La 22ème réunion annuelle statuaire des conseillers et des présidents de juridiction de l’Uemoa s’est ouverte à Dakar hier, lundi 16 novembre et ce, jusqu’au 18 novembre. Au cours de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, le président de la cour des comptes de l’Uemoa Malick Kamara Ndiaye a annoncé que l’espace communautaire va s’enrichir d’un nouveau référentiel prochainement. Selon lui, ce manuel permettra aux institutions supérieures de contrôle (ISC) d’assurer une plus grande uniformité dans la façon dont elles devront mener leur travail d’audits.
La cour des comptes de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (Uemoa) va bientôt se doter d’un nouveau référentiel. L’annonce a été faite par hier, mardi 16 novembre, lors de la cérémonie d’ouverture de la 22ème réunion statuaire des conseillers et des présidents des cours des comptes de l’Uemoa, par le président de la cour des comptes de l’Union Malick Kamara Ndoye. «Les présidents des juridictions financières ont formulé une suggestion visant à harmoniser à l’échelle de l’Union les procédures de nos institutions supérieures de contrôle et leur fixer des normes communes de contrôles conformes d’une part aux directives du cadre harmonisé des finances publiques au sein de l’Uemoa et d’autre part aux normes Issai et aux meilleures pratiques internationales. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette suggestion, nous annonçons que prochainement l’Uemoa va s’enrichir d’un nouveau référentiel à travers un nouveau manuel de vérification, actualisé à l’usage des cours des comptes des Etats membres de l’Uemoa et de la cour des comptes de l’Uemoa», a-t-il fait savoir.
Selon lui, ce manuel permettra aux institutions supérieures de contrôle (Isc) d’assurer une plus grande uniformité dans la façon dont elles devront mener leur travail d’audits en corrigeant les disparités de méthodes et de procédures d’une juridiction financière à une autre. Ce manuel permettra en outre à nos Isc, poursuit-il, de renforcer à l’échelle communautaire leur professionnalisme, la qualité de leurs travaux, la crédibilité de leurs rapports tout en facilitant l’analyse comparative de leurs données respectives. «En résumé, le référentiel projeté fixera les principes généraux, les méthodes et les règles auxquelles devront se référer désormais toutes les juridictions financières de l’espace Uemoa à l’occasion de leurs travaux consacrés respectivement au contrôle juridictionnel, à l’audit de conformité, à l’audit financier et à l’audit de performance», a indiqué le président de la cour des comptes de l’Uemoa.
Pour se donner les moyens de leurs ambitions et mener à bien un tel projet, les présidents des juridictions financières de l’espace Uemoa ont choisi de recourir exclusivement à l’expertise déjà disponible dans leurs juridictions financières au sein desquelles on compte actuellement des conseils, des magistrats, des auditeurs et des vérificateurs de très haut niveau. «Ces personnes ressources sont réputées qualifiées au plan national, régional et international dans la mise en œuvre et transparence des normes internationales Issai notamment en audit de conformité, en audit financier et en audit de performance », relève-t-il.
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POUR DES SYSTÈMES DE SANTÉ PLUS PERFORMANTS
La pandémie de COVID-19 a montré l’urgence pour les pays africains d’investir dans leurs systèmes de santé. Durant cette crise, le think thank Wathi a organisé des séminaires à l’issue desquels des recommandations ont été formulées à l’endroit des États
La pandémie de COVID-19 a montré l’urgence pour les pays africains d’investir dans leurs systèmes de santé. Durant cette crise, le think thank Wathi a organisé des séminaires à l’issue desquels des recommandations ont été formulées pour aider les États à améliorer leurs systèmes de santé. Dans cet entretien la chargée de plaidoyer de ce laboratoire d’idées partage quelques-unes de ces recommandations.
Les Africains se battent pour la souveraineté politique, économique, voire alimentaire (souvent désignée sous le vocable d’autosuffisance alimentaire). Toutes ces revendications sont nobles, justes et légitimes. En revanche, il n’y a manifestement pas beaucoup de militants en faveur de la souveraineté sanitaire, pourtant important, de nos pays. C’est l’une des nombreuses questions que prend en charge le Think thank citoyen Wathi. Pour ce laboratoire d’idées, il est important que les États financent, en priorité, sur fonds propre leur secteur de santé plutôt que de le laisser aux partenaires dont les sources de financement peuvent s’assécher ou dont les centre d’intérêts peuvent changer.
Wathi fait un plaidoyer sur le financement «des systèmes de santé plus performants» en Afrique de l’Ouest et dans un certain nombre de pays d’Afrique centrale. Dans cette entrevue, la chargée de plaidoyer du think thank, Dan-Viera Da Costa, explique la pertinence pour les pays d’Afrique de l’Ouest de faire des investissements structurants dans le domaine de la santé avant de faire appel éventuellement aux partenaires. Wathi prend clairement position pour une souveraineté sanitaire et cette pandémie de COVID-19 est un bon prétexte pour mener la réflexion.
Pour Dan-Viera Da Costa, il est impératif que les pays africains, notamment ceux de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, (CEDEAO) prennent véritablement en charge leur secteur de la santé en y mettant les fonds nécessaires. Que des pays du Nord, à travers leurs ONG, leurs Fonds pour X ou Y ou autres mécanismes, financent une bonne partie de la politique sanitaire dans nos pays est un problème.
En vérité, elle ne demande pas autre chose que l’application de l’engagement pris à Abuja en 2001 de consacrer 15% des budget nationaux au secteur de la santé. Que des pays du Nord, à travers leurs ONG, leurs Fonds pour X ou Y ou autres mécanismes, financent une bonne partie de la politique sanitaire dans nos pays, cela ne pose pas apparemment problème.
L’ETAT AVOUE SON ÉCHEC À RÉGULER LES LOYERS
Le ministre du Commerce Aminata Assome Diatta a annoncé hier, mardi, la mise en place d’un observatoire du loyer avec des compétences renforcées afin de mettre fin au désordre dans le secteur
Le ministre du Commerce Aminata Assome Diatta a annoncé hier, mardi, la mise en place d’un observatoire du loyer avec des compétences renforcées afin de mettre fin au désordre dans le secteur en question. C’était à l’occasion d’une rencontre avec les parties prenantes, consommateurs, bailleurs et agences immobilières pour réfléchir sur les modalités de faire appliquer la loi de 2014.
C’est un véritable aveu d’échec que les services du ministère du Commerce ont fait ce mardi, à l’occasion de la rencontre entre les acteurs sur la baisse du loyer. Au cours de cette rencontre, il était question de voir les voies et moyens pour une mise en œuvre effective de la loi de 2014 sur la baisse des loyers. Une rencontre qui fait suite aux instructions données par le Président Macky Sall, après les derniers pics notés sur le loyer et relayés à travers la presse.
A cette occasion, la ministre du Commerce est revenue sur les difficultés qui ont persisté avec la stratégie de contournement mise en œuvre par les bailleurs. Une situation rendue plus difficile par le manque d’effectif du ministère du commerce et la faiblesse des compétences de ses agents du commerce intérieur. « Ils n’ont aucun pouvoir de répression ». Un aveu d’impuissance partagé par les consommateurs qui ont jeté la responsabilité sur les bailleurs. Mais ces derniers, notamment les représentants des agences immobilières, ont refusé de porter la responsabilité de l’échec d’une loi dont « les difficultés de la mise en œuvre étaient prévisibles, car tous les acteurs n’ont pas été associés à son élaboration ».
Selon Mme Faoumata Diack, l’application uniforme du prix calculé sur la surface corrigée est une des difficultés majeures de cette loi. Pour elle, il faut « revoir le mode de calcul de la surface corrigée en prenant en compte les différences de prix sur le foncier entre les quartiers et les zones de construction. Le prix du m2 de terrain n'étant pas le même partout à Dakar ».
Un observatoire annoncé L’échec dans l’application de la loi est reconnu par l’ensemble des parties prenantes qui ont convenu de la nécessité de la mise sur pied d’un instrument dédié pour assurer le suivi de l’application de la loi. Il s’agira, selon Aminata Assome Diatta, d’un observatoire du loyer qui va regrouper les agents des ministères du Commerce, de l’Habitat et des Finances et les représentants des bailleurs, des consommateurs et des autres acteurs du secteur. « Nous sommes tous d’accord que l’observatoire est une nécessité. Si nous faisons la proposition au Président de la République et s’il donne son accord, on peut se réunir avec les acteurs pour revoir le texte, le mettre en adéquation avec les préoccupations des uns et des autres pour nous permettre d’avoir un premier instrument », a dit Assome Diatta. Avant d’ajouter « qu’il faut nécessairement une structure dédiée, compte tenu de la complexité de la question et de son importance pour prendre en charge la question du loyer. Cette structure pourrait s’appuyer sur le ministère des Finances et ses agents pour que toutes les préoccupations soient efficacement prises en charge ».
En plus d’un observatoire, une loi pour que la fixation du montant de la caution à deux mois du prix du loyer maximum et un partage des frais de commission entre l’agence immobilière et le locataire est également préconisée. « L’agence immobilière rend à la fois service au bailleur et au locataire. Donc, il serait beaucoup plus juste que les frais soient partagés entre les deux parties. Il en est de même du taux forfaitaire pour l’enregistrement qu’on va proposer, mais également la réglementation des activités des agences immobilières », a annoncé la ministre. Une telle loi aura l’avantage de permettre à l’Etat de tracer toutes les transactions immobilières et dans le même temps lutter contre le blanchiment d’argent, selon la ministre.
Du côté des agences et des bailleurs, on préconise des mesures plus hardies pour prendre à bras-le-corps la question du logement. Et selon certains d’entre eux, cela doit passer par des programmes de logements sociaux impliquant les privés avec l’accompagnement de l’Etat. « Il faut trouver des modes d'accompagnement aux bailleurs, rétablir les offres de locations simples à Dakar par les sociétés immobilières nationales, accompagner les promoteurs, au niveau des banques, la location-vente pour permettre une baisse des taux qui sont actuellement prohibitifs. Seule la construction de logements sociaux peut permettre de faire face à la situation et cela implique une mobilisation du privé », a dit Mme Diack qui a insisté sur la nécessité « d’assainir le milieu des agences immobilières ».
AVEC PLUS DE 50% DE SURCHARGE A L’ESSIEU, LE SENEGAL PERD 60 MILLIARDS PAR AN
Les gros porteurs sénégalais ne se conforment pas aux règles de la charge à l’essieu qui est la charge maximale qui peut être admise sur chaque essieu du véhicule, en fonction des caractéristiques de l’infrastructure de transport.
Les transporteurs sénégalais ne respectent pas la charge à l’essieu. Actuellement le taux de la surcharge est à plus de 50%, une des causes de la destruction des routes. L’Etat débloque chaque année 60 milliards pour réhabiliter les routes. Les acteurs sont revenus sur les conséquences de cette charge hier, mardi 16 novembre 2021, lors d’un atelier.
Les gros porteurs sénégalais ne se conforment pas aux règles de la charge à l’essieu qui est la charge maximale qui peut être admise sur chaque essieu du véhicule, en fonction des caractéristiques de l’infrastructure de transport. Selon des chiffres, d’Afrique Pesage, publiés hier, mardi 16 novembre 2021, lors d’un atelier de vulgarisation et de sensibilisation sur l’état de mise en œuvre du Règlement 14 de l’Uemoa, le taux de la surcharge à l’essieu est, en cette fin d’année 2021, à 52%. Ce taux n’est que le résultat d’une hausse amorcée, depuis un certain temps, si l’on se fie aux données révélées par le chef de mission assistance technique du Programme d’appui à la gouvernance du secteur des transports terrestres (Pagotrans), Roberto Durero.
Selon lui, «le taux de véhicules en surcharge au Poids total autorisé en charge (Ptac) est passé de 15% en 2014 à 1,1% en 2020 et 1,4% dans les premiers 6 mois de 2021. Alors que le taux de véhicules en surcharge aux essieux a baissé de 48% à 34% entre 2014 et 2020. Il a augmenté dans les deux dernières années et a atteint 50,6% dans les premiers 6 mois de 2021». Ce résultat émane, à son avis, de la politique de l’Etat de restreindre les sanctions au Ptac. «Donc, la limitation des amendes à la surcharge au Ptac, à partir de 2018, a engendré une réduction des véhicules en surcharge au Ptac mais n’a pas conduit à la réduction du nombre total des véhicules en surcharge aux essieux», a affirmé Durero. Ce qui est ressorti de l’analyse de Roberto, c’est la constance de la baisse de la surcharge au Ptac. «Pour la surcharge au Ptac, une tendance baissière est constatée, qui passe de 700.600 tonnes en 2014 à 90. 200 tonnes en 2020 ; soit de 4,3% à 0,2%. Sauf en 2018 où elle a cru de 396.000 tonnes à 475.000 tonnes ; soit de 1,21% à 1,35%. Dans la même période, le poids moyen des camions est passé de 47 à 42,3 tonnes dont le poids transporté diminue proportionnellement». Elle domine celle à l’essieu. «Pour la charge à l’essieu, il y a une réduction entre 2014 et 2018 où le volume passe de 1,45 à 0,744 millions de tonnes et le taux de 6,4% à 2,2%. Au cours des trois dernières années, cet indicateur présente une tendance oscillatoire : 2,53% en 2019, 1,91% en 2020 et 2,34% au cours des 9 premiers mois de 2021.»
60 MILLIARDS INJECTES DANS LA REHABILITATION DES ROUTES, PAR AN
La charge au Ptac s’est réduite de 20 fois, alors que celle à l’essieu ne l’est qu’à 3 fois. «Il y a une forte réduction du volume de surcharge au Ptac, passant de 4,3% à 0,2% et une réduction du volume de la surcharge aux essieux passant de 6,4% à 1,9% en 2020 et 2,3% dans les premiers 6 mois de 2021», a conclu Durero. Toutes ces données montrent, selon lui, «que l’application du Règlement 14 de l’Uemoa sanctionnant seulement la surcharge au Ptac, n’a pas eu d’effets dissuasifs sur la tendance des transporteurs à surcharger les essieux, même avec des volumes plus faibles comme le suggère la réduction du taux de surcharge. Or, la surcharge à l’essieu est à l’origine de la dégradation prématurée des routes».
Pour le secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubain Jules Sagna, il est important de prendre à bras-le-corps ce problème de la surcharge à l’essieu qui est à l’origine de la dégradation des infrastructures et de l’insécurité routière. Il indique, dans ce sens, que chaque année, l’Etat débloque, pour l’entretien des routes, 60 milliards de F Cfa ; la destruction étant causée principalement par un défaut de contrôle du gabarit des gros porteurs, du poids total et la charge à l’essieu.
Le directeur des Routes, Amadou Alassane Camara, a lui aussi insisté sur la nécessité de renforcer le contrôle sur les charges, malgré «les mesures très tolérantes» prises par les autorités étatiques avec des amendes réduites à moins de 50% du barème fixé par l’Uemoa. Il est annoncé la mise en place d’un nouvel agenda, à partir de la fin de cette année ou en début 2022, afin de mieux harmoniser la mise en œuvre du contrôle de la charge des gros porteurs, conformément aux recommandations de l’Uemoa.
«LE SPORT DIT OUI AU PASS SANITAIRE»
Le ministre des Sports Matar Ba est favorable à la proposition
Le sport n’opposera aucun véto à la possibilité d’instauration d’un pass sanitaire dans les lieux publics annoncée par le chef de l’Etat. Le ministre des Sports Matar Ba est favorable à la proposition. Il estime que le milieu sportif ne le rejettera pas. Au contraire ! Il le prendra comme arme contre la progression de la maladie. Le patron du sport sénégalais a profité de cet entretien exclusif avec Sud Quotidien pour saluer le bilan réalisé par les Lions lors du deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du monde. Mais surtout faire une projection sur la préparation de la CAN de football avec cette ambition du Sénégal de soulever le trophée continental. L’édile de la ville de Fatick n’a pas non plus manqué de revenir sur l’état d’avancement des travaux prévus dans les stades. A ce titre, il annonce le démarrage en début 2022, la réhabilitation du stade Léopold Senghor. Mais aussi de l’amélioration de la carte infrastructurelle qui offrirait au Sénégal la possibilité d’organiser de grandes compétitions internationales et dans différentes disciplines.
Dans ce contexte de pandémie, le Chef de l’Etat Macky Sall a annoncé la possibilité d’instaurer un pass sanitaire dans certains lieux publics. Le milieu du sport est par excellence un lieu indiqué pour les grands rassemblements. Est-ce qu’il est prêt pour cette mesure ?
D’emblée, il faut préciser que le chef de l’Etat ne prend pas une telle décision pour restreindre la liberté des uns et des autres ! Ce qui est visé c’est de protéger les populations, à assurer la santé et faire de sorte que la pandémie ne puisse pas poursuivre sa progression. De ce coté, nous pouvons dire que le Sport dit oui au pass sanitaire dans les lieux publics. Si cette décision du chef de l’Etat était mise en œuvre, les responsables du sport s’organiseront pour que cela se passe comme les organisations sanitaires le veulent. On se rappelle, avec la lutte et même avec l’ONCAV qui a organisé ses phases nationales, le carnet de vaccination était exigé pour les dirigeants et pour les joueurs. Tous les pays qui l’on fait, c’est parce qu’il y a des résultats.
Est-ce qu’on ne doit pas craindre une certaine résistance. Après la reprise des activités sportives, on avait parlé et exigé des protocoles sanitaires. Mais on a vu que ce n’était pas accepté dans certaines disciplines ?
Ce n’était pas un refus. Le protocole sanitaire était lourd à exécuter pour certaines fédérations. Cela n’avait rien à avoir avec le refus des sportifs. Même s’il y a des poches de résistance, notre devoir c’est de continuer la sensibilisation pour que tout le monde le comprenne. Il faut analyser les portées des décisions et demander pourquoi on prend une telle décision. Quand il n’y avait pas de Covid 19 personne ne parlait de masque. Le port du masque n’était pas de nos habitudes mais il y a des lieux où tout le monde est obligé de le porter. On est habitués. Même si c’est le pass sanitaire, le début sera difficile mais je suis sûr que tout le monde pourrait le faire. Sur tout que le niveau du taux de vaccination n’est pas élevé.
Monsieur le ministre, l’équipe nationale du Sénégal vient de boucler son parcours dans les éliminatoires de la Coupe du monde avec un bilan élogieux. Comment l’appréciez-vous en perspectives des échéances qui attendent le Sénégal ?
Dans toutes les compétitions, il y a des appréhensions. On était avec d’autres nations qui avaient les mêmes objectifs que nous. Si nous parvenons à être la meilleure équipe, on doit être fiers. C’est pourquoi, je félicite la fédération, le staff technique, surtout l’entraineur mais aussi l’ensemble des joueurs. Je voudrais aussi féliciter les populations, le «12e Gaindé» et «Allez Casa» et tous les Sénégalais qui ont porté leur équipe. Tous ceux là, derrière, l’Etat qui a mobilisé tous les moyens possibles. Vous avez écouté (Paulo) Duarte (Ndlr : sélectionneur du Togo) ou Paul Put, entraineur du Congo Brazza qui a lancé un cri de cœur pour dire que la FIFA et la CAF doivent revoir leur programmation parce qu’ils ont joué en l’espace de deux jours. Au Sénégal, nous avons maîtrisé la logistique qui fait que nous récupérons plus que nos adversaires. Et là, c’est l’Etat qui a mis la main à la poche pour mobiliser un avion spécial et prendre à temps, toutes les dispositions nécessaires pour accompagner l’équipe. Nous avons investi et nous avons eu le résultat. Nous allons continuer ce travail pour mieux aborder les premières journées de la CAN. Mais aussi fixer l’objectif qui est de remporter cette CAN. Tout en sachant que c’est du sport. Nous allons quand même nous battre et mobiliser tous les moyens possibles pour une bonne préparation de l’équipe à une excellence participation à cette CAN.
On a vécu une situation avec la non homologation du stade Lat Dior de Thiès pour abriter les rencontres internationales, est ce que l’on peut dire que cette situation est derrière nous maintenant ?
On n’a jamais dit qu’il y a une non homologation du stade. Car, l’effet sur la non homologation, on ne l’a pas vécu. Le stade n’a pas été sur la liste. La liste était sortie et il y a ensuite une décision reportant tous les matchs. Cela nous a évité une non homologation qui allait contrainte l’équipe à aller ailleurs. Entre temps nous avons fait des efforts. C’est une situation embarrassante mais nous n’avons pas baissé les bras. Nous avons toujours indiqué que les réserves étaient dans nos possibilités. Il fallait faire des efforts avec la Fédération. Vous avez vu, nous sommes restés au Sénégal jusqu’ à la dernière journée. Nous allons continuer sur la même dynamique. C’e n’est pas parce que le stade olympique sera inauguré que l’on va oublier Lat Dior. Ce stade doit être renforcé, l’éclairage doit être renforcé. Le travail doit se poursuivre pour qu’il reste un stade aux normes. N’oublions pas ce qui nous est arrivé avec la suspension du stade Senghor. Si on avait un deuxième stade, notre sélection n’allait pas être condamnée à l’errance. Non seulement, on va continuer l’investissement au niveau de Lat Dior, mais je vous informe que l’entreprise qui doit reprendre Léopold Senghor est déjà là. Les agents de cette entreprise sont arrivés. En début d’année 2022, on va démarrer les travaux du stade Léopold Senghor. Ce sera une bouffée d’oxygène pour Dakar mais aussi pour le Sénégal. Si Léopold Senghor est homologué, Lat Dior et le Stade du Sénégal sont homologués, on ne sera pas loin d’avoir réuni toutes les conditions pour l’organisation éventuelle de la CAN.
Le Sénégal est-il sur la piste de l’organisation prochaine de la CAN de football ?
Le chef de l’Etat l’a dit lors de la pause de la première pierre du Stade Olympique, il a engagé le ministre des Sports et la fédération sénégalaise de football pour travailler à mobiliser toutes les conditions possibles pour pouvoir candidater. Sachant qu’en Afrique, il y a toujours, des reports et autres désistements. Soyons prêts ! J’avais indiqué qu’en 2023, le Sénégal sera prêt pour pouvoir accueillir la CAN. Si on finit Leopold Senghor, on règle Lat Dior et on a le stade du Sénégal. Si on renforce l’existant, notamment la capacité d’accueil du stade Aline Sitoé Diatta, le tour est joué. Avec quatre bons stades, rien ne s’opposera à ce que l’on soit candidat pour l’organisation de la CAN.
L’idée d’une Co-organisation avec un autre pays d’une Coupe du monde de basket a été aussi émise. Est-ce que le Sénégal a également cette possibilité ?
Actuellement, on n’a pas toutes les possibilités. Il fait comprendre que quand le chef d’Etat investit autant d’argent dans les infrastructures sportives, ce n’est pas uniquement pour le championnat, c’est pour l’organisation de toute sorte de manifestations. Puisqu’il y a une possibilité de coorganisation. Nous avons une salle de basketball comme Dakar–Arena qui ne court pas les rues. Certains on évoqué une co-organisation avec la Tunisie et le Rwanda. Mais il y a l’équation de la distance. Sinon, on pourrait demander à être candidat à la FIBA pour organiser une Coupe du monde. Il faut que l’Afrique ouvre les yeux. S’il s’agit du Sport, que ce soit le football ou au niveau même de la NBA ou l’athlétisme, on a d’excellents athlètes africains qui relèvent le niveau de ces championnats. C’est normal que les Etats aident le monde sportif à organiser des compétitions internationales. Cela renforce la sensibilisation, la vulgarisation des disciplines. Cela donne aussi la chance à nos compatriotes africains. Si le chef de l’Etat arrivait à le faire, il accompagnera le monde sportif. Il l’a déjà fait avec les Jeux olympiques de la Jeunesse qui est une première en Afrique. Aucun pays n’a eu cette attribution. Le Sénégal l’a pris au nom de l’Afrique. Je crois que l’on peut faire confiance au premier sportif du pays pour continuer à renforcer la dignité de nos sportifs, de nos fédérations. On ne doit pas penser que toutes les Coupes du monde doivent se jouer ailleurs. J’ai été fier lorsque l’Afrique du Sud a organisé la Coupe du monde de football en 2010.
ECONOMIE CRIMINELLE, 70% DES PROFITS BLANCHIS
Le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme porte un sacré coup à tous les pays du globe.
Les acteurs de la lutte contre la criminalité financière ont plaidé avant-hier lundi, à Saly (Mbour) dans le cadre d’une session de 2 jours de sensibilisation des journalistes de la presse économique sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme pour une implication de tous afin de venir à bout de l’économie criminelle galopante.
Le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme porte un sacré coup à tous les pays du globe. Une situation, qui en dépit des instruments juridiques internationaux, des normes et références, des réseaux institutionnels et des cellules nationales de traitement des informations financières nécessite plus d’efficacité dans les contrôles, de transparence des flux financiers et d’échange d’informations pour espérer échapper à leurs conséquences désastreuses.
Ainsi, on estime que «70% des profits de la Criminalité transnationale organisée (Cto) sont blanchis par l’intermédiaire du système financier pour moins de 1% détecté et confisqué», selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc, 2011), a souligné avant-hier lundi, à Saly (Mbour) le chargé du suivi évaluation du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (Giaba), Madické Niang. Il délivrait une communication sur les impacts économiques et sécuritaires du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme dans le cadre d’une session de 2 jours de sensibilisation des journalistes de la presse économique sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, organisée par l’Observatoire de la qualité des services financiers.
Dans son exposé, il fait savoir que depuis plus de 3 décennies, la Communauté internationale a sonné l’alerte pour une alliance mondiale contre la Cto. Pour autant, la Cto a développé et continue d’entretenir une économie criminelle qui procure à ses adeptes d’immenses profits illicites qu’ils cherchent à utiliser en toute impunité, en prenant la précaution de leur donner, au préalable, une apparence légale. Pour réussir cette entreprise, les tenants du crime organisé abusent les circuits financiers et s’en servent comme une grande lessiveuse, aux moyens de stratégies complexes et opaques. En 1987, les Nations-Unies ont évalué à 300 milliards de dollars US, les revenus du trafic de drogue selon la publication sur les 30 ans du Gafi.
L’AMPLEUR DE L’ÉCONOMIE DU CRIME TRANSNATIONAL ORGANISÉ
En 2009, les trafiquants de drogue, auraient blanchi environ 1600 milliards de Dollars américains, soit 2,7 % du PIB mondial, selon un rapport publié par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc). Ce chiffre est en ligne avec la fourchette de 2 à 5 % du PIB mondial, établi par le Fonds monétaire international (Fmi), qui estime ainsi l’ampleur des opérations de blanchiment d’argent à travers le monde [Michel Camdessus, Directeur général du Fmi, à la plénière du Groupe d’action financière (Gafi, février 1998).
La Giaba, la Centif, la Bceao et l’Oqsf, tous ont plaidé pour des actions coordonnées des Etats membres du Giaba aux fins de rallier l’Alliance internationale contre le Cto. Et ce, en s’engageant davantage dans la mise en place de systèmes de prévention et de répression du Bc/Ft à la fois conforme aux normes et standards internationaux et efficaces, gage d’un environnement des affaires plus propice aux investissements, générateurs de croissance, d’emplois et de richesses.
DES BARRAGES DE FEU EN AFRIQUE POUR LE MONDIAL 2022
On connait désormais les dix équipes africaines qualifiées pour les barrages pour la Coupe du monde. Un tableau relevé avec (presque) tous les gros du continent qui attendent avec impatience le tirage au sort du 18 décembre pour connaître leur adversaire
Il ne reste qu’une marche, la plus haute, et elle pourrait ressembler à une montagne à gravir pour décrocher le précieux ticket pour le Mondial 2022. Le 18 décembre, on saura les affiches, mais il faudra attendre fin mars 2022 pour connaître les cinq équipes qui vont représenter l'Afrique au Qatar dans un an.
Le tirage au sort sera « dirigé » avec cinq pays, premiers du dernier classement Fifa, qui auront le privilège d’être têtes de série et ne pourront donc pas se croiser. Les quatre demi-finalistes de la dernière CAN (Algérie, Sénégal, Tunisie, Nigeria) ainsi que le Maroc ne vont pas se rencontrer si on se réfère au classement Fifa actuel qui ne changera pas dans quelques jours tant les écarts entre les uns et les autres laissent de la marge.
Algérie-Égypte, Sénégal-Mali ?
Mais les équipes non tête de série ont tout pour donner du fil à retordre aux cinq « privilégiés » et à l’heure actuelle, la RDC peut apparaître comme un « bon tirage » car étant la petite surprise de ces barrages. La sélection congolaise est la seule qualifiée pour les barrages et pas pour la CAN, mais elle était aussi dans une poule (Bénin, Madagascar, Tanzanie) où aucune équipe ne s’est qualifiée pour la Coupe d’Afrique…