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7 juin 2025
par Sidy Diop
BEAUTÉ SOUS CAUTION
Le maquillage, ce miracle moderne qui transforme, embellit et parfois méduse. Certaines émissions de téléréalité nous vendent du rêve : elles sont toutes belles, toutes parfaites. Évidemment, à condition de ne pas pleurer sous la pluie
Le maquillage, ce miracle moderne qui transforme, embellit et parfois méduse. Un peu de fond de teint, un trait d’eye-liner, et voilà qu’on redessine les traits comme un peintre retouche son tableau. Certaines émissions de téléréalité nous vendent du rêve : elles sont toutes belles, toutes parfaites. Évidemment, à condition de ne pas pleurer sous la pluie.
Car c’est là le drame : cette beauté-là est sous caution. Un sourire trop large, et le rouge à lèvres migre vers les joues. Une larme mal placée, et les cils s’effondrent en cataclysme. Quant au contouring, cette magie qui sculpte un visage en trois dimensions, il fond à la première goutte de sueur. Tout est illusion, sauf la facture du salon de beauté.
Et pourtant, on persiste. On colore, on rectifie, on poudroie. Comme si la vraie beauté n’était pas celle du matin, sans filtre ni artifices. Celle qui ne s’efface pas avec un simple coton imbibé de démaquillant. Mais qui osera l’assumer ? À croire que le seul fond de teint qui tienne vraiment, c’est la confiance en soi.
PAR KHADY SOW
LA FRANCOPHONIE COMME LEVIER D’INFLUENCE POUR L’AFRIQUE
Dans un monde où incertitudes et fragmentations géopolitiques ne font que croître, asseoir une influence africaine doit être une priorité stratégique. La Francophonie politique et institutionnelle pourrait être le levier de cette influence africaine
« Les pays de l’AES se retirent de l’OIF » « L’AES tourne le dos à la Francophonie » « Le Niger abandonne le français comme langue officielle »
Tels sont les titres de journaux qui ont suivi les annonces, entre mars et avril, des États membres de l’AES, le Mali, le Burkina-Faso et le Niger. La toute dernière, l’abandon du français comme langue officielle par le Niger est d’un symbolisme affligeant ; le premier président de la République du Niger, Hamani Diori fut un des «pères fondateurs» de la Francophonie institutionnelle, avec le Président sénégalais Senghor, tunisien, Bourguiba et le Prince Norodom Sihanouk du Cambodge.
C’est également au Niger, à Niamey, que fut signé le 20 mars 1970 la convention portant création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), une organisation de 21 États et gouvernements, autour d'une langue commune, le français afin de promouvoir les cultures de ses membres et d'intensifier la coopération culturelle et technique entre eux ». L’ACCT est devenue l'Agence intergouvernementale de la Francophonie en 1998 et en 2005 l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
La Francophonie politique et institutionnelle aujourd’hui, c’est :
93 États et gouvernements, dont 56 membres de plein droit, 5 membres associés tels que les Émirats arabes unis et le Quatar, 32 observateurs comme l’Angola, l’Argentine, la Gambie, l’Irlande, le Mexique, le Mozambique, la Pologne, la Thaïlande, l’Uruguay.
1,2 milliards d’habitants sur 5 continents et 16% de la richesse mondiale
La 5e langue dans le monde, après l’Anglais, le Mandarin, le Hindi et l’Espagnol, avec 380 millions de locuteurs estimés.
Et La 4e langue sur Internet.
Ces chiffres sont disponibles en ligne, sur le site de l’OIF également ; je les reprends pour illustrer l’absurdité d’avoir fait partie de ceux qui ont initié une telle organisation pour la lâcher. Un mouvement gigantesque, qui va au-delà de la France, à qui ces États semblent malheureusement circonscrire cet outil de coopération multilatérale. La Francophonie ce n’est pas la France et aujourd’hui, ce n’est pas seulement « cet outil merveilleux, la langue française » trouvé « Dans les décombres du colonialisme » pour reprendre Léopold Sédar Senghor, mais un outil puissant d’influence géopolitique.
Un levier d’influence qui était principalement aux mains des dirigeants africains, de par leur légitimité dans son existence d’abord mais également par le nombre de locuteurs en français et la représentativité en perpétuelle progression de leur population dans l’espace francophone. Les estimations en 2070, selon l’OIF, sont de 500 à 800 millions de francophones dans le monde dont une majorité de jeunes qui vivront en Afrique.
Dans un monde où incertitudes et fragmentations géopolitiques ne font que croître, asseoir une influence africaine doit être une priorité stratégique. La Francophonie politique et institutionnelle pourrait être le levier de cette influence africaine, mais pour cela, ne faudrait-t-il pas continuer à se l’approprier et non s’en désengager ? Ne faudrait-t-il pas la voir comme partie prenante de notre souveraineté internationale, « partagée », et non comme une menace ? Une Afrique forte dans une Francophonie forte, continuant à présider aux destinées d’une structure mondiale influente comme elle l’a toujours fait, à une exception près*, s’impliquant activement dans les actions de coopérations multilatérales éducatives, culturelles et politiques pour le bénéfice de ses membres et de leur population. Le champ politique, l’économie, les enjeux environnementaux, l’innovation technologique, le numérique, la solidarité internationale, la formation et l'insertion professionnelle des jeunes, l'égalité de genre, le développement durable, sont tous des domaines d’influence à investir pour les États africains au sein de la Francophonie.
Dans un contexte de guerre de l’information, une perspective francophone solide, avec une expertise avérée, des médias de référence ainsi qu’une langue et des contenus très présents sur Internet participent à établir l’influence de la Francophonie. De par des initiatives de luttes contre les désordres de l’information et pour la régulation mondiale des plateformes numériques, l’OIF joue également sa partition dans la cyber-géopolitique.
Quant à la Francophonie économique, en cette période de guerre tarifaire imposée par le géant hégémonique américain, elle pourrait également avoir un rôle crucial dans la restructuration qui est train de se jouer sous nos yeux. Il est important de se rappeler que la Francophonie c’est 20% du commerce mondial de marchandise, 14% des réserves de ressources énergétiques et minières, 16% du PNB brut mondial, 1,2 milliards d’habitants et 93 États et gouvernements. Une force économique, politique et culturelle dont la locomotive est le continent africain. Une réalité qu’il faut embrasser afin d’en tirer le meilleur profit.
Les clés d’une Afrique souveraine
La paix et la stabilité que peuvent garantir des institutions démocratiques fortes ainsi que des partenariats stratégiques mondiaux sont les clés d’une Afrique souveraine.
Un continent qui subit certes des transformations politiques, sociales et économiques inédites mais qui est la deuxième région du monde à la croissance économique la plus rapide après l’Asie. L’Afrique abritera également 29,9% de la population mondiale projetée en 2063 dont 30,8% en âge de travailler seront en Afrique subsaharienne. Un fort potentiel pour le continent, mais aussi d’énormes défis à relever pour assurer de meilleurs lendemains à cette jeunesse.
Une jeunesse « panafricaine » qui rêve de souveraineté, de ce qu’on entend le plus souvent. Cependant, il serait opportun de faire la distinction entre la souveraineté et un souverainisme aveugle, qui prône, le repli sur soi au détriment de son peuple. Un souverainisme prôné par des régimes qui n’ont pas été élu démocratiquement, sont autoritaires, peu enclins à la contestation civile démocratique et qui ont paradoxalement délégué la défense de leur intégrité territoriale à des troupes étrangères, de mercenaires, comme Wagner. Un autre paradoxe est que ces souverainistes ne trouvent aucun problème à se lier à un régime comme celui de la Russie qui n’hésite pas à menacer la souveraineté d’autres États. Cet élan populiste, entretenu par les rancœurs envers la France, amène peu à peu à une mise au ban des institutions internationales et à une dangereuse dépendance envers un allié de circonstance qui fait lui-même face à de grands défis.
La Souveraineté de nos États africains pourrait reposer sur des institutions fortes, un processus démocratique ainsi que sur « une souveraineté partagée », gage d’une certaine représentativité dans les affaires internationales et dans la coopération multilatérale dont nos pays sont tributaires au même titre que la plupart des moyennes puissances.
À l’Assemblée générale des Nations Unies, le bloc africain constitue le plus grand regroupement régional avec 54 votes et trois sièges non permanents au Conseil de sécurité, ce qui en fait une voix décisive. Le rôle central de l’Afrique dans l’ordre international s’est fait sentir au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, par les nombreuses abstentions africaines aux résolutions condamnant la Russie et le non-alignement de nombreux États africains. Le ballet diplomatique qui s’en est suivi pour rallier des États africains, en une succession de visites de Hautes délégations et de Chefs d’État de la Russie, de la Chine et des pays occidentaux a sonné comme une reconnaissance de l’influence africaine.
Sur le plan économique L’Union africaine (UA) avec L’Agenda 2063, se veut « le moteur de la croissance et du développement économique de l’Afrique » par une coopération et une intégration accrue des États africains ». La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), mise en place le 1er janvier 2021 à cet effet, vise à créer un marché de 1,3 milliard de personnes, basé sur la libre circulation des activités et des investissements. Ce qui représenterait un PIB de près de 2600 G$ US, l’Afrique devenant ainsi l’une des plus importantes zones de libre-échange du monde.
L’Afrique dont nous rêvons, celle que nous voulons intégrée, souveraine et prospère est donc à portée de main. Pour l’achever il serait important de faire taire les armes, de travailler à la cohésion et à la cohérence de nos États. Il serait également opportun d’user de tous les leviers d’influence qui sont à notre portée, dont la Francophonie.La Canadienne Michaëlle Jean qui a dirigée la Francophonie du 5 janvier 2015 au 3 janvier 2019.
LE STADE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR, MÉMOIRE D’UN MONUMENT SPORTIF
Après près de trois ans de travaux de rénovation, le stade s'apprête à rouvrir officiellement ses portes. Cette réhabilitation initiée en prévision des JOJ 2026, redonne vie à l'un des sites sportifs les plus emblématiques du pays
Ce vendredi 11 avril 2025, le stade Léopold Sédar Senghor sera officiellement réceptionné par la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye. Un événement de taille, puisque la rénovation entamée en août 2022 a mobilisé d’importants moyens et s’est étalée sur près de trois ans.
Dans la perspective des Jeux olympiques de la Jeunesse que le Sénégal doit accueillir en 2026, les autorités avaient décidé de fermer le stade pour rénovation. Ce 11 avril marque donc la fin des travaux et la livraison d’une enceinte modernisée. La capacité du stade passe de 60 000 à 54 000 places. À cette occasion, retour sur l’histoire d’un lieu emblématique du sport sénégalais, toutes disciplines confondues.
Moussa Ndao, à jamais le premier
Le 31 octobre 1985, le stade est inauguré par le président Abdou Diouf lors d’un match mythique entre le Jaraaf et la Jeanne d’Arc de Dakar. C’est Moussa Ndao, ancien international sénégalais, qui inscrit le tout premier but dans cette enceinte flambant neuve.
Outre le football, de nombreuses disciplines y étaient pratiquées : athlétisme, volley-ball, basket-ball, tennis, tennis de table, escrime, gymnastique, lutte sénégalaise, boxe, karaté, judo et taekwondo.
En 1992, le Sénégal accueille pour la première fois la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Le stade abrite le match d’ouverture ainsi que la finale, le 26 janvier, entre la Côte d’Ivoire et le Ghana (victoire ivoirienne).
En 2001, le stade est officiellement rebaptisé « Stade Léopold Sédar Senghor » en hommage au premier président de la République du Sénégal.
Des affiches mythiques en lutte
Le stade Léopold Sédar Senghor n’a pas seulement vibré au rythme du football ou de l’athlétisme. Il a également accueilli des combats de lutte mémorables qui ont enflammé les amateurs du genre. Parmi les affiches marquantes : Tyson / Yékini, Bombardier / Tyson, Gris Bordeaux / Baboye, Sa Thiès / Boy Niang 2, Lac 2 / Modou Lô.
14 octobre 2012, le chaos
Si le stade a connu des moments de gloire, une soirée sombre restera gravée dans les mémoires : celle du 14 octobre 2012. Lors du match retour du troisième tour préliminaire des qualifications à la CAN 2013, la Côte d’Ivoire élimine le Sénégal. Après le deuxième but ivoirien, les supporters sénégalais se révoltent : jets de projectiles, incendies dans les tribunes… L’arbitre interrompt la rencontre à la 76e minute.
La Confédération africaine de football (CAF) sanctionne lourdement : suspension du stade pour un an et amende de 100 000 dollars, ramenée à 50 000 sous condition qu’aucun incident similaire ne survienne dans les deux années suivantes. Le Sénégal est alors contraint de disputer ses matchs « à domicile » à l’extérieur.
Une alternative au stade Abdoulaye Wade ?
Désormais de nouveau opérationnel, le stade Léopold Sédar Senghor rouvre ses portes. Désormais, seule la pelouse recevra des rencontres de football et de rugby.
Ce retour pourrait offrir une alternative sérieuse au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, souvent critiqué par les supporters pour son accessibilité difficile. S’y rendre relève, selon eux, du parcours du combattant, ce qui explique en partie l’ambiance souvent morose des matchs à domicile.
Plus accessible, le stade Léopold Sédar Senghor pourrait donc accueillir certains matchs des Lions, qui pourraient alterner entre les deux enceintes.
LE SÉNÉGAL INVITÉ À PRIVILÉGIER LES EAUX DE SURFACE POUR SÉCURISER L’ACCÈS À L’EAU
L’hydrogéologue Abdoulaye Cissé recommande une exploitation accrue des eaux de surface, estimées à 22 milliards de m³ par an, afin de réduire la pression sur les nappes souterraines.
Dakar, 11 avr (APS) – Le Sénégal devrait s’orienter vers l’exploitation des eaux de surface et assurer une gestion optimisée des prélèvements d’eaux souterraines pour valoriser et sécuriser davantage la gestion de l’eau, a suggéré, l’hydrogéologue, Abdoulaye Cissé, chef de la division Hydrogéologie à la direction de la Planification et de la Gestion des ressources en eau au ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
”L’Etat du Sénégal devrait s’orienter clairement vers l’exploitation des eaux de surface d’autant plus que nous avons aujourd’hui autour de 22 milliards m3 de ressources par an qui s’écoulent vers la mer. C’est de l’eau renouvelable qu’on pourrait valoriser pour sécuriser l’alimentation en eau des populations et laisser un peu reposer les nappes qui constituent, une ressource stratégique qui devrait être facilement mobilisable en cas de difficulté”, a-t-il indiqué.
L’hydrogéologue s’entretenait avec des journalistes en marge d’un atelier sur l‘élimination de la présence de fluor, de sels et matières organiques de l’eau, organisé par German Water Partnership (GWP), en collaboration avec l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AFWASA, sigle en Anglais).
Abdoulaye Cissé a rappelé que le Sénégal dispose de ressources en eau souterraine et ressource en eau de surface. Il a précisé que ‘’les ressources en eau souterraine sont plus exploitées pour l’alimentation en eau potable’’.
”On dit que c’est près de 80% de tous les prélèvements et on constate bien que ces ressources souterraines contiennent des réserves alors que les eaux renouvelables sont très limitées. C’est la raison pour laquelle, il faut une gestion optimisée des prélèvements de ces eaux’’, a-t-il souligné.
Plusieurs experts ont échangé lors de cet atelier dont l’objectif était d’améliorer la compréhension des défis associés à la présence dans l’eau de fluor, de sels et de matières organiques dans l’eau et proposer des solutions en sélectionnant des méthodes et technologies d’élimination les plus adaptées à la qualité de l’eau brute.
Par Serigne Saliou DIAGNE
LE PARFAIT RETOUR A L’ENVOYEUR
C’est par la voix du député Thierno Alassane Sall que les parlementaires de l’opposition disent s’opposer aux «violations répétées et délibérées du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale».
L’opposition parlementaire avait décidé de boycotter la session de «Questions au gouvernement» qui sera malheureusement reportée, suite à la disparition du Khalife général des Layènes. La rencontre est programmée de nouveau pour lundi, mais après les premiers exercices de ce supposé échange sous ce nouveau régime, on peut présager qu’invectives, menaces plates, outrages et enfumages auront encore la part belle. Triste de penser de la sorte d’un des rouages du système démocratique ! Mais quand tout se nivelle par le bas dans une cité, on ne peut attendre des échanges de nos consuls que des ragots mal nourris, des brèves de comptoirs et des discours trempées d’inexactitudes.
C’est par la voix du député Thierno Alassane Sall que les parlementaires de l’opposition disent s’opposer aux «violations répétées et délibérées du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale». Au banc des accusés, tous les doigts de la nouvelle opposition indexent le président de l’Assemblée nationale, M. El Hadj Malick Ndiaye, lui reprochant d’agir comme un «surveillant de camp», bafouant les équilibres dans la représentativité et le fonctionnement serein du Parlement. On peut comprendre que dans une Assemblée nationale où Pastef détient une majorité écrasante, mêlant fonctionnement mécanique, dynamique belliciste et postures outrancières, les forces d’opposition peuvent trouver beaucoup de mal à se faire entendre. Si le président du Parlement pèse de son poids dans l’interprétation du Règlement intérieur, la mise en avant de ses alliés et son gouvernement, ainsi que la quête de faveur envers ses camarades de parti, l’équilibre est vite rompu. Cela annihile toute balance démocratique entre les forces en concurrence, faisant de l’Assemblée nationale une caisse de résonance d’un Etat-parti, au lieu d’être un prétoire où toutes les voix se font entendre et où tous les maux du pays sont conjurés.
La soumission totale à l’Exécutif que l’opposition reproche au Parlement sénégalais a de quoi tordre le jeu démocratique. On nous explique qu’avec les «Questions au gouvernement», tout est mis en œuvre pour offrir au Premier ministre Ousmane Sonko, une tribune pour tirer sur tout ce qui bouge, cogner les crânes qui dépassent d’un cheveu et satisfaire une base militante, toujours dans la ferveur des premiers lendemains d’une «révolution». En lieu et place des échanges d’idées, c’est une foire d’invectives et de règlements de comptes qu’on note au Perchoir. On ne manquera pas, avec cette nouvelle législature, de voir des ministres acculés par les députés de leur propre majorité sortir de leurs gonds et user d’un langage qui surprend. Si l’on se combat autant dans la même armée, les ennemis n’ont qu’à bien se tenir.
Le vice est tellement poussé dans cette volonté de ne pas créer d’équilibre que dans les temps de parole alloués aux différents protagonistes, tout est fait pour que le chef du gouvernement ait la latitude d’ergoter alors que ses contradicteurs se partagent des tours de parole d’une brièveté sidérante. Un peu d’élégance aurait aidé à donner un semblant démocratique et des relents d’échanges lucides d’idées et d’arguments, mais tout amène à se faire à l’idée qu’au Sénégal, tout détenteur d’une once de pouvoir ou d’autorité se doit d’écraser et de mettre au pas tout ce qui l’entoure. Pire est le sort de ceux qui n’obéissent guère !
Le boycott des «Questions au gouvernement» est un acte, avec les arguments qui le motivent pour l’opposition, à encourager. Tant qu’à ne pas s’entendre et échanger dans des logiques conviviales, mieux vaut rompre tous les ponts pour un moment. Et ce ne serait pas un crime de lèse-majesté que de retourner un tel signal au Premier ministre Sonko. Ses passages au Parlement ont été rythmés par des actes de défiance aux autorités de l’époque et il n’aura usé de ses interventions qu’au service de ses propres gains et intérêts politiques. Si des opposants, après deux exercices de ce type, trouvent que les règles du jeu sont faussées dès le départ, ils sont libres de s’inspirer du chapelet d’œuvres anti-conformistes et d’actions de résistance laissé par le chef du parti Pastef lors de la 13e Législature. Il aura demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire en refusant de déférer devant celle-ci. Il aura boycotté des interventions de membres du gouvernement. Il se sera battu avec un député, «Douma nako» (je l’ai battu) ne peut s’oublier si vite ! Il aura servi sans gêne des coups de gueule assassins. Si dans une Assemblée comme le Parlement sénégalais, les députés ne peuvent guère ouvrir leur bouche, rien ne sert d’y débattre. La vie ici-bas est une belle foire d’échanges équivalents, les retours à l’envoyeur ont le charme de ne porter que toutes les tares et qualités des expéditeurs.
PS : Le Sénégal a perdu en moins d’une journée, le Khalife général des Layènes, Mouhamadou Makhtar Laye, et le président du Conseil constitutionnel, le juge Mamadou Badio Camara. Je tiens à m’incliner devant leur mémoire et saluer ces deux grands Sénégalais qui auront, chacun à sa manière, contribué à faire de cette terre l’îlot de stabilité qu’elle est.
Un jeune joueur meurt en plein match
Triste nouvelle pour le monde du football sénégalais. Hier, à l’occasion d’un match amical, une tragédie a frappé l’Académie Avenir Foot de Dakar. En effet, lors de cette rencontre, un joueur du nom de Papi Goudiaby est décédé au terrain du CFPT, lieu habituel d’entraînement de l’Académie. Malgré l’intervention rapide des encadreurs et des secours, le jeune n’a pu être réanimé à l’hôpital SAMU où il a été évacué en urgence.
Le Red chef de Sen Tv, Simon Faye, en garde à vue
Notre confrère Simon Faye, rédacteur en chef de la Sen Tv, est placé en en garde à vue par le procureur de la République. Il a été convoqué hier par la Direction des affaires générales de la DIC. M. Faye a été entendu sur article d'Afrique confidentielle qu’il a diffusé. D’après son avocat, Me Alioune Badara Fall, les limiers ont voulu libérer le journaliste, mais le procureur s’y est opposé. A l’en croire, son client a été retenu pour nécessité d'enquête. Selon lui, pour le moment, aucune infraction n'est visée par le maître des poursuites. On reproche au rédacteur en chef de Sen Tv d'être derrière l'article alors que, soutient l’avocat, il ne connaît pas le site susmentionné.
Interpellation d’un individu avec 20 g de haschich et d’un pistolet
Les limiers ont mis hors d’état de nuire un trafiquant de drogue. Les policiers de la Division opérationnelle de l'OCRTIS ont interpellé un individu, se présentant comme étudiant, aux Almadies vers 00h30. Selon le service communication de la police, le mis en cause était en possession de 20 grammes de haschich et d’un pistolet automatique de 5e catégorie. Cette interpellation fait suite, renseigne-t-on, à l’exploitation d’une information signalant un trafic de drogues aux Almadies, opéré par le suspect depuis des appartements meublés. La fouille effectuée sur le mis en cause a permis la saisie d’un arsenal lié à ses activités illicites : une balance électronique, un lot de sachets en plastique servant à l’emballage de produits prohibés, un pistolet automatique de marque Smith& Wesson de calibre 9 mm, ainsi qu’un document administratif. En plus, il détenait par devers lui 32 000 FCFA, un téléphone portable de marque iPhone et une moto BMW de type GS. Les investigations se poursuivent en vue d’appréhender les autres membres du réseau.
Préparatifs de l'hivernage 2025
Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement prend les devants pour éviter des inondations. Ainsi dans le cadre des préparatifs, le ministre, Dr Cheikh Tidiane Dièye, va présider ce matin une importante réunion du Comité national de gestion des inondations (CNGI). Cette rencontre va réunir l'ensemble des parties prenantes impliquées dans la prévention et la gestion des inondations au Sénégal, notamment les structures opérationnelles, les Gouverneurs de région, les élus, les entreprises du BTP intervenants dans le secteur de l'assainissement, la communauté scientifique, les organisations communautaires, les héros des journées Setal sunu réew. À l'occasion de cette réunion, plusieurs points seront abordés, principalement la cartographie de toutes les zones sensibles du pays ainsi que la planification spatiale des opérations pré-hivernages prévues par les structures opérationnelles.
L’oncle de l’enfant battu et ses deux acolytes écroués
Le commissariat central de Saint-Louis a interpellé les trois auteurs d'actes de maltraitance et de sévices corporels perpétrés sur un adolescent de 15 ans à Saint-Louis. Au terme de l'enquête, A. Diakhaté, oncle de la victime, et ses deux complices ont été déférés au parquet hier par les hommes du commissaire principal M. L. Diallo. Le procureur de la République près le tribunal de grande instance les a placés sous mandat de dépôt. Ils seront jugés en flagrant délit, selon des sources de Seneweb. Dépeint comme un enfant turbulent, M. Diakhaté a été confié à son oncle A. Diakhaté. L'élève en classe de 6e au CEM André Peytavin a eu un malentendu avec la mère de son tuteur. Pour le corriger, ce dernier lui a infligé une sévère correction, avec la complicité de ses deux amis.
Un conducteur de moto tué dans un accident à Sédhiou
Un conducteur de moto a perdu la vie dans un accident de circulation survenu, mercredi, sur la route nationale, à l’entrée de la commune de Sakar, dans la région de Sédhiou, a appris l’Aps auprès des témoins. Cinq personnes ont été blessées, dont trois dans un état grave, dans cet accident, selon les mêmes sources, relevant que la moto a heurté une charrette. Elles signalent que les éléments de la brigade territoriale et les sapeurs-pompiers sont rapidement intervenus sur les lieux du drame. Le corps de la victime a été transféré à la morgue de l’hôpital régional Amadou Tidiane Ba, tandis que les blessés ont été évacués vers le même établissement pour recevoir des soins.
Sénégal et France pour modernisation de l’administration
Le ministère de la Fonction Publique et de la Réforme du Service Public et le ministère de l'Action publique de la fonction publique et de la simplification de la France ont entamé une démarche de renforcement des liens de coopération entre la République du Sénégal et la République française, en matière de fonction publique et de modernisation de l'administration. A ce propos, les deux départements ont tenu un atelier de partage et d'échanges sur le thème : « Quel modèle de fonction publique ? Regards croisés Sénégal/France ». Ce séminaire s'inscrit dans le cadre d'une coopération très solide et très ancienne entre la France et le Sénégal en matière de fonction publique. Les participants ont abordé des thématiques essentielles liées aux modèles de fonction publique, à l’évaluation de la performance des agents, à la transition écologique et à l’impact croissant de l’intelligence artificielle (IA) sur les pratiques administratives. La rencontre va permettre aux autorités sénégalaises et françaises de voir ensemble les enjeux et les difficultés auxquels les deux pays sont confrontés afin d'apporter des réponses concernant les bonnes pratiques. Pour la Directrice générale de l’administration et de la fonction publique en France, Nathalie Collin, cette rencontre est l’occasion de confronter les pratiques et d’enrichir mutuellement les réflexions. Pour sa part, la directrice générale par intérim de la fonction publique, Ndèye Awa Ndiaye, est d'avis que l’expérience française peut inspirer le Sénégal dans la modernisation de la fonction publique. D'autant que, rappelle-t-elle, toutes les administrations sont aujourd’hui tenues de simplifier et digitaliser leurs procédures. L’IA constitue un appui fondamental dans l’amélioration de la qualité du service public.
Deux morts dans un accident de la route à Guinguinéo
Un accident de la circulation survenu ce jeudi à hauteur du village de Parassel, dans le département deGuinguinéo, a fait deux morts, suite à une collision entre un véhicule de transport en commun communément appelé 7 Places et une moto dite Jakarta, a appris l’Aps de source sécuritaire. Les corps des deux victimes ont été déposés à la morgue du centre hospitalier régional ElHadji Ibrahima Niass de Kaolack par des éléments de la brigade des sapeurs-pompiers, renseigne la même source.
Le notaire Me Ahmadou Lamine Bara Ndir écope de 4 mois de prison
Quatre mois d'emprisonnement ferme et sept millions Cfa de dommages et intérêts à payer à la partie civile en l'occurrence l'avocat Me Mohamed Fall. Tel est le verdict rendu hier contre ce célèbre notaire reconnu coupable d'abus de confiance portant sur 68,547 505 Cfa. Au tribunal de grande instance de Diourbel, faire partie de l'appareil judiciaire ne donne pas une quelconque immunité pour se permettre de verser dans des manœuvres délictuelles ou encore criminelles. Et ce n'est pas le notaire Me Ahmadou Lamine Bara Ndir qui soutiendra le contraire. Déjà condamné dans un passé encore récent à un mois de prison assorti de sursis dans une affaire quasiment similaire, il était cette fois-ci poursuivi pour le chef d'abus de confiance portant sur la bagatelle de 68,547 506 CFA. L'histoire commence par la plainte émanant de l’avocat Me Mohamed Fall, qui s'est constitué partie civile dans ce dossier contre le notaire avec qui il était pourtant lié d’une vieille amitié longue de plus de deux décennies. Après avoir réussi à obtenir 68 547 506 millions de francs Cfa pour le compte de son client un certain Pierre Antoine Lautrey basé en France, Me Mohamed Fall a obtenu un virement de ladite somme dans son compte bancaire professionnel. Mais comme il éprouvait de sérieuses difficultés à faire parvenir l'argent à son client par un virement international, il s'en est alors ouvert à son ami notaire en qui il avait une confiance aveugle. Depuis le 19 janvier 2023, Me Mohamed Fall, ni son client n'ont reçu le moindre centime.
Une femme de 90 ans sauvagement tuée par son gendre
Le village de Yati, situé dans la commune de Boulal, dans le département de Linguère, est secoué par un effroyable meurtre. Une vieille femme du nom de Diène Dia, âgée de 90 ans, a été sauvagement tuée à coups de machette par son gendre Aly Dia âgé de 79 ans. Le drame est survenu hier vers 12 h, à Yati, selon seneweb. Selon une source sécuritaire, la défunte ne cessait d’insulter le présumé meurtrier à la moindre occasion. Suite à une petite discussion qui a éclaté hier entre elle et son gendre, la vieille a proféré des insanités au sieur Aly Dia. Ce dernier entra dans une colère noire. Ne pouvant plus supporter cette humiliation devant sa famille, il a sorti une machette qu’il gardait par-devers lui et s'est acharné sur la vieille dame qui était couchée sur une natte, dans le domicile familial, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Informés, les gendarmes de Boulal se sont transportés sur les lieux du drame pour arrêter le présumé meurtrier. La dépouille mortelle de la vieille dame a été déposée à la morgue du centre de santé Élisabeth Diouf de Dahra.
Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie
Plus de 100 corps de personnes migrantes africaines ont été repêchés sur les côtes mauritaniennes depuis le début de l'année 2025, a déclaré hier le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, lors d'une visite à Bamako. Qualifiant cette situation de tragédie humaine, il a imputé ces décès à des réseaux criminels organisant l'immigration irrégulière. La Mauritanie, pays sahélien de la côte Atlantique, fait face ces dernières semaines à un afflux important de personnes cherchant à rejoindre l'Europe par la mer. Cette situation a conduit le pays à mener des campagnes d'expulsion de ces migrants, originaires notamment du Sénégal, du Mali, de Côte d'Ivoire et de Guinée. Ces expulsions ont suscité de vives critiques dans la région et engendré des tensions diplomatiques, notamment avec le Mali. Le ministre a insisté sur la nécessité de combattre ces réseaux criminels et d'encourager une migration régulière, sûre et ordonnée, dans le strict respect des législations nationales et des accords bilatéraux. Le chef de la diplomatie mauritanienne s'est entretenu à Bamako avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, ainsi qu'avec le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta. Les discussions ont porté sur la gestion concertée des flux migratoires, selon la présidence malienne.
Par Ababacar Safy NGOM
OU ETAIENT CES NOUVEAUX INDIGNES ?
Il est des silences qui deviennent des fautes. Et face à certains jugements injustes, se taire, c’est parfois faire plus de mal que ceux qui alimentent les procès d’intention.
Il est des silences qui deviennent des fautes. Et face à certains jugements injustes, se taire, c’est parfois faire plus de mal que ceux qui alimentent les procès d’intention.
Voir le Président Malick Ndiaye être attaqué pour un prétendu non-respect du règlement intérieur, pour un supposé manque de capacité intellectuelle ou encore pour une absence de vision, est tout simplement sidérant.
Sidérant, parce que cette posture efface d’un revers de main les profondes mutations que l’Assemblée nationale a connues depuis décembre 2024.
Depuis sa prise de fonction, le Président Malick Ndiaye a redonné à l’Institution parlementaire sa dignité, sa rigueur, et surtout son sens. Son attachement scrupuleux – presque organique – au respect du règlement intérieur est connu de tous. Il a œuvré à faire en sorte que l’Assemblée nationale remplisse enfin les missions que la Constitution lui assigne.
Garder le silence face aux attaques dont il est aujourd’hui la cible serait non seulement coupable, mais complice d’un révisionnisme politique qui tente de faire oublier ce que nous avons tous vu ces dernières années dans l’hémicycle surtout lors de la 14e législature.
Où étaient les nouveaux indignés quand, le 12 septembre 2022, lors de l’installation de la 14e législature, des députés de l’opposition ont été interdits de vote et brutalisés par la force publique réquisitionnée pour imposer un Président d’Assemblée nationale ? En toute violation du règlement intérieur.
Où étaient-ils quand les voix discordantes des députés de l’opposition étaient systématiquement interrompues, moquées, invectivées et menacées sous le regard passif du Président de séance ? En toute violation du règlement intérieur.
Où étaient-ils, quand un député de l’ancienne majorité remplissait les travées de l’Assemblée nationale, lors des grands événements, dès l’aube, de militants bruyants et surexcités, applaudissant et criant à gorge déployée ? En toute violation du règlement intérieur.
Où étaient-ils quand ce même député (qui n’était ni membre du bureau ni Président de Commission) occupait un bureau de plus de 50 m² pendant que ses collègues députés, notamment ceux de la diaspora, devaient se contenter, à quatre (4), d’un bureau de moins de 30 m²? En toute violation du règlement intérieur.
Où étaient-ils quand la force publique était régulièrement réquisitionnée pour brutaliser les députés de l’opposition à l’intérieur même de l’hémicycle alors que leur seul tort était de réclamer le respect de la loi organique ? En toute violation du règlement intérieur.
Où étaient-ils quand la liste des intervenants en séance plénière était établie pour permettre un « marquage systématique » de certains députés de l’opposition ? Afin de faire suivre leur intervention par celle d’un député de la majorité pour battre en brèche tout son argumentaire. En toute violation du règlement intérieur.
Où étaient-ils quand le rôle d’évaluation des politiques publiques introduite depuis mars 2016 dans les missions de l’Assemblée nationale n’a jamais été mis en œuvre ? Aucune politique publique n’a été évaluée en 8 ans. En toute violation du règlement intérieur.
Où étaient-ils pour ne pas exiger ne serait-ce une fois une réunion de la Commission de Comptabilité et de Contrôle chargée du contrôle, de la comptabilité et de la gestion des crédits inscrits au budget de l’Assemblée nationale ? Pas un seul papier ne figure dans les archives de cette Commission pourtant vitale dans la gestion des fonds allouée à l’Institution parlementaire.
Où étaient-ils pendant toutes ces années où l’Assemblée nationale, qui vote seule la loi, n’en respectait presque aucune. Même pas la loi organique qui organise son fonctionnement.
Tout ce qui précède est à rebours de ce que le Président Malick Ndiaye incarne.
Le Président Malick Ndiaye incarne aujourd’hui une rupture.
Une rupture avec ces pratiques honteuses, une réconciliation entre l’Institution et la légalité.
En effet, dans toutes les séances plénières qu’il a présidées, les interruptions brutales, les invectives des députés de l’opposition pendant leurs prises de parole ont cessé. Tous les députés qui vont à l’encontre de cette discipline risquent l’exclusion, même ceux de son propre camp.
La gestion de la parole dans l’hémicycle ne relève plus de la discrétion du Président de séance. Le système est désormais entièrement automatisé : chaque député fait sa demande d’intervention directement depuis son micro, et les noms s’affichent à l’écran dans l’ordre strict des inscriptions. Il est techniquement impossible pour le Président de modifier ou manipuler la liste des orateurs.
Quant à l’interdiction des manifestations bruyantes dans les travées de l’hémicycle, elle est clairement inscrite dans le règlement.
Mais il faut rappeler que, depuis plusieurs législatures, seul le Président Amadou Mame Diop a eu à expulser le public pour des manifestations d’approbation. Et c’était dans un contexte post-électoral marqué par la victoire du candidat Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle du 24 mars 2025.
Tous les autres présidents qui se sont succédé ont toujours eu à brandir les rappels à l’ordre et les menaces d’expulsion, sans jamais passer à l’acte.
Le Président Malick Ndiaye a aussi donné vie à une mission essentielle : l’évaluation des politiques publiques. Une commission Adhoc inclusive, rassemblant majorité, opposition, non-inscrits et société civile a été créée pour son implémentation et sa mise en œuvre effectives.
La Commission de Comptabilité et de Contrôle, jusque-là fantôme, s’est réunie pour la première fois. Elle a pu accéder aux documents comptables. Une première. Une révolution silencieuse mais déterminante.
Ces transformations, loin d’être exhaustives, ne passent pas inaperçues. L’opinion publique, lassée d’une Assemblée nationale hors-la-loi, redécouvre une Institution qui fonctionne, qui débat, qui contrôle.
Une Institution réhabilitée
Merci, Monsieur le Président, de nous avoir redonné envie de travailler pour cette Assemblée nationale.
Merci de lui avoir redonné sa place, son rang, son honneur dans l’esprit du JUB/JUBBAL/JUBBANTI.
Par Ababacar Safy NGOM
* Conseiller spécial de Monsieur le Président de l’Assemblée nationale
* Ancien Directeur de l’Informatique de l’Assemblée nationale
* Auteur du livre « L’Assemblée nationale du Sénégal : relecture d’une longue pratique de la représentation parlementaire »
Email : ngom.ababacar@gmail.com
MULTIPLE PHOTOS
UNE EXPOSITION DEVOILE L’HISTOIRE MECONNUE DE LA PRESQU’ILE DE DAKAR
– ”Taarixu Ndakaaru biir géedj – l’histoire immergée de la presqu’île de Dakar”, l’exposition qui sera ouverte au public, vendredi, fait découvrir à travers des images et des récits les nombreuses découvertes archéologiques sous-marines
– ”Taarixu Ndakaaru biir géedj – l’histoire immergée de la presqu’île de Dakar”, l’exposition qui sera ouverte au public, vendredi, fait découvrir à travers des images et des récits les nombreuses découvertes archéologiques sous-marines qui ont contribué à retracer une partie de l’histoire et la culture de la presqu’île du Cap-Vert.
Initiée par la Direction du Patrimoine culturel du Sénégal (DPC), cette exposition s’inscrit dans le cadre de la restitution du projet Margullar-II, qui avait, entre autres objectifs, la formation en archéologie sousmarine et la valorisation du patrimoine culturel subaquatique par le biais du tourisme de, a indiqué jeudi à l’APS son commissaire, Moussa Wélé.
Le projet ambitionne de relier patrimoine et tourisme en réalisant un travail d’archéologie sous-marine de préservation et de conservation du patrimoine marin, pour sa valorisation et son utilisation ultérieure, dans le but d’améliorer l’attractivité et la promotion du tourisme de plongée dans les régions et pays participants.
Ce riche patrimoine englouti et peu connu jusqu’ici permet aussi de revenir sur l’histoire du port de Dakar, devenu ‘’station-service atlantique‘’ depuis la deuxième moitié du XIXe siècle. Le rôle de Dakar dans le seconde guerre mondiale est racontée à travers l’épave du Tacoma, un cargo danois construit en 1926 et qui a été accidentellement incendié par un obus de la marine britannique le 24 septembre 1940 lors de l’opération ”Menace” du général de Gaulle et ses alliés.
Six marins danois périrent lors de cet incident et le cargo qui était à quai au port de Dakar au moment des faits fut finalement remorqué hors de l’enceinte du port pour le laisser dériver dans la rade de Dakar avant de couler non loin de l’Île de Gorée.
L’emplacement actuel de l’épave gisant sur un fond entre 13 et 15 mètres, est matérialisé par une bouée de balisage rouge qui oblige la chaloupe à faire un détour sur sa trajectoire de la liaison Dakar-GoréeDakar.
LES VESTIGES IMMERGÉ DE LA JETÉE DAKAR GORÉE
Un autre des récits revient sur l’histoire de la jetée Dakar- Gorée (Pont bu bees). L’exposition explique que le port de Dakar, qui était un élément isolé sur la côte, est relié à l`intérieur avec l’achèvement du tronçon ferré Dakar-Saint Louis en juillet 1885. Ainsi, pour se plier aux exigences des navires toujours plus grands et plus pressés, les autorités arrêtèrent en mai 1899 un projet de grand port de Dakar.
La capacité d’accueil limitée amena le gouvernement général à proposer au département, dès 1917, un projet de travaux d’aménagement du port de commerce à l’intérieur des jetées et des extensions éventuelles au nord de la « Grande jetée » Dakar-Gorée, communément appelée aujourd`hui la digue Dakar-Gorée ou ‘’Pont bu bees’’ par la population locale. La construction de cette jetée Dakar-Gorée a commencé en 1938, mais le projet d’extension sera abandonné après la construction d’un tronçon de 600m à partir de Dakar.
La Seconde Guerre mondiale est la principale cause de son abandon, selon Moussa Wélé, puisque, dit-il, elle a entraîné la diminution du personnel qualifié, le manque de moyens financiers et de matériaux, en particulier le ciment.
Selon la croyance populaire, cet abandon serait dû au non-respect des forces surnaturelles de la communauté léboue, en particulier le génie protecteur de l’île de Gorée, Mame Coumba Castel, qui aurait opposé son refus à l’érection de cette jetée qui devait relier Dakar à l’île de Gorée.
Aujourd’hui, les recherches archéologiques sous-marines ont permis de disposer d’informations essentielles quant à la compréhension de la technologie utilisée à l’époque pour l’érection de cette jetée. Le visiteur ne manquera pas également de découvrir à travers l’exposition les origines de l’installation de la communauté léboue et patrimoine culturel intimement lié à ce patrimoine sous-marin.
Moussa Wélé est revenu sur l’importance du les liens entre la communauté léboue et les épaves retrouvées au fond de la mer. ‘’Avant même l’installation du port, les lébous avait signé des pactes et traités avec l’autorité coloniale’’, a-t-il révélé Selon lui, l’autorité coloniale accusait les communautés de pêcheurs de receleurs qui attaquaient des navires en difficulté en mer pour récupérer leur marchandises, car ils excellaient dans la navigation maritime et dans le milieu marin. ‘’Mais pour certains dignitaires lébous, ce sont les colons qui faisaient appel à eux pour les secourir lorsqu’ils avaient des problèmes en mer. En retour, les colons les remercier avec des marchandises”, explique Wélé.
LES CANONS SUBMERGES AU LARGES DU CAP MANUEL
Plusieurs autres récits garnissent l’espace, notamment celui qui concerne les quatre canons submergés découverts au Cap Manuel à 5 mètres de profondeur. Ces canons qui faisaient partie du dispositif de protection de Dakar, datent, selon le commissaire de l’exposition, du XIXe siècle.
En termes de découverte archéologique sous-marine, Moussa Wélé évoque l’importance du site de la pointe des Almadies avec un riche patrimoine archéologique sous-marin. Réputée dangereuse pour la navigation maritime à cause de la faible profondeur de ses fonds rocheux. Plusieurs cas de naufrages ont été enregistrés au XVIIIe siècle dans ce secteur, rapporte-t-il.
C’est le cas du naufrage du navire Montana, échoué sur les récifs des Almadies, en 1964, et qui avait une cargaison de bois. ‘’C’était du bois qui provenait des forêts africaines et qui était destiné à être exporté en Europe’’, a-t-il expliqué, ajoutant que cette cargaison de bois est devenue aujourd’hui un lot de vestiges archéologiques ”importants” pour comprendre le phénomène de la déforestation des forêts africaines.
Grâce au projet Margullar, un circuit touristique sous-marin autour de Dakar va favoriser en outre la sensibilisation de la préservation du patrimoine subaquatique. ‘’Il était important pour nous d’apporter notre contribution à l’histoire du Sénégal et au développement d’une société consciente de son riche patrimoine culturel immergé’’, a soutenu Moussa Wélé, par ailleurs archéologue sous-marin.
Il a en outre rappelé que le projet l’exposition « Taarixu Ndakaaru Biir Géedj » est le fruit du projet Margullar obtenu par l’ancien Directeur du Patrimoine culturel du Sénégal, Abdoul Aziz Guissé, décédé en 2022 et ”sans qui le Sénégal n’aurait jamais adhéré”. Ce projet a été mis en œuvre grâce au programme Interreg-MAC de l’Union Européenne et a permis de renforcer les capacités des six professionnels au Sénégal. Le commissaire a signalé que ce projet a permis au pays de former la première génération de jeunes professionnels en archéologie sous-marine et en gestion du patrimoine culturel subaquatique, tout en facilitant l’inventaire pilote des premiers sites historiques et culturels immergés le long des côtes sénégalaises y compris l’épave du bateau Le Joola au large de la Gambie.
La journée du vernissage de cette exposition va coïncider avec l’inauguration par le ministre en charge de la Culture, Khady Diène Gaye, d’un centre de ressources de la DPC.
Selon le directeur du Patrimoine culturel, Oumar Badiane, ce centre, grâce au traitement de tout le fond documentaire existant, permettra aux chercheurs d’avoir une base de données restituées dans le domaine du patrimoine (anthropologique, archéologique, monuments historiques).
EXPLOSIF COTE D’IVOIRE –SENEGAL
Éléphanteaux contre Lionceaux ! Côte d’Ivoire face au Sénégal ! La meilleure attaque face à la meilleure défense. Un champion en titre contre une sélection surprise.
Éléphanteaux contre Lionceaux ! Côte d’Ivoire face au Sénégal ! La meilleure attaque face à la meilleure défense. Un champion en titre contre une sélection surprise. Absolument tout oppose les jeunes cadets sénégalais qui affrontent ce vendredi 11 avril, à partir de 16 heures, leurs homologues ivoiriens pour un ticket en demies. Une belle affiche de finale. Explosif !
Les Lionceaux du Sénégal, tenants du titre, vont tenter de conserver leur trophée en affrontant les Éléphanteaux de la Côte d’Ivoire, flamboyants en phase de poule, lors des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) des moins de 17 ans, qui se joue actuellement au Maroc. Deuxième de la poule C, derrière la Tunisie, l’équipe nationale du Sénégal des moins de 17 ans, qui compte deux victoires et un match nul, va faire face à celle de la Côte d’Ivoire, une des surprises de cette compétition. Meilleure attaque du tournoi, la Côte d’Ivoire compte dans son effectif l’actuel meilleur buteur de la compétition, Alynho Haidara, auteur de 6 buts en 3 matchs.
Les Ivoiriens auront en face deux une défense sénégalaise qui n’a pas encore encaissé le moindre but.
L’entraîneur ivoirien, Bassiriki Diabaté, trouve que ‘’jouer le tenant du titre est stimulant et très intéressant, dans la mesure où on a une opportunité d’affronter un mondialiste’’.
‘’Après son sacre [en 2023], le Sénégal a représenté l’Afrique au Mondial. Le Sénégal est, pour moi, l’une des meilleures équipes de cette compétition. Elle est assez structurée, avec de très bons joueurs. C’est pour nous, une occasion aussi d’essayer d’élever notre niveau de jeu face à une très belle équipe’’, a analysé le sélectionneur des Éléphanteaux.
Selon lui, son équipe a atteint l’objectif fixé par la Fédération ivoirienne de football (FIF), en se qualifiant au Mondial, qui aura lieu du 3 au 27 novembre 2025, au Qatar.
‘’Pour nous, l’objectif majeur, c’était surtout ça. L’objectif atteint, tout ce qui arrive aujourd’hui est du bonus. Et jouer le tenant du titre est, pour moi, le plus gros bonus. C’est une très belle équipe que nous avons vu évoluer. Pour nous, l’opportunité même de jouer le tenant du titre vaut son pesant d’or. Au-delà de tout enjeu, au-delà de tout objectif, ce match seul nous suffit’’, a déclaré M. Diabaté.
Pour sa part, l’entraîneur des Lionceaux, Pape Ibrahima Faye (PIF), a indiqué que cela reste un match de football, quel que soit le niveau.
Je respecte ce sport. Je respecte chaque rencontre. Peu importe le nom de l’adversaire. C’est avant tout une activité sportive’’, a dit le technicien sénégalais.
Concernant l’équipe de la Côte d’Ivoire, qui avait éliminé, en quarts de finale, celle du Sénégal en seniors lors de la CAN 2024, PIF affirme qu’il a déjà oublié cette histoire.
‘’Non, je ne dors pas sur l’histoire. Ce n’est pas le même contexte, ni les mêmes jours, ni les mêmes enjeux. Pour nous, ça peut évoquer un fait marquant mais aujourd’hui, c’est une autre réalité. On affronte la Côte d’Ivoire, mais on aurait aussi bien pu jouer contre la Zambie ou un autre pays. On est là pour affronter tout le monde, sans aucune fixation sur une nation en particulier. Cela ne change rien pour nous. D’ailleurs, cette histoire de match des seniors, on l’a déjà oubliée. Nous sommes ici pour jouer la CAN U17’’, a précisé Pape Ibrahima Faye.
LES MENAGES TIENNENT LE BON BOUT
Selon Mme Thiané Guèye de la Direction de la planification, de la recherche et des statistiques, (Dprs), il y a lieu de réfléchir encore sur comment booster l'investissement dans le secteur de la santé
Selon la Direction de la planification, de la recherche et des statistiques, (Dprs), les dépenses totales tournaient en 2022 autour de plus de 886 milliards et en 2023 à 931 milliards. Ce qui montre, selon elle, une répartition de la part des dépenses courantes dans les dépenses totales de santé qui tournent autour de 81% pour 2022, plus de 96% en 2023. Selon Mme Thiané Guèye, la directrice de cette institution, il y a lieu de réfléchir encore sur comment booster l'investissement dans le secteur de la santé.
Parlant de la répartition des dépenses de santé par source de financement, elle a fait ressortir que ce sont les ménages qui sont à la tête des dépenses. Des propos tenus hier, jeudi 10 avril, lors de l’atelier de validation du rapport des comptes de la santé 2022-2023 avec le comité de pilotage. Selon les experts qui ont travaillé sur cet outil, les comptes mesurent les flux financiers dans le secteur de la santé d'un pays pendant une année. Ce qui fait que le document présenté représente l’élaboration de deux exercices dont celui de 2022 et de 2023.
Après 15 mois de collecte des données, de vérification, le ministère de la Santé et de l’action sociale est passé à la validation du rapport des comptes pour les années 2022 et 2023. Pour la Directrice de la planification, de la recherche et de statistique, Thiané Gueye, avec un budget total de 134 077 169 francs, l'État du Sénégal n'a participé pour le rapport qu’à hauteur de 45 millions. D'où l'importance de revoir, selon elle, la participation de l'État. « Nous ne pouvons pas toujours dépendre des partenaires financiers pour élaborer un document aussi important. C’est une question de souveraineté nationale. Nous avons pris l'engagement avec l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour produire les comptes pour les deux ans. Nous devons donc avoir les moyens pour pouvoir le faire», a-t-elle plaidé devant le secrétaire général du Msas. Et d’ajouter: «cette ligne budgétaire est sous-dotée. En 2005, la ligne avait 200 millions, mais d'une année à une autre, on a senti une baisse, une réduction jusqu'à 45 millions».
Revenant dans la collecte pour la production de cet outil, la Dprs a évoqué une insuffisance dans l'archivage ainsi qu’un défaut d'harmonisation des outils, surtout au niveau des établissements publics de santé. « Nous avons constaté qu'il y a eu une insuffisance dans la désintégration des agrégations des données financières dans certaines structures de santé. Nous avons aussi senti une réticence et une faible implication du secteur privé sanitaire », a-t-elle évoqué. Et d’ajouter : « c'est grâce à l'article de l'Ansd qui produit chaque année les états financiers des structures privées de santé, qu'on a pu compléter notre étude. Mais quand même, ce serait bien que les structures privées répondent à la collecte qui nous permet vraiment d'être exhaustives».
DES DÉPENSES COURANTES
Selon la Dprs, en 2022, les dépenses totales tournaient autour de 886 milliards, 19 millions. Et en 2023, 931 milliards. Ce qui montre selon elle, une répartition de la part des dépenses courantes dans les dépenses totales de santé qui tournent autour de 81% pour 2022, plus de 96% en 2023. Selon Mme Thiané, il y a lieu de réfléchir encore sur comment booster l'investissement dans le secteur de la santé.
Parlant de la répartition des dépenses de santé par source de financement, elle a fait ressortir que ce sont les ménages qui sont à la tête des dépenses avec 41% en 2022, 43% en 2023, suivi des partenaires, 22% en 2022 et 23,2% en 2023 et l'État en troisième position avec 19,8% en 2022 et 21,3% en 2023. Les entreprises sont à 11,5% en 2022 et 6,8% en 2023. Les Ong 2,4% en 2022 et 2,5% en 2023. Les producteurs territoriaux sont à 2,2% en 2022 et 3,2% en 2023.
« Avec les dépenses courantes, c'est toujours les ménages qui sont en tête. Ils ne font pas d'investissement, mais ils participent au fonctionnement des structures. Ils sont toujours à 49,9%, presque 50%. L'administration suit avec 22%, avec les dépenses courantes. Les partenaires techniques financiers sont à 17,4% en 2023, les entreprises à 7,9% en 2023, et les ONG à 2,7%.
L’étude a aussi révélé pour ce qui concerne le paiement direct une diminution d'une année à une autre. « Nous avons constaté qu'en 2022, c'était à 47%, en 2023, 44%. Raison pour laquelle nous devons vraiment développer des stratégies pour l'assurance maladie, des stratégies pour la protection sociale, pour nous permettre de plus en plus de diminuer ce taux de participation pour cette couche».
LA GESTION DES STRUCTURES DE SANTÉ
Dans la gestion des établissements de santé, le document révèle que ce sont des officines qui sont actives. « Toutes les dépenses sont orientées vers l'achat des médicaments. Et cet achat que ce soit des médicaments en vente libre ou sur ordonnance, se fait le plus souvent chez ces officines qui gagnent la plus grande part par rapport aux prestataires, suivi des hôpitaux, des prestataires de soins ambulatoires comme les postes de santé et les centres de santé. Nous avons les prestataires de l'administratif du financement du système de soins. Nous avons aussi les prestataires de soins préventifs qui en font partie », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : « ce qui va vraiment être un déphasage avec la politique du gouvernement qui demande à mettre en avant les politiques de prévention au lieu de mettre des procédures de soins préventifs ». Toujours dans les dépenses au niveau des structures de santé, après les médicaments, le document évoque la rémunération du personnel, les paiements, les indemnités et les services non-sanitaires.