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29 juillet 2025
FACE AU CLIMAT, L’AUTONOMISATION JURIDIQUE DES FEMMES COMME LEVIER D’ACTION
Natural Justice et le CRDI ont organisé ce mercredi un atelier de restitution de l’étude de base du projet « Améliorer l’implication des femmes rurales et péri-urbaines dans la gestion du changement climatique par l’autonomisation juridique ».
À Dakar, ce mercredi 18 juin 2025, Natural Justice et le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) ont tenu un atelier national de restitution de l’étude de base du projet "Améliorer l’implication des femmes rurales et péri-urbaines dans la gestion du changement climatique par l’autonomisation juridique au Sénégal". Une rencontre qui a révélé à la fois l’urgence de l’action et la pertinence d’une réponse structurée, inclusive et fondée sur les droits.
Chercheurs, autorités publiques, membres d’organisations communautaires et représentants des institutions ont écouté, débattu et proposé. Le ton a été donné par Mouhamadou Lamine Seck, programme manager chez Natural Justice, qui a campé le décor : « Le démarrage du projet a nécessité que l'on fasse un état des lieux. Dans les zones côtières ciblées, comme Kayar, Bargny ou le Delta du Saloum, les femmes sont très actives dans la transformation du poisson, le maraîchage ou encore l’agriculture. Ce sont elles qui subissent de plein fouet les effets du changement climatique. »
À Kayar, la rareté du poisson affecte directement les revenus des femmes. À Bargny, l’avancée de la mer a emporté des habitations et des activités économiques. « Ce sont les femmes qui sont les premières à perdre leurs revenus, leurs repères, parfois même leurs foyers. Or, quand une famille est touchée au Sénégal, c’est d’abord la femme qui encaisse », a insisté M. Seck. Pour lui, la solution passe par l’autonomisation juridique, un outil de transformation sociale : « Nous voulons leur faire comprendre qu’elles ont le droit de siéger dans les instances décisionnelles, et que leur présence doit être de qualité. »
Le représentant du CRDI, partenaire du projet, a élargi la perspective en soulignant l’importance du lien entre justice climatique et démocratie participative : « Ce projet répond à une double urgence : climatique d’une part, et démocratique d’autre part. Il ne suffit plus que les femmes soient des bénéficiaires. Elles doivent devenir des actrices des politiques publiques. »
Selon lui, l’autonomisation juridique n’est pas un concept abstrait, mais « une stratégie de transformation sociale, qui permet aux communautés de faire valoir leurs droits, de participer à la gouvernance nationale, et de transformer les rapports de pouvoir ». « La recherche que nous soutenons au CRDI n’a pas vocation à finir sur une étagère. Elle doit produire du changement concret », a-t-il conclu.
Pour sa part, Mme Gassama, membre du Comité de pilotage du projet, a insisté sur la nécessité d’un passage rapide à l’action. « La recherche est essentielle, mais elle ne suffit pas. Elle doit éclairer les décideurs, influencer les politiques, et surtout changer le quotidien des femmes », a-t-elle déclaré. Elle a dénoncé l’exclusion des femmes des cercles de décision : « On continue de décider à leur place. Elles sont souvent absentes parce qu’occupées ou peu formées. Ce projet renforcera leurs compétences pour un plaidoyer efficace en faveur de la justice environnementale. »
Le représentant de l’État, Ousseynou Ndione, chargé de programme au ministère de l’Environnement, a salué l’initiative tout en rappelant les efforts déjà engagés par les pouvoirs publics. « Le gouvernement du Sénégal promeut l’intégration du genre dans toutes ses politiques climatiques, y compris dans les plans nationaux d’adaptation et la contribution déterminée au niveau national (CDN). La nouvelle version de la CDN renforcera encore davantage cette prise en compte », a-t-il affirmé. Il voit dans les résultats de cette étude une opportunité de consolidation. Ce type d’initiative favorise une meilleure articulation entre la recherche, les politiques publiques et les besoins des communautés. Il nous revient maintenant, en tant qu’État, de nous appuyer sur ces données pour aller plus loin dans l’inclusion, a-t-il ajouté.
DANS LES APPAREILS DU QUOTIDIEN, LE DANGER DES BATTERIES
Un coup sec suivi d’un « poc ». La batterie, frappée par un marteau, dégage de la fumée et rapidement s’enflamme. A l’air libre, pas de risque d’explosion. Mais dans un endroit clos, la chaleur de la batterie aurait pu enflammer le gaz.
Un coup sec suivi d’un « poc ». La batterie, frappée par un marteau, dégage de la fumée et rapidement s’enflamme. A l’air libre, pas de risque d’explosion. Mais dans un endroit clos, la chaleur de la batterie aurait pu enflammer le gaz.
Le crash test a lieu sur les quais de Seine, dans le village « batterie attitude » qui, pour une journée, accueille le public afin de le sensibiliser sur les dangers qui se cachent dans les appareils du quotidien.
Les batteries concernées, à lithium-ion, sont connues pour être celles qui font fonctionner les voitures électriques. Mais elles sont aussi présentes dans les téléphones, les enceintes, certains appareils ménagers ou les trottinettes électriques.
Mal utilisées, elles peuvent être à l’origine d’accidents de la vie courante.
« 10% des Français ont déjà été confrontés à un incident de batterie lithium-ion », souligne Alain-Marc Chesnier, président de la commission Accidents de la vie courante d’Assurance Prévention, l’association de prévention de France Assureurs, qui a mené une étude en ligne auprès d’un échantillon de 1.000 personnes.
Le téléphone, appareil à batterie le plus utilisé par les Français, est aussi le plus concerné par les incidents (46%), suivi de l’ordinateur portable (10%) et de la batterie externe (7%).
Si elles ne représentent pas un risque majeur, les batteries lithium-ion peuvent parfois être source d’un départ de feu. Dans la nuit du 5 au 6 juin, un incendie ayant fait quatre morts dans un immeuble à Reims a été causé par une trottinette électrique qui a pris feu dans l’appartement.
« Si on a 40 millions de foyers en France et qu’il y a 19 batteries par foyer, ça fait presque un milliard de batteries » dans le pays, calcule Alain-Marc Chesnier.
« Et les usagers possèdent de plus en plus d’appareils équipés de batteries pour simplifier leur quotidien, comme les écouteurs sans fils », précise-t-il.
Alors pour éviter les accidents, plusieurs réflexes doivent être adoptés.
« Il ne faut pas recharger un appareil en son absence ou pendant la nuit », explique Adrien Ballet, chercheur en expérience utilisateur intervenant sur cette journée d’animation, « car si la batterie commence à chauffer, on ne le voit pas et on ne peut débrancher ».
Autres conseils: éviter les chocs, les températures trop élevées, les chargeurs qui ne sont pas adaptés, et ne pas laisser une batterie se décharger au-dessous de 20%, ni se charger au-delà de 80%, pour ne pas l’user.
« Il faut également essayer d’acheter du matériel -appareils comme chargeurs- certifié aux normes européennes ou françaises », ajoute M. Ballet.
Pour Aline, 28 ans, ces gestes ne sont pas automatiques.
« Je charge mon téléphone pendant la nuit parce que je l’utilise toute la journée, et j’utilise parfois un câble qui n’est pas celui d’origine pour le brancher », avoue-t-elle.
La jeune femme, qui s’est arrêtée devant les stands pour en apprendre plus sur les pratiques à adopter, reste dubitative: « il y a forcément une dissonance entre la bonne pratique et l’habitude de vie, la simplicité ».
Romain, lui, a bien pris note de tous ces conseils et pense arrêter de mettre son ordinateur à charger pendant la nuit.
Mais le quinquagénaire est surtout venu pour savoir quoi faire de ses vieux appareils électroniques.
« J’ai plusieurs téléphones et ordinateurs dont je veux me débarrasser, mais je ne sais pas où je suis censé les jeter et si leurs batteries sont recyclables », s’interroge-t-il.
Réponse: oui elles le sont.
C’est ce lui explique Jeanne Lepeintre, porte-parole d’Ecosystem, un organisme agréé par les pouvoirs publics pour organiser le traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques.
« Il est important de ne pas les jeter dans n’importe quelle poubelle, car les batteries peuvent provoquer des feux dans les centres de tri », met en garde l’experte, « il faut donc privilégier les bornes en magasin ou en déchèterie ».
Selon elle, les métaux à l’intérieur des batteries sont réutilisables à 80%. La batterie d’un téléphone usagé, d’un aspirateur cassé ou d’une vieille tablette peut donc être récupérée et utilisée pour fabriquer des articles de quincaillerie, des vélos, et même des couverts.
AFP
LE SENEGAL ET LA GUINEE BISSAU SIGNENT UN NOUVEL PROTOCOLE D’APPLICATION
Cet accord garantit la poursuite de l'exploitation des navires et embarcations de pêche sénégalais dans la zone économique exclusive de la Guinée Bissau ; un développement crucial pour l'industrie de la pêche au Sénégal.
Cet accord garantit la poursuite de l'exploitation des navires et embarcations de pêche sénégalais dans la zone économique exclusive de la Guinée Bissau ; un développement crucial pour l'industrie de la pêche au Sénégal.
Le Sénégal et la Guinée Bissau ont signé, hier à Dakar, un nouveau protocole permettant aux pêcheurs-artisans et industriels sénégalais de poursuivre leurs activités dans les eaux sous juridiction Bissau guinéenne. Ce nouvel accord d’une durée de deux ans a été paraphé Dr Fatou Diouf, Ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires du Sénégal et Mario Musante da Silva Loureiro, Ministre des Pêches et de l’Economie maritime de la Guinée Bissau. Il remplace celui signé, le 1er février 2022, qui avait fait l’objet de deux prorogations dont le terme était arrivé, le 31 juillet 2024. La première convention dans le domaine des pêches maritimes entre les deux pays a été signée, le 22 décembre 1978.
Dr Fatou Diouf a magnifié la qualité des relations entre les deux pays et remercié son homologue bissau-guinéen. Cet accord garantit la poursuite de l'exploitation des navires de pêche sénégalais dans la zone économique exclusive de la Guinée-Bissau, un développement crucial pour l'industrie de la pêche au Sénégal. Pour la pêche artisanale, le quota est de 200 embarcations dont 50 d'une puissance allant jusqu'à 15 CV, 100 d’une puissance comprise entre 15 et 40 CV et 50 d’une puissance comprise entre 40 et 60 CV. Pour la pêche industrielle, la Guinée-Bissau octroie aux navires sénégalais la possibilité de pêcher 1500 tonnes de jauge brute sur les crustacés, 500 tonnes sur les céphalopodes, 350 tonnes sur le poisson démersal et 500 tonnes sur le poisson pélagique ainsi que l’accès de 15 navires thoniers canneurs. Le nouveau protocole prévoit également une possibilité de renégociation si les quantités sont atteintes avant terme.
En contrepartie, le Sénégal en plus des redevances des licences de pêche s’engage à accueillir dans ses écoles de pêche ou de formation maritime des ressortissants de la Guinée Bissau. Les navires de pêche industrielle ont également l‘obligation de débarquer huit tonnes de poissons par navire et par trimestre. Toutefois, il faut noter une légère augmentation de la redevance de 7,5 % pour la pêche artisanale et 2,5 % pour la pêche industrielle. Il y a également une nouvelle taxation qui porte sur la contribution au fonds de développement de la pêche ; celle-ci n'était pas taxée.
LA PECHE JOUE UN IMPORTANT ROLE SOCIO-ECONOMIQUE
Se félicitant de l’accord, les ministres se sont engagés à renforcer la coopération bilatérale notamment dans le domaine de la pêche, la formation et la mutualisation des moyens pour le suivi, le contrôle et la surveillance des pêches mais également pour la recherche appliquée à l’évaluation des stocks halieutiques et à la qualité sanitaire des poissons, mollusques et crustacés. Ils ont insisté sur la nécessité de prendre en compte la gestion durable des pêches, de lutter contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée (INN), de promouvoir l’évaluation et la connaissance des stocks des ressources, d’encourager les opérateurs privés à une plus grande formalisation de leurs relations commerciales, pour renforcer la sécurité des entreprises et la durabilité des ressources. Ils ont également réitéré leur engagement de faire de la coopération dans le domaine des pêches maritimes, une priorité entre les deux pays compte tenu de son importance pour le développement socio-économique et la sécurité alimentaire. Au Sénégal, la pêche joue un important rôle socio-économique. C’est un secteur créateur de richesse et d’emplois. Mettant en avant ses relations privilégiées avec ses voisins et d’autres pays, le Sénégal a conclu, dès les indépendances, plusieurs conventions dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture qui ont évolué dans le temps et suivant le contexte.
Ainsi, dans le souci d’offrir des débouchés aux pêcheurs artisans et industriels, le gouvernement a signé également des accords avec la Gambie, le Cap-Vert, la Guinée Bissau et la Mauritanie. Ces conventions permettent aux pêcheurs d’exercer leurs activités dans les mêmes conditions que les nationaux.
LE SENEGAL LANCE UN NOUVEL EMPRUNT OBLIGATAIRE DE 300 MILLIARDS FCFA
Du 19 au 30 juin 2025, le Trésor public sénégalais revient sur le marché avec une nouvelle levée de fonds par Appel Public à l’Épargne. Objectif : mobiliser 300 milliards FCFA pour des projets à fort impact socio-économique.
L’État du Sénégal lance un nouvel emprunt obligataire de 300 milliards FCFA par Appel Public à l’Épargne. Objectif : mobiliser l’épargne nationale et régionale pour financer des projets à fort impact socioéconomique dans des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé ou encore les infrastructures.
Du 19 au 30 juin 2025, le Trésor public sénégalais revient sur le marché avec une nouvelle levée de fonds par Appel Public à l’Épargne. Objectif : mobiliser 300 milliards FCFA pour des projets à fort impact socio-économique. En effet, l’État du Sénégal poursuit sa stratégie de financement innovante.
Après une levée record de 405 milliards FCFA en mars dernier, le Trésor public annonce un nouvel emprunt obligataire par Appel Public à l’Épargne (APE) d’un montant de 300 milliards FCFA, ouvert à la souscription du 19 au 30 juin 2025. Cette émission vise à mobiliser l’épargne nationale, régionale et internationale afin de financer des projets structurants dans des secteurs clés : infrastructures, éducation, santé, accès à l’eau, énergie, agriculture et numérique. Le gouvernement veut ainsi renforcer sa souveraineté économique tout en offrant aux citoyens une opportunité d’investissement sûre et rentable. L’opération se décline en plusieurs tranches avec des taux et maturités adaptés aux profils d’investisseurs à savoir 6,60% sur 5 ans, 6,75% sur 7 ans et 6,95% sur 10 ans. La valeur nominale unitaire est fixée à 10 000 FCFA, ce qui rend l’investissement accessible à un large public, y compris les particuliers désireux de contribuer au développement national.
Pour mener cette opération, les autorités ont confié les rênes à CGF Bourse, en qualité d’Arrangeur et Chef de File, assisté par Société Générale Sénégal (Co-arrangeur) et Société Générale Capital Securities West Africa (Co-chef de file). Ce nouveau recours au marché intervient dans un contexte où le Sénégal mise sur le renforcement de la confiance des investisseurs et la mobilisation de ressources internes. Le pari est double. Il s’agit de financer l’émergence tout en impliquant davantage les citoyens dans la dynamique économique.
DAKAR OUVRE SES PORTES AU PÉTROLE MAROCAIN
Le groupe pétrolier Akwa, propriété de la famille du Premier ministre du Maroc Aziz Akhannouch, vient de décrocher sa licence d'importation au Sénégal, après d'intenses négociations. De quoi renforcer les liens économiques entre les deux pays
(SenePlus) - Le Sénégal vient d'ouvrir une nouvelle page de sa coopération économique avec le Maroc en accordant une licence d'importation de produits pétroliers au groupe Akwa Africa, propriété de la famille du Premier ministre marocain Aziz Akhannouch. Cette autorisation, obtenue après des mois de négociations administratives, marque l'entrée d'un acteur majeur sur le marché énergétique sénégalais.
L'histoire de cette implantation illustre la rigueur des autorités sénégalaises face aux investisseurs étrangers. Le 6 mai 2024, la Sedes SAU, filiale sénégalaise du groupe Akwa créée en 2017, sollicite auprès du ministre de l'Énergie Birame Soulèye Diop une licence d'importation de "produits pétroliers liquides". Mais le Sénégal ne facilite pas la tâche du postulant.
Dix jours après le dépôt, la Commission sénégalaise de régulation du secteur de l'énergie (CRSE) rejette le dossier pour insuffisances. Selon un document du régulateur consulté par Jeune Afrique, "la CRSE, constatant que le dossier est incomplet, a, via une lettre en date du 13 juin 2024, demandé à la Sedes SAU de le compléter par la production d'une attestation bancaire pour justifier sa capacité financière, le renforcement de sa capacité technique, l'assurance en garantie pour la couverture des risques liés à son activité technique et le justificatif du paiement des frais d'instruction".
Cette fermeté initiale du régulateur sénégalais, dirigé par Ibrahima Niane, témoigne de la volonté de Dakar de maintenir des standards élevés dans un secteur stratégique, même face à un géant régional comme Akwa.
Face aux exigences sénégalaises, Akwa a dû revoir sa copie. Il aura fallu trois mois à la Sedes SAU pour consolider son dossier et répondre aux critères imposés par les autorités de Dakar. Dans sa lettre du 10 septembre, la filiale marocaine a fourni "l'engagement écrit d'importation d'un volume annuel minimum de 20 000 mètres cubes de produits pétroliers liquides", rapporte Jeune Afrique.
Le Sénégal a également exigé des garanties financières solides. La société, dotée d'un capital de 6,3 milliards de francs CFA, a dû présenter une attestation de la Banque Atlantique - filiale de la Banque centrale populaire (BCP) - confirmant qu'elle pourrait bénéficier d'une ligne de crédit pour son programme.
Les autorités sénégalaises ont par ailleurs pris en compte les infrastructures déjà existantes, puisque la Sedes SAU dispose "d'un dépôt de produits pétroliers d'une capacité de 80 000 mètres cubes à Bargny-Sendou", situé à une trentaine de kilomètres de Dakar.
Après analyse, le régulateur sénégalais s'est montré convaincu par la solidité du projet. La CRSE estime que "l'analyse du business plan fourni sur une période de cinq ans démontre la rentabilité du projet", selon JA. Le 14 novembre, l'institution a émis un avis favorable, ouvrant officiellement le marché pétrolier sénégalais au groupe Akwa.
Cette validation intervient dans un contexte où le Sénégal cherche à diversifier ses partenaires énergétiques et à attirer des investissements dans un secteur en pleine mutation, notamment avec les découvertes gazières offshore.
Pour le Maroc, cette percée sénégalaise revêt une importance stratégique majeure. Le 15 novembre 2024, soit le lendemain de l'obtention du feu vert, l'ambassadeur marocain au Sénégal Hassan Naciri organisait une visite symbolique au port minéralier de Bargny-Sendou. Accompagné d'Adil Ziady, président du groupe Akwa Africa, et de Youssef Mahir, directeur général de Mass Céréales - filiale sénégalaise du conglomérat marocain Holmarcom -, le diplomate était venu vanter "l'importance de la contribution des opérateurs du royaume à l'économie sénégalaise", à en croire Jeune Afrique.
Cette séquence révèle combien le Sénégal représente un enjeu majeur pour les ambitions économiques marocaines en Afrique de l'Ouest. Le royaume chérifien y voit un marché stable et porteur, contrastant avec d'autres destinations régionales jugées plus risquées.
Le groupe Akwa, filiale créée en 2014 pour porter l'expansion internationale du holding du chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch, avait initialement visé le Burkina Faso après son succès en Mauritanie où il avait acquis les activités de TotalEnergies. Mais face aux "certains risques" burkinabè, selon Jeune Afrique, c'est finalement vers le Sénégal qu'Akwa a réorienté sa stratégie d'expansion.
Pour Dakar, l'arrivée d'Akwa sur son marché énergétique s'inscrit dans une logique de diversification des partenaires et d'attraction d'investissements privés dans un secteur stratégique. Cette implantation pourrait également renforcer les liens économiques entre le Sénégal et le Maroc, deux puissances régionales aux ambitions complémentaires.
LE FONDS NORVEGIEN PERFUSE LE SENEGAL
Une bonne nouvelle pour les petites et moyennes entreprises sénégalaises. Elles ont été intégrées dans le fonds d’investissement norvégien Norfund estimé à 4 milliards de dollars, soit plus de 2 000 milliards FCFA destinés à appuyer le secteur privé
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Dr Serigne Guèye Diop, a présidé hier la cérémonie officielle de lancement des activités du fonds d’investissement norvégien Norfund au Sénégal. D'après lui, cette initiative permettra au Sénégal de bénéficier d’une enveloppe de 4 milliards de dollars soit plus de 2000 milliards de FCFA visant à appuyer les PME/PMI des 30 pays en Afrique.
Une bonne nouvelle pour les petites et moyennes entreprises sénégalaises. Elles ont été intégrées dans le fonds d’investissement norvégien Norfund estimé à 4 milliards de dollars, soit plus de 2 000 milliards FCFA destinés à appuyer le développement du secteur privé. Cela fait suite au lancement officiel des activités du fonds d’investissement norvégien Norfund au Sénégal en présence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Dr Serigne Guèye Diop.
Se réjouissant de cette initiative, le ministre reste convaincu que ce fonds soulagera les entreprises sénégalaises qui rencontrent d'énormes difficultés pour accéder au crédit. «Le taux d’intérêt est de 3% et 2% en Europe. Chez nous, il est de 10% voire 11% ; c'est extrêmement élevé. Le secteur souffre aussi d’un problème d’accès au financement. Le fonds nous apporte deux types de financement : le financement pour le secteur privé sénégalais PME entreprises moyennes et grosses entreprises un financement qui vient à point nommé», se félicite Serigne Guèye Diop. Il renseigne que c'est un financement qui va au-delà de 5 ans à 7 ans. «Ce financement va permettre à nos entreprises de pouvoir investir dans des usines, dans l’aménagement de centrales solaires, dans des secteurs très stratégiques mais aussi dans le domaine agricole et agro-alimentaires et de la distribution», affirme le ministre.
Et d'ajouter, «c’est le financement en capital. Cela veut dire que le Norfund pourrait être actionnaire dans des projets de l’État, dans des projets importants. Ils seront dans les pôles pour aider à transformer notre phosphate, à transformer des matières premières importantes, à transformer le fer de la Falémé et d’autres projets importants», dit-il. Pour sa part, la vice-présidente exécutive de Norfund renseigne que l’ensemble des investissements du fonds est aligné avec les objectifs de neutralité carbone, avec un accent particulier sur les projets qui impactent l'environnement. «Nous cherchons surtout à nouer des partenariats solides avec des entreprises à fort potentiel, dans quatre secteurs clés : les énergies renouvelables, la gestion des déchets et de l’eau, l’agrobusiness/manufacturing et les services financiers», affirme-elle. D'ailleurs, souligne-t-elle, Norfund pourrait même investir plus de 100 millions de dollars au Sénégal, soit plus de 50 milliards de FCFA, en fonction des opportunités et de la qualité des projets identifiés.
LE MINISTÈRE DES FINANCES RÉPOND À THIERNO ALASSANE SALL
Dans une note explicative sortie hier, le ministère des Finances et du Budget a apporté des clarifications au titre des garanties au bénéfice de l’Agence d’électrification rurale
Dans une note explicative sortie hier, le ministère des Finances et du Budget a apporté des clarifications au titre des garanties au bénéfice de l’Agence d’électrification rurale (Aser). Selon le ministère, les garanties ne sont ni fictives ni irrégulières et respectent les normes juridiques et techniques en vigueur.
La note rendue publique par le ministère des Finances et du Budget hier fournit des explications sur le marché d’assurance dans le contrat liant l'ASER à AEE POWER EPC S.A.U. Ce contrat qui concerne l'électrification de localités rurales au Sénégal, pour un montant global de 91,97 milliards FCFA, signé le 23 février 2024, soulève quelques griefs, notamment sur les garanties au bénéfice de l’Aser. Dans le cadre de ce marché, fait noter le ministère des Finances dans sa note, la Société nationale de Crédit et de Cautionnement (Sonac S.A) a émis, le 20 mars 2024, deux types de garanties au bénéfice de l'ASER. Il s’agit d’une garantie d'avance de démarrage à hauteur de 20% du marché et d’une garantie d'avance de démarrage pour les dépenses déjà engagées à hauteur de 20% du marché et une garantie de bonne exécution à hauteur de 5%.
Dans sa note, le ministère des Finances s’est livré à un exercice de pédagogie pour expliquer les garanties délivrées. La garantie d'avance de démarrage permet à l'entreprise attributaire de bénéficier d'un acompte sur le montant des travaux. Si elle ne respecte pas ses obligations contractuelles (retards, abandon...), la société garante rembourse à l'État l'acompte non justifié. Pendant que la garantie d'avance de démarrage pour les dépenses engagées permet de couvrir les commandes déjà engagées par l'Entreprise maître d'œuvre, notamment pour les matériels importés, la garantie de bonne exécution couvre les manquements contractuels (défauts techniques, malfaçons, abandon de chantier, etc.) et assure le paiement de dédommagements à l'Administration.
Sur les modalités d'engagement de l'assureur, le ministère fait noter que pour se prémunir contre les risques liés à l'exécution du marché, l'assureur fixe une prime d'assurance en contrepartie de son engagement. Il peut exiger des contre-garanties (hypothèques, caution solidaire, etc.) de la part de l'entreprise attributaire. Il a aussi recours à la réassurance. Les garanties ne sont valides que si une prime d'assurance est payée, rappelle le ministère qui cite le code des assurances en son article 13 de la Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurances qui impose cette règle avec deux exceptions.
À propos des 37 milliards, le ministère des Finances fait noter que le montant mentionné dans certaines publications ne correspond pas à la prime versée à l'entreprise. Il correspond plutôt aux capitaux assurés dans le cadre des garanties délivrées par la SONAC pour le compte d'AEE POWER EPC. Ces garanties, à savoir une avance de démarrage (20% du marché), une avance de démarrage pour les dépenses engagées (20% du marché) et une garantie de bonne exécution (5%), ont été requises par l'ASER, sur un marché de 91,97 milliards FCFA, pour une exécution sur trois ans, fait-on noter. «La prime annuelle d'assurance s'élevant à 947 millions FCFA, les 37 milliards représentent donc l'engagement financier garanti», souligne la note.
Dans ces clarifications, le département des Finances relève que contrairement aux affirmations parues dans la presse, les garanties ne sont ni fictives ni irrégulières. « Elles répondent à un cadre légal et contractuel bien défini et respecté. Leur émission est parfaitement valable, car les conditions de délai sont remplies conformément à la réglementation de la CIMA. Les garanties d'assurance émises par la SONAC dans le cadre du marché ASER/AEE POWER EPC respectent les normes juridiques et techniques en vigueur», indique-t-on dans la note du ministère des Finances et du Budget.
Association de malfaiteurs
09 individus ont été arrêtés par le commissariat central de Kaolack pour association de malfaiteurs, vols aggravés, détention et usage de chanvre indien. Selon une note, ces interpellations font suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel signalant qu’un groupe de jeunes occupait une chambre au quartier Parcelles Assainies « Peulgha » à Kaolack, où ils s’adonnaient au trafic de chanvre indien, à des agressions, des vols ainsi qu’à de la prostitution clandestine. D’après le texte, une perquisition a été effectuée à cette adresse, aboutissant dans un premier temps à l’arrestation de 06 personnes, dont une fille. 05 cornets de chanvre indien, 02 motos de type Jakarta, des bouteilles d’alcool, une sacoche, des cartes bancaires et une carte nationale d’identité ont également été saisis. Il faut également signaler que dans la poursuite des recherches, 03 autres individus, dont une fille, ont été interpellés. Les mis en cause ont été tous placés en garde à vue.
Feu vert pour les pêcheurs
Les pêcheurs sénégalais peuvent désormais aller pêcher en Guinée-Bissau sans courir aucun risque. C’est ce qu’a indiqué hier Dr Fatou Diouf, la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, qui a signé avec son homologue Mário Musante da Silva Loureiro, ministre des Pêches de la République de Guinée-Bissau, un nouveau protocole d’application de la convention bilatérale dans le domaine des pêches. Selon elle, cet accord incarne une volonté commune de relancer notre partenariat dans le domaine de la pêche maritime, notamment artisanale. Dans l’accord, il a été intégré des dispositifs innovants, dans l’optique de renforcer la solidarité et la fraternité entre les deux peuples, tout en contribuant concrètement à leur développement. Dr Fatou Diouf déclare qu’elle a été particulièrement touchée par l’engagement des experts sénégalais, du corps diplomatique, des agents du département de la pêche, et de tous les acteurs qui n’ont ménagé aucun effort pour aboutir à un compromis dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Adja Khar Mbaye Madiaga honorée
La Maison des Arts de Rufisque va être baptisée aujourd’hui du nom de la célèbre cantatriceAdja Khar Mbaye Madiaga. Située en bordure de la route nationale, sur l’ancien site du commissariat central de police, l’infrastructure est implantée sur une superficie d’environ 300 mètres carrés. La Maison comprend une salle de spectacle de 250 à 300 places baptisée du nom du chanteur sénégalais Ismaël Lô, des bureaux administratifs, des salles de pratique artistique et d’exposition, ainsi que huit chambres destinées aux artistes en résidence. Les salles du premier étage ont été également baptisées en hommage à deux figures marquantes de la coopération Rufisque-Nantes : Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, et feu Mbaye Jacques Diop, ancien maire de Rufisque.
Grève dans la Justice
L’Union nationale des travailleurs de la Justice (UNTJ) décrète une grève totale de 72h renouvelables à compter d’aujourd’hui. Les syndicalistes dénoncent l'indifférence des autorités face à ses revendications que sont le reclassement à la Hiérarchie A2 pour tous les Greffiers sans condition du fait de l'existence insoutenable de deux hiérarchies dans un même corps, l’enrôlement des agents autres que les Greffiers et interprètes judiciaires dans le corps des Assistants des Greffes et Parquets et révision de la condition d'accès en la ramenant de 10 à 05 ans d'ancienneté effective dans le secteur public de la justice. Mais également l’indemnité de logement pour tous les travailleurs de la justice.
Voleuse de téléphone
Consommatrice du Haschich, Y. Fall est vraiment drôle. Habitant Yoff et âgée de 20 ans, elle préfère voler que de travailler. Ce qui lui a valu son emprisonnement. Invitée par un chanteur religieux du nom de S.F.D qui était de passage à Dakar pour les besoins de l’enregistrement d’une chanson dans un appartement, la dame en a profité pour lui subtiliser trois téléphones portables avant de prendre la fuite. Mais malheureusement pour elle, elle ne savait pas que ses victimes étaient à sa recherche. Et Y. Fall qui croyait que le chanteur était déjà rentré sur Touba revient sur les lieux à la Cité Mixta. Elle tombe net sur ses victimes qui la conduisent directement chez les limiers des Parcelles assainies. Y. Fall a reconnu les faits. Ce qui lui a valu sa garde à vue et son d
TROIS MOIS DE PRISON FERME REQUIS CONTRE MOUSTAPHA DIAKHATÉ
Le tribunal rendra son verdict le 02 juillet 2025. Ses conseils, Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, Oumar Youm et Antoine Mbengue, ont rappelé aux magistrats qu’ils ne sont pas les juges de la critique politique.
Le représentant du parquet a requis six mois, dont trois mois ferme, ainsi qu’une amende de 200.000 FCFA contre Moustapha Diakhaté. Attrait devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour offense au chef de l’État et offense à des personnes exerçant, en tout ou partie, les prérogatives du président de la République, l’ancien député a intégralement reconnu la paternité des propos incriminés.
Le tribunal rendra son verdict le 02 juillet 2025, sur les faits qui sont reprochés à Moustapha Diakhaté. Ses conseils, Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, Oumar Youm et Antoine Mbengue, ont rappelé aux magistrats qu’ils ne sont pas les juges de la critique politique.
« Gougnafier » peut avoir plusieurs significations. M. Diakhaté a bien fait de rappeler que la République n’est pas de la rigolade, selon ses conseils.
« On n’est pas dans la normalisation de la liberté d’expression. On ne peut retirer le droit à la critique à un opposant. Qu’on nous emprisonne 1000 ans, on va toujours critiquer pour qu’on revienne à l’orthodoxie. Le parquet n’a pas donné des significations de gougnafier, mais des synonymes. Ce que notre client a dit manque de révérence, mais ce n’est pas une offense au chef de l’État », ont argumenté les quatre avocats.
LA SANTÉ DE FARBA NGOM SE DÉGRADE
Une expertise médicale ordonnée par le juge d'instruction conclut sans appel : la détention de l'ancien député n'est "pas compatible" avec ses multiples pathologies chroniques
La situation de santé de Farba Ngom se dégrade de plus en plus et de manière très préoccupante. Farba souffre de plusieurs maladies et qu'au moment de sa convocation par le juge il s'apprêtait à aller en France et en Allemagne pour des rendez-vous médicaux.
Ses médecins traitants, sa famille ainsi que les populations de Matam notamment ses administrés de Agnam s'inquiètent beaucoup et s'attendent au pire. Le juge d'instruction a, sur demande des avocats de Farba, ordonné une expertise médicale dont les conclusions confirment la gravité de l'état de santé décrite ci-dessus.
Il n'y a parfois qu'un battement de cœur entre la détention et la liberté. Pour Farba Ngom, ce battement est aujourd'hui celui de l'urgence médicale. Détenu dans le cadre d'une enquête menée par le Pool judiciaire financier, l'ancien député et homme de confiance de Macky Sall fait désormais face à un enjeu vital : sa santé déclinante menace de ne pas supporter le régime carcéral.
Devant l'aggravation de son état, le juge d'instruction du premier cabinet a fini par ordonner une expertise médicale. Une décision prise à contre-courant du procureur de la République financier, qui s'y opposait fermement.
Mais les signaux d'alerte étaient trop nombreux pour être ignorés. C'est l'Ordre national des médecins du Sénégal qui a été saisi afin de désigner un expert indépendant. Il a proposé le professeur Alassane Mbaye, cardiologue réputé de l'hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff. Une référence dans son domaine.
Son rapport, aujourd'hui versé au dossier, a l'effet d'un électrochoc. « L'état de santé de monsieur Mouhamadou Ngom, dit Farba, n'est pas compatible avec la vie en milieu carcéral », écrit-il sans détour.
L'expertise indique que le détenu ne présente certes pas de complication aiguë engageant son pronostic vital immédiat, mais cumule de nombreuses pathologies chroniques : cardiovasculaires, métaboliques, hépatiques, vertébrales, neurologiques et prostatiques. Des maladies évolutives, nécessitant un suivi médical spécialisé, des traitements rigoureux et un environnement adapté.
« Le milieu carcéral, par ses conditions de vie probablement non optimales, pourrait aggraver ces pathologies et exposer le patient à des complications dans un délai imprévisible », ajoute le professeur Mbaye.
Le rapport souligne également la nécessité d'une prise en charge globale : régimes alimentaires précis, activité physique encadrée, contrôle du stress, rééducation fonctionnelle et accès constant aux médicaments. Une équation difficile à garantir dans les murs d'une prison.
Face à ces conclusions, les avocats de Farba Ngom ont saisi le juge d'une demande de mise en liberté provisoire. Pour eux, l'analyse du professeur ne laisse aucune place au doute : « La dégradation de son état est documentée, objective et dangereuse. Le maintien en détention reviendrait à exposer leur client à un risque médical majeur, avec des responsabilités pénales et humaines lourdes. »
Ils rappellent aussi que Farba Ngom a été perfusé à trois reprises à l'infirmerie de la prison et qu'il limite désormais ses visites, y compris celles de ses avocats et de ses proches. Un isolement qui ne relève plus d'une stratégie judiciaire, mais d'un état de santé fragilisé.
« Il ne peut se soustraire à la justice », affirment-ils. « Son état suffit à le clouer à une discipline médicale stricte. Il n'a aucun intérêt, ni même la force physique, pour fuir. »
Dans un contexte politique encore tendu, cette affaire prend un relief particulier. Le juge d'instruction, désormais en possession de l'avis médical et de la requête des avocats, devra trancher. Entre le poids des charges et celui du cœur, il lui faudra dire ce qui pèse le plus.