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5 juillet 2025
L'ECO VICTIME DES DISSENSIONS ENTRE FRANCOPHONES ET ANGLOPHONES
"Dans les prochaines 10, 15 ou 20 ans, l’économie du Nigeria sera supérieure a celle de la France... si le Nigeria dit non à une monnaie, cette monnaie n’ira nulle part", tranche l’économiste Odillim Envegdara
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a exprimé ses inquiétudes quant à la faisabilité de la monnaie régionale ECO, affirmant que les pays sont désormais à la croisée des chemins avec ce projet.
M. Buhari a brandi le risque de dislocation de la Cédéao en cas d’adoption unilatérale de l’Eco par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dominée par les anciennes colonies de la France.
Abuja déplore le manque de confiance qui prévaut dans les discussions devant mener à une adoption commune de la nouvelle monnaie prévue pour l'ensemble de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cédéao).
En février dernier le Nigeria avait formulé une demande de prolongation du délai pour le lancement de la monnaie unique. Abuja souhaite aussi que "les critères de convergence" (les conditions économiques à remplir par tous les membres) soient atteints par la majorité des pays.
"C’est un problème entre Francophones et Anglophones", explique Djibrin Ibrahim, professeur de sciences politiques à l’Université d’Abuja. "Mais il y a aussi un deuxième problème, il s’agit des critères, des conditions et des principes annoncés pour l’établissement de cette nouvelle monnaie. La plupart des pays ouest-africains n’arrivent pas a remplir ces conditions qui sont très exigeantes et difficiles", ajoute-t-il.
En auto-quarantaine après avoir été en contact avec une personne malade du covid-19, le chef de l’État ne veut prendre aucun risque. Reclus dans ses bureaux de l’avenue Senghor, Macky Sall assure la totalité de l’exercice du pouvoir
Sputnik France |
Momar Dieng |
Publication 26/06/2020
En auto-quarantaine après avoir été en contact avec une personne contaminée par le coronavirus, le chef de l’État sénégalais ne veut prendre aucun risque. Reclus dans ses bureaux de l’avenue Senghor, Macky Sall assure la totalité de l’exercice du pouvoir. Selon la présidence, l’idée de vacance du pouvoir n’est pas à l’ordre du jour.
Depuis le 24 juin, le Président Macky Sall est en isolement total dans ses bureaux du palais de l’avenue Senghor à Dakar pour une durée d’au moins deux semaines. Mais pour couper court à toutes les rumeurs et supputations possibles concernant la santé du chef de l’État, le ministre Seydou Guèye, conseiller en communication du Président de la République, s’est davantage expliqué ce 25 juin sur la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS).
«Le Président Macky Sall n’est pas malade, car il a été testé négatif au coronavirus. L’État n’a aucun problème de continuité. Donc il n’y a aucune vacance du pouvoir, il n’y a pas besoin d’intérim. Le Président, à partir de sa position de chef de l’État, de commandant des troupes, continue à gérer la situation de la façon la plus normale. Encore une fois, il n’est pas malade.»
Ce que dit l’article 39 de la Constitution
C’est l’article 39 de la Constitution de mars 2016, proposée au référendum par le Président Macky Sall après celle d’Abdoulaye Wade de janvier 2001, qui régit les modalités de la vacance du pouvoir au Sénégal.
«En cas de démission, d’empêchement ou de décès, le Président de la République est suppléé par le président de l’Assemblée nationale. Au cas où celui-ci serait lui-même dans l’un des cas ci-dessus, la suppléance est assurée par l’un des vice-présidents de l’Assemblée nationale dans l’ordre de préséance», dispose la loi fondamentale sénégalaise.
Moustapha Niasse, successeur désigné de Macky Sall en cas de vacance du pouvoir
Dans la configuration actuelle du parlement, la vacance du pouvoir serait aux mains de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale depuis l’arrivée au pouvoir de Macky Sall en 2012. À 81 ans, cet ancien directeur de cabinet du Président Senghor, ex-Premier ministre d’Abdou Diouf et d’Abdoulaye Wade, plusieurs fois ministre des Affaires étrangères, est à la tête de l’Alliance des forces de progrès (AFP), une dissidence du Parti socialiste (PS) fondé en juin 1999. Quant au vice-président actuel de l’Assemblée nationale, il se nomme Abdou Mbow, la quarantaine. Porte-parole adjoint du parti présidentiel, c’est un compagnon historique de Macky Sall.
Mais alors qu’elle est le siège de la vacance du pouvoir, cette même Assemblée nationale n’est pas épargnée par le coronavirus. Vingt-six députés de la commission des lois viennent d’être placés sous surveillance médicale après avoir été en contact avec Yeya Diallo, leur collègue socialiste contaminée par le coronavirus.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
HALTE AU DIVERSIONNISME CONTRE-REVOLUTIONNAIRE !
EXCLUSIF SENEPLUS - Tous les objets mémoriels maculés de racisme rouvrent des blessures historiques. La statue de Faidherbe, ripolinée du sang noir, avilit sa facette esthétique tant défendue par les férus de l’art
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 26/06/2020
Dès l’instant que le combat de la destruction de la statue de Faidherbe a recommencé à la suite de cette tempête de déboulonnement réactivée par la mort de l’Afro-Américain Georges Floyd, des défenseurs du patrimoine de Ndar se sont levés pour soutenir leur « légendaire gouverneur » à qui le Sénégal doit respect et reconnaissance pour les bienfaits qu’il a apportés pour sa colonie. Et il faut préciser que le débat et le combat sur le démontage de statues à l’effigie de racistes, de colonialistes ou d’esclavagistes ne procède pas d’un panurgisme aveugle mais du réchauffement d’un combat enclenché depuis plusieurs années. Ainsi, le déboulonnement des statues de personnages au passé abject se justifie comme étant la phase d’un processus de restauration de la vraie vérité historique. Depuis longtemps, des hommes et des femmes pétris de valeurs altruistes, humanistes et égalitaires se sont escrimés pour faire tomber tous ces objets mémoriels qui publicisent et perpétuent le passé noir de tous ces esclavagistes, colonialistes ou racistes.
Ainsi, pour mieux asseoir leur argumentaire, les défenseurs de la statue de Faidherbe soutiennent que c’est une œuvre d’art qui embellit l’île de Ndar et rien que pour cela, elle mérite de plastronner fièrement à la place éponyme. En sus, ils demandent aux initiateurs de « Faidherbe doit tomber » d’aller jusqu’au bout de leur logique en demandant la destruction du pont de Ndar, la gouvernance de la vieille ville, le palais présidentiel à Dakar et toute autre infrastructure qui porte l’empreinte des colons civilisateurs. Par ces manœuvres de diversion, les saboteurs du noble combat « Faidherbe doit tomber », logent l’objet mémoriel à l’effigie du gouverneur sanguinaire à la même enseigne que toutes les autres infrastructures héritées de la colonisation.
Il faut préciser qu’une statue n’est point comparable à un pont ou un palais présidentiel. La statue est une œuvre d’art érigée sur la place publique et jouant un rôle particulier. C’est un objet de mémoire qui peut embellir l’espace public mais il transcende le simple domaine de l’esthétique. Elle n’est ni politiquement ni idéologiquement neutre. Elle honore des personnes ou des événements historiques, célèbre des victoires, une vie, une œuvre ou une souffrance. L’objet de mémoire peut être aussi un outil de canonisation d’une personne, d’exaltation ou de vivification d’une cruelle idéologie de la domination et de l’infériorisation des peuples opprimés, persécutés et exterminés.
Une statue glorifie mais n’enseigne pas
Il faut remarquer que tous les objets mémoriels maculés de racisme, de colonialisme ou d’esclavagisme rouvrent des blessures historiques en actualisant un passé douloureux. Par conséquent, la statue de Faidherbe, ripolinée du sang noir, avilit sa facette esthétique tant défendue par les férus de l’art.
Ceux qui soutiennent aussi que la statue de Faidherbe peut être pédagogique en ce sens qu’elle peut être une source d’enseignement pour les jeunes se méprennent naïvement. Une statue, le nom d’un pont, d’une rue, d’une avenue, d’un camp militaire n’a pas une fonction didactique mais glorificatrice.
En préconisant aux défenseurs de « Faidherbe doit tomber » la destruction simultanée du pont et de toutes les autres infrastructures dont a bénéficié Ndar sous le magistère des colons, les admirateurs du gouverneur exterminateur versent dans la surenchère de ce que les communistes appellent du « diversionnisme » contre-révolutionnaire. Aussi, vais-je emprunter à Aimé Césaire son pamphlet contenu dans « Discours sur le Colonialisme » pour répondre à ces apologistes des bienfaits de la colonisation. « On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemin de fer. Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. Je parle de millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme. »
Que vaut un pont ou un chemin de fer hérité de la colonisation devant la perte de milliers de vies d’ouvriers noirs ? Le N°24 magazine Géo-Histoire « L'Afrique au temps des colonies » rapporte les dures conditions de vie des indigènes qui ont été recrutés de force pour travailler dans le chemin de fer Congo-Océan (885 km) construite entre 1921 et 1934. Et dans le tracé Mont-Belo/Mbinda plus précisément dans le Mayumbé, massif forestier équatorial étendu sur 90 kilomètres, c’est l’hécatombe.
« Il faut construire sur le tracé Mont-Belo/Mbinda construire 36 viaducs, 73 ponts, 12 murs de soutènement, 10 tunnels... Au préalable, il faut abattre les arbres par centaines, puis les évacuer. Couvert d’une épaisse végétation, le sol en décomposition est lourd, glissant, instable. La pluie interrompt sans cesse les opérations. Dans de telles conditions, les besoins sont estimés à 10 000 hommes au travail en permanence pendant trois ans et demi pour le seul Mayombe. Cette main-d’œuvre ne coûtant rien, elle se fait à la main, ou presque. On abat les arbres à la hache, on casse les pierres au marteau, on transporte des barils de ciment et des rails de 15 mètres de long à la main, on creuse les tunnels à la pioche... Les hommes travaillent sept jours sur sept, toute la journée, avec une seule courte pause pour manger », rapporte le magazine Géo-Histoire.
Avant de conclure : « Durant les corvées, les ouvriers travaillant, sous la direction de la Société de construction des Batignolles (SCB) de France, tombent comme des mouches. Certains périssent épuisés par la charge de travail, affaiblis par une alimentation insuffisante et inadaptée. D’autres, exposés en permanence sans vêtements aux pluies et au froid, contractent des pneumonies. L’hygiène et les structures sanitaires sont inexistantes, l’entassement des travailleurs dans des conditions précaires favorise les épidémies et leur propagation. Paludisme, dysenterie, infections pulmonaires... Sans parler des serpents, des fourmis magnans et des mouches tsé-tsé, responsables de la maladie du sommeil qui fait des ravages. Entre 1925 et 1928, le taux de mortalité́ dépasse 20 %. Les pires années correspondent à l’afflux massif de travailleurs recrutés au loin : 1 341 morts en 1925 pour la seule division côtière, 2 556 en 1926, 2 892 en 1927, 2 635 en 1928. En 1929, la courbe s’inverse enfin : 1 300 morts. »
Et quand les travaux prennent fin en avril 1934, certaines autorités françaises incriminées déclarent que le chemin de fer constitue «Non seulement un grand progrès dans la mise en valeur des colonies françaises, mais aussi une amélioration du sort des populations indigènes de l’Afrique équatoriale». A contrario, cette ligne ferroviaire mortifère se soucie peu du sort des populations autochtones puisqu’elle servait à acheminer le coton du Tchad et de l’Oubangui-Chari, bois du Gabon, oléagineux, cuivre, zinc et plomb latex, ivoire du Congo vers la métropole.
Ceux qui soutiennent que détruire la statue de Faidherbe doit entrainer le démontage du pont éponyme doivent revisiter l’histoire pour savoir que ce pont qui a coûté 1 880 000 francs français (le CFA n’existant pas à l’époque) est bien l’argent des Sénégalais. Lors de la seconde inauguration du pont Faidherbe le 19 octobre 1897 par André Lebon, ministre des Colonies, Léon d’Erneville, président du Conseil général, rappelle dans son discours que « ce pont est œuvre exclusive du budget local et démontre que les colonies ont plus de ressources qu’on ne veut bien le dire ». Il en est ainsi pour plusieurs routes ou chemins de fer dont on pense qu’ils sont des dons philanthropiques alors qu’ils servaient essentiellement au transport des matières premières qu’on devait acheminer à la métropole par voie maritime. Idem pour les bâtiments qui leur servaient de résidence ou d’administration dans les colonies.
Par conséquent, il ne faut pas basculer dans une comparaison asymétrique qui atrophierait le combat contre la statue de la honte et de la barbarie. Vouloir divertir les restaurateurs de la vérité historique par une contre-révolution stérile s’apparenterait à un pétard mouillé dans ce contexte mondial où la dynamique de démantèlement des statues à l’effigie de racistes ou d’esclavagistes est irréversiblement enclenchée.
L'état d'exception ne se justifie plus car inefficace contre le Covid-19, mais surtout, elle représente un risque de fractures sociales. Les Sénégalais ont fait savoir, par une série de manifestations, qu’ils n’en peuvent plus
Dans ces circonstances sanitaires particulières où des décisions urgentes sont capitales, les pouvoirs publics sont contraints à l'efficacité. Pressés d'agir, ils doivent pouvoir déroger, pour un temps limité, à certaines contraintes habituelles, toutefois, cette urgence ne vous dégage pas de la responsabilité que vous confie la constitution de restaurer les principes de l’état de droit au Sénégal.
Depuis l’instauration de l’état d’urgence, le 23 mars 2020, l’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) a fait état de sa non-pertinence comme mesure de lutte contre la Covid-19 car les textes existants ainsi que des actions de communication pour une appropriation citoyenne de la riposte, suffisaient largement pour répondre au défi sanitaire.
En outre, l’association a surtout fait part à plusieurs reprises de son inquiétude à l’égard du risque de pérennisation de l’état d’urgence par l’entrée dans le droit de commun de certaines mesures particulièrement attentatoires aux droits et libertés.
ASUTIC constate avec inquiétude ce basculement normatif qui s’installe dans la durée en portant une atteinte insupportable aux libertés fondamentales, pour lesquelles les citoyens se sont toujours battus et qu’ils ne voudraient pas voir réduites sous la pression de la menace sanitaire.
Vous aurez noté, monsieur le président, que le Sénégal ne devrait être pas cité parmi les pays africains qui semblent utiliser l’état d’urgence comme solution à leurs problèmes économiques et sociaux en portant atteinte, au nom de la « santé publique », au droit fondamental de se réunir et de manifester. Le Sénégal s’illustrerait ainsi négativement.
Après trois mois d’état d’urgence, les résultats montrent que l’état d’exception ne favorise en rien la protection des citoyens et empêche au contraire de concevoir une réponse de long terme à la menace sanitaire.
L’état d’urgence a été prolongé à trois reprises, par décret, suite à la loi d’habilitation n°2020-13 du 01 avril 2020. Si sa prorogation est votée à nouveau par l’Assemblée Nationale, le Sénégal connaitra une nouvelle période sous ce régime d'exception, un record.
La menace qui pèse sur le Sénégal - comme sur d'autres pays d'Afrique et du monde - reste et restera longtemps élevée. Plus de 3 mois après son instauration, des raisons objectives de la prorogation de l’état d’urgence ne peuvent être établies.
La consultation du comité national de gestion des épidémies au Sénégal est une démarche pertinente mais ne vous suffira pas pour avoir une vision complète de la situation car il a une approche strictement médicale de la gestion du Covid-19.
Aussi, l’appréciation objective de la situation actuelle commande d’entendre l’ensemble des acteurs (juristes, universitaires, éducateurs, religieux, les élus locaux, la société civile, les représentants des communautés de base…) qui vous éclaireront sur les effets toxiques de l’état d’urgence sur l’état de droit, en sus, du coût social et économique très élevé pour l’ensemble de la société sénégalaise.
En contournant le juge judiciaire garant des libertés, en épuisant les forces de sécurité, l'état d'urgence s'avère à long terme non seulement inefficace, mais aussi contre-productif.
Aussi, ne pas le renouveler serait, restaurer l’état de droit et un pas en avant vers une réflexion sur la résolution à moyen et long terme de la menace sanitaire dans une société soudée autour des valeurs et principes démocratiques les plus fondamentaux.
A défaut, la décision de le proroger tendrait à pérenniser et normaliser une approche policière de la santé publique, au moment où, elle est de plus en plus perçue par les citoyens comme relevant davantage de la communication politique que de la logique sanitaire.
Le droit commun, déjà de plus en plus imprégné de dispositions dérogatoires aux principes fondamentaux de la Constitution, se retrouverait ainsi disqualifié par la longueur de l’état d’urgence, et cela serait préoccupant pour l’avenir.
D’un régime d’exception à celui permanent, tout évènement servirait, désormais, de prétexte pour instaurer un régime policier facteur d’accentuation du contentieux social.
Enfin, nous tenons à vous rappeler que les Sénégalais, ont fait savoir par une série de manifestations, qu’ils n’en peuvent plus des interdictions et autres restrictions de l'état d'urgence.
Compte tenu des éléments précités, la prorogation de l’état d’urgence ne se justifie plus car inefficace pour lutter contre le Covid-19, mais surtout, elle représente un risque de fractures sociales.
Nous invitons donc le gouvernement à ne pas soumettre à l’Assemblée Nationale, un projet de loi en vue de proroger l’état d’urgence au-delà de la période des 3 mois fixée par la loi d’habilitation n°2020-13 du 01 avril 2020.
Veuillez agréer, monsieur le président, notre très haute considération.
LA FRANCE EST EN DÉPHASAGE AVEC LA MANIÈRE DONT LE MONDE TOURNE
Les symboles de la colonisation et l'enjeu de la transmission. Décryptage de Hady Ba, professeur de philosophie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Les symboles de la colonisation et l'enjeu de la transmission. Décryptage de Hady Ba, professeur de philosophie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
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JAMES BALDWIN, LE NEGRE DE PERSONNE
Déçu par le "rêve américain", James Baldwin s'est battu toute sa vie contre le racisme et pour plus de droits civiques pour les Noirs. Voici l'histoire de celui qui ne voulait être "le nègre de personne
Déçu par le "rêve américain", James Baldwin s'est battu toute sa vie contre le racisme et pour plus de droits civiques pour les Noirs et les homosexuels. Voici l'histoire de celui qui ne voulait être "le nègre de personne.
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LE PRIVILÈGE BLANC EXISTE-T-IL VRAIMENT ?
Décrié par certains, ce concept issu des sciences sociales américaines s'appuie sur des exemples concrets. Origines, penseurs, limites... Histoire d'une expression qui divise
De part et d'autre de l'Atlantique, la notion de "privilège blanc" met à jour un clivage dans le débat public. Décrié par certains, ce concept issu des sciences sociales américaines s'appuie sur des exemples concrets. Origines, penseurs, limites... Histoire d'une expression qui divise.
Pour en discuter, Ary Gordien, anthropologue au CNRS.
Par Moussa Kamara
INTERNET
Comment imaginer ces ribambelles de jeunes rebelles au port du masque, au couvre-feu défiant les forces de l’ordre contre leur bien ?
Aujourd’hui les gens de mon âge se posent des questions avec raison sans trouver satisfaction. On a toujours l’impression que les enfants ont grandi trop vite. Il y a des enfants qui ont reçu une bonne éducation de leurs parents tandis que d’autres, n’ayant rien vu venir, même s’ils ne le déplorent pas ouvertement, fulminent et ruminent contre toute autorité !
Comment imaginer ces ribambelles de jeunes rebelles au port du masque, au couvre-feu défiant les forces de l’ordre contre leur bien ? Le corps médical nous signale un virus dangereux qui s’attaque à tous sans considérations de race, de classe, y a toujours des jeunes et des non plus jeunes pour s’en contrebalancer éperdument !
Ceux qui fréquentent assidument les marchés, les plages et les terrains vagues pour différents sports sans port de masque, hypothèquent leur sort. Les distanciations, n’en parlons même pas. Ils ignorent que se regrouper est véritablement un danger pour leur santé. Ou feignent d’ignorer parce que les communiqués par les télés, les radios et les journaux passent régulièrement.
Qu’est ce qui justifie cette situation ? Beaucoup de nous qui sommes maintenant du troisième âge, avions bénéficié d’instruction et d’éducation. La plupart de nos rejetons sont de la génération numérique. Sans connexion internet ils sont déboussolés.
Cette génération pense que le bonheur se trouve dans internet. Avec le portable Androïd ils se servent sans retenue à des heures où leurs parents sont dans les bras de morphée. qui sont les parents qui surveillent régulièrement les activités de leur progéniture ? Y en a certes qui le font avec détermination mais qui passent à côté de la plaque parce que les mômes sont trop futés pour se laisser prendre.
Avec le téléphone portable, tout est possible comme le signalait un animateur de radio. entre les mains de certaines filles, le téléphone cellulaire est pire qu’une ogive nucléaire. Elles nagent comme des sirènes dans l’ère du numérique. Les scandales que révèle la presse ne sont rien à côté de la réalité. La démission ou l’abandon des parents a ouvert la voie à tous les fantasmes d’adolescents. Une bonne éducation sauvera nos ados de ces fantasmes parce qu’ils se souviendront toujours à temps de quel milieu et de quelle famille ils proviennent.
Alors là ils diront non à la facilité, à la sexualité débridée, non à tous ces maux qui les guettent dans le net. Oui, le net, cette invention des Américains qui recèle de l’excellence mais aussi de la déchéance.
DES AGRICULTEURS REFUSENT DE LIVRER LEURS ENFANTS POUR LA REPRISE DES COURS
. Des parents d’élèves, ne comptant que sur la force de travail de leurs enfants pour les travaux champêtres, ont refusé de libérer leurs garnements
Hier, dans beaucoup de contrées du monde rural, la reprise des cours s’est heurtée aux réalités de l’hivernage. Des parents d’élèves, ne comptant que sur la force de travail de leurs enfants pour les travaux champêtres, ont refusé de libérer leurs garnements. Une situation qui a fait que des enseignants venus tôt le matin rejoindre les salles de classes n’ont finalement pas aperçu l’ombre d’un apprenant.
La journée d’hier fixée par les autorités pour la reprise des cours pour les classes d’examen a été pluvieuse dans plusieurs localités au Sud du pays. Outre que cette situation météorologique a constitué une véritable entrave à la réouverture des salles de classes, la réalité socio-économique du monde rural a porté l’estocade à cette rentrée. Des élèves ayant des parents cultivateurs ont délaissé le chemin menant vers les établissements au profit des champs. Cette situation était notamment valable dans la région de Kolda. m. Diallo, enseignant et directeur d’école à Mampatin, une commune du Fouladou, n’a pas reçu beaucoup d’élèves dans l’établissement scolaire qu’il dirige. «En ce qui concerne le personnel enseignant, tout le monde a répondu présent ce matin. Mais concernant les élèves, nous avons noté un taux d’absence massif. Cependant je suis au regret de dire que cette situation était prévisible.
D’ailleurs, la semaine dernière, un parent habitant de ce village m’avait formellement avoué ne pas être dans les dispositions de laisser venir son fils à cause des travaux champêtres. Et je crois que c’est le même cas qui s’est posé avec plusieurs élèves qui sont partis épauler leurs parents pour les activités agricoles », a fait savoir le directeur d’école. Dans le département de Vélingara, un autre chef d’établissement déplore la même situation face au contexte de l’hivernage.
A l’en croire m. Baldé, c’est seulement avec l’implication des parents d’élèves que cette année scolaire peut être sauvée. Car, dit-il, les enseignants sont prêts à assurer leur mission mais la présence des élèves dans les salles classes de classe durant cette période est un sérieux casse-tête. « A notre arrivée ce matin, seules les filles étaient présentes dans la cour de l’école. C’est après un tour dans le village que nous avons reçu l’information selon laquelle, les garçons ont accompagné leurs parents dans les champs pour le défrichage en vue de la culture des champs. De ce fait, nous avons convoqué en réunion l’association des parents d’élèves ainsi que le comité de gestion de l’école pour trouver ensemble un terrain d’entente afin de régler ce problème », a expliqué m. Baldé, directeur d’école dans cette partie du Sénégal des profondeurs.
La forte pluviométrie, l’autre obstacle
Du côté de Diouloulou, une commune située à 80 km de Ziguinchor, c’est le même constat. Le lycée, point de convergence de centaines d’élèves qui, pour la plupart viennent des villages environnants, n’a pas accueilli de monde comme en temps normal. Professeur de mathématiques dans cet établissement, m. Doumbouya évoque la pluviométrie comme un des facteurs ayant compromis la reprise des cours dans la zone. «La pluie s’est abattue ici de 9h à 10h dans la matinée. Mais, malgré les conditions climatiques défavorables, nous, enseignants, on a tout fait pour venir au lycée. Mais malheureusement, les élèves ne sont pas déplacés. Ce qui fait que pour cette journée, il n’y pas eu cours au sein de l’établissement. C’est pourquoi avec cet hivernage, nous avons de fortes raisons de craindre pour l’issue de cette reprise des cours étant donné que le Sud du pays est une zone pluviométrique », confie le professeur de maths. De même, il attire l’attention sur le quantum horaire qui, selon lui, risque de ne pas être atteint à cause du retard noté dans le programme scolaire. « Avec tout ce temps passé hors des salles de classes, les professeurs que nous sommes sont contraints de revenir en arrière dans l’explication des cours. Ceci, du fait que, dans le monde rural, les élèves n’ont pas eu à suivre des cours en ligne pour des raisons que tout le monde connait », indique en conclusion ce professeur de maths exerçant au lycée de Diouloulou, en Casamance.
Par Mamadou Diop THIOUNE,
PLAN DE RIPOSTE CONTRE LA COVID 19 ET LE BLANCHIMENT DES FONDS DU FONCIER
La covid19 enseigne beaucoup sur la sagesse de vivre ensemble et de partager ses biens avec les autres mais non pas de vivre sur la misère d’autrui.
La communauté Lébou, victime des prédateurs du foncier dénonce ce vol d’opinion orchestré dans le cadre de la mobilisation contre la covid 19 avec l’intronisation du major-Leader Tahirou Sarr, le tout sur la misère programmée de toute la famille héritière de feu Mbagour Diagne. La covid19 enseigne beaucoup sur la sagesse de vivre ensemble et de partager ses biens avec les autres mais non pas de vivre sur la misère d’autrui. Bienfaiteur d’un jour, vous avez offensé les héritiers des patrimoines fonciers du décret 32-26 du 26 juillet 1932, citoyens de la république traditionnelle, culturelle et cultuelle des peuples de l’océan et de la commune de plein exercice du 12 juin 1880. L’histoire retiendra que vous n’aviez jamais compris ce que le célèbre auteur Albert Camus disait en écrivant lui-même en plein épidémie de peste. « il y’a dans l’homme plus de choses à admirer qu’à mépriser ».
La plateforme Départementale du Dialogue territorial et de croissance locale des organisations de la société civile en partenariat avec les membres du pool ecologie et Acteurs non étatiques du de Rufisque s’organise solidairement à la famille feue Mbagour Diagne pour réclamer à l’etat les 94 milliards , de la valeur du titre foncier 1451/r en réponse à la contribution d’un milliard de francs de Tahirou Sarr qui cherche un classement de leadership dans le secteur privé national dans la lutte contre le covid 19 derrière le chef de l’état Macky SALL.
-COVID 19 , UN ENNEMI PUBLIC RASSEMBLEUR ET NON UN COULOIR DE BLANCHIMENT-
La plateforme Départementale de Dialogue territorial et de croissance locale des organisations de la société civile « Acteurs non étatiques » de Rufisque ne partage pas la vision de considérer Mr Tahirou Sarr comme le major Leader du secteur privé national pour une contribution d’un milliard de francs sur les 94 milliards, sujet qui dominé l’actualité politique au Sénégal dans un contexte où la covid 19 rassemble tous les sénégalais à la solidarité agissante
-RUFISQUE INDIGNEE DE SON EXCLUSION DE SA RESILIENCE INTERPELLE LA JUSTICE SOCIALE
Les populations de la ville de Rufisque ne bénéficient pas d’assistance des personnes vulnérables et nécessiteuses dans les fonds de résilience contre le covid19 et ce, du fait de son statut alors qu’en réalité, il y existe bien des poches de pauvreté et d’insécurité alimentaire que le département ignore et ne peut couvrir, ni régler…. Si un jury d’une société civile de classement des donateurs et de lamentations publiques sur la contribution de la covid 19 a le mérite de placer Mr Tahirou Sarr au rang de major- leader du secteur privé national, nous pensons qu’il est de son devoir d’assister les victimes des prédateurs du foncier de Rufisque contre cette agression foncière et financière et de les sortir de leur misère.
-DEPARTEMENT DE RUFISQUE, CHRONIQUE D’UN ACCAPAREMENT PROGRAMME DU FONCIER –
La revue documentaire du décret 1197 du 12 novembre 1997 confirme le détournement des parcelles des populations de Diokoul menacées de l’avancée de la mer et le décret 2000-874 du 31 octobre 2000 portant l’expropriation des terres privées des familles lébou suivie d’un enregistrement sous-seing privé contre lesintérêts et au détriment de l’etat du Sénégal par dessociétés publiques. toutes les situations conflictuelles convoquent la complicité agissante des services administratifs qui ont délivré délibérément des avissur des procéduresillégales et non réglementée ssur Tf 862/r, tf 1251/r à l’exemple du Dp 352 des tni de Rufisque mutés par des procédés d’inscription de Domaine public «Dp» ou Département de Pikine « Dp». il s’y ajoute le non-respect du décret de délimitation 96-745 par les délibérations municipales des titres fonciers privés des patrimoines fonciers des familles feus Seck ndiaye et Malick Ndoye ( Tf 777/r ), le périmètre de Sédima de Ndiakan Tf 862/r, Tf 1251/r , Tf 1188/r commune de Rufisque Ouest avec le patrimoine de feu Beyeum Ciss, la famille feu Sellé Ndoye et consorts (Tf 970/r –Mbeer .
DEPARTEMENT DE RUFISQUE, LE RENDEZ-VOUS DES SCANDALES FONCIERS
Au-delà du cas de la famille de feu Mbagour Diagne (tf 1451/r), la plateforme Départementale de Dialogue territorial et de croissance locale en partenariat avec le collectif de Défense du foncier du département de Rufisque dénonce les agressions foncières dont les victimes sont les héritiers de feue Ourouss Ndoye Mou Mag et Ourouss Ndoye mou Ndaw, (tf 869/r – litige de Jean Baptiste Diouf- Député ) les héritiers de feu el hadji Massamba Diène LO, ( Tf 587/r) , les familles feue Arame Gueye plus connue sous le cas de Mandiaye THIANDOUM ( Tf 1107/r ) enfin la dernière affaire Socabec « mmS » vidée par la cour d’appel de Dakar nous édifie sur l’usage des faux et faux en écritures dans le foncier etc…..
Malgré les directives de restitution de son excellence le président de la république monsieur Macky SALL, il est fait constat des états de concussion et de faux , usage de faux et faux en écritures portant des fausses mutations des terres par transfert des domaines de Rufisque à Pikine, de la persistance des agressions d’abattage des baobabs centenaires et la déforestation de Mbeutt et l’accaparement des terres par Fil-Fili et consorts dans les zones de vocation agricole du Tf 2374/r etc….
RUFISQUE DEPARTEMENT, CONSEIL NOTABLE LEBOU, MOBILISATION DE L’INITIATIVE CITOYENNE DE PROTECTION DES TERRES COMMUNAUTAIRES
Dans l’initiative de protection des terres communautaires et familiales, la plateforme Départementale du dialogue territorial et de croissance locale des organisations de la société civile légale et légitime interpelle le chef de l’etat à vider la procédure du contentieux portant sur le décaissement des 94 milliards au préjudice des héritiers de la famille feu Mbagour Diagne qui convoque entre autres acteurs des faits de concussion mr Tahirou Sarr et consorts. et c’est au nom de la communauté Lébou , de la famille feu Mbagour Diagne et des principales familles victimes programmées des prédateurs du foncier et leurs complices que nous déclarons notre adhésion à la mobilisation contre la covid 19 tout en souhaitant l’atteinte aux objectifs à, son excellence monsieur Macky SALL et au peuple du Sénégal et du monde entier. tout en se donnant rendez-vous dans un moment très voisin au redressement de notre situation sanitaire, socio-économique, financier, écologique et environnemental, nous sommons Mr Tahirou Sarr à respecter les sénégalais, les Lébou et à restituer les biens immobiliers, fonciers et financiers à la famille feue Mbagour DIAGNE
Tous, ensemble pour une justice sociale, « LAHOON - – NIAKOON- FAKOON »
Honorable Mamadou Diop THIOUNE,
Baye Khaly
Grand Jaraaf- Haut conseiller des collectivités Territoriales & Leader ecologiste,
Président de la Plateforme Départementale de Dialogue Territoriale et de croissance Locale des organisations de la société civile -Pl/A.N.E de Rufisque