Le milliardaire Mbaye Guèye, patron de l’entreprise «EMG», malgré son insistance acharnée auprès du préfet du de Thiès, Moussa Diagne, n’est toujours pas parvenu à rencontrer ce dernier. Le maitre des lieux, lui a non seulement catégoriquement refusé l’accès à son bureau, mais encore a donné des instructions à la Dscos pour fermer définitivement le chantier entrepris par le richissime homme d’affaires pour construire un centre de contrôle technique de véhicules, sur l’avenue de Caen, à l’entrée de la ville aux-deux gares.
C’est à travers un forcing suite à une procédure biaisée que le milliardaire Mbaye Guèye, propriétaire de l’entreprise «EMG», avait voulu commencer les travaux de son projet de construction d’un centre de contrôle technique de véhicules à Thiès. Hélas pour lui, les populations des quartiers Grand-Standing et Route de Dakar2 se sont levées pour s’opposer à cette construction et, plus généralement, pour sécuriser ce qui reste de l’assiette foncière sur la belle avenue de Caen longue de 4,7 km. Mais il y a plus grave pour le célèbre vendeur de véhicules puisque ni le préfet du département de Thiès, Moussa Diagne, habilité à faire le contrôle de légalité, ni le chef du service régional de l’Urbanisme n’étaient au courant d’un tel projet. C’est pourquoi l’autorité préfectorale n’a pas hésité à donner des instructions à la Descos pour, suite à l’arrêt des travaux, procéder à la levée définitive du chantier.
Le Receveur des Domaines, Djiby Sy, aurait délivré au promoteur une attestation d’attribution sur la base d’une procédure qui n’aurait pas suivi la voie normale. Une décision que les populations considèrent « nulle et non avenue ». Et de se demander : « sur la base de quelle délibération le Receveur s’est-il permis de délivrer cet acte » qualifié d’« illégal » puisque le dossier n’aurait pas reçu un avis favorable des services techniques de l’Etat. Selon nos sources, « il n’y a donc que les mairies de Ville et de Thiès-Ouest qui sont au courant » de ce projet. Les populations soutiennent que « le promoteur Mbaye Gueye, sur la base d’une ‘’délibération illégale’’, a obtenu une attestation nulle et non avenue, un titre précaire ». Par conséquent, ils demandent à l’Etat de « révoquer cette attribution parce qu’on a tous les éléments de preuves que la procédure est illégale ».
Saliou Ndiaye, membre de la coordination nationale du mouvement Y En A Marre, et ses camarades, tous habitant Grand-Standing et Route de Dakar2, lancent un appel au chef de l’Etat, qui a récemment sonné l’alarme par rapport à « la gestion foncière au niveau des collectivités territoriales », pour « prendre ses responsabilités face aux dérives de nos maires ». Selon eux, « l’intérêt et l’avenir de Thiès résident dans le maintien d’un grand projet de la Direction du Cadre de vie et des Espaces verts urbains, à la demande de la mairie de Ville de Thiès, en 2017- 2018, qui a été chiffré à hauteur de 4,5 milliards de FCFA. Un nouveau projet d’aménagement paysager du bois de ville, sur l’avenue de Caen, qui est une préoccupation majeure des populations et une demande concrète émise par les pouvoirs publics.
Lettre d’opposition au Président Macky Sall
Dans une « lettre d’opposition d’érection dudit centre », adressée au président de la République, M. Macky Sall, le Collectif des habitants du quartier « RTE DAKAR 2 », à Thiès, estime qu’« ériger un centre de contrôle technique de véhicules automobiles sur un site devant abriter des aménagements publics paysagers pourrait contribuer au renflouement des recettes communales », certes, mais mettent en garde en soutenant que « nous, habitants de Grand Standing et de Route de Dakar2, nous nous préoccupons des risques énormes auxquels ce complexe nous exposerait ». Et de poursuivre : « ce site jadis promu pour abriter le bois de ville de Thiès pourrait entre autres servir de parcours sportif avec un aménagement paysager. En sus de cela, nous pensons que l’installation d’une telle plateforme serait la continuité d’une spoliation foncière sans fin de toute cette bande de terre qui fait office de porte d’entrée de la belle ville de Thiès ». Le Collectif des habitants du quartier « RTE DAKAR 2 » dit « n’avoir rien contre le promoteur. Il est Sénégalais et a un bel esprit d’initiative qu’il met au service de l’économie nationale ». Toutefois, s’indigne-t-elle de « l’indifférence des autorités qui lui ont attribué ce terrain face aux préoccupations des riverains en termes de santé, de commodités, d’environnement et de bien-être tout court ».
Bien » au « rigoureux » préfet de Thiès
Le membre de la coordination nationale du mouvement « Y En A Marre », Saliou Ndiaye, et les populations des quartiers Grand Standing et Route de Dakar2, remercient le préfet du département de Thiès, Moussa Diagne, d’avoir « usé de son pouvoir pour stopper cette procédure teintée d’illégalité ». Ils l’encouragent à « poursuivre cette dynamique salutaire consiste à maintenir la rigueur de la légalité des procédures administratives et à veiller à garantir le respect de la volonté des administrés ». Ces populations, organisées au sein d’associations de jeunesse, de mouvements de femmes et de personnes âgées, comptent démarrer sous peu certains travaux d’aménagement sur ladite avenue, sur fonds propres provenant de contributions volontaires. A signaler que la semaine dernière, un groupe de cinq individus résidents de Route de Dakar2, se présentant comme « Les volontaires du développement économique, culturel et sportif », dont Jean Christophe Senghor, El Hadj Birane Ndiaye et Bassirou Traoré qui, lui, serait le fils du délégué du quartier, ont tenu un point de presse sur le site, pour approuver et encourager ce projet de construction du centre de contrôle technique automobile du patron de l’entreprise « EMG
ANTA SANE, NOUVELLE «PRESIDENTE» DE L’INSTITUTION EN ATTENDANT IDY
Elle a envoyé, mardi 10 novembre dernier, des actes de cessation de service à des agents contractuels de l’administration du Conseil et aussi à des fonctionnaires détachés dans cette Institution.
Anta Sané s’est déjà mise dans la peau d’une présidente du Conseil Économique, Social et environnemental (Cese). Elle a envoyé, mardi 10 novembre dernier, des actes de cessation de service à des agents contractuels de l’administration du Conseil et aussi à des fonctionnaires détachés dans cette Institution.
Alors qu’elle devait juste gérer les affaires courantes en attendant l’installation de M. Idrissa Seck comme président du CESE, la secrétaire générale de l’institution, Mme Anta Sané, se permet de prendre des actes de gestion majeurs.
En effet, bien que sans pouvoirs de décision, Mme Sané s’est permis de notifier des cessations de service non pas seulement au cabinet mais aussi au sein même de l’institution Conseil Économique, Social et Environnemental à tous les directeurs, chefs de services et quelques agents disposant de CDI. Ce alors qu’au terme de la loi, seuls les membres du cabinet dont le directeur de cabinet, le chef de cabinet, les conseillers spéciaux, l’attaché de cabinet et les chargés de mission finissent leurs missions en même temps que l’autorité limogée. «Nous avons entendu la presse du jour (hier, ndlr) dire que ce sont les membres du cabinet de la présidente sortante Mme Aminata Touré qui ont été limogés. Ce n’est pas le cas. Le cabinet de Mme Aminata Touré est parti dès que le décret est tombé. Il s’agit d’hommes et de femmes expérimentés dont certains ont tenu des positions nationales et internationales. Ils n’ont pas attendu qu’on leur indique la porte. Ce sont des personnes d’honneur. Comme dans toutes les administrations, il y a des contrats à durée indéterminée puisqu’il y a la continuité de l’administration. Ces employés ont des droits qu’ils aient été recrutés du temps de Mbaye Jacques Diop, d’Ousmane Masseck Ndiaye, d’Aminata Tall ou d’Aminata Touré. Ceux qui ont reçu des actes de cessation de service ne travaillaient pas au cabinet de Mme Aminata Touré mais appartenaient à l’administration du Conseil c’est-à-dire sont des agents qui ont des contrats à durée indéterminée », explique Bassirou Dieng, chef de la division Information du conseil.
Poursuivant, M. Dieng rappelle que Mimi Touré n’avait viré aucun membre de l’administration à son arrivée au Cese. Seuls les membres du cabinet de Mme Aminata Tall avaient quitté à l’arrivée de Mme Aminata Touré. Mieux, notre interlocuteur estime que «l’article 26 de la loi organique est bien clair. Les services administratifs au Conseil économique, social et environnemental sont placés sous l’autorité du président de l’Institution.
Par conséquent, en notifiant une cessation de service à ses collaborateurs, Mme Anta Sané est dans l’illégalité et dans l’abus de pouvoir.» Avec ces actes que vient de poser la nouvelle « présidente » du CESE, Dr. Anta Sané, tout le monde s’interroge sur ses compétences en matière administrative. D’ailleurs pour être secrétaire générale d’une institution ou d’un ministère, il faut être un fonctionnaire de la hiérarchie A, des conditions que ne remplit pas Mme Sané, khalife à la place du vrai Khalife. Mais ça, peut-être que Mimi Touré l’ignorait au moment où elle nommait Anta Sané secrétaire générale du Cese…
LE PRESIDENT MACKY SALL NE DOIT PAS FAIRE UN TROISIEME MANDAT
Les balbutiements d’une vague de rébellion commencent à prendre corps au sein de l’Alliance pour la république APR. La question du troisième mandat continue foncièrement de diviser les militants du parti présidentiel.
Les balbutiements d’une vague de rébellion commencent à prendre corps au sein de l’Alliance pour la république APR. La question du troisième mandat continue foncièrement de diviser les militants du parti présidentiel. C’est ainsi que le coordinateur du mouvement « Macky Moniou Doyy » Mouhamet Ngoty Thiam soutient qu’il est temps de dire la vérité au chef du parti APR et président de la république Macky Sall qu’il ne doit pas se présenter pour la troisième fois. Selon ce responsable apériste de la première heure de la commune de Biscuiterie, oublié par la direction du parti estime que l’APR ne souffre pas de l’absence de grands hommes politiques comme Amadou Ba l’ancien ministre des Affaires étrangères qui est bien outillé pour se mettre au-dessus du galop.
Apparemment la colère est de taille dans les rangs de l’Alliance pour la république APR. « Je lance un appel au président de la République Macky Sall de laisser son projet de troisième mandat car il n’a nullement le droit de tuer la démocratie. Il y a des hommes dignes et respectueux dans les rangs du parti, l’ancien ministre des Affaires étrangères et responsable du parti Amadou Ba peut porter le combat. Nous invitons maitre Alioune Badara Cissé, Moustapha Cissé Lo, Moustapha Diakhaté, Thierno Alassane Sall et Aminata Touré de revenir car le parti a besoin d’eux. Le président doit tenir à sa parole. Le problème, c’est que le président n’a aucun respect pour le parti. J’en profite pour magnifier la venue du leader politique Idrissa Seck ». Ces mots sont d’emblée de Mouhamet Ngoty Thiam responsable APR et coordinateur du mouvement politique « Macky Moniou doyy » horizon 2019 ex chargé de mission de l’Assemblée nationale. La destitution de certains ministres qui surfaient sur les vagues du parti au profit des nouveaux venus qui sont d’une autre obédience politique a provoqué la colère noire du coordinateur du mouvement politique qui revient à la charge. « Le troisième mandat, c’est mon combat personnel. Il est grand temps de mettre fin à ce débat de troisième mandat qui est à la limite honteux pour la démocratie. Sinon le président Macky Sall va sacrifier le parti en 2024. Il faut combattre ce mal déjà à présent. Le parti n’appartient pas à Macky Sall, même s’il est le chef du parti. Nous allons avoir notre candidat en 2024. Amadou Ba est respecté dans le parti et au sein du mouvement nous voulons lui signifier qu’il est notre choix » indique notre interlocuteur. Décidemment Mouhamet Ngoty Thiam est prêt à découdre et à défier les théoriciens du troisième mandat. Il va plus loin. « Les jeunes du parti doivent savoir que le président Macky Sall ne doit nullement se présenter pour une troisième fois. Le choix du candidat revient aux militants et aux sympathisants du parti » souligne le coordinateur du mouvement « Macky Moniou Doyy » qui ne décolère pas.
Par rapport au nouveau ministre de l’intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome
Seulement Mouhamet Ngoty Thiam est en phase avec le président de la République sur la nomination d’Antoine Félix Abdoulaye Diome. « Le Sénégal vient d’avoir un bon ministre de l’Intérieur, car il a le savoir et le savoir-faire, en plus il est jeune. Nous l’invitons à rejoindre le parti, nous avons besoin de lui. Je tiens également à montrer que le nouveau ministre est un vrai disciple de sérigne Touba, c’est un monsieur qui ne cède pas à la pression. Donc les maitres chanteurs n’ont rien compris. Au niveau de la commune de Biscuiterie, nous l’invitons à rejoindre les rangs apéristes car dans cette localité nous manquons de leaders politiques dignes de ce nom. Ce que beaucoup de gens ignorent c’est qu’Antoine est un homme très social mais également très intègre » témoigne Mouhamet Ngoty Thiam
JERRY RAWLINGS EST DÉCÉDÉ
L’ancien président ghanéen est mort à Accra, à l’âge de 73 ans, ce jeudi 12 novembre. Il était devenu l'une des figures les plus charismatiques de l'Afrique contemporaine
Il a dirigé le Ghana pendant près de vingt ans, et était devenu l'une des figures les plus charismatiques de l'Afrique contemporaine. A 73 ans, l'ancien président Jerry John Rawlings est décédé, a annoncé jeudi la présidence ghanéenne.
Après un premier coup d'Etat en 1979, Jerry Rawlings --carrure de rugbyman et regard perçant--, avait réussi à prendre les rênes du pays lors d'un second coup de force en 1981.Il a quitté le pouvoir en 2000 après avoir été élu à deux reprises.
L'actuel président du Ghana Nana Akufo-Addo a affirmé dans un communiqué que M. Rawlings était décédé jeudi matin dans un hôpital de la capitale Accra "à la suite d'une courte maladie".
"Un monument s'est éteint, c'est une immense perte pour le Ghana", a déclaré le président.
Les drapeaux seront mis en berne dans tout le pays, pour un deuil national qui débutera vendredi et durera sept jours.La campagne pour l'élection présidentielle qui doit se tenir en décembre est également suspendue, a précisé le chef de l'Etat.
"J'annonce la suspension de notre campagne politique (...) après la nouvelle de la mort du fondateur de notre parti et ancien président du Ghana, Jerry John Rawlings" a également affirmé John Mahama, principal candidat de l'opposition du National Democratic Congress (NDC) à cette élection.
"Que son âme repose en paix", a ajouté M. Mahama, également ancien président du Ghana.
"L'Afrique a perdu un pilier du panafricanisme et un charismatique homme d'État", a réagi sur Twitter le président de la commission de l'Union Africaine Moussa Faki Mahamat.
"Je présente mes sincères condoléances à sa famille, au peuple et au gouvernement du Ghana", a-t-il écrit.
Né le 22 juin 1947 à Accra d'un père écossais et d'une mère ghanéenne, il entre en 1967 à l'académie militaire, qu'il quitte un an plus tard pour entrer dans l'armée de l'air, où il excelle comme pilote.
Il a d'abord été connu pour son image de jeune "révolutionnaire intègre", s'emparant du pouvoir à deux reprises à 32 puis 34 ans, alliant un physique à la Che Guevara à un discours national-populiste et une filiation politique "progressiste".
A partir de 1981, il devient chef du "Conseil national provisoire de défense" pendant onze ans et dirige un régime qui ne s'embarrasse pas des droits de l'Homme, avant de devoir céder au début des années 1990 à la vague du multipartisme.
- "Facile de prendre le pouvoir" -
Mais jouissant d'une réelle aura, il est élu fin 1992 président de la IVème République du Ghana, avec plus de 58% des suffrages à l'issue d'un scrutin démocratique, terni par des accusations de fraudes.Il est réélu en 1996 dès le premier tour, dans une élection considérée comme transparente.
Après 19 ans et sept mois au pouvoir, il tire sa révérence en 2000 avec l'élection de John Kufuor, candidat du parti d'opposition à l'époque, à la tête de l'ancienne colonie britannique.
"C'est assez facile de prendre le pouvoir, ce n'est pas très compliqué de le garder, le plus difficile c'est de le quitter", avait-il déclaré en 2007 à l'AFP.
Sur le plan économique, Rawlings le "révolutionnaire" avait pris conscience dès son arrivée au pouvoir que pour relancer son pays les "capitalistes" occidentaux lui offraient plus de garanties que les "socialistes" de l'est vers lesquels penchaient initialement ses sympathies.
- Candidature de son épouse -
En 1982, le Ghana est ainsi le premier pays d'Afrique à mettre en oeuvre un plan d'ajustement structurel.Mais à la fin de son mandat, la situation s'est fortement dégradée, et la crise monétaire et sociale contribue à l'élection en 2000 à la tête du pays du candidat de l'opposition John Kufuor.
En 2011, son épouse Nana Konadu Rawlings a tenté, sans succès, d'être candidate du NDC pour la présidentielle cette année-là.
Cette campagne a alimenté les spéculations autour d'une possible volonté de M. Rawlings de retrouver une influence politique dans le pays et au sein de son parti que l'on disait alors décroissante.
Cependant, il a toujours joui d'un immense respect au sein du NDC en dépit des relations glaciales qu'il entretenait avec John Mahama, qui fut président du Ghana de 2012 à 2017 et actuel candidat à la présidentielle de décembre.
NEUF CONTAMINATIONS AU COURS DES DERNIÈRES 24H
Aucun cas de guérison n’a été rapporté alors que 2 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Dakar, 12 nov (APS) – Neuf contaminations au Covid-19 ont été enregistrées au cours des dernières 24h, a rapporté, jeudi, le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 713 tests réalisés, 9 sont revenus positifs (….)’’, a annoncé le directeur de la Prévention au ministère de la Santé.
Faisant le point quotidien sur l’évolution de la pandémie, le porte-parole du ministère de la Santé a indiqué que ces nouvelles contaminations concernent 1 cas contact suivi et 8 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar, Rufisque, Mbour, Saint-Louis, Podor et Thiès.
Selon El Hadj Mamadou Ndiaye, aucun décès n’a été enregistré, mercredi.
Aucun cas de guérison n’a été rapporté alors que 2 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars, le Sénégal a enregistré au total 15 744 cas positifs au coronavirus dont 326 décès, 15 386 guéris, 31 personnes encore sous traitement.
LE MINISTRE ENGAGE LA MÉDIATION
Le ministère de l’Éducation nationale est décidé à mener la médiation entre les parents d’élèves et les écoles privées.
Le ministère de l’Éducation nationale est décidé à mener la médiation entre les parents d’élèves et les écoles privées. L’assurance est donnée par Mamadou Talla, le ministre de l’Éducation nationale, à l’issue de sa traditionnelle visite de supervision de rentrée scolaire effectuée ce jeudi, 12 novembre.
Concernant ce contentieux, au groupe scolaire Dior, par exemple, des parents d’élèves refusent de payer les trois mois. "Par rapport à ces écoles, ce qu’il faut dire, c’est que j’ai lu il y a deux ou trois jours que le ministère de l’Éducation nationale aurait demandé aux parents de porter plainte, rectifie la tutelle. Comme vous le savez le ministère depuis qu’on est là est dans une dynamique de dialogue et non de confrontation. Cette rencontre qu’on dit n’a jamais eu lieu. Beaucoup d’écoles privées et d’organisations ont eu à travailler ensemble, et des accords ont été trouvés. Il en reste encore. Nous allons continuer avec les associations des parents d’élèves dans ces écoles privées, les établissements continueront également comme ils l’ont dit par rapport aux accords qu’ils ont signés, pour trouver un terrain d’entente."
Poursuivant, Talla ajoute : "toujours est-il qu’ils ont eu l’instruction de donner à l’élève les éléments qui concernent les bulletins. C’est un bien immatériel qui appartient à l’éducation nationale, le certificat de scolarité, le livret scolaire. L’Éducation nationale qui a eu son rôle de dialogue, de concertation, avec les partenaires sociaux, le fera également avec les écoles qu’elles soient publiques ou privées".
Durant sa supervision, le ministre a visité les cours secondaires Birago Diop, le CEM John Fitzgerald Kennedy, et l’école élémentaire Caserne Samba Diéry Diallo. Où il a constaté, pour s’en réjouir, l’effectivité du concept "Ouby tey jang tey’’, (démarrage des cours dès le premier jour). Le protocole sanitaire, surtout le port du masque et le lavage des mains, est respecté.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
MACKY SALL SEUL CAPITAINE À BORD
De tous les hommes politiques du pays, le patron de l'APR est le plus constant dans son projet politicien. Quotidiennement, il utilise un trésor d’ingéniosité pour hameçonner les politiciens avant de les anéantir
Le 16 avril 2015, lors d’une conférence de presse restreinte à Kaffrine, le président de la République avait tenu ces propos qui, chaque jour que Dieu fait, se vérifient davantage dans son action politique : « Amenez des gens d’où qu’ils viennent avec n’importe quels moyens. Nous allons réduire l’opposition à sa plus simple expression. Ça va continuer ». A cette occasion, il avait fait l’éloge de la transhumance en déclarant que « la liberté d’aller et venir est garantie par la Constitution et on ne peut pas enfermer les gens dans des carcans politiques ». Mieux, avait-il soutenu, « il n’y a rien de plus normal de quitter un parti où on ne sent pas à l’aise pour rejoindre un autre ».
Depuis son élection en 2012 à la présidence de la République, Macky Sall ne cesse d’élever au rang de vertu la transhumance qu’il considérait comme un « cancer politique » du temps où lui-même, opposant, en subissait les effets. Il n’a non plus jamais caché sa volonté de déstabiliser son opposition qui est pourtant un facteur essentiel de la démocratie. C’est pourquoi, dès après son élection, la machine politico-judiciaire a été déclenchée contre Karim Wade avant de s’abattre sur Khalifa Sall. Ceux qui ont refusé de prêter allégeance à sa Majesté Sall pour soutenir sa réélection sont passés à la guillotine judiciaire. Avant la présidentielle de 2019, Macky Sall a utilisé tous les moyens jugés nécessaires à sa réélection sans état d’âme et sans tenir compte du qu’en-dirat-on des citoyens épris de justice et de démocratie. Le parrainage a été imposé malgré le refus de l’opposition, les mises en garde de la société civile et les interpellations de l’Archevêque de Dakar. In fine, avec la complicité du Conseil constitutionnel, le président s’est choisi ses opposants et pseudo-opposants pour lui servir de faire-valoir à l’élection de février 2019. L’évolution de la situation et la tournure des choses confortent la thèse selon laquelle certains opposants, qui avaient pu franchir le filtre du parrainage, n’étaient en réalité que des taupes lancées dans la compétition pour disperser les voix de l’opposition. Si Idrissa Seck avait soutenu la candidature de Macky comme l’ont fait honteusement le PS, l’AFP et les partis lilliputiens d’extrême gauche (PIT, LD, AJ/PADS Landing), plusieurs voix de l’opposition qu’il a engrangées se seraient reportées sur Ousmane Sonko arrivé en 3e position avec un peu plus de 15 % des suffrages exprimés. De facto, un tel scénario adouberait le leader de Pastef et le consacrerait comme principal adversaire politique de Macky. Et il est indubitable que Touba, fief électoral de Wade, serait tombé dans l’escarcelle de Sonko. Ce qui risquait de porter un rude coup politique au président Macky Sall quand bien même il aurait remporté l’élection. Aujourd’hui, l’histoire montre que Idrissa Seck s’est présenté à la présidentielle non pas pour gagner mais pour faire gagner celui qui est aujourd’hui son « kilifa » politique. C’était un simple paravent pour empêcher Sonko d’avancer et de grappiller des voix dans les zones où Macky est électoralement minoritaire. Le premier grand souteneur de Macky lors de cette élection de février 2019, c’était le leader de Rewmi qui, somme toute, ne croit plus à sa phrase devise « born to be a président ». Ses conférences de presse et l’édition d’un livre post-élection ne sont que des tape-à-l’œil qui, en réalité, n’ont fait que valider la forfaiture électorale du 24 février.
Acte I : Hameçonner le requin Idrissa Seck
En faisant venir Idrissa Seck de nouveau dans la majorité présidentielle, le président de la République a réussi la prouesse de l’enterrer politiquement. Aujourd’hui, celui dont les partisans revendiquaient naguère pour lui le titre de chef de l’opposition, est devenu par la force des avatars de la politique le chef des transhumants sous le magistère de Macky Sall. De tous les hommes politiques du Sénégal, Macky Sall est le plus constant dans son projet politicien. Quotidiennement, il utilise un trésor d’ingéniosité pour hameçonner les politiciens tenaillés par la faim avant de les anéantir. Il est constatable après 9 ans de compagnonnage ou de wagonnage, qu’il ne reste plus rien du PS et de l’AFP sinon les sigles qui ornementent les devantures de leurs permanences. Car, il est probable que le feu des dissensions internes qui consument présentement le PS est attisé par le président Sall. Comment expliquer qu’il laisse Serigne Mbaye Thiam, qui ne s’entend pas avec l’actuelle patronne du PS, Aminata Mbengue Ndiaye, continuer encore à siéger dans son gouvernement ? La logique de Macky Sall aurait voulu que les ministres choisis aient l’onction des leaders des partis alliés.
Pour le chef de Bennoo Bokk Yaakaar, la désagrégation du Parti de Senghor serait du pain béni car, dans ce cas de figure, les responsables et militants qui ne veulent pas perdre leurs avantages préféreront officialiser leur transhumance dans les prairies « marron-beige » plutôt que d’errer continuellement et avec désespérance dans un désert vert aride. Le député Cheikh Seck, maire socialiste de Ndindy, n’a-t-il pas déclaré avec morgue à ses camarades que si Macky le désire, il le soutiendrait pour la quête d’un 3e mandat. Ce au motif qu’il n’y a pas dans la classe politique, y compris au Ps, un homme ou une femme qui a l’étoffe d’un présidentiable. Quelle insulte à son propre parti qui lui a permis d’être Cheikh Seck politique ! On lui rappellera que c’est ce même Macky Sall qui a utilisé, ou contraint, feu Ousmane Tanor Dieng à exclure illégalement Khalifa Sall et tous les socialistes qui partagent avec l’alors maire de Dakar les idéaux d’indépendance politique et le refus du « yobaléma », de l’arrimage aux basques d’un régime au nom de ce concept-escroquerie politique du « gagner ensemble, gouverner ensemble ».
Si Macky a osé embastiller Khalifa Sall sous le pseudo-prétexte de la caisse d’avance, l’exclure de la maire de Dakar, le déchoir de son poste de député, c’est parce que la nomenklatura socialiste lui a donné son onction pour écarter un dangereux empêcheur d’être réélu au premier tour en 2019. Les socialistes se rendront compte un jour comment Macky Sall les a utilisés pour assouvir son projet politique personnel. Et à ce moment-là, ils paieront chèrement le crime politique commis sur celui qui devait pérenniser l’héritage des pères fondateurs (Ibrahima Seydou Ndao, Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, Léon Boissier-Palun) du PS. D’ailleurs, les prodromes de la fin politique du PS transparaissent dans le mortal kombat entre les camarades ennemis que sont Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye. Macky Sall aura le mérite de jeter dans la déchetterie politique le PS, l’AFP, le Rewmi, le Grand Parti, dont le leader Malick Gakou hésite douloureusement à faire le grand saut malgré le blanc-seing d’un quarteron de godillots et les partis lilliputiens (Ld couchée, PIT, AJ-PADS).
Acte II : l’équation Sonko
Après l’Acte I de cette tragi-comédie bien réussie et très appréciée par les Sénégalais, on en vient à l’Acte II qui concerne la déstabilisation de ce qui reste de l’opposition rétive radicale. Aujourd’hui, la seule équation à résoudre est Ousmane Sonko dont la radicalité vis-à-vis de Macky Sall ne souffre d’aucune ambiguïté. Mais puisque le président de la République est conseillé par un trotskyste, il n’a eu aucun mal pour infiltrer la coalition Jotna dont la figure de proue était Ousmane Sonko. L’objectif était de la faire imploser par le biais de ses taupes. Objectif atteint puisque, aujourd’hui, Boubacar Camara a été démasqué comme étant de ceux qui ont été consultés par Macky Sall avant le remaniement. Il est même avéré qu’ils étaient en contact bien avant la présidentielle.
L’empressement de l’ancien directeur général des douanes à sortir de Jotna pour mettre sur pied la coalition « Tabax » prouve à suffisance son intention de déstabiliser l’opposition. Malgré ses dénégations, il est établi que le leader de Jebëlu (pardon) Jengu est le représentant officieux de Sa Majesté au sein de l’opposition. On ne met pas tous les œufs dans le même panier gouvernemental. La coalition autour de Sonko a volé en éclats du fait du climat de méfiance qui règne à l’intérieur. Dans un groupe quand chacun prend son vis-à-vis comme étant Brutus, il est fort à parier que le lien qui les unit devient fragile. Et à la moindre incartade, c’est la désunion. Au moment où l’opposition radicale cherche à recoller les morceaux et mettre sur pied un autre cadre unitaire expurgé de tous les prétendus Judas stipendiés par Macky Sall, ce dernier aura franchi un autre palier pour consolider son pouvoir. Qu’en est-il de Pape Diop de Bokk Gis Gis ? De plus en plus, il est question de lui confier à nouveau la mairie de Dakar lors des prochaines locales pour le faire revenir dans le giron libéral. Et là aussi, les négociations ont bien commencé.
Concernant le PDS, il ne fera hélas aucune action d’envergure sur le terrain de l’opposition. Seuls des communiqués périodiques truffé de condamnations de principes lui tiendront lieu d’action sur le terrain politique. L’enjeu de ce refus volontaire de s’opposer frontalement au président Macky Sall, est de redonner à Karim Wade ses droits civiques et politiques. Ce qui ne sera fait éventuellement qu’après les prochaines législatives. Un Idrissa Seck, futur remplaçant de Niasse au perchoir, serait bien placé pour porter le projet d’amnistie en faveur de Karim. Mais en attendant, Mackyavel continue de rester le seul capitaine à bord du navire politique. Mais attention au syndrome du Titanic qu’on disait insubmersible et qui a fini dans les eaux froides de l’Atlantique le 15 avril 1912 à 2 h 20 !
AMINATA MBENGUE NDIAYE BALISE SON CHEMIN
La bataille politique pour le contrôle du Parti socialiste se poursuit entre l’actuel ministre de l’Hydraulique, Serigne Mbaye Thiam et la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales
Le défi lancé par Serigne Mbaye Thiam pour contrôler le parti socialiste (Ps) est bien pris au sérieux par Aminata Mbengue ndiaye. En effet, la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) multiplie ses audiences en direction du congrès. Une manière de baliser le terrain afin d’éviter toute surprise.
La bataille politique pour le contrôle du Parti socialiste (Ps) se poursuit entre l’actuel ministre de l’Hydraulique Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye, non moins présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). Depuis quelques semaines, cette dernière multiplie ses audiences et ses visites en direction du Congrès ordinaire dont la date exacte n’est pas encore connue. Ce, en dépit du non renouvellement des instances de base de la formation verte. Ces renouvellements doivent normalement être précédés des opérations de vente de cartes arrêtées à cause de la pandémie de Covid-19.
Nos sources nous renseignent d’ailleurs que la Secrétaire générale intérimaire du Ps aurait reçu hier les présidentes régionales de femmes au nombre de 14 et la fédération départementale de Guédiawaye. Une information confirmée par Aida Sow Diawara par ailleurs vice-présidente nationale des femmes du Ps.
La mairesse de Golf sud, jointe au téléphone, explique : «une audience du genre est normale dans la vie de notre parti. Les présidentes régionales des femmes ont été reçues de même que les militants de la coordination départementale de Guédiawaye qui ont renouvelé leur confiance à Aminata Mbengue Ndiaye et ont exprimé leur intention de l’accompagner pour l’animation du parti.
Aminata Mbengue Ndiaye nous a donné le feu vert pour la reprise des activités et la remobilisation de la base en direction du renouvellement des instances. » Elle renseigne dans la foulée qu’au PS, pour qu’on puisse renouveler une coordination, il faut que l’on vende au moins 61% des cartes pour pouvoir faire l’opération. «Si je prends l’exemple de Guédiawaye, toutes les coordinations ont vendu leurs cartes à hauteur de 65%. Seul la quinzième coordination de Golf-Sud n’a pas pu le faire à cause de la pandémie de Covid-19 qui nous avait imposés de cesser les activités politiques avec l’interdiction des rassemblements », dit-elle.
Aida Sow Diawara annonce dans la foulée que dans les prochains jours, ses camarades vont battre le rappel des troupes pour l’animation des bases et le renouvellement de ses directions en prélude des élections locales.
«C’EST A L’ECOLE QUE LES ELEVES SONT EN SECURITE»
Dans cet entretien accordé à « L’As », Mohamed Moustapha Diagne, le directeur de la formation et de la communication du ministère de l'éducation nationale, rassure les parents que leurs enfants seront plus en sécurité dans les écoles que nulle autre part
Les élèves retrouvent le chemin de l’école ce matin après plus de six mois de vacances dus à la Covid-19. Une rentrée bien particulière qui intervient dans un contexte de crise sanitaire mondiale. Face à la crainte des parents d’élèves de voir une seconde vague de contaminations avec la reprise des classes, le ministère de l’éducation nationale en collaboration avec celui de la Santé a pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer une bonne sécurité sanitaire à l’ensemble des personnels de l’éducation.
Dans cet entretien accordé à « L’As », Mohamed Moustapha Diagne, le directeur de la formation et de la communication du ministère de l'éducation nationale, rassure les parents que leurs enfants seront plus en sécurité dans les écoles que nulle part ailleurs.
«L’As» : Cette année scolaire va se dérouler dans un contexte particulier avec la Covid-19. il s'y ajoute que les enseignants se signalent déjà pour réclamer l'application du protocole d’accord signé avec l'état. Ne risque-t-on pas de vivre des perturbations d'ordre sanitaire et social ?
Pour la gestion de la Covid, le ministère de l’Education nationale a pris toutes les dispositions en relation avec celui de la Santé. Elle a élaboré un nouveau protocole sanitaire qui a été révisé, vu l’évolution de la pandémie. Aujourd’hui, les cas sont en train de baisser et le chef de l’Etat a ouvert le pays à toutes les activités. Dans ce nouveau protocole, le port du masque reste obligatoire pour les élèves de tous les cycles sauf pour le préscolaire. Ensuite, le dispositif de lavage des mains est mis dans toutes les écoles et établissements. Le lavage des mains reste donc obligatoire. Pendant la reprise de juin dernier, nous avions 551.000 élèves. Cette fois-ci c’est 4.000.000 élèves. Et comme nous voulons accueillir tous les élèves dans les écoles, il est clair que nous ne pouvons pas nous limiter à des classes de 20, ce n’est pas possible. Ce qui est recommandé, c’est que dans les classes les apprenants s’asseyent à deux par table tant que c’est possible. Mais que personne ne soit surpris si nous voyons les élèves s’asseoir trois par table. Donc, les conditions changent d’une école à une autre. A la limite, on peut même dire que c’est à l’école que les élèves sont en sécurité. Donc, le minimum de protocole sera respecté et le ministère a déjà acheminé le matériel dans toutes les écoles et dans tous les établissements du Sénégal. Pour ce qui est du protocole, les gens ont tendance à soutenir que l’Etat n’a rien fait. Le protocole c’est 33 points, et l’Etat a pris en charge les 32. Il y a trois ou quatre points qui sont extrêmement importants. Le premier, c’est la formation. Et sur cette question, l’Etat a énormément fait. 18.000 instituteurs adjoints ont été formés. Tous les titulaires de diplômes spéciaux ont été formés par la Faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation (FASTEF) ou l'École Nationale Supérieure d'Enseignement Technique et Professionnelle (ENSETP). Les instituteurs adjoints sont formés par les centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (CRFP). Les maîtres d’éducation physique sont formés par le Centre national d'éducation populaire et sportive (Cneps). Les animateurs polyvalents des cases des tout-petits sont formés par les CFT. Donc l’Etat a presque évacué toutes ces questions. Sans compter les mises en position de stage. Pour ce qui est des questions relatives aux lenteurs administratives, chaque mois les enseignants qui étaient contractuels deviennent fonctionnaires décisionnaires, chaque mois des enseignants reçoivent des millions de rappel, chaque jour des actes d’intégration, de validation, de reclassement sont pris par la fonction publique. Et des mises en solde sont opérées chaque jour. Tout cela représente plus de 250 milliards. Donc dire que l’Etat n’a rien fait relève un peu d’analyses qui sont hasardeuses. N’oublions pas que le chef de l’Etat a fait passer l’indemnité de logement de 60.000 à 100.000 F CFA et rien que 41.000 par mois pour chaque enseignant, c’est 3.000.000.000 par mois. Maintenant le seul point qui reste demeure la rémunération et la motivation des agents de l’Etat. Parce que les enseignants disent que d’autres fonctionnaires qui sont de même corps sont mieux payés qu’eux. C’est vrai qu’il y a des disparités qui ont été confortées par les études sur le traitement salarial des agents de l’Etat. Mais pour résoudre cette question, il va falloir que l’Etat augmente les salaires des enseignants à hauteur de 200.000 ou de 300.000 FCFA. Pour le moment, cela n'est pas envisageable. Néanmoins nous allons continuer les discussions.
L'état a su bien gérer la reprise de juin dernier avec seulement des classes d'examen. Avez-vous vraiment les moyens pour cette grande rentrée de garantir l'hygiène et la santé de millions d'élèves et de milliers d'enseignants surtout que les établissements scolaires pour la plupart manquent de tout?
Même avant la pandémie, à chaque rentrée des classes, le ministère de l’Education nationale organisait la semaine de la propreté avec les collectivités territoriales et l’administration territoriale. Et cette année, on a renforcé ce dispositif là même si on n'a pas organisé la semaine de la propreté. On a mis en place dans toutes les académies des comités régionaux de gestion de la reprise ? Ce comité gère la désinfection, le nettoiement des écoles, etc. A cela s’ajoute le fait que, les directeurs d’école, les chefs d’établissements nettoient leur école, chaque année. Seulement cette activité a été renforcée cette année par l’Etat à cause de cette pandémie. Donc, que les parents nous fassent confiance, parce que le ministère est en train de prendre toutes les dispositions pour que les cours se déroulent dans l’hygiène, dans la sécurité et dans la santé pour les élèves, les enseignants et pour le personnel administratif.
Les parents d'élèves et les écoles privées ne parlent pas actuellement le même langage. Aujourd'hui qu'est-ce que le ministère de l'éducation nationale compte faire pour apaiser la tension ?
Je voudrais d’abord préciser que les informations faisant état que le ministère de l’Education aurait demandé aux parents d’élèves de porter plainte sont infondées. Le ministère n’a jamais demandé aux parents d’élèves de porter plainte. Mamadou Talla a toujours demeuré dans une ligne de consensus entre les deux parties. Les parents ont été impactés, les écoles privées ont été impactés, donc il faudrait que les deux se retrouvent. Le ministère de l’Education nationale peut fermer une école si les enseignants n'ont pas le profil, ou si le programme enseigné n’est pas le programme officiel. Aussi le ministère de l’Education peut fermer une école si les bâtiments menacent ruine. Mais il n’a pas de texte réglementaire sur lequel il peut se fonder pour arbitrer sur un différend commercial. Parce que le déclarant responsable rend un service, le parent d’élève achète un service. Donc s’ils ont un contentieux, il faut qu’ils se parlent comme ils l’ont fait avant d’établir le contrat. Donc ils peuvent se trouver autour d’une table pour le bien de l’enfant. Maintenant la précision de taille est qu'aucune école privée ne peut retenir le bulletin d’un élève ou le certificat de scolarité ou un quelconque document administratif. Si l’élève demande un document administratif, l’école privée doit le lui remettre sans contrepartie. Les Inspections d’académie, les inspecteurs de l’éducation et de la formation sont tenus de veiller à l’application de cette soumission-là.
L'année scolaire ne risque telle pas d’être perturbée avec les enseignants qui s'agitent déjà ?
Je ne crois pas en tout cas. En tout cas, le ministre de l'Éducation nationale est dans une dynamique consensuelle. Tout ce que nous faisons, tous les documents de politiques que nous élaborons aujourd’hui, toutes les initiatives de réformes nous le faisons avec les partenaires, les syndicats, les associations de parents d’élèves, les organisations de la société civile. Je pense donc que si nous restons dans cette dynamique-là, nous pouvons régler les problèmes sans aller dans des postures de conflits. Les syndicats du G7 sont assez conscients et pour permettre au président de la République de dérouler son plan de reprise, il serait bon que ce pays se trouve dans un climat apaisé. A commencer par l’école, le gouvernement a beaucoup fait et le protocole est dynamique. En tout cas nous appelons encore les gens patriotiques, les syndicats surtout ceux du G7 qui sont les syndicats majoritaires pour dire que nous sommes encore dans un contexte de pandémie et que l’Etat a fait énormément d’effort pour les enseignants et ça tout le monde peut l’attester. On devrait donc continuer cette année à ne pas aller dans le sens de déposer des préavis de grève ou de déclencher des mots d’ordre de grève. Vraiment c’est l’appel que je lance au ministre de l’Education nationale qui reçoit régulièrement les syndicats du G7. Pour qu’ensemble, nous réglons et traitons presque tous les problèmes liés à l’éducation et qu’il assure également le portage des autres problématiques pour les autres ministères.
LES ENSEIGNANTS ALERTENT SUR LES GERMES D’UNE RENTREE AGITEE
Doit-on s’inquiéter d’une rentrée des classes mouvementée ! Les enseignants en veulent au gouvernement de n’avoir pas honoré ses engagements résultant du protocole d’accord signé en avril 2018 et non respecté
L’état peine à satisfaire le protocole d’accord signé en avril 2018 avec les enseignants. Et cela peut être un frein au bon déroulement de la rentrée. Les syndicats, joints par «L’AS», ont rappelé au gouvernement ses engagements, non sans avertir que le non-respect pourrait engendrer des troubles au cours de l’année scolaire. En outre, ils ont émis des doutes sur le dispositif sanitaire établi par les autorités de l’éducation.
Doit-on s’inquiéter d’une rentrée des classes mouvementée ! Quoi qu’il en soit, les enseignants prendront le gouvernement pour responsable. Ils lui en veulent de n’avoir pas honoré ses engagements résultant du protocole d’accord signé en avril 2018 et non respecté par le gouvernement.
Selon le Secrétaire général du CUSEMS, Abdoulaye Ndoye, il faudrait impérativement satisfaire les doléances consignées lors de nos dernières négociations. Il s’agit entre autres de régler les lenteurs administratives, les failles du système de rémunération qui a révélé ses limites, la surimposition sur les salaires, etc. Monsieur Ndoye de marteler que ces revendications essentielles sont arrivées à échéance. Il indique que le non-respect de ces revendications pourrait conduire à d’éventuelles troubles au cours de l’année scolaire.
Selon le SG du CUSEMS, les enseignants ont déjà joué leur partition dans cette crise et que la balle est désormais dans le camp du gouvernement. Abondant dans le même sens, le Secrétaire général du Saemes, Saourou Sène, demande au gouvernement d’aller vers un monitoring du protocole et de respecter les points qui y sont consignés. Parce que, souligne-t-il, les enseignants méritent une reconnaissance sociale et politique. Saourou Sène à propos du dispositif sanitaire : «Toutes les conditions ne sont pas réunies pour une rentrée scolaire» Par ailleurs, en ce qui concerne le protocole sanitaire établi par le gouvernement, les syndicats enseignants ne se sont pas montrés rassurés.
Le SG du CUSEMS estime que les enseignants se plieront au protocole sanitaire mis en place par les experts, non sans constater des manquements liés au manque d’eau et d’hygiène dans certaines écoles. Quant au SG du Saems, il est plus catégorique.
A l’en croire, toutes les conditions ne sont pas réunies pour une rentrée scolaire. «Il faudrait que le nettoyage systématique des établissements scolaires soit visible pour prétendre à une rentrée scolaire. Le gouvernement et les collectivités locales doivent travailler la main dans la main », préconise Saourou Sène.
Ainsi, ajoute-t-il, toutes les dispositions de sécurité doivent être mises en place pour permettre aux élèves de travailler dans une atmosphère paisible. Il pense qu’il faut une révision du protocole sanitaire. Car, soutient-il, il ne peut être le même que celui instauré au mois de juin. Il informe que lors de la reprise en juin qui concernait uniquement les classes d’examen, l’Etat avait à gérer 551 000 élèves alors que pour cette rentrée en cours, il aura en face 4 millions d’élèves et d’enseignants.
Ainsi donc, sans une évolution du dispositif sanitaire, la gestion des effectifs sera difficile, soutient Monsieur Sène. Quant à Abdoulaye Ndoye, il attire en outre l’attention sur le fait qu’il reste encore du travail à faire pour les élèves des classes intermédiaires. Avant de déplorer le manque criard d’enseignants dans les établissements.
Sans compter que dans certaines localités, les sinistrés des inondations occupent encore les salles de classe ou même des classes qui baignent dans l’eau. Monsieur Ndoye affirme aussi que les abris provisoires doivent être éradiqués. Il a aussi signalé que les élèves s’inscrivent avec parcimonie alors que la rentrée est prévue aujourd’hui.
En définitive, il relève entre autres inquiétudes concernant les classes pléthoriques le déficit d’enseignants qualifiés, les problèmes d’hygiène et d’eau courante ... à résoudre au plus vite.