KEEMTAAN GI - NOS URGENCES
Ah, ce pays-là ! Plutôt que de s’attaquer aux urgences face à des lendemains incertains et qui seront difficiles pour le pays, ils sont là à s’accuser d’actes anthropophagiques. Chacun essayant de bouffer l’autre à travers des accusations grotesques d’une donzelle prise en otage par des salauds qui se fichent de la paix sociale. Ou encore de voir le Chef distribuer les maigres ressources du pays pour faire fléchir des militants ou amadouer des religieux. Plutôt que de travailler pour sortir ce pays de sa situation de dépendance économique, ils sont là à des calculs politiciens. Objectif ? Faire en sorte que la coalition au pouvoir sorte vainqueur des consultations de juillet. Quoique cela puisse leur en coûter. Il faudra encore éliminer des adversaires parle système d’un parrainage inique et condamné par la justice internationale et qui plongera le pays inéluctablement dans l’inactivité. Surtout avec une campagne électorale qui mobilisera beaucoup de segments de la société. Une période durant laquelle le pays sera en vacances électorales. Et quand la récession nous tombera dans la gueule — si elle n’est pas déjà à nos portes —, les populations se ficheront éperdument de notre statut de champion d’Afrique de foot ou que le pays dispose d’un stade digne d’une coupe du monde. La parole lâchée, ainsi que des bêtes, les crocs acérés et la bave à la bouche, ces messieurs et dames se livrent à un concours d’insanités et de mensonges burlesques. Tous contre un opposant traité de tous les noms comme s’il était le pire des criminels. Il nous faut revenir sur terre et savoir que la politique, ce n’est pas un concours d’insolence. La façon dont est décrit le député-maire de Ziguinchor est méprisante. Même Me Wade, qui a tant subi sous Diouf, n’a pas eu un tel traitement. Ce qui nous unit étant plus important que ce qui pourrait nous diviser et plonger le pays dans le chaos. Le grand combat de l’heure, c’est de s’attaquer aux urgences. Et tout est urgence avec une guerre à l’issue incertaine pour nos faibles économies. KACCOOR BI
9ÈME FORUM MONDIAL DE L’EAU
Macky Sall ne veut pas de couacs lors du 9ème Forum mondial de l’eau. Il a clairement indiqué hier en Conseil des ministres à son gouvernement de prendre toutes les dispositions pour une réussite totale de l’événement qui se tiendra du 21 au 26 mars au Centre international de conférences de Diamnadio. Le président de la République a souligné que cette rencontre internationale d’envergure, qui verra la participation de plusieurs chefs d’Etat et de Gouvernement, de responsables d’institutions internationales, d’experts et acteurs du secteur de l’eau, sera un moment fort d’échanges et de partage d’expériences sur les problématiques liées à l’eau. Macky Sall a souligné en outre qu’il attache du prix à la valorisation de la politique nationale en matière d’accès universel à l’eau (et à l’assainissement pour tous), mais également à la mobilisation des forces vives de la Nation, pour faire du 9ème Forum mondial de l’eau, un succès historique du Sénégal et un marqueur de l’agenda de développement du secteur de l’eau.
KEUR MASSAR
Poursuivant sa communication, le chef de l’Etat a abordé la question liée au développement durable du département de Keur Massar, 46ème département, qu’il a créé pour renforcer l’administration de proximité et consolider le développement territorial durable de cette localité. Sous ce rapport, et tirant les conclusions de la seconde séance d’écoute "JOKKO AK MACKY", échanges avec les jeunes et les forces vives de Keur Massar, durant lesquels les urgences et les priorités des populations ont été signalées et rappelées, le Président de la République a demandé au ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, en relation avec les ministres en charge de l’Urbanisme, des Finances et de l’Economie, d’accélérer en cohérence avec le Plan national d’Aménagement et de Développement territorial (PNADT), la finalisation, avant le 15 avril 2022, d’un programme spécial d’aménagement et de développement du département de Keur Massar. Ce programme spécial doit intégrer une phase d’urgence d’investissements publics prioritaires sur la période 2022-2023. Le chef de l’Etat a indiqué, dans ce cadre, l’impératif d’accélérer la finalisation des travaux de la route des Niayes, du Centre de Santé, ainsi que la réalisation d’une Gare routière, d’un Lycée d’enseignement technique, d’un Centre socio-culturel et d’un marché moderne. Le Président de la République invite, aussi, le Gouvernement à intensifier, avec la DER/FJ, les financements des jeunes et des femmes résidant à Keur Massar, afin de consolider la culture entrepreneuriale dans le département.
INFRASTRUCTURES SOCIALES DE BASE
Restons toujours avec le conseil des ministres pour dire que le président de la République veut un maillage continu du territoire en termes d’infrastructures sociales de base. C’est ainsi que le Président de la République a demandé, dans le cadre de l’amplification de la mise en œuvre des programmes d’équité territoriale et d’inclusion sociale, aux Ministres de tutelle (du PUDC, PUMA, PROMOVILLES, PACASEN urbain, PACASEN rural, PNDL), d’intensifier avec leurs équipes, les missions de terrain auprès des populations, en vue d’accélérer les réalisations d’infrastructures sociales de base au niveau territorial.
PRÉVENTION DES INONDATIONS
L’hivernage s’approchant le temps de faire le point sur la stratégie préventive de lutte contre les inondations. Sur ce point, le président de la République demande au Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, en relation avec le Ministre de l’Intérieur, le Ministre en charge des Collectivités territoriales et le Ministre des Finances et du Budget, d’engager les diligences nécessaires au déploiement rapide des opérations pré hivernage et à l’accélération des travaux d’assainissement "eaux pluviales", dans toutes les localités concernées du pays, en accordant une attention particulière aux cas de Keur Massar (avec la finalisation intégrale de la phase d’urgence du PROGEP 2), de Mbao et de Touba (avec le déploiement du plan spécial de drainage des eaux pluviales d’un coût de 23 milliards de FCFA
MALADES DU REIN
Les malades du rein qui sont de plus en plus nombreux éprouvent énormément de problèmes dans la prise en charge de la dialyse. Lors de la récente célébration de la journée internationale de la maladie du rein, ils ont souhaité un soutien fort des pouvoirs publics. Il semble que leurs préoccupations ont été entendues par le président de la République. Hier en conseil des ministres, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale et au Ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale (tutelle technique de l’Agence de la Couverture Maladie Universelle), de veiller à la mise en œuvre adéquate au niveau de l’ensemble des structures sanitaires de la politique de gratuité de dialyse, en vue d’assurer la prise en charge soutenable des patients insuffisants rénaux.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Oumar Abdoulaye BA, Ingénieur de conception, précédemment Conseiller spécial à la Présidence de la République, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte, en remplacement de Monsieur Haidar El Ali. Mme Sophie DIALLO, Titulaire d’une Maitrise en Administration publique, est nommée Directeur général du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et Technique (3FPT), en remplacement de Madame Mame Aby Sèye, appelée à d’autres fonctions. M. Abibou NGOM, Administrateur civil, est nommé Secrétaire général de l’Université Amadou Mahtar MBOW (UAM), en remplacement de Monsieur Ibrahima WONE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
MIMI TOURÉ, LA NOUVELLE ÉGÉRIE DE BBY
Mimi Touré, la nouvelle égérie de Benno. On n’est pas dans le domaine de la mode mais force est de reconnaître que Mimi est une bête politique. L’ancien Premier ministre, qui ne se mettait pas souvent à la tête des troupes pour diverses raisons d’ostracisme dont elle était l’objet, a montré ce mardi lors d’un point de presse des grands dirigeants de la coalition présidentielle qu’elle a véritablement du répondant pour répondre à Ousmane Sonko et à l’opposition. Le leader du Pastef réussissait souvent à larguer très, vraiment très loin la réplique au niveau de Benno. L’impression, c’est que Benno avait des dirigeants qui n’avaient pas assez de couilles pour faire face à l’opposant terrible de la scène politique du pays. La task force apériste ou de Benno, sous la direction de Papa Mahawa Diouf Dg de l’ASPT, qui montait souvent au créneau pour apporter la réplique ratait totalement ses sorties. Elle s’affichait dans des postures lamentables parce qu’en réalité Papa Mahawa Diouf n’a pas l’étoffe politique et l’argumentaire pour se présenter en nawlé de Sonko. Mimi a été pendant longtemps combattue, reléguée au second plan, ostracisée et souvent mise à mal avec le président Macky Sall. Et pourtant, elle reste une vraie combattante qu’il vaut mieux avoir avec soi que contre soi. Ce mardi, sa réplique à Sonko et à l’opposition a été bonne et parfaite. Alliant puissance des mots, justesse des propos, le tout dans une dérision meurtrière en évoquant l’affaire de Sweet beauté. Et surtout disant à l’opposition que le camp présidentiel sait se battre puisque dans les rangs il y a d’anciens opposants. Mimi qui étrennait son titre de chargée des parrainages de BBY pour les législatives a démontré que le camp présidentiel doit compter sur elle pour mener la bataille de la réplique à Sonko et à l’opposition. Or, BBY souffre énormément de personnes aptes à un tel exercice. Mimi est en bonne place. Elle n’est pas passée par le moule trotskyste pour rien. Alors, rendons à Mimi ce qui appartient à Mimi. Ce serait un grand bien pour le camp présidentiel.
EMBELLISSEMENT URBAIN (UCG) LE SG MADANI SY S’EN FÉLICITE !
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » quotidien avait exhibé le bref portrait d’un artiste bénévole du nom de Pape Samba Thioye, un agent de l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (Ucg). Un agent de nettoiement (journalier) qui a fait du « Clearing-day/Sénégal propre » du président Macky Sall un sursaut individuel. Ou alors un sursaut de citoyenneté ! Depuis des années, l’agent Pape Samba Thioye effectue des travaux d’embellissement et de décoration sur l'ensemble des grandes artères de la capitale. Dans les carrefours comme sur les trottoirs de Dakar en passant par les jardins publics et dépôts d’ordures, les graffitis, les arbustes, les fleurs et les peintures portent la signature de Thioye. Seulement, « Le Témoin » s’étonnait du fait que le directeur de l’Ucg, Mass Thiam, ne se soit jamais intéressé au travail de cet agent de l’Ucg spécialisé dans les arts urbains. Une ingratitude et un manque de reconnaissance décriés par la plupart des travailleurs et syndicalistes du nettoiement. Toujours est-il que, dès la parution d’édition d’hier, M. Madani Sy, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du nettoiement (Sntn), s’est félicité de notre article sur sa page Facebook en ces termes « Pape Samba Thioye mérite tous les honneurs! Il est plus que méritant Ma Shaa Allah ! Mais son heure viendra tôt où tard et mieux vaut tard que jamais…» a commenté Madani tout en reconnaissant que l’agent Pape Samba Thioye fait la fierté de l’Ucg de par sa créativité artistique et son engagement citoyen « Je félicite le journal « Le Témoin » pour avoir remarqué et distingué le travail d’un de nos agents » a ajouté le Sg Madani Sy joint par la rédaction.
LE BOLIDE SONKO UN PETIT TOUR À DAKAR, ET TOUT S'ÉCROULA !
Décidément ! Le nommé Dr Abdoulaye Fall est un homme très bien inspiré. En un seul clic « Kacc-Kacc », constate « Le Témoin » quotidien, notre bonhomme a brillamment résumé la sortie médiatique du leader de Pastef Ousmane Sonko en ces termes: «Vendredi : le matin, Sonko quitte Ziguinchor, direction Dakar. Le soir : un grand entretien avec la presse où il écrabouilla Macky Sall et ses juges soumis à ses ordres. Bronca dans la cage du faible Lion qui dort. Samedi à Tivaouane : le pin's de la mosquée de Tivaouane sur son bonnet. Et cerise sur le gâteau, le digne fils de Mame Abdoul Aziz Dabakh, Serigne Sidy Ahmed Sy lui décerna le titre : Zou Noureyni. Dimanche, la panique qui a débuté vendredi se propagea sur l'ensemble de la sphère étatique. Les services du ministère des Affaires étrangères, dirigé par Aissata Tall Sall, publièrent un communiqué laborieux et tendancieux. Lundi conférence de presse avec les leaders de Yaw. Il tira sur le Macky et sonna la mobilisation des troupes. Au même moment, le dirigeant de l'Ums organisait une conférence de presse et durant laquelle, il tenait des propos allusifs à l'encontre du chef de Pastef. Mardi : Retour à Ziguinchor et il dirigea le conseil municipal. En résumé : je viens à Dakar, je dicte l'actualité politique, je vous laisse pérorer et pendant ce temps, je suis retourné à Ziguinchor pour travailler. Je suis sûr et certain la fameuse mafia Kacc Kacc va s'occuper du service après-vente et de la toquée voleuse de diplômes » a ainsi écrit Dr Abdoulaye Fall dont le post a fait le tour des réseaux sociaux.
RFI ET FRANCE 24 PRIVÉES DE DIFFUSION AU MALI
La junte malienne a ordonné dans la nuit de mercredi à jeudi la suspension de la diffusion de RFI et France 24 au Mali en raison, selon elle, de "fausses allégations" d'exactions commises par l'armée malienne et rapportées par les deux médias français
Le gouvernement malien "rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes Fama" (Forces armées maliennes) et "engage une procédure (...) pour suspendre jusqu'à nouvel ordre la diffusion de RFI (...) et France 24", précise le communiqué signé du colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement, et transmis à l'AFP. Les émissions des deux médias se poursuivaient jeudi matin, a constaté l'AFP.
Une telle suspension de deux grands médias d'information étrangers n'a pas de précédent récent au Mali. RFI et France 24 qui couvrent de près l'actualité africaine, sont très suivies au Mali. Le gouvernement malien estime que "ces fausses allégations" ont été rapportées notamment dans un reportage des 14 et 15 mars, dans lequel RFI a donné la parole à des victimes présumées d'exactions qui auraient été commises par l'armée malienne et le groupe privé russe Wagner. La junte "rejette catégoriquement ces allégations contre les vaillantes Fama", précise le communiqué du colonel Maiga qui "interdit à toutes les radios et télévisions nationales, ainsi qu'aux sites d'information et journaux maliens, la rediffusion et/ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et de France 24".
Le colonel Maiga estime en outre que "les agissements de RFI et France 24 ressemblent, dans un passé récent, aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio +Mille Collines+", qui avait encouragé le génocide au Rwanda en 1994.
LE PLAN SPÉCIAL POUR KEUR-MASSAR ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE DE L'APS CE JEUDI
Le programme spécial d’aménagement et de développement du nouveau département de Keur-Massar annoncé par le chef de l’Etat et d’autres sujets sont au menu des quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 17 mars (APS) – Le programme spécial d’aménagement et de développement du nouveau département de Keur-Massar annoncé par le chef de l’Etat et d’autres sujets sont au menu des quotidiens reçus, jeudi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Soleil parle de ’’la grande offensive pour Keur-Massar’’. Le journal rapporte qu’en conseil des ministres, mercredi, le chef de l’Etat a demandé la finalisation du programme spécial d’aménagement et de développement du 46e département avant le 15 avril 2022.
Le président de la République, Macky Sall, a demandé mercredi au gouvernement de finaliser, "avant le 15 avril 2022", un programme spécial d’aménagement et de développement du nouveau département de Keur Massar, à Dakar.
Le chef de l’Etat, présidant le même jour la réunion du Conseil des ministres, est revenu sur "la question liée au développement durable du département de Keur Massar, 46e département, qu’il a créé pour renforcer l’administration de proximité et consolider le développement territorial durable de cette localité".
’’Macky Sall lance l’opération de reconquête après la déroute des locales’’, commente le quotidien L’Info.
Selon L’As, ‘’Macky Sall met le turbo’’ pour le développement de Keur-Massar. ‘’Pour renforcer l’administration de proximité et consolider le développement territorial durable du département de Keur-Massar, le chef de l’Etat accélère la cadence. Macky Sall a donné, dans ce sens, des directives à son gouvernement’’, écrit le journal.
Le Quotidien note que le président de la République est ‘’préoccupé par la question du développement durable du département de Keur-Massar’’. Le journal rappelle que ce nouveau département ‘’excroissance de Pikine et Guédiawaye’’ est ‘’dépourvue de plusieurs infrastructures’’.
Le président Macky Sall ‘’veut concrétiser sa politique d’équité territoriale dans le département de Keur-Massar’’, souligne le quotidien Bës Bi Le Jour.
‘’Pour renforcer l’administration de proximité et consolider le développement territorial durable, il a donné des instructions à ses ministres d’accélérer la finalisation, avant le 15 avril 2022, d’un programme spécial d’aménagement et de développement du 46ème département du Sénégal’’, rapporte la publication.
Sud Quotidien s’intéresse à l’impact que pourrait avoir le conflit Russie-Ukraine sur l’économie sénégalaise. ‘’Le conflit armé qui oppose (….) la Russie et l’Ukraine qui totalisent 29% des exportations mondiales de céréales, présage des lendemains incertains, principalement pour des pays émergents comme le Sénégal’’, écrit le journal qui alarme en Une ’’Avis de tempête’’.
L’Observateur met en exergue ‘’les métiers à risques’’. ‘’Ils paient souvent le prix fort dans l’exercice de leur métier. Cela, en exposant quotidiennement leur santé. Eux, ce sont les chaudronniers, ferrailleurs, soudeurs, vidangeurs et autres peintres. Des métiers qui leur permettent de gagner dignement leur vie, au péril de leur vie’’, écrit L’Obs.
Enquête a ouvert ses colonnes à la juge constitutionnelle Aminata Ly Ndiaye qui vient de publier aux Editions L’Harmattan le roman ’’Solitudes’’. Dans cet entretien, ’’elle apporte son regard en tant qu’écrivaine et juriste sur des faits de société tels que le travail des femmes, le refus de paternité, l’avortement médicalisé, la condition de la femme….’’, explique le quotidien.
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LE PARRAINAGE ET L'AVENIR POLITIQUE DE KHALIFA SALL AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE JEUDI
Les parutions de ce jeudi 17 mars 2022, informent des frustrations de l'opposition sur le parrainage et s'interrogent sur l'avenir politique de l'ancien maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall. Pourra-t-il se présenter comme candidat?
Les parutions de ce jeudi 17 mars 2022, informent des frustrations de l'opposition sur le parrainage et s'interrogent sur l'avenir politique de l'ancien maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall. Pourra-t-il se présenter comme candidat? Suivez dans cet élément, la revue de l'actualité présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
LES FAMILLES DES PRÉSUMÉS AUTEURS DE LA TUERIE DE BOFFA-BAYOTTE SE MOBILISENT
L’affaire avait défrayé la chronique. Quatre (04) ans après la tuerie de Boffa-Bayotte, ayant fait quatorze (14) morts, tous des coupeurs de bois froidement abattus par un commando armé dans la forêt de Boffa, la justice connaitra du dossier ...
L’affaire avait défrayé la chronique. Quatre (04) ans après la tuerie de Boffa-Bayotte, ayant fait quatorze (14) morts, tous des coupeurs de bois froidement abattus par un commando armé dans la forêt de Boffa, la justice connaitra du dossier en début de semaine prochaine. Les parents des treize (13) personnes arrêtées et placées en détention à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor, dans le cadre de cette affaire, affichent une certaine sérénité. Ils appellent à la mobilisation… pour un «procès juste et équitable», le lundi 21 mars 2022.
«Nous réclamons un procès juste et équitable. Et nous allons nous mobiliser, le 21 mars, au tribunal de Ziguinchor…» Ces mots sont des parents des présumés détenus dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte. C’est au quartier Lyndiane, dans la commune de Ziguinchor, que ces familles des présumés auteurs de cette tuerie de Boffa se sont mobilisées hier, mercredi 16 mars 2022, pour préparer le procès de leurs parents, prévu le lundi 21 mars prochain à Ziguinchor. Assez détendus, les parents de ces treize (13) personnes en détention à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Ziguinchor affichent une certaine sérénité. Autour du coordonnateur du mouvement Vision Citoyenne, Madiadiop Sané, qui a initié la rencontre, ils saluent le fait que des avocats soient commis d’office pour les prévenus. «Nous nous réjouissons de ces avocats d’offices qui ont été commis pour nos parents. Chacun de ces détenus a eu deux avocats ; ce qui fait une vingtaine d’avocats commis pour la défense de nos parents, en plus de Me Ciré Cledor Ly. Notre seule crainte reste l’étroitesse de la salle d’audience. Et on se demande si cette salle pourra contenir tout ce monde ?», s’interroge Astou Diatta épouse d’un détenu dans l’affaire Boffa.
OUI POUR LA VINGTAINE D’AVOCATS COMMIS D’OFFICE ET NON A TOUT RENVOI DU PROCES
Même si les autres parents se félicitent de cet acte «normal» posé par l’Etat, il n’en demeure pas moins que le coordonnateur du Mouvement Vision Citoyenne émet quelques inquiétudes sur certains aspects de la procédure. «La fiche d’identification sur laquelle devrait être notifiée l’acte d’accusation n’a pas été signée par les détenus parce que la justice n’a pas voulu leur notifier le contenu. Et leurs avocats leur ont tout simplement demandé de ne pas signer. Ce sont des informations qui nous ont été transmis par ces détenus», déplore M. Sané. Suffisant pour qu’il mette en garde contre tout renvoi de ce procès. «Nous demandons une mobilisation pour prêter main forte à ces détenus qui sont innocents. Ils ont déjà passé quatre (04) années en détention ; je crois que la justice a eu assez de temps pour instruire ce dossier. Et nous n’accepterons pas, le jour-j, qu’on nous parle de renvoi. Quatre (04) ans de détention, avec les longues détentions, c’est trop. Nous ne nous offusquerons pas contre un renvoi du délibéré ; mais nous nous offusquerons contre un renvoi du procès. Nous sommes confiants quant à la tenue du procès, ce 21 mars 2022», lance l’activiste. Madiadiop Sané appelle à la mobilisation, le jour du procès, tout en interpellant l’Etat du Sénégal. «Nous sommes confiant quant à l’issue de ce procès et à l’innocence de nos parents. Et nous exhortons après l’Etat à faire toute la lumière sur cette affaire et à démasquer les auteurs, les commanditaires et les principaux responsables de ce massacre de Boffa…», peste-til. Avant de manifester un optimiste : «On a confiance aux magistrats, à la justice et que la vérité jaillira dans ce procès», déclare Madiadiop Sané.
14 CHEFS D’INCULPATIONS PESENT SUR LES 13 DETENUS
Rappeler que cette affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte avait défrayé la chronique dans tout le pays et dans le Sud en particulier lorsqu’en janvier 2018, quatorze (14) coupeurs de bois avaient été froidement abattus par un commando armé dans la forêt de Boffa. Quelques jours après, la Gendarmerie chargée de l’enquête arrête une vingtaine de personnes, parmi lesquelles le journaliste René Capin Bassène.
Inculpés, elles sont placées sous mandat de dépôt. Un des détenus, en l’occurrence le chef de village de Toubacouta, meurt en détention. Récemment, au mois de janvier, douze (12) personnes ont été libérées. Parmi celles-ci, dix (10) ont bénéficié d’un non-lieu dans cette affaire. Ce lundi 21 mars 2022, ce sont les 13 détenus qui seront devant la barre du Tribunal de grande instance (TGI) de Ziguinchor, pour répondre de quatre (14) chefs d’inculpations.
LE RENAFES INSTALLE SON ANTENNE ET FORME SES MEMBRES
Le Réseau national des femmes travailleuses du Sénégal (RENAFES) procède, depuis hier mercredi et ce pour trois jours, à l’installation de son antenne régionale de Sédhiou arrimée à une session de formation de ses membres sur les modules des droits humain
Le Réseau national des femmes travailleuses du Sénégal (RENAFES) procède, depuis hier mercredi et ce pour trois jours, à l’installation de son antenne régionale de Sédhiou arrimée à une session de formation de ses membres sur les modules des droits humains. L’objectif est de les outiller à mieux s’intégrer dans les activités de développement, conformément aux prérogatives que leur offre le droit.
Cet atelier de trois jours qui a démarré hier mercredi se propose de mettre en place l’antenne régionale de Sédhiou du Réseau national des femmes travailleuses du Sénégal (RENAFES). A cette occasion, plusieurs modules de formation seront offerts aux participantes, venues des trois départements de la région, sur les droits de la femme, les Conventions et lois relativement au Code du travail.
Mme Fatoumata Bintou Yaffa, la présidente du RENAFES, explique que «l’objectif principal de cet atelier est de renforcer les capacités des femmes sur les droits humains afin de leur donner des outils à faire face aux enjeux de leur plein épanouissement en termes d’accès aux instances de prise de décision. Une fois en connaissance de leurs droits et devoirs, ces femmes qui sont de véritables actrices de développement, apporteront valablement leurs solides contributions aux mécanismes de développement durable». Elle ajoute qu’«il y a des disfonctionnements qui existent dans le milieu du travail alors que ça doit être à diplôme égal, salaire égal. Ce n’est que par cette approche que nous pouvons vaincre les pratiques discriminatoires à l’égard des femmes. Nous sommes accompagnées par la fondation Friedrich Ebert vraiment disposée à nous soutenir dans nos différentes missions d’implantation et de mise en œuvre. Et nous allons procéder à l’implantation de l’antenne régionale du RENAFES de Sédhiou», a souligné Fatoumata Bintou Yaffa. Les défis sont certes énormes dans cette région de Sédhiou notamment l’articulation savante du droit conventionnel au droit coutumier, pour mieux juguler les pesanteurs socioculturelles.
A ce sujet, Fatoumata Bintou Yaffa, la présidente du Réseau national des femmes travailleuses du Sénégal (RENAFES) détient la clé de la solution. «Ce qui est important, c’est que ces femmes soient bien formées. Nous sommes conscientes de l’existence des pesanteurs socioculturelles ; mais nous voulons que les hommes de Sédhiou sachent que c’est dans le milieu du travail. Si tous le comprennent ainsi, cela nous permet d’être dans un cadre de dialogue et de s’inscrire dans un élan unitaire vers les priorités et le développement inclusif», a-t-elle fait observer.
Les participantes, une trentaine de femmes issues de différents corps socio-professionnels, ont exprimé leur souhait de disposer de plus de connaissances pour non seulement démultiplier à la base mais surtout contribuer de façon efficace au développement local durable.
LES EAUX MARINES SÉNÉGALAISES EN SURSIS
254 770 tonnes de déchets jetées en mer par an, forte demande en farine de poissons, surexploitation… ces facteurs qui menacent les eaux océaniques du Sénégal
Plusieurs facteurs menacent les eaux océaniques du Sénégal. En faisant une présentation axée sur «Protéger le patrimoine océanique du Sénégal», le chercheur Todd Caspson, est revenu sur de nombreux problèmes qui nuisent à la mer, notamment la pollution marine (déchets), la surexploitation liée à la pêche légale et illégale et le demande de plus en plus croissante de farine de poisson. Il a séjourné à Dakar pendant une semaine.
A l’initiative de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Dakar, le chercheur associé à l’Institut de physique du globe de Paris, Todd Caspson, a séjourné au Sénégal pendant quelques jours. Période pendant laquelle il a rencontré différentes autorités et animé plusieurs panels sur les effets des changements climatiques. Lors d’un webinaire axé sur le thème : «Protéger le patrimoine océanique du Sénégal : des menaces sans précédent nécessiteront des interventions audacieuses», il est revenu sur la pêche durable, la pollution marine et les changements climatiques.
En faisant sa présentation, le chercheur a donné l’information selon laquelle, le Sénégal est à la 21ème position des pays dont les océans sont les plus pollués. «La quantité de déchets déversés dans la mer est de 254.770 tonnes par an. Il arrive derrière les Etats-Unis, larges de 50 Etats qui sont à 275.424 tonnes de déchets annuelles». Le chercheur signale que le Sénégal a une économie côtière beaucoup plus grande et une présence plus accrue des populations sur la bande côtière. A l’en croire, les problèmes du Sénégal, qui fait partie du courant des Canaries qui part du Maroc jusqu’en Guinée-Bissau, sont aussi les changements climatiques qui ont des impacts très forts sur les océans, qui se manifestent par la «solidification», la «désoxygénation» et le «réchauffement». Ces trois facteurs ont des conséquences sur la vie marine, y compris sur les poissons. Il y a aussi le fait que les ressources du courant des Canaries dépassent les pays limitrophes, en fournissant des protéines animales aux communautés les plus vulnérables dans l’Afrique saharienne ; soit près de 200 millions de personnes. L’autre remarque du chercheur c’est que les flottes étrangères, légaux et illégaux, sont une grande menace pour les pays comme le Sénégal. A côté, il y a également, dit-il, «la surcapacité des pêches nationales et la faiblesse de la surveillance et contrôle». Pis, la demande mondiale de farine de poisson, susceptible d’augmenter, aura sans doute des conséquences sur ces pays du courant des Canaries auxquels appartient le Sénégal.
36 NAVIRES ARAISONNES POUR PECHE ILLEGALE ET AUTRES INFRACTIONS EN MATIERE DE PECHE
Pendant ce temps, au moins 15 des 18 stocks côtiers et ressources pélagiques importants sont entièrement ou surexploités. En atteste, indique-t-il, «le partenariat entre Sea Shepherd et les gouvernements africains pour lutter contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée (Pêche INN) qui a, à ce jour, permis l’arrestation de 36 navires pour pêche illégale et autres infractions en matière de pêche». Justement, relève-t-il, dans ce domaine de la pêche illégale, une organisation ayant des bateaux a signé des accords avec l’Etat du Sénégal afin de mieux maquiller ses activités illicites. Les effets des changements climatiques sur les océans des pays qui composent ce courant des Canaries sont entre autres, l’acidification qui a des impacts sur tous les organismes marins y compris les coraux, les mollusques, les crustacés et les poissons. Il y a aussi la désoxygénation.
En effet, explique-t-il, l’oxygène est essentiel aux processus biologiques et biogéochimiques dans l’océan. La hausse des températures mondiales diminue la solubilité de l’oxygène dans l’eau, augmente la consommation d’oxygène, réduit l’introduction d’oxygène de l’atmosphère et des eaux de surface dans l’intérieur des océans. Le Sénégal tarde également à mettre fin au péril plastique ; d’où sa plaidoirie pour que le pays s’inspire du modèle rwandais. Todd Caspson révèle, dans ce contexte, qu’en 2019, les exportateurs américains ont expédié plus de 450 millions de kilos de déchets plastiques dans 96 pays. Les exportations vers l’Afrique ont plus que quadruplé en 2019, par rapport à l’année précédente.
Analysant le conflit entre la Russie et l’Ukraine aux relents économiques désastreux, les économistes et universitaires Mor Gassama et Meissa Babou dressent un tableau sombre pour les mois à venir, si la crise perdure
Le conflit armé qui oppose depuis trois semaines déjà deux géants du secteur agricole, à savoir la Russie et l’Ukraine, qui totalisent 29% des exportations mondiales de céréales présage des lendemains incertains, principalement pour des pays émergents comme le Sénégal. Entre hausse envisagée des prix des produits importés (blé, maïs, pétrole, métaux etc.) et probable inflation galopante, les économies à revenus intermédiaires sont sur le qui-vive. Analysant ce conflit aux relents économiques désastreux, des économistes et universitaires, à savoir Mor Gassama et Meissa Babou, dressent un tableau sombre pour les mois à venir, si la crise perdure.
MEISSA BABOU, ECONOMISTE ET ENSEIGNANT A L’UCAD : «L’impact sera réel, après l’épuisement du stock»
Le risque de voir certaines entreprises fermer ou réduire drastiquement leurs effectifs et leurs productions est probable, si la crise Ukrainienne perdure encore. Ce qui ne sera pas sans conséquences dans la «croissance économique», a fait savoir l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, Meissa Babou, analysant la guerre en Ukraine.
La crise Ukrainienne est à prendre au sérieux par tous les Etats, singulièrement ceux dits émergents comme le Sénégal. Parce que, si l’on se fie à l’analyse de l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, Meissa Babou, le pire n’est pas à écarter si Vladimir Poutine s’entête à aller jusqu’au bout de sa logique. «Nous risquons de vivre une inflation massive et globale parce que tous les secteurs d’activités seront impactés», a prévenu le Pr Babou. Le nombre de produits venant de l’ancienne Union des républiques socialistes soviétiques (Urss) utilisés dans les secteurs d’activités va «poser un problème d’accès à des matières minières et ou agricoles dans le monde», soutient l’économiste. A fortiori pour une économie comme la nôtre qui est un modèle d’importation. Ce qui veut dire que si les autres souffrent, ils peuvent tout de même se contenter d’un avantage de pétrole ou de produits agricoles comme le riz au Burkina Faso. Tout le contraire pour le Sénégal, pour y faire face.
Pour s’en convaincre, le Pr Babou illustre ses propos par la question du blé et du maïs, «deux produits utilisés dans la fabrication d’aliments de bétail». A ce niveau, il y a fort à craindre parce que le risque «d’approvisionner le marché est tangible», soutient Meissa Babou. Relativement au pétrole dont le baril s’offre, maintenant sur le marché international, à près de 130 dollars, il souligne que cela n’augure rien de bon. D’ailleurs, les prévisionnistes les plus pessimistes y entrevoient jusqu’à 300 dollars, si la crise se prolonge des semaines encore. Ce qui, sans doute, ne sera pas chose facile pour l’économie mondiale. Voilà pourquoi, «il faut s’attendre au pire (catastrophe économique)», alerte l’économiste. Même probabilité sur les métaux venant d’Ukraine comme les pièces d’avion, les pièces de portable, le fer que nous utilisons dans nos constructions, entre autres produits. Il en est de même pour les cimentiers qui vont «revoir à la hausse les prix du produit parce que le charbon utilisé représente près de 70% de leur coût de production», fait savoir l’économiste.
«NOUS SERONS VRAIMENT EN PLEINE GUERRE, APRES L’EPUISEMENT DU STOCK»
Quid de la Senelec pour l’alimentation des centrales, voire même des consommateurs de produits pétroliers à la pompe ? Heureusement, dira-t-il, que «nous roulons actuellement avec des stocks. Mais l’impact sera mesurable dans un mois et demi, lorsque nous aurons épuisé tout le stock», prévient l’enseignant Babou. «Nous serons vraiment en pleine guerre, après l’épuisement du stock», relève l’économiste. Les prix qui sont affichés aujourd’hui attendent des commandes qui seront livrées dans un mois. Ce que nous voyons à l’extérieur comme étant des variations de gauche vont «nous impacter dans un délai raisonnable de deux mois», ajoute-t-il. Le pire maintenant, «c’est de voir des entreprises à l’arrêt», prédit Pr Babou. Parce que si des produits comme le ciment et le fer augmentent, forcément le secteur des Btp (bâtiments et travaux publics) sera à l’arrêt. Par conséquent, un sous-emploi, les pertes d’emplois seront notoires et considérables. Ce qui, inéluctablement, va se répercuter sur bon nombre d’activités de la vie économique. C’est également la même chose dans le secteur de l’élevage. Aujourd’hui, l’aliment de bétail qui coûtait 9000 FCFA est passé à 21 000 FCFA. Et si demain, il venait à coûter 30 000 FCFA, voire 35 000 FCFA ? Donc, «il est à craindre qu’il n’y ait plus d’élevage», dresse l’économiste. Présentement, le poulet qui coûtait 2500 FCFA s’offre entre 3500 FCFA et 4000 FCFA. Subséquemment, il n’est pas à écarter le risque de voir certaines entreprises fermer ou réduire drastiquement leurs effectifs et leurs productions. Ce qui, aux yeux de l’économiste Meissa Babou, ne sera pas sans conséquence dans la croissance économique. Et, pendant ce temps, entrevoit le professeur, «l’Etat sera contraint de contracter des prêts pour faire face à ses charges quotidiennes».
MOR GASSAMA, ECONOMISTE ET ENSEIGNANT-CHERCHEUR A L’UCAD : « La vérité des prix s’appliquera après les Législatives »
La hausse des prix sur les produits n’est pas encore très ressentie parce que le gouvernement a consenti en subventionnant les produits jusqu’à l’épuisement du stock. Toutefois, prévient l’économiste et enseignant-chercheur à l’Ucad, Mor Gassama, il n’est pas du tout à écarter la vérité des prix si la crise Ukrainienne venait à perdurer après les élections législatives.
L’invasion Russe en Ukraine ne sera pas sans conséquences dans l’économie mondiale comme l’illustre bien la posture des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale, Fonds monétaire international) qui se mobilisent pour débloquer des fonds en urgence. Interrogé sur les incidences économiques sur certains secteurs d’activités économiques, l’économiste et enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Mor Gassama, est d’avis que « la flambée des prix du baril du pétrole, du blé et du maïs due à la crise ukrainienne va incontestablement impacter la structuration des prix de certains produits comme le carburant et le pain chez nous ».
A en croire l’économiste : « Avec le stock disponible (1mois et demi à 2 mois), le gouvernement parvient encore à maintenir les prix ». Mais si la situation perdure encore jusqu’après « l’épuisement du stock, il serait difficile de vendre au même prix sauf à la condition que l’Etat décide de subventionner davantage ». Convaincu de la logique du marché, il laisse entendre qu’il n’est pas à écarter « une tension sur les prix ». Et sous ce rapport, fait-il savoir : « L’on est sensé suivre l’évolution ». Toutefois, malgré cette incidence, il relève que les pouvoirs publics disposent de ressort de matelas pour limiter ou alors minimiser les insoutenables assauts de l’économie. « Il se trouve que les pouvoirs publics disposent de leviers économiques pour retarder voire les bloquer surtout en cette période pré-électorale », avance l’économiste. Persuadé que les tenants du pouvoir mesurent bien que toute décision sociale à fort impact économique ne leur ferait que du bien politiquement, il admet que « C’est très difficile, voire suicidaire du moins pour un Etat d’augmenter ou de revoir les prix à la hausse à la veille des élections législatives ». C’est pourquoi, dans ce cas de figure, l’Etat serait plus enclin à « fournir des efforts exceptionnels pour contenir toute sorte de hausse », croit-il savoir. Et ce, entendant qu’on dépasse les élections afin d’appliquer « la réalité des prix ».