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13 septembre 2025
L’IMMEUBLE DE FEU LOBATT FALL DE 3 MILLIARDS DE FRS VENDU… A 600 MILLIONS PAR LA SNR
Un drame couve du côté de l’ex-gare routière des sapeurs-pompiers à Dakar. En effet, la famille du célèbre et défunt transporteur Lobatt est sommée par la SNR de quitter l’immeuble de 3649 mètres carrés appartenant à leur regretté père
El Hadj Sow et Le TEMOIN FM |
Publication 21/10/2021
Le célèbre transporteur Lobatt Fall va certainement se retourner dans sa tombe si la Société nationale de recouvrement (SNR) réussit à bazarder son immeuble d’une valeur de 3 milliards de frs pour la modique somme de 600 millions de frs. Les héritiers de feu Lobatt Fall entendent en tout cas se battre jusqu’à la mort pour éviter une telle forfaiture d’autant plus incompréhensible que le président de la République avait demandé que l’immeuble soit restitué à la famille du transporteur.
Un drame couve du côté de l’ex-gare routière des sapeurs-pompiers à Dakar. En effet, la famille du célèbre et défunt transporteur Lobatt est sommée par la SNR de quitter l’immeuble de 3649 mètres carrés appartenant à leur regretté père, Feu Lobatt Fall rebaptisé « Coumba Pathé». Cette décision, selon le Témoin Fm, est rejetée par les enfants de feu Lobatt Fall qui entendent refuser jusqu’à la dernière énergie cette injonction de la Société nationale de recouvrement (Sn) qui a cédé l’immeuble de 3649 mètres carrés, estimé à plus de trois milliards CFA, à une société immobilière étrangère pour une valeur de 600 millions CFA. La Snr, explique Mamadou Diop Lobatt cité par le Témoin Fm, a longtemps cherché des moyens de mettre la main sur cet édifice. Chose qui a été impossible selon lui, car feu Lobatt Fall a toujours combattu cette forfaitaire avec feu Me Diallo. «Avec le décès de ce dernier, la Snr en a profité pour céder l’immeuble à une société immobilière à 1.100.000.000 CFA. Après cet acte, cette société a, à son tour, hypothéqué l’immeuble à la Sgbs à 600 millions CFA. Entre temps, la famille a essayé de réunir de quoi pouvoir justifier que l’immeuble revient à Lobatt Fall. Le président de la République, Macky Sall, a déploré cette situation en demandant de remettre l’immeuble à la famille de feu Lobatt Fall. Le combat de notre feu père reste jusqu’ici le nôtre. La Sgbs, depuis trente ans, a été toujours en procès avec feu Lobatt Fall. Quand la banque a su que ce dernier a eu raison, elle a trouvé un consensus. La banque a, par la suite, collaboré avec la Snr pour utiliser une société étrangère. La famille s’est levée en un seul bloc», a expliqué Mamadou Diop Fall.
« C’est en 2018, année de sa mort, que la SNR a commencé ces pratiques »
C’est avec tristesse et consternation que la famille, selon Ndella Lobatt Fall, a appris cette « forfaiture » de la Snr. «Comment peut-on faire cela à feu Lobatt Fall qui a beaucoup servi son pays ? Il a servi le Fouta en étant leur député durant deux décennies. Il a du céder son fauteuil à son suppléant pour aller se reposer. Maintenant qu’il est mort, on met la main sur ses biens pour les offrir à une société immobilière étrangère. Ladite société a hypothéqué l’immeuble pour un montant de 600 millions», explique la fille du défunt grand transporteur. Elle ajoute que : « C’est en 2018, année de la mort de mon père, que la Snr a commencé ses pratiques. On a constaté des magouilles. Il y a des gens qui ont empoché de l’argent pour faciliter cet acte, car, sur les papiers de l’immeuble, il y a des annotations qui prouvent qu’il ne peut y avoir de transactions sans l’aval d’un membre de famille. La famille l’a su récemment et ça a été un coup dur. La Snr ne peut pas fournir de papiers si ce n’est que des deals. On ne va jamais accepter. Il n’y aura pas de construction sur ce site», a-t-elle dit. Elle poursuit : « On ne va pas lâcher. Ce combat nous tient à coeur. Nous allons reprendre ce dossier et combattre jusqu’à ce que la société qui a acheté cet immeuble sache qu’elle a acheté du faux », menace Ndella Lobatt Fall.
Selon elle, la famille de feu Lobatt Fall serait contente si l’État parvenait à réfectionner l’immeuble pour ensuite le rebaptiser au nom de « Lobatt Fall ». «Je ne peux pas croire que le président de la République, Macky Sall, soit au courant de cette affaire. C’est une injustice. C’est nous qui allons déterminer la façon dont on va céder l’immeuble », soutient-elle. Avant d’ajouter : «Il y a plusieurs mois, nous étions allés voir Thierno Madani Tall. Ce dernier nous avait dit qu’il allait en discuter avec le chef de l’État. Après un moment, il nous a informés que le président de la République Macky Sall a donné des instructions pour que l’immeuble soit remis à la famille Lobatt Fall. Entre temps, certains en ont profité pour le céder à la société immobilière à plus d’1 milliard », a conclu une des filles de feu Lobatt Fall…
LE RETARD DANS LA LIVRAISON DES INFRASTRUCTURES, PLUS GROS SOUCI !
La livraison, d’ici fin décembre, des infrastructures en cours de construction pourrait résoudre au moins en partie la question des effectifs pléthoriques d’étudiants dans les salles de cours et de travaux pratiques au niveau de certaines nos université
La livraison, d’ici fin décembre, des infrastructures en cours de construction pourrait résoudre au moins en partie la question des effectifs pléthoriques d’étudiants dans les salles de cours et de travaux pratiques au niveau de certaines nos universités dont les budgets peinent à couvrir les charges de fonctionnement. C’est la conviction du secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes), Malick Fall, qui plaide pour un budget calculé sur la base du coût unitaire d’un étudiant.
La rentrée universitaire a eu lieu officiellement le 04 octobre dernier sur toute l’étendue du territoire national, particulièrement à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) et le 18 octobre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) où il y avait eu un petit décalage de la date de démarrage des enseignements suite à une demande exprimée par le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud).
Les responsables dudit centre avaient demandé au recteur de Dakar de reculer la reprise des cours trois semaines après la date prévue au niveau national. C’est ainsi que l’Assemblée de l’université s’était réunie et avait proposé la date du 18 octobre. Officiellement, les enseignements ont donc repris avant hier au niveau de ce temple du savoir où les enseignements pédagogiques pour l’année académique 2021-2022 commencent à prendre forme dans presque toutes les Facultés. Mais à celle des Sciences et Techniques, la reprise ne se fera que le 1er février 2022.
Présentement, dans cette Fac, l’heure est à l’organisation des examens de rattrapage et à la reprise des cours du second semestre qui avait été démarré avant que les étudiants ne partent en vacances. La précision est du secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) selon qui les enseignements vont se poursuivre jusqu’en fin décembre avant que les examens ne soient organisés au mois de janvier au niveau de cette Faculté.
Retard dans la livraison des infrastructures
Hormis cette situation qui prévaut à la Faculté des Sciences de l’Ucad, les enseignements pédagogiques ont ainsi officiellement repris dans les autres universités où la pléthore d’étudiants demeure un casse-tête pour les enseignants du Saes. «Les craintes sont toujours là. Mais on peut quand même dire qu’on est à peu près dans les mêmes effectifs que l’année dernière. Chaque année, on était confronté à une augmentation croissante des effectifs des bacheliers. Cette année, on est dans les mêmes effectifs que l’année dernière», a indiqué Malick Fall. Malgré les efforts financiers et matériels déployés par le gouvernement pour améliorer les conditions d’études dans les amphithéâtres et les salles de travaux pratiques, les difficultés persistent. Les obstacles sont surtout liés au retard accusé dans la livraison des infrastructures en construction au sein des universités Assane Seck de Ziguinchor, Cheikh Anta Diop de Dakar et celle de Thiès. «Si on continue à faire un certain nombre d’efforts dans la livraison des infrastructures qui étaient en construction, notamment à Dakar, à l’université Assane Seck de Ziguinchor et l’université de Thiès, on pourrait atténuer les difficultés. Mais tout est lié à la livraison de ces infrastructures-là. Donc, pour certaines universités comme celle de Assane Seck de Ziguinchor, il y a quelques difficultés. Parce que l’entreprise, je pense, n’a pas encore respecté les délais au niveau de la Faculté des sciences et techniques, au niveau des salles de travaux pratiques et de cours. Il y en a certains ouvrages qui vont être livrés tandis que d’autres vont connaitre un petit retard dans la livraison», a expliqué Malick Fall. Selon le secrétaire général du Saes, si on arrive à faire en sorte que d’ici fin décembre toutes les infrastructures en cours de construction soient terminées et livrées, les difficultés auxquelles les universités sont confrontées les années précédentes pourraient être atténuées. Le patron du Saes pense que tout est donc dans le camp du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qui doit travailler avec les entreprises contractantes pour essayer de faire en sorte que ces infrastructures puissent être livrées le plus rapidement possible. Ce, pour des enseignements de qualité et un encadrement pouvant permettre aux étudiants d’acquérir des compétences attendues et assurer la relève mais aussi permettre au pays de se hisser au rang des nations émergentes.
Pour un budget calculé au coût unitaire d’un étudiant
Mais tout ça requiert un certain nombre de confort avec un budget conséquent. Malheureusement, le budget universitaire constitue un problème récurrent pour la résolution duquel le syndicat dirigé par Malick Fall s’est toujours battu afin qu’il soit calculé sur la base du coût unitaire de l’étudiant. «Ce qui pourrait nous permettre d’avoir un budget de vérité pour les universités. Malheureusement, tel n’est pas le cas, et cela nous amène vers des difficultés de fin de trimestre et de fin d’année. Les budgets sont livrés par tranches trimestrielles, et au début de chaque trimestre ou à la fin de chaque trimestre, on a des difficultés. Il s’y ajoute que l’essentiel des budgets des universités est plus ou moins réservé au paiement des salaires. Ce qui fait qu’il reste une portion minime pour prendre en charge les fonctionnements des universités et cela ne peut pas ne pas avoir des incidences sur leur fonctionnement normal. Donc, pour être plus clair, ces problèmes liés au budget, nous les avons toujours décriés en proposant que les budgets soient calculés sur la base unitaire d’un étudiant pour avoir des budgets de vérité «, a plaidé le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes).
LOCALES 2022, LA BATAILLE DE YEUMBEUL AURA BEL ET BIEN LIEU !
Les premiers coups de canon résonnent déjà dans cette commune de la banlieue où l'enjeu électoral met aux prises : Amadou Hott de la mouvance présidentielle, Bara Gaye de Yewwi Askan Wi et Massamba Guèye, porte-étendard de Wallu Senegal
Après avoir rejoint la coalition Yewwi Askan Wi d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, l’actuel maire libéral de YeumbeulSud s’est auto-exclu du Pds. Ce qui justifie la désignation du secrétaire général de la section Pds de la localité, Massamba Guèye, pour porter la candidature de Wallu-Sénégal aux prochaines élections locales. Il fera au ministre Amadou Hott de Bby dans cette localité de la banlieue où les premiers coups de semonce se font déjà entendre…
La bataille de la commune de YeumbeulSud aura bel et bien lieu ! Déjà, les premiers coups de canon d’intimidation et d’intoxication se font entendre non seulement dans le périmètre de cette commune de la banlieue mais aussi jusque dans les différents états-majors politiques. Au front, le ministre Amadou Hott de la mouvance présidentielle (Bby), l’actuel maire Bara Gaye qui se représente sous la bannière de Yewwi Askan Wi d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, et, dans la position du troisième larron, Massamba Guèye désigné pour porter les couleurs de la coalition Wallu Senegal coachée par l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. À moins d’un mois du dépôt des listes pour les locales du 2 » janvier 2022, la bataille des investitures fait rage à YeumbeulSud, une commune à forte démographie électorale.
Au sein de la coalition de la mouvance présidentielle, c’est un secret de polichinelle que le ministre de l’Economie et du Plan, Amadou Hott, sera le candidat de la coalition de Benno Bokk Yakaar (Bby) pour la conquête de la mairie de Yeumbeul-Sud. D’ailleurs, dans sa page Facebook, Amadou Hott, lui-même, avait déclaré avoir accepté le choix de Bby de l’investir comme candidat à Yeumbeul-Sud. Ce qui laisse croire que, dans cette localité, l’incertitude est derrière la conférence des leaders de Bby. A propos de l’actuel maire libéral Bara Gaye, ses ex- « frères » du principal parti de l’opposition considèrent qu’il « s’est auto-exclu » du Pds dés lors qu’il a rejoint la coalition Yewwi Askan Wi dirigée par les leaders de trois importants partis de l’opposition à savoir Ousmane Sonko (Pastef) Khalifa Sall (Taxawu Sénégal) et Serigne Moustapha Sy (Pur). Du moins, si l’on peut considérer que ce dernier fait toujours partie de l’opposition… La question que l’on se pose, dès lors, c’est celle de savoir si Bara Gaye, qui fut très proche de Karim Wade, aura une place confortable de première classe dans ce train « Pastef » qu’il a pris presque en gare ? Selon un militant de l’opposition joint par « Le Témoin », Bara Gaye semble être rejeté par les différents partis composant la coalition Yewwi Askan Wi. « Je vois mal comment un transhumant de la dernière heure comme Bara Gaye peut-il être le candidat de la coalition Yewwi Askan Wi à Yeumbeul-Sud. Et surtout dans une localité où les Sonkistes autochtones » se sont battus des années durant pour s’imposer » a-t-il expliqué.
Bara Gaye et le train Pastef
Pourtant, avant-hier, la coordination communale de Pastef-Yeumbeul Sud a apporté un démenti formel qui ne fait pas l’unanimité au sein des leaders locaux de Yewwi Askan Wi. Les signataires du communiqué fustigent les informations qui circulent sur les réseaux sociaux faisant état du supposé rejet de la candidature de Bara Gaye, maire sortant de Yeumbeul sud, par la coalition de Yewwi Askan Wi. « En aucun cas, il n’est question d’un rejet d’une quelconque candidature au sein de la coalition. Ces rumeurs, de nature à jeter le discrédit sur la coalition afin de saper la cohésion, l’union et la détermination de ses membres, sont l’œuvre de personnes aux intentions inavouées tapies dans l’ombre. Pastef Yeumbeul sud précise que les discussions portant sur les investitures se déroulent dans le respect des principes édictés par la Charte régissant la coalition Yewwi Askan Wi. Et que, dans un très court délai, le candidat de la coalition sera révélé au grand public », lit-on dans le communiqué de Pastef-Yeumbeul. Comme l’avait écrit « Le Témoin » au lendemains des actes de vandalisme et de sabotage perpétrés il y a quelques mois à la permanence du Pds, Bara Gaye a du mal à exister en dehors de l’ombre de Karim Wade qui l’avait créé de toutes pièces. Car, dans toutes les autres principales formations politiques (Pastef, Apr, Ps et Afp), il n’y a plus de places à prendre en termes de strapontins gouvernementaux et autres postes de Dg, de maires, de présidents de conseils d’administration et autres.
Massamba Guèye, le choix du Pds !
Toujours est-il que « Le Témoin » est mesure de vous révéler que le secrétaire général de la section PDS de Yeumbeul-Sud, Massamba Guèye, a été désigné pour conduire la liste de la grande coalition de l’opposition Wallu-Sénégal. Pour cause, l’actuel maire libéral Bara Gaye est considéré comme démissionnaire par ses frères du Pds. En tout cas, Massamba Guéye est un pur produit du Pds. Son cursus et son profil plaident en sa faveur. Donc, après avoir été choisi par son parti, il a de fortes chances d’être investi par Wallu-Sénégal pour la conquête de la mairie sopiste de YeumbeulSud. Afin qu’elle reste dans le giron libéral. Pour la petite histoire, en 2014, c’est ce même Massamba Guèye qui avait été la tête de la liste majoritaire dans cette localité. Au finish, l’alors tout- puissant collaborateur de Karim Wade, Bara Gaye avait réussi un tour de passe-passe auprès des conseillers municipaux qui l’avaient finalement élu maire avec une majorité écrasante. Une chose est sûre, la reconquête de la mairie de Yeumbeul-Sud par la coalition Wallu-Sénégal ne sera pas une promenade de santé. En effet, aussi bien Bara Gaye, le candidat « autoproclamé » de Yewwi Askan Wi, que Massamba Guèye de Wallu-Sénégal sont appelé à soulever une montagne « Bby » au pied de laquelle monte la garde le banquier international et ministre Amadou Hott. Lequel semble avoir la faveur des pronostics si l’on sait que la majorité présidentielle n’avait perdu cette commune en 2014 qu’à cause de ses divisions…
LE DOUBLE JEU DU PARTI SOCIALISTE
Le parti a décidé d’aller aux locales avec la coalition Benno Book Yaakar. Il garde toutefois plusieurs fers au feu en cas de nécessité
Le Parti socialiste a décidé, hier, d’aller aux locales avec la coalition Benno Book Yaakar. Toutefois, le plus vieux parti du Sénégal, et qui a présidé aux destinées de notre pays pendant 40 ans, entend garder plusieurs fers au feu pour le cas où.
Il avait annoncé sa décision de déposer sa caution pour les locales et briguer certaines localités. Ceci au cas où un de ses responsables serait injustement écarté...
Dans sa lettre circulaire numéro 003/SG/ Ps/ 15/10/2021 relative aux investitures pour les élections territoriales du 23 janvier 2022, la Secrétaire générale du Parti socialiste informe que son parti a librement décidé de participer aux prochaines élections territoriales du 23 janvier 2022 dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakaar, conformément à sa qualité de membre de cette coalition depuis 2012 et de la volonté réaffirmée par les camarades, lors des rencontres tenues avec les unions régionales.
Un double jeu en réalité dans la mesure où le Parti socialiste a parallèlement décidé, selon des sources, de déposer sa caution pour les élections locales du 23 janvier 2022. « Cette décision est irrévocable. Nous allons déposer notre caution pour les élections locales du 23 janvier 2022 pour parer à toute éventualité », soufflent des sources qui siègent au secrétariat exécutif national et au Bureau politique du Parti socialiste.
Ces dernières nous ont d’ailleurs fait savoir que dans toutes les localités où un responsable de leur parti candidat à la candidature des locales serait injustement écarté, il pourrait briguer seul les suffrages des populations. « Mais, ce candidat ne doit nullement afficher le logo ou l’effigie de la coalition Benno Book Yaakar. Il battra campagne sous la bannière du Parti socialiste et avec uniquement les couleurs du Parti socialiste », assurent nos interlocuteurs. A les en croire, le Parti socialiste ne va pas accepter d’être sacrifié.
À notre question de savoir quelle est, dans ces conditions, la valeur de la lettre circulaire signée par leur secrétaire générale Aminata Mbengue Ndiaye, nos interlocuteurs nous font savoir que cette décision officielle d’aller aux locales sous la bannière de Benno Bokk Yaakar a été prise parce que le Ps ne veut pas être accusé d’être à l’origine de l’implosion de la coalition. « Nous sommes un grand parti. Nous allons surveiller nos arrières. Nous ferons ce que nous avons à faire. Mais nous ne voulons pas être accusés d’être à l’origine de l’implosion de la coalition », indiquent nos sources.
Difficile de croire tout de même que, malgré la circulaire claire et sans équivoque de sa secrétaire générale, Mme Aminata Mbengue Ndiaye, le Ps va courir le risque de jouer double-jeu avec tout ce qu’il pourrait lui en coûter…
VIDEO
PÊCHEURS EN DÉTRESSE, OCÉANS EN DANGER ET BOUÉES EN ORBITE
Trop souvent, on a pointé du doigt, les bateaux étrangers comme étant les principaux responsables de la raréfaction des nos océans. N’est-ce pas abusifs ? Dans cette série de profils des pêcheurs relativisent et nuances cette accusation permanente
La raréfaction croissante du poisson est une réalité qui hante les pêcheurs sénégalais ces dernières décennies. Et trop souvent, les bateaux étrangers sont indexés comme étant les principaux responsables de cette pénurie de la ressource. Toutefois, des pêcheurs honnêtes admettent qu’à côté des bateaux étrangers (pêche industrielle), il y a aussi la responsabilité des pêcheurs locaux (pêche artisanale et industrielle) du fait de l’accroissement des pirogues et méthodes de pêche inadaptées. Dans cette vidéo trois pêcheurs qui ont pêché depuis des décennies expriment les raisons de la raréfaction du poisson. Face à la situation, les pêcheurs de Ngor se tourne vers la solution des bouées de peche. Les jeunes pour leur part, tentent la reconversion profesionnelle alors que les lébous sont connu pour être pêcheurs de père en fils.
Ils ont connu la mer, adolescents et ont pêché pendant des décennies quand les ressources étaient abondantes. Mais depuis quelques années, ils méconnaissent la mer qui leur donnait tant de ressources. Les prises en mer ont diminué de manière significative et tentent d’expliquer la cause. Principalement, c’est la surpêche, la grande pression sur les ressources provoquées aussi bien par la pêche industrielle qu’artisanales qui sont responsable de cette baisse des prises en mer. A cela, il faut ajouter les effets du changements climatiques qui sont ne perceptible que par des études scientifiques comme celle réalisées par Abdoulaye Sarré du centre, chargé de l’évaluation des ressources pélagiques (de haute-mer) à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra-Crodt).
Dans sa thèse consacrée au sujet, Sarré met en évidence une migration dangereuse de certaines espèces comme les sardinelles rondes vers le nord, provoquée par des changements climatiques importants. «Ce déplacement est dû à un réchauffement très intense des eaux de surface, un réchauffement qui n’est pas homogène et est particulièrement accentué au large du Sénégal». Il est impossible de faire admettre aux pêcheurs que la raréfaction du poisson est aussi due au changement climatique.
Mais Sarré aborde la question en connaissance de cause. «Elle cherche toujours une fenêtre environnementale optimale pour s’épanouir, confirme le chercheur. Elle est montée d’à peu près 230 kilomètres vers le nord, en trois décennies, un déplacement correspondant à peu près à celui des isothermes [lignes de même température]. Ce phénomène favorise le Maroc au détriment du Sénégal ou de la Mauritanie. C’est très problématique».
KEEMTAAN GI - LA VEUVE DU CHEIKH
Kàccoor Bi est d’une humeur massacrante ! Mais rassurez-vous, ce n’est pas la situation si ennuyeuse de la politique qui le rend si grincheux. Tous ces messieurs et dames suspendus aux lèvres d’un individu — fut-il leur Chef — afin qu’il leur leur montre la voie à suivre et leur indique le meilleur maire pour eux. Déléguer à un individu seulement, présenté comme omniscient et infaillible, le soin de choisir tous les candidats de la majorité présidentielle… Singulière conception de la démocratie ! Pour ne pas dire que c’est comme ça que commencent les dictatures… Ce n’est pas non plus la présence non démentie de la sulfureuse Rangou dans les valises du Chef à Dubaï (peut-être même avec un passeport diplomatique) qui ajoute à ma mauvaise humeur. D’ailleurs, la présence de Rangou ne serait pas une surprise dès lors que toute la racaille, estampillée « Jet setters », était dans la délégation. Il faut bien que ces messieurs et dames s’amusent à Dubaï. Rangou a une parfaite maitrise de ce registre. Ah, les bienheureux ! Y en a qui vont baver à force de la voir remuer le popotin. Histoire de montrer à ces Arabes que l’on sait aussi s’encanailler chez nous. Et mieux qu’eux avec leurs danseuses du ventre. L’humeur maussade de Kàccoor Bi est ailleurs. Pensez-vous ! Des rumeurs folles ont couru sur une tentative d’assassinat de notre Soxna Aida Diallo. Sacrilège ! Notre Soxna Aida Diallo si pure, si belle, si séduisante, si éthérée, si charmante, si classe, si, si, si !! Si canaille aussi !! Ça, c’est le must ! Eh, oui ça saute aux yeux. Vous avez admiré ses vaporeux déhanchements si coquins, si sensuels et qui nous font oublier cette vie maussade que l’on mène dans ce pays des paradoxes où le Chef préfère s’accompagner de niais. C’est donc à la vie de la belle veuve, qui doit bien s’ennuyer sans son défunt Cheikh, que des crapules ont voulu attenter. Toutes affaires cessantes, la maréchaussée doit mener une enquête rigoureuse et retrouver ces crapules. Et après quoi, plutôt que de les châtier, les castrer. Parce que nous avons notre petite idée sur ce que ces salauds étaient allés faire chez la belle veuve que nous n’échangerons contre aucune belle canaille de ce doux pays. Ça vous dérange ? KACCOOR BI
RETOUR DES CLEANING DAY
Les journées nationales de nettoiement appelées cleaning days vont reprendre. Lancées en grande pompe par le chef de l’Etat, elles avaient été arrêtées à cause du covid19. Comme si les gens devaient mettre leur propreté entre parenthèses le temps de la pandémie. Mais alors, pourquoi les rues de Dubaï, pour ne citer que cet exemple, sont-elles restées propres durant la pandémie ? Question poséeau Chef qui semble avoir soudain redécouvert les vertus de la propreté ! Bon comme la maladie connait un recul, le chef de l’Etat a décidé de faire reprendre ses cleanind days. En Conseil des ministres hier, il a donc invité le ministre en charge de l’Hygiène publique, à relancer l’organisation régulière des Journées nationales de nettoiement (Cleaning day) avec l’implication, au premier plan, des collectivités territoriales (lesquelles auront la tête ailleurs d’ici le 23 janvier prochain !) et des forces vives de la Nation. Le Chef de l’Etat a aussi demandé, en outre, au ministre en charge de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, de poursuivre, en relation avec les collectivités territoriales et autres parties prenantes, les projets d’embellissement et d’équipement en mobiliers urbains de nos villes et communes. Macky Sall a rappelé la nécessité d’assurer un aménagement paysager adapté (plantations d’arbres, entretien et réalisation de parcs et jardins), des espaces publics ; d’améliorer la fluidité de la circulation des personnes et des biens sur les boulevards et axes routiers, qui doivent être aménagés (pavage) et libérés, à terme, de tout encombrement et de toute installation irrégulière. Immense perspective pour laquelle on lui souhaite bien du plaisir !
PROPRETE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
Certainement que les images de Dubaï, ville très propre et abritant actuellement l’Exposition universelle, ont impressionné le président de la République. En tout cas hier, abordant la question liée à l’amélioration du cadre de vie des populations et de la modernisation de nos villes, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement la priorité qu’il accorde à la propreté dans toutes les collectivités territoriales du pays. Macky Sall a encouragé, d’ores et déjà, les actions notables et visibles accomplies par l’Unité de Coordination et de Gestion des déchets (UCG) sur l’étendue du territoire national, tout en demandant une amplification de ses activités à travers le renforcement des emplois dans le secteur avec les 12000 emplois du programme « XËYU NDAW ÑI «, dans une perspective d’une véritable économie circulaire dans ce secteur (nettoiement, traitement, recyclages, valorisation). Le chef de l’Etat a signalé, dans ce cadre, l’urgence d’accentuer la mise en œuvre du Programme de Modernisation de la Gestion des déchets (PROMOGED), doté de ressources conséquentes, qui doit intégrer des volets prioritaires «sensibilisation des populations» et appropriation durable de la stratégie nationale de gestion des déchets, par les acteurs de l’écosystème de l’hygiène publique, du nettoiement et de la propreté.
VALIDATION DE L’ITIE DU SENEGAL
L’Initiative pour la Transparence dans les industries extractives (ITIE) 2021 du Sénégal a obtenu une validation internationale avec un score remarquable très élevé de 93 points sur un total de 100 points dans la mise en œuvre de la norme ITIE 2019. Tout en se réjouissant de ce score, Macky Sall estime que ce résultat consacre les efforts volontaristes consentis par l’Etat, pour asseoir la transparence dans la gestion des ressources pétrolières et gazières, conformément aux critères d’évaluation, aux composantes fondamentales de l’ITIE et au nouveau modèle de validation. Le chef de l’Etat a félicité le Gouvernement et le Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (CN-ITIE), pour le travail de qualité accompli et demande, dans cet élan, de renforcer le soutien au dit comité.
CORA FALL SUR LES LOCALES A RUFISQUE «LE PROCHAIN MAIRE DE RUFISQUE DOIT ETRE EXPERIMENTE, POLITIQUE ET SOCIAL»
Les dernières recommandations de Mouhamadou Cora Fall résonnent encore dans l’esprit des Rufisquois. Bien qu’étant alité, l’ancien maire de Rufisque s’est tout de même prononcé en début de soirée ce mardi 19 octobre sur le profil du futur maire de Rufisque. Un appel prémonitoire qui en dit long sur son amour pour la ville de Rufisque. Le défunt qui s’était longuement entretenu avec plusieurs journalistes à Rufisque soutenait que le prochain maire de Rufisque doit être crédité d’une bonne expérience. Avoir un ancrage solide avec une base politique et être foncièrement social. Un triptyque qui en dit long sur les contours du profil du futur maire de Rufisque. D’ailleurs, il déplorait le fait que, très souvent, son nom soit associé à des candidatures déclarées. « Les seuls candidats que je vais soutenir sont ceux désignés par le président de la République », nous avait-il confié au bout du fil ce même mercredi, veille de son décès. Des propos repris dans la livraison du quotidien Le Témoin d’hier.
OFFICIALISANT SA CANDIDATURE A ST-LOUIS MARY TEUW NIANE DEFIE MACKY SALL
Les locales à St-Louis se feront avec le PCA de Pétrosen, Mary Teuw Niane. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur a officialisé hier sa candidature à travers un texte envoyé par lui-même sur les réseaux sociaux. Un texte qui semble remettre en cause le blanc-seing donné à Macky Sall, tout-puissant démiurge chargé de choisir candidats de Benno pour toutes les localités de notre pays. « J’ai décidé librement d’être candidat Maire de Saint Louis du Sénégal » a fait savoir d’emblée le PCA de Petrosen. Mary Teuw Niane d’embrayer en ajoutant que « J’ai l’intime conviction qu’il ne revient à aucune autorité à Dakar de choisir le Maire de Saint Louis. Il appartient aux Saint Louisiennes et aux Saint Louisiens, à travers leur vote, de choisir leur Maire et l’équipe municipale. Mon élection mettra un terme à cette tradition de Maires par procuration qui ont fait tant de mal à nos Cités et desservi les populations. Ma candidature est irréversible et irrévocable. Elle s’appuie sur un programme ambitieux, réaliste et réalisable (P2R). J’aime Saint Louis ! Je suis heureux de l’affection que me portent les Saint Louisiennes et les Saint Louisiens ! Il reste trois mois, renforçons notre unité et notre solidarité, la victoire sera au bout. Unis et engagés, nous vaincrons » écrit l’ancien ministre. Le maire sortant Mansour Faye est averti. Enfin, un responsable politique du camp présidentiel qui est « garçon » comme aurait dit Simonne Gbagbo !
JUSTICE LE MAGISTRAT MANDIAYE NIANG NOMINE AU POSTE DE PROCUREUR ADJOINT À LA CPI
Notre Mandiaye Niang, procureur général près la Cour d’Appel de Saint-Louis, est nominé pour le poste de procureur adjoint à la Cour pénale internationale de La Haye. Selon un communiqué de presse l’annonçant, cette nomination entre dans le cadre de la poursuite du processus du renouvellement des dirigeants dd cette instance internationale. M. Niang a été nominé à la suite d’une procédure très sélective qui a mis en compétition près de deux cents professionnels hautement qualifiés de tous les continents, selon le communiqué. L’actuel procureur général de la cour d’appel de Saint Louis figure parmi les six professionnels qui en décembre, à la Haye, vont solliciter les suffrages des représentants de l’Assemblée des États parties pour le choix des deux procureurs. Seul représentant de l’Afrique à cette élection, le Sénégalais Mandiaye Niang n’est pas inconnu du monde judiciaire international et du système des Nations unies où il a eu à occuper de hautes fonctions, y compris comme juge à La Haye. Toujours dans le cadre de ce processus de renouvellement des instances de cette cour, Karim Khan avait remplacé la Gambienne Fatou Bensouda en juin 2021. Le processus de renouvellement des dirigeants de la Cour continue avec la prochaine élection des deux procureurs adjoints qui vont constituer la nouvelle équipe du bureau du Procureur de la CPI.
DIARI SOW RETOURNE EN FRANCE POUR POURSUIVRE SES ETUDES
C’est Emédia qui donne l’information. Diari Sow retourne en France pour poursuivre ses études. La jeune étudiante doit son salut à Harouna Dia, un riche homme d’affaires sénégalais. Le mécène de la meilleure élève du Sénégal, en 2018 et 2019, est connu du grand public, en 2012, après l’élection du président Macky Sall. Ingénieur en hydraulique de formation, Dia a beaucoup fait dans l’humanitaire et le social. Exilé volontaire à Ouagadougou depuis plus d’une vingtaine d’années, il reste à l’écart des projecteurs de la vie publique même si on le décrit comme un ami du chef de l’Etat. Ayant vécu en France comme étudiant, connaissant les difficultés que vivent les jeunes étudiants africains dans le financement et la prise en charge de leurs études, surtout au niveau des écoles d’excellence, Harona Dia a décidé de prendre en charge la scolarité de Diary Sow. Qui, en janvier 2021, avait volontairement raté la rentrée au prestigieux lycée parisien, Louis-le-Grand, où elle était admise, après un brillant parcours au Sénégal notamment au lycée d’excellence de Diourbel. La jeune Diary évoquait une pause pour ‘’retrouver ses esprits’’. Mais pour beaucoup, c’est pour des raisons financières, une prise en charge qui n’est pas en adéquation avec les exigences des classes préparatoires, que Diari voulait abandonner ses études alors qu’elle avait bénéficié d’une bourse d’excellence. On espère que cette fois-ci, au moins, elle va se concentrer sur ses études !
JUSTICE: LIBERTE PROVISOIRE REFUSEE À KILIFEU ET SIMON
Les rappeurs Kilifeu et Simon cités dans une affaire de trafic de visas vont encore patienter en prison le temps de l’instruction de leur dossier. Leur demande de liberté provisoire introduite par leurs avocats a été tout simplement rejetée par le juge Mamadou Seck chargé du dossier. Néanmoins, sur un autre dossier relatif à une affaire de collecte et de diffusion de données à caractère personnel, Kilifeu a été entendu hier matin par les enquêteurs de la Brigade de cybercriminalité. Le rappeur avait porté plainte contre Thierno Amadou Diallo dit Thier et Dame Dieng de Leral.net
LE HAUT CONSEIL ISLAMIQUE NEGOCIERA AVEC LES CHEFS TERRORISTES MALIENS SOUS LA BENEDICTION DU GOUVERNEMENT
Le gouvernement de Transition au Mali a mandaté le Haut conseil islamique (HCI) à engager des négociations avec les chefs terroristes Amadou Kouffa et Iyad Ag Ghaly, afin de stabiliser le pays en proie aux attaques d’extrémistes dans plusieurs régions dans le Centre et le Nord.
Même si le gouvernement n’a pas communiqué officiellement sur la question, le secrétaire général du HCI, Dr Mamadou Diamoutani, confirme l’information. Selon lui, le HCI a été contacté par le gouvernement, à travers le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, pour mener ces négociations.
Le dialogue avec les chefs terroristes maliens, Amadou Kouffa et Iyad Ag Ghaly, est l’une des recommandations fortes de la Conférence d’entente nationale en 2017, du Dialogue national inclusif en 2019 et des Journées de concertation nationale sur la Transition en 2020. Cette option, exprimée au cours de ces différentes assises nationales, découle de cette volonté populaire
Dans le Plan d’action du premier gouvernement de Transition dirigé par le Premier ministre Moctar Ouane, le quatrième axe portait sur la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. En vue d’assurer la stabilité et la paix sociale, le gouvernement prévoyait l’organisation de missions de bons offices dans le cadre de la relance du dialogue avec les groupes radicaux maliens.
Dans un rapport publié le 28 mai 2019, International Crisis Group a, aussi, souligné que pour sortir de l’impasse, le dialogue, avec les terroristes et leurs soutiens, doit être une option à prendre très au sérieux par les autorités maliennes. Le groupe de recherche préconisait de dialoguer avec Amadou Koufa, le chef de la Katiba Macina qui sème la terreur au «Centre» du pays, avec tous ceux qui ont des griefs contre l’État et qui les expriment en soutenant les terroristes ».
Tout comme ces chercheurs, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a parlé, il y a quelques mois, d’établir un dialogue avec certains groupes extrémistes. Également, le commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité, Smaïl Chergui, dans une tribune, a appelé à « explorer le dialogue avec les extrémistes » au Sahel pour faire taire les armes, en tirant le bilan de huit années d’intervention étrangère et en faisant le parallèle avec l’Afghanistan.
Fin décembre 2020, la France, qui était fermement opposée à tout dialogue avec les groupes terroristes opérant au Sahel, a également fléchi sa position. La ministre française des Armées, Florence Parly, au cours d’une audition devant la commission défense de l’Assemblée nationale française, a déclaré que des négociations sont possibles mais pas avec n’importe qui.
Sur la question du dialogue, Dr Aly Tounkara, directeur du Centre des études sécuritaires stratégiques au Sahel (CE3S), souligne qu’il y a des lignes rouges à ne pas franchir : le caractère laïc de l’État et sa forme républicaine. Selon le chercheur, il faut organiser une sorte de confrontation entre les terroristes qui se battent au nom de l’islam et des gens bien préparés pour ce dialogue sur la base du Coran.
De son côté, Ibrahim Maïga, analyste sur les questions de paix et de sécurité au Sahel, estime que cette annonce concrétise la première tentative de dialogue assumée par le haut. Pour M. Maïga, jusque-là, le dialogue avec ces groupes a essentiellement consisté en des échanges par le bas.
Le spécialiste pense, toutefois, que plusieurs aspects dans cette démarche poussent à un optimisme prudent. « En premier lieu, dit-il, le choix du HCI en lieu et place d’une commission de dialogue élargie, comprenant en son sein un ensemble d’expertises pourrait s’avérer peu productif car le prisme religieux peut être réducteur et trompeur ».
Il estime aussi que le dialogue n’est pas une panacée. Selon lui, s’il (le dialogue) est déconnecté des autres modes d’action ou d’intervention, il risque d’engranger des résultats à la fois limités et mitigés.
DD/MD (AMAP)
MEILLEUR HUMORISTE D'AFRIQUE, LA REACTION DE KOUTHIA ET LE MESSAGE DE YOUSSOU NDOUR
L'artiste Comédien Samba Sine alias Kouthia se dit très honoré par la distinction qui lui a été décerné lors de la 27ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO.
"Je suis très honoré. C'est d'abord une marque de reconnaissance pour le travail abattu pendant plus de 30 ans. Mon patron Youssou Ndour assimile ce prix à une coupe d'Afrique", a-t-il dit.
Par Alassane THIAM
SENEGAL LA GAUCHE EST MORTE, J’AI ASSISTÉ À SON ENTERREMENT
La gauche sénégalaise est morte mais, leurs représentants se plaisent à dire qu’ils gardent toujours les fondamentaux
Après l’indépendance du Sénégal, nous avons vu apparaître des mouvements de gauche composés d’intellectuels, d’étudiants et d’enseignants qui luttaient contre une indépendance qu’ils considéraient comme non aboutie. Certains sont partis poursuivre leurs études en France pour devenir des militants acharnés contre l’impérialisme, d’autres se sont rendus en pays amis, chez les camarades, notamment, en U.R.S.S. et en Allemagne de l’Est.
Une partie de leurs camarades est restée à Dakar pour s’attaquer bruyamment au régime en place. Ils sont brillants, éloquents, incorruptibles, bien encadrés par des étudiants et intellectuels européens qui épousent leurs causes. Ils sont maoïstes, marxistes léninistes, en tout cas de gauche, voire d’extrême gauche. Ils sont dans toutes les luttes et prennent des positions sur tous les sujets d’actualité. Ils ont des activités professionnelles ou sont de brillants étudiants au Sénégal. Ils adorent des joutes oratoires, se distinguent par leurs vocabulaires teintés de mots savants et sans faute de syntaxe. Leurs écrits fouillés font souvent référence à Karl MARX, LENINE, TROTSKY, MAO, FANON…
SENGHOR, l’ancien Président, est considéré comme un suppôt de l’impérialisme. Leurs écrits ne sont pas destinés aux ouvriers qu’ils défendent. Non, le français facile n’a pas sa place chez eux. Ils ne sont pas nationalistes, mais internationalistes. Après l’hymne national, il faut bien chanter l’internationaliste, surtout chez les trotskistes. Certains sont affiliés à la quatrième internationale : «Prolétaires de tous les pays unissez-vous» !
En France, ils sont proches des partis de gauche. Les décennies 80, 90, ont été des années de braise pour eux : garde à vue, emprisonnement, etc. Senghor quitte le pouvoir, Abdou Diouf devient leur cible. Le combat continue, disent-ils. La lassitude les guette et Abdou Diouf nomme certains d’entre eux à des postes de responsabilité, c’est le début de la prise de conscience de la réalité du pouvoir. Ils claquent la porte pour aller chercher le libéral Abdoulaye Wade avec tambours et trompettes. Du jamais vu au Sénégal : un cortège impressionnant de l’aéroport jusqu’au domicile de celui qui deviendra le Président du Sénégal en 2000. Ils ont gagné dans une coalition contre nature, mais, l’essentiel était de se débarrasser du parti socialiste au pouvoir depuis 40 ans.
Enfin, les voilà en charge du destin du Sénégal avec un Président de la République omniprésent. L’exercice du pouvoir les secoue, leurs idéaux commencent à se heurter à la réalité. Ils sont fatigués mais heureux de participer activement à la première alternance démocratique au Sénégal. Etant épris de liberté, de démocratie et de justice, une partie d’entre eux s’engage pour une nouvelle alternance : «c’est la lutte finale», En 2020, j’ai assisté à l’enterrement de la gauche sénégalaise dans les restaurants, les salons, les maisons des amis, etc. Il y a une «brigade» d’intellectuels, surtout les derniers des Mohicans qui mettent une perfusion sur leur idéal pour sentir le pouls et accompagner leur chute. Ce sont des grands débats : on se traite affectueusement de staliniens, de maoïstes nationalistes, de gauche molle.
Le diner est parfois enflammé au point qu’un président est désigné pour distribuer la parole. Lénine, Trotski, les bolchevicks sont convoqués par ceux qui pensent représenter encore la vraie gauche inexistante. Le testament de Lénine est brandi pour montrer que l’URSS a perdu son âme depuis l’arrivée au pouvoir des staliniens. Le cercle est clos et le ticket d’entrée est très cher. Il faut avoir lu : le petit livre de MAO, le capital de MARX, SARTRE, ARENDT, WEBER ou autres philosophes disparus. J’avoue que je me sentais un peu perdu dans cet univers impitoyable qui ressemblait à un enterrement bruyant et difficile à suivre. Les souvenirs sont évoqués pour dire que c’était mieux avant. La nostalgie des années 80 valide la mort des idéaux de gauche. Leurs assertions : «Les Sénégalais votent avec leurs pieds, le peuple sénégalais est très réactionnaire», font l’unanimité des participants au débat.
La majorité de nos dirigeants a coché la case «gauche» avant d’accéder au pouvoir ; elle a sillonné les partis tels que le PAI, la LD, le PIT, AND JEFF qui ont produit des hommes et femmes au pouvoir. Nous pouvons dire que c’était une bonne école de la vie où, le rêve et les illusions étaient permis. La gauche sénégalaise est morte mais, leurs représentants se plaisent à dire qu’ils gardent toujours les fondamentaux.