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31 juillet 2025
OUSMANE DIAGNE, SEUL CONTRE TOUS
Le ministre de la Justice résiste à la pression de son propre camp. Refusant de plier l'institution judiciaire aux désirs du Pastef, le garde des Sceaux voit "sa tête mise à prix par de nombreux hauts responsables" agacés par son indépendance
Malgré une pression terrible venant de toutes parts et particulièrement de son camp, le ministre de la Justice essaie de tenir debout, en refusant de faire pression sur la justice. Sa tête est mise à prix par de nombreux hauts responsables du Pastef, visiblement agacés par la liberté du garde des Sceaux.
Être sur les principes au Sénégal, voilà un chemin bien périlleux. Car les politiques en général, dès qu’ils sont dépositaires de la confiance de la majorité des Sénégalais, se croient tout permis. À entendre certains dirigeants d’aujourd’hui, opposants radicaux d’hier, c’est comme si tout le monde, même les magistrats, doit se soumettre à leurs désirs. Depuis les attaques acerbes du Premier ministre, il ne se passe presque plus un jour sans voir de hauts responsables s’en prendre vigoureusement à l’institution judiciaire.
Hier, sur le plateau de la RSI, le 3e vice-président de l’Assemblée nationale, Cheikh Thioro Mbacké, est allé un peu plus loin. Il réclame tout bonnement la tête du ministre de la Justice Ousmane Diagne, parce que, selon lui, la justice ne fait pas son travail.
“Aucun Sénégalais n’est satisfait, à l’exception des gens de l’APR. C’est comme si les militants de Pastef continuent d’être stigmatisés. Ma conviction est qu’il faut un remaniement, pour balayer tout le monde et mettre à leur place des gens qui vont mettre en œuvre notre souhait”, requiert le député de Touba.
Cheikh Thioro Mbacké: “Il faut un remaniement, mettre au sein de la justice des gens qui vont mettre en œuvre notre politique.”
Le nettoyage, selon M. Mbacké, ne doit pas s’arrêter au ministre. Chez les magistrats et forces de défense et de sécurité aussi, il y en a qui ont une certaine haine envers le président Ousmane Sonko.
Pastef, selon lui, “doit prendre ses responsabilités, parce qu’ils ont été élus par les Sénégalais. “Si on ne peut pas le faire, laissons le pays dans le désordre. Le président de la République doit écouter les militants”, peste-t-il.
Au journaliste qui lui demande si le chef de l’État doit écouter les militants de Pastef ou les Sénégalais, il rétorque : “Il faut écouter les militants, parce que ce sont eux qui ont été tués, ce sont eux qui ont été emprisonnés.”
Contrairement aux allégations du 3e vice-président de l’Assemblée nationale, le fonctionnement de la justice est aussi fortement décrié dans le camp adverse, aussi bien chez les opposants politiques que chez de nombreux responsables de la société civile.
Depuis que Pastef est au pouvoir, ils ont été nombreux, les leaders d’opinion, et même des journalistes, à faire l’objet de poursuites, souvent pour des propos offensants envers le Premier ministre ou d’autres responsables de Pastef. On peut en citer Assane Diouf, Abdou Nguer, Moustapha Diakhaté, Badara Gadiaga, ces quelques cas qui défraient encore la chronique.
Dans certains cas, alors que tout laissait entrevoir des délits flagrants, les autorités judiciaires ont choisi la voie de l’instruction, permettant de les maintenir en prison depuis plusieurs semaines pour certains, des mois pour d’autres.
Pendant ce temps, l’opposition et la société civile dénoncent des arrestations pour délits d’opinion
D’ailleurs, comme les gens de Pastef, les responsables de l’Alliance pour la République, également, ne cessent d’attaquer la justice qu’ils jugent partisane. Récemment, suite au placement sous mandat de dépôt du chroniqueur Badara Gadiaga, Maitre Oumar Youm dénonçait ce qu’il considérait comme une prise d’otage politique et une détention arbitraire.
“Ce qui se passe est extrêmement grave. Nous avons un parquet qui ressemble plus à un office politique qu’à un parquet de la République. Il est là plus pour défendre un parti malmené dans le débat public, alors que ce n’est pas le rôle d’un parquet qui se respecte”, regrettait l’ancien ministre des Forces armées et avocat de Gadiaga, non sans annoncer la saisine des instances nationales et internationales pour fustiger ce qui se passe.
Au-delà de cette passe d’armes et des polémiques, il faut noter que le vrai problème porte sur les dossiers impliquant le Premier ministre. La coïncidence entre les dernières sorties du président du Pastef et la décision de la Cour suprême sur l’affaire Mame Mbaye Niang est loin d’être un hasard, selon de nombreux observateurs.
Alors que le Premier ministre veut être lavé à grande eau, Diomaye et son ministre de la Justice disent tout haut qu’ils tiennent à respecter l’indépendance des magistrats. Bien avant ce climat délétère, à l’Assemblée nationale, attaqué de toutes parts par les députés de la majorité, le garde des Sceaux disait avec un peu d’agacement : “Je n’ai jamais accepté (en tant que magistrat) qu’on fasse pression sur moi. Qu’on ne compte pas sur moi pour exercer la moindre pression sur les magistrats du siège. Je n’ai aucune autorité sur eux.”
Les faits d’armes du garde des Sceaux
Ousmane Diagne ne s’est pas limité là. Il a aussi défendu comme il peut les magistrats, en disant qu’ils font un excellent travail, même si certains peuvent estimer que le rythme n’est pas aussi soutenu qu’ils l’auraient souhaité, faute, en partie, de personnel suffisant dans certains domaines. “Il leur arrive de rendre des décisions en parfaite contradiction avec les réquisitoires du parquet et je n’ai jamais eu à faire la moindre observation, encore moins la moindre critique. C’est leur responsabilité, c’est de leurs prérogatives et le seul moyen qui s’offre à nous - à mes services du parquet - c’est de faire usage des voies de recours qui leur sont reconnues par la loi”, s’est défendu le ministre qui s’est voulu très légaliste.
Pour lui, au lieu de s’en plaindre, il faudrait se féliciter d’avoir une justice qui marche. “Nous savons tous que la justice a changé. Il n’est pas dit que, parce que vous êtes opposant ou en délicatesse avec le pouvoir, vous serez fatalement désavantagé devant les autorités judiciaires. Il est arrivé qu’il y ait des décisions de relaxe, des décisions de classement sans suite que nous assumons en toute responsabilité”, a-t-il souligné.
Bara Gaye : “Sous le régime du président Macky Sall, il a refusé de me mettre en prison”
Il convient de rappeler que le magistrat de formation n’a pas attendu d’être ministre pour avoir de telles postures. Déjà magistrat, il a souvent été présenté parmi les “rebelles” de l’institution judiciaire. Sous Wade, cela lui a valu pas mal de déboires avec plusieurs ministres : Cheikh Tidiane Sy, Ousmane Ngom. Sous Macky Sall aussi, il a connu les mêmes difficultés avec ses supérieurs.
Témoin privilégié de l’histoire, d’abord en tant que personnalité influente du régime de Wade, ensuite en tant que responsable de premier plan de l’opposition radicale sous Macky Sall, le député Bara Gaye témoignait : “Je garde en Monsieur le Ministre de très beaux souvenirs. C’est quelqu’un de très courageux, quelqu’un de très compétent. Son courage a transcendé les régimes. Chef du parquet sous le régime du président Abdoulaye Wade, je l’ai vu à l’œuvre. Il a refusé des choses qu’on voulait lui faire faire. Sous le régime du président Macky Sall, il a refusé de me mettre en prison, moi Bara Gaye. À l’époque, il disait : ‘Mettez Abdou Mbow et Bara Gaye pour qu’ils débattent politiquement.’ C’est ce que je retiens de vous”, témoignait M. Gaye.
Un magistrat courageux qui a toujours refusé la pression
Ce courage, Ousmane l’a toujours érigé en bandoulière, alors même qu’il était un magistrat du parquet, en principe assujetti à la hiérarchie. À deux reprises, il en a fait les frais sous le régime du président Macky Sall.
Ironie de l’histoire, la dernière fois, c’était en 2023, dans les nombreux dossiers impliquant Ousmane Sonko. Contre vents et marées, il avait non seulement ouvert une enquête sur le rapport Covid, mais aussi décidé d’instruire des plaintes déposées par l’opposant Ousmane Sonko contre des personnalités du régime.
Lors de son premier “limogeage” sous Macky Sall en 2013, en passant le témoin à son prédécesseur Serigne Bassirou Guèye, il disait : ‘’J’ai travaillé avec plusieurs gardes des Sceaux et, à l’exception notable du professeur Moustapha Sourang à qui je rends hommage, j’ai toujours eu de grandes difficultés à certains moments.”
Selon lui, chaque fois qu’il lui a été possible de dire non, il a dit non de la façon la plus ferme, la plus irrévocable, usant et abusant ainsi de son devoir de déplaire.
QUAND LA TRANSPARENCE FREINE LE MOBILE MONEY
L'économiste Deivy Houeix démontre qu'en limitant la visibilité des transactions mobiles, les chauffeurs de taxi dakarois adoptent massivement ces outils qu'ils boudaient auparavant
(SenePlus) - Au Sénégal, le paiement mobile peine à s'imposer malgré ses avantages évidents. Une recherche menée par l'économiste français Deivy Houeix révèle un paradoxe troublant : la transparence promise par ces technologies peut paradoxalement freiner leur adoption dans l'économie informelle sénégalaise.
Lauréat 2025 du prix Daniel Cohen et chercheur à l'université d'Harvard, Deivy Houeix a mené ses travaux de thèse au Massachusetts Institute of Technology (MIT) sur l'adoption des technologies dans les économies en développement. Ses recherches au Sénégal et au Togo révèlent une réalité méconnue.
"L'un des résultats de mes recherches, c'est que la transparence induite par les technologies digitales peut freiner leur adoption, en particulier dans des environnements où l'opacité pouvait avoir des effets protecteurs", explique-t-il à Jeune Afrique. "Le digital rend visibles des éléments qui ne l'étaient pas, redistribue l'information, et crée donc des gagnants et des perdants."
L'exemple du secteur du taxi à Dakar illustre parfaitement ce mécanisme. "Un propriétaire peut utiliser les transactions digitales pour mieux suivre à distance les transactions de son chauffeur. Cela renforce son pouvoir de contrôle", analyse l'économiste. Si cette transparence peut être "potentiellement bénéfique pour la confiance dans la relation employeur-employé", elle "peut aussi dissuader certains chauffeurs, notamment ceux qui profitaient de cette opacité".
Cette tension révèle comment "les technologies digitales arrivent dans des économies très informelles où les relations de travail sont souvent façonnées par une opacité fonctionnelle. La transparence bouscule ces équilibres", souligne Deivy Houeix.
Face à ce constat, le chercheur a testé une solution pragmatique dans un projet mené avec Wave au Sénégal. L'approche consistait à "ne pas rendre les transactions visibles à certaines parties". Concrètement, "les propriétaires de taxis n'avaient, par défaut, pas accès aux informations sur les flux de leurs chauffeurs".
Les résultats sont éloquents : "La majorité des 50 % de chauffeurs initialement réticents ont adopté l'outil", rapporte Jeune Afrique. "Au final, les chauffeurs en bénéficient puisque les paiements sont plus sûrs, plus simples, plus traçables pour l'utilisateur – ce qui augmente le rendement des chauffeurs –, sans forcément créer un déséquilibre dans la relation de travail."
Au-delà de la transparence, d'autres freins persistent au Sénégal. "D'abord, l'accès limité aux smartphones. Ensuite, ce qu'on appelle les effets de réseau : pour que le paiement digital fonctionne, il faut que l'autre partie soit aussi équipée", détaille l'économiste. "Tant que l'adoption n'est pas généralisée, certains préfèrent rester sur le cash."
S'ajoutent "des inquiétudes légitimes liées à la sécurité des données et à la fiabilité des outils. Où va l'argent ? Que se passe-t-il si les entreprises de mobile money font faillite ou sont piratées ?" s'interroge Deivy Houeix.
Malgré ces défis, l'État sénégalais a "raison de s'appuyer sur le paiement mobile pour formaliser son économie", selon le chercheur. "Les paiements digitaux créent des données inédites qui peuvent aider à mieux comprendre et structurer l'économie informelle. Mais il faut avancer avec prudence."
L'avertissement est clair : "Si les autorités utilisent les données numériques pour imposer brutalement de nouvelles taxes, cela peut freiner l'adoption des outils digitaux. Il faut créer de la confiance avant de vouloir en tirer un bénéfice fiscal."
Pour éviter de creuser les inégalités, Deivy Houeix insiste sur la nécessité d'adaptation. "Le digital ne crée pas mécaniquement des inégalités, mais il peut les amplifier si les outils ne sont pas conçus avec soin", met-il en garde. "Si les populations vulnérables ne sont pas prises en compte – leurs peurs, leurs contraintes, leurs usages – on risque de creuser un fossé numérique."
La solution réside dans une approche sur mesure : "Il faut adapter la technologie au contexte local, en tenant compte de la réalité de l'économie informelle" sénégalaise.
Cette recherche, bien que menée spécifiquement au Sénégal, révèle des "mécanismes à l'œuvre valables dans d'autres pays", confirme l'économiste, ouvrant la voie à une réflexion plus large sur l'adoption du mobile money en Afrique de l'Ouest.
LA KORA DE SOUNDIOULOU SISSOKHO OFFERTE AU MUSEE THEODORE MONOD
La donation de l’instrument de Kémokho Kandara Sissokho dit Soundioulou, roi de la Kora, à l'IFAn Cheikh Anta Diop, avec l'accord de sa famille, est un geste de transmission de mémoire et de reconnaissance. Il est né à Ziguinchor en 1921.
La donation de l’instrument de Kémokho Kandara Sissokho dit Soundioulou, roi de la Kora, à l'IFAn Cheikh Anta Diop, avec l'accord de sa famille, est un geste de transmission de mémoire et de reconnaissance. Il est né à Ziguinchor en 1921.
Le legs de la Kora du maître de la musique manding, Soundioulou Sissokho, porte trois dimensions. Il s’inscrit dans la transmission. La Kora passe de la sphère familiale à une institution scientifique et culturelle afin que son histoire soit partagée avec les générations futures. Il y a aussi la perpétuation de la mémoire. Il s'agit d'inscrire durablement l’instrument dans les archives et les lieux de savoir, le parcours d'un homme et le symbole de son œuvre. Et la reconnaissance, en honorant non seulement l'artiste mais aussi les communautés, les traditions et les imaginaires collectifs qu'il représente. Avant la kora de Soundioulou, le musée Théodore Monod d'art africain, s'est vu confier au fil des années plusieurs objets d'une valeur inestimable. Il conserve notamment le tambour de Doudou Ndiaye Coumba Rose, maître du rythme et référence mondiale du sabar, ainsi que le xalam de Samba Diabaré Samb, figure tutélaire de la musique traditionnelle sénégalaise.
En marge de la cérémonie, la veuve de Soundioulou, Ma Awa Kouyaté, dit avoir des sentiments mitigés de joie et de tristesse. Elle retient de son défunt époux un homme de paix. Le legs de Soundioulou, au-delà de la musique, doit être perpétué. Il avait consacré sa vie à l’apprentissage et la maîtrise de son savoir-faire. Les relations avec Senghor leur ont permis de faire le tour du monde, signale la voix qui accompagnait Soundioulou.
Le duo légendaire, Soundioulou Sissokho-Ma Awa Kouyaté fut sacré «couple royal de la musique traditionnelle africaine» par le roi Hassan 2 du Maroc, en reconnaissance de leur contribution exceptionnelle à la culture mandingue. Soundioulou a accompagné les présidents Senghor et Sékou Touré.
En 1966, il fut couronné roi de la kora à Conakry. Proche de la famille, Pierre Goudiaby Atépa indique que les instruments de musique peuvent et doivent être des éléments fondamentaux de notre culture. «Soundioulou a pu faire que cet instrument africain puisse faire partie de la culture universelle. Il était important que sa veuve et ses enfants offrent cet instrument qui est un symbole et représente toute une culture universelle venant de l’Afrique. C’est un monument de la culture...»
Conservateur du musée, Pr El Hadji Malick Ndiaye ajoute : «c’est une kora qui a une mémoire.» Le recevoir au musée est, dit-il, une manière de perpétuer l’histoire et graver dans le marbre le nom de Soundioulou Sissokho qui vient d’être reconnu à sa juste valeur. «Il mérite que nos institutions culturelles portent le nom de Soundioulou Sissokho.
L’entrée de la kora de Soundioulou après le tambour de Doudou Ndiaye Coumba Rose et le Xalam de Samba Diabaré Samb, s’inscrit dans la valorisation des instruments. Il permet la transmission aux nouvelles générations.» Une exposition d’instruments de musique. «Créer, c’est voir» ; et un atelier de médiation des enfants a accompagné la cérémonie clôturée par un concert.
LA FATWA DE SERIGNE MOUNTAKHA MBACKE
Le porte-parole du Khalife général des mourides a indiqué que Serigne Mountakha Mbacké ne veut plus voir des enfants de moins de 18 ans conduire des charrettes.
En prélude au Grand Magal de Touba, Serigne Bassirou Abdou Khadre a tenu hier sa déclaration de presse. Dans son discours, le porte-parole du Khalife général des mourides a indiqué que Serigne Mountakha Mbacké ne veut plus voir des enfants de moins de 18 ans conduire des charrettes.
Le président du comité d’organisation du Grand Magal de Touba a tenu hier la traditionnelle déclaration de presse organisée dans le cadre des préparatifs de l’évènement religieux qui se tient dans quelques semaines dans la ville sainte.
Dans son discours, Serigne Bass Abdou Khadre a indiqué que Serigne Mountakha Mbacké ne veut plus voir des enfants de moins de 18 ans conduire des charrettes dans la cité de Bamba. «Je voudrais rappeler au maire Abdou Lahat Ka que le khalife a renouvelé ses instructions concernant le transport hippomobile souvent confié à des enfants de moins de 18 ans. Il vous réitère son ndigël de travailler avec la police et la gendarmerie pour y mettre un terme dans les plus brefs délais», a déclaré le porte-parole du khalife général des mourides.
Pour Serigne Bassirou Abdou Khadre, la place d’un enfant est dans les lieux où il peut recevoir des enseignements-apprentissages et non dans la rue sous l’autorité de personnes cherchant à en tirer profit. Le président du comité d’organisation du Grand Magal de Touba a ainsi insisté sur l’application stricte de cette mesure avant la prochaine édition du 18 Safar, commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
Serigne Bassirou Abdou Khadre a également indiqué que le khalife général des mourides ne veut plus également entendre des fidèles prononcer des phrases blasphématoires telles que «Serigne Touba est Dieu». Le saint homme a aussi prié pour le Sénégal, tout en invitant la presse à jouer un rôle de régulation, en s’abstenant de diffuser les paroles de personnes non habilitées à s’exprimer au nom de la confrérie.
L’ETAT FACE AUX DEFAILLANCES DES OPERATEURS ET AUX RECRIMINATIONS DES USAGERS
Au titre de l’exercice 2024, un total de trois cent soixante-dix-neuf (379) nouveaux dossiers litigieux a été enregistré par l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF), contre cent neuf(109) en 2023.
L’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) a publié au mois de juin dernier sonrapportd’activités2024. Ce document répertorie tous les griefs des usagers et liste des recommandations à l’endroit des acteurs des banques, des secteurs de la microfinance et des assurances.
Au titre de l’exercice 2024, un total de trois cent soixante-dixneuf (379) nouveaux dossiers litigieux a été enregistré par l’OQSF, contre cent neuf(109) en 2023.A ces statistiques s’ajoutent les appels des clients et usagers au nombre de cent soixante-quatre (164) concernant diverses requêtes sur la relation commerciale. Toujours, selon le rapport de l’OQSF parcouru par L'AS, trois cent huit (308) dossiers ont été soumis en 2024 par les clients et usagers. Des demandes soumises au Médiateur des banques, des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) et de La Poste, contre soixante-onze (71) pour l’exercice 2023.
En moyenne, note-t-on, près de 90% des cas de médiation soumis ont déjà trouvé une issue favorable, à la satisfaction des parties, et la relation commerciale a pu être préservée, en évitant des procédures judiciaires. Par ailleurs, il apparaît, au regard du traitement des informations collectées par l’OQSF dans le cadre des enquêtes et des dossiers de médiation, plusieurs constats sur la qualité des services et des entraves à l’inclusion financière.
Pour le secteur bancaire, les principaux griefs notés portent sur un défaut de transparence de l’information sur les obligations et droits du client au moment de l’ouverture et tout au long du fonctionnement du compte ; un déséquilibre observé dans la répartition géographique du nombre de GAB et d’agences bancaires ; des difficultés de fonctionnement des GAB liées principalement à la récurrence des pannes techniques et à la non continuité des approvisionnements ; et des lenteurs persistantes notées dans la délivrance aux clients demandeurs d’attestations d’engagement et d’attestation de non-engagement. De nombreux griefs ont été aussi relevés sur le secteur de la microfinance.
Ainsi, note-t-on, en dépit de progrès importants sur l’accès aux services, des entraves à l’usage généralisé des services financiers à distance persistent parmi lesquelles des difficultés à effectuer les transactions en raison de la mauvaise qualité du réseau GSM ou de la connexion internet. L’OQSF déplore aussi une exposition élevée des usagers des services financiers numériques (SFN) aux tentatives de fraudes et d’arnaques ; ainsi que les difficultés rencontrées par les utilisateurs de SFNau niveau des points de services, notamment les fonds insuffisants. Sans compter l’indisponibilité du contrat pour les clients lors de la souscription aux services financiers numériques ; et les problèmes de transparence dans la tarification des SFN.
Toujours dans le rapport de l’OQSF, il a été relevé un manque de culture assurantiel des populations et l’inadéquation entre l’offre et la demande de produits et services d’assurances. De même, il ressort que 75,3% des personnes physiques et 53,7% des personnes morales déclarent n’avoir jamais souscrit à une police d’assurance. A cet égard, souligne l’OQSF, l’assurance automobile est la plus répandue alors que le pourcentage de la population détenant un véhicule reste encore très faible.
RECOMMANDATIONS PHARES FORMULEES PAR L’OQSF
L’examen des récriminations et griefs des clients qui continuent de ressortir des enquêtes de qualité et des cas de médiation traités permet, selon l’OQSF, d’insister sur la nécessité pour les opérateurs financiers de mettre en œuvre certaines recommandations.
Pour le secteur bancaire, il est préconisé de travailler sur l’amélioration de la relation entre les personnels des banques et leurs clients, à travers un renforcement de la qualité des conseils et de la transparence de l’information financière ; la vulgarisation de l’éducation financière de masse avec un recours privilégié aux langues nationales ; le renforcement des actions de sensibilisation sur le recueil du consentement préalable du client ; la transmission systématique du tableau d’amortissement et de la convention de crédit aux clients emprunteurs ; la formation et la sensibilisation des conseillers clientèle sur les procédures de rachat de crédit des banques ou SFD ; l’élaboration en vue de sa diffusion auprès des clients d’un guide pratique sur les procédures et modalités en matière de changement de compte ; et la finalisation et l’appropriation du tableau comparatif des tarifs des produits et services bancaires.
Pour le secteur de la microfinance, note-t-on, les efforts devront être davantage orientés vers le renforcement des actions d’éducation financière au profit des clients et notamment en milieu rural pour une meilleure connaissance des procédures, produits et services des SFD ; la facilitation de l’accès au refinancement des institutions de microfinance pour alléger le coût du crédit; l’établissement d’une liste concertée de services à offrir à titre gratuit ou à coût modéré par les institutions de microfinance ; l’élaboration et la diffusion d’un comparateur des tarifs sur les produits et services offerts par les grands réseaux ; …
Pour le secteur de la monnaie électronique, l’OQSF estime qu’il faudrait mettre l’accent sur l’amélioration de l’accessibilité des services financiers numériques dans les zones les plus reculées, notamment pour les chaînes de valeur agricole ; la systématisation de la remise du contrat en bonne et due forme au client lors de la souscription aux services financiers numériques ; le développement d’un comparateur des tarifs pour les SFN ; le déploiement de campagnes régulières et concertées de sensibilisation des utilisateurs sur les risques de fraudes et arnaques à travers différents canaux (TV, radios, réseaux sociaux etc.) en langues nationales ; et le renforcement des dispositifs de contrôle au niveau des Prestataires de Services Financiers Numériques (PSFN) visant à prévenir et détecter les fraudes.
Concernant en définitive le secteur des assurances, l’OQSF recommande de mettre le focus sur l’amélioration du service après-vente (SAV) par un traitement diligent des prestations et des sinistres aux assurés ; la transmission suivant une périodicité régulière du relevé des cotisations pour les contrats d’épargne vie ; la promotion de l’assurance agricole afin d'accroître le degré de résilience des exploitations agricoles et ainsi faciliter l’accès au crédit; la vulgarisation des garanties telles que la Rente-éducation, la garantie Multirisques Habitation, la Temporaire-décès, l’assurance agricole, l’assurance digitale et l’assurance maritime ; le développement des produits d’assurance islamique «TAKAFUL» ; la promotion des produits de micro assurance ; et l’implantation de «Maisons de l’assurance» dans certaines localités pour favoriser l’information des populations sur les services et produits d’assurance.
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ART, PAS, RESISTANCE, COUPS D’ÉTAT, ALTERNANCE...
Dans la suite de l’entretien accordé à SenePlus, Viyé Diba revient sur les Plans d’Ajustement Structurel (PAS) qui, selon lui, ont transformé les Africains en « vautours du monde » : un continent devenu le réceptacle des déchets des autres.
Dans la suite de l’entretien accordé à SenePlus, Viyé Diba revient sur les Plans d’Ajustement Structurel (PAS) qui, selon lui, ont transformé les Africains en « vautours du monde » : un continent devenu le réceptacle des déchets des autres. Ce phénomène, déplore-t-il, a contribué à affaiblir la créativité et la productivité du continent. Mais pour lui, il ne fallait pas subir cette situation passivement.
Il évoque alors la résistance à travers l’art, à laquelle il a pris part activement, notamment depuis Mai 68 – un mouvement qui visait à remettre l’humain au cœur des préoccupations. Fidèle à cet idéal, Viyé Diba a toujours conçu sa pratique artistique comme un acte d’engagement, une réponse à la tyrannie, au système colonial et au legs postcolonial perpétué par les dirigeants africains après les indépendances.
Sur le plan politique, il analyse l’alternance du 24 mars 2024, que certains qualifient de « révolution ». Pour lui, cet événement s’inscrit dans la continuité des luttes menées depuis des décennies par les Sénégalais pour la démocratie et les libertés. Il souligne que les idées portées aujourd’hui par le Pastef ne sont pas nouvelles : elles ont longtemps été défendues par des partis de gauche comme la Ligue Démocratique (LD), le Rassemblement National Démocratique (RND), ou And Jëf. La véritable innovation, selon lui, c’est que Sonko et Diomaye ont su mobiliser les masses populaires et établir une jonction entre ces idées et le peuple — ce que les partis de gauche traditionnels n’avaient pas réussi à faire.
Enfin, à propos des coups d’État qui ont conduit à la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), Viyé Diba refuse une condamnation simpliste de ces régimes. L’essentiel, selon lui, est que les aspirations du peuple soient prises en compte, quel que soit le pouvoir en place.
LES DETENTEURS DE TITRES, EXPROPRIES PAR UN DECRET D’UTILITE PUBLIQUE
Le projet de la nouvelle ville, sur le site de Mbour 4 extension, connaît du nouveau avec la publication du décret 2025- 1187 du 16 juillet 2025 qui déclare d’utilité publique ledit projet. Par conséquent, tous les détenteurs de titres sont expropriés.
Le projet de la nouvelle ville, sur le site de Mbour 4 extension, connaît du nouveau avec la publication du décret 2025- 1187 du 16 juillet 2025 qui déclare d’utilité publique ledit projet. Par conséquent, tous les détenteurs de titres sont expropriés.
L’Etat vient de poser un pas supplémentaire dans la gestion de l’affaire Mbour 4, avec la publication du décret 2025-1187 du 16 juillet 2025, qui déclare d’utilité publique le projet de réaménagement de la Nouvelle Ville de Thiès. C’est ainsi que tous les détenteurs de titres concernant les terrains situés dans l’emprise, sont expropriés par ce décret d’utilité publique, avec la mise en œuvre dans les 3 ans, selon les dispositions légales en la matière.
Dans le rapport de présentation, il est indiqué : «dans le souci d’aménager et de préserver un cadre de vie harmonieux, conforme à l’habitat et en adéquation avec un plan d’urbanisme, prenant en compte l’implantation d’équipes nécessaires à l’occupation du sol, l’Etat du Sénégal a décidé d’initier un vaste projet de réaménagement du plan de lotissement dénommé Nouvelle Ville de Thiès , situé dans le département de Thiès. Ce projet de réaménagement du site implique nécessairement une évaluation environnementale et sociale stratégique, conforme aux enjeux environnementaux d'aménagement de la nouvelle ville de Thiès. Il a pour finalité de créer un cadre de vie harmonieux, à même de garantir un aménagement durable, préservant l'environnement et les aspirations des habitants». À cet effet, ajoute-ton dans le document, «il convient de libérer l'assiette de ce site, pour permettre la réalisation des opérations de réaménagement. Dès lors, il y a lieu de déclarer d'utilité publique le projet de réaménagement de ce lotissement, en vue de l'expropriation et de la reprise, pour cause d'utilité publique, des terrains nécessaires à sa réalisation».
Pour rappel, la pose de la première pierre de ce projet avait eu lieu le 23 juillet 2023, par Abdoulaye Saydou Sow alors ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique, dans le cadre du programme 100 000 logements. A cette occasion, les travaux de 30 000 logements avaient été lancés sur un site de 148 hectares avec 2051 logements sociaux de Type F3 de 60 m² habitables, destinés aux familles à revenus faibles et irréguliers. Il s’y ajoute 942 logements économiques de Type F4 de 80 m² habitables, construits pour la Diaspora et 731 logements de standing de Type F5 de 163 m² habitables érigés pour la classe moyenne.
C’est un site géographiquement stratégique, car situé à quelques 4,5 km de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), avec un accès qui devait être facilité par des bretelles offertes par l’autoroute Ila Touba, qui longe sa partie Sud. Au-delà de l’accès, l’environnement devait porter 23 075 m² d’espaces verts et de places publiques, 3 réserves pour des parkings.Il était également prévu un équipement administratif, une école de formation professionnelle, 6 équipements scolaires, 7 équipements commerciaux, 2 terrains de sports multifonctionnels, une clinique, une école coranique, des maisons de la jeunesse et de la femme, 3 réserves d’équipements en cas de besoin.
PAR IBRAHIMA ANNE
LA COMMUNICATION, ANGLE MORT DU POUVOIR PASTEF
Après plus de quinze mois d’exercice du pouvoir, Pastef semble avoir atteint ses limites en termes de communication offensive. Sa stratégie de communication digitale percutante qui faisait sa marque de fabrique et qui lui avait permis de mobiliser...
«Quiconque insulte Ousmane Sonko, insultez-le en retour; quiconque insulte le président de la République, insultez-le !». L’oukase est de Birame Soulèye Diop. C’était à l’Université Gaston Berger, devant un parterre d’étudiants. La séquence est virale. Mais, elle est symptomatique de la communication de Pastef. Un parti né en 2014, qui a grandi dans l’épreuve et qui, dans un passé récent, avait révolutionné la communication politique. Ce point fort lui a permis, en dix années d’existence, de casser les codes de la communication et s’imposer dans un Sénégal où les jeunes, accros du digital, constituent la majorité. Ces jeunes, lassés par le discours classique des vieux dinosaures, ont trouvé en Ousmane Sonko et ses compagnons des hommes de rupture. Séduits par leur discours, ils se sont appropriés le «Projet» et se sont volontiers constitués en une «armée» du net, domaine où ils règnent en maîtres absolus et poussent le pouvoir de Macky Sall dans ses derniers retranchements.
Hélas, aujourd’hui, après plus de quinze mois d’exercice du pouvoir, Pastef semble avoir atteint ses limites en termes de communication offensive. Sa stratégie de communication digitale percutante qui faisait sa marque de fabrique et qui lui avait permis de mobiliser efficacement ses partisans dans un contexte d’opposition, malgré des moyens limités et une forte adversité, est aujourd’hui sévèrement mise à mal. D’aucuns pointent des failles dans cette stratégie, devenue inadaptée au contexte de gestion du pouvoir. Ces critiques pointent une transition ratée de l’opposition au pouvoir. En tant que parti d’opposition, Pastef excellait dans une communication réactive, dénonciatrice et mobilisatrice. Cependant, gouverner exige une approche proactive, visant à convaincre au-delà de sa base militante. Des spécialistes notent que le parti reste ancré dans une posture de confrontation, marquée par des constats, des dénonciations et une rhétorique de lanceurs d’alerte qui n’est pas adaptée à un parti de gouvernement.
Il y a, également, une certaine faiblesse dans la vulgarisation des actions. Depuis son arrivée au pouvoir, en effet, Pastef peine à relayer efficacement ses réalisations et à expliquer ses politiques. Les annonces officielles, souvent limitées à des canaux comme la Rts (médias d’Etat), manquent de relais pour toucher un public plus large. Cette lacune laisse un vide que les critiques et l’opposition exploitent. Si la maîtrise des réseaux sociaux était autrefois l’Adn du Pastef triomphant, elle est aujourd’hui perçue comme son point faible. Le parti semble avoir perdu sa capacité à fédérer en ligne, et ses cadres, même les plus aguerris, adoptent des postures qui nuisent à l’image du gouvernement. Il n’est pas rare de voir des ministres ou Dg de la nouvelle alternance faire leur propre promotion au détriment de la dynamique d’ensemble.
Il s’y ajoute un manque de coordination entre les actions des principaux acteurs. Le dernier exemple en date est la tenue du conseil national de Pastef suivi d’un message de son Président. Lequel message continue, jusqu’à maintenant, d’alimenter les discussions. Ce, alors que, au même moment, le président de la République, reçu la veille par son homologue américain, venait de rencontrer la direction de Boeing dans le cadre d’un partenariat avec Air Sénégal. Le message du Président de Pastef, par ailleurs Premier ministre, ne fit que reléguer au second plan ce qui pouvait être considéré et «vendu» comme un succès diplomatique.
Sans compter les messages parfois contradictoires voire maladroits. Certains cadres, en tentant de répondre à des polémiques, minimisent des enjeux réels. Ce qui alimente les controverses plutôt que de les désamorcer. De plus, la dépendance à la figure tutélaire d’Ousmane Sonko comme principal porte-voix crée une fragilité et un effet de saturation, surchargeant, par ailleurs, le leader et limitant l’émergence d’autres communicants. Le porte-parole du gouvernement se cantonne désormais à ses comptes-rendus du conseil des ministres, ses sorties ayant été souvent alimentées par des controverses (mort «suspecte» de l’ancien ministre Moustapha Bâ, Macky, «chef de gang», etc.). Aussi, toute la communication du pouvoir tourne aujourd’hui autour du Premier ministre et chef de Pastef. S’il parle, il occupe tout l’espace. S’il se tait, il laisse l’espace à d’autres dont la prise de parole brouille souvent la communication gouvernementale et crée plus de polémiques qu’elle n’en résout.
Ainsi, pour sortir de la zone grise, le pouvoir Pastef gagnerait à passer d’une communication réactive qui était celle de l’opposition à une communication proactive, planifiée, mettant en avant ses réalisations et sa vision. Mais aussi à décentraliser la parole en soulageant Ousmane Sonko qui devrait s’appuyer sur d’autres figures capables de porter son discours avec efficacité et crédibilité.
Aussi, le pouvoir gagnerait à ne pas faire de la presse son ennemie. Bien que certains médias soient perçus comme hostiles -Sonko a ordonné le boycott de Gfm– Pastef pourrait tirer parti d’une communication plus ouverte avec la presse, même celle considérée comme ennemie, pour façonner l’opinion publique.
KAOLACK, 69 % DES CONSULTATIONS LIÉES À L’HÉPATITE B
Le chef du service hépato-gastro-entérologie de l’hôpital régional tire la sonnette d’alarme. Selon lui, 7 % des porteurs du virus sont déjà au stade de complications graves. Il plaide pour un renforcement du dépistage et de la vaccination
Les chiffres de l'hépatite B à Kaolack sont inquiétants. L'alerte a été lancée par le Dr Bamba Cissé, chef du service Hépato-gastro-entérologie de l'hôpital régional de Kaolack
"69% de nos malades qu'on voit en consultation gastro, étaient venus pour un portage du virus de l'hépatite B, dont 7% étaient déjà au stade de complication, c'est-à-dire au stade de maladie hépatique grave", a révélé le Dr Bamba Cissé. Il est le chef du service Hépato-gastro-entérologie de l'hôpital régional de Kaolack.
Le médecin qui a fait la révélation lors de la journée de partage du bilan annuel des activités du Service de médecine interne de l'hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, souligne que l'an dernier, sur plus de 1500 consultations, près de 700 sont venus pour l'hépatite. "Ce qui veut dire que c'est une maladie qui est extrêmement prévalente à Kaolack, surtout en Hépato-gastro-entérologie", signale-t-il.
L'hépatite, c'est une maladie du sang et du sexe. C'est une maladie qui est silencieuse, le plus souvent, le malade ressent quelque chose au stade de complication. Pour l'éviter, il n'y a pas mille et une solutions, c'est le dépistage et la vaccination.
Saisie de billets noirs estimés à plus de 3 milliards
Des billets noirs d’une contrevaleur de 03 milliards 581 millions ont été saisis dans les régions de Kaolack et de Fatick, entre fin juin et début juillet 2025. C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public hier. Selon le texte, la saisie la plus importante a été réalisée, le samedi 28 juin 2025 par la Brigade mobile des Douanes de Fatick, Subdivision des Douanes de Fatick. La saisie fait suite à l’exploitation d’un renseignement douanier qui a permis de localiser un des membres du réseau à Foundiougne. L’opération, précise le texte, coordonnée par le Chef de Subdivision, a abouti à l’arrestation du suspect dans une maison en construction où il avait dissimulé un carton contenant des billets noirs. Il s’agit au total de 679 coupures en euros d'une contrevaleur de 3 390 075 000 de francs CFA. Les deux individus ont été mis à la disposition du Parquet financier. La Brigade mobile des Douanes de Nioro a, quant à elle, saisi 3 400 coupures de 100 dollars en billets noirs d’une contrevaleur de 191 millions de francs CFA. Cette saisie, en date du 17 juillet 2025, est le résultat de l’exploitation judicieuse d’un renseignement par les éléments de la Brigade mobile des Douanes de Nioro dans une auberge située à Kaolack. Le faussaire, un homme d’une quarantaine d'années, a été arrêté et mis à la disposition de la justice.
De faux médicaments saisis
La Brigade mobile des Douanes de Kaffrine a réalisé une saisie 581 kg de faux médicaments sur un véhicule de marque Peugeot, type 307 break, selon un communiqué de la Douane. Selon le texte, ledit véhicule a été pris en filature sur l’axe Kaffrine-Mbar avant d’être stoppé à Colobane sur la route de Mbacké à l’issue d’une course poursuite. Les médicaments saisis, ajoute le document, sont essentiellement composés de comprimés de Chlorphenamine. La contrevaleur totale de la saisie (médicaments et moyen de transport) est estimée à 189 millions de francs CFA. Un individu a été arrêté au cours de l’opération et déféré au parquet de Kaffrine. D'après la note, la Brigade mobile des Douanes de Richard-Toll a aussi mis la main sur 3 363 boîtes de produits vétérinaires et 826 boîtes de médicaments contrefaits. La Contrevaleur totale de la saisie est estimée à 26 millions de francs CFA. La saisie a été effectuée, le lundi 07 juillet 2025, vers 3h 30 du matin au débarcadère de Ndiaw.
Me Aïda Diawara Diagne réélue à la tête de la Chambre des Notaires
L'assemblée générale de la Chambre des Notaires de ce week-end a été marquée par la réélection de Me Aïda Diawara Diagne à la tête de l'organisation, pour un nouveau mandat. Pour reprendre le fauteuil, elle a battu au vote son concurrent, en l'occurrence Me Habib Vitin. Elle a engrangé 59% des suffrages, en présence de la Directrice des Affaires Civiles et Garde des Sceaux, représentant le ministre de la Justice. Forte d’une expérience de plus de 40 ans dans le notariat, Maître Diawara Diagne a décliné sa nouvelle feuille de route, notamment les défis à venir. Elle a notamment mis le curseur sur le projet de loi, visant à consacrer juridiquement le changement du statut du notaire, en ordre professionnel, à l'intégration du privilège de juridiction dans les textes. Elle souhaite également œuvrer pour que les notaires puissent procéder à l’immatriculation des terres du domaine national, la création d’une caisse de retraite pour les notaires et collaborateurs, ainsi que le renforcement des actions sociales, notamment envers les couches vulnérables. Parmi ses priorités, elle a également cité la digitalisation de la profession, la formation continue des notaires et de leurs collaborateurs. Il s'y ajoute l’intégration de 20 jeunes notaires dans la chambre.
Tricherie au Bfem
La vague de tricherie au Bfem n’a pas épargné la commune des Parcelles assainies. La candidate M. B. et son complice surnommé Khalil sont actuellement sous les verrous respectivement pour fraude à l'examen et complicité. Une affaire qui risque de faire couler beaucoup de salive.
Vols avec violence lors d'un combat de lutte à Pikine
Les limiers de Pikine ont procédé à l'interpellation de deux individus impliqués dans des vols avec violence survenus en marge du combat de lutte opposant Ada Fass à Liss Ndiago. Le premier suspect a été arrêté aux environs de 16h pour vol en réunion avec violence et usage de moyen de transport. Il a arraché la chaîne et la sacoche d'un passant, contenant un téléphone iPhone XR et 20 000 F CFA, alors que la victime accompagnait un ami blessé à la clinique Naby (Tally Bou Mack). Le mis en cause a été appréhendé en possession de la chaîne, tandis que son complice à moto a fui avec la sacoche. Et le second individu a été interpellé vers 14h à Bountou Pikine après avoir arraché un téléphone Tecno des mains d'un usager sur le point d'embarquer dans un véhicule de transport en commun. Il a été arrêté après une course-poursuite, en possession du téléphone, et a reconnu les faits. Les deux mis en cause ont été placés en garde à vue. L'enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes des faits et identifier les éventuels complices, renseigne la police.
Détention et trafic de cocaïne
Restons avec la police pour dire que les limiers de la Sûreté urbaine du Commissariat central de Dakar ont interpellé samedi un individu pour détention et trafic de cocaïne, dans le cadre d’une patrouille de sécurisation effectuée dans le secteur de Ngor. Le mis en cause a été appréhendé à hauteur de la station-service SHELL, alors qu’il circulait sur une moto. Soumis à une fouille corporelle, il a été trouvé en possession de 20 pierres de cocaïne, ainsi qu’une somme de 9 000 F CFA. Le mis en cause est placé en garde à vue pour détention et trafic de cocaïne.
Un talibé retrouvé seul, les pieds enchaînés
La gendarmerie sécurise le secteur de Tivaouane Peulh. Les pandores de la brigade de proximité de Tivaouane Peulh ont mené vendredi une vaste opération de lutte contre le trafic de drogue et le banditisme dans plusieurs quartiers à forte criminalité de sa circonscription. L'opération, qui s'est déroulée de 15 heures à 22 heures, a permis de saisir des quantités importantes de drogue et d'armes, ainsi que d'interpeller plusieurs individus. Les hommes en bleu ont saisi entre autres 70 plis de Kushi, 100g de chanvre indien, 6 téléphones (dont 3 iPhones et 1 Samsung S24), une arme blanche (50 cm), une matraque électrique, un appareil VNSV Quake (shisha. En plus, cinq individus ont été interpellés lors de l'opération, dont les 3 individus pour trafic de drogue et détention d'armes, un individu pour vol de bétail et un talibé retrouvé seul, les pieds enchaînés. L'opération a débuté à Namora, où trois individus ont été interpellés, dont l'un a tenté de fuir en se jetant du haut d'un immeuble après avoir dissimulé la drogue. La patrouille s'est ensuite rendue aux cités Apix et Yeksen afin d'élargir les investigations. Me Assane Dioma Ndiaye sur la grève des greffiers Me Assane Dioma Ndiaye a réagi à la crise qui secoue le service public de la Justice, notamment la grève des greffiers. Selon lui, il est impératif que l'État du Sénégal envisage des mesures satisfaisantes pour répondre aux exigences légitimes des greffiers, notamment en ce qui concerne l'uniformisation de leur statut. Il estime que les crises ne devraient pas nécessairement atteindre leur paroxysme avant d'être résolues. L'avocat invite donc l'État à prendre des mesures pour résoudre la crise de manière proactive et constructive. Me Assane Dioma Ndiaye rappelle que le relèvement du critère de recrutement des greffiers est une décision étatique qui a engendré des disparités pour les travailleurs qui ont acquis une expérience professionnelle avérée. Il estime que l'État doit prendre des mesures compensatoires pour atténuer les effets négatifs de cette réforme. Me Assane Dioma Ndiaye appelle à une résolution rapide de la crise pour permettre aux greffiers de travailler dans des conditions satisfaisantes et pour garantir l'efficacité du service public de la Justice.
Flagrant délit de vol
Le pâtissier M. Ciss et un conducteur de mototaxi du nom de K. Dramé sont en détention pour une histoire de flagrant délit de vol en réunion commis avec usage de moyen de transport. Selon nos sources, les mis en cause sur une moto ont arraché le téléphone portable de Ng. Niang en conversation. Sur ce, ce dernier s’est lancé aux trousses des fugitifs. Le conducteur de la moto K. Dramé a chuté sur la chaussée avant d'être interpellé. Ng. Niang continue la course-poursuite pour interpeller M. Ciss qui s’est réfugié dans un appartement à la cité Soprim. La victime retourne alors sur ses pas pour expliquer à un policier sa mésaventure. Sans tarder alors, le limier en compagnie du chauffeur et de ses collègues se sont rendus au domicile de K. Dramé pour le sommer d'ouvrir la porte. Le pâtissier est interpellé et conduit au poste de Police où il a nié le délit de vol. Ils sont déférés au parquet pour flagrant délit de vol en réunion commis avec usage de moyen de transport.
Une usine de fabrication de médicaments démantelée
La Division spéciale de cybercriminalité a frappé fort en démantelant une importante mafia sous la direction de la Franco-Malienne Ramata Sidibé. Selon des informations exclusives de Seneweb, les policiers ont découvert une usine de fabrication de produits pharmaceutiques dans le domicile de cette dernière. La descente musclée effectuée à Sacré-Cœur 3 a permis de saisir un important lot de médicaments et deux machines servant à la fabrication clandestine de ces produits. Les éléments de la DSC ont mis la main sur la somme de 16,5 millions de francs CFA appartenant à Ramata Sidibé. Dans le cadre de cette opération, les hommes du commissaire Faye ont également arrêté le ressortissant marocain Othman Chaadi. Les médicaments saisis ont été confiés à la Pharmacie nationale d'approvisionnement (PNA). Il ressort de l'enquête que la Franco-Malienne, gérante de son usine clandestine chez elle, ravitaillait le Marocain incriminé. Ce dernier revendait sa marchandise illicite grâce à son centre d'appel. En mission de cyber patrouille, les policiers sont tombés sur des annonces qui ont permis de cerner cette mafia. Le réseau incriminé est soupçonné d'avoir même exporté ces médicaments à l'étranger. Les mis en cause ont été déférés vendredi dernier au tribunal de grande instance hors classe de Dakar.