Annoncé pour ce jeudi 12 juin 2025, à partir de 19 heures, le retour du premier vol officiel des pèlerins aux lieux saints de l'Islam en Arabie Saoudite, convoyés par l'État du Sénégal, dont l'accueil a été prévu par le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankoba Diémé, à l'Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) de Diass, est finalement reporté pour ce vendredi 13 juin, vers 18h45, informe un communiqué transmis à la presse.
Cette décision, selon la source, est due à un contretemps concernant le vol en question. Il faut rappeler, toutefois, que le premier vol retour privé a été effectué avec succès dès le mercredi 11 juin 2025, amorçant ainsi la phase de retour pour l'ensemble des pèlerins sénégalais ayant effectué le pèlerinage à La Mecque cette année.
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DIOMAYE MISE SUR LE SUCRE LOCAL
En visite jeudi à Richard-Toll, le président Diomaye Faye a vanté les mérites de la CSS, une entreprise stratégique qui ambitionne de passer de 140 000 à 220 000 tonnes de production annuelle
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a entamé hier, jeudi 12 juin, sa tournée économique par la localité de Ndiayène Pendao, dans le département de Podor où il a visité les réalisations de la Koica, l'Agence coréenne de coopération internationale, et le Centre de groupage d'oignons de Boubé.
Après une première étape à Ndiayène Pendao, où il a salué la qualité exemplaire des relations entre le Sénégal et la Corée - une coopération qu'il a qualifiée d'« excellente et très conviviale », aux retombées concrètes dans l'agriculture et d'autres secteurs - le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, s'est dit confiant quant à l'objectif de souveraineté alimentaire. Un objectif, selon lui, largement à portée, au regard du potentiel agricole considérable qu'offre la région.
Poursuivant sa visite, le chef de l'État a ensuite mis le cap sur Richard-Toll, où il a effectué une tournée sur les vastes chantiers de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS). Cette étape a permis de mettre en lumière le rôle central de l'entreprise dans la production nationale de sucre et son importance stratégique dans l'agro-industrie sénégalaise.
À la Compagnie Sucrière Sénégalaise, le président de la République s'est entretenu avec les responsables de ce complexe industriel. Pour rappel, à l'origine, ce projet agro-industriel avait pour ambition de réduire la dépendance du pays aux importations de sucre tout en structurant une zone agricole moderne au nord du pays. Grâce à un aménagement foncier d'envergure et une maîtrise progressive de l'irrigation, la CSS a rapidement fait de Richard-Toll une ville-usine.
Il a salué les réalisations et assuré de l'accompagnement de l'État pour l'atteinte de l'autosuffisance en sucre dans le pays.
« Je salue l'engagement de la CSS qui est quand même une fierté sénégalaise au regard de la transformation du secteur et du nombre d'emplois qui sont créés ici, mais surtout de l'envergure des investissements qui ont été consentis sur des décennies et des décennies », a-t-il déclaré. Ces efforts, a-t-il ajouté, continuent avec une modernisation des équipements qui engagent encore d'autres investissements. Ce qui selon le Chef de l'Exécutif, contribue à accompagner l'État du Sénégal dans la perspective de la souveraineté alimentaire du pays.
« La CSS anticipe déjà dans cette montée des besoins en consommation de sucre qui restent à être satisfaits à l'état actuel déjà et qui veut passer de 140 000 tonnes à 220 000 tonnes avec évidemment d'autres leviers qui sont activés pour davantage d'optimisation dans les process de production de sucre fini et qui font aussi aider par les aménagements hydro-agricoles et les nouvelles techniques pour aller vers une production toujours plus grande », a expliqué le Président Diomaye.
Cependant, a-t-il rappelé, la CSS, dans cette perspective, peut compter sur l'accompagnement de l'État. « Aujourd'hui, nos objectifs et ceux de la CSS sont parfaitement alignés et orientés vers cet objectif stratégique qui est de satisfaire le marché national à partir de la production locale en veillant à ce que les prix soient maîtrisés pour que le consommateur puisse se satisfaire du produit sénégalais produit par la CSS où ailleurs », a-t-il expliqué.
Prenant la parole, le Directeur général de Compagnie Sucrière Sénégalaise, Guillaume Ransson, a tenu saluer la visite du Chef de l'État avant de rappeler que la CSS n'a cessé de grandir au fur et à mesure des années, des décennies, pour couvrir la demande nationale en sucre pour les consommateurs sénégalais. « À la fin des années 2000, la CSS avait une capacité de 90 000 tonnes de sucre par an, ce qui la plaçait alors à un bon niveau en termes de sucrerie dans la région. Mais à ce moment-là, on a décidé d'engager un grand plan de développement au cours des années 2010 et qui a fait faire un bond en avant à la CSS. Avec le passage de 90 000 tonnes à 140 000 tonnes de sucre. C'est à peu près le potentiel actuel de la CSS. Et pour cela, nous avons déployé un plan d'investissement sur 10 ans de plus de 150 milliards de francs CFA, sans compter les investissements de renouvellement, puisque pour renouveler ces plantations, l'ensemble des équipements de l'usine, il faut déjà 7 à 8 milliards par an », a-t-il fait savoir.
Lors de cette tournée économique, le chef de l'État était accompagné du Dr Ibrahima Sy, Ministre de la Santé et de l'Action Sociale et Moussa Balla Fofana, Ministre de l'Urbanisme, des Collectivités Territoriales, et de l'Aménagement du Territoire. Le chef de l'État et la délégation qui l'accompagne poursuivront son périple ce vendredi à Ross Béthio et à Diama où il est prévu la visite d'une usine spécialisée dans la transformation agroalimentaire et un casier agricole.
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DAKAR ACCUEILLE LE PREMIER SALON DE L'ORIENTATION UNIVERSITAIRE
Après 65 ans d'orientation "à l'aveugle", le Sénégal innove avec "Universalon", son premier salon universitaire. Dès ce vendredi à Dakar, 400 stands permettront aux lycéens de découvrir l'offre universitaire avant même de passer leur bac
Le Sénégal inaugure ce vendredi 13 juin 2025 à Dakar son tout premier salon universitaire, baptisé "Universalon". Cette initiative vise à résoudre un paradoxe vieux de 65 ans : malgré un système universitaire riche de 9 universités publiques et 298 établissements privés, les bacheliers découvrent souvent leur orientation par défaut, sans connaissance préalable de l'offre disponible.
Le ministre de l'Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, a présenté l'ampleur de ce salon gratuit qui réunit 400 stands représentant plus de 233 filières publiques et une centaine d'universités privées. L'objectif : permettre aux lycéens de découvrir les formations avant même de passer le baccalauréat, quand ils peuvent encore influencer leur choix d'orientation.
"L'élève qui a 18-20 ans va faire un choix qui va impacter les 40 prochaines années de sa vie", souligne le ministre, pointant les cas d'étudiants brillants perdus par mauvaise orientation, tant au Sénégal qu'à l'international.
Le salon met l'accent sur les secteurs porteurs : intelligence artificielle, cybersécurité, spatial et nucléaire civil. L'agence spatiale sénégalaise ASES et Sensat, qui a lancé un satellite en août dernier, présenteront leurs filières aux futurs étudiants.
Des panels aborderont également la santé mentale étudiante, problématique dramatiquement illustrée par un récent suicide à l'université Gaston Berger.
Cette initiative s'inscrit dans l'agenda Sénégal 2050 et prépare de grandes assises universitaires. "L'université sénégalaise, si elle n'est pas réformée profondément, va droit au mur", alerte Dr Jouf, annonçant des réformes structurelles pour un système qui forme actuellement 300 000 étudiants avec 2 500 enseignants-chercheurs.
Le salon, organisé en partenariat avec le CROUS, est ouvert gratuitement aux élèves, parents et enseignants.
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VOYAGE DANS LA MÉMOIRE DU SÉNÉGAL
Créées en 1913, les Archives nationales du Sénégal conservent plus d'un siècle de documents historiques dans leurs locaux. À l'occasion de la Semaine internationale des archives, cet établissement méconnu du grand public dévoile ses trésors
À l'occasion de la Semaine internationale des archives, les Archives nationales du Sénégal ouvrent leurs portes et dévoilent leurs trésors documentaires. Créé en 1913 à Dakar, cet établissement conserve des milliers de documents qui retracent plus d'un siècle d'histoire administrative, politique et sociale du pays.
L'institution abrite quatre collections majeures : les archives du Sénégal colonial (1816-1958), celles de l'administration de l'Afrique occidentale française (1895-1958), le fonds de la Fédération du Mali (1959-1960) et les archives du Sénégal indépendant depuis 1960. Chaque document est méticuleusement classé selon des systèmes adaptés aux différentes époques.
Face aux défis contemporains, la direction des archives a élaboré une feuille de route ambitieuse. Parmi les priorités : la digitalisation des fonds historiques pour créer une plateforme numérique publique de consultation et la modernisation du cadre juridique, la loi actuelle de 2006 ne répondant plus aux évolutions du métier.
Ces archives attirent des chercheurs du monde entier, notamment du Burkina Faso, dont une grande partie des documents coloniaux se trouve à Dakar suite aux réorganisations territoriales de l'époque coloniale. L'accès reste ouvert à tous, mais encadré par des règles strictes de consultation pour préserver l'intégrité des documents.
Avec plus d'un siècle d'existence, les Archives nationales du Sénégal demeurent un pilier essentiel de la préservation de la mémoire collective ouest-africaine et un outil de référence incontournable pour la recherche historique.
par Babacar Korjo Ndiaye
NICOLE MBALLA AU SÉNÉGAL POUR UNE RENCONTRE LITTÉRAIRE INOUBLIABLE
La librairie-café Plumes du Monde accueille ce vendredi 13 juin l'écrivaine camerounaise. L'occasion de découvrir son dernier ouvrage "Le Silence des Infortunes" et d'échanger sur la littérature africaine contemporaine
Le vendredi 13 juin à 16h30, la librairie-café Plumes du Monde, à SICAP Liberté 3 Villa 1913, sera l’écrin d’une rencontre littéraire exceptionnelle avec Nicole Mballa, écrivaine et journaliste originaire du Cameroun et installée au Congo.
Passionnée de littérature et par la richesse des échanges culturels, Nicole Mballa débarque pour la première fois au Sénégal. Un pays qui n’est pas inconnu à ses yeux et dans son cœur : elle y avait en effet voyagé et était retournée gourmande et heureuse des bonnes relations qu’elle avait pu y tisser durant des années si bien qu’elle y avait de nombreux amis, lecteurs et admirateurs.
L’œuvre de Nicole Mballa, sensible et engagée, est nourrie de plusieurs influences. Un de ses premiers chocs littéraires s’est fait grâce aux grands classiques de la littérature sénégalaise. Elle mentionne volontiers Abdoulaye Sadji, Birago Diop ou encore Léopold Sédar Senghor parmi les auteurs qui ont compté pour elle.
Cette rencontre sera animée par Michel Mendy (modérateur), en présence de Fatimata Diallo et Dr Ndongo Mbaye comme intervenants. L’occasion sera belle de découvrir son livre « Le Silence des Infortunes », l’histoire poignante d’un destin brisé par le murmure des malheurs qui caractérisent les hommes et les femmes de notre temps.
Organisée par Plumes du Monde en partenariat avec Sénégal Njaay Magazine, cette soirée s’annonce riche de partages et de découvertes.
Entrée gratuite – Tout le monde est le bienvenu !
Organisée par Plumes du Monde en partenariat avec Sénégal Njaay Magazine, cette soirée promet d’être un moment de partage, de découverte et de célébration de la littérature africaine.
UN CADRE DE LA KATIBA MEMA NEUTRALISÉ PAR L’ARMÉE MALIENNE
Lors d’une opération de ratissage au sud de Léré, les Forces Armées Maliennes ont abattu Attaye Ag Boulkhey, figure clé de la katiba MEMA affiliée au JNIM. L’intervention s’inscrit dans une stratégie offensive pour déstabiliser les réseaux terroristes.
Les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont annoncé ce jeudi la neutralisation d’un cadre important de la katiba MEMA, affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), lors d’une opération de ratissage menée dans le sud de Léré, plus précisément dans le village d’Idjardahanen.
L’individu abattu a été formellement identifié comme Attaye Ag Boulkhey, un membre influent de la katiba MEMA et frère cadet de Kabo Ag Boulkhey et Mohamed Ahmad Ag Boulkhey, tous deux figures connues des Groupes Armés Terroristes (GAT) actifs dans la région.
Cette opération s’inscrit dans le cadre des actions offensives engagées par les FAMa pour désorganiser les réseaux terroristes et renforcer la sécurité dans la région de MEMA, l’une des zones les plus instables du pays.
Dans un communiqué, l’État-Major Général des Armées a salué le professionnalisme des troupes engagées et réaffirmé l’engagement ferme des Forces Armées Maliennes à combattre toutes les formes de menace terroriste sur l’ensemble du territoire national.
PAR MAMADOU OUMAR KAMARA
40 DOLLARS POUR LA CANTINE ET L’HONNEUR
Sorti le 6 juin dernier sur Netflix, « À Bout » (Straw) est un thriller d’une remarquable intensité. En moins d’une semaine, le film est No1 sur la plateforme, et défraie les chroniques sur les réseaux sociaux et médias du monde. Avec beaucoup d’émotion.
Sorti le 6 juin dernier sur Netflix, « À Bout » (Straw) est un thriller d’une remarquable intensité. En moins d’une semaine, le film est No1 sur la plateforme, et défraie les chroniques sur les réseaux sociaux et médias du monde. Avec beaucoup d’émotion.
Cette fiction tournée en seulement quatre jours raconte l’histoire de Janiyah, une maman célibataire désemparée, seule au soin de sa fillette maladive. Elle cumule deux emplois, sans arriver à bien alimenter sa fille et la soigner. Oppressée, elle finit par perdre son boulot, son sang-froid, sa liberté, et définitivement la garde de son enfant. Elle craque, dépressive et dans le déni, face à un environnement hostile et trop peu empathique. L’histoire est commune aux nôtres et à nos faits divers. C’est bien pour ça que ce film a vite atteint les cœurs et les émotivités. À des degrés plus ou moins spectaculaires, tous vivent cet acculement. Surtout les femmes, noires particulièrement.
En écrivant le scénario, le réalisateur Tyler Perry n’avait pas exclusivement l’intention d’un propos féministe. La cause se voulait afrodescendante, mais le féminisme s’est imposé. Dans une esthétique léchée, « Straw » (titre original du film) aborde la monoparentalité et la sororité avec gravité. Il y a le papa célibataire, mais la différence avec la maman solo est que celle-là ne semble subir que des exigences. La pression familiale et sociale est plus oppressante. Ses jours sont rythmés de combats et d’angoisses, animés par la peur de l’échec. Sa vie amoureuse sonne souvent peu heureuse, avec des aspérités, ou est au moins considérée avec désobligeance. Être simplement mère est déjà une bataille. Sans équilibre familial et un soutien intime considérable, le chaos menace. Être maman solo est une lutte sur une autre. Le Sommet international sur la Maman Solo qui sera reçu à Dakar du 4 au 6 novembre 2025 sera peut-être l’occasion de mieux se sensibiliser sur la question. Dans le film, Janiyah se rappelle l’accouchement de sa fille ; ce moment à l’hôpital où elle a senti quelque chose se briser en elle. Janiyah regrette que le personnel médical ne soit pas compatissant.
C’est un beau langage au cinéma pour parler de la société devenue malveillante, si on conçoit que c’est le lieu de soins par excellence qui accable l’humain plus qu’il ne le soulage. Ce dédain est visible dans la couverture médiatique plus prédatrice qu’informative, dans le vrai faux braquage de banque qui embourbe Janiyah. Ce clin d’œil aux médias indique comment le principe marchand prend le pas sur les fondamentaux éthiques et déontologiques. Le film montre surtout comment l’interprétation abusive et le regard voyeur déforment la vérité pour créer des malentendus bouleversant sombrement des destins. La logique n’est pas la vérité, même si les chroniqueurs intempestifs sur nos plateaux Tv font croire le contraire. Quant à la sororité, elle est évoquée dans une mise en scène également recherchée.
Dans la banque, le réalisateur réunit cinq Afro-américaines d’âges et de conditions différents. Entre celles que tout éloigne en apparence, en plein chaos, elles se découvrent de la sympathie et de la solidarité au fil des heures. La sororité, c’est regarder une autre femme et choisir de ne pas la juger et non la soutenir. C’est créer des espaces où chacune peut être authentique, en sécurité, écoutée et respectée. Même la guichetière Tessa, qui se dérobe au principe pour n’en avoir pas visiblement assez bavé dans la vie, n’est pas houspillée. La Lieutenante Raymonde, bien que hors du bloc, a été plus que présente dans ce cercle d’union sororale. De sa position, elle a protégé sa base et plus largement sa communauté, notamment par son attitude contre le Lieutenant Oliver (qui peut être vu comme une caricature de Derek Chauvin, bourreau de Georges Floyd).
Au-delà de toutes ces images, « À Bout » est une ode à la maternité. Janiyah, incarnée par une incroyable Taraji P. Henson (55 ans) qui a puisé dans son tréfonds pour interpréter le personnage, n’a eu pour seul leitmotiv que sa fille. Même en pleine hallucination, tuée deux fois par un système qui a emporté son âme et son espoir pour ne lui laisser qu’un corps absurde, elle s’est crânement accrochée à l’amour maternel. Même la scène avec le Sdf concourt à cette posture maternelle. Montrant une grande vertu et une courageuse constance, Janiyah ne s’est fixée que sur son dû, avec les « 40 dollars de la cantine ». Se détournant vaillamment de la concupiscence et gardant son humanisme en dépit des épreuves, son sacrifice n’aura pas été vain. L’acclamation des bonnes gens au pied des escaliers d’Escher est un merveilleux hommage. À Janiyah, et à toutes ces braves battantes anonymes. « À Bout » est un film à voir !
SEPT TRAFIQUANTS DE FAUNE SAUVAGE INTERPELLÉS À KÉDOUGOU
Cinq peaux d’animaux protégés, dont quatre de léopard, ont été saisies ce jeudi lors d’une opération conjointe menée par la Brigade de Recherches de Kédougou et l’ONG Égale Sénégal.
Une opération conjointe de la Brigade de Recherches du Commissariat de Kédougou et de l’ONG Égale Sénégal, engagée dans la lutte contre la criminalité liée à la faune sauvage, a conduit ce jeudi à l’arrestation de sept individus impliqués dans un trafic de produits issus d’espèces protégées.
Les suspects ont été interpellés vers 15 heures à l’hôtel Sankara, alors qu’ils s’apprêtaient à conclure une vente illégale portant sur cinq peaux d’animaux sauvages, dont quatre peaux de léopard et une peau d’hyène.
Cette intervention fait suite à l’exploitation d’un renseignement opérationnel faisant état d’une transaction planifiée sur les lieux. Une équipe a été rapidement mobilisée et est intervenue sans incident.
En plus des peaux saisies, les forces de l’ordre ont également confisqué un véhicule de type 7 places et trois motocyclettes utilisés par les trafiquants présumés. Tout le matériel, ainsi que les mis en cause, ont été conduits au commissariat pour les besoins de l’enquête.
Les individus interpellés sont actuellement en garde à vue pour détention, circulation et tentative de commercialisation de produits dérivés d’espèces protégées. Des agents des parcs nationaux se sont rendus sur place pour constater les faits.
L’enquête se poursuit afin d’identifier d’éventuels complices et démanteler le réseau à l’origine de ce trafic de faune sauvage.
PÉKIN OUVRE GRAND SON MARCHÉ À L'AFRIQUE
La Chine annoncerla suppression de tous les droits de douane sur les exportations des 53 États africains avec lesquels elle entretient des relations diplomatiques, étendant ainsi l'accès préférentiel à son marché aux pays à revenus intermédiaires
(SenePlus) - La Chine a annoncé jeudi qu'elle négocierait et signerait un nouveau pacte économique avec l'Afrique supprimant tous les droits de douane sur les 53 États africains avec lesquels elle entretient des relations diplomatiques, une initiative qui pourrait particulièrement bénéficier aux nations à revenus intermédiaires.
Cette décision marque une extension significative de la politique commerciale chinoise envers l'Afrique. Jusqu'à présent, le géant asiatique offrait un accès au marché exempt de droits de douane et de quotas uniquement aux pays les moins avancés (PMA), incluant de nombreux pays africains. Le nouveau dispositif nivelle désormais les conditions en offrant aux pays à revenus intermédiaires un accès similaire au marché chinois.
L'annonce a été faite par le ministère chinois des Affaires étrangères à l'issue d'une réunion de hauts responsables chinois avec des ministres des Affaires étrangères africains à Changsha, destinée à examiner la mise en œuvre des engagements pris lors du sommet de Pékin en septembre dernier.
"La Chine est prête à... accueillir des produits de qualité d'Afrique sur le marché chinois", a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères, selon Reuters.
Cette initiative pourrait permettre aux pays relativement avancés, dotés de bases manufacturières importantes pour les produits à valeur ajoutée, de tirer parti du vaste marché chinois. "Cela permet aux pays à revenus intermédiaires comme le Kenya, l'Afrique du Sud, le Nigeria, l'Égypte et le Maroc... d'être désormais en mesure d'entrer sur le marché chinois en franchise de droits", explique Hannah Ryder, fondatrice de Development Reimagined, un cabinet de conseil spécialisé sur l'Afrique.
Consciente des désavantages significatifs que pourraient subir les entreprises des PMA comme la Tanzanie ou le Mali face à leurs homologues plus développés comme l'Afrique du Sud une fois le marché pleinement ouvert, la Chine a promis des mesures supplémentaires pour soutenir les PMA, notamment en matière de formation et de promotion marketing.
Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique connaissent une croissance régulière ces dernières années, mais restent largement déséquilibrés en faveur de la Chine, qui affichait un excédent de 62 milliards de dollars l'année dernière.
"À moins d'avoir une augmentation équivalente des exportations africaines vers la Chine, les déficits commerciaux continueront d'augmenter", souligne Hannah Ryder, ajoutant que l'initiative annoncée par Pékin pourrait contribuer à rééquilibrer les échanges.
Cette annonce s'inscrit dans la continuité des engagements pris lors du sommet de Pékin l'année dernière, où la Chine avait promis 360 milliards de yuans (50 milliards de dollars) aux économies africaines sur trois ans sous forme de lignes de crédit et d'investissements, marquant son retour aux accords de financement d'envergure pour le continent après une pause liée à la pandémie.
LE PREMIER MINISTRE CONGOLAIS EXPLIQUE LA SUSPENSION DU CONTRAT DE SENELEC
En visite à Dakar, Anatole Collinet Makossa invoque une réaction de l’opinion publique face à un secteur jugé sensible, tout en assurant que le processus n’est pas annulé et pourrait reprendre une fois les conditions réunies.
Le Premier ministre du Congo, Anatole Collinet Makossa, a donné jeudi à Dakar, des explications au sujet de la suspension du contrat d’affermage de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) portant sur une distribution pendant au moins dix ans de l’électricité au Congo.
Interpellé lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue sénégalais, Ousmane Sonko, le chef du gouvernement congolais a d’abord rappelé que la Senelec avait été choisie à la suite d’un appel à manifestation d’intérêt auquel avaient souscrit de nombreuses entreprises.
Il a laissé entendre que l’Etat congolais avait été par la suite contraint de suspendre la mise en œuvre de ce contrat à la suite d’une réaction de désapprobation de l’opinion publique congolaise.
‘’Il y a eu la réaction des populations qui ont eu du mal à accepter que ce secteur public qui relève parfois de la souveraineté d’État soit confié à d’autres acteurs, et particulièrement à des privés’’, a expliqué Anatole Collinet Makossa.
Le Premier ministre du Congo a fait savoir que de nouvelles discussions étaient prévues avec la Senelec en vue d’une opérationnalisation du contrat une fois que les inquiétudes des populations étaient levées.
M. Makossa a rappelé que le contrat en question comporte 41 mesures préalables qui doivent être résolues avant sa mise en œuvre.
‘’Une fois ces mesures levées, il appartiendra au gouvernement congolais de mieux faire percevoir l’importance de cette réforme a toutes les parties prenantes’’, a-t-il fait valoir.
Le Premier ministre congolais signale que ce contrat d’affermage temporairement suspendu entre dans le cadre d’une réforme du secteur entamée par les autorités congolaises depuis 2003.
‘’La convention d’affermage a été suspendue. Oui, c’est le Premier ministre qui a pris la note, suspendant la mise en œuvre du contrat d’affermage, le temps que nous puissions mettre au point les 41 mesures préalables qui ont été identifiées et que nous préparions l’opinion à comprendre la nécessité de la réforme’’, a-t-il insisté.
Son homologue sénégalais, Ousmane Sonko, a salué la performance de la Senelec qui a été choisie par le gouvernement congolais de manière transparente parmi d’autres entreprises.
Il s’agit d’une suspension du contrat et non d’une annulation du marché. Cette situation est liée à des préoccupations qui ont amené le gouvernement congolais à prendre cette mesure, a tenté de justifier Ousmane Sonko
Il dit être convaincu que ce ‘’contrat une fois validé constituera un bel exemple de ce que peut être réalisé dans la nouvelle dynamique de coopération entre le Congo et le Sénégal.
La Socelec, une filiale de la Senelec avait signé le 13 février 2025 un contrat d’affermage avec le gouvernement congolais pour assurer la distribution de l’électricité pour dix ans.
A la suite des remous dans le secteur, les autorités congolaises ont décidé de suspendre le contrat en attendant de voir plus clair. ‘’On n’arrête tout en attendant la décision de la commission technique’’, avait déclaré Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale congolaise, le 27 février 2025.