Des responsables de la CAP se sont rendus au ministère de l’Intérieur hier, mercredi 30 septembre 2020, pour dire halte aux brutalités policières sur des professionnels des médias, surtout dans l’exercice de leur fonction, dont la dernière en date est celle exercée contre la camerawoman de Dakaractu actuellement internée dans une clinique. Une lettre de protestation a été remise à Aly Ngouille Ndiaye, chargé de la Sécurité publique. Il a promis l’ouverture d’une enquête, selon Bamba Kassé, le secrétaire général du Synpics.
«Nous étions venus déposer notre lettre de protestation et partir. Mais le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a voulu nous recevoir», a d’emblée déclaré Bamba Kassé, secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale (Synpics). Selon lui, après avoir lu le contenu de la lettre, «le ministre nous a affirmé que l’Etat du Sénégal dit regretter l’agression sur la camerawoman de Dakaractu, Adja Ndiaye». «Je ne suis pas un partisan de la violence et la Police n’est pas là non plus pour la violence», ajoute-t-il.
Avant d’assurer qu’une enquête administrative interne et impartiale a été ouverte depuis hier (avant-hier) pour situer les responsabilités. La victime et les agents ont déjà été entendus par le commissaire Sy en charge de l’Inspection de Police». Selon Bamba Kassé, le ministre de l’Intérieur a fait part de «sa volonté d’organiser, avec les associations de presse, des modules d’échanges entre les journalistes, photographes, techniciens et la Police pour que chacun connaisse les limites de sa mission et de sa fonction sur le terrain. Et c’est valable pour les manifestations autorisées et non autorisées». Selon lui, Aly Ngouille Ndiaye «a reconnu, que, même pour les manifestations non autorisées, la presse doit être là pour constater que malgré l’interdiction de la manifestation les gens sont là. Mieux, s’il y a des exactions de la part de la Police que la presse le dise».
LES ORGANES DE CONTROLE DE L’ETAT EN QUÊTE DE REFORME
En réalité, les inspecteurs et autres magistrats semblent faire correctement leur travail de contrôle. Le hic réside cependant sur l’usage des rapports produits par ces corps
Face à une forte demande de transparence de la gouvernance économique et financière doublée d’une crise de légitimité du service public, provenant de la société civile et des pays donateurs, les organes de contrôle de l’Etat font souvent l’objet d’un «mauvais procès» de la part des populations. En réalité, les inspecteurs et autres magistrats semblent faire correctement leur travail de contrôle. Le hic réside cependant sur l’usage des rapports produits par ces corps. D’où la nécessité et l’urgence de procéder à certaines réformes pour que ces organes puissent garder de leur superbe.
Leur nécessité et leur indispensabilité pour un bon fonctionnement des institutions, surtout dans le sens de la bonne gouvernance et de la redevabilité dans la gestion des ressources du pays, ne souffrent d’aucune ambiguïté. Eux, ce sont les organes de contrôle de l’Etat, à savoir l’Inspection générale d’Etat, tout comme la Cour des comptes, ou encore l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), pour ne citer que ceux-là. Mais, la dernière sortie du ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et Territoriale, Mansour Faye, défiant les services de Seynabou Ndiaye Diakhaté, Présidente de l’Ofnac, si toutefois une convocation de cette institution lui aurait été adressée dans sa gestion des fonds de la Covid-19, remet au goût du jour la critique de «faire-valoir», tant servie à ces corps par certaines populations.
Pourtant, ces institutions de vérification sont constituées d’inspecteurs généraux d’Etat et de magistrats à la Cour des Comptes. Le très haut niveau de leurs compétences ne pose aucun problème et ils connaissent leur boulot. Mieux, ces organes produisent des rapports et des recommandations, même si la périodicité des publications de ces rapports peut susciter des inquiétudes et des interrogations. Quid alors de la salve de critiques dont font souvent l’objet ces institutions chargées de veiller à la bonne gestion des ressources du pays ? Le hic semble résider dans leur marge de manœuvre tout comme dans leurs pouvoirs.
En effet, les missions de certaines d’entre elles, comme l’Ige ou la Cour des comptes, s’arrêtent à faire des contrôles, produire des rapports et éventuellement faire des recommandations. Malheureusement, l’usage de ces rapports par l’Exécutif, surtout le suivi des recommandations, pose souvent problème. Quant à l’Ofnac, il a la possibilité de transmettre directement son rapport à l’Autorité judiciaire compétente, sans l’avis ou l’autorisation d’aucune autorité. Cela, dans le but d’ouvrir une information judiciaire. Le hic, le maître des poursuites, en l’occurrence le parquet, dépend de l’Exécutif. Ce qui voudrait dire que le fait que le Procureur ait les mains liées peut bien constituer un blocage.
L’architecture judiciaire du pays est ainsi pointée du doigt, dans les problèmes liés aux suites réservées aux rapports produits par les inspecteurs et magistrats. Par conséquent, beaucoup d’analystes et observateurs s’accordent sur la nécessité de réformer ces corps de vérification pour, non seulement renforcer leur crédibilité, mais surtout rendre possible un contrôle efficace et efficient des ressources du pays. Comme recommandation souvent formulée par les acteurs, il faut retenir la dissociation nette de la fonction présidentielle et des prérogatives de l’exécution de ces institutions, notamment la Cour des comptes et l’Ige. Mieux, conformément aux conclusions de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri), certains trouvent nécessaire d’aller dans le sens de l’indépendance effective de la justice et que le chef de l’Etat cesse d’être le président du Haut conseil de la magistrature. D’autres vont même plus loin, en préconisant la nomination des magistrats par leurs pairs.
Pour eux, le fait que les agents de ces corps de contrôle ne doivent leur fonction qu’à une nomination par décret du président de la République, peut nuire à leur indépendance vis-à-vis de l’Exécutif. L’élargissement des pouvoirs de ces organes, pour leur permettre de s’autosaisir, tout comme le renforcement de leurs ressources humaines et financières de ces institutions, dans le but de leur donner une certaine autonomie, est aussi tant réclamé par les uns et les autres. Cette réforme profonde de ces corps de contrôle tant réclamée par nombre d’acteurs, avec comme corollaire leur indépendance de la tutelle de l’Exécutif, permettrait à ces organes, on l’espère bien, de convoquer toute autorité, fût-elle proche du pouvoir, dans le cadre de l’exercice de ses fonctions.
L’OFNAC FACE À LA DÉFIANCE DU RÉGIME MACKY
La sortie regrettable de Mansour Faye n’est qu’une suite logique du mépris qu’entretiennent les responsables du pouvoir avec cet organe. Chaque rapport de l'institution est ainsi suivi, le plus souvent, de campagnes de dénigrement
En refusant de déférer à une potentielle convocation de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) qui a ouvert une enquête sur sa gestion des 69 milliards du programme d’aide alimentaire d’urgence, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye, assène un énième coup de massue à l’Ofnac. En effet, créé en 2012 par le président Macky Sall pour «promouvoir l’intégrité et la probité dans la gouvernance publique », l’Ofnac en dépit de ses « exorbitants» pouvoirs sur le papier est constamment fragilisé par les proches du président de la République.
«Si l’Ofnac me convoque, je n’irais pas. L’Ofnac n’a pas vocation à convoquer un ministre. Ça ne fait pas partie de ses compétences. En tant que ministre, je ne répondrai pas », avait martelé le ministre Mansour Faye par ailleurs beau-frère du président de la République lors de son face-à-face avec notre confrère Babacar Fall dans l’émission Grand Jury de la Rfm du dimanche 27 septembre dernier. Il faut dire que ces propos du ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale aux allures d’une défiance à l’encontre de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) remettent au goût de jour le débat sur la capacité de cet organe à exercer pleinement sa mission.
En effet, créé par la Loi 2012-30 du 28 décembre 2012, dans un contexte marqué par le lancement de la procédure de la traque des biens supposés mal acquis visant les dignitaires de l’ancien régime libéral, l’Ofnac avait été présenté par son initiateur, l’actuel chef de l’Etat Macky Sall, comme un organe qui vise à « promouvoir l’intégrité et la probité dans la gouvernance publique ». Seulement, dans les faits, l’Ofnac semble éprouver aujourd’hui toutes les difficultés du monde pour mener à bien sa mission comme en témoigne cet énième piétinement par un responsable du régime du président Macky Sall des prérogatives de cette institution de la République. Il faut simplement rappeler que l’Ofnac qui est pourtant doté sur le papier de plusieurs garanties au plan administratif mais aussi juridique pour mener en toute indépendance sa mission n’est pas à son premier coup de résistance.
HUIT ANNÉES DE REFUS DE DÉCLARATION DE PATRIMOINE
Outre sa mission de prévenir et de lutter contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes, l’Ofnac est également chargé, conformément aux dispositions de la Loi n°2014-17 du 02 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine, de recevoir les déclarations de patrimoine des personnes assujetties trois mois suivant leur nomination. Seulement dans les faits, cette disposition de la loi a été foulée au pied pendant plusieurs années sous le regard impuissant de la présidente de l’Ofnac. Pour preuve, le rapport-Ofnac 2016 renseigne qu’à la date du 31 décembre 2016, seuls 453 assujettis sur les 800 visés par cette loi dont entre autres, « le Président de l’Assemblée nationale, le Premier Ministre et tous les administrateurs de crédits ainsi que les ordonnateurs de recettes et de dépenses et les comptables publics effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur ou égal à un milliard de francs CFA» se sont acquittés de cette obligation. Pour les autres dont des membres du gouvernement, il a fallu attendre l’ultimatum fixé par le président de la République au 31 août dernier après le énième cri de détresse de la présidente de l’Ofnac pour les voir se conformer à la loi, après plusieurs années de violation en toute impunité.
CAMPAGNE DE DÉNIGREMENT
Depuis 2012, année de sa création, la publication des rapports de l’Ofnac est souvent suivie, en lieu et place des sanctions contre les personnalités épinglées, par des campagnes de dénigrement menées le plus souvent par les mêmes présumés mauvais gestionnaires des ressources publiques en toute impunité. Il en est ainsi pour le rapport 2014-2015. Rendu public le 24 mai 2016, soit deux ans après la création de l’Ofnac, ce document avait épinglé la gestion de plusieurs personnalités publiques proches du président de la République. Il s’agit entre autres de l’actuel directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Oumar Anne, responsable du parti au pouvoir dans le département de Podor et maire de la commune de Dioum; Siré Dia, directeur général de la Poste et responsable de l’Apr à Thiès pour ne citer que ces deux responsables très proches du chef de l’Etat. Pour ce qui concerne le directeur du Coud, il est accusé par le rapport 2014-2015 de l’Ofnac d’avoir procédé au fractionnement des commandes dans les marchés, octroyé des subventions irrégulières, mais aussi de détournement de deniers publics et de faux et usage de faux. En plus de ces charges, ce rapport de l’Ofnac a également recommandé que Cheikh Oumar Anne soit non seulement relevé de ses fonctions de directeur du Coud mais aussi que toutes les mesures soient prises pour qu’il ne soit plus nommé à la tête d’un organe public. S’agissant de la gestion du directeur général du groupe Sn la Poste, Pape Siré Dia, le même rapport 2014-2015 de l’Ofnac faisait état de pratiques de faux et usage de faux sur les marchés d’acquisition de fournitures de bureau portant sur d’importantes sommes d’argent encaissées sur la base de faux bons de commande confectionnés pour faire croire que des matières ont été distribuées à des agences et services de Postfinance. Toutefois, en dépit de ces graves accusations portées à leur encontre, ces deux proches du président de la République n’ont jamais fait l’objet d’une convocation par les services du procureur de la République. Au contraire, on a même assisté à une sorte de campagne de dénigrement orchestrée au plus haut niveau du régime en place contre l’Ofnac.
DÉNI D’OFNAC
S’exprimant sur ce document, l’ancien Premier ministre, Mahammed Boune Abdallah Dionne a ainsi qualifié ce rapport 2015 de l’Ofnac de «fromage hollandais ». Pour sa part, le procureur de la République qui s’était montré très diligent dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar instruite sur la base d’un rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) contre l’ancien maire Khalifa Sall avait également indiqué au sujet de ce rapport 2015 de l’Ofnac qu’il était « comme un mauvais gruyère, y a plus de trous que de fromage ».
En 2017, s’exprimant sur une enquête effectuée par l’Ofnac sur les forces de défense et de sécurité, le ministre de l’Intérieur s’est dit « pas convaincu » par le résultat de cette enquête qui a révélé une forte présence de la corruption à la gendarmerie et à la police. En plus de cela, il faut également rappeler les dossiers transmis par l’Ofnac et qui dorment dans les tiroirs du procureur de la République depuis maintenant des années. Il s’agit entre autres de l’affaire des 94 milliards F CFA, l’affaire Petro-tim relative aux contrats de cession des blocs pétroliers et gaziers de Cayar offshore profond et Saint-Louis offshore profond impliquant Aliou Sall, jeune frère du président de la République, l’affaire du Coud, de la Poste pour ne citer que celles-là. Et le dénominateur commun de toutes ces affaires reste le lien de proximité que partagent les responsables épinglés avec le président de la République. Au regard de cette situation, certains observateurs estiment que cette sortie regrettable de Mansour Faye, beau-frère du président de la République, à l’encontre de cet organe chargé de la promotion de la gouvernance vertueuse dans la gestion des affaires publiques n’est qu’une suite logique des rapports de mépris qu’entretiennent les responsables du régime en place avec cet organe depuis sa création en décembre 2012.
37 CONTAMINATIONS, AUCUN DÉCÈS, LES CAS GRAVES EN REPLI
Intervenant lors du point quotidien sur la situation de l’épidémie, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a précisé que les cas de contamination de source inconnue ont été localisés à Dakar et à des localités de l’intérieur du Sénégal.
Dakar, 1er oct (APS) – Le Sénégal a déclaré jeudi 37 nouvelles contaminations de Covid-19 détectées à partir de tests virologiques effectués sur 1.351 individus, alors qu’aucun décès n’a été enregistré au cours des dernières 24 heures.
Les nouvelles contaminations concernent 19 cas contacts suivi jusque-là par les services sanitaires, 5 cas importés enregistré à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD) et 13 autres issus de la transmission communautaire, selon le directeur de la Prévention.
Intervenant lors du point quotidien sur la situation de l’épidémie, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a précisé que les cas de contamination de source inconnue ont été localisés à Dakar et à des localités de l’intérieur du Sénégal.
Il a signalé que 101 patients avaient été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Chiffre portant à 12.538 le nombre de personnes ayant recouvré la santé depuis l’apparition de la maladie dans le pays, le 2 mars.
L’autre fait marquant est la poursuite de la baisse du nombre de malades en réanimation. Ils sont actuellement au nombre de 6.
Sept mois après l’officialisation du premier cas dans le pays, le Sénégal a comptabilisé 15.019 personnes positives au nouveau coronavirus. 311 personnes en sont mortes et 2.169 sont encore sous traitement, d’après les données du ministère de la Santé.
Dans un entretien exclusif accordé à France 24 depuis Abidjan, Simone Gbagbo estime que la candidature à un troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara, est anticonstitutionnelle et qu’il doit la retirer.
Depuis son amnistie par le président Alassane Ouattara, Simone Gbagbo se fait rare dans les médias. Dans un entretien exclusif accordé à France 24 depuis Abidjan, elle revient sur la présidentielle du 31 octobre en Côte d'Ivoire. Elle estime que la candidature du président sortant est anticonstitutionnelle et que son époux, l’ancien président Laurent Gbagbo, qui est actuellement en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente d’un procès en appel devant la CPI, "a le droit de revenir dans son pays".
Dans un entretien exclusif accordé à France 24 depuis Abidjan, Simone Gbagbo, deuxième vice-présidente du Front Populaire Ivoirien (FPI) et épouse de l’ancien président Gbagbo, estime que la candidature à un troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara, est anticonstitutionnelle et qu’il doit la retirer. Elle affirme soutenir les appels à la "désobéissance civile" lancés par l’opposition, ajoutant que les conditions pour une élection transparente ne sont pas réunies.
Selon elle, une véritable alliance de l’opposition s’est formée contre cette élection, prévue le 31 octobre. "Le report de la présidentielle s’impose", assure-t-elle.
LE DÉGUERPISSEMENT DE FAMILLES D’ANCIENS MILITAIRES ET D’AUTRES SUJETS EN UNE
Dakar, 1er oct (APS) – L’opération de délogement de familles d’anciens militaires des maisons qu’elles occupaient à Ouakam, un quartier de Dakar, fait les choux gras de la presse quotidienne. Elle n’occulte cependant pas d’autres sujets.
‘’L’armée lance l’assaut sur Terme Sud’’, affiche ainsi en Une le quotidien L’AS qui raconte que la Cité Terme Sud, situé à Ouakam a été le théâtre d’échauffourées qui ont démarré tôt le matin.
‘’Tout est parti d’une sommation faite par la Direction de surveillance et de contrôle de l’occupation des sols (DSCOS) aux 79 familles de quitter les leurs logements qu’elles occupent illégalement. Cette assignation fait suite à la décision rendue par la Cour suprême. Ayant reçu notification dans la soirée de mardi, de quitter les lieux, les familles d’anciens militaires ont eu hier matin un réveil particulièrement mouvementé’’, souligne le journal dans ses colonnes.
Tirant le bilan de cette opération de déguerpissement musclé, Le Quotidien fait savoir que 89 personnes ont été arrêtées et 4 gendarmes blessés alors que 79 familles vont dormir à la belle étoile.
‘’Toutes les voies de recours épuisées, la Comico a repris ses terres à Terme Sud ou vivaient d’anciens militaires à la retraite’’, rapporte la publication en soulignant que ‘’l’armée a imposé sa loi’’.
‘’Violences et larmes à Terme Sud Ouakam’’, affiche de son côté Vox Populi qui évoque un bilan de 8 arrestations et de 2 gendarmes blessés. Le journal donne également la parole aux protagonistes, notamment un ancien militaire qui déclare : ‘’On nous a sacrifiés, après que l’on se soit sacrifié pour le pays’’.
Le journal Kritik’ déplore une ‘’bataille déshonorante de Terme Sud’’ et soutient que le site en question est prédestiné aux militaires du fait de sa position géographique mais n’y ont droit que mes hauts gradés.
‘’Une injustice qui a fini par accoucher de déchirures entre frères d’armes. Les familles d’anciens militaires expulsées, hier, après l’affrontement avec des gendarmes sont désormais dans la désolation’’, résume le journal.
D’autres journaux ont orientés leurs centres d’intérêt à d’autres sujets à l’image de Sud Quotidien qui évoque la promotion de la bonne gouvernance en agitant la quête de réforme des organes de contrôle de l’Etat.
Selon le journal, face à une forte demande de transparence de la gouvernance économique et financière sur fond de crise de légitimité du service public, émanant de la société civile et des pays donateurs, les organes de contrôle de l’Etat font souvent l’objet de mauvais procès de la part des populations.
‘’En réalité, les inspecteurs et autres magistrats semblent faire correctement leur travail de contrôle. Le hic réside cependant dans l’usage des rapports produits par ces corps, d’où la nécessité et l’urgence de procéder à certaines réformes pour que ces organes puissent garder de leur superbe’’, analyse le quotidien du groupe Sud communication.
Les sujets économiques ne sont pas en reste. L’Observateur par exemple s’intéresse à la situation de la compagnie aérienne nationale Air Sénégal ‘’dans une zone de turbulence.
Le journal soutient que son avion A330 Neo est immobilisé sur une base militaire par la compagnie portugaise Hi Fly depuis bientôt six mois, tandis que l’un de ses deux ATR est cloué à cause d’un incident survenu lors d’un atterrissage à Ziguinchor qui a endommagé le sabot de queue.
Pendant ce temps, Le Soleil jette son dévolu sur les infrastructures portuaires en publiant une interview du directeur général du Port autonome de Dakar, Aboubacar Sadikh Bèye. Celui-ci annonce que le PAD va pour la, première fois solliciter le marché financier régional en utilisant sa propre signature.
Mettant en avant l’actualité politique, Walf Quotidien semble vouloir trancher le débat récemment agitée sur le choix du chef de l’opposition en décrétant à sa Une : ‘’Ousmane Sonko, chef de l’opposition !
Pour ce journal, le leader de PASTEF a réussi à s’imposer comme le seul interlocuteur du pouvoir.
ALLÈGEMENT FISCAL POUR LA PRESSE ET LE TOURISME
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a instruit mercredi le ministre des Finances et du Budget de mettre en œuvre, dans le cadre de la Loi de finances initiales (LFI) 2021, sa décision de suspendre le paiement des impôts et taxes
Dakar, 30 sept (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, a instruit mercredi le ministre des Finances et du Budget de mettre en œuvre, dans le cadre de la Loi de finances initiales (LFI) 2021, sa décision de suspendre le paiement des impôts et taxes dans les secteurs du tourisme et de la presse, pour 2020 et 2021, de même qu’il a demandé la poursuite du PUMA, du PUDC et de Promovilles.
Le PUMA, Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA), le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) et Promovilles, Programme de modernisation des villes, comptent parmi les initiatives jugées phares, lancées sous l’égide des pouvoirs publics sénégalais.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, Macky Sall a demandé au Gouvernement, à l’occasion de sa réunion hebdomadaire, d’accorder "aux autres secteurs productifs tels que l’Artisanat, l’Economie numérique inclusive et le Tourisme’’, "la même priorité’’ manifestée à l’endroit de la santé par exemple.
"A ce titre, il a demandé au Ministre des Finances et du Budget, dans le cadre de la loi des Finances initiale LFI 2021, de mettre en œuvre sa décision d’une suspension de paiement des impôts et taxes dans les secteurs du Tourisme et de la presse, pour les années 2020 et 2021, la poursuite du PUMA, du PUDC, de Promovilles"., rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Macky Sall a annoncé mardi pour la presse et le tourisme un allègement fiscal sur la période 2020-2021.
Cet allègement fiscal va porter sur la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), l’impôt sur le revenu et les retenues à la source, a-t-il précisé lors du Conseil présidentiel sur la relance de l’économie qu’il présidait.
Il a évoqué l’impact selon lui faible de cette mesure sur les finances publiques, en faisant valoir qu’exonérer cet impôt ne "coûte rien" à l’Etat, la presse par exemple devant selon lui être accompagnée, parce qu’étant pourvoyeuse de beaucoup d’emplois.
Il a cependant souligné la nécessité pour elle de "travailler à son organisation", pour permettre d’identifier les professionnels au vu de l’irruption dans la profession de "beaucoup d’intervenants", une situation qui est source d’une certaine confusion.
LES BONS RÉSULTATS À LA LOUPE DES ACTEURS
Des acteurs de l’éducation ont dit, mercredi à Thiès, ne pas avoir été surpris par les ‘’bons résultats’’ obtenus aux examens scolaires, cette année où de multiples facteurs ont créé les conditions de bonnes performances en dépit de la crise sanitaire.
Thiès, 1er oct (APS) - Des acteurs de l’éducation ont dit, mercredi à Thiès, ne pas avoir été surpris par les ‘’bons résultats’’ obtenus aux examens scolaires, cette année où de multiples facteurs ont créé les conditions de bonnes performances en dépit de la crise sanitaire.
‘’Nous constatons une amélioration de ces résultats comparés aux dix années précédentes’’, a dit Cheikh Mbow directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique, en marge d’un panel dans le cadre de l’édition 2020 de la campagne ‘’Nos vacances pour l’école’’.
Le conseil d’administration de la COSYEDP séjourne depuis mardi à Thiès, pour valider son plan stratégique, accorde une attention particulière aux groupes vulnérables, aux enfants à besoins éducatifs spéciaux, et à ceux vivant dans des zones reculées du pays.
Pour lui, plusieurs facteurs peuvent expliquer au premier regard la configuration des résultats de cette année.
Il a cité la ‘’mobilisation et la solidarité de la chaîne d’acteurs’’, le protocole sanitaire, la ‘’possibilité d’apporter des réponses locales aux problèmes qui se sont posées’’ et les effectifs réduits ayant facilité l’encadrement des candidats.
Selon lui, la Cosydep avait évoqué dans une déclaration bien avant les examens, des facteurs importants ‘’pouvant influer positivement sur les résultats’’.
Il estime toutefois qu’une ‘’évaluation scientifique’’ des facteurs explicatifs des résultats de cette année est nécessaire.
Divers commentaires évoquent le caractère ‘’paradoxal’’ de la tendance haussière des résultats des examens scolaires, où l’on s’y attendait le moins, en raison de la pandémie.
‘’Les résultats ne me surprennent guère’’, a commenté l’inspecteur d’Académie de Thiès Pape Baba Diassé, pour qui ‘’la covid-19 était à la fois un danger et une opportunité’’.
M. Diassé a noté qu’en plus d’une mobilisation de la communauté autour de l’école, comme il n’y en a ‘’jamais’’ eu, les enfants ont été ‘’autonomisés’’, avec un ensemble d’outils mettant ‘’l’accent plus sur les apprentissages que sur les enseignements’’. Ils vont de la télé à WhatsAPP, en passant par les fascicules distribués.
D’un autre côté, l’allègement du programme scolaire, pour n’en retenir que ‘’l’essentiel’’ a été aussi déterminant. De leur côté, les élèves ‘’se sont déployés psychologiquement’’, a analysé l’inspecteur d’académie de Thiès, un des panélistes.
Ce qui lui a fait affirmer, en dernier ressort : ‘’ce ne sont pas des résultats tombés du ciel : nous les avons travaillés’’.
Saluant ces résultats ‘’qui n’étaient pas évidents’’, le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (SAEMSS), Saourou Sène, en a profité pour poser l’urgence du débat de la révision des programmes scolaires, pour les ‘’adapter aux réalités nationales’’.
Le syndicaliste estime toutefois que ces résultats ne doivent pas faire oublier la situation des élèves des classes intermédiaires, restés à la maison au moment de la reprise des enseignements.
‘’Aujourd’hui, on se réjouit des résultats des 551.000 (candidats), mais qu’en est-il des 3 millions restés à la maison’’, s’est-il interrogé.
Il estime que l’impact de la covid-19 sur l’école sera surtout visible en 2021 avec l’arrivée en classe d’examen des élèves de première et 3-ème.
Pour lui, une remédiation s’impose au profit de cette frange majoritaire de l’école, ‘’quitte à payer un 13-ème mois’’ aux enseignants, à titre de motivation.
Saourou Sène a profité de ces échanges auxquels ont pris part, au conseil départemental de Thiès, le conseiller technique du ministère de l’Education nationale Ngary Faye, pour inviter l’Etat au respect des engagements qu’il avait signés avec les syndicats d’enseignants.
Ce qui se traduira, notamment, par une révision du système de rémunération, au profit des enseignants qui ont fait preuve de ‘’sacrifice’’ lors de cette pandémie, au même titre que les médecins et d’autres corps professionnels.
Cheikh Mbow a insisté sur la nécessité d’anticiper sur la prochaine année scolaire pour garantir une année ‘’pacifiée’’, afin de combler le ‘’gap’’ noté cette année en termes de temps d’apprentissage, surtout pour les 3 millions d’enfants des classes intermédiaires restés sept mois hors des classes.
Cela passe par le règlement des ‘’difficultés potentielles’’, à même d’assurer un ‘’minimum de consensus entre les autorités étatiques et les syndicats d’enseignants’’, a-t-il dit.