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8 juin 2025
LE COMBAT INVISIBLE DES ALBINOS AU SENEGAL
Depuis longtemps, le combat des albinos tourne autour de points vitaux : discrimination, pauvreté et oubli institutionnel. Malgré l’engagement de l’Association nationale des albinos du Sénégal, l’indifférence est leur quotidien
Depuis longtemps, le combat des albinos tourne autour de points vitaux : discrimination, pauvreté et oubli institutionnel. Malgré l’engagement de l’Association nationale des albinos du Sénégal, l’indifférence est leur quotidien.
Les personnes vivant avec l’albinisme au Sénégal continuent de faire face à une marginalisation persistante, marquée par l’inaccessibilité à l’éducation, aux soins de santé, aux protections solaires, et surtout par l’indifférence politique. Malgré les textes internationaux et nationaux censés les protéger, leur quotidien reste un combat permanent. Mouhamadou Bamba Diop, président de l’Association nationale des albinos du Sénégal (Anas) et de la Fondation des personnes vivant avec l’albinisme au Sénégal et en Afrique, tire la sonnette d’alarme. «Depuis 1960, nous courons après une loi d’orientation sociale qui tarde à être appliquée», déplore-t-il. Pour lui, le constat est amer : les albinos sont laissés-pour-compte, oubliés par les politiques publiques, exclus des recensements, marginalisés dans l’emploi et abandonnés face à des pathologies spécifiques qui affectent leur quotidien.
Chaque année, sa fondation organise, pendant le Ramadan, une journée de solidarité pour venir en aide aux albinos. «La plupart doivent aller vendre sur la route ou travailler aux champs pour simplement pouvoir manger. Certains sont diplômés, très intelligents, mais restent sans emploi, condamnés à l’errance ou à la mendicité», regrette M. Diop.
L’absence de volonté politique est, selon lui, le principal frein à l’amélioration de la condition des albinos. «Il y a une volonté politique qui n’est pas inclusive. Elle oublie les minorités, et particulièrement les albinos, à tous les niveaux», dit-il. La loi d’orientation sociale, bien qu’adoptée, reste inopérante, et les institutions peinent à intégrer cette communauté dans leurs programmes. «Quand le nombre exact d’une population n’est pas connu, on ne peut pas élaborer des projets conséquents. Les agences de recensement nous ignorent. Nous ne sommes nulle part, ni dans les chiffres ni dans les politiques», ajoute M. Bamba Diop.
Des décès évitables et une santé négligée
La santé constitue un autre front de bataille. Le cancer de la peau tue en silence, faute de crèmes solaires abordables et de prévention. «En 2023, on a enregistré 27 décès d’enfants albinos. Certains sont morts de malnutrition, d’autres de cancer ou de pauvreté», souligne le président de l’Anas.
Les crèmes solaires, essentielles pour leur survie, coûtent entre 40 et 60 mille F Cfa. Une somme inaccessible pour la majorité, malgré les maigres aides publiques. «Comment vivre avec 25 000 F Cfa de bourse familiale quand une crème coûte le double et ne dure qu’une semaine ? C’est une forme de génocide déguisé», accuse-t-il.
Le manque de mélanine affecte aussi la vision des albinos. Beaucoup naissent avec une déficience visuelle sévère. Les lunettes adaptées coûtent jusqu’à 400 mille F Cfa, des montants prohibitifs pour cette population souvent sans ressources. «Nous manquons d’optométriste et les lunettes spéciales sont rares. On dépend de bonnes volontés étrangères qui viennent avec leur matériel pour nous aider», note M. Diop.
Le président de l’Anas dénonce une absence totale d’outils adaptés. «Il est inadmissible, à l’ère du numérique, qu’un albinos n’ait pas accès à des lunettes qui lui permettent de voir, d’apprendre, de travailler», condamne le président de l’Anas.
Au-delà des obstacles matériels, le rejet social reste l’un des pires fléaux. «Des enfants ne sont même pas enregistrés à l’état civil. Certains pères refusent de reconnaître leur enfant albinos. Il y a des préjugés qui font croire que rencontrer un albinos porte malheur, et cela bloque même nos audiences avec les autorités», déclare Mouhamadou Bamba Diop. Cette stigmatisation empêche les albinos d’exister socialement.
«Aujourd’hui, beaucoup vivent de mendicité. Pas par choix, mais par nécessité. Parce que le système les rejette, l’école ne les accueille pas, l’Etat ne les recense pas», précise M. Diop.
Malgré tout, la communauté ne baisse pas les bras. Une entreprise américaine a promis de soutenir la mise en place d’une fabrique de crèmes solaires au Sénégal. «C’est un rêve qu’on porte depuis longtemps.
Mais sans l’appui de l’Etat, ce projet ne pourra pas aboutir», annonce-t-il.
Pour Mouhamadou Bamba Diop, le changement ne peut venir que d’une vraie compréhension des réalités. «Il faut que les autorités lisent et comprennent les textes de la loi d’orientation sociale. Qu’ils connaissent nos pathologies, nos besoins. Ce n’est qu’à partir de là qu’on pourra avoir des politiques inclusives», conseille le président de l’Anas
Le militant conclut sur un appel fort à la Communauté internationale.
«Il faut rompre avec la volonté politique classique et aller vers l’approche droit. Nous avons élu ces autorités, elles doivent nous servir et non nous ignorer. Les albinos ne demandent pas la charité, ils demandent le respect de leurs droits», note M. Diop. Tant que la société sénégalaise continuera de détourner le regard, les albinos continueront de mourir, victimes silencieuses d’un système qui refuse de les intégrer dans sa politique d’inclusion.
Par Bachir FOFANA
CI-GIT L’ETAT DE DROIT
Mamadou Badio Camara quitte ce monde au moment où Pastef semble dire «l e parti avant la patrie ».
Mamadou Badio Camara, figure éminente de la Justice sénégalaise, nous a quittés. Né en 1952 à Dakar, il a gravi les échelons de la Magistrature, débutant comme substitut du procureur avant de devenir président de la Cour suprême en 2015. En 2022, il a été nommé président du Conseil constitutionnel, où il a joué un rôle-clé dans des décisions historiques, notamment en s’opposant au report de l’élection présidentielle de 2024. Son courage face aux pressions politiques et son respect des principes constitutionnels ont marqué son mandat. En effet, si le Sénégal a connu une alternance démocratique en 2024, nous le devons en partie au Conseil constitutionnel qui a su dire «Non» à l’Exécutif et au Parlement dans leur volonté de repousser la date des élections au 15 décembre 2024. L’on peut aisément dire que le Conseil constitutionnel de 2024 a été plus courageux que celui de 1993, et a su prendre ses responsabilités face à l’Histoire. L’on se rappelle que le Juge Kéba Mbaye avait rendu le tablier face à l’imbroglio de la Présidentielle de 1993.
Mamadou Badio Camara quitte ce monde au moment où Pastef semble dire «le parti avant la Patrie». En effet, lors d’un entretien le 4 avril dernier, le président de la République avait affirmé qu’il revenait au Peuple sénégalais de mettre la pression sur la Justice pour accélérer le traitement de certains dossiers. «Il appartiendra aux Sénégalais de mettre la pression qu’il faut sur la Justice pour que mu def ligéeyam (fasse son travail)», dit-il. Des propos graves, inquiétants et dangereux qui remettent en cause la prérogative présidentielle de garant du bon fonctionnement des institutions et le principe fondamental d’indépendance de la Justice. La Constitution du Sénégal, en son article 88, est très claire sur le statut du pouvoir judiciaire. Elle dispose : «Le Pouvoir judiciaire est indépendant du Pouvoir législatif et du Pouvoir exécutif.» Cette indépendance est la garantie fondamentale d’une Justice impartiale, équitable et à l’abri de toute pression, qu’elle soit politique, économique, religieuse ou même populaire. La justice est certes rendue au nom du Peuple, mais elle n’est pas rendue par le Peuple. De plus, elle n’est pas censée être influencée par lui, encore moins par des pressions externes. Parler ainsi, c’est admettre une fuite en avant du pouvoir et une façon pour ce dernier de dessaisir la Justice de ses prérogatives, pour faire eux-mêmes, avec leurs militants, la justice «populaire», en lieu et place de la Justice républicaine. C’est en quelque sorte vouloir légitimer le règlement de comptes à la place d’une administration sereine de la Justice. Demander à l’opinion de faire pression sur la Justice pour procéder à une vendetta politique, c’est exactement le contraire de la Justice.
Appel à l’insurrection judiciaire
C’est une démarche anticonstitutionnelle, dictatoriale et hors la loi. En effet, tout comme la démarche de reddition de comptes est acceptée par l’opinion, il est nécessaire de faire en sorte que les lois et règlements soient respectés. Il est légitime que le Peuple, attaché à la transparence et à la lutte contre l’impunité, manifeste un vif intérêt pour le fonctionnement de la Justice. Mais il est tout aussi important de comprendre que la pression populaire, même de bonne foi, peut avoir des effets contre-productifs si elle est perçue comme une tentative d’influencer les décisions des magistrats. Ces derniers, investis d’une mission délicate et noble, doivent pouvoir travailler dans la sérénité, le respect et la dignité que leur fonction exige.
Le citoyen sénégalais, à travers les Assises nationales, les Concertations de la Commission nationale sur les réformes institutionnelles (Cnri), les Assises de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums)…, a clairement exprimé son souhait d’avoir une Justice indépendante de toutes pressions. C’est d’ailleurs dans ce sens que la promesse du chef de l’Etat de sortir du Conseil supérieur de la Magistrature est très bien accueillie ; même si le Président semble désormais s’inscrire dans le reniement et veut rester dans ledit conseil.
Ces propos du président de la République, à la limite un appel à l’insurrection judiciaire, n’ont rien d’innocent. Ils flattent les passions, attisent les frustrations légitimes et détournent l’attention des véritables enjeux. Diomaye transforme l’Exécutif embourbé dans l’inaction et l’indécision en spectateur et la Justice en fusible politique, en bouc émissaire. C’est une façon subtile, pour ne pas dire habile, mais dangereuse, de soumettre l’autorité judiciaire à la vindicte populaire, au risque de compromettre son indépendance déjà fragile. «Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d’abord par de grands coupables et dépensée ensuite par d’honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu’ils font», disait Joseph de Maistre.
Le supplice de Mansour Faye, Lat Diop otage politique
Sommes-nous toujours dans un Etat de Droit ? Un partisan du pouvoir dirait certainement «Oui». Cependant, nous assistons à des dérives qui semblent se banaliser. Mansour Faye, ancien ministre, est encore victime du banditisme d’Etat consistant à l’empêcher de circuler librement, sans qu’aucune notification d’interdiction de sortie du territoire ne lui soit servie. «Ils ont osé ! Oui, ils ont osé franchir le Rubicon ! Je voudrais informer l’opinion nationale et internationale que j’ai été une nouvelle fois interdit d’embarquer dans le vol HF 0701 de ce jour jeudi 10-04-25, malgré la mise à disposition de la notification de l’ordonnance de la Cour suprême numéro 12/2025 me rétablissant dans mes droits ! Dans quel Etat sommes-nous ? Qui peut nier, aujourd’hui, que la dictature s’est installée au Sénégal ? Mais, grande et intacte, demeure ma détermination à jouir de tous mes droits de citoyen libre !», peste-t-il sur sa page Facebook, ce jeudi 10 avril 2025.
Pourtant, le Juge des référés de la Cour suprême s’est voulu très clair dans sa décision le concernant. En effet, il était fait exigence au ministre de l’Intérieur de deux choses : soit donner à Mansour Faye les motifs de l’interdiction qui le frappe, soit le laisser circuler librement. L’Etat pastéfien dont nous prévenait Alioune Tine, refuse d’exécuter cette ordonnance de la Justice.
Le journaliste Simon Faye du groupe DMédia est la énième victime de l’auto-saisine très sélective du procureur de la République. Il est actuellement placé en garde à vue pour un article publié sur le site du groupe. Il est le seul convoqué alors qu’il n’est pas le seul à avoir repris l’article d’Afrique Confidentielle. Les atteintes à la liberté de la presse et à la liberté d’opinion se banalisent.
Samuel Sarr, ancien ministre et non moins promoteur principal de la centrale électrique West Africa Energy, serait, selon ses avocats, dans un état de santé préoccupant. Pourtant, une contre-expertise demandée par le juge d’instruction semble lui être favorable. En effet, accusé d’abus de biens sociaux à la suite d’un rapport d’audit, la contre-expertise ordonnée par le juge d’instruction l’a, d’après la presse, blanchi. Mieux, la plainte qu’il a déposée contre son accusateur est bizarrement restée dans les tiroirs de Ibrahima Ndoye.
Cette semaine également, le quotidien «Les Echos» a rapporté l’arrêt de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel financier, saisi d’un recours par les avocats de l’ancien Directeur général de la Lonase. Cet arrêt indique en filigrane que Lat Diop, dans le cadre des accusations portées contre lui, est en réalité un otage politique. D’abord, là où l’accusation portait sur 8 milliards de francs Cfa de fonds présumés détournés et extorqués, les juges ont estimé que cela ne résulte que des seules déclarations de Mouhamed Dieng, son accusateur ; «que les échanges par messagerie WhatsApp que ce dernier a produits ne font ressortir qu’un montant de 15 millions F Cfa qui, au regard des sommes colossales déclarées, apparaît très dérisoire, voire insignifiant». Ensuite, aucun document émanant de la Lonase ou d’un quelconque corps de contrôle ne vient corroborer les accusations de détournement de fonds ; surtout que la Lonase n’a jamais porté plainte, ni ne s’est constituée partie civile. Selon toujours les magistrats, rapportés par la presse, la double qualification (extorsion de fonds et détournement de deniers publics) retenue apparaît difficilement soutenable en l’espèce parce qu’il s’agit soit de fonds privés, soit de deniers publics. «Considérant qu’après environ sept mois d’enquêtes d’instruction, l’accusation n’a toujours pas réussi à mettre sur la balance des éléments de preuve tangibles et solides pour battre en brèche les dénégations constantes et invariables de l’inculpé», la Chambre a prononcé la mainlevée du mandat de dépôt et ordonné l’assignation à résidence sous surveillance électronique à Lat Diop, qui reste toujours en prison parce que le Procureur financier (donc l’Exécutif) s’y oppose.
Pulsion vengeresse et fascination pour Mamadou Dia
Ce même Pool financier, à travers le Collège des juges d’instruction, refuse à Farba Ngom et à Tahirou Sarr leurs cautionnements. Et pendant ce temps, la caution versée par le promoteur et homme d’affaires Aziz Ndiaye est acceptée. Les pressions du Peuple dont parlait le président de la République sont-elles passées par là ? Voudrait-on nous dire que Aziz Ndiaye est plus Sénégalais que l’honorable député et maire des Agnam Farba Ngom et l’homme d’affaires Tahirou Sarr ?
Il est clair que l’Etat de Droit est sous l’emprise de l’influence de l’Etat-parti Pastef. Les nouvelles autorités semblent être prises en otage par cette pulsion vengeresse qui conduit inexorablement le Sénégal à renier la République et l’Etat de Droit sous le regard complice de la Société civile, des magistrats insultés et calomniés, et surtout des universitaires qui, sous Macky Sall, étaient prompts à produire des pétitions pour dénoncer les régressions et atteintes aux libertés. «Sur les actes empreints de légèreté et d’abus divers, je suis en revanche préoccupé par la disparition des intellectuels pétitionnaires qui ont animé le débat public entre 2021 et 2024. Devenus subitement aphones, ces ligues spontanées de grands penseurs de la démocratie, de l’Etat de Droit et des libertés ont préféré regarder ailleurs quand journalistes et hommes politiques sont convoqués et condamnés, pour certains, pour des délits d’opinion. Même les deux laquais du parti Pastef, Alioune Tine et Seydi Gassama, et les activistes du mouvement «Y’en a marre» ont émis du bout des lèvres quelques timides réserves», disait l’essayiste Hamidou Anne en octobre dernier. Que dirait-il aujourd’hui ?
Tout le monde devrait commencer à s’inquiéter et alerter l’opinion nationale et internationale, avant de se réveiller un jour et de se retrouver dans une situation regrettable. L’Etat de Droit se meurt à petit feu. Aujourd’hui, le sentiment le plus partagé est que nous sommes en train de vivre la justice des vainqueurs, les règlements de comptes et la judiciarisation des conflits politiques. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a plus d’Etat de Droit et que Ousmane Sonko est en train de mettre en œuvre sa promesse de dictature. Et l’on comprend alors la fascination de Pastef pour Mamadou Dia, l’homme qui a théorisé la primauté du parti sur l’Etat. Celui-là même qui a voulu empêcher les députés d’exercer une prérogative constitutionnelle en faisant envahir l’Assemblée nationale par les Forces de l’ordre. Le même Dia qui a dissous le Pai de Majmouth Diop et le parti de Cheikh Anta Diop. Qui a également sévèrement réprimé les syndicalistes au début des années 60, avec sa fameuse phrase : «Kou fi mbaam mbaam lou, niou laobé laobé lou sa kaw» (littéralement : qui fait l’âne, se verra administrer une sévère correction).
SAINT-LOUIS, TERRE DE PATRIMOINES
Son architecture coloniale unique côtoie les richesses naturelles du Djoudj et la tradition culinaire du "Ceebu jën", symbolisant l'alliance parfaite entre patrimoine bâti, environnemental et immatériel que les autorités s'efforcent de préserver
En évoquant Saint-Louis, on pense à ses potentialités touristiques, sa diversité culturelle. Mais aussi son patrimoine historique et ses fantastiques trésors architecturaux qui ont valu à l’île son inscription, en 2000, après le Parc national des oiseaux du Djoudj en 1981, sur la liste emblématique des trésors de l’humanité. En 2021, l’Unesco a encore enrichi la liste de merveilles mondiales dans le nord du pays en y ajoutant le « Ceebu Jën ».
En 2025, le Sénégal compte huit biens inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce qui lui permet d’occuper une place importante en Afrique. Parmi ces trésors, trois se trouvent dans la région de Saint-Louis dont les potentialités touristiques attirent, chaque année, de nombreux touristes en quête de découvertes et de sensations. Aujourd’hui, vieille de plus de 350 ans, l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (Aof), qui se trouve entre le présent et le passé, recèle d’un patrimoine architectural riche d’une grande diversité de formes. L’île présente un ensemble urbain, architectural, historique et culturel parmi les plus remarquables de l’Afrique de l’Ouest. Ses valeurs architecturales et son rôle dans la formation des élites politiques en Afrique de l’Ouest ont été mis en avant pour la classer au Patrimoine mondial de l’Humanité en 2000, après un premier classement en 1976 comme secteur sauvegardé par le président Léopold Sédar Senghor.
Aujourd’hui, le visiteur ne peut s’empêcher de suspendre son regard aux balcons en bois ciselé qui se détachent des façades de nombreuses maisons et bâtiments de l’île. Mais, avec les vicissitudes du temps, Saint-Louis subit un dépérissement de son cadre bâti et le vieillissement de son patrimoine est devenu une réalité indéniable. Car, malgré l’adoption du Plan de sauvegarde et de mise en valeur (Psmv) élaboré et approuvé par décret présidentiel n°2008-694, qui avait réussi à le sauver d’une inscription sur la liste du patrimoine en péril, la lutte pour la sauvegarde du patrimoine est loin d’être gagnée. La mise en œuvre du Programme de développement touristique (Pdt) conjuguée aux efforts de la gouvernance concertée pour la gestion du patrimoine pourrait redonner à la ville tricentenaire un nouveau souffle. Parc national des oiseaux du Djoudj et le « Ceebu jën » À Saint-Louis, se trouve également une autre merveille qui promet une expérience unique et inoubliable : le Parc national des oiseaux du Djoudj. Situé à environ 60 kilomètres de Saint-Louis, ce site exceptionnel, avec ses 16.000 hectares de zones humides riches en biodiversité, est l’une des réserves ornithologiques les plus importantes du monde. Reconnu en patrimoine mondial par l’Unesco depuis 1981, ce havre de paix pour les oiseaux migrateurs du Paléarctique, est un sanctuaire vital pour la nidification des pélicans blancs, hérons pourprés et bihoreaux, des grands cormorans, des spatules d’Afrique, des grandes aigrettes, entre autres.
Depuis décembre 2021, le « Ceebu jën » (riz au poisson) est devenu le 8e bien sénégalais classé. En ajoutant cette nouvelle inscription à sa prestigieuse liste, l’Unesco reconnaît la valeur exceptionnelle de ce plat ancestral rebaptisé « Jollof rice » au Ghana et au Nigeria et des savoirs, pratiques et savoir-faire qui l’entourent. Après des années de persévérance, le Sénégal a réussi à inscrire au patrimoine culturel immatériel de l’humanité ce patrimoine culinaire qui s’est ouvert à l’universel. Dans leur ouvrage « Ceebu jën, un patrimoine bien sénégalais » (Harmattan, 74 pages), Fatima Fall Niang et Alpha Amadou Sy, respectivement spécialiste en conservation préventive et philosophe, retracent le long itinéraire de cette spécialité qui ravive à la fois les yeux et l’estomac et devenue, par la force des choses, symbole de multiculturalisme et d’universalisme. Ce livre est une invite à préserver ce patrimoine immatériel bien sénégalais dans ses vertus et ses richesses, pour assurer sa transmission aux générations futures. Avec le label Unesco, symbole de la beauté et de l’importance historique, ces trois merveilles, mieux promues, pourraient permettre d’attirer davantage de touristes à la recherche de nouvelles aventures et de nouvelles sensations.
LA MAITRISE DE L’INFORMATION AU NIVEAU LOCAL GARANTIT UNE PLANIFICATION EQUILIBREE
Dr Sécou Omar diédhiou, directeur de la Promotion du Développement Territorial, dégage sa mission avec comme objectif : réussir la transformation et le développement de l’intérieur du pays, en passant par une maîtrise de l’information territoriale
Propos recueillis par Abdoulaye DIALLO |
Publication 12/04/2025
La direction de la promotion du développement territorial (Dpdt) a pour mission de définir les orientations et de veiller à la mise en œuvre des politiques de développement territorial. Elle assure également l’appui et l’accompagnement technique des acteurs territoriaux et des populations à travers le développement économique et social à la base. Entretien avec son directeur, Dr Sécou Omar Diédhiou, qui pilote aussi (en collaboration avec les autres sectoriels du ministère), la Stratégie de développement et d’animation des huit pôles territoires. Avec un objectif précis : réussir la transformation et le développement de l’intérieur du pays, en passant par une maîtrise de l’information territoriale.
On ne peut pas parler de planification et de développement territorial au Sénégal, sans avoir une pensée pour l’ancien président du Conseil, Mamadou Dia.Savez-vous pourquoi ?
Oui, je crois savoir. Et c’est l’occasion, pour moi, de rendre un vibrant hommage à ce grand serviteur de l’État.
Le président Mamadou Dia est l’inspirateur de la planification du développement territorial dans notre pays. Il est donc à l’origine de la création, en 1954, des Centres d’expansion rurale (Cer). Ces entités devaient créer les fondamentaux de l’économie sénégalaise post-indépendance.
La primauté du monde rural, durant cette période, est également à l’origine de la création, plus tard, des Centres d’expansion rurale polyvalents (Cerp), qui ont connu différentes mutations institutionnelles. Et ils ont fini par être rattachés, depuis 2018, à la direction de la promotion du développement territorial (Dpdt). Ils sont, aujourd’hui, plus connus sous le nom de Centres de promotion du développement territorial (cependant). Voilà pourquoi vous avez raison, qu’on ne peut pas parler de développement territorial sans faire référence au président Mamadou Dia.
Vous l’avez dit, des Cer, on est passé aux Cerp, Cpdt, rattachés à la Dpdt. Avec toujours la même vision ?
Les mêmes objectifs ? On peut dire, de manière certaine, que le président Dia avait une vision très claire du développement. Une vision qu’il partage d’ailleurs avec les tenants du régime actuel : le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko.
La Dpdt que je dirige a pour mission de définir les orientations, et de veiller à la mise en œuvre des politiques de développement territorial. Elle assure également l’appui et l’accompagnement technique des acteurs territoriaux et des populations dans tous les domaines touchant au développement économique et social à la base. Ainsi, la vision de transformation systémique « Sénégal 2050 » du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son gouvernement, par la stratégie de développement endogène, pour un Sénégal souverain, juste et prospère, est notre cœur de métier. Parallèlement, la Dpdt pilote la Stratégie de développement et d’animation des huit pôles territoires. Bien évidemment, la mise en place des unités de valorisation industrielle des déchets dans ces pôles, l’analyse de l’impact économique et social des programmes comme celui sur le logement, et des pôles industriels ruraux du Btp… Tout cela prouve une réelle volonté d’améliorer les politiques qui sont jusqu’ici menées. La volonté politique est réelle, mais il y a un problème : la rareté des ressources.
Que faites-vous pour juguler le phénomène et favoriser des territoires viables ?
Effectivement, il y a des pressions sur les ressources et des défis croissants en matière de gouvernance. Et la Dpdt adapte ses stratégies pour garantir un développement territorial durable.
C’est ainsi que notre service met en place plusieurs actions spécifiques, pour favoriser des territoires viables. Entre autres, l’aide apportée aux collectivités territoriales pour prioriser les projets en fonction de l’impact local et de la faisabilité, en optimisant l’utilisation des ressources financières et humaines disponibles, la diversification des sources de financement, l’accompagnement technique et méthodologique et la valorisation des ressources locales, par la promotion de secteurs locaux, à fort potentiel comme l’agriculture, le tourisme ou l’artisanat, afin de stimuler l’économie et de générer de revenus pour les collectivités. Ces actions permettent à la Dpdt de promouvoir un développement territorial durable, même dans un contexte de ressources limitées. Si l’on vous suit, l’idée est de valoriser les ressources locales pour le développement économique, social et environnemental de nos territoires.
Quels leviers pour y arriver ?
Le nouveau référentiel de politique économique et sociale, « Sénégal horizon 2050 » a été très clair, en mettant en avant le potentiel de chaque territoire, et visant à construire un Sénégal souverain, juste et prospère.
L’Axe 3 de ce référentiel, consacré à l’aménagement et au développement durable des territoires, fait justement appel à la transversalité de la Dpdt. En tant que direction technique nationale, la Dpdt joue un rôle essentiel dans la planification et le développement économique, social et environnemental de nos territoires et dans la valorisation des ressources territoriales. Pour concrétiser cette vision, une attention particulière sera accordée à la maîtrise de l’information territoriale, afin de garantir une planification équilibrée. Nous allons aussi miser sur des prises de décision justes, plus de justice sociale et spatiale, et une équité territoriale pour réduire les inégalités entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest.
Il nous faudra des énergies positives, pour réussir la transformation systémique et le développement de nos territoires. Avec mon équipe, nous travaillons avec détermination pour contribuer à l’amélioration de la politique sectorielle des pôles territoires. À cet effet, notre objectif est double : d’une part, accompagner la définition des orientations et veiller à la mise en œuvre des politiques de développement des territoires, et assurer l’appui technique. D’autre part, outiller et soutenir les acteurs territoriaux, et les populations, dans tous les domaines du développement économique et social.
De manière concrète, quels axes allez-vous privilégier pour changer le visage de nos terroirs ?
Nous avons des projets portés par des actions collaboratives et solidaires, structurées autour de quatre axes prioritaires. Premier axe : promouvoir l’attractivité, la compétitivité et le développement économique durable des territoires. Deuxième axe : assurer la transition écologique et numérique, impératif pour les territoires.
La direction est en train de mobiliser tous les leviers publics existants, en collaboration avec les autres directions ministérielles pour soutenir les initiatives des citoyens, des entreprises et des collectivités territoriales, dans ce domaine.
Troisième axe : mettre en place un programme ambitieux de soutien à la ruralité. Le Sénégal, avec sa forte composante rurale, doit voir se renforcer l’agriculture, la pêche et l’élevage, leviers essentiels pour le développement territorial. Quatrième et dernier axe : réorganiser le Projet Dpdt/Fao intitulé « appui à la résilience des systèmes alimentaires », en élaborant des Plans alimentaires territorialisés dans chaque pôle économique, afin de garantir une alimentation saine, locale et durable pour tous.
Ces axes soutiennent notre feuille de route. Je suis convaincu que l’action concertée et coordonnée est la clé de notre succès. Je m’engage à être présent sur le terrain pour comprendre la réalité de chaque territoire. L’accès aux services publics de base pose aussi problème.
Que comptez-vous faire pour favoriser plus d’équité territoriale ?
Dans le cadre de ses missions, et avec l’appui de nos structures déconcentrées, la Dpdt joue un rôle clé pour garantir un accès amélioré aux services publics de base, en particulier dans les territoires les plus isolés ou vulnérables.
Nous accompagnons les collectivités territoriales dans la définition et la mise en œuvre de stratégies locales de développement, prenant en compte l’accès aux services publics de base (santé, éducation, eau, transport, etc.). Il s’agit de permettre une planification adaptée aux réalités locales, tout en mettant en avant l’importance d’une gestion optimisée des ressources, pour ces services essentiels. Nous soutenons aussi la construction d’infrastructures d’assainissement, de réseaux d’eau potable et de centres de santé.
Ce soutien est crucial dans des zones où les moyens sont limités, afin de garantir la durabilité et la qualité des infrastructures. En résumé, la Dpdt agit en faveur de l’amélioration de l’accès aux services publics de base en soutenant la planification locale, renforçant la gouvernance, accompagnant les projets d’infrastructure, et en développant les compétences locales. Ces interventions, en adéquation avec ses missions, contribuent à un développement territorial inclusif et durable. La formation est un autre défi à relever pour les collectivités territoriales.
Avez-vous des projets dans ce sens pour les aider à renforcer leurs capacités de gestion ?
La Dpdt soutient les collectivités territoriales à travers une série de formations pratiques, destinées à renforcer leur capacité de gestion de projet et à favoriser le développement local.
Ces formations couvrent divers domaines essentiels pour la gestion efficace des projets territoriaux, tels que celle administrative et financière, l’entrepreneuriat féminin et la jeunesse, les techniques de participation citoyenne et la transformation des produits locaux (céréales, fruits, légumes).
Par ces formations régulières, nous aidons les exécutifs locaux à acquérir des compétences nécessaires pour gérer efficacement les services de base et coordonner les projets de développement.
L'AFFICHE JARAAF-AJEL EN ATTRACTION
Qualifiée mardi en demi-finale de la Coupe du Sénégal, l'équipe de la Médina va effectuer un court voyage difficile au stade Ngalandou Diouf de Rufisque. Les médinois, leaders du classement avec 35 points (10) vont croiser le troisième AJEL 33 points (7).
Le déplacement du Jaraaf de Dakar, leader de la Ligue 1 sénégalaise à Rufisque pour affronter l'AJEL dimanche, est l'attraction de la 19e journée du championnat.
Qualifiée mardi en demi-finale de la Coupe du Sénégal, l'équipe de la Médina va effectuer un court voyage difficile au stade Ngalandou Diouf de Rufisque. Les médinois, leaders du classement avec 35 points (10) vont croiser le troisième AJEL 33 points (7).
Promus dans l'élite cette saison, les Rufisquois sont dans une bonne dynamique avec cinq victoires d'affilée. À domicile, ils vont tenter d'enchainer une sixième victoire et détrôner le Jaraaf de son fauteuil. Au match aller, l'AJEL avait accroché (1-1) le Jaraaf. Le match de Dimanche sera donc une nouvelle manche pour l'entraineur du Jaraaf Malick Daf et ses protégés. L'équipe de la Médina, après son élimination en compétition continentale a retrouvé sa dynamique et récupéré ses blessés comme son attaquant vedette Souleymane Cissé. Les joueurs du Jaraaf vont essayer de sortir de la confrontation avec les rufisquois par un résultat positif.
La 19e journée de la Ligue 1 sera marquée aussi par la rencontre opposant le dauphin, l'Union sportive de Gorée à la SONACOS de Diourbel. Les insulaires n'ont pas encore craché sur le fauteuil et vont essayer de décrocher les trois points devant les huiliers. Les rencontres Guédiawaye FC-Génération foot, Casa sports-Dakar Sacré coeur et Wally Daan -Jamono de Fatick sont les autres chocs de la 19e journée.
PROGRAMME DE LA 19E JOURNÉE DE LIGUE 1 :
SAMEDI 12 AVRIL
Oslo FA-AS Pikine
US Gorée-SONACOS
DIMANCHE 13 AVRIL
AJEL-Jaraaf
Linguère- Tengueth FC ;
Wally Daan- Jamono de Fatick
Casa sports-Dakar Sacré coeur
Guédiawaye FC-Génération foot
HABIB BEYE REGARDE A NOUVEAU VERS LE BAS
A six journées de la fin du championnat, le Stade Rennais continue sa saison ratée. La défaite face à Auxerre le week-end dernier (0-1) a un peu plus terni le tableau et noirci les améliorations visibles depuis l’arrivée d’Habib Beye.
A six journées de la fin du championnat, le Stade Rennais continue sa saison ratée. La défaite face à Auxerre le week-end dernier (0-1) a un peu plus terni le tableau et noirci les améliorations visibles depuis l’arrivée d’Habib Beye. S’il n’y a pas de quoi jouer à se faire peur, les Rennais doivent encore regarder derrière au classement avant un déplacement au Havre dimanche et la réception de Nantes.
Vite que la saison se termine ! Voilà le sentiment partagé par de nombreux supporters rennais. Après la déception de l’année dernière terminée à la 10ème place, le Stade Rennais va récidiver et est même parti pour faire pire. Un déclassement brutal pour le club qui restait il y a peu sur six qualifications européennes de suite. Dans cette saison illisible à trois entraineurs (Stephan, Sampaoli, Beye), deux présidents (Cloarec, Pouille) et bientôt deux directeurs sportifs (départ attendu de Massara qui sera remplacé par Loic Désiré), un chiffre fort sonne comme le symbole du spleen des fans rouges et noirs : 16 ! Les Rennais ont subi le week-end dernier leur 16ème défaite de la saison en 28 matchs soit plus de 57% de défaites ! Seuls trois clubs font pire cette saison (Le Havre et Saint Etienne en sont à 17 et Montpellier à 21 défaites).
"TROUVER DE LA CONSTANCE DANS LA PERFORMANCE"
Habib Beye avait annoncé avant le match face à Auxerre l’objectif 1ere moitié de tableau mais après une domination générale mais stérile face à l’AJA, les Rennais se sont fait punir en fin de match sur un corner et une tête de Jubal. Ce match qui méritait sans doute un 0-0 est le premier vrai accroc pour le 3e entraineur rennais de la saison. Beye le reconnaissait lui-même : "Plus le match a avancé, moins on a trouvé de solution, moi le premier et c’est ma responsabilité".
Beye s’est aussi agacé d’une question lui demandant si Rennes était une équipe trop facile à lire et à battre. L’entraineur rennais défend son travail avec une équipe bretonne il est vrai plus cohérente et concernée. "Toutes les datas ont augmenté depuis notre arrivée" at-il assuré ce vendredi en conférence de presse reconnaissant des axes d’amélioration importants pour "trouver de la constance dans la performance".
Reste qu’en neuf matchs depuis son arrivée fin janvier, son bilan est désormais de 5 victoires pour 4 défaites et Habib Beye se heurte lui aussi à ce qui ressemble à un plafond de verre face aux équipes mieux classées. Hormis une victoire face à Strasbourg pour son début de mandat, le Rennes de Beye s’est incliné face à Paris, Lille, Lens et même Auxerre. Sur l’ensemble de la saison, les Bretons ont pris 8 points sur 57 possibles face aux équipes les précédant au classement. Une conclusion s’impose. Rennes malgré le 6e budget et la 4e masse salariale estimée de la Ligue 1 est à sa place !
UNE ATTAQUE INSUFFISANTE
C’est en attaque particulièrement que les Rennais semblent manquer de créativité et de talent particulièrement en l’absence de Ludovic Blas toujours blessé qui va manquer son 4e match de rang. Les investissements massifs lors du dernier mercato d’hiver étaient censés corriger les erreurs de l’été. Les recrues en défense donnent satisfaction (Jacquet, Rouault, Brassier) mais les offensifs n’apportent pour le moment aucune plus-value (Kyogo Furuhashi, Mousa Tamari, Ayanda Sishuba, Kazeem Olaigbe). Beye leur préfère le jeune Kader Meité, 17 ans, issu du centre de formation, qui vient d’enchainer 4 titularisations mais court après son premier but. Il reste désormais six journées pour finir la saison et se projeter sur la prochaine. Le travail est conséquent et le projet encore flou pour réussir à changer la trajectoire. Une fois le cas Massara officiellement réglé, quelle sera la stratégie rennaise autour de Loic Désiré? Mais d’abord, il s’agit de sécuriser le maintien. Avec 6 points d’avance sur le barragiste – voire sept si on prend en compte la différence de buts très en faveur de Rennes – il ne manque plus grand-chose. Ce déplacement au Havre dimanche 17h15 sera suivi de la réception de Nantes deux équipes juste derrière les Bretons à respectivement 5 et 2 points. Les Rennais seraient inspirés de bien négocier ces deux rendez-vous car ce sera Lyon, Toulouse, Nice et Marseille ensuite au programme. Au vu des états de service face aux "gros", les supporteurs auraient de quoi se faire peur jusqu’au bout.
YEHVANN DIOUF SIGNE UN RECORD AVEC 14 ARRETS
Le gardien international sénégalais de Reims Yehvann Diouf a signé un match à 14 arrêts lors de la victoire du club champenois à Lens (2-0) hier, vendredi 11 avril 2025. Un record en L1 depuis qu'Opta analyse la compétition.
Le gardien international sénégalais de Reims Yehvann Diouf a signé un match à 14 arrêts lors de la victoire du club champenois à Lens (2-0) hier, vendredi 11 avril 2025. Un record en L1 depuis qu'Opta analyse la compétition.
Quatorze. C'est le nombre d'arrêts réalisés par Yehvann Diouf lors de la victoire de Reims à Lens (2- 0) hier, vendredi 11 avril 2025. Le gardien et capitaine du club champenois a été, avec Keito Nakamura, auteur d'un doublé, l'acteur clé de ce match d'ouverture de la 29e journée. Aucun autre gardien n'a fait aussi bien en L1 depuis qu'Opta analyse la compétition. Dans les cinq grands Championnats européens, il faut remonter au 27 août 2022 et un match à 19 arrêts de Yann Sommer avec le Borussia M'Gladbach face au Bayern Munich (1-1) pour trouver mieux.
Au total, Diouf a réalisé 122 arrêts en Ligue 1 cette saison, 2e plus haut total parmi les 5 grands Championnats européens cette saison (130 pour Mark Flekken avec Brentford en Premier League). Il est aussi celui qui a « évité » le plus grand nombre de buts dans le top 5 européen en 2024-25 selon le modèle Expected Goals d'Opta (15.7 - 57.7 xGoT et 42 buts encaissés hors CSC).
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END DU 12 AVRIL 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record,
Des étudiants se sont réunis, hier, à la faculté des Sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) pour dénoncer le couplage des semestres. Ce système est une source d’échec et d’abandon, selon eux.
Brandissant des morceaux rouges, des étudiants de la faculté des Sciences juridiques et politiques se sont rassemblés, hier, au sein de leur faculté pour exprimer leur ras-le-bol face au système de couplage des semestres. Ils dénoncent ce choix qu’ils jugent "injuste et responsable de nombreux échecs, voire d'abandons.
‘’Nous dénonçons ce système de couplage qui brise le rêve des étudiants. Ces derniers qui sont venus à l'université Cheikh Anta Diop avec le rêve de faire partie de ceux-là qui, dans un futur proche, vont donner les plus grandes idées de notre pays et permettre à notre cher Sénégal de se développer. Ces étudiants, aujourd'hui, sont victimes d'une injustice : le couplage des semestres", a soutenu le porte-parole du jour, Seydina Oumar Niang. Ces étudiants regrettent le fait qu'après trois ans d'études, ils ne puissent pas avoir une Licence, parce que le système de couplage ne leur permet pas de continuer leurs études. ‘’Imaginez cet étudiant qui, à cause du système de couplage, se retrouve dans une situation absurde. Par exemple, en deuxième année, le droit pénal et la procédure pénale - deux matières pourtant distinctes avec des travaux dirigés séparés - sont fusionnées en une seule note’’, a indiqué le porte-parole du jour. Parlant des conséquences, il ajoute : "Ces étudiants voient leurs notes gelées, comme si elles n’existaient pas sur la plateforme, et ils finissent par être recalés sans même comprendre la raison."
À la faculté des Sciences juridiques et politiques, il y a un département de sciences politiques où les apprenants en Licence 1, 2 et 3 font 24 matières. Avec le système de couplage, ils font deux semaines d'examens pour 24 matières. Selon Seydina Oumar Niang, le système de couplage profite à tout le monde, sauf à l'étudiant. "Il profite à l'administration, au ministère de l'Enseignement supérieur, à tout le monde, sauf au principal intéressé".
En ce qui concerne les raisons qui justifient cette décision de l’administration, Seydina Oumar Niang explique qu’elle traduit une volonté d’ajuster l’année universitaire. Mais cette méthode ne rassure pas les étudiants. "En quoi ajuster l'année universitaire doit rimer avec l'échec des étudiants ? En quoi cette décision est bénéfique pour les étudiants ?’’, s’est-il demandé.
Ainsi, ce groupe d’étudiants souhaite un "retour à la normale ". D’après eux, puisqu’il n'y a plus de problèmes majeurs à l'Ucad, il est possible, pour les autorités de répondre favorablement à leur requête. "Les cours peuvent se poursuivre normalement. Avec le système de couplage, non seulement les travaux dirigés ne sont pas bien faits, parce que le temps ne nous permet pas de le faire, mais les étudiants ne sont pas évalués sur la base de leur capacité de compréhension et d'assimilation, mais sur la base de leur mémorisation’’, a soutenu le porte-parole.
"Comment voulons-nous sortir le Sénégal de ce gouffre si, aujourd'hui, les étudiants ne sont pas capables d'avoir une très bonne compréhension de ce qu'ils apprennent dans les amphithéâtres ? Non, nous voulons des étudiants qui apprennent à réfléchir par eux-mêmes, qui apprennent à raisonner. Et le système de couplage ne permet pas cela, malheureusement", a poursuivi Oumar Niang.
Ce système de couplage que dénoncent aujourd’hui les étudiants a été accepté par l'ancien président de l'amicale de leur faculté "sans le consentement des étudiants", selon Seydina Oumar Niang.