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31 juillet 2025
Par Henriette Niang KANDE
APÔTRE DE L’INSULTOCRATIE
Ce ministre ne s’adresse pas aux étudiants pour les entendre, ni aux militants pour les guider. Il s’adresse à eux comme à une milice, une foule malléable, bonne à déclencher une guerre de caniveaux
C ’est un mot que l’histoire retiendra peut-être un jour, à ranger dans la vitrine des déchéances politiques : insultocratie. Le ministre d’un gouvernement pour lequel le mot d’ordre n’est ni « jub, jubal, jubanti », ni gouverner, réformer, mais bel et bien insulter. C’est désormais une doctrine, et Birame Souley Diop, ministre de l’Énergie, en est l’apôtre zélé.
« On est ministre du lundi au vendredi », dit-il, comme on annoncerait ses horaires de bureau à la poste. Le week-end, visiblement, la République prend repos : plus d’éthique, plus de dossiers. Les urgences nationales attendront le lundi suivant, comme un courrier recommandé. Pendant le week-end, on oublie les promesses. Ministre à temps partiel, conscience en CDD hebdomadaire. Son ministère ? Un open space avec pause prolongée dès le vendredi soir.
Pas une parole sur les doléances des étudiants, pas un mot sur les campus, les bibliothèques, les outils et moyens de formation à Dakar, Thiès, Ziguinchor ou Bambey. Non, Birame Souleye Diop qui s’était délaissé de son costume de ministre, samedi-dimanche oblige, s’était fixé une mission : mobiliser l’insulte, ériger l’invective en rempart politique, armer les poitrines vides de slogans toxiques, et célébrer la grossièreté comme on entonne un hymne.
Ce qui frappe d’abord, c’est l’incongruité du lieu. Il ne sait manifestement pas où il parle. L’Université. Symbole d’élévation intellectuelle, de débat, de critique, réduite ici à un théâtre d’hooliganisme verbal. Il aurait pu parler d’énergie, ce secteur qu’il gère depuis 15 mois, où l’opacité le dispute à l’amateurisme, où les coupures d’électricité reviennent plus que fréquemment. Mais non. Il a préféré parler fort, faute de parler juste.
Mais faut-il vraiment s’étonner d’un tel effondrement de la parole politique, quand on regarde de près le pedigree du personnage ? Le député-maire Birame Souleye Diop, élu de la 14e législature, avait déjà donné le ton. Quand son propre camp appelait, au nom de l’éthique, à ne pas cumuler les mandats, lui répondait par le mépris. La cohérence n’est pas son fort : il a préfèré les fauteuils doublés. Et puis, dans un de ces accès d’arrogance solitaire dont il a le secret, il a lancé au détour d’un micro : « Personne ne doit s’aventurer à nous demander de parrainer des manifestations sportives ou culturelles. »
Birame Souleye Diop n’est pas qu’un ministre perdu dans ses dossiers. Il est l’incarnation achevée de ce que produit une alliance entre l’incompétence crue et le zèle fanatique. En quinze mois, il n’a apporté ni solution, ni vision au secteur énergétique. Les bailleurs observent, les consommateurs continuent de payer cher, les partenaires attendent. Mais lui, il insulte. Il n’argumente pas : il aboie. Il ne convainc pas : il galvanise les plus bas instincts. Ce ministre ne s’adresse pas aux étudiants pour les entendre, ni aux militants pour les guider. Il s’adresse à eux comme à une milice, une foule malléable, bonne à déclencher une guerre de caniveaux. Le mépris qu’il affiche à l’égard des partisans de son propre camp est à la mesure de son incapacité à produire une seule idée. Il ne les éclaire pas, il les instrumentalise.
Et le pire ? Ce n’est pas qu’il appelle à l’insulte. C’est qu’il ne propose rien d’autre. Pas une politique, pas une feuille de route, pas une réforme. Rien que le néant hurlé à tue-tête, pour couvrir le silence de sa vacuité. À ce niveau, on ne gouverne plus : on gesticule, on vocifère, on menace, on pourrit l’espace public pour faire diversion.
À ceux qui s’interrogent sur la dérive autoritaire, inutile de chercher des plans secrets. Tout est là, au vu et au su de tous. Quand un ministre appelle publiquement à insulter des citoyens depuis une université, ce n’est pas une sortie malheureuse. C’est une insultocratie, où le verbe sert d’arme et l’argument devient suspect.
Mais voilà : le problème, c’est qu’on ne chauffe pas une salle comme on éclaire un pays. Et dans les mois qui viennent, quand les factures s’alourdiront, quand les réformes se feront encore attendre, le ministre ne pourra pas transformer ses imprécations en kilowatts. Et les citoyens, eux, n’oublieront pas qu’au lieu d’apporter la lumière, il avait choisi de souffler sur les braises. L’histoire retiendra ce moment où, dans une université meurtrie, un ministre sans idées a voulu troquer la flamme du savoir contre les cendres de l’insulte. Mais qu’il le sache : dans ce pays, les livres brûlent parfois, mais les consciences, elles, s’enflamment. Et face à cette honte, aucun mégaphone ne pourra jamais couvrir le silence glacial de son propre effacement.
CAP SUR LA RÉDACTION DES RÉFORMES
Diomaye a officialisé lundi, la création d'un comité de rédaction chargé de transformer les recommandations du dialogue national en textes législatifs et réglementaires. Parmi les membres figurent des magistrats, des juristes et des experts électoraux
(SenePlus) - Le président Bassirou Diomaye Faye a signé le 21 juillet 2025 un arrêté portant création d'un Comité de rédaction des recommandations du Dialogue national sur le système politique, selon un document officiel consulté.
Cette nouvelle instance a pour mission principale de "réfléchir sur les différentes recommandations nécessitant la rédaction de textes" et de "faire les choix sur la nature (législative ou réglementaire) du texte correspondant à chaque recommandation", précise le document.
Le comité aura également pour tâches de rédiger les avant-projets de textes relatifs aux recommandations, d'organiser des rencontres de validation en interne et de tenir des sessions élargies de validation des avant-projets de texte.
Selon l'arrêté présidentiel, le comité sera dirigé par Biram Sene, magistrat et directeur général des Élections (DGE), qui occupera le poste de coordonnateur. Ibrahima Balde, administrateur civil et directeur de la Formation et de la Communication à la DGE, assumera les fonctions de rapporteur.
Le comité comprend également plusieurs personnalités issues de différents secteurs :
Le Professeur Sidy Alpha Ndiaye, ministre et directeur de Cabinet adjoint du président de la République
Souleymane Teliko, magistrat et directeur général du Centre de Formation judiciaire
Madieyna Bakhoum Diallo, magistrat et directeur de Cabinet du président du Conseil constitutionnel
Thiaba Camara Sy, juriste et présidente de la Commission Démocratie, libertés et droits humains
Abdou Aziz Sarr, commissaire de police et directeur des Opérations électorales à la DGE
Abdou Ba, administrateur civil et directeur des Libertés publiques et de la Législation
Le Docteur Cheikh Gueye, facilitateur du Dialogue national sur le système politique
Mamadou Seck, expert électoral et consultant en gouvernance
D'après le document officiel, le comité aura son siège à l'Immeuble "Tamaro" et sera dirigé par son coordonnateur. Les sessions pourront se tenir dans d'autres lieux, sur initiative du coordonnateur, en présentiel ou en ligne.
À la fin de chaque réunion, le rapporteur dressera un procès-verbal signé par tous les membres présents. Le président du comité établira un rapport général annexé aux procès-verbaux qu'il transmettra au président de la République, selon les dispositions de l'arrêté.
L'exécution de cet arrêté, qui sera publié au Journal officiel, incombe au ministre directeur de Cabinet du président de la République et au ministre secrétaire général à la présidence de la République.
Cette initiative s'inscrit dans la continuité des réformes politiques annoncées par le président Faye depuis son arrivée au pouvoir, visant à moderniser le système politique sénégalais.
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SEPT VISIONS POUR L'AVENIR DU FOOTBALL
Augustin Senghor a défendu son bilan face à six challengers lors d'un grand débat présidentiel lundi. Autonomisation de la ligue professionnelle et réforme de la gouvernance fédérale ont cristallisé les oppositions entre candidats
Les prétendants à la présidence de la Fédération sénégalaise de football ont débattu pendant près de trois heures sur RTS lundi, présentant leurs visions pour l'avenir du football national. L'élection aura lieu le 2 août prochain.
Maître Augustin Senghor, président sortant depuis 2009, brigue un nouveau mandat en mettant en avant le bilan de son équipe : "Nous avons remporté presque 30 trophées toutes compétitions confondues", a-t-il rappelé, citant notamment la Coupe d'Afrique 2021 et les performances constantes des Lions. Avocat d'affaires et vice-président de la CAF, il prône la consolidation des acquis.
Face à lui, Mady Touré, fondateur de l'académie Génération Foot, se présente comme le candidat du "changement". Cet ancien joueur professionnel promet de créer 350 emplois et met en avant son expérience terrain : "Nous sommes partis d'une table et deux ballons pour créer Génération Foot en 2000."
L'autonomisation de la ligue professionnelle a dominé les échanges. Maître Mustapha Kamara, docteur en droit du sport, propose une approche graduelle : "Il faut rendre la ligue professionnelle autonome financièrement. Actuellement, c'est la fédération qui subventionne le football professionnel."
Augustin Senghor a défendu le modèle actuel tout en reconnaissant la nécessité d'évolutions : "Dans un monde idéal, c'est le football professionnel qui doit financer le football amateur. Nous avons mis en place les mécanismes de protection."
Tous les candidats s'accordent sur l'importance du football de base. La réforme des textes fédéraux fait consensus. Maître Kamara plaide pour "un code d'éthique fédéral et un comité indépendant", tandis que Mady Touré propose l'introduction du vote électronique pour les décisions importantes.
Le président sortant reconnaît la nécessité d'évoluer : "Il est temps qu'on essaie autre chose et qu'on aille vers une gouvernance plus stricte."
Malgré les critiques, tous les candidats saluent les performances des sélections nationales. "Le Sénégal est devenu une référence en Afrique grâce aux résultats sportifs qui génèrent des retombées financières", souligne Augustin Senghor.
Les challengers promettent de maintenir ce niveau tout en développant davantage les catégories jeunes et le football féminin.
LES LIONNES BATTUES PAR LE MALI EN MATCH AMICAL
Le match s’est déroulé dans le cadre des préparatifs de la 27e édition de l’Afrobasket féminin 2025 qui va démarrer à partir du 26 juillet prochain en Côte d’Ivoire.
L’équipe féminine sénégalaise de Basket-ball a été battue lundi par le Mali en match amical sur un score de 77-69. Le match s’est déroulé dans le cadre des préparatifs de la 27e édition de l’Afrobasket féminin 2025 qui va démarrer à partir du 26 juillet prochain en Côte d’Ivoire. Elles vont disputer un second match de préparation face au Soudan du Sud, avant le début du tournoi.
Il convient de rappeler que la FIBA Women’s AfroBasket est la compétition phare du basket-ball féminin africain. Elle se déroule tous les deux ans et réunit les 12 meilleures équipes du continent. Pour cette année, la phase finale est prévue en Côte d’Ivoire du 26 juillet au 3 août 2025.
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : VERS LE RECRUTEMENT DE 500 PROFESSEURS
Cette annonce a été faite ce lundi par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) dans un communiqué officiel
Face à la pénurie importante d’enseignants dans le secteur universitaire, le gouvernement a annoncé un recrutement exceptionnel de 500 Personnels d’Enseignement et de Recherche (PER). Cette annonce a été faite ce lundi par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) dans un communiqué officiel exploité par nos confrères .
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ANTESRI), lancé par le Président de la République le 17 juillet 2025. L’objectif principal est de renforcer le taux d’encadrement dans les universités publiques et de répondre aux besoins croissants dans des filières jugées prioritaires, en cohérence avec la stratégie de développement national « Sénégal 2050 ».
Selon le MESRI, cette initiative témoigne de l’engagement ferme des autorités en faveur du développement de l’enseignement supérieur, secteur stratégique pour la croissance du capital humain et l’innovation. Le ministère a également souligné que le processus de sélection sera guidé par les principes de transparence, de mérite et d’excellence académique.
Conformément aux instructions du Premier ministre, les filières concernées et les quotas de recrutement seront définis rapidement, en collaboration avec les universités, les établissements publics d’enseignement supérieur et les partenaires institutionnels.
Ce recrutement massif marque un tournant pour l’enseignement supérieur sénégalais, souvent confronté à un sous-encadrement chronique. C’est aussi un signal fort en faveur de l’amélioration de la qualité de la formation universitaire dans un contexte caractérisé par une augmentation significative des effectifs étudiants.
Grâce à cet effort sans précédent, le gouvernement souhaite impulser une nouvelle dynamique dans les universités publiques, renforcer la recherche scientifique et préparer le pays à relever les défis du développement durable et de l’économie de la connaissance.
LE TRONÇON KEUR NDIAYE LO-SEDIMA TEMPORAIREMENT FERMÉ SUR L'AUTOROUTE À PÉAGE
L’annonce a été faite lundi à travers un arrêté signé par le Gouverneur de Dakar, Ousmane Kane.
Le tronçon entre Rufisque-Ouest et Rufisque-Est, c’est-à-dire la section Keur Ndiaye Lo-Sédima de l’Autoroute de l’Avenir sera temporairement fermé pour des travaux d’éclairage. L’annonce a été faite lundi à travers un arrêté signé par le Gouverneur de Dakar, Ousmane Kane.
« Dans le cadre de l’exécution des travaux d’éclairage entre les diffuseurs de Keur Massar et de Rufisque-Est, la circulation des véhicules est interdite sur l’Autoroute de l’Avenir dans les deux sens entre Rufisque-Ouest et Rufisque-Est (section Keur Ndiaye Lo-Sédima) aux jours et heures suivants », rapporte la note.
Selon la même source, il s’agit du mardi 22, du vendredi 25 juillet 2025, du mercredi 30 juillet au vendredi 1 août 2025 et du mardi 05 au jeudi 07 août 2025. Pendant ces périodes cette partie de l’autoroute à péage sera fermée à la circulation de 22 heures à 06 heures du matin.
Cependant, l’arrêté précise que des itinéraires de déviation seront aménagés. Ainsi, les usagers venant de l’AIBD et se rendant à Dakar emprunteront la sortie n°10 de Rufisque-Est pour rejoindre le réseau secondaire. Ils pourront reprendre l’autoroute à partir de l’entrée n°9 de Sédima.
Ceux venant de Dakar et en partance vers l’aéroport AIBD emprunteront la sortie n°9 de Zac Mbao pour rejoindre le réseau secondaire. Ils pourront reprendre l’autoroute à partir de l’entrée n°10 de Rufisque-Est. La signalisation correspondante sera mise en place pour assurer la sécurité des usagers.
L’INTERSYNDICALE DE LA SONATEL REÇUE PAR SONKO
Le Premier ministre s’est entretenu lundi avec l’intersyndicale de la Sonatel, qui lui a présenté les principaux enjeux stratégiques auxquels est confrontée leur entreprise.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, s’est entretenu lundi avec l’intersyndicale de la Sonatel, qui lui a présenté les principaux enjeux stratégiques auxquels est confrontée leur entreprise.
« J’ai eu aujourd’hui un échange approfondi avec l’intersyndicale de la Sonatel, qui m’a présenté les principaux enjeux stratégiques auxquels est confrontée cette entreprise emblématique de notre pays », a annoncé le Premier ministre, Ousmane Sonko via son compte X.
Les discussions ont porté, selon lui, sur plusieurs défis importants, notamment les entraves internes à la croissance externe de l’entreprise. D’après le Premier ministre, l’intersyndicale a aussi relevé que la composition du Conseil d’administration de leur entreprise est « déséquilibrée » et « ne reflète pas » la répartition de l’actionnariat.
Les syndicats ont également souligné lors de cet entretien avec le Premier ministre l’influence notable du partenaire stratégique minoritaire dans la gouvernance, notamment en lien avec la transparence des procédures de nomination du Directeur général. Ils ont soulevé les préoccupations relatives à l’unité et à la cohésion de la Sonatel, mais aussi certaines clauses jugées désavantageuses dans les conventions liant l’entreprise à son partenaire et le retard dans le transfert effectif des compétences convenues.
« Sur l’ensemble de ces points, je tiens à témoigner à l’intersyndicale ainsi qu’aux cadres et à l’ensemble du personnel de la Sonatel, mon engagement plein et entier à leurs côtés. La sauvegarde des intérêts stratégiques du Sénégal, pilier indispensable de notre souveraineté économique, demeure une priorité absolue et non négociable de mon gouvernement », a indiqué le Premier ministre, Ousmane Sonko.
MULTIPLE PHOTOS
REVUE DE PRESSE SENEGALAISE DU MARDI 22 JUILLET 2025
Le paysage médiatique sénégalais de ce jour est dominé par une actualité dense, où se mêlent réformes éducatives, frictions politiques, polémiques judiciaires et fièvre sportive autour de la lutte. Tour d’horizon des principaux titres.
Le paysage médiatique sénégalais de ce jour est dominé par une actualité dense, où se mêlent réformes éducatives, frictions politiques, polémiques judiciaires et fièvre sportive autour de la lutte. Tour d’horizon des principaux titres.
L’école sénégalaise au cœur de l’agenda gouvernemental
C’est Le Soleil qui ouvre le bal en annonçant en grande manchette un « Recrutement exceptionnel de 500 enseignants », une décision saluée par Direct News qui parle même d’un « Record historique ». Cette initiative vise à combler le déficit criant dans les établissements scolaires, alors que Rewmi Quotidien va encore plus loin en révélant que le président Diomaye projette d’augmenter l’effectif de la fonction publique avec « un recrutement exceptionnel de 700 agents pour 2025 ».
Pourtant, tout n’est pas rose dans le secteur de l’éducation. L’Info sonne l’alarme en dénonçant un « Concours général de triche au BFEM et au Bac », un fléau qui gangrène chaque année la crédibilité des examens nationaux. Le Point relaie quant à lui l’inquiétude de la société civile à travers la CONDH sénégalaise, qui « tire la sonnette d’alarme » sur l’intégrité du système éducatif et sur la nécessité de restaurer la confiance.
Turbulences politiques et batailles de leadership
Sur le terrain politique, les remous ne faiblissent pas. Le Quotidien braque ses projecteurs sur « Le nouveau projet de Sonko », soulignant les contours encore flous de sa stratégie de repositionnement. Dans le même temps, L’AS évoque le maire de Dakar Barthélémy Dias qui « passe à l’offensive », tandis que WalfQuotidien titre de manière explicite : « Barth dégaine contre Sonko ». La tension est palpable, et Tribune résume bien la situation avec : « La rébellion de Pastef contre la justice », témoignant de la défiance persistante du parti de Sonko face aux autorités judiciaires.
Sud Quotidien n’est pas en reste et évoque une « Coalition annoncée, révocation contestée », signe que les alliances politiques restent instables. Pendant ce temps, Source A annonce qu’on se dirige « Vers une information judiciaire », laissant planer des soupçons sur des affaires non encore élucidées.
Santé et affaires sociales : entre rassurances et inquiétudes
Sur le volet sanitaire, L’Évidence rapporte que « Le ministère rassure après des incidents isolés », sans manquer de rappeler qu’il s’agit là d’une première historique en matière de gestion de crise au Sénégal. Par ailleurs, Le Point informe que la brigade d’hygiène intensifie ses opérations de pulvérisation, un signal fort pour éviter la propagation de maladies en saison des pluies.
Faits de société : entre révélations et scandales
Libération frappe fort avec une enquête fouillée intitulée : « Dans les secrets du système Kocc Barma », plongeant le lecteur dans les arcanes de l’univers du X sénégalais, une première dans le paysage de la presse nationale.
De son côté, Les Echos se penche sur l’économie et alerte : « Les nouveaux DG face à des goulets d’étranglement », un sujet sensible dans un contexte où les blocages administratifs freinent souvent l’élan des entreprises.
Lutte sénégalaise : Siteu roi des arènes, Balla Gaye 2 à l’hôpital
Enfin, l’arène de lutte retient l’attention. Le week-end dernier, Siteu a brillé et Point Actu Sport ne manque pas de le rappeler avec un titre évocateur : « Il est né pour être roi des arènes… ». Mais l’autre fait marquant reste la situation de Balla Gaye 2, vedette malheureuse du dernier combat, qui a dû être « évacué à l’hôpital » après sa défaite contre Siteu, comme le rapporte Rewmi Sports +. Sunulamb précise que le lutteur « Balla Gaye 2 blessé avant le combat », une information qui relance le débat sur les conditions de préparation. En football, L’Observateur Sport relaie les mots d’Abdoulaye Baldé, qui plaide pour « l’unité et la stabilité du football sénégalais ».
GRÈVE DES GREFFIERS, LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE ORDONNE DES RÉQUISITIONS
A travers une circulaire adressée aux chefs de juridictions et de parquets, il y appelle à la mise en œuvre de réquisitions encadrées pour garantir le fonctionnement minimal des tribunaux et préserver l’accès des citoyens à la justice.
Face à la paralysie partielle du fonctionnement des juridictions provoquée par le mouvement de grève des greffiers, le ministère de la Justice a réagi en adressant une lettre circulaire aux chefs de juridictions et de parquets. Dans ce document officiel, l’autorité judiciaire appelle à la mobilisation de moyens exceptionnels afin de préserver la continuité du service public de la Justice, jugée essentielle au maintien de l’État de droit.
La circulaire invite ainsi les responsables des juridictions à se rapprocher sans délai des autorités administratives déconcentrées, notamment les gouverneurs et préfets, pour mettre en œuvre des réquisitions ciblées à l’encontre des greffiers et agents administratifs nécessaires au fonctionnement minimal des tribunaux.
Ces réquisitions, précise le ministère, doivent être strictement encadrées, limitées dans leur portée, et motivées par des impératifs précis : la gestion du courrier urgent, la tenue des audiences, ainsi que la garantie des droits des justiciables.
Le ministère insiste par ailleurs sur le respect rigoureux du cadre légal régissant les réquisitions de personnel en période de grève. Il est également demandé aux chefs de juridictions de rendre compte régulièrement de l’application de ces mesures à l’administration centrale.
Par cette décision, les autorités judiciaires entendent éviter une rupture totale du service public et préserver l’accès à la justice pour les citoyens, en dépit d’un contexte social tendu dans les rangs du personnel judiciaire.