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26 juin 2025
par l'éditorialiste de seneplus, Ibe Niang Ardo
VIOL OU COMPLOT, À QUELLE RÉALITÉ SE FIER
EXCLUSIF SENEPLUS - La jeunesse a toujours eu une part belle dans les projets sociaux de nos gouvernants ; seulement, l’on a adopté jusqu’ici des méthodes managériales basées sur des critères très sélectifs quant à l’accès des bénéficiaires
Ibe Niang Ardo de SenePlus |
Publication 21/03/2021
Partie nuitamment d’un salon de beauté privé une séance de massage a fini par entraîner le pays dans une tragique aventure. Une affaire privée entre deux citoyens, devenue subitement publique et virale juste parce que l’enjeu de la bataille était de situer de prime abord la réalité à laquelle rattacher les faits incriminés, parce que infamants :
1 - une réalité judiciaire d’un côté, fondée sur une relation ayant existé et une plainte en bonne et due forme
2 - une réalité populaire fondée sur des allégations de complot politique ourdi par le président de la République, comme réplique de la partie adverse.
Nous autres citoyens non concernés n’avons besoin que de la réalité ultime, fondée sur des vérités indubitables et l’attendons aujourd’hui d’une décision de justice. Chacun peut se ranger de quelque côté qu’il veut et penser ce qu’il veut en attendant, pourvu que l’expression des positions des uns et des autres soit empreinte d’assertivité. Cependant, le paradoxe flagrant en ce moment est qu’il y a des contempteurs de notre démocratie qui avec leurs acolytes, exercent en toute tranquillité une tyrannie sur ceux qui se révèlent d’une opinion différente de la leur.
Récuser la justice n’est pas une option
Quelles que soient les assertions de corruption, si pertinentes soient-elles, elles ne peuvent suffire à exclure la justice d’emblée. Il est impensable, tout comme l’est jeter le bébé avec l’eau du bain, de jeter l’institution judiciaire avec les accusations infâmes dont elle est le théâtre. De la corruption il y en a, cependant il n’y a d’ensemble plus vide, vide d’éléments, que l’ensemble qui regrouperait la chose « Justice corrompue ».
Il y a des subterfuges comme le populisme qu’il faut dénoncer clairement chaque fois qu’ils sont de mise si l’on ne veut pas qu’ils minent les fondements de la République et nous précipite dans le chaos. Taper dans la niche émotionnelle pour faire valoir ses arguments est une méthode rhétorique reconnue comme fallacieux depuis l’époque d’Aristote. Beaucoup d’hommes politiques sont très doués à en jouer et ne s’en privent pas pour abuser leurs audiences ; c’est de bonne tactique ! Toutefois, personne n’a l’apanage de l’émotionnel, la femme semble être dotée de cette puissante magie originellement. Adji Sarr, pour ne pas la nommer, est venue nous le rappeler en livrant pour la première fois sa version publiquement, retrouvant ainsi son adversaire sur son terrain favori. D’un état de conviction beaucoup de gens sont passés depuis à celui de scepticisme.
Heureusement que le calme et la paix sont revenus malgré les manœuvres captieuses d’hypocrites pyromanes. Car figurez-vous bien, ce retour à la normale n’arrange pas tout le monde. N’avez-vous pas constaté que c’est une génération de tout-jeune que l’on a surtout vu perpétrer les grabuges ? Cependant, à chaque fois qu’il s’est agi de revendiquer la paternité du mouvement, l’on a fait face à du « déjà vu », les mêmes figures d’une vielle génération de conspirateurs habituée à se greffer aux divers mouvements et dont l’ultime crédo est de damner le pouvoir quel qu’il soit. Curieux quand même que ce soient eux qui poussent l’idée de complot !
Alors merci de tout cœur aux vrais patriotes qui ont œuvré pour ramener le calme et la paix ; honneurs aux Khalifes religieux pour le rôle prépondérant qu’ils ont joué.
Les nuages prémonitoires de cette secousse grondaient sous nos pieds depuis des décennies
Point de méprise ! Nous avons simplement été rattrapés par les failles d’un système invariable. Ce n’est pas faute d’avoir oublié la jeunesse des programmes de développement que ces jeunes ont exprimé leur frustration par autant de violence. La jeunesse a toujours eu une part belle dans les projets sociaux de nos gouvernants ; seulement, l’on a adopté jusqu’ici des méthodes managériales basées sur des critères très sélectifs quant à l’accès des bénéficiaires. Or qui dit sélection dit implicitement exclusion de facto. De ce fait, une majorité de jeunes, exclue et oubliée des politiques ségrégatives des décennies durant, n’a cessé de grossir pour atteindre au finish une masse critique capable de transformer tout épiphénomène en catastrophe tragique. L’incident a Sweet beauty n’en a été que l’effet déclencheur. Le miracle aurait été une immunité à de telles manifestations. Alors aujourd’hui que cette masse se révèle à la face du monde, il n’y a d’autre priorité qu’elle. Je crois tout le monde l’a compris.
“Je vous ai compris” : paroles d’apaisement du président Macky
On ose espérer de bonne foi qu’avec le discours fondateur du président articulé autour d’une ample compréhension, qu’il ne sera pas question de se contenter de refaire davantage de ce que l’on a toujours fait. Il s’agit aujourd’hui d’instaurer rapidement un lien de confiance et susciter l’espoir d’une partie majoritaire de la jeunesse, dont le sentiment d’être des laissés pour compte n’autorisent pas une approche basée sur des concepts théoriques et débats abstraits. Il faut sortir des sentiers battus et des concepts illusoires pour partir de la réponse aux questions que tout être humain citadin ou rural se pose :
- quoi faire pour m’en sortir ?
- de quoi ai-je besoin pour me lancer dans ce que je veux faire ?
- que puis-je devenir demain de par mes propres efforts ?
Il faudrait aller chercher les réponses à ces questions à la couche basale de la société et dans les moindres recoins du territoire en passant par les leaders naturels actifs dans les Daras, dahiras, ASC, “Badienou gokh”, chefs de villages et de quartiers, garages automobiles etc... Ces réponses analysées permettraient de donner un contenu normatif pertinent à la politique à mener et la communication à tenir envers cette masse de jeunes.
Trois cents milliards, c’est relativement peu par rapport à la masse, mais si l’on s’attelle à créer avec chaque franc des opportunités qui en ouvrent d’autres, entraînant ainsi un effet domino, une bonne partie de la jeunesse y trouverait satisfaction.
Toutefois, pour qu’une approche du pouvoir ait un impact majeur sur cette jeunesse aujourd’hui, il semble nécessaire à l’aune des épreuves vécues récemment, que le président pose préalablement un acte fort d’affermissement du leadership au sommet. Un leadership fort est un leadership pluriel, constitué d’un pool de leaders soudés. L’environnement du pouvoir exécutif doit demeurer une forteresse inexpugnable de leadership. Il urge de raviver la relation d’empathie entre la jeunesse et le pouvoir. Cela passe nécessairement par un resserrement des rangs au sommet du pouvoir, qui n’a rien à voir avec un recrutement de jeunes tous azimuts, mais plutôt s’entourer que de personnes crédibles, loyaux, capables de sortir du tunnel et s’attaquer à l’essentiel. Il faudra également que les livrables dont la date est échue empruntent illico le fast track pour rattraper leur retard.
La tolérance zéro s’impose au sommet.
par Siré Sy
AHMADOU MAKHTAR MBOW RACONTÉ PAR MAHAMADOU LAMINE SAGNA
Dans son "Amadou Mahtar Mbow, une légende à raconter'', le sociologue est revenu sur les grandes étapes de la vie du dernier des mohicans, celui qui a vu venir Internet et a prôné l’intégration des nouvelles technologies dans le système éducatif
Quand la Sociologie rencontre l’Histoire et la Géographie
Ahmadou Makhtar Mbow, c'est l'un des sages du continent. Le samedi 20 mars 2021, le Sénégalais Amadou Mahtar Mbow a eu cent ans. Il a été enseignant, militant pour l’indépendance, directeur général de l’UNESCO et enfin président, à la fin des années Wade, des « Assises nationales ». Le parcours d'Ahmadou Mahtar Mbow a été marqué par l'engagement et l'humilité. Pour cet anniversaire, RFI a reçu le sociologue Mahamadou Lamine Sagna qui a publié un livre d’entretiens avec lui sur le titre ‘’Amadou Mahtar Mbow, une légende à raconter'', publié aux éditions Karan. Mahamadou Lamine Sagna est revenu avec Laurent Correau, sur les grandes étapes de la vie du dernier des mohicans, Ahmadou Makhtar Mbow, celui-là qui a vu venir Internet et a prôné l’intégration des nouvelles technologies dans le système éducatif, le premier a flairé que les questions d’écologie seront au cœur des enjeux du XXIème siècle. Ahmadou Makhtar Mbow raconté par Mahamadou Lamine Sagna, c’est tout simplement quand la Sociologie rencontre l’Histoire et la Géographie.
Le jeune Ahmadou Mahtar Mbow fait donc ses études en France. Il y jette les bases de ce qui deviendra plus tard la FEANF, la Fédération des étudiants d’Afrique noire. Et cette FEANF va être l’un des endroits où l’on réfléchit à l’indépendance, l’un des endroits où on la revendique. Ahmadou Mahtar Mbow, lorsqu’il est arrivé étudiant, en France, avait d’abord intégré l’Association des étudiants coloniaux. Ensuite, avec son ami Abdoulaye Ly, ils ont créé l’Association des étudiants africains. La Seconde Guerre mondiale a été très importante dans la vie et le parcours d’Ahmadou Mahtar Mbow, puisque c’est là qu’il s’est posé beaucoup de questions sur ce que veut dire être un être humain dans une société et comment faire face à l’injustice. Et je crois que c’était un point important de sa prise de conscience, par rapport à l’égalité des hommes, puisque quand on fait la guerre, on voit comment tous les hommes sont égaux face à la violence, dira Mahamadou Lamine Sagna.
Ahmadou Mahtar Mbow, l’enseignant et le pédagogue
Amadou Makhtar Mbow est ensuite enseignant. Il le sera en Mauritanie où le pouvoir colonial l’affecte, parce qu’il veut l’éloigner du Sénégal. Il le sera aussi, par la suite, au Sénégal, avec un vrai engagement dans ce que l’on appelle l’éducation de base. Pour l’action d’Ahmadou Makhtar Mbow, le sociologue Mahamadou Lamine Sagna dira que c’est l’un des fondements de sa vie. Cela lui a permis, non seulement de s’imprégner de la vie sociale et culturelle des populations, mais aussi de trouver des solutions adaptées à leur environnement. Par exemple, il a été dans un village qui s’appelle Badiana, en Casamance où beaucoup d’enfants mouraient du fait que, par exemple, lorsque l’on coupait le cordon ombilical, on le coupait des fois, avec des tessons de bouteille… Donc ce qu’il a fait à Badiana, c’est de montrer comment on peut utiliser des outils pour couper le cordon ombilical, ce qui a fait que dans ce village, il y a eu beaucoup moins de mortalité infantile, expliquera le sociologue Mahamadou Lamine Sagna.
Ahmadou Mahtar Mbow, le visionnaire
Et donc, le parcours d’Ahmadou Makhtar Mbow se poursuit. En 1974, il est élu directeur général de l’Unesco. C’est même le premier ressortissant de ce que l’on appelle alors le tiers-monde, à être élu à ce poste. On est en pleine Guerre froide. Que va-t-il impulser à cette organisation ? Et Mahamadou Lamine Sagna d’expliquer que le champ était très conflictuel. Dans ce champ de combat, il a su porter des idées et les mettre en œuvre. Par exemple, l’Histoire générale de l’Afrique, le retour des objets d’art sur le patrimoine mondial… Il a beaucoup aidé à ce que la culture de différents peuples soit représentée dans le patrimoine mondial. Il a fait libérer beaucoup de prisonniers politiques, notamment en Amérique latine.
Ahmadou Makhtar Mbow, c’est aussi une idée novatrice pour le début des années 1980 : le NOMIC, le Nouvel Ordre mondial de l’information et de la communication. De quoi s’agit-il ? L’auteur du livre-entretien ‘’Amadou Mahtar Mbow, une légende à raconter'' informe qu’à cette époque - en 1982 - il n’y avait pas Internet. Pour moi, le NOMIC, c’était extrêmement visionnaire, puisque l’idée c’était de dire qu’il y avait un déséquilibre au niveau de la production, de la distribution et de la circulation de l’information… et de dire qu’il y aurait, un développement technologique et scientifique qui ferait que le problème se poserait encore plus. Et je pense que tout ce qu’il a décrit, c’est presque ce que nous vivons avec internet. En lisant son livre sur « Les sources du futur », on se rend compte que la technologie a transformé complètement la distribution et la circulation de l’information. C’était visionnaire. Et cela a été d’ailleurs un point d’achoppement, je crois, avec les États-Unis de Reagan et le gouvernement de Thatcher. Cela a été l’un des points importants du retrait de Thatcher et Reagan de l’Unesco en 1987. Parce que remettre en cause l’ordre de l’information et de la communication, c’était remettre en cause leur volonté de puissance dans le monde. On l’a combattu pour cela.
Ahmadou Makhtar Mbow, un combattant de la liberté
Le dernier engagement en date, celui pour lequel les Sénégalais les plus jeunes le connaissent, c’est la présidence des Assises nationales, qu’il prendra en pleine période de contestation de la gouvernance d’Abdoulaye Wade en 2008. Quel sens donne-t-il à cet engagement demandera le journaliste Laurent Correau à Mahamadou Lamine Sagna ? Et le sociologue sénégalais de dire ‘’Ii donne un sens patriotique à cet engagement… une nécessité - en tout cas de son point de vue - puisqu’on lui a demandé de présider les Assises alors qu’il avait pris depuis longtemps sa retraite. Il avait 88 ou 89 ans à cette époque-là. Malgré tout, il ne voulait pas, mais vu l’insistance des partis d’opposition et de la société civile, comme son combat c’est, d’unir les populations pour affronter les grands défis qui se posent à la nation, il a accepté de diriger les Assises nationales. Il ne l’a pas fait contre Abdoulaye Wade, en particulier. Dans son discours, quand on l’entend, il a même beaucoup d’affection pour lui, puisque son grand-frère était son ami intime. Simplement, il fallait réfléchir sur les questions qui se posaient à la nation et trouver ensemble des solutions. Et je pense que sur ce plan aussi, il a été visionnaire, le fait d’avoir accepté cela, de présider les Assises… Parce qu’aujourd’hui, quand on voit le débat au Sénégal, cela tourne autour des institutions et de la gouvernance et les Assises nationales avaient fait de belles propositions là-dessus.
Siré Sy est président dy Think Tank Africa WorldWide Group.
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QUAND PAPE OUSMANE SAKHO VIOLE LA LOI
La décision du Conseil Constitutionnel concernant le recours portant sur la levée de l’immunité de Sonko du 17 mars 2021 est nulle, car sa composition est irrégulière
Les dispositions des articles 3 et 23 de la Loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil constitutionnel sont claires, nettes et précises :
Art. 3. – Le Conseil constitutionnel comprend sept membres nommés par décret pour six ans non renouvelables, dont un président et un vice-président.
Art. 23. – Le Conseil constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres. Si l’un des membres du Conseil, temporairement empêché, est le président, le vice-président assure son intérim.
L’article 23 de la loi organique n ° 2016-23 du 14 juillet 2016 est extrêmement précis :
Le Conseil Constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres (7),
La seule exception concerne l’empêchement temporaire d’un ou de 3 membres au plus qui doit être dûment constaté par les autres membres.
Un empêchement temporaire, c’est une maladie, une incapacité physique ou une situation empêchant momentanément (pour un temps limité) la poursuite de la fonction.
Mme Bousso Diao Fall, Juge et membre du Conseil Constitutionnel est décédée dans le 03 janvier 2021. Il ne s’agit pas d’un empêchement temporaire, mais d’un décès. Un nouveau membre aurait dû être nommé pour remplacer la défunte Mme Boussou Diao Fall dont le poste est vacant depuis le 03 janvier 2021. En effet, L’article 5 de la Loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil constitutionnel dispose que « le membre du Conseil nommé pour remplacer un membre du Conseil dont le poste est devenu vacant achève le mandat de celui-ci. A l’expiration de ce mandat, il peut être nommé pour accomplir un mandat de six ans ».
Nous sommes le samedi 20 mars 2021, plus de 2 mois après que le décès de Mme Boussou Diao Fall ait été constaté et rendu public. Aucun membre n’a été nommé pour remplacer son poste devenu vacant. Par conséquent, la composition du Conseil Constitutionnel en sa séance du 17 mars 2021 est irrégulière. En effet, 6 juges et non 7 comme le prévoit les dispositions combinées des articles 3 et 23 de la Loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil constitutionnel ont statué sur le recours en annulation des députés de l’opposition portant entre autres, sur la violation des procédures établies par la loi organique portant règlement intérieur de l’assemblée. Une irrégularité flagrante et manifeste.
L’article 23 de la Loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 ne souffre d’aucune ambiguïté « Le Conseil constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus, dûment constaté par les autres membres ». Le 17 mars 2021, le délibéré du CC mentionne 6 juges au lieu de 7.
Dans le cas d’espèce, il ne s’agit pas d’un empêchement temporaire, mais d’un décès d’un membre du Conseil Constitutionnel (Mme Boussou Diao Fall).
Dans sa décision n°1/C/2021, du 17 mars 2021 que le Conseil Constitutionnel s’est, une nouvelle fois, déclaré incompétent (cf les Considérants 4 et 8), prouvant son inutilité.
En effet, dans le Considérant 8, le Conseil Constitutionnel précise « qu’il ne tient ni de la Constitution, ni de la loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 relative au Conseil, le pouvoir de statuer sur la procédure par laquelle l’assemblée nationale adopte la levée de l’immunité parlementaire d’un député ou celui de contrôler la conformité à la constitution de la résolution adoptée à cet effet ».
La décision du Conseil Constitutionnel du 17 mars 2021 est nulle, car sa composition est irrégulière (article 23 : le Conseil Constitutionnel ne peut délibérer qu’en présence de tous ses membres souvent être présents, sauf empêchement temporaire de trois d’entre eux au plus).
Que personne ne verse dans la sorcellerie juridique : dans la situation actuelle, Il n’y a pas eu un empêchement temporaire, mais un décès.
Par ailleurs, pour mettre fin à l’incompétence récurrente du Conseil Constitutionnel sénégalais, Il faut dissoudre cet organe et le remplacer par une cour constitutionnelle, dont les membres seront nommés suivant des critères de probité, d’impartialité et d’objectivité ; des membres animés par le souci de rendre la justice au nom du peuple, et non d’un tyran Macky Sall dont le régime est immaculé de sang (14 sénégalais morts lors du récent soulèvement populaire).
Le Sénégal, en retard, devrait s’inspirer de l’exemple Béninois, dont la Cour Constitutionnelle s’est illustrée par des jurisprudences « révolutionnaires ».
L’Union des magistrats sénégalais (UMS) organise le 25 mars 2021 à Dakar, un atelier portant entre autres, sur l’adoption de réformes indispensables au renforcement, à l’indépendance et à la crédibilité de la justice.
Il était temps, car la justice sénégalaise est à terre, avec ce régime déviant et liberticide.
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MMA : LE COMBAT DE BOMBARDIER ANNULÉ À LA DERNIÈRE MINUTE
Serigne Dia a ressenti des souffrances qui ont amené le staff médical du tournoi à le conduire dans un hôpital de Lodz où il a reçu des soins d’urgence.
La confrontation tant attendue entre Serigne Dia alias Bombardier et le champion polonais Pudzianowski n’a finalement pas eu lieu ce samedi 20 mars à Varsovie, la capitale de la Pologne.
Le combat le plus important de ce tournoi international a été ainsi renvoyé sine die. Tout était pourtant bien préparé pour le combat phare de ce tournoi MMA.
La séance de pesée avait même eu lieu dans l’après-midi du vendredi 19. Mais, en pleine nuit, Serigne Dia a ressenti des souffrances qui ont amené le staff médical du tournoi à le conduire dans un hôpital de Lodz, une ville située au sud de Varsovie, où il a reçu des soins d’urgence.
Retenu en observation, il a cependant regagné son hotel tard dans la soirée de ce samedi et va beaucoup mieux. Dans une vidéo, Serigne DIA Bombardier rassure ses fans et dit s’apprêter à rentrer au Sénégal afin de reprendre ses entraînements en vue des prochaines échéances.
CORONAVIRUS : 140 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 06 DÉCÈS
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 37 833 cas positifs dont 34 567guéris, 1013 décès et 2252 encore sous traitement.
Dakar, 21 mars (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté, dimanche, 140 nouvelles contaminations au Covid-19 et 06 décès liés à cette maladie.
’’Sur 1894 tests réalisés, 140 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 7,39 %’’, a indiqué le ministère dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie.
Ces nouvelles contaminations concernent 44 contacts suivis et 96 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar et dans d’autres endroits du pays.
Six (06) décès ont été enregistrés, samedi.
Le ministère a rapporté que 329 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que cas 33 graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré 37 833 cas positifs dont 34 567guéris, 1013 décès et 2252 encore sous traitement.
Le ministère signale qu’à la date du 20 mars, 159 168 personnes ont été vaccinées.
AU SÉNÉGAL, L'OPPOSANT EST RAVALÉ AU RANG DE VOLEUR OU VIOLEUR
Alioune Tine s'émeut de "l'autoritarisme" et de l'apparent recul des libertés qu'il dit observer sous la présidence de Macky Sall, dans son pays réputé comme un pionnier de la démocratie en Afrique de l'Ouest
Le défenseur sénégalais des droits humains Alioune Tine s'émeut de "l'autoritarisme" et de l'apparent recul des libertés qu'il dit observer au Sénégal sous la présidence de Macky Sall, dans son pays réputé comme un pionnier de la démocratie en Afrique de l'Ouest.
Cet "autoritarisme" est l'un des facteurs des troubles qui ont secoué début mars un pays considéré comme un rare îlot de stabilité dans la région, explique à l'AFP celui qui a passé des décennies à lutter pour la démocratie et les droits avec Amnesty International ou l'ONU, et qui préside aujourd'hui le think-tank Afrikajom.
Le Sénégal redonnerait l'exemple si le président disait explicitement ne pas ambitionner un troisième mandat en 2024, estime-t-il.
Q: Qu'est-ce qui a fait éclater la crise ?
R: Il y avait un mécontentement contenu de ceux qui ne pouvaient pas sortir (pendant le couvre-feu contre le Covid-19), de ceux qui n'ont pas de travail, de ceux qui ne pouvaient pas jouir des libertés fondamentales et (du fait) du discours des autorités, qui parlaient toujours sur le ton de la répression.
(L'arrestation de l'opposant Ousmane Sonko*) a été la goutte d'eau, une erreur monumentale du pouvoir, ça a donné l'impression d'un acharnement judiciaire".
Q: Un exercice autoritaire du pouvoir a-t-il contribué à l'explosion ?
R: Je suis totalement d'accord. Les droits civiques se sont réduits comme peau de chagrin. Il y a la question de l'autoritarisme, mais aussi le fait qu'on profite du prétexte de la Covid-19 pour restreindre les libertés. Les organisations des droits de l'Homme ont attiré l'attention (sur ce point). Le gouvernement n'a rien voulu entendre.
Q: Deux récits s'affrontent : celui du complot politique selon Ousmane Sonko, celui de l'affaire privée relevant du juge selon le pouvoir.
R: On a dans cette affaire un mélange entre le sexe, le pouvoir et la politique, avec, malheureusement, l'instrumentalisation du corps de la femme.Le récit du complot, du fait des précédents Karim Wade et Khalifa Sall**, a pris auprès de l'opinion.Chacun parle de deux poids, deux mesures.La figure de l'opposant, c'est une figure de voleur, et maintenant c'est une figure de violeur.Sonko a compris que son seul salut, s'il ne veut pas subir le sort de Khalifa Sall, c'est d'appeler à la résistance populaire.Cela a donné lieu à une explosion qu'on n'a jamais vue dans ce pays.
Q: Le Sénégal reste-t-il ce modèle démocratique ouest-africain communément vanté ?
R: Le Sénégal est une exception dans toute l'Afrique concernant l'expérience de la démocratie. Dans les Quatre communes***, on a connu l'expérience de la démocratie au même moment que la France, les occidentaux.
La démocratie a progressé de Senghor à Abdou Diouf, Wade****. Avec Macky Sall, on a comme l'impression qu'on est en train de reculer.Chaque fois qu'il y a des marches, c'est interdit par le préfet.Quand on saisit un juge, il conforte l'administration. Pour un tout ou pour un rien, on arrête les gens et on les met en prison.
Q: Le président Sall corrigerait-il le cap en disant clairement ne pas vouloir briguer un 3ème mandat ?
R: (Briguer un 3ème mandat), c'est devenu impossible (pour M. Sall).Un 3ème mandat ferait sortir tous les Sénégalais dans la rue.La meilleure des solutions, c'est de dire: je ne ferai pas un 3e mandat.Il rassurerait tout le monde, il rétablirait la confiance et je suis sûr que beaucoup de gens de bonne volonté l'accompagneraient, y compris dans l'opposition, et le Sénégal reprendrait son leadership (en matière de droits).
Q: La procédure judiciaire ira-t-elle à son terme dans l'affaire Sonko ?
R: La procédure doit aller à son terme.La justice doit prendre conscience que c'est un moment extrêmement important pour sa crédibilité.C'est important pour Sonko, pour son leadership, qu'il vienne devant la justice et lave son honneur.C'est important pour la question des droits de la femme et des violences basées sur le genre.
Beaucoup de femmes crient qu'accuser un homme politique de viol risque de devenir difficile dans l'avenir alors que le viol est criminalisé*****.D'autres femmes ont peur que le corps de la femme ne soit instrumentalisé comme une arme politique; ça crée un grand malaise, je n'ai jamais vu notre société aussi mal à l'aise par rapport à cette question.
* Ousmane Sonko est accusé de viols par une masseuse, et inculpé.Il nie ces accusations.
** les opposants Karim Wade et Khalifa Sall n'ont pu se présenter à la présidentielle de 2019 contre M. Sall en raison de condamnations pour malversations.
*** Saint-Louis, Gorée, Rufisque et Dakar, dont les populations de statut local ont reçu une pleine citoyenneté française dès 1916 sous la colonisation.
**** présidents successifs du Sénégal depuis 1960.
***** une loi de janvier 2020 fait du viol et de la pédophilie des crimes, et non plus des délits.
LE RAS-LE-BOL DES ÉTUDIANTS SÉNÉGALAIS, PILIERS DE LA CONTESTATION
Alors que la qualité des universités sénégalaises a longtemps été un modèle en Afrique de l'Ouest, les amphis sont aujourd'hui bondés et les logements universitaires surpeuplés. À l'Ucad, les professeurs absents ne sont pas toujours remplacés
Confrontés à la précarité et aux chamboulements de la crise sanitaire, les étudiants sénégalais ont massivement participé au mouvement de contestation qui a secoué le pays, une manière aussi d'exprimer leur colère face un avenir morose.
Du 3 au 8 mars, le Sénégal a été le théâtre de scènes d'affrontements et de pillages qui ont fait plusieurs morts, pour la plupart âgés de moins de 25 ans.
Ces violences, inédites depuis une décennie, ont éclaté après l'arrestation de l'opposant Ousmane Sonko, visé par des accusations de viol, qu'il réfute et attribue à un complot ourdi par le président Macky Sall pour l'écarter de la scène politique.
Certes, les manifestants qui ont envahi les rues de Dakar et des villes de province réclamaient pour beaucoup la libération du député, troisième lors de la dernière présidentielle en 2019 et sérieux candidat pour celle de 2024.
Mais d'autres revendications se sont fait jour, notamment chez les étudiants, qui ont réclamé, comme ils le font depuis des années, une amélioration de leurs conditions de vie et d'études.
Alors que la qualité des universités sénégalaises a longtemps été un modèle en Afrique de l'Ouest, de Dakar à Saint-Louis (Nord) et Ziguinchor (Sud), les amphis sont aujourd'hui bondés et les logements universitaires surpeuplés.
Depuis un an, la pandémie de coronavirus a fait disparaître les petits emplois étudiants, nourrissant l'exaspération, racontent des étudiants rencontrés par l'AFP.
A l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), la plus grande du pays, les professeurs absents ne sont pas toujours remplacés."Dans ces cas-là, on révise et on essaie d'avancer seul, comme on peut", dit Coumba, une étudiante.
- "Frustration accumulée" -
Fermées pendant six mois pour cause de coronavirus, les universités ont rouvert en septembre, mais les retards accumulés n'ont généralement pas pu être résorbés.
A l'Ucad, seule la faculté de médecine est à jour, souligne le représentant des étudiants du parti d'Ousmane Sonko, Diamé Faye, pour qui l'opposant a "saisi la souffrance de la jeunesse".
Alors, au-delà des appartenances politiques, "on manifestait de 08H00 à 19H00" et "seul le couvre-feu nous faisait quitter l'espace public", dit-il.
Quelque 300.000 jeunes décrochent chaque année leur diplôme dans le pays du président-poète et père de l'indépendance Léopold Sédar Senghor.Mais seul un tiers trouve ensuite du travail, souligne le coordonnateur d'un collectif de diplômés sans emploi, Yves Nzalé.
"C'est toute cette frustration accumulée qui a débordé" lors des journées de mars, qui ont vu des centaines d'étudiants retranchés sur le campus de l'Ucad lancer des morceaux de parpaing sur des policiers, qui répliquaient à coups de gaz lacrymogène, explique une étudiante en management de 19 ans, Ndeye Fatou Ndoye.
Bien sûr, l'arrestation d'Ousmane Sonko l'a mise en colère.Mais il y a plus: "Les jeunes sont morts pour la démocratie.Nous voulons être libres", affirme-t-elle.
Les déclarations d'Ousmane Sonko contre la mainmise selon lui sur le Sénégal de puissances étrangères, et en particulier de la France, trouvent un écho sur les campus.
Maillot jaune des Lakers sur les épaules, un club de basket américain, Ibrahima, qui préfère rester anonyme, y voit un "espoir pour l'avenir".Paraphrasant Donald Trump, il dit: "Make Senegal Great Again" ("Rendez au Sénégal sa grandeur").
Alors que le calme est revenu après la libération sous contrôle judiciaire d'Ousmane Sonko, le président Sall a dit "comprendre les préoccupations des jeunes".
A la télévision, il promis de débloquer plus de 500 millions d'euros pour favoriser leur insertion professionnelle.De quoi répondre aux "aspirations" de la jeunesse, espère un membre de la section étudiante d'un parti de la majorité, Cheikh Mbaba Diop.
LE RECOURS INQUIÉTANT AUX FAUX TESTS PCR
Malgré la vigilance des autorités, des passagers munis de faux tests négatifs continuent d’entrer et sortir du territoire sénégalais. De quoi interroger le coût souvent prohibitif des examens réalisés en laboratoire, et de leur accessibilité
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 21/03/2021
En temps de pandémie, il s’est converti en sésame du voyageur. Le test négatif PCR est devenu le graal qui permet de prendre l’avion – à condition d’avoir les résultats à temps. Quoique : avec un peu de dextérité et un bon logiciel, certains parviennent à éviter le passage du coton-tige et à embarquer malgré tout.
« J’avais fait mon test à Paris. Il m’a coûté 70 euros, mais je n’ai jamais pu récupérer mes résultats. Alors j’ai pris le test d’une autre personne provenant du même laboratoire, et j’ai changé le nom, la date, et la référence du dossier. » Pour pénétrer sur le territoire sénégalais depuis la France, en septembre dernier, Anna (le prénom a été modifié) n’a pas eu besoin de grand-chose : un ancien test gracieusement prêté par une amie, et un ordinateur.
La « méthode Photoshop »
« Les autorités ont vérifié avec beaucoup de précaution à l’aéroport, mais je suis une pro de Photoshop ! » glisse-t-elle. Cet épisode remonte à septembre dernier. Depuis, d’autres petits malins n’ont pas eu sa chance. Un autre voyageur contacté par Jeune Afrique raconte comme il s’est fait prendre avec un faux test à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Dakar, en janvier dernier. Il s’apprêtait alors à rentrer à Accra, au Ghana, où il réside. Deux jours avant son vol, il réalise qu’il doit présenter un test datant de moins de 48 heures pour pouvoir embarquer. Le timing est trop serré.
Mais la « méthode Photoshop » n’aura pas fonctionné pour ce faussaire amateur. « J’avais appelé des amis dakarois à gauche à droite. Ils m’avaient assuré qu’il n’y avait pas de lecteur de QR code à l’aéroport [machine décryptant les codes-barres, sur papier ou smartphone]… Cela m’aura coûté un Dakar-Accra. » Le voyageur reconnaît son erreur de bon cœur (« j’ai joué… j’ai perdu »), mais en profite toutefois pour rappeler le coût relativement élevé des tests.
Trafiquants
En plus d’être onéreux, le test anti-Covid peut être demandé plusieurs fois à l’aller, puis au retour, par les compagnies aériennes. Pour un Accra-Dakar, le voyageur devra donc s’acquitter du test à l’aéroport d’Accra en partant et en arrivant (800 cédis ghanéens environ, soit 130 dollars), en plus d’un test effectué à Dakar avant le retour (40 000 F CFA, soit 74 dollars).
« Pourquoi nous demander un test avant d’embarquer et après le vol ? C’est juste un moyen de faire tourner le business », dénonce ce voyageur. Selon lui, cinq autres personnes qui s’apprêtaient à prendre le vol Dakar-Accra sans test PCR, ou avec un faux, ont comme lui dû racheter un billet. Une chose est sûre : des passagers munis de tests photoshopés continuent d’entrer et de sortir du territoire, malgré la vigilance des autorités. Certains retouchent eux-mêmes leur document, d’autres ont recours à des professionnels.
En novembre dernier, la police française démantelait un trafic de faux certificats de tests négatifs, illégalement vendus à des voyageurs à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Sept personnes avaient été interpellées à cette occasion. Les membres de ce réseau établissaient de faux certificats en reprenant le nom d’un laboratoire existant et les transmettaient aux acheteurs en format papier ou numérique, pour des sommes allant de 150 à 300 euros selon l’Agence France-presse.
Maîtriser les cas importés
Des solutions existent pourtant pour sécuriser les résultats : utiliser des QR codes, émarger à l’encre des laboratoires – et non pas imprimer – sur les résultats imprimés par exemple. Interrogé à ce sujet le 22 janvier sur la Radiotélévision sénégalaise, le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr se voulait rassurant : « Ces faux tests sont très vite détectés par les services de sécurité et de santé de l’aéroport. C’est ce qui nous a permis de maîtriser les cas importés. »
Solution de dernier recours lorsqu’il est trop tard pour faire le test, ou manière de contourner une interdiction lorsque l’on veut à tout prix voyager, les raisons ne manquent pas pour se procurer un faux test négatif. Mais le coût du test en laboratoire, souvent prohibitif pour la majorité population, ne l’est pas pour les voyageurs, qui ont les moyens de se faire tester.
À Dakar, le docteur Issa Malam Kanta, responsable médical de l’ONG Alliance pour l’action médicale internationale (Alima), milite pour la gratuité des tests. « Il en existe déjà au Sénégal par exemple, lorsqu’une personne a des symptômes correspondant au Covid-19. Mais les délais d’obtention des résultats sont très longs car la priorité est donnée aux tests des voyageurs, explique-t-il. En plus, les pays n’arrivant pas à avoir suffisamment de tests PCR ont tendance à privilégier les voyageurs qui, eux, les paient. »
IMMIGRATION AUX ÉTATS-UNIS, BIDEN VICTIME DE SA GÉNÉROSITÉ
Les USA confrontés à un afflux migratoire massif, que va faire la nouvelle présidence ? Quelle issue pour le procès George Floyd après la compensation financière octroyée à sa famille ? Débat avec Claude Porsella, René Lake, Dennis Beaver et Herman Cohen
Immigration, une épine dans le pied de Joe Biden. Chaque jour des centaines d’enfants traversent la frontière avec le Mexique profitant de la politique plus libérale de la nouvelle administration : les républicains l’accusent d’avoir créé une crise.
- Les 27 millions de dollars de compensation pour la famille de George Floyd : conséquences sur le procès du policier responsable de la mort du père de 5 enfants ;
- Les nominations pour les Oscars : les femmes et les minorités au tableau d’honneur ;
Nouvelle édition de Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie et Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain. Présentation Claude Porsella.
"Point USA" est une émission de French Buzz TV, basée à San Francisco en Californie.
MACKY SALL INVITE LA JEUNESSE À S’INSPIRER DE LA TRAJECTOIRE D’AMADOU MAHTAR MBOW
L’avocat passionné de la restitution des biens culturels de l’Afrique’’, ‘’le professeur qui s’est mis au service de l’humanité’’, a su selon, le président doter la communauté internationale de programmes de valeur de l’éducation et de la culture
Le président Macky Sall a invité, samedi, les jeunes sénégalais et africains à ’’s’inspirer de la trajectoire’’ du professeur Amadou Mahtar Mbow pour aller à la quête du savoir.
’’Notre jeunesse, cher professeur Amadou Mahtar Mbow, doit connaitre votre trajectoire pour y trouver l’inspiration, le courage et un formidable encouragement à aller jusqu’au fin fond du monde en quête de la science’’, a dit Macky Sall dans son discours retransmis par vidéo à l’occasion de la cérémonie de célébration des 100 ans de M. Mbow.
’’Jeunesse africaine, emparez-vous de l’œuvre du patriarche, car elle vous appartient, emparez-vous jeunesse du Sénégal et de l’Afrique des leçons de courage, d’humilité, de générosité et somme d’humanité’’, a ajouté le chef de l’Etat.
La cérémonie s’est déroulée au Musée des civilisations noires qui abrite le colloque marquant de la célébration des 100 ans du professeur Amadou Mahtar Mbow, ancien directeur général de l’UNESCO) de 1974 à 1987, et ancien ministre de l’Education, de la Jeunesse et de la Culture sous le règne du président Léopold Sédar Senghor.
Macky Sall était représenté par Abdou Karim Fofana, ministre chargé du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE).
Il y avait aussi l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré et de nombreux diplomates et autres invités.
Pour le président Macky Sall, ’’Amadou Mahtar Mbow a su répondre aux fortes attentes de ses contemporains pour un monde plus juste et plus équitable’’.
’’Le professeur Amadou Mahtar Mbow est un homme de pensée et d’action. A l’heure des enjeux cruciaux, il a su répondre aux fortes attentes de ses contemporains pour un monde plus juste et plus équitable’’,ajoute t-il.
Macky Sall a rappelé l’engagement du professeur Mbow pour le Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (Nomic) qui dit-il ‘’est un combat plus qu’actuel’’.
’’Vous avez fait face aux incompréhensions, vous aviez défié les diktats pour que l’information et la communication soient un bien public, plus équilibré, accessible à tous les peuples respectueux du droit des peuples indépendamment de l’ordre des puissances des Nations’’, a t-il rappelé.
Il estime que des décennies après, ’’à l’heure des révolutions numériques, malgré la croissance exponentielle des moyens technologiques de l’information et de la communication, des territoires entiers et leurs populations restent à la marge du progrès’’.
Pour le chef de l’Etat, plus que jamais, le monde a besoin plus ‘’d’équité et d’équilibre’’ dans un contexte où par sa puissance l’information est devenue un paramètre aussi bien dans les stratégies de développement que dans les relations internationales.
’’Le flux d’informations explose tandis que chaque jour l’intelligence artificielle est loin des frontières du génie de nos peuples. A moins d’un quart de siècle, le monde a connu dans ce secteur des évolutions inouïes qui touchent notre manière de pensée, d’agir et de vivre’’, souligne-t-il.
Macky Sall estime qu’il y a un peu moins d’un demi-siècle, les plus audacieux des contemporains du Nomic ne pouvaient pas penser à ce prodigieux essor de ces moyens de mise en relation, de communiquer, d’échanger des idées et des biens et de produire.
Il a salué le professeur d’histoire géographie qu’était Amadou Mahtar Mbow qui a accepté comme ministre de Léopold Sédar Senghor de se mettre au service de l’Education nationale de son pays.
’’De tous les titres prestigieux que vous portez, celui d’enseignant est sans doute celui qui vous définit le mieux, c’est comme professeur que vous avez commencé votre remarquable agenda’’, a t-il lancé.
’’(…). A l’époque où le colonisateur fermait les portes de l’enseignement supérieur aux Africains, vous avez tenu le pari de continuer d’apprendre forçant ainsi le destin et forgeant celui qui allait devenir le professeur d’histoire et de géographie que vous ne cesserez jamais d’être’’, a dit le chef de l’Etat.
Amadou Mahtar Mbow, ’’l’avocat passionné de la restitution des biens culturels de l’Afrique’’, ‘’le professeur qui s’est mis au service de l’humanité’’, a su selon, Macky Sall, doter la communauté internationale de programmes de valeur de l’éducation de la science et de la culture.
Le professeur Amadou Mahtar Mbow, né le 20 mars 1921, a étudié l’histoire à La Sorbone à Paris. Volontaire à la guerre de 1939-1945 dans l’armée de l’air, il a été enseignant d’histoire et de géographie en Mauritanie et au Sénégal.
L’ancien directeur général de l’UNESCO pendant 13 ans, Amadou Mahtar Mbow, ’’trésor humain vivant’’, a mené plusieurs combats parmi lesquels le Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication.