COMMUNIQUE DE PRESSE
Dakar, le 8 septembre 2021 – La cérémonie de remise des Prix E-jicom de journalisme, 4è édition, aura lieu dans la troisième semaine de décembre 2021, a annoncé la direction de l’Ecole Supérieure de Journalisme, des Métiers de l’Internet et de la Communication (E-jicom), à l’origine de l’initiative.
Comme pour la 3è édition, en 2020, la présente édition se tient dans un contexte marqué par la Covid19, qui impose des mesures spéciales. La cérémonie tiendra donc en compte cette réalité et ce que cela implique en termes de restrictions et de gestes barrières, afin de limiter au maximum les risques sanitaires pour les lauréats, les organisateurs et les partenaires.
La compétition, qui connaît un succès grandissant d’année en année, a été lancée en 2018 pour récompenser les plus talentueux parmi les jeunes journalistes qui travaillent sur des sujets d’intérêt général. Elle vise à promouvoir la présence dans les médias de contenus de qualité sur les grandes questions autour du développement : agriculture, éducation, droits humains, santé, gouvernance, gestion et exploitation des ressources naturelles, finances publiques, justice, etc.
Les Prix E-jicom de Journalisme ont été lancés dans le cadre du projet Ethique et Excellence dans le Journalisme (EEJ) mis en œuvre par l’E-jicom depuis 2017. Ils ont fini par être institutionnalisés et sont devenus une activité importante dans la vie de l’E-jicom et de la presse sénégalaise dans son ensemble.
« A l’heure des réseaux sociaux omniprésents, du buzz à tout-va, des fake-news, le journalisme et les journalistes sont interpellés. A eux de prouver par leur travail qu’ils peuvent servir à l’opinion publique, qui le demande, une information utile et crédible, à même de contribuer au progrès économique et social de nos pays », a déclaré le directeur de l’E-jicom, Hamadou Tidiane Sy, pour marquer le lancement de la 4è édition.
La progression des candidatures entre la première et la troisième édition ainsi que l’arrivée de nouveaux partenaires à chaque édition des Prix dénote l’intérêt que leur portent les journalistes, ainsi que d’autres acteurs soucieux de l’existence, dans notre pays, de médias de qualité.
La troisième édition, tenue en 2020 a reçu un total de 77 candidatures contre 46 pour la deuxième édition et 24 pour la première. L’E-jicom veut continuer sur cette lancée et multiplier davantage les candidatures.
Comme le veut ce qui peut désormais être considéré comme une tradition, cinq principaux prix seront décernés lors de la cérémonie : le Grand Prix E-jicom de Journalisme et un prix dans chacune des sous-catégories (presse écrite, presse en ligne, radio et télévision).
Des « prix spéciaux », portant sur des problématiques de développement, attribués grâce à la collaboration des partenaires de l’E-jicom, vont s’ajouter à cette liste.
Lors de l’édition précédente, six catégories spéciales ont été primées : « accès à l’information », parrainée par le bureau Afrique de l’Ouest d’ARTICLE19 ; « média et enfance » avec l’appui de ImagiNation Afrika ; « liberté de presse » parrainée par Reporters Sans Frontières ; « littoral et écosystèmes marins » soutenue par Wetlands International, bureau Afrique ; « innovation et entreprenariat social » soutenue par la fondation Ashoka à travers son bureau Sahel, et enfin le prix « droit des femmes », décerné dans le cadre du projet « Femmes à la Une » que met en œuvre l’E-jicom, avec le soutien d’Osiwa (Open Society Initiative for West Africa).
Au total onze prix ont été décernés dans différentes catégories en 2020.
L’E-jicom, depuis sa création, s’est engagée à apporter sa contribution à l’amélioration du paysage médiatique sénégalais et africain, par la formation d’abord, ensuite en organisant diverses activités visant toutes à promouvoir et à rehausser l’image du journalisme et des journalistes.
A propos de l’E-jicom : l’E-jicom est un établissement d’enseignement supérieur et de formation professionnelle à vocation panafricaine. Il est un cadre de référence dans l’enseignement de la communication, du journalisme et des nouveaux métiers de l’Internet. Son credo « Savoir, Excellence et Innovation ».
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par Charles Faye
GAME OVER
Condé a fait retourner la Guinée aux vieilles méthodes qui font reconsidérer la maturité politique de nombre de nos présidents, élus par les dépositaires de leur Constitution et réélus par la fourberie de leur mécanisme majoritaire
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Charles Faye |
Publication 10/09/2021
Putsch is back ! Nous l’appréhendions, théorisant que les inconditionnels du troisième mandat, fonçaient tête baissée à leur perte. Avertissement, qui nous avait valu une levée de boucliers trempée dans la fonte vindicative. Et voilà que Conakry, et sa sentence militaire, nous donnent raison, installant le Condé dans le fauteuil de la désillusion.
Pour que la messe soit dite, il a suffi au Roméo Doumbouya, une puissance de feu maximale, des forces spéciales surentraînées et suréquipées, un arrosage à rafales continues, et une garde présidentielle, à l’arsenal réduit à sa plus simple expression.
Et pour cause, à Conakry, le disque dur condescendant, n’avait pas enregistré que la durée de vie d’un mandat de trop, ne doit son incertitude qu’à l’air irrespirable, qu’à la détermination d’officiers prêts à porter le camouflet, pour configurer et réaliser, sans effusion de sang, comme à Bamako, un putsch scellant le sort d’un président impopulaire.
Trop naïf, pour croire que tout lui était permis et qu’il pouvait, à sa guise, faire tailler en pièces, l’une des Constitutions les plus abouties du continent, pour le seul plaisir de ses yeux et la boulimie de pouvoir de son camp.
Voilà comment, Condé a fait retourner la Guinée aux vieilles méthodes tapageuses, qui non seulement nous font une mauvaise publicité, mais encore font reconsidérer la maturité politique de nombre de nos chefs d’Etat, élus par les dépositaires de leur Constitution et réélus par la fourberie de leur mécanisme majoritaire.
Cette Afrique des mégalomanies, en déphasage avec les attentes sociales, en rupture de ban avec le dividende démographique, digital, touristique, infrastructurel, et bon nombre de leviers et outils de développement, a fait son temps.
Les populations ne sont plus isolées. Rudoyées par l’indigence, elles n’en sont pas moins assoiffées de leadership, qui est malheureusement absent de nos instances sous-régionales et régionales, plus enclines à défendre l’Afrique des Chefs d’Etat, qu’à leur faire entendre raison et l’obligation du respect de leurs constitutions.
Mais que peut-on attendre de plus, de nos présidents sur le plan continental, quand eux-mêmes, dans leur pays, s’inscrivent et s’activent dans la démarche anti-démocratique, inélégante, alimentaire ? Tout compte fait, le Mali et la Guinée montrent que le seuil de tolérance n’est pas un vain mot chez l’armée confrontée au Djihadisme.
Quand il s’y ajoute les appétits étrangers, en quête de renouveau pour certains, et d’hégémonie pour d’autres, notamment la Chine, qui est partie pour ravir la première place aux USA, on se dit que nous ne sommes qu’au début d’une nouvelle ère, dans laquelle beaucoup ne sont pas prêts à assumer le statut de vassal et la mentalité d’inféodé.
Les temps ont changé. L’Afrique aux Africains !
L'ALCHIMIE MERVEILLEUSE D'AYAVI LAKE
Dans son recueil de nouvelles Le marabout, pour lequel elle a remporté cette année le Prix des Horizons imaginaires, il y est question entre autres d’une chamane atikamekw qui permettra à un sorcier africain de changer de couleur de peau et de sexe
Ayavi Lake est née à Dakar au Sénégal en 1980. Après des études en France, elle immigre au Québec où elle s’installe à Jonquière, puis à Montréal. Dans son recueil de nouvelles Le marabout, pour lequel elle a remporté cette année le Prix des Horizons imaginaires, il y est question entre autres d’une chamane atikamekw qui permettra à un sorcier africain de changer de couleur de peau et de sexe. Rocambolesque à souhait, ce livre qui fait à la fois sourire et réfléchir recèle plusieurs morceaux de réalisme magique qui pourraient bien changer la vie de ses personnages.
Pourquoi avez-vous eu recours au réalisme magique dans la construction de votre œuvre? Qu’est-ce que cela vous a permis?
Le réalisme magique était pour moi le moyen, avec l’ironie, de donner aux personnages le pouvoir de changer l’ordre établi dans la société. Les superpouvoirs que les héros acquièrent alors sont d’autant plus légitimes qu’ils puisent leurs racines dans leur culture d’origine pour affronter les écueils que semble leur imposer une autre culture. J’associe ainsi beaucoup le réalisme magique à la liberté de relire des légendes, des mythes ou de les revisiter à ma façon en leur donnant un ancrage politique (par exemple, l’ancien combattant sénégalais mort depuis longtemps, qui revient parler de son histoire).
Pouvez-vous me fournir un passage de votre livre selon votre choix qui fait état de réalisme magique, en expliquant peut-être ce qu’il vient révéler ou suggérer?
« Enfin, il regarde la femme toujours emmitouflée qui le fixe sans ciller.
C’est ridicule. Il vient d’un des pays les plus férus en sorcellerie et il n’a jamais entendu cela. Et puis d’abord, voler la peau et le sexe de quelqu’un, pour quoi faire?
— Ne me dis pas que tu n’as jamais pensé à être blanche, icitte, au Québec?
Il la regarde, bouche bée.
Non, il n’y a jamais pensé.
— Eh bien, moi, tous les jours, je rêve d’être un Blanc, icitte, au Québec. Mais je ne peux pas me le faire à moi-même. Tiens, rien que pour pouvoir baiser en paix avec qui je veux sans qu’on me traite de pute, je veux être blanc. Et redevenir moi-même après, bien sûr! Et aussi, pour voir les regards des autres sur moi, sans pitié et sans dégoût.
L'ancien Premier ministre ivoirien est mort ce vendredi 10 septembre 2021. Il avait été évacué vers Paris samedi 4 septembre des suites de complications liées au Covid-19 où il est s'est éteint à l'Hôpital américain de Neuilly
L'ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny est décédé ce vendredi 10 septembre 2021. Il avait été évacué vers Paris samedi 4 septembre selon nos confrères de Jeune Afrique, des suites de complications liées au Covid-19 où il est s'est éteint à l'Hôpital américain de Neuilly. Agé de 78ans, il fut un personnage central de la scène politique ivoirienne, dans l'ombre des « trois grands » qu'il a servi successivement
Né en 1942 à Divo dans le sud de la Côte d'Ivoire, Charles Konan Banny vient d'une famille de planteurs et de hauts fonctionnaires baoulés, piliers du pouvoir houphouëtiste, dont il suivra la trace. Après des études à l'Essec, grande école française de commerce dont il est diplômé en 1968, il entre à la Caisse de Stabilisation et de Soutien des Prix des Productions Agricoles, d'abord, puis à l’Organisation InterAfricaine du Café dont il est le secrétaire général.
En 1976, il entre à la BCEAO, il en gravira tous les échelons jusqu'au poste de gouverneur, à partir de 1990, lorsqu'il succède à Alassane Ouattara, devenu premier ministre. En 1994, il doit gérer les effets de la dévaluation du Franc CFA ou encore la faillite d'Air Afrique, mais il poursuit à la tête de la banque sous-régionale, jusqu'à ce qu'une autre crise l'amène à la politique active.
En 2005, il devient Premier ministre de transition dans une Côte d'ivoire déchirée, alors que la présidentielle a été repoussée. Pendant 16 mois, il est balloté par les soubresauts de la crise, sert d'intermédiaire entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac qui ne s'entendent pas, reconnait des « négligences » dans l'affaire du Probo Koala, qui faillit l'emporter.
Le Sénégal sera représenté aux sections compétitives de la 27e édition du Festival du film africain et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) par 14 films, des longs et courts métrages fictions et documentaires, des séries et un film d’animation
La 27e édition du Festival du film africain et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) aura lieu du 16 au 23 octobre prochain. Pour cette année, 17 longs métrages seront en lice pour l’Etalon d’or du Yennenga. Pays invité d’honneur, le Sénégal sera représenté par 14 films en compétition ainsi qu’une sélection de films dans les sections parallèles
Le Sénégal sera représenté aux sections compétitives de la 27e édition du Festival du film africain et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) par 14 films, des longs et courts métrages fictions et documentaires, des séries et un film d’animation. Bamum Nafi, le film de Mamadou Dia, représentera le Sénégal dans la course à l’Etalon d’or du Yennenga. La sélection officielle du Fespaco, rendu public hier, dévoile une liste de 17 longs métrages de 15 pays qui seront en compétion pour la section reine du Fespaco. Aux côtés de Mamadou Dia, de grands noms du cinéma africain seront aussi en compétition comme l’Ivoirien Philippe Lacote avec La nuit des rois, le Tchadien Mahamat Saleh Haroun avec Lingui, les liens sacrés, la Tunisienne Leyla Bouzid avec Une histoire d’amour et de désir mais aussi le film du Lesotho This is not a burial, it’s a resurrection de Mosese Jeremiah Lemohang et celui de la Haïtienne Gessica Genuis Freda. Seul pays à présenter deux films, l’Egypte sera représentée par Souad, de Ayten Amin, et Feathers, de Omar El Zohairy.
239 films de 50 pays
Au total, la Sélection officielle comporte 239 films de 50 pays et dans la catégorie longs métrages documentaires, les films sénégalais en lice sont celui de Amina Ndiaye Leclerc sur son père Valdidio Ndiaye, un procès pour l’histoire et le film de Aïssa Maïga Marcher sur l’eau dont la première a eu lieu au dernier Festival de Cannes. La sélection documentaire est assez éclectique avec 15 pays représentés.
Dans les autres sections en compétition, 4 courts métrages sont en lice. En fiction, il s’agit de Ser bi, les tissus blancs de Moly Kane, Tabaski de Laurence Attali, Anonyme de Fama Reyanne Sow et 5 Etoiles de Mame Woury Thioubou dans la section documentaire. Walabok, Dérapages et Wara sont les trois séries qui représenteront le Sénégal pour les séries. Trois films seront également en lice pour les films d’école venant du Média Centre, de l’Isep de Thiès et de l’Esav Marrakech.
A signaler que l’Isma, une école béninoise, réussit la prouesse de placer 10 films dans la compétition. Et le film de Ameth Ndiaye Ganja, en animation. Dans les sections parallèles, le Fespaco propose des films hors compétition. La section Classics attire les regards avec la programmation de films restaurés comme Contras’City de Djibril Diop Mambety, Mandat bi de Sembène Ousmane, Les Princes de Saint Germain des Près de Ben Diogoy Bèye et aussi Ninki Nanka de Laurence Gavron.
Egalement dans le programme, le film de Sarah Maldoror Sambizanga. Et dans la sélection Panorama qui rassemble des longs métrages fictions et documentaires, on retrouve le film de Djeydi Djigo, Omar Blondin Diop, Un révolt́é sénégalais. Cette 27e édition du Fespaco aura pour thème : «Cinémas d’Afrique et de la diaspora : nouveaux regards, nouveaux défis.»
Le jury sera présidé par le cinéaste mauritanien, Abderrahmane Sissako, et Mati Diop compte parmi les membres du jury.
par Ndeye Khaïra Thiam
L’AVORTEMENT MÉDICALISÉ EN CAS DE VIOL OU D’INCESTE DOIT ÊTRE AUTORISÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - User de discours pseudo-scientifique pour servir des desseins rétrogrades à l’endroit des femmes qui risquent leur vie ou sinon la perdent, pour ne pas avoir à subir une grossesse monstrueuse, est un procédé extrêmement dangereux
L’avortement médicalisé en cas de viol ou d’inceste au Sénégal, une réponse sociale, sanitaire, éthique et humanisée dans un cadre juridique clair et sur des bases réellement scientifiques.
En prenant connaissance, une nouvelle fois, d’articles de « religieux » habitués à soutenir l’insoutenable dans les médias sociaux et traditionnels et de l’annonce d’une conférence de presse de diverses organisations islamiques, nous avons été troublés de constater l’usage fallacieux d’une rhétorique pseudo-scientifique, non adossée à un état actuel de la science et spécieuse qui tend à égarer un public non averti. Cela en même temps qu’une volte-face, à peine surprenante, de certains de ces messieurs qui pourtant avaient marqué, à la télévision, leur besoin de reconnaissance, leur désir ardent d’être sollicités dans les instances de réflexion et leur volonté de travailler avec l’Association des Juristes Sénégalaises et la Task force créée par l’État du Sénégal et constituée de diverses organisations féminines. De plus, nous avons été stupéfait.e.s que ces messieurs s’en prennent de manière totalement diffamatoire aux féministes qui n’ont pas grand-chose à voir avec les associations féminines engagées dans la Task force. Nous les mettons au défi de nous citer un nom de féministes sénégalais.e.s connu.e.s, reconnu.e.s et confirmé.e.s par leurs pairs impliqué.e.s dans les instances de la Task force. Sauf à admettre qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent concernant le féminisme et un organisme de l’État. Dans ce cas, le principe de prudence qui préside à toute prise de parole publique de personne ayant un minimum de crédit leur reste impénétrable, comme les voies du Seigneur manifestement. En même temps, comment pourrait-il ne pas l’être pour des personnes ignares se prétendant objecteurs de conscience d’une morale sexuelle préislamique ? Cela nous donne à voir à minima de l’amateurisme et de l’inconscience ou à maxima, une volonté délibérée, de jeter en pâture les féministes et à en faire le point de mire de la haine et de la vindicte populaire. Dans ce cas, ils devront pouvoir aussi répondre de tout ce qu’il adviendra des féministes sénégalais.e.s dans l’espace public, à partir de ce jour.
Pour rappel, Mame Mactar Gueye (MMG), face caméra et sans pressions d’aucune sorte, à partir de la 38e minute d’une émission, publiée le 28 août 2020, par le site seneweb.com et animée par Mme Maria Diop, consacrée à l’avortement médicalisé, a admis la gravité des situations de viols et d’incestes suivis de grossesse chez les jeunes filles mineures. Qu’au surplus, il dit lui-même qu’il était impensable de laisser prospérer des grossesses de petites filles tout juste pubères (9 ans) et victimes d’inceste ou de viol du fait de l’immaturité de leur corps. Le même veut se fendre, aujourd’hui, d’une « synthèse de recherches d’équipe », dont il dit n’avoir aucun mérite personnel, alors que pourtant son laïus bégayé au micro pendant plus 30 interminables minutes, reprend sa rhétorique habituelle et fallacieuse, en conférence de presse, pour nous dire tout à fait le contraire et jouer à manipuler l’esprit des populations en agitant des images d’horreur d’aspiration de fœtus âgés de plus de 3 mois, puisque suffisamment formé pour distinguer une « bouche ». Or, par définition, l’avortement sous quelques formes que ce soit est l’expulsion du fœtus avant qu’il ne soit viable.
En ce qui concerne l’avortement médicalisé demandé par la Task force, donc l’État du Sénégal, il s’agit au mieux d’expulser à l’aide de pilule abortive un amas cellulaire de moins de 5 cm et âgé de moins de 9 semaines au maximum. Au pire, il sera procédé à une aspiration d’un fœtus de 12 à 14 semaines maximum, selon le délai légal qui sera retenu au Sénégal. Dans un cas comme dans l’autre très largement en dessous de la limite de viabilité d’un fœtus fixée par l’OMS à 22 semaines et à un poids de 500g. Par ailleurs dans une volonté d’égarer le public, d’insulter leur intelligence et de jouer avec leurs émotions, ce monsieur fait sciemment l’amalgame entre avortement médicalisé, interruption médicale ou thérapeutique de grossesse, IVG et avortement clandestin.
Par souci de pédagogie, nous allons reprendre ces différents concepts et les éclaircir. Par définition, une « fausse couche » est un avortement spontané d’un fœtus non viable. Une interruption médicale ou thérapeutique de grossesse (IMG) est décidée par le corps médical et les patientes dans le cas où la grossesse menace la vie de la mère, ou parce que l’embryon ou le fœtus est atteint de malformations telles, qu’il n’a aucune chance de survie ou que ce dont il est atteint est incurable. L’IVG repose sur le principe du droit des femmes à disposer de leur corps et se décide, uniquement par celle-ci, dans un cadre légal clairement défini et avec des procédures d’encadrement médical. Il s’agit d’un parcours de soin avec des rendez-vous médicaux et psychologiques dans des délais spécifiques définis par la législation des pays qui l’autorisent. Ce qui n’est ni le cas du Sénégal ni ce qui est demandé par la Task force. Il y a en sus un référencement à des services de planning familial, pour ne pas faire de l’IVG, un mode de contraception ; contrairement à ce qu’affirme MMG qui manque cruellement de renseignements sur ce qui se fait dans ce domaine dans tous les pays qui autorisent l’IVG. Mais comme au Sénégal parler de ce que l’on ne maîtrise pas est un sport national, eh bien voilà le résultat !
L’avortement clandestin est celui qui se fait en dehors du cadre légal prévu. Ce que l’AJS et les autres associations féminines ont porté à la connaissance de tous et spécialement de l’État pour que ces infractions cessent et qu’il n’y ait pas qu’une réponse pénale appliquée sans humanité. L’avortement clandestin peut s’avérer extrêmement dangereux du fait des conditions d’asepsie qui ne sont pas toujours au rendez-vous puisqu’elles ne sont optimales que dans un bloc opératoire. De plus, il n’y a pas d’anesthésie ou de sédatif proposé à ces femmes qui de ce fait endurent des douleurs inhumaines, des chocs émotionnels qui peuvent remettre en cause l’intégrité physique et psychique du sujet avec des manifestations somatiques incontrôlables dont l’acmé est la mort. Le matériel utilisé peut causer de graves dommages au corps de la femme et en particulier à son appareil uro-génital avec un risque de mort par hémorragie. Cela est majoré par les conditions matérielles qui ne permettent pas d’interventions d’urgence. Au surplus, ces avortements ne sont pas correctement suivis en « post-op » puisqu’aucun traitement antibiotique n’est administré pour éviter toutes formes d’infection ni même les immunoglobulines pour les femmes de groupe sanguin Rh négatif. Ce qui accroît le nombre potentiel de suites défavorables aux femmes, dont la mort à distance de l’opération, par septicémie par exemple (CAD empoisonnement du sang par des agents infectieux endommageant tout ou partie des organes et entraînant la défaillance de ceux-ci puis la mort). Pour finir, la surveillance de l’état psycho-affectif de la femme comme l’évaluation de son état mental au cours de l’avortement et par suite ne sont pas effectuées par des spécialistes du psychisme humain (psychiatres ou psychologues cliniciens). C’est aussi pourquoi on ne peut prévenir ni des bouffées délirantes aiguës, ni les psychoses puerpérales, ni les dépressions du post-partum qui peuvent avoir des répercussions médico-légales graves.
MMG cite dans sa diatribe, un court métrage d’un médecin « repenti » dit-il, le Dr Nathenson datant de 1984. Peut-on se repentir d’un crime qu’on n’a pas commis (puisque l’avortement n’en est pas un) ? Par ailleurs en dehors de citer des références datant des années 80 MMG semble oublier d’actualiser ses sources puisque la science est dynamique et évolue sans cesse. À moins que MMG veuille aussi immobiliser la science dans un hors temps, ce qui dénote davantage chez lui, d’une volonté de tuer la vitalité de la recherche scientifique. Mais soit ! À toutes fins utiles, nous rappelons que le journal Libération du 25 octobre 1985 publiait un article dans lequel ce documentaire américain était qualifié comme « un document délirant dans sa pseudo scientificité, sa misogynie, son racisme, l’invraisemblable violence et stupidité qu’il véhicule. Il repose sur le principe classique du chantage affectif, du terrorisme intellectuel et du discours totalitaire. » (R. Braidotti, 1985 « Le cri silencieux ou l’art de la fœtus-graphie », in revue GRIF, n°32, pp147-149). L’article publié par Braidotti traite, en outre, ce film de pornographie médicale avec recours au viol symbolique du corps maternel par un œil pervers et avide de nous dévoiler les tréfonds du corps d’une femme. « Une haine infinie des femmes, une haine sans fond ». De plus ce film, d’extrême droite a permis d’argumenter la thèse du grand remplacement soutenue, de nos jours, par Zemmour en France. C’est être donc tombé bien bas que de récupérer des arguments racistes et rétrogrades d’extrême droite pour tirer à boulets rouges sur des femmes noires, sénégalaises, particulièrement démunies. Puisqu’on le sait, la critique féministe l’ayant démontré, que cette question de l’avortement remet sur la table la lutte des classes. En effet, les féministes relèvent le fait que celles qui sont le plus impactées par ce retard de l’application de la loi sont les femmes démunies financièrement et socialement et non les bourgeoises qui continueront à se faire avorter dans des conditions optimales puisqu’elles ont de quoi se le payer.
C’est en considération de la totalité de ces risques, en vue de préserver une vie humaine par le choix éthique de sauver la femme plutôt qu’un fœtus non encore viable, dans le but de mettre toutes les femmes sur le même pied d’égalité parce que toutes les vies comptent autant celle de la bourgeoise que de la prolétaire, dans le but de se conformer à la loi, y compris le Protocol de Maputo signé et ratifié et qui est supranational (comprenez au-dessus de la loi nationale) que la Task force travaille de concert avec l’État, des associations féminines et des personnalités singulières de la société civile (influenceurs, journalistes, experts, etc.). Ces associations ne demandent pas une avancée du droit avec l’octroi de nouveaux droits, mais un respect de la législation en vigueur dans toute la CEDEAO et une harmonisation des droits qui nous sont d’ores et déjà conférés par le Protocol de Maputo. Donc l’agitation et le pseudo-activisme de ces associations (en retard sur leur temps comme toujours) sont nuls et non avenus. Il ne sert strictement à rien à l’heure actuelle si ce n’est d’encombrer l’espace médiatique, nous saouler de paroles inutiles en diffusant de fausses informations et agiter la haine des femmes qui gangrène notre société. Cela pose, de plus, la question de la sincérité de leurs engagements, de l’intérêt et de la pertinence de leurs propos. Cela décrédibilise l’image et l’autorité des guides religieux érudits, respectables et respectueux de la vie humaine et des textes sacrés qu’ils maîtrisent. Cela questionne encore quant à l’objectif poursuivi par ce monsieur bien versatile qui surfe sur la polémique pour exister sur la scène publique. Lequel n’a bien souvent d’intérêt que pour ce qui tourne qu’autour du sexe ou de la sexualité de jeunes gens, mais plus rarement, voire jamais, ne concerne les faits de harcèlements sexuels de rue, d’agressions sexuelles, de viols d’incestes ou de pédophilie commis au Sénégal et qui y sont légions. Pourtant, ce n’est pas faute d’être tagué sur les réseaux sociaux lors de médiatisation de ces problèmes hautement plus graves qu’un décolleté, qu’une cuisse à l’air ou qu’une vague accolade. Alors à quoi joue ce monsieur et dans quoi entraîne-t-il d’autres personnes qui peuvent sans doute jouir du bénéfice du doute quant à leurs objectifs affichés ? On peut à juste titre s’interroger sur les objectifs poursuivis par cet homme et quels sont les lobbies derrière autant de versatilité. « Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis », nous direz-vous, comme le veut l’adage. Pourtant, aujourd’hui la chose est plus grave. En effet, le recours au discours pseudo scientifique pour servir des desseins rétrogrades et meurtriers à l’endroit des milliers de femmes qui, chaque année, risquent leur vie ou sinon la perdent, pour ne pas avoir à subir une grossesse monstrueuse issue de viol et d’inceste, est un procédé de manipulation extrêmement dangereux, qui devrait mobiliser l’appareil d’État ainsi que nos guides religieux qui font autorité depuis des décennies et qui n’ont aucunement besoin que de basses considérations matérielles dictent leur prise de parole publique.
Ndeye Khaïra Thiam est psychologue clinicienne, criminologue, féministe radicale sénégalaise.
KIBILY TOURE VEUT LE REDEMARRAGE DU TRAIN EN DECEMBRE 2021
Les travaux coûteront la bagatelle de17,5 milliards de francs Cfa. Le Dakar-Tamba fast track sera une ligne Tgv, avec une double voix - Les 3 premières locomotives prendront la mer depuis l’Afrique du Sud le 10 octobre prochain pour rallier Dakar
Par Abdoulaye FALL Correspondant |
Publication 10/09/2021
Kibily Touré, directeur général de la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (Sncfs), veut que le vrombissement du train se fasse réentendre sur l’axe Dakar-Tamba au plus tard en décembre 2021. Il procédait au lancement des travaux d’entretien et de réparation des rails de cette ligne.
Le directeur général de la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (Sncfs) a été l’hôte des cheminots de Tambacounda. Kibily Touré procédait au lancement des travaux d’entretien et de réparation de la ligne Tambacounda-Dakar. A cette occasion, M. Touré a fait savoir aux cheminots qu’il veut que le vrombissement du train se fasse réentendre sur l’axe Dakar-Tamba au plus tard en décembre 2021.
A l’en croire, les travaux coûteront la bagatelle de17,5 milliards de francs Cfa. Le Dakar-Tamba fast track sera une ligne Tgv, avec une double voix et un poids total de 22,5 tonnes à l’essieu, a indiqué Kibily Touré. Ce sera le nouveau défi du gouvernement et des maîtres d’ouvrage que nous sommes, a-t-il renchéri.
En décembre 2021, c’est-à-dire dans moins de trois mois, les premières locomotives devraient être tirées de Dakar vers la capitale orientale. Les trains devront commencer à circuler sur la voie en décembre prochain avec une vitesse de 50km/h. Déjà, informe le patron de la Sncfs, les 3 premières locomotives prendront la mer depuis l’Afrique du Sud le 10 octobre prochain pour rallier Dakar. Et de rappeler que la société dispose d’une branche infrastructure avec tout ce que ça nécessite comme composition. Et c’est cette même branche qui aura la charge de réaliser l’entretien de la ligne pour la rendre circulable. A cela, il faut ajouter l’érection d’une plateforme logistique sur un site de 5, voire 6 ha qui va permettre le déchargement des cargaisons. Le projet a été conçu depuis plus d’un an et demi. Et aujourd’hui, il est venu le moment de lancer les travaux accompagnés d’expertise internationale.
Pour rassurer les nationaux, il dit qu’ils leur fait confiance. Seulement en matière de transport ferroviaire qui est très robuste, quand il y a un incident, ça ne pardonne pas ; d‘où l’implication de l’expertise internationale et du contrôle de cabinets internationaux. Mais au fur et à mesure, on va avancer avec des entreprises nationales quand le besoin se fera sentir. La quasi-totalité des travaux est d’ordre ferroviaire, mais il y a une partie qui va nécessiter du génie civil. Au-delà de l’annonce des travaux d’entretien, il a interpellé les populations sur la nécessité de sauvegarder les emprises et le patrimoine ferroviaires. «Depuis quelque temps maintenant, tout un chacun a souhaité la relance du chemin de fer. Mais on constate que les gens construisent sur les emprises et au niveau des points stratégiques. Ce n’est pas normal», a déploré le Dg. «Il faut que les populations, surtout celles des grandes villes ferroviaires, nous aident à libérer les emprises pour une meilleure relance des chemins de fer», a-t-il plaidé. La cérémonie de lancement a aussi été mise à profit pour installer le nouveau chef de gare et le chef de région. Il explique que dorénavant, il y aura des régions ferroviaires qui vont coordonner les activités des districts ferroviaires.
Aux transporteurs, il leur indiquera que «le chemin de fer n’est pas un ennemi ni un concurrent des camionneurs. Les 2 modes de transport sont complémentaires. Le chemin de fer va aller jusqu’en dehors des villes pour permettre aux camionneurs d’éviter la traversée des grandes agglomérations qui occasionne parfois des accidents comme celui récemment noté à Kaolack».
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GUINÉE : L'IMAM KANTÉ S'EN PREND À LA CEDEAO
De quel ordre constitutionnel parle l’instance régionale ? Alpha Condé était-il dans «l’ordre constitutionnel» en s’octroyant un 3è mandat à l’insu du peuple ? Au lieu d’un retour à l’ordre constitutionnel, l’imam prône «un nouvel ordre constitutionnel»
Suite au coup d’État intervenu en Guinée, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans sa générosité infinie et comme à l’accoutumée, a condamné ce coup de Doumbouya et Cie avant d’appeler au retour à l’ordre constitutionnel. Un appel qui irrite l’écrivain et conférencier Amadou Makhtar Kanté, imam de la mosquée du Point E. Il s’en prend à la CEDEAO qui, estimet-t-il, ne fait presque rien pour empêcher cette pandémie des 3è mandats qui émerge de plus en plus en Afrique de l’Ouest depuis quelques temps.
Dans cette entrevue avec SeneNews, ll'activiste web flingue l’instance régionale et soutient qu’au lieu d’appeler au retour, à l’ordre constitutionnel, la CEDEAO ferait mieux d’accompagner «une transition apaisée» vers «un nouvel ordre constitutionnel». Autrement de quel ordre constitutionnel parle-t-on ?
Dans la foulée, le conférencier prévient les autres chefs d’État qui ont des agendas cachés de 3è mandat sachant que les peuples africains n’en veulent pas puisque d’ailleurs ils ne sont jamais consultés par voie référendaire. Suivez l'entretien.
L’OBJECTIF DU PODIUM COMPROMIS ?
Avec une équipe rajeunie et seulement cinq rescapés du dernier Afrobasket féminin, le Sénégal peut-il espérer reconquérir le trophée continental dans quelques jours au Cameroun ?
Avec une équipe rajeunie, les Lionnes, vice-championnes d’Afrique, vont disputer l’Afrobasket 2021 avec comme objectif une place sur le podium. Mais un handicap majeur pourrait compliquer les choses avec l’absence de matchs de préparation.
Avec une équipe rajeunie et seulement cinq rescapés du dernier Afrobasket féminin, le Sénégal peut-il espérer reconquérir le trophée continental dans quelques jours au Cameroun ? A cette question, le coach Moustapha Gaye ne prend pas le risque de répondre par l’affirmative. Et pour cause, c’est une équipe «new-look» qu’il va conduire à Yaoundé. «Je pense qu’il fallait penser à amener du sang neuf dans cette Equipe nationale. A l’image de ce qu’on fait les garçons, je pense qu’il est important au Sénégal, qu’on pense au rajeunissement progressif de nos effectifs. Ceux et celles qui ont été là ont vraiment eu les honneurs de la République. Mais nous sommes arrivés à un moment où il est fondamental de renouveler les effectifs et donner la chance aux plus jeunes pour qu’ils puissent écrire leur propre histoire», a déclaré le coach des Lionnes en commentant sa liste.
Qu’en est-il de l’objectif assigné pour cette 25e édition ? Tapha Gaye se veut réaliste : «Nous avons jugé utile d’avoir un objectif podium parce qu’une génération est en train de partir progressivement, une autre arrive. On est à la croisée des chemins. Nous allons prendre le temps de construire et dans la durée. Je le disais dans un panel de l’Anps, qu’au Sénégal, nous sommes trop dans l’instabilité. Il faut travailler sur cela et essayer de promouvoir la durée, c’est-à-dire donner de la place aux jeunes.» En clair, détrôner le Nigeria serait un vrai exploit. Mais encore faudrait-il que les Lionnes puissent débarquer à Yaoundé dans les meilleures conditions de performance. Ce qui est loin d’être le cas pour les vice-championnes d’Afrique qui n’ont pas eu une préparation optimale. Et le coach s’explique : «Nous avons des problèmes pour trouver des adversaires. C’est une situation difficile pour nous parce qu’on a travaillé et on veut évaluer avant l’Afrobasket ; mais il est impossible de trouver un adversaire à cause du Covid, du budget…», soutient Tapha Gaye qui informe avoir lancé «des invitations à l’Angola, le Cap-Vert, le Mali, la Côte d’Ivoire et la Guinée». «Mais tous n’ont pas répondu favorablement pour des raisons diverses.» Une situation assez embarrassante et qui a poussé le coach, par ailleurs Dtn, à proposer un plan B. «Nous sommes en train de mettre une équipe nationale locale avec qui nous allons jouer vendredi et dimanche. Deux matchs d’évaluation au Dakar Arena ou à Marius Ndiaye», a proposé «Coach Tapha».
«La grande équipe à craindre : le Nigeria qui revient des Jeux Olympiques. C’est une équipe en jambes»
Du coup, au-delà de la volonté de bousculer le champion en titre, le Nigeria, les Lionnes, faute de préparation, ne risquent-elles pas de compromettre l’objectif d’être sur le podium ? C’est la grande question. Et Tapha Gaye est conscient des obstacles qui pourraient se dresser sur le chemin de ses Filles. «La grande équipe à craindre, c’est le Nigeria. C’est le super favori, double champion d’Afrique qui revient des Jeux Olympiques. C’est une équipe en jambes. A côté, il y a le Mozambique, le Mali et l’Angola, il faut se méfier. Et nous avons la malchance, si on sort de la phase de groupes, nous allons affronter en quart de finale et en demi-finale la poule du Nigeria, Mozambique et Angola. Ces trois équipes sont dans la même poule et nous allons les rencontrer», a fait savoir le coach Moustapha Gaye. Comme quoi cette 25e édition sera loin d’être un fleuve tranquille pour la bande à Mame Marie Sy. Pour rappel, l’Afrobasket 2021 est prévu du 17 jusqu’au 26 septembre au Cameroun. Le Sénégal qui loge dans le groupe C, va disputer deux matchs de poule, face à la Guinée (18 septembre à 10h) puis l’Egypte (20 septembre à 13h)
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MOHAMED MBOUGAR SARR, LE DÉTECTIVE LITTÉRAIRE
Prix Renaudot 1968, le Malien Yambo Ouologuem fut accusé de plagiat. De ce destin fracassé Mohamed Mbougar Sarr tire un brillantissime roman à la Bolaño
Le Point Afrique |
Valérie Marin La Meslée |
Publication 10/09/2021
De ce jeune écrivain sénégalais vivant en France, révélé avec Terre ceinte en 2015 par les éditions Présence africaine et confirmé depuis, voici un quatrième opus qui comptera dans l'histoire littéraire. La Plus Secrète Mémoire des hommes (figurant dans les premières sélections des prix Goncourt, Médicis et Femina), à la composition complexe mais que son suspense interdit de lâcher, revient sur l'histoire du Malien Yambo Ouologuem, Prix Renaudot 1968 pour Le Devoir de violence, au destin fracassé par une accusation de plagiat.
On le reconnaît sous la figure de T. C. Elimane, auteur du Labyrinthe de l'inhumain, paru en 1938, devenu introuvable mais qu'une écrivaine sénégalaise remet à son jeune ami Diégane, écrivain africain installé à Paris. Cette lecture est pour lui un choc, et le début d'une enquête incroyable à la Roberto Bolaño sur le destin de son auteur disparu des radars. Diégane épluche tout ce qui a été écrit sur Elimane, tableau passionnant de la réception d'un auteur africain, décrite - d'hier à aujourd'hui - avec une imparable lucidité et beaucoup d'humour ! Tandis que le mystérieux écrivain est pisté jusqu'en Argentine, son passé émerge dans un poignant roman familial. À cette fresque s'ajoute la dimension magique du manuscrit, qui fera des victimes parmi ses critiques… Cri d'amour à la littérature, ce roman brillantissime éclaire l'histoire littéraire africaine comme jamais, et l'on ne s'étonne pas que l'auteur préface un roman méconnu de René Maran, Un homme pareil aux autres (éd. du Typhon) en pointant, cent ans après son Goncourt, le désir « d'être légitime par l'écriture, sans être toujours […] reçu par le prisme racial » §