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7 juin 2025
UN RETOUR PLEIN D’AMBITIONS
Après plusieurs années d’absence, le Festival international du film de Dakar (Fifdak) revient sur le devant de la scène avec pour ambition de devenir un événement cinématographique majeur en Afrique et à l’échelle mondiale.
Après plusieurs années d’absence, le Festival international du film de Dakar (Fifdak) revient sur le devant de la scène avec pour ambition de devenir un événement cinématographique majeur en Afrique et à l’échelle mondiale. Prévu du 14 au 19 avril 2026, le Fifdak entend ainsi dynamiser l’industrie cinématographique locale, attirer des investisseurs et faire de Dakar la capitale du cinéma international.
Dakar sera sous les projecteurs du 14 au 19 avril 2026. Le Festival international du film de Dakar (Fifdak) revient après quelques années de pause, avec l’ambition de se positionner comme un événement cinématographique incontournable, à la hauteur des grands festivals mondiaux. Fondé en 2008 par Oumar Ndiaye, réalisateur et producteur, le Fifdak a été un espace de rencontres et d’échanges pour les professionnels du septième art. Et aujourd’hui, sous l’impulsion de l’Association de producteurs de cinéma et de l’audiovisuel (Apca/Africa Cinéma) et de 7Arcs Films, il se donne pour mission de dynamiser le secteur cinématographique local, d’attirer des investisseurs et de faire de Dakar la capitale du cinéma international. «Le cinéma est un langage universel, un moyen d’expression qui transcende les frontières, les cultures et les identités. Le Fifdak s’inscrit dans cette vision d’un cinéma global, riche de sa diversité, mais unifié par la passion de raconter des histoires qui nous relient tous. C’est dans cet esprit que le Festival international du film de Dakar revient, plus ambitieux que jamais, pour offrir une scène ouverte à tous les cinémas du monde», affirme Oumar Ndiaye, directeur du festival, dans un communiqué. Une vision qui guide cette relance ambitieuse, portée par un budget prévisionnel de 575 millions de francs Cfa.
A travers cette nouvelle édition, le Fifdak se positionne comme une plateforme essentielle pour le cinéma sénégalais et africain. Il vise à favoriser une meilleure visibilité pour l’Afrique, en rapprochant les créateurs et les investisseurs du monde entier, mais aussi en renforçant l’image de Dakar en tant que capitale cinématographique mondiale. «Avec cette relance, nous souhaitons faire de Dakar un point de convergence pour les cinéastes, producteurs, distributeurs et acteurs de l’industrie cinématographique, un espace où les idées et les talents s’entrelacent dans une dynamique créative. Nous n’avons pas l’ambition de nous inscrire dans une niche particulière, mais de devenir un festival international incontournable, un rendezvous prestigieux où les films du monde entier peuvent se rencontrer et dialoguer», souligne Oumar Ndiaye, précisant que le festival aspire à célébrer le cinéma sous toutes ses formes et origines, qu’il vienne d’Afrique, d’Asie, d’Europe ou des Amériques. En tout cas, avec cette nouvelle dynamique, le Fifdak entend jouer un rôle-clé dans le rayonnement culturel de Dakar.
L’événement ne se limite pas à la simple projection de films, il ambitionne également d’être un véritable marché du film, avec des masterclass, des rencontres professionnelles et des compétitions de haut niveau. «Le Fifdak est bien plus qu’un festival de cinéma : c’est une plateforme de rencontres professionnelles, d’échanges et de collaboration entre les acteurs de l’industrie», explique son directeur. L’objectif pour lui, est de créer un écosystème où les cinéastes, qu’ils soient confirmés ou émergents, trouvent une visibilité et un soutien à la hauteur de leur talent. «Nous ambitionnons de réaffirmer Dakar comme une capitale mondiale du cinéma, un lieu où les films, quelle que soit leur origine, sont appréciés, valorisés et célébrés pour leur capacité à toucher l’âme humaine, à provoquer la réflexion et à susciter l’émotion», assure-t-il, promettant que l’édition 2026 du Fifdak sera un lieu de discussions intellectuelles, un espace pour les rencontres entre cinéastes, producteurs, critiques et journalistes. «Nous invitons tous les cinéastes, artistes et passionnés de cinéma à se joindre à nous pour célébrer le cinéma dans toute sa diversité, pour discuter, découvrir et créer ensemble. Le Fifdak est le symbole de notre engagement à faire du cinéma une passion collective, un lieu où la culture mondiale se rencontre, s’inspire et se réinvente sans frontières», conclut Oumar Ndiaye.
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DE L'URGENCE DE REPENSER LE 08 MARS PAR ET POUR TOUTES
Des entreprises qui organisent des réceptions dans des hôtels huppés et distribuent des roses ou des pagnes à leurs employées, des rassemblement festifs à Dakar, Abidjan, Brazzaville ou Yaoundé. Mais est-ce vraiment cela, la philosophie de cette Journée.
Des entreprises qui organisent des réceptions dans des hôtels huppés et distribuent des roses ou des pagnes à leurs employées, des rassemblement festifs à Dakar, Abidjan, Brazzaville ou Yaoundé. Mais est-ce vraiment cela, la philosophie de la Journée du 8 mars ? Où sont les véritables débats sur la promotion et le respect des droits des femmes ? Quid de l’engagement des jeunes générations de femmes appelées à prendre le flambeaux des devancières ?
Dans cette interview exclusive avec l’ancienne première dame du Tchad, Fatimé Raymonne Habré, celle-ci déplore ce qu’est devenue la Journée du 8 mars dans bon nombre de pays africains ou selon toute vraisemblance, on s'écarte de plus en plus de la philosophie de la journée du 08 mars.
Proclamée Journée internationale des droits des femmes par les Nations unies en 1977, l’origine de cette journée remonte à bien plus loin, en 1908, lorsqu’à New York, 1 500 femmes ont défilé pour réclamer la réduction du temps de travail, un meilleur salaire et le droit de vote. (…)
Depuis son officialisation par les Nations Unies, cette journée est devenue populaire à travers le monde et pratiquement tous les pays y ont adhéré. Théoriquement, le 8 mars, et plus largement tout le mois de mars, est un moment privilégié pour le plaidoyer en faveur de la cause des femmes. Mais force est de constater que cette journée semble avoir été dévoyée ces dernières années.
Et pourtant, de nombreuses problématiques liées aux droits des femmes demeurent : la question du patrimoine des femmes, la gestion de l’argent dans le couple, l’égalité salariale, le code de la famille, qui inclut aussi une meilleure gestion des divorces pour préserver l’équilibre des enfants mineurs.
Malheureusement, cette Journée du 8 mars est, in fine, une occasion gâchée ou presque. Plutôt que de profiter de cette grande visibilité médiatique pour porter leurs revendications auprès des dirigeants, les manifestations organisées s’éloignent souvent de la philosophie qui était à l’origine de cette journée.
Alors que le 08 mars 2025 est désormais derrière nous, nous avons souhaité revenir sur cette journée avec Mme Fatimé Raymonne Habré, qui relève avec regret le glissement de cette célébration avec autre chose qui n'a rien à voir avec l'idée originale.
Ancienne première dame du Tchad, militante des droits des femmes et promotrice de l’espace culturel Le Carré Culturel, elle ne cache pas son incompréhension face à ce que cette journée est devenue ces dernières années. Pour elle, il serait plus judicieux de dynamiser cette journée en choisissant des thèmes qui interpellent davantage les femmes et en remobilisant ainsi qu’en connectant les jeunes générations aux anciennes.
Tout en reconnaissant certaines avancées dans des pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, elle se montre très préoccupée et critique quant à la situation de son pays, le Tchad, qui, selon les rapports d’organismes internationaux et d’ONG, recule de manière considérable sur tous les plans. Mais selon elle, c’est avant tout la gouvernance globale qui est en cause.
ERAMET GRANDE COTE POURSUIT L’ACTIVISTE JULIEN POTRON AU TRIBUNAL
La citation à comparaître opposant la société minière Eramet Grande Côte à Julien Potron, qui se dit militant écologiste et président de l’Ong «Alerte environnement», a été renvoyée hier au 16 juin 2025 par le Tribunal de grande instance de Mbour
A l’initiative des attaques contre l’exploitation d’Eramet Grande Côte à Lompoul, Julien Potron, l’un des plus grands pourfendeurs de l’entreprise sénégalaise, a été à la barre hier du Tgi de Mbour pour diffamation. C’est la société minière qui lui a adressé une citation à comparaître, lassée de ses déclarations publiques jugées «graves et infondées». Pour Julien Potron, cette affaire dépasse sa personne.
La citation à comparaître opposant la société minière Eramet Grande Côte à Julien Potron, qui se dit militant écologiste et président de l’Ong «Alerte environnement», a été renvoyée hier au 16 juin 2025 par le Tribunal de grande instance de Mbour. L’entreprise, qui accuse M. Potron de diffamation à travers des déclarations publiques jugées «graves et infondées», attend désormais la prochaine audience pour faire valoir ses droits.
Le différend porte sur des propos tenus par Julien Potron lors d’une conférence publique en février dernier. Il y aurait notamment accusé la compagnie d’«exploitation abusive des ressources» et de «négligence environnementale». Des propos que l’entreprise considère comme attentatoires à sa réputation.
Du côté du prévenu, la défense s’organise. Julien Potron affirme avoir simplement «relayé les préoccupations des populations locales face aux impacts des activités minières sur l’environnement et la santé». Il estime que ce procès est «une tentative d’intimidation pour faire taire les voix critiques».
Présent à l’audience, son avocat a plaidé pour un renvoi afin de disposer du temps nécessaire à la collecte de pièces justificatives et de témoignages. Le juge a accédé à cette demande, repoussant ainsi le débat au fond à une date ultérieure.
Eramet Grande Côte, de son côté, soutient qu’elle agit dans le strict respect des normes environnementales en vigueur. Pour Julien Potron, cette affaire dépasse sa personne. «Ce que je dis, c’est ce que les populations vivent. Je ne fais que porter leur voix. Le vrai débat doit porter sur la justice environnementale, pas sur des procès bâillons», a-t-il martelé à la sortie de l’audience.
La date de la prochaine audience est fixée au 16 juin 2025. Malgré tout, l’affaire devrait continuer à susciter de vives réactions, tant du côté des organisations citoyennes que du monde extractif.
Mais qui est cet homme ? Pourquoi s’agite-t-il ? Par patriotisme ou opportunisme ?
A première vue, en lisant ses posts ou en l’écoutant, Julien Potron semble incarner un héros moderne contre une multinationale. Julien-David contre Goliath. «Le 18 novembre 2024, j’ai été voir une de mes clientes qui a une pompe solaire dans la zone. Quand je suis arrivé sur le champ, j’ai constaté qu’il y avait une mine côte à côte à son champ et qu’elle avait des difficultés à rembourser l’emprunt qu’elle avait contracté avec la Banque agricole qui est notre partenaire dans nos activités. C’était juste à côté du désert. Quand je suis monté, j’ai vu une mine gigantesque qui avait déjà avalé une grande partie du désert de Lompoul. A ce moment, j’ai décidé de prendre des vidéos, de les diffuser. Entretemps, j’ai commencé à me renseigner sur cette affaire pour voir de quoi il s’agissait exactement», résume Julien Potron pour justifier le début de ses attaques virulentes contre Gco.
Qui est Julien Potron ?
Le geste est noble et l’acte vaut tous les honneurs : s’ériger en défenseur de l’environnement et de l’intégrité pour une communauté. Mais l’idée d’un Julien Potron désintéressé, n’est-elle pas une légende forgée par la personne ellemême pour mieux combattre une entreprise minière ? La véritable histoire de ce Français de 41 ans, établi à Mbour, est peut-être moins romantique que la thèse véhiculée. Il s’agit d’un homme qui a voulu faire carrière dans l’entreprenariat, mais a connu quelques difficultés, comme beaucoup d’entrepreneurs
Fondé en 2014 au Sénégal, Nadji bi Group est une entreprise qui développe des solutions solaires à impact pour les chaînes de valeur agricoles (production et transformation), afin d’améliorer les conditions de vie de ses utilisateurs. Mais pour un habitant de Mbour, localité pas du tout impactée par l’exploitation des sables minéralisés, pourquoi M. Potron est si actif quand il s’agit de vouer l’entreprise minière aux gémonies ? «Julien Potron vend des pompes solaires dans notre zone d’implantation, mais son problème c’est que Gco offre des kits solaires aux agriculteurs de la région des Niayes», informe un agriculteur très influent dans Diogo qui abrite la mine d’Eramet Grande Côte.
Ce qui pose question à qui n’est pas dupe, ce sont ses méthodes pour exposer les supposés manquements de l’entreprise. Le quadra se présente comme un lanceur d’alerte. Si Eramet Grande Côte n’est pas exempte de reproches dans sa gestion de la mine, l’ardeur de Julien Potron dans ce dossier ne passe pas inaperçue. Sur Linkedin, l’internaute Ibrahima Diaw, diplômé en agro-industrie, est sidéré : «M. Potron, toutes vos publications semblent exclusivement porter sur Gco. Pourquoi cet acharnement alors qu’à côté, d’autres mines posent des problèmes parfois encore plus graves ?» La réponse de Julien Potron est loin d’être convaincante : «Chaque chose a son temps et chaque temps a sa chose.» Un autre de ses suiveurs sur le même réseau social, en l’occurrence Mamadou Diouf, qui se définit comme un écotoxicologue, est interloqué : «J’aimerais bien savoir ta relation avec le désert de Lompoul ou avec la Gco ?» Est-ce à cause de cet acharnement que la pétition lancée contre l’entreprise le 14 mars peine à décoller ? Seulement plus de 1300 signatures obtenues contre les 50 000 que visent ses initiateurs d’ici la semaine prochaine.
Sur le plan social, la vie de Julien Potron n’a pas été un long fleuve tranquille. A l’âge de 12 ans, ses parents le laissent à Mbour, dans une famille sénégalaise, et retournent en France. Il grandit ainsi loin de sa famille biologique. Un de ses «frères» sénégalais est, lui, directeur d’un grand restaurant à Dakar.
Par Mohamed GUEYE
LA PROIE POUR L’OMBRE
Le 4 avril, Diomaye n’était pas là pour faire acte de contrition devant son maigre bilan après un an. Il est assez extraordinaire de voir un dirigeant passer plus d’une année à se vanter de l’état de déliquescence du pays dont il a tant voulu la gestion
Le 4 avril dernier, le président Bassirou Diomaye Faye n’était pas devant la presse pour faire acte de contrition devant le maigre bilan de son parcours d’une année ; loin de là. Au lieu de se désoler des emplois détruits quasiment dès son arrivée au pouvoir, conséquence de la politique menée par son gouvernement, de tenter de rassurer face à la quasifaillite du pays, il a quasiment cherché à enfoncer le clou, en déclarant aux journalistes, en wolof : «Vous avez voté pour le changement, et il là devant vous, et il sera encore plus amer.» Sans aucune donnée, il a voulu justifier les licenciements massifs opérés dans certains services, comme étant le fruit de recensements, qui auraient révélé de nombreux emplois fictifs, souvent faits à quelques jours du changement de régime.
Les entreprises qui ferment suite à des décisions controversées d’arrêt des chantiers ? C’est pour lui, la fin d’une gestion clientéliste de la part de dirigeants qui comptaient sur leur proximité avec les autorités de l’Apr déchues. Le même reproche a été adressé, à quelques nuances près, aux patrons des médias privés qui, par la voix de la journaliste Maïmouna Ndour Faye, ont fini par transmettre au chef de l’Etat leurs complaintes sur la condamnation à mort en sursis de leur secteur. Bassirou Diomaye, comme à son habitude, estime que les ennuis de la presse viennent de ce que les dirigeants d’entreprise, qu’il accuse de détournement de deniers publics, se sont longtemps arrangés avec les anciens dirigeants, qui leur accordaient des faveurs indues, notamment en remises d’impôts, qui ont atteint des «milliards de francs», selon ses dires. Les conventions signées par ces organes de presse avec certains services de l’Etat, n’étaient à ses yeux, pas justifiées, donc, faciles à annuler malgré les conséquences, aux yeux de l’inspecteur des Impôts de formation.
Il est assez extraordinaire de voir un dirigeant au pouvoir passer plus d’une année à se vanter de l’état de déliquescence du pays dont il a tant voulu la gestion. Un observateur des politiques publiques africaines notait dernièrement que, même dans des pays dont la situation économique est à la limite catastrophique, les dirigeants n’ont jamais passé le temps à se plaindre des turpitudes de leurs prédécesseurs, et cherchaient au contraire, à transmettre un message positif de redressement à plus ou moins brève échéance. Des exemples ne manquent pas, dans notre plus proche voisinage, comme aussi bien dans des pays africains bien éprouvés.
De leur côté, Diomaye et ses amis ont préféré s’atteler à la destruction du tissu économique existant, comme s’ils pensaient remplacer le Peuple sénégalais par un nouveau prototype tiré des bureaux du cabinet de Victor Ndiaye. Le président sait pourtant que l’on ne peut développer un peuple et sa jeunesse en bridant l’initiative privée. Madiambal Diagne vient de commettre un nouvel ouvrage sur le parcours politique de Abdoulaye Wade. La cérémonie de dédicace a été une belle occasion pour des proches et anciens collaborateurs du patriarche de se retrouver et de se rappeler ses œuvres. Beaucoup de Sénégalais pourront se remémorer de ce que le «Gorgui» se vantait d’avoir créé des milliardaires dans ce pays. Est-ce à dire, comme le penseraient sans doute nos dirigeants fiscalistes, que le «Vieux» puisait dans la caisse pour servir une coterie ? Que Nenni ! Wade se contentait juste de créer l’environnement propice à des entrepreneurs de mettre leurs billes là où elles pouvaient leur rapporter gros. Et si ces entrepreneurs se trouvaient être de ses proches, cela ne voulait pas nécessairement dire que ceux qui ne l’étaient pas n’avaient pas des chances de trouver leur place au soleil. Gageons que bien de ceux qui sont stigmatisés actuellement, ont été dans les mêmes conditions auprès de Macky Sall. Et l’on peut aisément parier que dans quelques mois, on parlera de «riches du Projet», qui auront pu se faire leur beurre autour de la table des projets générés par la «Vision 2050». Contrairement à ce que pourraient penser des esprits naïfs, on n’a pas encore pu trouver le moyen de passer des marchés publics à milliards que des miettes tombent de la table pour se glisser dans des poches particulièrement bien positionnées. Ceci n’est pas une justification ni un encouragement à la corruption, c’est juste un constat. D’ailleurs, que l’on ne s’y trompe pas, c’est dans les pays les plus riches que le phénomène est le plus développé. Tout ce qu’il faudrait alors souhaiter, c’est que ces futurs «entrepreneurs du Projet» fassent mieux ruisseler les excès de leur richesse jusqu’au bas de l’échelle.
Et puisqu’au Sénégal, quand l’Agriculture va, tout va, Mabouba Diagne et son collègue Cheikh Tidiane Dièye auront bientôt enfin, l’occasion de présenter aux Sénégalais la mesure de leurs capacités de bien gérer une campagne agricole bien productive, et dont les paysans profiteront plus que les spéculateurs. Pour que les Sénégalais ne regrettent plus trop longtemps d’avoir lâché la proie Macky pour l’ombre Sonko moy Diomaye.
DIOMAYE ALLÈGE LE DIALOGUE POLITIQUE
En démissionnant du poste de Secrétaire général de Pastef pour « mieux se concentrer sur ses nouvelles fonctions de Président de la République de tous les Sénégalais », Diomaye avait ôté une grosse épine du pied des acteurs politiques
Programmé par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour le 28 mai prochain, le dialogue politique sera marqué par une avancée majeure sur l’un des quatre points ayant toujours cristallisé les tensions lors des différentes concertations politiques menées au sein de la commission cellulaire du dialogue politique depuis 2012. En effet, en annonçant, lors de sa première adresse à la Nation, le mercredi 3 avril 2024, sa démission du poste de Secrétaire général de Pastef pour « mieux se concentrer sur ses nouvelles fonctions de président de la République de tous les Sénégalais », le chef de l’État avait tout simplement ôté, à travers cette décision historique, une grosse épine du pied des acteurs politiques : le cumul des fonctions de chef de l’Etat et chef et/ou dirigeant de parti.
Le dialogue politique annoncé par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour le 28 mai prochain, devrait marquer une avancée majeure sur l’un des points ayant toujours cristallisé les tensions lors des différentes concertations politiques menées au sein de la commission cellulaire du dialogue politique depuis 2012. Il s’agit du point relatif au cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti. En effet, ce point a toujours été au centre des désaccords lors de tous les dialogues politiques initiés par les régimes des Présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall de 2000 à 2023. En annonçant, lors de son premier discours à la Nation, en prélude à la fête de l’indépendance, le mercredi 3 avril 2024, sa démission de son poste de Secrétaire général de Pastef pour « mieux se concentrer sur ses nouvelles fonctions de Président de la République de tous les Sénégalais », le chef de l’État, à travers cette décision historique, a tout simplement ôté une grosse épine du pied des acteurs politiques. Avec cette décision, l’actuel chef de l’Etat s’est ainsi démarqué de ses prédécesseurs qui ont toujours refusé de répondre favorablement à la demande de l’opposition et de la société civile.
Aujourd’hui, les représentants des trois pôles, majorité, opposition et non-alignés qui seront engagés aux côtés de la société civile et de l’administration dans le cadre du prochain dialogue politique, dont la cérémonie d’ouverture est fixée par le chef de l’État au 28 mai prochain, n’auront plus qu’à concentrer leurs efforts sur les autres points de désaccord, ainsi que sur ceux que le chef de l’État pourrait, éventuellement, inscrire à l’ordre du jour de ces concertations. Parmi ces points à discuter, nous pouvons citer, la déchéance électorale comme peine complémentaire, le rôle et la place de la justice dans le processus électoral, la modification de l’article L.57 du Code électoral mais aussi le point relatif au bulletin unique. A côté de ces points de désaccords hérités des différentes concertations sur le processus politique de ces dernières années, il y a aussi les points évoqués par le chef de l’Etat lors de son premier discours à la nation prononcé en 2024. Il s’agit du « remplacement de la CENA par une commission électorale nationale indépendante, avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et des prérogatives », de la « rationalisation du nombre de partis politiques ainsi que leur financement », de « l’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité ».
Par Fatou NDIAYE
MULTIPLE PHOTOS
AU RENDEZ-VOUS DU GOUT ET DES COULEURS
La ville de Chengdu est la capitale de la province chinoise Sichuan. Elle est à 2 heures 45min de vol de Beijing et à plus de 1500 km par la voie terrestre. Le quotidien à Sichuan est différent de celui de la capitale chinoise.
La ville de Chengdu est la capitale de la province chinoise Sichuan. Elle est à 2 heures 45min de vol de Beijing et à plus de 1500 km par la voie terrestre. Le quotidien à Sichuan est différent de celui de la capitale chinoise. La température y est plus humide, la nature plus verdoyante et la nourriture plus diversifiée et plus épicée. On y trouve toutes les épices utilisées en Afrique. La province de Sichuan est le milieu naturel des pandas géants, une espèce protégée parce que menacée d’extinction. La ville de Dujiangyan qui tient son nom d’un système d’irrigation millénaire qui a su résister au temps, est une des attractions de cette province chinoise surnommé : « Le paradis sur le terre ».
I l y’a des milliers d’années, dans la province de Sichuan en Chine, les inondations étaient de la malédiction. Il fallait implorer le « Dieu des eaux » par des prières afin que les pluies s’estompent. C’était bien avait avant que Li Bing, un gouverneur du royaume de Chu et son fils Er Lang, imaginent un système d’irrigation en 256 avant J.C.
Le système d’irrigation de Dujiangyan arrose plus de 668 700 hectares répartis sur plus de 30 comtés et villes. Contrôlant les eaux de la rivière Minjiang, c’est une série de barrages pour dériver les eaux dans un canal qui les conduits vers les plaines avoisinantes. Le système d’irrigation de Dujiangyan se divise en trois projets d’eau : « Yuzui, Feisahyan et Baopingkou ». Aménagés dans des paysages grandioses, ces trois projets assurent chacun une fonction fondamentale pour le contrôle des eaux de la rivière Minjiang. « Yuzui » qui est une digue, traverse et divise la rivière en deux dont la partie occidentale utilisée pour évacuer les eaux de la crue et la partie orientale pour l’irrigation.
« Feishayan », assure la décharge des crues, le dessablage et la régulation du débit d’eau. Quant à « Baopingkou », il s’agit d’un projet de dérivation qui fonctionne comme une soupape de commandes pour contrôler le débit d’eau de la rivière.
Ce système qui a donné son nom à une ville éponyme Dujiangyan, continue à faire valoir son utilité malgré son ancienneté. En effet, Dujiangyan est devenue une ville touristique du fait de sa nature verdoyante, son parc attractif et les bases de pandas géants. Chaque année, les autorités locales recensent 10 millions de visiteurs. Le parc bâti sur la superficie irriguée ne désemplit pas. Les visiteurs y viennent en masse. Les plus nantis, le survolent en hélicoptère. Ses abords sont remplis de commerces de toutes sortes qui justifient les marchés nocturnes. La nuit, les lampes aux couleurs bleuâtres qui projettent leurs reflets sur les eaux, font ravir. Les boutiques s’ouvrent à la clientèle attirée par ce beau décor et une musique distillée d’un peu partout. Ainsi, à la devanture de ce parc, des dancings se forment au gré des visiteurs qui se laissent aller par des musiciens qui égayent l’assistance.
Dujiangyan a une nature qui séduit. L’eau du système d’évacuation qui traverse toute la ville, favorise une verdure et une humidité qui résistent à la pollution.
Les personnes âgées sont beaucoup plus visibles dans cette ville qu’à Beijing. En ce début de printemps, les arbres fleuris retrouvent leurs couleurs et plongent la cité dans un décor bariolé séduisant. La ville ne compte que 800.000 habitants et s’étend sur 1208 Km2. Considéré comme le plus ancien système d’irrigation au monde, Dujiangyan a été classé patrimoine culturel mondial de l’UNESCO en 2000. La culture du kiwi est une importante source des rentabilités. Selon le président des producteurs, Yan Zhik Ouiang, la production à l’hectare est estimée 30.000 kg par an. La majeure partie de la production alimente le marché national chinois, qui fait que l’exportation de la marchandise ne soit nécessaire. Le système d’irrigation est géré par l’Etat qui autorise toute réfection. Un centre de commandement a été mis en service le 1er avril 2023. Il permet la collecte d’informations, l’analyse du système d’irrigation, mais également le traitement des événements spéciaux soudains et urgents dans la zone d’irrigation.
Les habitants de la province dont la vie tourne essentiellement autour de ce système hydrique tiennent annuellement d’un festival de libération. C’est un jour de fête en Chine. Ce rituel offre aux habitants locaux et aux touristes une belle chorégraphie. Cette année, elle s’est tenue le vendredi 4 avril 2025 célébrant le 2281ème anniversaire de la construction du système d’irrigation. C’était une cérémonie riche en couleurs. Différentes prestations ont été faites pour commémorer « la libération des eaux » qui a rendu fertile la région.
LES PANDAS GEANTS, UNE ESPECE MENACEE DE DISPARITION, UNE CHASSE GARDEE CHINOISE.
Situé dans la commune de Oingchengshan à Dujiangyan, à 18 km du centre-ville, la base du Centre de conservation et de recherche sur les pandas géants de Chine est encadrée au nord par le mont Qingcheng, lieu sacré du taoïsme et au sud par l'ancienne commune de Jiezi, et traversée par la route provinciale n°303 (route touristique en boucle de l'ouest du Sichuan).
Spécialisée dans le sauvetage et la prévention des maladies pour les pandas géants, la base s'étend sur 760 mu, avec 7 zones fonctionnelles destinées entre autres, à la recherche, la quarantaine, le sauvetage et la formation. La zone de réhabilitation et de formation, la zone d'éducation publique et la zone de paysages naturels, couvrant environ 500 mu, sont ouverts au public à des fins éducatives. Aujourd'hui, la base est couverte d'arbres verts, de bambous verdoyants, de chants d'oiseaux et de fleurs, avec l'air frais.
Les bâtiments sous forme de trois étoiles s'intègrent harmonieusement à l'environnement naturel, offrant ainsi aux pandas géants un habitat identique à l’état sauvage.
Jeudi dernier, 3 avril 2025, elle est animée. Le temps est ensoleillé, la température affiche 18°. Les visiteurs sont venus en masse. Au milieu des pandas, la cohorte de journalistes à peau noire, peu fréquente dans cette région, attire l’attention. Les écoliers en visite, lancent des « Hello ». Certains se prennent en photos avec les visiteurs inhabituels, d’autres donnent aux hôtes des cookies à grignoter.
Le Panda géant dont le nom scientifique est, « Ailuropoda melanoleuca » est un mammifère de la famille des Ursidés, endémique de Chine centrale. Il fait partie de l'ordre des Carnivores, même si son régime alimentaire est constitué à 99 % de végétaux, principalement de bambou. Selon Wildlife conservation (WWF), a recensé 1,864 espèces qui vivent à l’état sauvage. Selon l’organisation, « un panda nouveau-né mesure environ la taille d'une plaquette de beurre, soit environ 1/900e de celle de sa mère. Cependant, les femelles peuvent peser jusqu'à 90 kg, tandis que les mâles peuvent atteindre environ 136 kg à l'âge adulte. Malgré leur corpulence, ces ours sont d'excellents grimpeurs aux arbres ». Ils restent aussi immobiles la plupart du temps du fait du fait de leur faible capacité digestive. Le développement des infrastructures (barrages, routes et voies ferrées) fragmente et isole de plus en plus les populations de pandas, les empêchant de trouver de nouvelles forêts de bambous et des partenaires potentiels. La perte de forêts réduit également l'accès des pandas au bambou dont ils ont besoin pour survivre. La faiblesse de la population s’explique aussi par la lenteur de la reproduction de l’animal qui ne peut faire qu’une grossesse gémellaire pas plus, et le naissance d’un bébé panda ne peut se faire chaque année.
Le gouvernement chinois a créé plus de 50 réserves de pandas dont celle de Dujiangyan. Rosalie Webei, explique la méthode de conservation à la base de conservation de Dujiangyan. « L’altitude dans la région permet la survie de l’animal qui ne peut survivre qu’entre 2000 et 2500 m dans la montagne. S’il fait chaud, ils bénéficient d’un système de climatisation. Leurs habitats ont des systèmes d’isolation de la chaleur. Lorsqu’il a de forte température également, ils ont des glaçons ». Le panda est emblématique à la Chine. On le retrouve partout.
Dans la province de Sichuan, les objets avec son image se vendent comme de petits pains. Et des boutiques n’exposent que des produits avec l’image du panda. L’animal est présent dans le dessin traditionnel et même dans le milieu cinématographique. Les Pandas Awards sont organisés dans la province de Sichuan pour récompenser la meilleure production cinématographique. Les Golden Panda Awards visent à promouvoir la construction d'une communauté de destin pour l'humanité, en adhérant à la philosophie de la collecte et de la sélection d'œuvres qui incarnent les valeurs communes de l'humanité, tout en favorisant les échanges et l'apprentissage mutuel entre les civilisations grâce aux échanges cinématographiques et télévisuels. En septembre, Chengdu accueillera des invités du monde entier, ouverts d'esprit, pour créer ensemble un chapitre exceptionnel de l'histoire du cinéma et de la télévision. La première édition des Golden Panda Awards s'est déroulée en 2023, attirant 7 024 œuvres de 104 pays et régions du monde entier, dont 70 % d'œuvres étrangères et 60 % d'œuvres primées issues de créateurs internationaux, démontrant ainsi le rayonnement international des Golden Panda Awards. En 2025, la deuxième édition des Golden Panda Awards débutera à Chengdu, dans la province du Sichuan, le 12 septembre 2025. 27 prix sont décernés dans quatre catégories : film, fiction télévisée, documentaire et animation, couvrant notamment les catégories du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario. L'objectif est de promouvoir l'apprentissage mutuel entre les civilisations du monde entier grâce à la sélection d'œuvres cinématographiques et télévisuelles.
ICI, ON MANGE EPICE.
La gastronomie dans cette partie de la Chine ressemble à celle africaine. Elle est épicée. Rosalie Wubei, guide et originaire de la zone l’explique par l’envie de se réchauffer étant donné que dans cette province, l’installation de chauffage dans les maisons n’est pas fréquente. La spécialité de la région est la fondue. Elle consiste à des morceaux de bœufs découpés cuisinés avec sauce bouillante puis trempés dans autre sauce. Parmi les plats traditionnels on retrouve aussi, des légumes fermentés de la montagne de Qingcheng. Ils se composent de légumes de saison tels que le radis, le dolic et le gingembre, complétés par du poivre de Sichuan et de la pérille fraîche pour multiplier les arômes.
Scellés dans un pot en terre cuite, enterrés sous la cave d'un arbre de ginkgo, le plat fini est aigre et croquant, avec un léger arôme de fruit et de bois. L'omelette aux pousses de cedrela est un plat printanier mêlant des pousses de cedrela fraîches à des œufs battus, cuits à la poêle pour rendre leur couleur dorée. Les pousses de cedrela répandent un parfum spécial et légèrement poivré, contrastant avec la texture douce de l'œuf. Cuisiné traditionnellement au feu de bois pour rendre des bords légèrement fumés et un centre crémeux, il conserve la saveur naturelle des légumes sauvages tout en conférant à l'œuf un arôme raffiné. Ce plat rustique est souvent accompagné de vinaigre pour en équilibrer la richesse. Chuanxiong salad est repas médicinal de la cuisine folklorique de l'ouest du Sichuan, la salade Chuanxiong est composée de bourgeons de Chuanxiong (ligusticum) blanchis et assaisonnées d'huile de rouge, d'ail et de vinaigre. Son apparence se rapproche du céleri, mais présente un arôme médicinal distinctif. Ils offrent des notes douces-amères, dont la médecine traditionnelle chinoise considère qu'elles réduisent la chaleur interne pour rééquilibrer l’énergie affectée par le climat sec du printemps. C'est une entrée qui accompagne souvent la viande salée en équilibrant la richesse et la fraîcheur de la viande
LES ELECTIONS SE TIENDRONT À DATE ÉCHUE À LA FSF
Le débat est clos ! Me Augustin Senghor a déclaré hier, lundi 7 avril lors de l’émission Sport 2S de la 2STV que l’Assemblée générale de la Fédération sénégalaise de football se tiendra à date échue, à l’instar des autres Ag électives depuis 2009
« Les élections de la Fédération sénégalaise de football se tiendront à date échue ». Dixit, Me Augustin Senghor qui clôt ainsi, le débat sur le supposé report de ces assises prévues au mois d’août prochain, suite à la décision du comité d’urgence de renvoyer l’AG ordinaire initialement prévue le 12 avril dernier au 24 mai prochain. Toutefois, le Président de l’instance fédérale a maintenu son « ni oui, ni non » sur sa candidature à sa propre succession.
Le débat est clos ! Me Augustin Senghor a déclaré hier, lundi 7 avril lors de l’émission Sport 2S, animée par notre confrère Adama Kandé, de la 2STV que l’Assemblée générale de la Fédération sénégalaise de football se tiendra à date échue, à l’instar de toutes les autres assemblées générales électives depuis 2009. « Certains essaient d’installer un débat dangereux mais qui est loin d’être stérile sur l’organisation des élections de la Fédération sénégalaise de football à date échue. Ce que je peux assurer à la population de football, c’est que les élections se tiennent au mois d’août prochain. Que tout le monde se le tienne pour dit et que les différents candidats se manifestent, parce qu’il est hors de question qu’on touche au calendrier », a-t-il martelé avec fermeté.
Et d’ajouter : « Nous avons été élus le 12 août 2021, les élections se tiendront au plus tard le 12 août 2025 ». Selon le désormais ex-Premier vice-président de la CAF, « d’aucuns ont avancé la tenue du Championnat d’Afrique des nations (prévu du 2 au 30 août 2025 en Tanzanie-Kenya-Ouganda). Mais nous avons suffisamment formé de cadres pour qu’ils aillent accompagner l’équipe nationale. Si l’équipe sortante gagne, elle va poursuivre le travail. En revanche, si ce sont d’autres qui gagnent, ils vont aller retrouver l’équipe».
Quant à sa candidature pour un cinquième mandat, Me Augustin Senghor a maintenu le «ni oui, ni non», préférant réserver la primeur à la population du football, notamment les membres du Comité exécutif. « Je parlerai d’abord à mes pairs dirigeants de football, notamment aux membres du Comité exécutif. Je les écouterai tous et je prendrai ma décision. D’ailleurs, le débat ne se pose pas. Parce que nos statuts sont clairs, il n’y a pas de limitation de mandats. Par conséquent, tant que je serai capable et que la population du football me fait confiance, personne ne peut m’empêcher de me présenter. Mais, nous n’en sommes pas encore là. Ce qui nous intéresse, c’est la stabilité et la continuité qui nous ont valu les résultats. Il est important de poursuivre ce Manko, cette unité, cette force, cet esprit que nous avons mis en place pour que notre football continue à rayonner », a déclaré Me Senghor précisant que son seul moteur, c’est la passion.
Par M. Marcel Mbaye THIAW
POUR UN ACCES UNIVERSEL A L’ETAT CIVIL
A la suite de la réunion interministérielle du 18 mars 2025 sur l’état civil, des contributions ont été publiées dans la presse nationale. Le Premier ministre a pris treize (13) mesures de remédiation.
A la suite de la réunion interministérielle du 18 mars 2025 sur l’état civil, des contributions ont été publiées dans la presse nationale. Le Premier ministre a pris treize (13) mesures de remédiation. En vue de permettre une réussite desdites mesures, les suggestions ci-dessous doivent être explorées dans le cadre de la mise en œuvre. Elles sont de deux ordres avec des mesures dans les territoires et les communes (I) et l’implication de certains acteurs territoriaux pour l’accès universel à l’état civil (II).
I- MESURES EN DIRECTION DES COMMUNES
Dans cette partie il s’agira d’évoquer la déconcentration de la création des centres secondaires d’état civil (A) et de l’usage des pôles territoires pour l’accéder universel à l’état civil (B)
A- La déconcentration de la création des centres secondaires d’état civil et leur installation dans les gros villages et zones les plus reculées
La création du centre secondaire d’état civil relève de la compétence du ministre en charge des collectivités territoriales sur proposition du maire de la commune au regard de l’alinéa 5 de l’article 108 du Code général des Collectivités territoriales (CGCT). Les personnes chargées d’y exercer les fonctions d’officier d’état civil sont nommées par le maire après avis conforme du représentant de l’Etat (cf. alinéa 6 article 108 du CGCT). En examinant ces deux alinéas, la compétence de la création de centre secondaire d’état civil pouvait être confiée au représentant de l’Etat dont l’avis conforme permet la nomination de l’officier d’état civil. Le ministère en charge des Collectivités territoriales pourrait définir une cartographie des gros villages et des zones éligibles, en s’appuyant sur les données démographiques de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). Cela permettrait de multiplier les centres secondaires d’état civil et de rapprocher davantage ce service public des administrés.
B- La mise en œuvre de l’approche pôle territoire pour réaliser l’accès universel à l’état civil dans seize (16) ans
Les nouvelles autorités ont pris l’option de diviser le pays en huit (8) pôles territoires et de bâtir à l’horizon 2050 « un Sénégal souverain, juste et prospère ». L’état civil étant un service public dont la maitrise correcte semble constituer un impératif pour bâtir le Sénégal de l’« agenda national de transformation ».
En effet, l’état civil permet aux personnes physiques d’être identifiées, c’està-dire d’avoir une preuve officielle des principaux éléments constitutifs de ce qu’on appelle leur « état ». L’article 29 du Code de la famille dispose : « l’état des personnes n’est établi et ne peut être prouvé que par les actes d’état civil ». Une personne qui ne peut pas prouver son état par un acte d’état civil est censée ne pas exister.
Pour faire une bonne planification du développement projeté, l’accès universel semble donc nécessaire. C’est pourquoi, à l’image de l’introduction progressive de la réforme de 1972 en milieu rural, l’option de l’accès universel à l’état civil dans chaque pôle territoire devrait être atteint au bout de deux (02) ans. Les moyens adéquats seraient mobilisés pour cela. Un dispositif de suivi évaluation accompagnerait cette mise en œuvre pour atteindre l’accès universel à l’état civil dans seize (16) ans.
II- ENVISAGER L’IMPLICATION DE CERTAINS ACTEURS TERRITORIAUX
Pour faciliter l’accès universel à l’état civil, les apports d’un certain nombre d’acteurs territoriaux pourraient être envisagés. Dans ce lot, les anciennes autorités administratives, les notabilités religieuses et les relais communautaires vivant dans les territoires pourraient être mis à contribution. La mobilisation et l’engagement d’anciennes autorités administratives sera abordée (A) avant de terminer par l’élargissement du statut d’auxiliaire de l’état civil (B). A- Implication des anciens sous-préfets d’arrondissement
En effet, en termes d’autorités administratives, les sous-préfets ont eu à être de 1996 à 2014 officiers d’état civil dans les arrondissements constitués de communautés rurales (cf. article 28 du décret n°72-636 du 29 mai 1972 relatif aux attributions des chefs de circonscription administrative et des chefs de village, modifié par le décret n°96-228 du 22 mars 1996). Ces anciennes autorités administratives pourraient être mises à contribution pour des sessions de formation et de sensibilisation sur l’état civil. Elles seraient utilisées par la Direction générale des Elections (DGE) pour former les formateurs dans le cadre de toutes les élections organisées au Sénégal ces dernières années. Un recensement de ces seniors permettrait de les localiser dans les huit (08) pôles territoires en vue de leur mobilisation pour une cause citoyenne. B- Elargissement du statut d’auxiliaire de l’état civil à certains acteurs territoriaux
S’agissant des autorités religieuses et des relais communautaires, une modification de certaines dispositions du Code de la Famille pourrait être envisagée pour leur donner le statut d’auxiliaire de l’état civil à l’image des chefs de village et de délégués de quartier.
Pour rappel, ces relais tiennent des cahiers de village de l’état civil ou cahiers du délégué de quartier de l’état civil. L’article 33 du Code de la Famille dispose : « s’il n’est point justifié de naissance et de décès survenus dans leur circonscription dans le délai d’un mois, les chefs de village ou de quartier seront tenus de faire dans les quinze jours suivants à l’officier d’état civil les déclarations ainsi omises sous peine d’une amende de simple police de 2000 à 5000 mille francs ».
Le rôle joué par les chefs religieux musulmans et chrétiens (Imams, Curés de Paroisse, Pasteurs et Catéchistes) dans l’enregistrement des informations au moment des baptêmes des nouveau-nés et des décès, fait que le statut d’auxiliaire de l’état civil puisse leur être accordé. Il en est de même des marraines de quartier ou de village (« bajënu gox ») qui jouent un rôle fondamental pour le couple mèreenfant et dans la scolarisation des enfants.
Les responsables des associations sportives et culturelles (ASC) pourraient aussi bénéficier de ce statut en vue de l’atteinte de l’accès universel à l’état civil dans les territoires. Pour inciter à agir, une prime de motivation pourrait être octroyée aux communes qui se seraient distinguées dans la mise en œuvre de l’accès universel à l’état civil. Des distinctions dans les ordres nationaux pourraient aussi être accordées aux meilleurs acteurs territoriaux qui se seraient engagés par leur pourcentage élevé d’enrôlement d’informations vers l’officier d’état civil du centre principal ou secondaire d’état civil.
M. Marcel Mbaye THIAW
Secrétaire d’Administration,
Ancien Sous-Préfet,
Directeur de « Maad Services »
Email : mbayemarcel@yahoo.fr
Par Fadel DIA
LE PEN ET NETANYAHOU ENSEMBLE : ENFIN ! DIS-MOI QUI TU HANTES, JE TE DIRAIS QUI TU ES
Qui eût pensé qu’un jour, l’un des successeurs de Yitzhak Rabin allait dérouler le tapis rouge en l’honneur du successeur de Jean Marie Le Pen, dont les punchlines résonnent encore dans nos oreilles
Jordan Bardella a été pendant quelques jours, l’hôte officiel du gouvernement israélien, accueilli comme un ministre, exposé comme un butin de guerre et soumis au parcours initiatique auquel seuls deux chefs d’Etat ont refusé de sacrifier : Lula et surtout Mandela qui a été jusqu’à Gaza, mais a décliné l’invitation de se rendre sur le territoire israélien
Qui eût pensé qu’un jour, l’un des successeurs de Yitzhak Rabin allait dérouler le tapis rouge en l’honneur du successeur de Jean Marie Le Pen, dont les punchlines résonnent encore dans nos oreilles : « Durafourcrématoire », « les chambres à gaz sont un détail de l’histoire de la deuxième guerre mondiale… » ?
Jordan Bardella n’est pas seulement le président d’un parti qui est le succédané de celui qu’il avait créé. Il est devenu un membre de sa famille et il est venu flanqué de sa petite fille, celle-là même qui, à ses obsèques, s’était engagée à « continuer son œuvre » ! Si les mots ont un sens « l’œuvre » de Jean Marie Le Pen, celle que retiendra l’histoire, se résume à sa logorrhée traditionaliste doublée d’allusions racistes xénophobes et islamophobes. Pourtant, malgré les apparences et quoiqu’en disent les médias occidentaux, ce n’est pas Marine Le Pen qui, en entreprenant laborieusement la « dédiabolisation » du parti de son père, a fait un pas vers Israël. C’est le gouvernement israélien qui sous Netanyahou, est devenu le « diable » et qui a repris à son compte, les idées et les pratiques du Front National.
C’est Netanyahu qui a rejoint les Le Pen parce qu’aujourd’hui, le cercle des pays amis d’Israël, ceux qui partagent sa vision du monde, se réduit à une poignée de Nations dont les gouvernants sont des populistes d’extrême droite ou les chantres de démocraties « illibérales » qui remettent en cause l’état de droit, la séparation des pouvoirs, les libertés individuelles, la liberté de la presse et le droit international. C’était le Brésil de Jair Bolsonaro, autoritariste, militariste et climato-sceptique. C’est la Hongrie de Viktor Orban, qui a réduit à néant, le pouvoir des médias et de la justice dans son pays et dont le discours identitaire et les diatribes contre les immigrés non chrétiens nous rappellent de mauvais souvenirs. C’est l’Argentine de Javier Milei, c’est l’Amérique de Donald Trump (traité jadis de « nazi » par celui qui est devenu son vice-président), deux chefs d’Etat anti- élitistes qui sont contre la science et le monde des arts et accusent tous les mouvements progressistes de promouvoir un « marxisme culturel », pour le premier, et la « woke culture » pour l’autre
Les amis d’Israël ce sont les dirigeants politiques qui s’offusquent que Marine Le Pen soit condamnée pour détournements de fonds publics et le plus ancien, le plus zélé d’entre eux, a poussé la provocation jusqu’à bafouer la signature de son pays en le sortant de la Cour Pénale Internationale dont il était membre pour le seul plaisir de pouvoir accueillir le Premier ministre israélien contre lequel, le plus haut tribunal international avait lancé un mandat d’arrêt !
C’est Israël qui a rejoint Bardella et compagnie et à la conférence organisée par son ministre chargé de la diaspora, celui-ci était en « bonne » compagnie, parmi certains de ses camarades d’extrêmedroite qui siègent avec lui dans le même groupe au Parlement européen. Il y avait à Jérusalem, des membres du parti VOX espagnol, parti néo-franquiste et anti-Islam, et du FIDESZ hongrois qui est à l’initiative de camps de rétention pour les étrangers non européens et du recours à des tirs à balles réelles contre les immigrés irréguliers. Il y avait aussi le président du Paraguay, héritier du sanguinaire Général et dictateur Stroessner qui avait érigé sa date de naissance en fête nationale…
C’est Israël qui a rejoint le Rassemblement National (RN), parce que son gouvernement est désormais le seul au monde à pratiquer un antisémitisme d’état. Je ne parle pas de celui qui ne vise que les Juifs, considérés abusivement comme les seuls descendants de Sem et qui est galvaudé au point que toute critique contre la politique israélienne ou contre un Juif est assimilée à de l’antisémitisme, mais de celui qui a pour cibles les Arabes en général et les Palestiniens en particulier. On ne le dit pas souvent mais de nombreux chercheurs, y compris des rabbins, ont démontré que les populations arabes de Palestine, qui n’ont jamais quitté la terre de leurs ancêtres, ont plus de chance d’être les descendants des Juifs contemporains du Christ que les Ashkénazes venus d’Europe et qui ne seraient pour la plupart que les descendants de chrétiens convertis au judaïsme ! Mais qu’on les considère « sémites » ou non les Arabes palestiniens, y compris ceux qui sont des « citoyens » israéliens, sont victimes de traitements qui obéissent aux mêmes règles que ceux que les Nazis avaient fait subir aux Juifs et qui sont fondés sur le mépris et la sous humanisation.
Ce n’est pas seulement qu’on leur refuse l’exercice de leurs droits, c’est qu’on juge qu’ils ne méritent pas d’en avoir, y compris le droit d’avoir une patrie. On peut dire qu’ils subissent des sévices qui rappellent ceux qu’avaient enduré les Juifs du ghetto de Varsovie : affamation et nettoyage ethnique à Gaza, exécutions de gamins armés de cailloux en Cisjordanie, jets de détritus sur les maisons des Arabes par les colons juifs de Hébron, etc. Un ministre israélien a qualifié les Gazaouis de « bêtes » et indiqué qu’il fallait les traiter comme telles et ces propos ont, sous une autre forme, le même sens que ceux de Jean Marie Le Pen, encore lui, qualifiant les Roms « d’oiseaux vivant naturellement en vols ».
Pourtant malgré la dévastation de tous leurs lieux de vie et de leurs moyens d’existence, les Gazaouis ne sont pas devenus des « bêtes » et ils ont gardé cette audace éminemment humaine de dire non et de préférer leur patrie aux mirages qu’on leur promet. On ne peut cependant que reconnaitre qu’ils sont réduits à vivre comme des bêtes depuis plus d’un an : obligés de se battre pour se nourrir, de marcher du nord vers le sud, ou inversement, leurs maigres bagages sur le dos, pour échapper aux bombardements israéliens qui ont exterminé une génération de Gazaouis. Ils survivent sans hygiène, sans eau, sans d’autres nourritures que celles que leur fournit l’aide internationale, désormais suspendue, sans médecins et sans écoles et brulant leurs livres pour se protéger du froid glacial!
Jean Marie Le Pen et Netanyahou n’ont pas seulement en commun d’avoir été ou d’être sous le coup d’accusations infamantes et de détournements. Ils partagent aussi la responsabilité de porter le lourd fardeau d’avoir été accusés de contestation de crimes contre l’humanité et invitation à la haine raciale pour l’un, de crimes contre l’humanité et utilisation de la famine comme méthode de guerre pour l’autre. Mais alors que Le Pen, qui n’a jamais assumé de responsabilités publiques, avait été condamné, Netanyahou refuse de se soumettre à la Justice et continue à violer les lois internationales. Quand on connait les principes fondateurs du pays qu’il dirige, et en nous référant à l’adage selon lequel la femme de César ne doit pas être soupçonnée, on peut se demander ce qui est pour lui le plus infamant entre être accusé de crimes contre l’humanité ou de mener des actions visant à exfiltrer des populations de leurs terres et à les déporter. Car là c’est l’histoire qui se répète, puisque c’était la sordide menace qui avait pesé sur les Juifs lorsque les Britanniques avaient proposé de leur donner une terre mais … en Ouganda !
Voilà comment Netanyahou a fini par pervertir un idéal et à contraindre Israël à s’acoquiner ouvertement avec l’extrême-droite internationale, y compris avec des partis qui avaient contesté l’existence même des évènements qui avaient conduit à sa création. Alors que sa vocation aurait dû être de faire en sorte que plus jamais ne se reproduisent les injustices subies par son peuple, le gouvernement israélien est devenu le compagnon de régimes racistes et xénophobes qui bafouent le droit international. Il est à la tête d’un Etat injuste qui pratique l’apartheid, un Etat néocolonialiste et impérialiste qui s’accapare des terres palestiniennes et fait reculer sans cesse ses frontières, un Etat qui est devenu le refuge de tous les escrocs du monde, à condition qu’ils soient Juifs, un Etat qui mène une guerre irrégulière à la va-tout, celui dont l’armée tue le plus grand nombre d’innocents civils, de préférence des femmes et des enfants et y compris des membres des organisations humanitaires, celui dont la police secrète est responsable de la plupart des assassinats politiques commis dans le monde. Comme on le voit, ce n’est pas le Rassemblement National qui est allé vers Netanyahou, c’est Netanyahou qui est allé vers le Rassemblement National !
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CES TENTATIVES DE COUP D'ÉTAT AVORTÉES
Des généraux mécontents prêts à prendre les armes, un ex-président approché pour renverser son successeur... Le Sénégal, souvent cité comme modèle démocratique en Afrique, a frôlé par deux fois le putsch militaire selon des révélations de Madiambal Diagne
Dans son récent ouvrage "Wade, mille et une vies" sur l'ancien président Abdoulaye Wade, le journaliste Madiambal Diagne révèle l'existence de deux tentatives de coup d'État avortées au Sénégal.
Selon les témoignages recueillis par l'auteur, une première opération était en préparation en 2000. Des militaires avaient pris contact avec le Parti Socialiste (PS) pour empêcher une éventuelle « confiscation du suffrage populaire » par le régime sortant. Parmi les noms cités dans cette tentative figurent Pape Samba Mboup et Pathé Seck. Ce putsch n'a finalement pas eu lieu, la transition démocratique s'étant déroulée pacifiquement avec la victoire de Wade.
Plus surprenant encore, le livre évoque une seconde tentative sous la présidence de Macky Sall. Après son départ du pouvoir et l'emprisonnement de son fils Karim, Abdoulaye Wade aurait été approché à Versailles par des personnalités venues du Sénégal. Ces émissaires lui auraient proposé un plan détaillé pour renverser le régime de Macky Sall, impliquant notamment des groupes religieux. Certains devaient occuper des chaînes de radio tandis que d'autres formaient des "boucliers humains" à la RTS.
Toujours selon Madiambal Diagne, Wade aurait finalement renoncé à cette aventure après avoir consulté ses proches, qui lui aurait fait comprendre le caractère périlleux d'une telle opération.
Ces révélations inédites apportent un éclairage nouveau sur les coulisses de la vie politique sénégalaise et les menaces qui ont pesé sur sa stabilité démocratique de ce pays qui n'a jamais connu de renversement antidémocratique du pouvoir.