pays francophones et la suspension de la Guinée, seuls quatre pays restent éligibles : le Sénégal, le Togo, le Bénin et la Côte d'Ivoire, cette dernière étant probablement écartée en raison de son année électorale.
Bassirou Diomaye Faye, la jeunesse et l'unité
À 45 ans, Bassirou Diomaye Faye présente un profil singulier. Le président sénégalais est « le plus jeune dirigeant démocratiquement élu de la sous-région », souligne Jeune Afrique. Plus significatif encore, « il est considéré comme une figure unificatrice car il entretient des relations cordiales avec la Cedeao et l'AES ».
Cette position d'équilibre se traduit par des déclarations conciliantes. L'année dernière, il avait déclaré que les États « sécessionnistes » pourraient réintégrer la Cedeao tout en conservant leur pacte militaire dans le cadre de l'AES.
Ulf Laessing, directeur du programme régional pour le Sahel à la Fondation Konrad Adenauer au Mali, estime qu'un compromis est possible. « Je ne pense pas que la Cedeao sera en mesure de ramener les pays de l'AES dans son giron. La meilleure stratégie serait d'élargir la coopération avec l'AES et d'accepter le statu quo », explique-t-il à Jeune Afrique.
Malgré ces atouts, la candidature de Diomaye Faye suscite des interrogations. David Aworawo, directeur du département d'histoire et d'études stratégiques à l'université de Lagos, tempère les espoirs en pointant que « sa jeunesse et son inexpérience pourraient constituer un désavantage », rapporte JA.
L'universitaire nigérian pointe également « son tempérament éruptif et son attitude anti-française prononcée », des traits qui pourraient compliquer les relations avec certains partenaires traditionnels de la région.
Une concurrence francophone serrée
Le Sénégalais ne sera pas seul en lice. Le Béninois Patrice Talon dispose d'arguments solides : son pays n'a pas occupé la présidence de la Cedeao depuis 1994, et « dans l'intérêt de l'équilibre régional et de la rotation du leadership, la nomination de Patrice Talon pourrait se justifier », analyse Jeune Afrique. David Aworawo confirme ce sentiment en affirmant que « le Bénin le mérite plus que jamais ».
Le Togolais Faure Gnassingbé présente également des atouts, notamment sa capacité à « entretenir de bonnes relations avec la Cedeao et avec les pays membres de l'Alliance des États du Sahel », ces derniers dépendant des ports togolais pour leur commerce international, selon Jeune Afrique.
Toutefois, les récentes évolutions constitutionnelles au Togo jouent contre lui. Comme le souligne un représentant du gouvernement nigérian cité par le magazine panafricain, « Faure Gnassingbé a fait de lui-même un président à vie. Cela va à l'encontre de l'esprit de la Cedeao ».
L'alternative ghanéenne
Face à ces candidatures francophones, le Ghanéen John Dramani Mahama représente une alternative crédible. « L'un des plus expérimentés et des plus respectés de la sous-région », il a déjà occupé le poste de président de la Cedeao de 2013 à 2015, rappelle Jeune Afrique.
Son avantage : il « n'était pas en fonction lorsque la Cedeao a imposé des sanctions aux pays membres de l'AES » et a su maintenir « une position neutre » depuis son retour au pouvoir en janvier. Il avait même « eu soin d'inviter les chefs d'État de l'AES à son investiture à Accra », témoignant de relations cordiales avec eux.
La succession de Bola Tinubu s'annonce donc disputée, dans un contexte où la réconciliation avec l'AES apparaît comme l'enjeu majeur. Bassirou Diomaye Faye, malgré sa jeunesse, pourrait bien incarner cette nécessaire synthèse entre fermeté démocratique et pragmatisme régional.
Par Abdoulaye NDIAYE
LE PARI RISQUÉ DE NETANYAHOU FACE À L’IRAN
Avant de s’attaquer au régime des Mollahs, Netanyahou n’a certainement pas mesuré que les Iraniens ne sont pas des Arabes, mais des Perses, descendants d’une des civilisations les plus anciennes et puissantes de l’histoire de l’humanité
L’agression israélienne contre l’Iran, déclenchée le 13 juin 2025, s’avère assurément une erreur de calcul de la part de Benjamin Netanyahou. Sans doute nostalgique de la guerre des Six Jours, qui avait vu une victoire éclair et éclatante de l’État hébreu sur l’Égypte, la Syrie, l’Irak et la Jordanie, le Premier ministre israélien a peut-être voulu rééditer le même exploit contre l’Iran, 58 ans plus tard. Mais mal lui en prit.
Avant de s’attaquer au régime des Mollahs, Netanyahou n’a certainement pas mesuré que les Iraniens ne sont pas des Arabes, mais des Perses, descendants d’une des civilisations les plus anciennes et puissantes de l’histoire de l’humanité. Or, qui dit civilisation dit forcément science, technologie, découvertes, etc. La civilisation perse a en effet développé des connaissances remarquables qui ont influencé l’Antiquité. Par exemple, les Perses excellaient dans l’ingénierie hydraulique avec le système des qanats : des canaux souterrains permettant d’irriguer les régions arides en transportant l’eau des montagnes sur de longues distances. Ce fut une technologie révolutionnaire. Ils étaient aussi de grands fabricants d’armes, maîtrisant parfaitement le travail des métaux. Cette excellence scientifique et technologique, prouvée dans bien d’autres domaines, a contribué à faire de l’empire perse l’une des civilisations les plus avancées du monde antique.
C’est à ce peuple, nanti de l’héritage de ses ancêtres, qu’Israël, État né le 14 mai 1948 sous l’égide de l’ONU, s’en est pris, en menant des bombardements sur les sites nucléaires iraniens et en procédant à des assassinats ciblés de responsables militaires et scientifiques. L’agresseur affirme avoir préparé cette attaque pendant plus d’un an. La victime, quant à elle, a su mobiliser son héritage technologique ancestral : en utilisant des techniques de réseaux souterrains, elle a enfoui profondément ses unités d’enrichissement d’uranium et stocké sous terre des milliers de missiles balistiques et hypersoniques.
C’est pourquoi, après quelques dysfonctionnements initiaux de la défense anti-aérienne et passé l’effet de surprise, la riposte iranienne, qualifiée de « châtiment sévère », s’est révélée dévastatrice. Le mythe de l’imperméabilité du « Dôme de fer » s’est effondré, malgré l’aide apportée par le grand allié et sponsor américain. Les victimes se comptent de part et d’autre, et chaque camp promet l’anéantissement de l’autre.
Nous n’allons pas ici dresser un décompte macabre des victimes ou énumérer les destructions infligées par les belligérants. Nous allons plutôt nous intéresser aux implications de ce conflit pour la sécurité internationale
Les implications
Sur le plan diplomatique, la première conséquence est le retrait de l’Iran des négociations sur son programme nucléaire et la fermeture de ses frontières aux agents de l’AIEA. Des voix officielles iraniennes ont déclaré ne plus faire confiance aux États-Unis, perçus comme directement ou indirectement impliqués dans cette attaque. Les pourparlers sont donc au point mort.
Sur le plan économique, l’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz. Si cette menace venait à se concrétiser, les conséquences énergétiques seraient majeures à l’échelle mondiale. En effet, 21 % du pétrole et 25 % du gaz naturel liquéfié transitent par cette voie. Une fermeture provoquerait une flambée immédiate des prix du pétrole et du gaz, affectant durement les économies mondiales, en particulier les pays importateurs d’énergie. Une telle escalade transformerait une crise régionale en une crise globale majeure.
Sur le plan géopolitique, de nouvelles alliances émergent. La Chine, puissance nucléaire et deuxième économie mondiale, a rapidement condamné l’attaque israélienne et soutenu l’Iran dans sa riposte. Elle a clairement, sans ambiguïté, choisi son camp. Le 16 juin, un avion en provenance de Pékin a atterri à l’aéroport de Téhéran, suscitant de nombreuses spéculations. Le Pakistan, autre puissance nucléaire, a menacé d’anéantir Israël si ce dernier faisait usage de l’arme nucléaire contre l’Iran.
Cette alliance Chine–Pakistan–Iran se positionne désormais face aux pays occidentaux (États-Unis, Royaume-Uni, France) et à l’Inde, alliés traditionnels de l’État hébreu. Qu’en est-il de la Russie ? Pour le moment, Vladimir Poutine, après un entretien téléphonique d’une cinquantaine de minutes avec Donald Trump, a proposé sa médiation. Embourbée depuis plus de trois ans dans la guerre en Ukraine, la Russie a sans doute d’autres priorités que de s’engager dans un nouveau conflit. Toutefois, ce nouveau théâtre de guerre entre Israël et l’Iran représente une opportunité stratégique pour Moscou et une mauvaise nouvelle pour Kiev. Les États-Unis, jusqu’ici principaux pourvoyeurs d’armes et de renseignements à l’Ukraine, sont désormais focalisés sur la défense d’Israël. La Russie pourrait ainsi bénéficier d’un affaiblissement du soutien occidental à l’Ukraine.
Conclusion
Nul ne peut prédire avec certitude l’issue de ce conflit au Moyen-Orient. L’implication des alliés respectifs et le niveau de leur engagement seront déterminants pour la suite des événements.
Abdoulaye NDIAYE, Docteur en science politique.
MIGRATION DES ENFANTS, UNE APPROCHE COORDONNEE POUR EN FAIRE UNE OPPORTUNITE PLUTOT QU'UNE MENACE
Pr Aly Tandian, Directeur du GERM-UGB de Saint-Louis apporte un éclairage sur la migration des enfants en Afrique de l'Ouest, suite l’étude faite dans plusieurs pays, avec le soutien de la Coopération suisse
La migration des enfants en Afrique de l'Ouest est un fait complexe, marqué par des dynamiques historiques, économiques et sociales. Professeur Aly Tandian, Directeur du GERM-Université Gaston Berger de Saint-Louis et président de l’Observatoire sénégalais des migrations nous apporte un éclairage à la suite d’une étude faite dans plusieurs pays d’Afrique avec le soutien de la Coopération suisse.
Est-il possible de connaitre la situation des enfants engagés dans la migration de travail en Afrique de l'Ouest ?
La première chose à souligner est la prévalence élevée des migrations des enfants en Afrique l’Ouest et les conditions précaires de ces déplacements. Le nombre exact est difficile à établir en raison de la prédominance du secteur informel et de la mobilité non enregistrée. Ils sont majoritairement des adolescents âgés de 15 à 24 ans mais ily a aussi des enfants plus jeunes, parfois non accompagnés. Les filles représentent une part non négligeable des enfants migrants exposées à des risques spécifiques comme les mariages précoces, l’exploitation sexuelle, etc. A présent, ces enfants évoluent dans les secteurs comme le travail domestique, l’extraction minière en Guinée, au Burkina Faso ou au Sénégal. D’autres enfants évoluent dans l’agriculture saisonnière comme c’est le cas en Côte d'Ivoire ou au Ghana.
Quelles sont les causes de la présence des enfants dans les migrations de travail en Afrique de l’Ouest ?
La pauvreté et les crises économiques sont le plus souvent évoquées pour expliquer la présence des enfants dans les migrations de travail en Afrique de l’Ouest. Ce n’est pas faux si l’on prend à témoin que dans cette partie du continent plus de 100 millions de personnes vivaient dans la pauvreté en Afrique de l'Ouest en 2002 selon le PNUD. Cette situation incite de nombreux enfants à migrer pour contribuer aux revenus de leur pays. A cela, il faut rajouter les facteurs culturels détournés. Il y a des pratiques traditionnelles comme le confiage c’est-à-dire le placement d'enfants chez des parents pour éducation, le "trokoshi" au Ghana ou au Togo, où des filles sont "louées" à des prêtres vaudous, une situation qui, malencontreusement, facilite la traite des enfants. Dans le Sahel central, plus d’un million d’enfants sont déplacés au Burkina Faso, au Niger et au Mali. En résumé, les causes de la présence des enfants dans les migrations de travail sont plurielles.
Quels sont les risques et violations des droits des enfants engagés dans la migration de travail ?
Au Bénin, au Togo ou au Nigeria, des milliers d’enfants sont exploités et ils n’ont pas accès ni aux services de protection et encore moins à l'éducation. Les filles sont plus touchées à cause des interruptions scolaires. A présent, les défis persistent à cause du manque de données harmonisées et de l’insuffisance des cadres juridiques nationaux pour criminaliser le travail des enfants dans l'informel. Bien que la CEDEAO promeuve la libre circulation, elle ne dispose pas de protocoles spécifiques pour les enfants migrants, laissant des lacunes dans leur protection. L’urgence est de combiner la répression de la traite avec des solutions durables à travers la réintégration scolaire, les formations adaptées qui semblent montrer des résultats positifs.
Alors quelles sont les solutions ?
Je pense qu’il faut à nos États une protection holistique, des initiatives régionales qui peuvent offrir des pistes de réelles solutions. Celles-ci sont à trouver d’abord dans la lutte contre la pauvreté structurelle via des investissements dans l'emploi jeune, ensuite dans l'adaptation des cadres culturels, en transformant des pratiques comme le confiage en dispositifs protecteurs, et enfin dans le renforcement des systèmes de données pour mieux cibler les interventions. Je pense que la migration des enfants restera, mais seule une approche coordonnée peut en faire une opportunité plutôt qu'une menace.
LA LONASE DENONCE UNE « CAMPAGNE DE DESINFORMATION ORCHESTREE »
Depuis quelques temps, la LONASE a, avec étonnement une agitation dans certains médias autour d’un soidisant « scandale de marchés de gré à gré » impliquant la Loterie nationale sénégalaise (LONASE).
La LONASE a dénoncé une campagne de désinformation orchestrée autour de prétendus marchés de gré à gré. D’après elle, ces allégations, relayées sans rigueur ni vérification, s’appuient exclusivement sur une prétendue lettre de dénonciation émanant d’un collectif fantaisiste se faisant appeler « Collectif Juub Juubal Jubbanti » et dont les membres restent non identifiés.
Depuis quelques temps, la LONASE a, avec étonnement une agitation dans certains médias autour d’un soidisant « scandale de marchés de gré à gré » impliquant la Loterie nationale sénégalaise (LONASE). Selon elle, ces allégations, relayées sans rigueur ni vérification, s’appuient exclusivement sur une prétendue lettre de dénonciation émanant d’un collectif fantaisiste se faisant appeler « Collectif Juub Juubal Jubbanti » et dont les membres restent non identifiés. Selon un communiqué qui nous est parvenu hier, jeudi 19 juin, à ce jour, la LONASE dans le cadre de l’exploitation des jeux, travaille avec 16 partenaires d’exploitation (1Xbet, Sunubet, Melbet, Amabeltech etc.), 4 partenaires de paiement (Wave, Orange Money, Yass, Wizall), 1 partenaire de centralisation (Afitech) et 6 partenaires techniques (PMU France, Honore gaming, Gitech, Editec, Joystic, Solidicon). « Tous les contrats qui lient la LONASE avec ces 27 prestataires n’ont jamais fait l’objet d’un appel d’offres puisqu’ils ne sont pas soumis au Code des marchés publics », souligne-t-on dans le communiqué. La Lonase a précisé qu’il ne s’agit ni de marchés d’acquisition de fournitures ou de prestation de services, ni de marchés de travaux ou de prestation intellectuelle au sens dudit Code. « Les relations de partenariat conduites par la LONASE s’inscrivent exclusivement dans une adynamique de co-exploitation de jeux, d’assistance technique ou d’innovation dans les produits proposés au public. Le contrat récemment signé avec le partenaire Paymetrust pour une deuxième plateforme de centralisation répond aux mêmes formes contractuelles que celui qui lie la LONASE à Afitech, première plateforme de centralisation », rapporte la source.
La LONASE a rappelle que dans l’exercice du monopôle pour l’organisation des jeux de loterie et assimilés, conclut des partenariats techniques et commerciaux sur ses produits de jeux. Il s’agit, indique-t-elle, de partenariats, établis dans le cadre du modèle d’exploitation directe des jeux, tel que reconnu par les textes encadrant le secteur. « C’est pourquoi, il n’y a aucun coût financier qui figure dans ces contrats de partenariat tel que l’exigent les règles de la commande publique. Donc, il est archifaux d’assimiler ces contrats de partenariat à des marchés de gré à gré », se désole-t-elle.
Suivant toujours la source, sous la direction du Dr Toussaint Manga, la LONASE ne signera jamais de partenariat avec une société exclusivement de droit étranger. C’est dans ce sens qu’il a été exigé à Paymetrust international (présent dans une quinzaine de pays d’Afrique dont Mali, Togo, Burkina Faso, Côte-d’Ivoire, Tanzanie, Gabon, Tchad, RD Congo etc.) et SFMC (avec qui la LONASE est en discussions et qui est notamment présent à Madagascar, en Guinée, au Brésil, en Angola), de créer des sociétés de droit sénégalais avant toute relation de partenariat. La LONASE porte aussi à la connaissance du public que depuis un an, un large processus de renégociation et de réévaluation de l’ensemble des contrats de partenariat est en cours. Cette initiative rentre en droite ligne avec les directives des nouvelles autorités. Elle répond aussi au souci de défendre les intérêts de l’entreprise, mettant ainsi fin à des pratiques contractuelles déséquilibrées héritées du passé. « Au demeurant, le Directeur général de la LONASE ne saurait être l’otage d’aucun lobby. Il n’est, non plus, lié à une quelconque société ou entreprise, à quelque titre que ce soit. Il reste déterminé à assainir l’environnement contractuel de l’entreprise dans le respect des règles de bonne gouvernance ».