Quelques 322 recommandations ont été faites au Sénégal, lors du dernier Examen périodique universel (EPU) de la Commission des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies, en 2024, a déclaré, mardi, la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Pr Amsatou Sow Sidibé.
‘’Tous les quatre ans et demi, le Sénégal est jugé par la Commission internationale des droits de l’homme de pour voir quelle est la situation dans le pays. Le dernier examen a eu lieu en 2024, et le Sénégal s’était vu présenter 322 recommandations pour pouvoir être considéré comme étant un pays des droits de l’homme. Sur les 322, 299 ont été acceptées par le Sénégal. 23 autres ont été notées’’, a-t-elle précisé.
La présidente du CNDH s’exprimait lors d’une séance d’informations des parlementaires sur l’Examen périodique universel (EPU) organisée par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
Cette réunion s’est tenue avec le soutien technique et financier d’UPR-INFO, une organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif basée à Genève (Suisse), qui vise à promouvoir les droits humains à travers l’EPU, et du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-commissariat aux droits de l’homme des Nations unies (HCDH/BRAO).
L’objectif principal de cette rencontre est d’informer les parlementaires sur leur rôle dans le cadre de l’EPU, et de renforcer leurs capacités à utiliser ce mécanisme comme levier pour promouvoir et améliorer les droits humains au niveau national, notamment par le suivi et la mise en œuvre des recommandations issues du quatrième cycle de l’EPU.
‘’Aujourd’hui, il est question, en relation avec l’Assemblée nationale et les députés, de travailler sur le mécanisme de l’EPU, de voir comment faire pour que le Sénégal arrive à respecter les recommandations qui lui ont été faites’’, a indiqué la présidente du CNDH
Selon elle, ce sont les principes des Nations unies, dits ‘’Principes de Belgrade’’, qui exigent qu’il y ait une relation étroite entre le parlement et l’institution nationale des droits de l’homme.
Il est donc question, a fait savoir Amsatou Sow Sidibé, de voir comment faire afin de satisfaire la communauté mondiale des institutions nationales des droits de l’homme pour que le Sénégal montre à la face du monde qu’il est un pays des droits de l’homme.
”Notre satisfaction est totale, puisque la Commission des lois de l’Assemblée nationale, présidée par Me Abdoulaye Tall, est là présente, les députés sont là’’, s’est réjouie Amsatou Sow Sidibé.
L’Examen périodique universel (EPU) est un mécanisme unique du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ayant pour but d’améliorer la situation des droits de l’homme dans chacun des 193 Etats membres des Nations Unies. Par ce mécanisme, la situation des droits de l’homme de tous les pays membres est examinée tous les cinq ans.
LE POTENTIEL DE STOCKAGE DE CARBONE DES FORÊTS SÉNÉGALAISES EN CHUTE DE 46 %
Cette baisse, liée notamment à la déforestation, compromet le rôle crucial des forêts comme puits de carbone face aux défis du changement climatique
Le potentiel d’absorption de carbone des forêts sénégalaises a diminué de 45,94% sur la période allant de 2005 à 2023, a-t-on appris de source officielle.
‘’Entre 2005 et 2023, ce potentiel d’absorption a diminué de 45,94%. Il est passé de moins 17,8 tonnes CO2 eq à -8,1 tonnes CO2 eq., soit une réduction de 535 046,01 tonnes CO2 eq.an-1, quantité quasi équivalente aux émissions cumulées dues à la déforestation en 2005’’, indique une étude publiée en janvier 2025 sur le niveau de Référence pour les forêts du Sénégal.
‘’La combinaison des absorptions de carbone par les puits et des émissions par les sources confirme le secteur de forêts du Sénégal comme un +puits important de carbone+ avec notamment une tendance baissière du potentiel d’absorption’’, ajoute le document dont l’APS a obtenu copie.
Selon le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, la déforestation a causé, de 2005 à 2023, la perte de 339 673 hectares au Sénégal, soit une moyenne annuelle estimée à 17 034 hectares.
Les forêts absorbent le dioxyde de carbone (CO2) et le stockent sous forme de biomasse dans les troncs et les branches des arbres, assurant ainsi un stockage de carbone à long terme, nécessaire contre le réchauffement climatique.
FCFA, LE COUP FINAL ?
Diomaye a réaffirmé sa volonté d'émancipation monétaire, tandis que Tidiane Thiam, favori à la présidentielle ivoirienne, défend une "zone crédible, autonome et bien gérée". Un mouvement qui s'accélère avec le retrait déjà acté de l'AES de ce système
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye, lors de son face-à-face avec la presse, a réaffirmé la volonté de son gouvernement d'avoir une souveraineté monétaire. La même velléité est notée en Côte d'Ivoire où l'un des favoris pour la prochaine présidentielle, le candidat du PDCI Tidiane Thiam, souhaite lui-aussi, lorsqu'il sera élu, prendre ses distances avec cette monnaie. Des annonces qui viennent se greffer sur la volonté des trois pays de l'AES de sortir de cette «colonisation».
Le vent de l'Afrique en matière monétaire rame actuellement à contre-courant du FCFA. Et c'est le moins qu'on puisse dire. En effet, si par le passé, cette question semblait être un vœu pieux des dirigeants de cette zone, force est dire qu'avec la nouvelle génération de décideurs, la souveraineté monétaire est au cœur des préoccupations, des revendications pressantes et des objectifs, à commencer par le Sénégal. Les nouveaux tenants du pouvoir qui ont battu leur réputation sur la nécessité d'aller vers une indépendance totale à l'égard de la France. Et pour ce faire, Ousmane Sonko et le Pastef n'avaient pas lésiné sur les moyens quand ils étaient dans l'opposition pour montrer toute leur volonté de se séparer de tout ce qui reste de la Françafrique comme les bases militaires et le FCFA. Muet sur cette dernière question depuis son accession à la magistrature suprême, le Président Bassirou Diomaye a affirmé vendredi dernier, face à la presse, que son gouvernement «reste toujours sur cette même trajectoire». «On ne renonce jamais dans la quête de la souveraineté intégrale d'avoir notre propre monnaie» a soutenu le chef de l’Etat avant d'ajouter : «On a trois leviers pour financer notre économie, ce sont la fiscalité, l'endettement et la monnaie. Mais un pays qui n'a pas une souveraineté monétaire ne peut rien décider. Durant le covid, si des pays comme les États unis ont pu battre monnaie pour donner du souffle à leur économie et soulager leurs populations, c'est grâce à leur souveraineté monétaire. «Nous, on ne pouvait pas parce que qu'on a pas notre propre monnaie».
Ainsi pour le président Diomaye Faye, l'objectif premier est de travailler à avoir cette souveraineté dans le cadre communautaire avec l'UEMOA ou la CEDEAO. «Mais si on constate des lenteurs à long terme, on devra avoir notre propre monnaie», fait-il savoir sans langue de bois. Même son de cloche concernant les trois pays de l’AES. Pour rappel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé en septembre 2023 la Charte créant l’Alliance des États du Sahel (AES). Ces trois pays ont annoncé leur retrait de la CEDEAO. Ils annoncent aussi avoir entamé une réflexion sur la sortie de la Zone franc et la création d’une monnaie commune. Pour recouvrer, disent-ils, leur souveraineté totale et cesser d’être la «vache à lait» de la France. La messe est dite. La Côte d'Ivoire qui est aussi un pays très important économiquement dans la zone risque de s'aligner sur ces pays dans les semaines et mois à venir.
Tidiane Thiam, candidat du PDCI en Côte d'Ivoire : « Ma vision serait d'avoir une zone crédible, autonome et bien gérée »
En effet, un des favoris de la prochaine présidentielle, le candidat du PDCI Tidiane Thiam, est pour une monnaie souveraine. « Je pense que la monnaie est un attribut essentiel de la souveraineté. Je pense qu'une nation qui n'a de contrôle de sa monnaie n'est pas vraiment souveraine», constate l'héritier d'Houphouët Boigny lors d'une récente interview sur France 24 non sans signaler toutefois que le fait d'avoir une zone monétaire a de gros avantages. Et il faut, d'après lui, arriver à gérer une monnaie. «Avec tout ce que cela comporte, notamment le taux de change et la parité externe», précise-t-il avant de déclarer : «Ma vision serait d'avoir une zone crédible, autonome et bien gérée». Vestige colonial, le FCFA reste la monnaie de 15 pays d’Afrique, avec un soutien de la France. Mais près de 80 ans après sa création, sa remise en cause est aujourd'hui une tendance lourde dans les pays de l'Afrique de l'ouest.
UN DIALOGUE ET DES QUESTIONS
Alors que le président Faye mise sur le dialogue comme "fondement indispensable" de la cohésion nationale, les tensions avec l'opposition et la controverse autour de la loi d'amnistie compromettent les chances d'un consensus
Le dialogue national, annoncé par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour le 28 mai prochain, soulève des interrogations. L’une d’entre elles est de savoir quelles sont les acteurs politiques qui y répondront et les préoccupations qu’ils souhaitent voir cette rencontre prendre en compte.
Qui pour dialoguer avec le régime actuel ? C’est la question parmi tant d’autres qui intervient après l’annonce de l’organisation du dialogue national le 28 mai prochain par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye dans son discours à la Nation à la vieille de la Fête de l’indépendance. Toujours à couteaux tirés avec le régime sortant qui lui reproche son manque d’élégance à son égard, le pouvoir en place tiendra-t-il cette rencontre en tenant compte des préoccupations de l’Apr ? L’ancien parti au pouvoir continue de ruer dans les brancards contre le rapport de la Cour des comptes faisant état de chiffres falsifiés sous l’ancien régime relatifs à la gestion des finances publiques de 2019 au 31 mars 2024. Les partisans du président Macky Sall ont même saisi d’une correspondance le Fonds monétaire international (Fmi) dans l’attente d’une rencontre avec l’institution financière pour démonter, preuves à l’appui, selon eux, les arguments des tenants du pouvoir.
Quid de la grande alliance de l’opposition, le Fdr. Ce regroupement de partis conteste les nombreuses violations des libertés et les nombreux emprisonnements d’hommes politiques et chroniqueurs. Un de ses initiateurs, Khalifa Sall, garde ses distances vis-à-vis du régime actuel. Un coup de froid dans les rapports avec le parti Pastef consécutif à l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall auquel avait répondu l’ancien maire de Dakar. Ce qui a conduit à la dislocation de Yewwi askan wi où l’ancien maire de Dakar s’était ligué avec les tenants du pouvoir actuel, farouches opposants d’alors du président Macky Sall, pour se dresser contre l’ancien régime. L’une des préoccupations majeures de Khalifa Sall est d’être édifié sur la suite à donner à sa plainte déposée à la Section des recherches suite à l’attaque du siège de Taxawu Senegaal qu’il dirige. Ledit siège avait été vandalisé et incendié lors des élections Législatives anticipées de novembre dernier sur fond de tension entre le parti au pouvoir et l’opposition. Quatre (4) mois après, aucune interpellation. D’ailleurs, le leader de Taxawu avait relancé sa plainte en mars dernier en soutenant que «malgré l’existence de preuves, l’enquête reste au point mort».
Si le dialogue c’est pour obtenir des consensus forts, il sera très difficile au pouvoir d’arriver à en trouver avec cette opposition. Surtout suite au vote de la loi interprétative de la loi d’amnistie par l’Assemblée nationale, et qui continue de faire l’objet de rejet de la part de l’opposition qui réclame son abrogation comme avait promis le régime en place une fois au pouvoir. Si elle arrive à survivre après la promesse faite par l’opposition parlementaire, à travers le groupe parlementaire «Takku Wallu», de l’attaquer devant le Conseil constitutionnel, il y a déjà une opinion qui se demande si ce dialogue national ne va pas être un moyen de légitimer cette loi interprétative dans l’attente de sa promulgation par décret par le chef de l’Etat ? En tout cas, ce dernier considère le dialogue comme son «unique boussole».
«Convaincu que la solidité d’une Nation se mesure aussi par sa capacité à dialoguer, j’accorde une importance particulière au dialogue social et à la concertation permanente avec toutes les composantes de notre société. C’est pourquoi j’ai récemment instruit le Premier ministre, Monsieur Ousmane Sonko, d’organiser la grande concertation nationale avec les partenaires sociaux. Avec les autorités religieuses et coutumières, la Société civile, le secteur privé et l’ensemble des forces vives de la Nation, nous poursuivrons sans relâche cette démarche participative et inclusive. Ainsi, nous matérialisons notre engagement à garantir une cohésion nationale toujours renforcée, fondement indispensable du Sénégal juste, solidaire et prospère auquel nous aspirons tous», a fait savoir BDF lors de son adresse à la Nation. Reste à savoir comment va-t-il s’y prendre pour convaincre tous les partis politiques à y souscrire.
RSF PRESSE LE REGIME DIOMAYE-SONKO
L’Ong a ainsi appelé les autorités à accélérer les réformes pour plus de transparence sur le paysage médiatique et l’aide publique aux médias ainsi que l’actualisation de la loi sur la publicité.
Reporters sans frontières (RSF) a fait le point, dans un rapport rendu public hier sur les enjeux de soutenabilité des médias. L’Ong a ainsi appelé les autorités à accélérer les réformes pour plus de transparence sur le paysage médiatique et l’aide publique aux médias ainsi que l’actualisation de la loi sur la publicité.
Le rapport a été rendu public hier. Il fait le point sur la soutenabilité économique des médias au Sénégal. Dans le document, Reporters sans frontières (Rsf) a d’abord mis le curseur sur les mesures adoptées par le nouveau régime dans le secteur des médias. D’ores et déjà, se félicite l’Ong, un an après l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence, les autorités ont amorcé certaines réformes positives dans le secteur des médias. Il s’agit notamment de l’enregistrement des organes de presse sur une plateforme dédiée pour plus de transparence sur le paysage médiatique et l’aide publique ainsi que l’actualisation de la loi sur la publicité afin d’en renforcer la régulation.
Mais le défi primordial aujourd’hui est de garantir la survie économique des médias, alors que plusieurs d’entre eux font face à des difficultés croissantes, telles que des suspensions de contrats publicitaires, l’accumulation d’impayés et, en résumé, la fragilisation générale du secteur, a remarqué Rsf. «Alors que sous la précédente mandature, 60 journalistes avaient été arrêtés, agressés, interpellés ou détenus entre 2021 et 2024, le président Bassirou Diomaye Faye, à peine arrivé au pouvoir, s’est engagé à soutenir une presse libre et diversifiée. Mais les réformes entreprises pendant sa première année n’ont pas été sans critiques, notamment à cause de ce que certains acteurs considèrent comme une absence de concertations.
Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a dénoncé “une tentative de museler la presse”, et organisé une “journée sans presse” le 13 août 2024, un mouvement massivement suivi par la quasi-totalité des journaux et des radios du pays», a constaté l’Ong non sans appeler le régime en place qui entame sa deuxième année à la magistrature suprême à accélérer les réformes pour une meilleure soutenabilité économique des médias.
Sous ce rapport, Rsf appelle à un dialogue autour des charges fiscales, qui est une nécessité et à une réforme pour une meilleure gouvernance des aides publiques destinées aux médias évaluées à ce jour à 1,9 milliard de francs CFA. Sous ce rapport, dans ses recommandations, l’Ong plaide pour le renforcement des aides à la presse via l’accompagnement des médias vers plus de professionnalisation. Il s’agira, liste la Rsf, de soutenir les travaux de la commission d’examen des médias en concertation avec des acteurs comme le Conseil pour le respect de l’éthique et la Commission de la carte de presse, de revaloriser, comme annoncé, le budget des aides publiques à la presse. Dans la même optique, elle invite à la mise en place d’une nouvelle autorité de régulation qui inclut un représentant des patrons de presse et à la promotion de la certification Journalism Trust Initiative (JTI) avec des incitations fiscales pour les médias et leurs partenaires.
LA NECESSITE D’ADOPTER UN NOUVEAU CODE DE LA PUBLICITE
La RSF a en outre constaté une baisse de revenus à la suite de suspensions de contrats publicitaires. «Alors que certains médias percevaient des soutiens financiers publics par le biais de publicités, la nouvelle mandature les a suspendus, précarisant nombre de journalistes qui ont confirmé à RSF des arriérés de salaires du fait de cette baisse de financement. Pourtant, d’après Habibou Dia, directeur de la Communication au sein du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, “l'objectif est de permettre d'identifier déjà les entreprises de presse conformes au Code de la presse devant en bénéficier face au phénomène de dépenses non maîtrisées de l'administration, dans le cadre de ces conventions avec des montants importants engagés en l'absence de livrables, de cadre de gouvernance et en violation des dispositions qui régissent les procédures de contractualisations des établissements publics et des démembrements de l'État», a fait le point Rsf, dans son rapport, non sans recommander l’adoption d’un nouveau Code de la publicité adapté aux réalités actuelles.
L’émergence de nouvelles menaces, jusque-là inédites dans le paysage médiatique sénégalais Le rapport fait aussi le point sur les enjeux sécuritaires liés à la liberté de la presse avec des arrestations de journalistes durant la première année de magistrature du Président Diomaye. «Si les violences ont reculé, plusieurs convocations ont soulevé des inquiétudes quant au respect de la liberté de la presse», s’inquiète Rsf qui rapporte les arrestations et interpellations des Journalistes dans le cadre de leur métier : Pape Sané, Cheikh Yérim Seck et les Directeurs de publication des journaux La Tribune et Le Quotidien. Last but not least. «Plus récemment, fin mars 2025, une tentative d’attaque contre les locaux de la chaîne privée TFM a été déjouée grâce à la vigilance des agents de sécurité. Quelques jours plus tôt, un ministre et des cadres du parti présidentiel avaient appelé au boycott de cette chaîne après les propos jugés “inélégants” d’un chroniqueur envers un député et le Premier ministre», a relevé l’Ong. Elle a enfin fait état de l’émergence de «nouvelles menaces, jusque-là inédites dans le paysage médiatique sénégalais. Il s’agit, en effet, d’une série d’attaques informatiques qui a eu lieu en février et mars 2025 qui ont visé les sites d’information Seneweb et Dakaractu puis la chaîne YouTube de PressAfrik Group.
LE TRÉSOR DE GUERRE DE FARBA NGOM
Plus de 1,66 milliard FCFA ont été collectés par la diaspora et des donateurs anonymes pour tenter d'obtenir la libération provisoire du député poursuivi dans une affaire de transactions suspectes de 125 milliards FCFA
Pour sortir leur leader ou ami de prison, les Diasporas de l’Afrique de l’Ouest et centrale, d’Amérique et d’Europe ont mobilisé plus de 1,66 milliard F Cfa pour participer au paiement de la caution de Farba Ngom, placé sous mandat par le Pool judiciaire financier depuis le 1er février pour escroquerie, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, entre autres.
En prison depuis le 1er février, le député des Agnam multiplie les incitatives pour recouvrer la liberté. Entre cautions refusées et tentatives d’obtention de liberté provisoire, Farba Ngom, ses avocats et ses proches ne se reposent pour obtenir du juge d’instruction et du Parquet une liberté provisoire. Ses proches et ses militants ont décidé de mettre la main à la poche pour participer à sa caution en faisant une levée de fonds. Ils ont réuni, selon leurs dires, un milliard soixante-six millions de F Cfa sous forme de Diaspora bonds pour compléter la caution numéraire exigée pour sa libération provisoire.
En détail, les Diasporas de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale ont réuni 450 millions et 554 millions F Cfa. Celles d’Amérique et d’Europe ont mobilisé 34 millions et 86 millions F Cfa. Au Sénégal, des hommes d’affaires et des commerçants et des anonymes ont récolté 270 millions et 43 millions F Cfa. Est-ce suffisant ? Selon l’un de ses proches, «l’essentiel est fait parce que la consignation est un droit. Nous espérons qu’il va recouvrer la liberté après des tentatives vaines de dépôt de sa caution. Il offre toutes les garanties de représentativité», ajoute un proche, qui a fait partie de cette opération de levée de fonds gérée «en toute transparence et en toute confidentialité jusqu’à maintenant. Et nos avocats vont s’en charger dans les prochaines heures», ajoute-t-il.
Il faut savoir que le député-maire des Agnam a été placé sous mandat de dépôt par le Pjf dans le cadre de l’affaire portant sur des transactions suspectes estimées à 125 milliards de F Cfa révélée par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Puis, il a été inculpé pour escroquerie sur des deniers publics portant sur 31 milliards de F Cfa, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs.
par Félix Nzale
MALAISE AU SOMMET DE L’ÉTAT
Entre un président poussant à faire pression sur la justice, un Premier ministre revendiquant le contrôle du Garde des sceaux, et un ministre affirmant son indépendance, le nouveau régime expose ses contradictions sur la séparation des pouvoirs
Il est malheureux que les confrères qui avaient en face d’eux le président de la République (dans le cadre de son «Face à la presse») n’aient pas émis la moindre objection lorsque Diomaye Faye a déclaré qu’il appartient aux Sénégalais de mettre la pression sur la Justice afin de contraindre cette dernière à faire son travail. Parce que, a ajouté le chef de l’Etat, «on ne peut pas identifier des tiers épinglés par les différents corps de contrôle et que la Justice se mette à traîner les pieds».
Avant Diomaye, son Premier ministre, Ousmane Sonko, lors de la campagne électorale pour les Législatives, avait clairement fait savoir que le ministre de la Justice n’était ni un homme libre ni un homme indépendant. Que lui, Premier ministre, avait le pouvoir d’ordonner au Garde des sceaux de poursuivre telle ou telle personne, et que ce dernier était tenu de s’exécuter. «Le ministre de la Justice n’est pas une autorité judiciaire, c’est une autorité politique», avait-il justifié. Ce à quoi le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, avait rétorqué plus tard disant que personne ne pouvait mettre la pression sur sa personne, «surtout dans un sens déterminé», et qu’il ne fallait pas non plus compter sur lui pour mettre la pression sur les magistrats du Siège.
Au président Diomaye : comment mettre la pression sur la Justice ? En assiégeant le bâtiment qui abrite le ministère ? En organisant des marches de protestation ? En kidnappant des magistrats ? En brûlant leurs maisons ? En déversant sur eux et sur leurs familles des insanités sur les réseaux sociaux ? Bref, l’on ne demande qu’à savoir comment nous y prendre.
En attendant, nous estimons que ces propos sont d’une gravité extrême, a fortiori lorsqu’ils sortent de la bouche du chef de l’Etat en personne. Le problème est simple : vous n’êtes pas d’accord avec la posture de votre ministre ? Dégommez-le et placez une marionnette à la place, au lieu d’un appel à l’émeute ou au soulèvement ! Au Premier ministre Ousmane Sonko : combien de Sénégalais ont perdu la vie du fait, aussi, d’une Justice dont il disait qu’elle était instrumentalisée ? Aujourd’hui, Premier ministre, M. Sonko nous rappelle qu’il a les pleins pouvoirs et qu’il pouvait manipuler la Justice à sa guise. Lui est fondé à le faire, mais ses devanciers, non. En tenant ces propos, Sonko avoue qu’il ne fallait pas compter sur ce régime pour opérer la rupture pour laquelle des centaines de Sénégalais ont sacrifié leur vie. En fait, le moins que l’on puisse dire est que la communication de nos dirigeants actuels est d’un catastrophisme inquiétant.
Au ministre de la Justice, Ousmane Diagne : pour votre honneur et pour votre dignité, rendez le tablier !
Situation inquiétante de la Poste
Lors de son face-à-face avec la presse à l’occasion de la célébration de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a évoqué la question de la Poste, qui est dans une situation inquiétante. Souleymane Ciss, coordonnateur de l’Alliance démocratique pour la justice et l’équité (ADEJE), indique que le Chef de l’Etat a raison sur toute la ligne et à vrai dire, le tableau est peut-être encore plus sombre que celui qu’il a dressé. «Les dérives managériales passées sont des faits tangibles, et l'écosystème de la société ne peut que corroborer avec regret vos propos», a-t-il ajouté. Mais d’après lui, au-delà de ce constat, il urge non seulement de situer les responsabilités, mais aussi d’aller vers des réponses concrètes, pour assurer la relance. Et dans ce cadre, il rappelle qu’un plan de restructuration avait été élaboré, validé par toutes les instances de la Poste et qui prévoyait le départ volontaire de près de 1500 agents sur 4000
Situation inquiétante de la Poste (bis)
Souleymane Ciss regrette le fait que ce plan soit bloqué faute de financement et il convient d’envisager des solutions pour lever cet obstacle. Il ajoute à l’endroit du président de la République : «saviez-vous que la Rémunération du Service Public (RSP), qui représente 12 milliards par an, ne sert ni à financer l’exploitation, ni à stimuler l’innovation, mais est entièrement absorbée par le paiement des salaires via le Trésor public, détournant ainsi sa vocation première ? Comment comptez-vous réorienter ces fonds et en rendre l’utilisation plus efficace ?». Il met ensuite la torche sur la suspension du paiement des bourses de sécurité familiale par la Poste, ce qui la prive de près de 600 millions de Fcfa en commissions, creusant davantage son déficit. Il conclut pour dire que malgré cette situation de grande malade, la Poste est pourtant assise sur une véritable mine d’or, au regard de son patrimoine foncier estimé à plusieurs centaines de milliards de francs, Mais elle ne peut pas en tirer profit efficacement en raison de contraintes juridiques et réglementaires qu’il convient de lever.
Une délégation du FDR reçue par le Khalife Omarien de Louga
Une délégation du Front pour la défense de la République (FDR), conduite par le député Mbaye Dione, représentant de l’Alliance des forces de progrès (AFP), a été reçue, lundi, par le khalife général de la famille omarienne, Thierno Bachir Tall, a constaté l’Aps. «Nous avons eu l’honneur d’être reçus par le Khalife, [en] porteurs d’un message de la conférence des leaders», a déclaré M. Dionne à l’issue de l’audience avec le guide religieux. La délégation était composée de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, du président du Conseil départemental de Kébémer, Modou Diagne Fada, du président du Conseil départemental de Louga, Amadou Mbéry Sylla, de l’ancien ministre de l’Énergie et du Pétrole, Oumar Sarr, ainsi que d’autres responsables politiques. Selon M. Dionne, la rencontre s’inscrit dans une série de visites entamées par le FDR auprès des foyers religieux du pays, dans le but d’expliquer sa démarche et de recueillir les conseils des guides religieux. Dans cette dynamique, le député a souligné que cette visite visait à présenter les objectifs du FDR et à exprimer les inquiétudes de ses membres face à la situation politique et économique actuelle du pays. A l’en croire, la direction que le régime a empruntée ne semble pas être la bonne. Thierno Bachir Tall, a rapporté M. Dionne, a adressé un message de paix et prié pour que le président de la République entende cet appel au dialogue, à l’unité et à la préservation de la stabilité nationale.
Thierno Alassane Sall reçoit des travailleurs licenciés
Le leader de la République des valeurs a reçu hier le rassemblement des travailleurs sénégalais (RTS) licenciés par les nouvelles autorités (CDC, DDD, FONGIP, PAD). Selon Thierno Alassane Sall, l’objectif du régime en place est de faire de la place aux militants du Pastef qui ont conquis le Sénégal. A l’en croire, la stratégie du pouvoir est de licencier des Sénégalais par la main droite, en recruter d’autres par la main gauche, avec comme critère discriminant l’appartenance politique. Il s’agit aux yeux du député d’un détournement de la demande sociale d’une rationalisation. Et si le Projet n'était rien d'autre que de se partager le Sénégal conçu comme un butin de guerre ? s’interroge M. Sall. Selon M. Sall, les victimes déplorent, faits et preuves à l'appui, une brutalité sauvage dans la sélection des personnes à licencier, la violence dans l'annonce des décisions, la gestion inique de tout le processus : violations caractérisées de leurs droits avec un ultimatum.
Une vingtaine de détenus de la MAC Ziguinchor en grève
La Maison d'arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor est encore secouée par une grève de la faim d'une vingtaine de personnes détenues depuis trois ans. Huit d'entre elles réclament leur mise en liberté. Entre 2022 et 2023, lors des opérations de sécurisation et de démantèlement des bases des combattants du MFDC, 15 personnes, soupçonnées d'intelligence avec la rébellion, ont été arrêtées. Sept d'entre elles ont recouvré la liberté, après une grève de la faim il y a quelques jours, et dont seneweb avait fait écho. Mécontents de rester dans les liens de la détention pour ces accusations au moment où leurs camarades arrêtés pour les mêmes motifs et dans les mêmes circonstances sont libres, ces huit derniers détenus ont décidé de se mettre à la diète, selon seneweb. Le second groupe de grévistes de la faim concerne 15 individus en détention depuis juin 2024. Ils sont arrêtés pour divers délits et exigent d'être entendus par un juge d'instruction. Car depuis leur arrestation, ils n'ont pu faire face au maître des poursuites. Au total, ils sont 23 personnes en grève de faim.
Les institutions de contrôle francophones en conclave à Dakar
Après le Congrès de 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, l’association des institutions supérieures de contrôle ayant en commun l’usage du Français (Aisccuf) et ses membres se retrouvent à Dakar pour l’Assemblée générale triennale de ladite association. Cet événement qui se déroulera sur deux jours à compter de demain sera l’occasion pour les institutions de contrôle d’examiner le rapport moral, d’adopter le rapport financier et de dresser le bilan des activités de la période 2022-2025. Mais il sera aussi et surtout l’occasion de renouveler le Bureau de l’Association et de tirer des perspectives pour l’avenir. Ainsi, deux tables rondes permettront en outre de nourrir des échanges. La première sera centrée sur les audits de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique alors que la seconde abordera les pratiques de gestion et de contrôle de la qualité des travaux. Pour le Sénégal, ce sera sûrement l’occasion pour la cour de s'exprimer sur ses différents rapports publiés dernièrement et sur les perspectives futures.
Relance du secteur touristique
Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat Mountaga Diao a présidé la cérémonie d'inauguration officielle de l'hôtel Youma Lodge Saly. Il en a profité pour dévoiler les nouvelles orientations du gouvernement en vue de relancer le secteur touristique. Le ministre rappelle en effet que le tourisme est un pilier essentiel de notre économie, un secteur créateur d'emplois et de richesses pour les populations sénégalaises. « L'État du Sénégal, à travers les nouvelles orientations stratégiques de son excellence Bassirou Diomaye Faye a pour ambition d'offrir du secteur touristique un moteur de croissance, un livre fort de développement du Sénégal, permettant de renforcer son attractivité et son rayonnement à l'international », affirme le ministre Diao. Il reste convaincu que l'inauguration de ce prestigieux établissement hôtelier s'inscrit parfaitement dans la mise en œuvre de l'agenda national de transformation Sénégal 2050, qui vise à promouvoir un tourisme responsable, durable, inclusif et respectueux de notre environnement et de notre culture.
Un bus percute mortellement un conducteur d’une moto
La série d’accidents mortels se poursuit sur les routes du pays. Après la collision mortelle survenue jeudi dernier sur l’axe Linguère-Matam, entre un bus de Dakar Dem Dikk et un taxi «Allo Dakar» ayant fait cinq morts, un autre accident mortel s’est produit hier, sur le même tronçon à hauteur du croisement de Barkedji. Un bus de transport a mortellement heurté un conducteur de moto âgé de 25 ans. Sa cliente Touna Sow a été blessée. Selon la source de seneweb, le conducteur de la moto qui n’a pas respecté le stop réglementaire au croisement de Barkedji, s'est engagé sur la RN3 avant d’être percuté par le bus qui roulait dans le sens Matam-Linguère. Le corps du motocycliste a été déposé à la morgue de l’hôpital Magatte Lo de Linguère par les sapeurs-pompiers et la blessée admise au service d’urgence de ladite structure sanitaire. La gendarmerie a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de l’accident.
Un accident de la route fait un mort et 27 blessés à Bignona
Un bus s’est renversé hier, matin sur l’axe Diouloulou-Bignona, à hauteur du village de Koutenghor, dans la région de Ziguinchor, faisant un mort et 27 blessés, a appris l’Aps de source sécuritaire. Le bus en provenance de Kafountine à destination de Diaobé a quitté la route en tentant d’éviter un nid de poule, a expliqué la source sécuritaire. Les blessés ont été rapidement évacués vers le district sanitaire de Bignona et dans les hôpitaux de Ziguinchor pour recevoir les soins nécessaires, a-t-elle signalé. Selon des habitants, cet axe Diouloulou-Bignona, notoirement dangereux, est régulièrement le théâtre d’accidents dus à son état dégradé, avec de nombreux véhicules qui y tombent en panne
Par Matel BOCOUM
LE CHARME DE L’INDEPENDANCE
La belle parade exaltant, le jour du défilé, la diversité ethnique du Sénégal a mis en valeur cette réalité. L’hommage rendu aux figures historiques, qui ont combattu des systèmes d’oppression, a tout son sens dans la mesure où il peut booster davantage
Le défilé marquant les 65 ans d’indépendance du Sénégal a créé un enthousiasme collectif. Il a touché des cœurs et permis de mobiliser de nouveau des esprits vers des choses essentielles : la préservation du vivre-ensemble, le respect des différences, l’attachement à une tradition faite de valeurs fortes et la synergie d’actions pour des objectifs communs. L’événement, porteur d’espoir de lendemains meilleurs, est parti pour être inscrit dans les annales de l’histoire. Le peuple a réaffirmé son admiration pour son armée. Il a aussi salué le professionnalisme des forces de défense et de sécurité. La fête nationale a laissé éclore cette belle symphonie qui se dégage de la coexistence entre modernité et tradition dans notre pays. Elle a rappelé l’impératif de perpétuer l’héritage des anciens qui ont bâti les fondements de la nation sénégalaise. Ils ont misé, à cet effet, sur la culture du dialogue et de la tolérance.
La belle parade exaltant, le jour du défilé, la diversité ethnique du Sénégal a mis en valeur cette réalité. L’hommage rendu aux figures historiques, qui ont combattu des systèmes d’oppression, a tout son sens dans la mesure où il peut booster davantage la confiance du peuple sénégalais. Ces héros ont su baliser, à force de bravoure et de ténacité, la voie vers la souveraineté nationale. Le défilé du 4 avril a replongé dans le Sénégal des profondeurs, mis en lumière l’immensité de sa richesse culturelle et la beauté de ses valeurs traditionnelles. Celles-ci ont façonné le génie sénégalais et entretenu les germes d’une société où il fait bon vivre. Les nouvelles autorités ont rappelé que c’est à travers un esprit de dialogue constructif qu’il est possible de conduire le pays vers les changements attendus, que les discours de haine et de division n’ont pas droit de cité dans notre charmant pays. La diversité culturelle, la liberté de pensée ont toujours enrichi l’existence de la nation sénégalaise, elles ont toujours constitué un puissant moteur pour bâtir une nation solide et unifiée.
Les valeurs traditionnelles n’ont jamais constitué un obstacle au progrès, idem pour la diversité qui n’est pas source d’un désordre social. Quand certains pays cherchent à sortir des griffes d’un passé pas du tout enchanteur, notre pays continue à s’enorgueillir d’un passé magnifique, lequel lui a permis de construire son identité nationale. Le Sénégal a rappelé à la face du monde qu’il est fier de son histoire, qu’il compte raconter aux nouvelles générations. À une époque, où le monde semble glisser vers l’impasse en termes de valeurs, le Sénégal compte sur ses solides ressorts pour aller un jour au même rythme que les pays développés. Il éblouit plusieurs pays du monde en raison des affinités ethniques et la coexistence pacifique qui donnent du relief aux valeurs d’humanisme. Elles lui octroient le titre d’exception africaine à préserver jalousement. Par ailleurs, des cœurs ont flanché, lors du défilé du 4 avril, sur l’image du policier défilant avec sa fille, avec un uniforme similaire.
Cette image a rappelé que « les choses simples sont les plus extraordinaires » pour voler une phrase à Paulo Coelho dans son ouvrage l’alchimiste ». Elle a vite été reproduite sur la toile et touché des cœurs. Comme quoi la bienveillance et l’empathie, qui méritent d’être érigées en mode de vie, sont des valeurs sûres à promouvoir pour garder le cap. Le Sénégal a encore de quoi tenir. Il peut se permettre de célébrer avec faste ses 65 ans d’existence même si certains esprits critiques parlent de « fausse indépendance » ou « d’indépendance bâclée » des pays africains. L’espoir est permis de voir nos dirigeants amorcer de réelles ruptures et faire avancer notre beau pays. Les générations actuelles entretiennent le rêve d’un Sénégal prospère et émergent n’en déplaisent aussi à ceux qui ont enclenché le compte à rebours et remettent en question la capacité des africains à sortir de l’ornière avant la fin des temps. Ils évoquent une rapidité de l’écoulement du temps. Il cite un hadith du Prophète (Psl) indiquant la réduction drastique du temps : « L’Heure n’aura pas lieu tant que le temps ne se réduira pas. Une année sera comme un mois, un mois sera comme une semaine, une semaine comme un jour, un jour comme une heure ». Heureusement que nos dirigeants sont conscients des défis pressants et ont montré les couleurs lors de cette belle fête de l’indépendance.
LES GRANDS AXES DE LA NOUVELLE POLITIQUE DEVOILES
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, a présenté, hier à Diamniadio, la nouvelle politique du logement aux structures internes de son département.
Après le lancement, en février dernier, du Programme national d’accès au logement et de rénovation urbaine (Pnalru), le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, a présenté, hier à Diamniadio, la nouvelle politique du logement aux structures internes de son département.
RUFISQUE – Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Moussa Bala Fofana, a rencontré, hier, lundi, à Diamniadio, les structures internes de son département, pour leur présenter la nouvelle politique de logement de l’État. Il précise que l’objectif de cette session de travail était d’échanger, de restituer et de partager en interne les résultats et les bilans d’étape, pour permettre à chacun de faire des contributions. Le ministre a annoncé la tenue très prochainement d’un Conseil interministériel sur le logement. Revenant sur le Programme national d’accès au logement et de rénovation urbaine (Pnalru), Moussa Bala Fofana souhaite capitaliser sur l’expérience passée, notamment sur le programme des « 100.000 logements », ressortir et garder tous les bons éléments, mais aussi contourner tous les points de blocage.
Un Sénégalais, peu importe son niveau de revenu, mobilise au minimum 54 % de ses revenus pour payer son loyer, rappelle le ministre. Fort de ce constat, Moussa Bala Fofana souligne l’importance de ramener cela dans des proportions acceptables. Chaque effort fait dans le domaine du logement permettra à un Sénégalais de mieux vivre, ajoute-t-il. « Si quelqu’un payait 50 % de ses revenus dans le loyer et qu’il devenait propriétaire, c’est 50 % de ses revenus qui iraient dans sa santé, dans l’éducation des enfants, dans l’épargne, dans la qualité de vie », fait-il remarquer. Pour y parvenir, le ministre a affirmé que le Pnalru ne devrait pas être géré par une direction, mais par une coordination très élevée. « Le Président de la République nous a même demandé de travailler avec l’Agence de promotions des investissements et des grands travaux (Apix) et d’autres structures comme la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), la Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs), pour faire un portage à très haut niveau », déclare-t-il.