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30 juillet 2025
CITE IBRAHIMA SARR EX BALLABEY DE THIES : GRANDEUR ET DECADENCE
La Cité Ibrahima Sarr ou Ballabey, ce quartier qui faisait jadis la fierté des habitants de la ville aux-deux-gares, est aujourd’hui en train de passer de vie à trépas.
La Cité Ibrahima Sarr ou Ballabey, ce quartier qui faisait jadis la fierté des habitants de la ville aux-deux-gares, est aujourd’hui en train de passer de vie à trépas. L’eau, aujourd’hui rétablie, est restée longtemps sans couler à flots comme avant, conjuguant au passé la vie de bourgeois. Les maisons qui y étaient construites depuis 1902, 1921 et 1928 sont pratiquement toutes vieilles, toutes voûtées. La durée de vie établie était de 60 ans pour les premières constructions et 80 ans pour les autres.
Niché dans la commune de Thiès-Est, Ballabey, nom hérité du premier Directeur général du Chemin de fer, est le premier quartier résidentiel de la Cité du Rail. Une véritable politique sociale se développait dans ce «territoire» quadrillé par de larges allées et routes bitumées, et bordées de grands arbres (caïlcédrats) verdoyants et ombragés. Ce lieu de résidence des cadres de l’administration coloniale de la société du Chemin fer était un type de cité résidentielle par excellence, conçue pour rendre agréable le séjour des colons blancs de la société ferroviaire. Tout a été bien organisé à l’époque : la cité se présentait sous l’aspect d’un immense parc aux arbres magnifiques, à l’ombre desquels ont été aménagées des villas avec leur cour. Ceux qui y vivaient étaient dans l’opulence totale. Ils ne payaient ni eau ni électricité. Tout y était pris en charge par l’entreprise ferroviaire. «Ce sont seulement les cadres de la régie et de la Société nationale du Chemin de fer qui avaient la possibilité de loger dans la cité.»
Ceci faisait partie de la politique sociale qui avait été définie. Mais, il faut noter qu’à côté de ces cadres blancs et quelques noirs, d’autres agents de dépannage et travailleurs de la voie chargés des interventions rapides sur la voie ferrée, entre autres, habitaient à proximité de l’entreprise. Les familles avaient beaucoup de possibilités sur les plans du déplacement et des loisirs. «Il y avait des bus qui assuraient le transport des femmes pour le marché et les élèves, un cercle amical thiessois, un terrain de tennis… tout était mis à la disposition de ces cadres. Ils n’avaient pas besoin de sortir, sauf pour aller au cinéma. Aussi, juste à la périphérie, un dispensaire qui prenait en charge les familles et les travailleurs a été implanté», se souvient Ahmadou Sarr, président des habitants de la cité.
Mais, cette vie de luxe a commencé à perdre son lustre après l’accession du Sénégal à l’indépendance. Sept ans après, c’est-à-dire en 1967, l’Etat du Sénégal avait pris une décision assez complexe de dégager le maximum de cadres au niveau de la société du Chemin de fer. En effet, le président de la République d’alors, Léopold Sédar Senghor, avait demandé d’écrémer le Chemin de fer. Par conséquent, tous les cadres qui étaient âgés de 50 ans partaient à la retraite, alors qu’ils avaient la possibilité d’aller jusqu’à 58 ans, et même 60 ans pour ceux qui avaient des enfants mineurs. La raison de ce dégagement est simple. D’après l’Etat du Sénégal, il y avait trop de privilèges pour ces cadres du Chemin de fer. Mais il faut noter que d’après le Président Léopold Sédar Senghor, tout n’était pas mauvais au niveau de la régie. Car, dans son diagnostic de la situation, le Président-poète avait déclaré que «même s’il y avait trop de privilèges dans la boîte, force est de reconnaître qu’il y a quand même de bonnes choses. Rassurez-vous, tout n’y est pas mauvais. On ne s’y est pas tout simplement croisé les bras depuis l’indépendance. On y a tenté un redressement et il y a, aujourd’hui, des centaines de cheminots qui sont des agents consciencieux et travailleurs. Mais il y a une situation globale dont il faut faire le bilan».
Les efforts pour le renouvellement du matériel étaient insuffisants, le personnel était pléthorique et «surtout âgé». Les charges du personnel absorbaient par conséquent «près de 80% du budget de la régie», ce qui fait que «les recettes ne pouvaient être que trop faibles au regard des dépenses trop élevées». Il avait été alors décidé une réorganisation générale, administrative et technique, ainsi qu’une refonte du statut du personnel. S’y ajoutaient d’autres décisions telles que «la personnalisation de la prime de gestion de fin d’année, l’alignement des avantages sociaux sur ceux des fonctionnaires», a révélé Senghor, avant de noter qu’il devait revenir à l’Etat d’assurer désormais le service des retraites dues aux agents, compte non tenu des mesures de mise à la retraite anticipée en 1967, 1968 et 1969. Et le président de la République de se justifier : «Les mesures que voilà sont sévères. Je suis le premier à le reconnaître. Si je les ai prises, c’est que je ne pouvais pas faire autrement.» Et d’ajouter : «En vérité, la lutte sur le front des établissements publics est une action décisive. Il s’agit de savoir si nous avons la volonté et la capacité de gérer nos propres affaires, et cela, par-delà la bataille pour le socialisme. Car, s’il en était autrement, il n’aurait pas valu la peine de réclamer l’indépendance, puis d’être indépendants. J’ai plus que la conviction : je sais que nous avons l’intelligence et la capacité nécessaires à bien gérer nos propres affaires avec l’assistance des nations amies. Il nous suffit de le vouloir et de nous y appliquer avec méthode.»
Ballabey a perdu de son charme
Ainsi arriva la galère et survinrent les problèmes. L’appel lancé par le Président Senghor, à savoir «avoir l’intelligence et la capacité nécessaires à bien gérer nos propres affaires», n’a pas été respecté. Les premiers quartiers résidentiels de Thiès, occupés cette fois-ci par les cadres sénégalais de la régie, commencent à se dégrader. Les habitants ne se souciaient pas de la réfection. La commune n’y intervenait pas car c’était une propriété privée du Chemin fer. La municipalité non plus ne réagissait pas dans l’assainissement. L’entrée du réseau et la réhabilitation n’étaient pas prises en charge par la commune, et le Chemin de fer ne continue plus à assurer. Conséquence : la voierie et les habitations ont commencé à se détériorer.
Pis, la Cité Ballabey a alors commencé à perdre de son charme. Avec les deux privatisations, les repreneurs avaient déclaré n’avoir pas besoin de cette dite cité. Alors les cadres ont fini par s’y installer et c’était la bamboula. Chacun entretenait sa maison comme il le voulait. Résultat : ce quartier huppé, qui faisait la fierté des populations thiessoises, de devenir subitement populaire. Ses maisons aux murs crépis de couleur claire, d’où s’ouvraient de vastes baies, ne tiennent plus. Car elles étaient construites pour le séjour prolongé du métropolitain. Le jardin potager qui leur servait n’est plus fonctionnel et est laissé à lui-même. Aujourd’hui, c’est un vaste espace vide. Aux dernières nouvelles, cet espace avait servi de lieu où l’on gardait des pépinières d’arbres pour un éventuel reboisement. Un projet qui n’a duré que le temps d’une rose. Car d’après M. Sarr, il n’a pas abouti. Le logement des cadres célibataires, devenu entretemps Hôtel du Rail, sert aujourd’hui de campus pour les étudiants de l’Université de Thiès.
Ainsi, Ballabey, avec l’Acte 3 de la décentralisation, fait désormais partie de la commune de Thiès-Est. Un «affrètement qui n’est que de nom», selon un habitant de la localité. Dans l’anonymat, ce père de famille a précisé que leur «rattachement à la mairie de Thiès-Est n’est que de nom». Car, explique-t-il, «rien de la mairie ne nous a été alloué. Nos problèmes vont de mal en pire. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer pour les résoudre. Des années durant nous sommes confrontés à de véritables problèmes d’eau. En attestent les manifestations qui ont été organisées par les jeunes et les femmes pour dénoncer le manque du liquide précieux au niveau de ce quartier».
Les populations passent de l’abondance au manque d’eau
Les périodes fastes où l’eau coulait en abondance et gratuitement du forage construit par la société du Chemin de fer, devenue Transrail puis Dakar-Bamako Ferroviaire, appartiennent désormais à un passé totalement révolu. Les populations de la Cité Ballabey ont longtemps broyé du noir, assoiffées qu’elles étaient. Et pour cause, la longue panne du forage qui alimentait la zone gratuitement en eau potable, aujourd’hui réhabilité, avait fini d’installer tout le quartier dans une récurrente pénurie du liquide précieux pendant près d’un an. Les jeunes et les femmes du quartier, ne pouvant plus supporter la situation, sont plusieurs fois sortis pour exprimer leur colère et exiger la construction d’un nouveau forage. Ce, même si, depuis la panne du forage, la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) dépêchait chaque jour une équipe sur les lieux pour approvisionner les populations en eau potable. Et Yaye Fatou Diouf, présidente de l’Association des femmes de Ballabey, de se rappeler : «Plus rien n’allait à la Cité Ballebey. Nous avions soif, tous nos enfants étaient finalement tombés malades à force de porter les seaux et les bassines sur la tête. Nous n’en pouvions plus.» Ainsi longtemps, très longtemps, l’eau avait cessé de couler des robinets à Ballabey.
Ballabey sans ses «caïlcédrats», c’est rien
Outre ce manque d’eau devenu aujourd’hui un souvenir, un autre problème hante le sommeil des habitants de Ballabey. Ils assistent impuissants à l’élagage des grands arbres (caïlcédrats) qui font partie du décor de la cité. En effet, d’après les jeunes du quartier, les arbres sont en train d’être abattus par des promoteurs qui sont soutenus par certaines autorités du quartier. «Nous n’accepterons pas que des individus viennent abattre nos arbres. C’est la seule verdure dont nous disposons», a asséné, amer, le représentant des jeunes du quartier
INONDATIONS À TAMBACOUNDA, L’ÉTAT DÉPLOIE UN PLAN D’URGENCE AUTOUR DU MAMACOUNDA
Après les pluies diluviennes du 16 juillet, le ministre de l’Hydraulique a présenté un ensemble de mesures. Objectif : contenir les crues en cours et transformer ce cours d’eau en un levier de développement local.
Après les fortes pluies du lundi 16 juillet, qui ont entraîné le débordement de la vallée morte du Mamacounda et provoqué des inondations dans les habitations situées dans l’emprise du cours d’eau, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Diéye, a effectué ce samedi 19 juillet une visite sur les ouvrages d’assainissement des eaux pluviales dans la commune de Tambacounda.
Afin de prévenir de nouvelles crues, une batterie de recommandations a été formulée. Parmi les mesures immédiates, figure le maintien du plan de sauvegarde communal jusqu’à la fin de l’hivernage. Ce plan se traduit par un système d’alerte et une présence permanente des équipes sur le terrain, afin d’identifier tout risque de blocage ou d’obstruction de l’eau et de les éliminer rapidement.
Le ministre a aussi insisté sur la mutualisation des moyens et des ressources entre les différents services concernés, notamment les équipes de son ministère, les directions de la prévention et de la gestion des inondations, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), l’Ageroute, la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), les sapeurs-pompiers, etc.
Dans les jours à venir, des équipes interviendront pour élargir certains passages d’eau et enlever les déchets, afin d’améliorer l’écoulement. D’autres groupes seront mobilisés pour repérer et supprimer les obstacles dans le lit du cours d’eau.
Lors de sa visite, le ministre a offert aux comités de quartier des équipements comprenant charrettes, brouettes, râteaux et motopompes pour faciliter les travaux de nettoyage du Mamacounda. « Si toutes ces mesures sont mises en œuvre immédiatement pour le reste de l’hivernage, il n’y aura pas de difficultés majeures », a assuré Cheikh Tidiane Diéye.
Vision à long terme : valoriser le Mamacounda
Sur le long terme, le ministre recommande l’installation de digues le long du cours d’eau pour retenir partiellement les eaux et réduire le débit vers la ville. Cette eau retenue pourra être utilisée pour des activités agricoles, de maraîchage et autres aménagements productifs.
Cheikh Tidiane Diéye envisage également de transformer le Mamacounda en une rivière urbaine valorisée : avec des reboisements, des berges aménagées, des jardins et des endiguements propres. « Ce qui représentait jusqu’ici un défi doit devenir une opportunité pour Tambacounda. Nous avons identifié les actions à entreprendre pour les années à venir, et les instructions sont déjà données », a conclu le ministre.
CANAL+ SOUMIS À UNE NOUVELLE REDEVANCE
Le député Guy Marius Sagna a confirmé ce samedi 19 juillet que Canal+ versera désormais 9 % de son chiffre d’affaires annuel à l’État du Sénégal, soit environ 4,5 milliards de FCFA pour l’année 2024.
Le député Guy Marius Sagna a annoncé ce samedi 19 juillet une hausse majeure de la redevance annuelle que verse Canal+ à l’État du Sénégal. Selon lui, le groupe audiovisuel s’acquittera désormais d’un montant correspondant à 9 % de son chiffre d’affaires, soit environ 4,5 milliards de FCFA pour l’année 2024.
Cette information avait déjà été révélée en août 2024 par Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique. Elle vient d’être confirmée par le parlementaire sur sa page Facebook, qui salue une avancée historique dans les relations économiques entre l’État et les opérateurs privés étrangers.
L’État sénégalais multiplie par 60 les revenus perçus de Canal+
« Avant, Canal+ payait 20 millions de FCFA par an au titre de la redevance audiovisuelle. En 2021, ce montant est passé à 75 millions. Mais aujourd’hui, grâce à l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, du Premier ministre Ousmane Sonko et du ministre Alioune Sall, Canal+ va désormais verser chaque année 9 % de son chiffre d’affaires annuel au Sénégal », a déclaré Guy Marius Sagna.
Le député a qualifié cette décision de victoire économique et politique, soulignant qu’elle témoigne d’un changement de cap dans la gestion des intérêts nationaux. Il en a profité pour défendre l’action du gouvernement issu du parti Pastef, tout en critiquant ses détracteurs. « Maintenant, vous comprenez pourquoi ils ne peuvent aimer les patriotes, pourquoi ils continueront à nous combattre, et pourquoi nous devons soutenir notre gouvernement », a-t-il écrit.
Par Hamidou ANNE
MALGRÉ LA CRAMPE DES INTELLECTUELS PÉTITIONNAIRES
La liberté est trop sacrée pour que l’on s’amuse à la détricoter. Ma part de « Contrepoint » est de crier jusqu’à ce que ma voix résonne dans leur cachot : Free Bachir Fofana ! Free Moustapha Diakhaté ! Free Badara Gadiaga ! Free Abdou Nguer !
Bachir Fofana, qui anime cette rubrique du «Contrepoint», est embastillé depuis plusieurs semaines pour un motif qui dépasse de loin le ridicule. Bachir Fofana dérange la doxa pastéfienne à tel point qu’il a fait l’objet de plusieurs représailles dès leur arrivée au pouvoir. Déjà, les roquets dans les médias et sur les réseaux ne cessent de le calomnier et de l’abreuver d’injures depuis des années. Parmi les mesures d’urgence de ce régime, il y eut le licenciement de Bachir Fofana pour le priver de ses revenus. Un de leurs caricaturistes serviles ne rate jamais une occasion pour flétrir Bachir Fofana, avec un art très admirable du mauvais goût.
Pour eux, la mauvaise nouvelle est qu’il en faut davantage pour terroriser Bachir Fofana, journaliste rompu à l’art de la polémique, du débat vif et des entourloupes politiciennes. De ce point de vue, sa famille et ses amis n’ont aucun souci à se faire, tellement l’homme est préparé à cet acharnement judiciaire qui n’est que la suite naturelle de multiples campagnes de harcèlement dont à chaque fois la brutalité renseigne sur le caractère de celles et ceux qui en sont les auteurs et les promoteurs. Bachir Fofana vit son sort actuel avec dignité et courage, loin des saillies de ceux-là qui purgeaient leur peine dans des cliniques huppées de la capitale. Lui sourit pendant que son bourreau affiche toujours une mine d’enterrement...
En envoyant Bachir Fofana au fond d’une geôle pour des motifs sans fondement, pour y retrouver Abdou Nguer, Moustapha Diakhaté et tant d’autres voix dérangeantes du pays, le parti Pastef est dans sa logique sans cesse revendiquée : l’effacement de toutes les libertés au profit de celle unique du néo-guide des foules populistes, ces bonnes âmes en errance, faute de boussole républicaine. Suivant Bernanos, «les ratés ne vous rateront pas».
D’ailleurs, la dernière victime sur la liste des personnes bannies car jugées trop libres et en délicatesse avec la parole de l’ayatollah du «Mortal Kombat», est mon ami Badara Gadiaga. Ce dernier est en prison depuis près d’une dizaine de jours pour des charges qui feraient rire tout esprit censé, n’eût été le caractère préoccupant de la pente actuelle de notre démocratie. La liberté est trop sacrée pour que l’on s’amuse à la détricoter avec légèreté et irresponsabilité.
En vérité, comme tous les autres avant lui, et comme les prochains sur la liste macabre, Badara Gadiaga est coupable d’avoir refusé de prêter allégeance, préférant, clame-t-il, «cent ans de prison à une seconde de liberté sans honneur ni dignité». Parmi les fautes qui seront fatales au parti Pastef, figure celle-ci : considérer que l’équation est le silence ou le cachot. Il s’agit d’un pari pascalien à l’envers, perdant à tous les coups ; car sur cette terre ancrée dans la démocratie et la liberté, penser régenter les consciences, dompter les esprits et imposer une dictature relève au mieux de la cécité politique, au pire d’une crasse ignorance. Voire les deux...
Dans ces colonnes, des années durant, j’ai tenté de décrire la vraie nature du parti Pastef, dans l’opposition déjà : son socle outrancier, son refus du débat contradictoire, ses méthodes violentes et sa mécanique de la terreur. Il ne faut guère s’étonner que les recettes populistes qui ont marché et ont conduit ses tenants au pouvoir soient abandonnées au profit d’une illusoire normalisation qui serait un retour dans le cadre républicain. Perdent leur temps et leur énergie nos compatriotes, certains animés de bonne foi, qui croient aux promesses de ces gens, à leur capacité à s’ajuster pour rentrer dans le moule républicain. Ceux qui pensent que des alliances autour de la préservation de l’Etat de Droit et de la République avec ces gens est possible, se rendront compte qu’ils perdent leur temps. Seul un antagonisme radical et résolu dans le temps vaincra contre Pastef.
Personnellement, que des citoyens innocents soient jetés dans les prisons par un régime Pastef pour des motifs vaseux ne me surprend guère. En revanche, le silence des intellectuels, qui alignaient les pétitions jusqu’à l’écœurement, m’intrigue, voire me déçoit. Pour être plus précis, je ne suis guère surpris par l’activisme de certains à glisser leur signature partout pour récolter une petite gloire ou se donner un petit frisson révolutionnaire. Mais d’autres, qui juraient sur tous les Livres saints qu’ils ne luttaient que pour la liberté, la démocratie, l’Etat de Droit, entre autres valeurs, emportent ma peine. Ils valent mieux que ce silence qui pourrait traduire une forme d’opportunisme plutôt coupable et inacceptable pour des penseurs dont le limon fertilisant devrait être la liberté.
Les droits des citoyens sont foulés aux pieds, les attaques contre la Justice viennent du sommet de l’Etat, la volonté d’ériger un Etat-parti est publiquement annoncée, la liberté tend à être cadenassée. Malgré toutes ces menaces qui peignent un ciel sombre sur le Sénégal, la dérobade des anciens pétitionnaires, intellectuels reconnus ou autoproclamés, signifie-t-elle un aveu de complicité ou un abandon des positions de sentinelle d’hier ? Demain, ces voix affaissées auront une grande peine pour pouvoir encore s’exprimer et espérer être audibles et crédibles…
Bachir Fofana et tous les détenus d’opinion sont victimes de la volonté d’effacement de l’effaceur en chef, armé de son inculture et de son absence de tenue. Bachir est en détention parce qu’il dérange l’ordre injuste en cours d’installation, mais qui échouera car il se heurtera à des Sénégalais dressés comme un rempart contre la tentation absolutiste et pour la préservation de la liberté.
L’économie du Sénégal est dans une situation de mort clinique, le crédit du pays est entamé à l’international, une crise de régime s’annonce, et des millions de Sénégalais espèrent une vie meilleure, dans la dignité et la décence. Or, l’urgence de ce régime est ailleurs, dans la vaine tentation d’imposer une autocratie. Croire imposer une chape de plomb sur le pays et anesthésier le potentiel libertaire du peuple sénégalais, c’est aller à contresens de l’histoire
Ma part de «Contrepoint» est de crier jusqu’à ce que ma voix résonne dans leur cachot : Free Bachir Fofana ! Free Moustapha Diakhaté ! Free Badara Gadiaga ! Free Abdou Nguer !
PAR CHEIKH TIDIANE MBAYE
OÙ VA LE SÉNÉGAL ?
Après l’euphorie de l’alternance incarnée par le duo Bassirou Diomaye Faye / Ousmane Sonko, les signaux faibles d’une fragilité politique, sociale et institutionnelle commencent à se multiplier.
Le Sénégal, longtemps perçu comme un îlot de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest, entre dans une phase d’incertitude profonde. Après l’euphorie de l’alternance incarnée par le duo Bassirou Diomaye Faye / Ousmane Sonko, les signaux faibles d’une fragilité politique, sociale et institutionnelle commencent à se multiplier.
Au-delà des dynamiques politiciennes, ce sont les fondements mêmes du vivre-ensemble sénégalais qui se retrouvent interrogés.
1. Une société traversée par des fractures anciennes et nouvelles
Historiquement, le Sénégal a su maintenir une cohésion relative, grâce à une tradition de tolérance religieuse, un dialogue social vivant, et des institutions plutôt résilientes. Cependant, plusieurs fractures structurelles se sont aggravées ces dernières années :
Fracture sociale : le fossé entre les élites politiques et économiques et les couches populaires s’est élargi, alimenté par le chômage de masse, la précarité urbaine, et une jeunesse désillusionnée.
Fracture générationnelle : une jeunesse radicalisée, frustrée par les lenteurs du changement, se détourne des formes traditionnelles d’autorité (confréries, notables, anciens partis).
Fracture territoriale : la marginalisation de certaines régions demeure un point de crispation.
Ces tensions sous-jacentes fragilisent la capacité du Sénégal à produire un récit commun sur son avenir.
2. Le pouvoir actuel, entre promesses de rupture et risques de désillusion
L’accession au pouvoir du PASTEF a suscité de fortes attentes : justice sociale, souveraineté économique, nouvelle gouvernance. Mais très vite, le quotidien du pouvoir confronte l’idéologie aux contraintes :
Réalité des relations internationales,
Fragilité des finances publiques,
Poids des institutions héritées.
Le dualisme Diomaye / Sonko – entre légitimité institutionnelle et légitimité militante – fragilise la lisibilité de l’action gouvernementale. Cette confusion nourrit le malaise, à l’intérieur même de leur base.
Le discours de rupture, autrefois force mobilisatrice, risque de se transformer en source de déception et de colère, si les résultats tardent à venir. Cela ouvre la voie à de nouvelles radicalités et à des dynamiques protestataires incontrôlées.
3. Vers l’émergence de nouveaux foyers de contestation ?
Les arrestations récurrentes, la crispation sécuritaire, les tensions internes au parti présidentiel peuvent, paradoxalement, accélérer l’émergence de figures alternatives. Dans un contexte où le peuple sénégalais, et notamment sa jeunesse, reste en quête d’un leadership crédible et cohérent, le terreau est fertile pour :
Une nouvelle génération d’activistes ou d’intellectuels contestataires,
Des mouvements issus de la diaspora,
Ou même d’anciens compagnons déçus du régime actuel.
Le Sénégal pourrait voir émerger un "nouveau Sonko", plus radical, plus organisé, mais aussi peut-être plus incontrôlable, si l’État ne parvient pas à restaurer la confiance.
4. Quel avenir pour le "modèle sénégalais" ?
Le « vivre-ensemble » sénégalais, longtemps vanté, repose aujourd’hui sur des équilibres devenus précaires. S’il n’est pas encore menacé par une guerre civile ou un coup d’État imminent, le pays est confronté à des défis sociologiques majeurs :
Recréer un contrat social crédible.
Redéfinir le rapport à l’État, à l’autorité, et à la justice.
Réconcilier gouvernance et aspirations populaires.
Sans cela, le risque n’est pas tant une rupture brutale, qu’une érosion lente du lien social, menant à une société fragmentée, méfiante, instable.
Un avenir qui se joue maintenant, pas en 2050
L’histoire récente du Sénégal montre que l’exception sénégalaise n’est pas un acquis définitif. Elle est un équilibre fragile à réinventer. L’avenir du pays ne dépendra pas seulement des choix du pouvoir actuel, mais aussi de sa capacité à écouter, comprendre, inclure et à faire preuve d’humilité politique.
Le défi n’est pas de rêver au Sénégal de 2050, mais de sauver celui de 2025, pour éviter qu’il ne devienne un terreau de violences, de frustrations et de nouvelles ruptures sociales.
LE SENEGAL DANS L’ATTENTE DE SON DECRET D’APPLICATION
Alors que la présence d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’agriculture et l’alimentation suscite de vifs débats à l’échelle mondiale, le Sénégal peine toujours à se doter des outils réglementaires nécessaires pour encadrer leur utilisation
Alors que la loi sur la biosécurité est déjà en place depuis plusieurs années, le Sénégal tarde toujours à signer son décret d’application. Une attente qui freine l’action de l’Autorité nationale de biosécurité (ANB), pourtant investie de missions clés pour encadrer les biotechnologies modernes, dont les organismes génétiquement modifiés (OGM).
Alors que la présence potentielle d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’agriculture et l’alimentation suscite de vifs débats à l’échelle mondiale, le Sénégal peine toujours à se doter des outils réglementaires nécessaires pour encadrer leur utilisation. Malgré l’existence d’un cadre législatif voté depuis plusieurs années, notre pays reste aujourd’hui sans moyen réel de contrôle sur l’entrée ou l’expérimentation des OGM, faute de décret d’application. L’annonce est du Pr Alioune Ndiaye, directeur exécutif de l'Autorité nationale de biosécurité (ANB) qui s’exprimait en marge de l’atelier d’information et de sensibilisation sur les biotechnologies modernes et le cadre juridique et institutionnel de biosécurité au Sénégal, organisé en faveur des professionnels des médias. Selon lui, cette situation inquiète d’autant plus que certaines entreprises agricoles, comme la Sodefitex, se montrent déjà prêtes à mener des essais sur des cultures transgéniques. «Une loi, à elle seule, ne suffit pas. Nous avons une loi, mais sans décret, il est difficile d’agir sur le terrain», déplore Pr Aliou Ndiaye.
Ratifiées depuis 1994 pour la Convention sur la Diversité biologique et 2003 pour le Protocole de Cartagena, les conventions internationales encadrant les OGM engagent le Sénégal à se doter de mécanismes de biosécurité efficaces. C’est pour répondre à ces engagements, souligne t-il, que le Sénégal a mis en place l’ANB. Il indique que le décret d’application attendu permettra de mettre en œuvre concrètement la loi, notamment pour autoriser des recherches en milieu confiné, mais aussi des essais en milieu ouvert. Avant d’ajouter que tous les avis des ministères concernés ont été recueillis et intégrés dans le texte.
Revenant en outre sur les difficultés rencontrées par l’ANB, il révèle qu’elle peine à remplir pleinement ses missions faute de moyens suffisants. «Le budget de l’État ne permet pas de couvrir tous nos besoins. Il nous faut aller chercher des financements complémentaires auprès de partenaires, y compris du secteur privé», se désole le Pr Ndiaye. Pour ce qui est de la recherche, l’ANB s’appuie sur le laboratoire de biotechnologie végétale de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, reconnu par l’UEMOA comme laboratoire de référence en biosécurité. Mais l’ambition est d’avoir un laboratoire propre à l’ANB. Le projet étant validé par l’État, souffre de problèmes réels de financement.
UN CONTRÔLE AUX FRONTIÈRES ENCORE THÉORIQUE
En l’état actuel, le Sénégal ne peut pas réellement contrôler l’entrée des OGM sur son territoire. Faute de ressources humaines, logistiques et financières pour assurer une présence effective aux points d’entrée terrestres, maritimes et aériens. Pour contourner cette limite, l’autorité envisage de former les agents des corps habillés (police, douane) à l’utilisation de kits de détection rapide. Des tests qui ne nécessitent pas de compétences scientifiques poussées. Une fois une suspicion détectée, le laboratoire prendra le relais pour une analyse approfondie.
LES OGM COMME REPONSE A DES DEFIS LOCAUX
Contrairement à certaines idées reçues, les OGM ne sont pas fabriqués uniquement à l’étranger ni conçus pour être importés systématiquement. Chaque pays développe ses OGM en fonction de ses propres problématiques. Au Sénégal, l’utilisation des OGM pourrait permettre de développer des variétés de riz tolérantes au stress salin, à la sécheresse par édition génomique, ou des variétés de mangues résistantes à la pourriture. A en croire le Dr Ndiaye, le Sénégal à l’image des pays africains sont obligés d’adopter les biotechnologies, particulièrement les Organismes génétiquement modifiés (OGM), afin de tirer profit de leurs avantages face au changement climatique et aux défis de développement.
LES RELATIONS OROGENITALES COMME LA FELLATION SONT DES FACTEURS DE RISQUES INFECTIEUX DU CANCER DE BOUCHE
Chirurgien-dentiste, spécialiste en chirurgie orale et chef de service bucco-dentaire au centre hospitalier national Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba (CHNCAKT), Dr Abdoulaye Sarré revient sur le cancer de la bouche. peu connu du grand public
Chirurgien-dentiste, spécialiste en chirurgie orale et chef de service bucco-dentaire au centre hospitalier national Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba (CHNCAKT), Dr Abdoulaye Sarré revient sur le cancer de la bouche. peu connu du grand public, cette pathologie est pourtant l’une des cancers les plus agressifs lorsqu’il est diagnostiqué tardivement. Affectant les lèvres, la langue, les gencives ou encore le palais, cette maladie silencieuse gagne du terrain, notamment en Afrique où le dépistage reste rare et les facteurs de risque souvent ignorés. Au Sénégal comme dans plusieurs pays africains, les cas sont en augmentation, et les facteurs de risque, bien présents, restent insuffisamment pris en compte.
C’est quoi le cancer oral ?
Le cancer oral, également appelé cancer de la bouche ou cancer buccal, est un type de cancer qui se développe dans la cavité buccale. Il peut affecter différentes parties de la bouche, notamment les lèvres, la langue, le plancher buccal, les gencives et les joues.
Quelles sont les causes du cancer oral et comment se manifeste-t-il ?
En ce qui concerne les pathologies cancéreuses on parle souvent de facteurs de risques qui sont l’utilisation du tabac, la consommation d’alcool, l’infection au virus du papillome humain (HPV), une exposition au soleil, une mauvaise buccodentaire entre autres. Les symptômes du cancer oral peuvent inclure les plaies ou ulcérations dans la bouche des taches blanches ou rouges Gonflement ou tuméfaction (ulcérée, bourgeonnante ou parfois nécrosée) douleur ou sensibilité inhabituelle, difficulté à avaler.
Est-ce que la fellation peut causer le cancer de la bouche ?
Bien sûr les relations orogénitales (fellation, …) font parties des facteurs de risques infectieux de ces cancers. Et l’infection auHPV est une IST infection sexuellement transmissible.
Est ce qu’on peut avoir des statistiques par rapport à cette pathologie ?
La cancer oral est la 6 forme de cancer et représente 30 à 40% des cancers voies aéro-digestives supérieures (VADS)
Quelle est la tranche d’âge la plus touchée ?
Selon une enquête menée par le Professeur Silly TOURÉ et son équipe, contrairement à l’Occident, le profil épidémiologique du cancéreux de la cavité buccale au Sénégal est celui d’une personne relativement jeune, de sexe féminin, ni éthylique, ni tabagique mais à hygiène buccodentaire souvent médiocre.
A votre avis qu’est-ce qu’il faut faire pour lutter contre cette pathologie ?
La détection et la prise en charge précoce peuvent améliorer considérablement les chances de guérison. Il est important de consulter un chirurgien-dentiste si vous remarquez des symptômes inhabituels déjà décrits dans votre bouche. Néanmoins, une consultation dentaire est recommandée tous les six (6) mois, en dehors de toute symptomatologie.
Pourquoi avez-vous jugé nécessaire de faire cette alerte ?
Nous avons décidé de sensibiliser la population en raison de l'augmentation alarmante de cette pathologie, notamment due à l'errance diagnostique constatée chez les patients qui se tournent initialement vers la médecine traditionnelle. En conséquence, nous les recevons souvent à un stade très avancé, où le traitement devient difficile voire impossible, et où les soins palliatifs sont souvent la seule option. De plus, le coût de la prise en charge est exorbitant.
ENTRE 100.000 ET 300.000 DEMANDEURS D'EMPLOIS PAR AN
L’insertion et l’emploi des jeunes restent des problématiques encore très complexes au Sénégal. Selon Moustapha Ndieck Sarre Ministre de la Formation Professionnelle, le Sénégal se caractérise par une population extrêmement jeune
L’insertion et l’emploi des jeunes restent des problématiques encore très complexes au Sénégal. Selon Moustapha Ndieck Sarré Ministre de la Formation professionnelle, entre 100.000 et 300.000 jeunes entrent chaque année sur le marché de l’emploi, alors que seuls 30.000 emplois formels sont créés. C’est dans le cadre de la recherche de solutions que leprojetd'Appui à l'insertion des Jeunes Formés (pAiJEF) a été lancé en 2024. La première phase qui a été bouclé hier, a permis de mettre en position de stages rémunérés 528 jeunes diplômés, dans 345 entreprises locales.
Le fossé est grand entre le nombre de jeunes qui frappent chaque année à la porte du marché de l'emploi et le niveau de prise en charge effective de cette offre. Ce qui pose une véritable problématique de l'emploi des jeunes dans le pays, aujourd'hui majoritairement angoissés par le chômage. Selon Moustapha Ndieck Sarre Ministre de la Formation Professionnelle, le Sénégal se caractérise par une population extrêmement jeune. En 2023, plus de 75% des Sénégalais avaient moins de 35 ans. Et selon lui, chaque année, entre 100.000 et 300.000 jeunes arrivent sur le marché du travail, alors que seulement 30.000 emplois formels sont créés. Il ajoute que derrière ces chiffres, "ce sont des espoirs contrariés, des talents inexploités. La situation est encore plus difficile pour les jeunes femmes, et les personnes vivant avec un handicap, souvent confrontées à des obstacles supplémentaires".
Face à cette urgence sociale et économique, il est d'avis que le devoir collectif est d'agir rapidement et efficacement. C'est sous ce rapport que le Projet d'Appui à l'Insertion des Jeunes Formés (PAIJEF) est lancé en 2024. Depuis le 2 septembre 2024, date de démarrage des stages, jusqu'à la fin du mois de juin 2025, il a été enregistré 7.676 candidatures issus des 14 régions. Au total, 528 jeunes ont été insérées dans les entreprises sénégalaises avec des contrats de stage de 10 mois. Sur ces 528 stagiaires, 308 sont des femmes, soit environ 58 %. Ce chiffre témoigne d'après le Ministre, une volonté d'autonomiser les femmes par l'emploi, l'inclusion des personnes vivant avec un handicap a également été pris en compte. Cette dynamique sera renforcée, avec l'élaboration d'une stratégie spécifique dans la deuxième phase du projet.
La première phase a été clôturée hier par une cérémonie nationale de remise des attestations de stage, qui a également vu la présence du Ministre Abass Fall du département de l’Emploi, du Travail et des Relations avec les Institutions. Coordonné par le Ministère de la formation Professionnelle, le projet s'inscrit dans cette dynamique, en ancrant l'insertion dans les réalités territoriales et dans une approche inclusive. Il s'agit d'un dispositif qui rapproche l'offre d'emploi des besoins locaux, et renforce le lien entre la formation et l'insertion.
Le Ministre de la Formation Professionnelle souligne qu'il est conforté par la mise en place de dispositifs territoriaux de premier emploi dans chaque région. Et ces dispositifs permettent d'identifier les jeunes diplômés à la recherche d'un premier emploi, de recenser les besoins des entreprises et d'assurer une mise en relation efficace. Il renseigne que grâce à ce système innovant, le mécanisme incitatif a été mis en place, pour encourager les micros, petites et moyennes entreprises, à accueillir les stagiaires. Ces jeunes en retour, apportent leurs compétences et renforcent la productivité des entreprises.
D'après ses propos, ce projet a rencontré l'adhésion du secteur privé et à ce jour, 345 entreprises locales de toutes tailles et de tous les secteurs ont accueilli chacune au moins un stagiaire. Dr Omar Faye Directeur de l’Agence Régionale de Développement (ARD) de Thiès mentionne que l’organisation par le Sénégal des Jeux olympiques Dakar 2026, a constitué une belle opportunité pour l’Union européenne et à certains de ses pays membres d’établir une synergie, afin de contribuer à la prise en charge de la question de la formation professionnelle et de l'insertion.
«A THIES, 41 JEUNES DIPLÔMES DONT 60% DE FEMMES, ONT ETE ACCUEILLIS DANS 31 ENTREPRISES»
Pour cette phase test, le Dr Omar Faye rapporte que l’objectif initial était d’insérer 33 jeunes diplômés dans chaque région. Mais en ce qui concerne Thiès, au total 41 jeunes ont été accueillis par les 31 entreprises retenues. Parmi eux, 60% de femmes, dont une personne handicapée et 40% d’hommes. Il fait par ailleurs remarquer que les stagiaires et les entreprises n’ont pas été livrés à eux-mêmes sans assistance.
En effet, un dispositif de suivi a été mis en place, avec un assistant technique dédié pour le suivi des stagiaires et des entreprises. Revenant sur le processus, le Directeur de l’ARD de Thiès fait remarquer que «tout commence par une cartographie des entreprises de la région, menée dans les trois départements, Thiès, Mbour et Tivaouane. Cette étude a permis de constituer une base de données diversifiée des entreprises œuvrant dans des secteurs d’activités variés : Agriculture, Agrobusiness, Aéronautique, Commerce, communication, Élevage, Éducation-Formation, Microfinance, Pisciculture, santé, tourisme, etc. Suite à cela, une manifestation d’intérêt a été lancée afin de recueillir les entreprises volontaires, pour intégrer le projet. Une analyse des besoins des entreprises a été réalisée, permettant ainsi d’identifier 65 profils qui renferment pratiquement toutes les compétences. Une fois les besoins des entreprises connues, un appel à candidature a été largement diffusé via les réseaux sociaux, les écoles de formation et les lieux fréquentés par les jeunes et les demandeurs potentiels d’emplois, pour une dizaine de jours. Cet appel à candidature a permis d’avoir une base de données de 646 jeunes avec des niveaux de diplômes diversifiés (de CAP, Bac +2 à Bac + 5) dans des domaines de compétences variés».
A la suite de cette étape, il renseigne qu’il s’est agi de mettre en relation l’offre et la demande. Et c’est en cela, que le recrutement des stagiaires a été fait par les entreprises elles-mêmes. Il précise que pour le recrutement proprement dit, pour chaque profil demandé, 3 à 5 CV sont remis à l’entreprise, pour lui permettre d’opérer le meilleur choix.
ILS NE DISPOSAIENT PAS DES CORRIGES OFFICIELS QUI PORTENT LE CACHET DE LA DEXCO…
Les cas de tricherie au Bfem ont fait sortir le ministre de l'Education nationale de ses gonds.
Le Ministère de l'Éducation nationale a réagi à la vague de tricherie au au BFEM. Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy précise que 26 élèves ont été pris en flagrant délit de tricherie, soit 0,012% du nombre total de candidats.
Les cas de tricherie au Bfem ont fait sortir le ministre de l'Education nationale de ses gonds. Dans un communiqué parvenu à «L'As», Moustapha Guirassy précise que les candidats pris avec des corrigés en manuscrits ne disposaient pas des corrigés officiels qui portent le cachet de la Direction des Examens et Concours (DEXCO).
Il précise aussi que ces incidents isolés n'ont eu aucun impact sur le bon déroulement global de l'examen. «C’est au total, 26 candidats qui ont été pris en flagrant délit de tricherie, soit 0,012% du nombre total de candidats dont 18 candidats à Louga et les 6 à Mbour», explique Moustapha Mamba Guirassy.
A l'en croire les cas de tricherie ont été gérés conformément aux instructions régissant l'examen, par les présidents de jury en coordination avec les Inspecteurs de l'Éducation et de la Formation (IEF) et les Inspecteurs d'académie (IA).
Le ministre de l'Éducation nationale appelle ainsi à la responsabilité et à la prudence dans le traitement et la diffusion d'informations liées à la gestion des examens nationaux. «Toute désinformation risque de compromettre les efforts déployés pour garantir la transparence dans le processus de gestion des examens» rassure Moustapha Guirassy.
Il réaffirme ainsi son engagement à faire toute la lumière sur les faits rapportés et communiquera en temps opportun, par les canaux officiels, pour tenir le public informé. Moustapha Guirassy souligne aussi que l'éducation aux valeurs doit être l'affaire de tous et que les efforts déployés pour garantir la transparence dans le processus de gestion des examens sont importants. «Il est essentiel de promouvoir une culture de l'intégrité et de la responsabilité chez les élèves et les étudiants», ajoute le ministre de l’Education nationale.
Thiénaba, un entraîneur de foot meurt par électrocution
Un drame est survenu ce jeudi 17 juillet 2025 à Thiénaba, avec la mort atroce par électrocution d’un entraîneur de football. Il s’agit de Insa Sarr né en 1982 et les faits macabres ont eu lieu aux environs de 10 heures. La victime avait également un réseau câbleur et justement au moment des faits, il était en train de procéder à une installation dans une maison. Mais le drame est survenu quand il a voulu faire pénétrer les fils dans la maison. C’est en ce moment qu’il y a eu un choc avec les fils haute tension et c’est ainsi qu’il a été littéralement foudroyé. Avec ce drame, Thiénaba a perdu un digne sportif, qui a eu à présider aux destinées de l’équipe navétane ASC Rail Bi de Thiénaba Seck et qui faisait également partie du staff technique de Thiénaba Football Club (TFC). Insa Sarr repose désormais au cimetière de Keur Ibra Ibra Fall.
Perquisition de la police chez «Kocc Barma»
«Kocc Barma» est finalement tombé. La Division spéciale de lutte contre la Cybercriminalité (DSC) a mis hors d’état de nuire, le fameux «Kocc Barma». Les limiers ont mis la main sur le mis en cause suite à plusieurs plaintes déposées par des internautes, victimes de diffusion de vidéos à caractère obscène. Les contenus en question avaient été obtenus de manière frauduleuse, puis utilisés à des fins de menace, de chantage et d’extorsion de fonds, renseigne la police. C’est ainsi que les flics ont entamé des investigations techniques qui ont permis de localiser le mis en cause à son domicile familial situé à Liberté III. Une équipe opérationnelle de la DSC, appuyée par la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) a procédé à la perquisition qui s’est déroulée sans incident. D’après la police, les analyses préliminaires des dispositifs saisis, notamment son téléphone portable et son ordinateur, ainsi que les requêtes adressées aux services compétents, ont permis de confirmer les charges retenues contre «Kocc Barma». De nombreuses preuves numériques ont été retrouvées : vidéos, messages et autres contenus à caractère sensible, renseigne la police. Il est placé en garde à vue et l’enquête se poursuit.
Un décès et 13 blessés
Un décès et 13 blessés, c’est le bilan de l’accident de la circulation survenu hier à Dokhoba, un village situé entre les villes de Linguère et Matam. Selon l’adjudant-chef Papa Elimane Ndour des sapeurs-pompiers, c’est un véhicule particulier de type 4×4 et une voiture de transport en commun qui sont entrés en collision, au moment où les deux chauffeurs tentaient de dépasser un camion et que sous la violence du choc, le véhicule particulier s’est renversé. Les sapeurs-pompiers, alertés, ont procédé à l’évacuation des blessés à l’hôpital Magatte-Lô de Linguère. Trois des blessés sont dans un état grave, selon l’adjudant-chef Papa Elimane Ndour.
Opération «Karangué Baol»
Dans le cadre de l’initiative «Karangué Baol» initiée dans la région de Diourbel, les forces de sécurité ont mené une troisième opération dans la nuit de jeudi à vendredi dans la zone de Mbacké. Trente-huit personnes ont été interpellées et 24 moyens roulants mis en fourrière. Selon le commissaire principal, Younouss Diédhiou, chef du service régional de la Sécurité publique de Diourbel, l’opération de sécurisation a permis d’interpeller 38 individus pour diverses infractions. Il a également annoncé la saisie de 102 pièces, la mise en fourrière de 24 moyens roulants, dont 16 véhicules et 8 motos, ainsi que le recouvrement d’une amende forfaitaire de 57 000 francs CFA.
Offre et cession de drogue
Un individu de nationalité étrangère a été arrêté hier par le Commissariat d’arrondissement de Biscuiterie-HLM pour offre et cession de drogue, près du pont de la Corniche des HLM, à proximité d’un point connu sous le nom de « Cité Imbécile ». Selon une note, cette interpellation s’inscrit dans le cadre d’une opération de sécurisation menée par les services de police. Lors de la fouille, ajoute le texte, les agents ont découvert 82 képas de drogue de type Kush dissimulés dans les sous-vêtements du mis en cause. La drogue saisie a été placée sous scellés et transmise au Greffe du Tribunal de Grande Instance de Dakar pour les besoins de l’enquête.
Escroquerie au visa
Un individu impliqué dans un vaste réseau de fraude aux visas et de migration clandestine a été le commissariat de Yeumbeul. Selon une note, suite à une plainte déposée le 9 juillet 2025, l’homme a été déféré au parquet ce 17 juillet, poursuivi pour escroquerie au visa, complicité d’escroquerie et trafic de migrants. Il aurait escroqué 5,4 millions FCFA à une victime et sa belle-sœur, pour un faux voyage vers la Roumanie. Les investigations, notamment via ses échanges WhatsApp, explique le texte, ont permis de démanteler un réseau actif : départs vers l’Italie et l’Espagne par voie terrestre ou maritime, des migrants bloqués en Tunisie ainsi que des points de départ identifiés tels que Kédougou, Dakar, Saint-Louis et Nouadhibou. D’après la police, le suspect a reconnu les faits.
Convocation des ASP radiés
Bonne nouvelle pour les Assistants à la Sécurité de Proximité (Asp) radiés entre 2021 et 2024 et ayant subi avec succès la visite médicale. Ils sont convoqués le lundi 18 août 2025, à 07 heures 00, au Centre d'application pratique de l'École nationale de formation en Économie Familiale et Sociale (ENFEFS), situé à Thiès-Touba Peykouck. Dans une note, la Direction générale de l'ASP invite les agents concernés à se présenter, en tenue de sport, à l'heure indiquée, munis de leur carte nationale d'identité et de leurs effets personnels pour la durée de la formation.
Réunion Sénégal-Gambie
Des experts des douanes de la Gambie et du Sénégal se sont retrouvés à Banjul pour renforcer la coopération et simplifier les procédures douanières. Selon une note, cette rencontre de deux jours vise à évaluer les progrès réalisés depuis leur dernière réunion à Dakar en 2024. Prenant la parole, le Commissaire général Yankuba Darboe a souligné l’importance de cette collaboration pour faciliter le commerce, sécuriser les frontières et soutenir l’intégration économique. Le Directeur général des Douanes du Sénégal, Babacar Mbaye, a, quant à lui, insisté sur la volonté commune d’opérationnaliser les accords pour une gestion concertée des frontières, en exemple pour la CEDEAO. Les discussions portent aussi sur la lutte contre la criminalité transfrontalière et le partage d’informations. Le ministre gambien des Finances, Seedy Keita, a aussi rappelé l’importance d’appliquer pleinement les recommandations pour atteindre les résultats attendus.
Diomaye en Guinée-Bissau
Bassirou Diomaye Faye a pris part, hier matin à Bissau, aux travaux de la XV Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), en qualité d’invité d’honneur. Lors de son allocution, le chef de l’Etat a salué la profondeur des liens historiques, culturels et fraternels qui unissent le Sénégal et la Guinée-Bissau, tout en exprimant son appréciation pour l’ouverture de la CPLP à des partenariats élargis, fondés sur la coopération et la solidarité. Il a réaffirmé l’engagement du Sénégal à renforcer ses relations avec les États membres de la CPLP, notamment dans les secteurs de la culture, de l’éducation, du commerce et de l’agriculture, dans une dynamique de partenariat mutuellement bénéfique. Abordant la question stratégique de la souveraineté alimentaire, selon une note, l’actuel locataire du Palais a lancé un appel à une mobilisation collective en faveur d’une transformation durable du secteur agricole. Il a souligné l’importance de l’innovation, de la valorisation des ressources foncières, du développement des infrastructures de marché et du soutien aux petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes.
D. Sow accusé d’abus sexuel par sa petite amie de 16 ans
Le jeune garçon de 25 ans, D. Sow devra psalmodier beaucoup de versets pour se tirer d’affaires. Il est accusé d’abus sexuel par sa petite amie âgée de 16 ans. Tout est parti de la plainte de T. Diagne à la police des Parcelles Assainies contre D. Sow pour des faits de «détournement de mineure et de viol» sur sa nièce âgée de 16 ans, M. C. D’après l’oncle, sa nièce lui a raconté avoir été victime de viol. La victime a connu D. Sow via le réseau social Instagram pendant les vacances scolaire de l’année 2024. Mais, au courant du mois d’avril 2025, celui-ci l’a invité à son domicile sis aux HLM Grand Médine. Sans arrière-pensée, la minette a accédé à cette demande. A l’en croire, sur place, le mis cause l’aurait obligé à entretenir des rapports sexuels avec lui. Face à ses accusations, D. Dow alias GP a été mis aux arrêts. Auditionné, le mis en cause reconnait avoir entretenu des rapports sexuels avec la victime à son domicile. « C’est une seule et elle était consentante», s’est-il défendu. Au terme de l'enquête, D. Sow a été déféré au parquet de Dakar par le commissariat des Parcelles Assainies pour « détournement de mineure et de viol sur une fillette 16 ans». Le procureur va sceller son sort.
Un protocole d’accord a été signé entre
Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires du Sénégal, Dr Fatou Diouf et son homologue de la République de Guinée, Fatima Camara dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture. L’accord repose sur trois axes principaux : la pêche maritime, la pêche continentale et l’aquaculture, ainsi que la sécurité sanitaire des produits halieutiques.
L’arrêté de la polémique
Disparu des radars depuis longtemps, l’ancien ministre Aliou Sow est sorti de son hibernation suite à la publication de l’arrêté du ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture inscrivant le Magal de Touba sur la liste nationale du patrimoine culturel immatériel. Dans son statut WhatsApp, l’ex ministre de la Culture et du Patrimoine historique a publié l’arrêté qu’il avait signé en 2023 indiquant que « la mémoire iconographique de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké est déclarée inscrite sur la liste représentative nationale du patrimoine culturel immatériel ». Cette publication a suscité une vive polémique. Les partisans du régime sortant estiment que c’est eux qui ont la première fois rendu hommage au mouridisme et à son guide. Ceux du pouvoir actuel se glorifie d’avoir inscrit le Magal de Touba sur la liste nationale du patrimoine culturel immatériel.