Modifier la constitution de la Mauritanie afin de briguer un troisième mandat. C’est le conseil que certains Chefs d’Etat africains ont fait à l’ancien Chef d’Etat, Mohamed Ould Abdal Aziz. L’ancien homme fort de la Mauritanie a fait la révélation sur France 24 hier, jeudi 10 septembre. Ce qui va encore relancer le débat sur le 3ème mandat qui fait rage dans la sous-région avec notamment les cas de la Cote d’Ivoire et de la Guinée. Le Sénégal étant sur la liste d’attente.
D’aucuns estiment, à tort ou à raison, que les Chefs d’Etat africains, particulièrement, ceux de l’Afrique de francophones, agiraient en une sorte de syndicat. Et qu’ils se soutiendraient mutuellement pour se maintenir au pouvoir en violation des chartes fondamentales de leur pays respectif. Tout porte à le croire. Surtout suite à la sortie de l’ancien président de la Mauritanie, en maille à partir avec la justice de son pays où il est accusé de tentative de coup d’Etat.
Répondant à cette question de nos confrères de France24, Mohamed Ould Abdel Aziz a confié que certains de ses amis chefs d’Etat l’avaient conseillé de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir. «J’avais la possibilité de faire un coup d’Etat constitutionnel avec mes 102 députés. Je l’ai refusé. Je n’ai jamais voulu faire un troisième mandat. Donc pourquoi ferai-je un coup d’État alors que j’avais la possibilité juridique de changer la constitution avec l’appui de plus de 102 députés», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «il est vrai que certains de mes amis Chefs d’Etat me l’ont souvent demandé ; ils ont même insisté pour que je fasse un 3ème mandat. Mais j’ai refusé. J’ai préféré respecter la constitution de mon pays dans lequel, j’ai incrusté la démocratie».
Même si Mohamed Ould Abdel Aziz ne cite pas nommément «ses» amis Présidents, on ne peut ne pas penser à ce qui se passe présentement en Côte d’Ivoire avec Alassane Drame Ouattara, qui, après avoir déclaré qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, a fini parfaire une volte-face de 180° suite au décès d’Amadou Gon Coulibaly. En Guinée également, Alpha Condé a procédé à la modification de la constitution et a vu la candidature validée par le conseil constitutionnel hier, jeudi 10 septembre. Au Sénégal, alors que le Chef de l’Etat, Macky Sall, a déclaré avoir limité les mandats à deux en interdisant à un Président de la République de faire plus de deux mandats successifs, il a fini par installer un doute avec son «ni oui, ni non».
“JE SUIS VICTIME D’UNE VENDETTA POLITIQUE”
Par ailleurs, l’ancien Chef de l’Etat de la Mauritanie a qualifié toutes les accusations à son encontre, et notamment celle selon laquelle il aurait tenté de vendre une île mauritanienne au Qatar d’”histoires créées de toutes pièces”. Il assure, dans un entretien accordé à France 24, “tout assumer” de sa présidence. Mohamed Ould Abdel Aziz, a indiqué être plutôt la cible d’une “vendetta politique” menée par le régime de son successeur et ancien bras droit, Mohamed Ould Ghazouani.
L’ORIGINE DES FONDS D'URGENCE CONTRE LES INONDATIONS DIVISE
D’où compte-t-il-tirer ces fonds ? Existe-t-il au Sénégal un budget destiné spécifiquement aux catastrophes et calamités ? Des économistes apportent des réponses à ces interrogations de manière divergente
Pour faire face aux inondations causées par les fortes pluies qui se sont abattues sur l’ensemble du territoire national, le Président de la République Macky Sall a dégagé une enveloppe de 10 milliards de francs Cfa. D’où compte-t-il-tirer ces fonds ? Existe-t-il au Sénégal un budget destiné spécifiquement aux catastrophes et calamités ? Des économistes apportent des réponses à ces interrogations de manière divergente toutefois.
En réunion d’urgence, le Chef de l’Etat Macky Sall a décidé de dégager un montant de 10 milliards de francs Cfa pour venir en aide aux sinistrés des inondations causées par les fortes pluies. D’où compte-t-il tirer ces fonds ? Y a-t-il un budget pour les catastrophes ? La loi de finances du Sénégal a-t-elle bel et bien prévu des lignes de crédits pour les catastrophes et autres imprévus ?
Selon l’économiste et écrivain El Hadji Mansour Samb, il s’agit des réserves de précaution. « Il y a des imprévus. La loi organique de la loi des finances en son article 51 prévoit la réserve de précaution qui peut constituer 5% des crédits ouverts aux titres des dépenses de personnel. C’est ce que l’on appelle le taux de mise en degré. Dans la loi de finances rectificative de 2020, elles sont estimées à 40 milliards de francs Cfa pour tous les ministères. C’est là-bas que l’Etat va puiser ces 10 milliards pour faire face aux inondations », renseigne-t-il.
Par contre, l’économiste Meissa Babou, professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, pense que s’il y avait un budget, le Président de la République n’allait pas prendre sur lui la responsabilité de décaisser ces 10 milliards. « Cela veut dire que ce budget n’existe pas. Aussi à chaque fois qu’un sinistre se passe, le Président prend la responsabilité d’aller faire un réaménagement budgétaire et sortir l’essentiel. De toute façon, ce n’était pas prévu. Ce n’est pas une ligne qui était disponible, consommable à volonté sans qu’on ne dérange des lignes de crédits de plusieurs ministères », soutient-il.
Poursuivant, le Pr Babou indique : « je ne sais pas sur quel levier ils se sont appuyés, mais dans un pays, on ne peut pas dépenser un seul franc sans toucher au budget. Cela devrait faire l’objet d’une rectification si la ligne de crédits n’existait pas ».
MACKY SALL EN ROUE LIBRE
Après des mois de concertations plus ou moins heurtées, les acteurs politiques et civils regroupés au sein de la commission cellulaire du dialogue politique ont mis fin à leurs échanges au terme de leur première phase de discussions.
Après des mois et des mois de concertations plus ou moins heurtées, entrecoupées par une longue pause due à la pandémie du nouveau coronavirus, les acteurs politiques et civils regroupés au sein de la commission cellulaire du dialogue politique ont mis fin à leurs échanges au terme de leur première phase de discussions. La rationalisation du calendrier électoral a bouclé la boucle en consacrant encore le règne des divergences de positions structurelles entre majorité, opposition, non alignés et société civile. Retour sur les temps forts et faibles, tops et flops de concertations boycottées par certains partis de l’opposition et diligentées, sur fond de calcul politicien, par un maître du jeu tacticien disposant désormais des coudées franches pour exécuter son agenda politique.
Dans la foulée de sa réélection avec plus de 58% de suffrages valablement exprimés au premier tour de la présidentielle de février 2019, le président Macky Sall qui avait instauré sur le dos de l’opposition politique la stratégie gagnante du parrainage citoyen, sur fond de contestations et de frictions, appelait à un dialogue national «sans exclusive» pour permettre au Sénégal de confirmer son option dynamique de l’émergence et de «bâtir ensemble une gouvernance concertée». C’est ainsi que lors de sa prestation de serment du 2 avril 2019, Macky Sall lançait son fameux appel au dialogue à ses adversaires politiques avant de faire savoir, le 28 mai 2019, à la Journée instituée du dialogue, que «la démocratie ne saurait ou ne devrait être réduite à la confrontation permanente entre pouvoir et opposition, entre majorité et minorité».
Sous la diligence de l’ancien ministre de l’Intérieur, Famara Ibrahima Sagna, et le Général à la retraite Mamadou Niang, une commission cellulaire du dialogue politique était mise en route en parallèle à d’autres commissions, bien entendu et en mode fast-track, avait-on dit, pour trouver des éléments de consensus autour du processus électoral qui ne faisait pas l’unanimité entre acteurs politiques, quoiqu’il ait subi à maintes reprises un toilettage destiné à susciter des accords dynamiques entre partis politiques. Mais la realpolitik semblait rattraper à chaque élection les acteurs et générait bisbilles et démêlés autour des règles du jeu, moyennement des résultats.
Boycottées par une frange de l’opposition comme Pastef/ Les Patriotes d’Ousmane Sonko, arrivé troisième à la dernière présidentielle, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) autre challenger à la présidentielle, le Cds d’Abdoul Mbaye et Mamadou Lamine Diallo, et moyennement par le Pds de Me Abdoulaye Wade qui n’avait envoyé qu’une délégation de représentation et/ou de figuration avec Oumar Sarr et cie, les concertations sur le processus électoral avançaient cahin-caha. Avec une majorité qui se figeait dans ses positions, ne lâchant du lest qu’au compte-goutte, sur la base stricte de ses positions partisanes. Des accords sont quand même constatés au cours de ces échanges politiques. Et ils peuvent se résumer autour du report des élections locales, de l’audit du fichier électoral et de l’évaluation du processus, de l’élection au suffrage universel direct des maires et aussi des présidents de conseil départemental, têtes de liste majoritaire.
Pour les questions locales ainsi, les acteurs avaient réussi à s’accorder sur l’harmonisation du pourcentage de la répartition des sièges des élections départementales avec les élections municipales (45% au scrutin de liste majoritaire et 55% au scrutin de liste proportionnelle). Ou encore l’accord sur le règlement intérieur pour permettre à l’opposition d’accéder à certains postes au niveau des commissions dans les mairies ou autre principe de financement public des partis politiques. Des acquis assez timides somme toute par rapport aux grandes attentes d’un processus électoral ou d’un jeu politique soucieux de véritables certitudes.
FLOPS A LA PELLE
Face à une majorité présidentielle prompte à opposer son véto, un statu quo notoire était noté sur beaucoup de points de concertations. Les sessions de la Commission politique du dialogue national n’ont pas ainsi permis aux différents acteurs de trouver un consensus sur le cumul des fonctions de chef de parti politique et de président de la République.
Outre ce désaccord, d’autres points de discussions n’ont pu franchir la barrage du pôle majoritaire comme l’arrêté Ousmane Ngom qui interdit toute manifestation au centre-ville de Dakar, le délit d’offense au chef de l’Etat, véritable arme du pouvoir établi contre l’opposition politique, la question du bulletin unique, de la caution, des autorités en charge des élections (Cena, Cnra, le ministère en charge des élections....) et du rôle de la justice dans le processus électoral. Voire du parrainage à la présidentielle même si sur la question du parrainage aux élections locales, le bloc majoritaire a validé sa suppression pour les prochaines joutes. Le statut du chef de l’opposition, lui, sera jeté en pâture à l’opposition, histoire de la diviser davantage, en la laissant s’égosiller pour celui qui devait en bénéficier entre le patron de l’opposition parlementaire (Me Abdoulaye Wade du Pds) et le candidat arrivé deuxième à la dernière présidentielle (Idrissa Seck de Rewmi).
Entre temps, le chef de l’Etat qui avait réussi à confiner son opposition dans le dialogue politique, pouvait librement dérouler son agenda politique vers un troisième mandat, selon certains ou occuper totalement l’espace politique au lendemain de sa réélection. Etant entendu qu’un report des élections locales au plus tard le 28 mars 2021 le libérait de toute entrave à l’exécution de ses politiques de décentralisation, face à des élus locaux revanchards de l’opposition.
La première phase des échanges du dialogue politique a été d’ailleurs bouclée avant-hier, mercredi, avec la question de la rationalisation du calendrier électoral avec une majorité qui espérait pouvoir y accoler le report des législatives de 2002 pour arriver à un couplage avec la présidentielle. Toute chose à laquelle l’opposition, les non-alignés et la société ont opposé leur véto, en exigeant toute application du schéma de couplage de la présidentielle avec l’élection des députés pour après 2024.
En fin de compte, au terme de l’exercice, force a été de constater que la majorité a encore dicté le ton de ces concertations et que le président Macky Sall, patron de l’Apr, auquel un rapport synthétique des conclusions sera transmis instamment reste toujours le maître du jeu et le tambour-major du processus électoral.
En attendant que sa majorité mécanique valide à l’Assemblée nationale les points d’accord du dialogue politique qui consolideront les bases présentes de sa suprématie dans le landerneau politique sénégalais.
AFFAIRE YAYA AMADOU DIA, CHEIKH AHMED TIDIANE COULIBALY ENTRE DANS LA DANSE
Le Premier président de la Cour suprême est désormais impliqué dans le différend qui a opposé dernièrement le Premier président de la Cour d’appel de Kaolack, Pape Ousmane Kane et le juge Yaya Amadou Dia
Le Premier président de la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, est désormais impliqué dans le différend qui a opposé dernièrement le Premier président de la Cour d’appel de Kaolack, Pape Ousmane Kane et le juge Yaya Amadou Dia. Il est en effet chargé d’arbitrer.
Dans un communiqué envoyé à la rédaction hier, jeudi 10 septembre, le ministère de la Justice, dirigé par Me Malick Sall, Garde des Sceaux, informe que l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj), après enquête, lui a remis, le mardi 8 septembre, son rapport. Me Malick Sall a transmis le rapport au Premier président de la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly hier, jeudi 10 septembre. Ce dernier ne manquera pas d’y apporter un traitement approprié.
Pour rappel, le ministère de la Justice avait saisi l’Igaj pour qu’une enquête soit menée dans les allégations de corruption portées par le juge Yaya Amadou Dia à l’encontre du Premier président de la Cour d’appel de Kaolack. Des lettres qui datent du mois d’avril avaient été publiées dans la presse. Le Premier président de la Cour d’appel de Kaolack a, par la suite, tenu une conférence de presse pour apporter sa réplique.
DES CENTAINES D’HECTARES PERDUS
Les récentes fortes pluies n’ont pas épargné les producteurs de riz basés au niveau de la Vallée du Fleuve Sénégal
Les récentes fortes pluies n’ont pas épargné les producteurs de riz basés au niveau de la Vallée du Fleuve Sénégal. Celles-ci ont impacté sur les récoltes de la campagne de contre saison chaude 2020. En effet, 2% des superficies globales n’ont pas été récoltés à cause des pluies torrentielles. L’annonce est faite par le Directeur Général de la SAED qui parle de perte de plusieurs hectares. Aboubacry Sow révèle cependant que les 50% d’emblavures ont déjà été dépassées par rapport à cette campagne hivernale qui vise 40.000 hectares contre 50.000 en contre saison chaude 2020.
Les campagnes se succèdent au niveau de la Vallée du Fleuve Sénégal où les acteurs s’attèlent toujours à “emblaver le maximum de superficies afin que la Vallée puisse contribuer de manière sensible au Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR)”. Dixit, le Directeur Général de la SAED, Aboubacry Sow.
À l’en croire, «c’est plus de 50.000 hectares qui ont été emblavés en riz en campagne de saison sèche chaude 2020». «Cela constituait un record car, c’est pour la première fois au niveau de la Vallée qu’une superficie aussi importante a été emblavée. Et aujourd’hui, les récoltes sont presque terminées», a dit le patron de la SAED qui a signalé toutefois quelques difficultés rencontrés par les producteurs. En effet, celles-ci sont relatives aux fortes précipitations enregistrées cette année. “Les superficies qui ont été récoltées font à peu près 98%. Donc, il y a 2% qui n’ont pas été récoltées à cause des fortes pluies”, a soutenu Aboubacry Sow.
Selon lui, l’État a énormément contribué dans l’obtention de ces résultats à travers son soutien et apport en moissonneuses batteuses au nombre environ d’une vingtaine. “Il s’agit de moissonneuses batteuses de très petites gabaries et qui sont adaptées car capables de travailler même en tombée de pluie. Et je pense qu’il faudrait effectivement continuer dans cette lancée pour essayer d’é quiper davantage la Vallée du Fleuve Sénégal afin de mettre les acteurs dans des conditions beaucoup plus sécurisées de pouvoir cultiver et de récolter dans de bonnes conditions”, a-t-il ajouté.
S’agissant de la campagne hivernale, l’objectif est d’atteindre 40.000 hectares de superficies d’emblavures. “Sur cet objectif de 40.000 hectares, on est à plus de 20.000 hectares emblavés soit plus de 50%. Cependant, il y a un retard important surtout au niveau du Delta et il est dû malheureusement aux fortes pluies enregistrées.
Ainsi, c’était impossible de faire les façons culturales. Donc, il y a une bonne partie qui risque de ne pas aller en campagne hivernale”, a précisé le DG Aboubacry Sow. Signaler toutefois que ce sont plus de 15.000 tonnes d’engrais qui ont été mises à la disposition des producteurs de la Vallée du Fleuve Sénégal pour ce qui concerne la campagne de contre saison chaude 2020, pour ainsi reprendre les propos de Hamadou Baldé, Directeur Régional du Développement Rural (DRDR) de Saint-Louis. Il a aussi révélé que plus de 12.000 tonnes d’engrais sont prévues pour cette campagne d’hivernage.
L’objectif est permettre aux producteurs de la Vallée d’accroître leur production et leur productivité afin d’atteindre la souveraineté alimentaire en riz dans le pays. Au total, 800 organisations paysannes qui ont été financées par la Banque Agricole soit plus de 16.000 producteurs. “Au début, on avait prévu un financement de 9 milliards FCFA, mais on a finalement réalisé 6 milliards FCFA sur la campagne de contre saison chaude 2020. Sur la campagne hivernale, c’est 5,6 milliards FCFA qui ont été prévus”, a renseigné Massaer Diop, Chef du réseau Nord de la Banque Agricole.
Toujours calfeutré dans son palais. Loin du peuple et de ses misères. Chef, as-tu du cœur ? « Tout autre… l'éprouverait sur l'heure ». Mais lui, il semble peu s’en émouvoir. Une semaine que son peuple est sous les eaux, vivant d’insoutenables souffrances et il n’a pas daigné aller le réconforter. C’est d’ailleurs trop lui demander. On nous dit qu’il se prépare à y aller. Quand ces malheureux sinistrés auront fini de verser toutes leurs larmes ? Et d’ailleurs, connaît-il seulement les souffrances de ces malheureux ? Des peines tues et qui pourraient exploser pour un rien. Des personnes sont presque emprisonnées dans leurs maisons qu’elles ne peuvent quitter. Des individus vulnérables transportés sur le dos de leurs enfants. A-t-il vu ces images insoutenables qui défilent sur les écrans des télévisions privées et qui crèvent les yeux et le cœur, soulèvent des rancœurs, nourrissent des colères difficiles à contenir. Un peuple qui souffre dans son intimité. Presque déshumanisé. Dénudé. Des intimités déflorées. Pendant ce temps, le Chef est en pantoufles dans son palais, loin du théâtre des opérations et promettant aux sinistrés de leur rendre visite. Aux calendes grecques ? Une visite qu’ils attendent depuis une semaine. Quelle délicatesse ! Oh, il y a eu son épouse qui est allée rendre visite à ces miséreux. Comme si c’est elle qui avait été élue à la place de ce qui nous sert de président. Et dire que la météo nous annonce encore un weekend éprouvant. Leur inconscience mise à nu, ils font montre de leur caractère bilieux, nous forçant à épouser leurs platitudes. Et gare à celui qui oserait dénoncer la vacuité du Chef. Ah, on oubliait, il serait le Napoléon III et le Haussmann d’Afrique. N’en doutons plus. Kaccoor Bi
ME MBAYE JACQUES DIOP, 4 ANS DEJA
11 Septembre 2016-11 septembre 2020 : 4 ans déjà que Me Mbaye Jacques Diop quittait ce bas monde. L’homme aura marqué son temps et surtout la ville de Rufisque qu’il a dirigée pendant 14 ans et 7 mois. Mais le plus remarquable chez ce grand homme, c’était sa générosité légendaire qui a fait qu’il peut se targuer d’être l’un des seuls hommes politiques du pays à avoir près de 300 homonymes répartis sur toute l’étendue du pays et en dehors de nos frontières. En outre de milliers de cadres épanouis aujourd’hui doivent leur réussite au défunt « Shérif » de Rufisque puisque, lorsqu’il était à la tête de la Commission Education de la défunte Communauté urbaine de Dakar qui réunissait les villes de Dakar, Pikine et Rufisque, feu Me Mbaye Jacques Diop a offert des milliers de bourses à de jeunes Sénégalais de conditions modestes pour aller suivre des études supérieures particulièrement en France. Mais c’est surtout à Rufisque que l’homme vouait un amour infini. Il a aimé et défendu partout dans le monde la ville de sa naissance, celle de sa maman. Rufisque était la centralité de l’engagement de l’homme, dans ses combats politiques et sociaux. D’ailleurs en termes de bilan, ce qu’il a réalisé à Rufisque, aucun autre maire ne l’a fait. Ses réalisations résistent au temps. Quatre ans après sa mort, « Teunguedj » n’a plus de parrain. L’héritage politique est géré par le député Seydou Diouf, SG du Parti pour le Progrès et la Citoyenneté (PPC) que le défunt avait créé tandis que l’héritage familial et social est entretenu par son fils, le PDG de BEM-Dakar, Pape Madické Diop. Quatre ans après sa disparition, Me Mbaye Jacques Diop reste un mythe encore vivant dans le cœur des Rufisquois. Qu’il continue de reposer en paix !
PORT DU MASQUE LA POLICE DE MBOUR INTERPELLE 432 PERSONNES ET RECOLTE EN 12 JOURS 2.592.000 FRS CFA D’AMENDE
A Mbour, rien qu’en douze jours, 432 interpellations ont été effectuées principalement à l’encontre des récalcitrants au port du masque dans les lieux publics. Le cumul des amendes se chiffre déjà à 2.592.000 frs CFA, une manière selon le commissaire de Police Mandjibou Lèye d’amener les brebis galeuses à faire une bonne fois le choix de la raison. C’est dans ce contexte de panique dû à une recrudescence des cas de coronavirus qu’un comité départemental de développement (cdd) spécial s’est tenu ce jeudi à Mbour. Une rencontre cruciale pour la suite de la riposte communautaire au Covid -19 auquel la Petite côte est en train de payer un lourd tribut. Dans le département de Mbour, la Police effectue des opérations combinées afin de veiller à un respect strict des dispositions annoncées il y a plusieurs vendredis par le ministre de l’Intérieur. C’est un bilan satisfaisant qui a été tiré par le commissaire Lèye pour le mois de juillet où 697 interpellations sont enregistrées. Pour le mois d’août, c’est un cumul de 432 interpellations qui est noté rien que pour 12 jours. A Mbour comme à Saly, la Police, de jour comme de nuit, s’est déployée à grande échelle avec un effectif assez fourni d’éléments en tenue comme en civil pour faire respecter les mesures barrières. « Nous sommes bien présents sur le terrain pour faire le travail qui nous incombe. Aux contrevenants, nous faisons payer une amende de 6000 Frs CFA, pour un masque qui coûte 200 Frs CFA. En somme, c’est une manière de les décourager. Si pour un masque qui coute 200 Frs CFA, on se retrouve à payer une amende de 6000 Frs CFA, cela veut dire tout simplement qu’il y a le choix à ce niveau », souligne le commissaire de Police.
INONDATIONS A THIES HABIB NIANG DE SUXXALI SENEGAL OFFRE 5 MOTOPOMPES AUX QUARTIERS LES TOUCHES
Ce samedi 12 septembre 2020, le président du mouvement national « And Suxxali Sénégal », Mohammed El Habib Niang, effectue une tournée dans la commune Thiès-Nord pour remettre cinq (5) motopompes aux populations des quartiers (Takhikao, Nguinth, Kaossara Fall, Poniène, Keur Saïb, Médina Fall) les plus touchés par les inondations occasionnées par les dernières pluies. La gestion de ces matériels de pompage des eaux pluviales confiée aux différents délégués des quartiers. Il s’agit, selon le président du mouvement « And Suxxali Sénégal ak Habib Niang », d’apporter sa contribution pour soulager les populations après les fortes pluies qui sont tombées sur Thiès, causant des dégâts énormes en plusieurs endroits. Ce geste bienvenu, en réponse aux urgences, constitue, d’après Habib Niang, « un appoint important au plan Orsec déclenché par le président Macky Sall pour vaincre les eaux de pluies ». L’assainissement de la ville aux-deux gares étant une « priorité » pour le président du mouvement «And Suxxali Sénégal», Mohammed El Habib Niang, un acteur politique qui aime relever les défis et prompt à « soutenir les initiatives du chef de l’Etat ». Le chef du service du Cadastre de Guédiawaye promet de consentir des « efforts colossaux » dans la lutte contre « les eaux stagnantes qui aggravent l’insalubrité et les problèmes d’hygiène sanitaire » dans la capitale du Rail. LICI rEW MI L'émission « Lici Rew Mi » de la radio Top Fm reçoit, ce samedi 12 septembre, le Collectif des commerçants du marché Thiaroye Gare avec Dame Niang, secrétaire général Pack Légumes, Ousmane Fall, président Unacois Jappo section marché Thiaroye Gare et Ngagne Amar, représentant des jeunes commerçants. Vous pourrez suivre l'émission sur la fréquence 97.8. Vous pourrez également participer à l'émission en composant directement le 88 628 81 81 ou Facebook top fm Dakar97.8 L’émission, animée par Seydina Alioune GUEYE, est également disponible sur www.topfmdakar.com. A ne pas rater
MACKY MET SA COALITION EN ORDRE DE BATAILLE
Macky reprend ses réunions nocturnes en mode visio-conférence. Le président de la conférence des leaders a reçu sa grande coalition presque au complet, sans bien sûr la coalition Macky 2012 en proie à des divisions. D’après des sources de « L’As », il y avait quasiment tout le monde. Moustapha Niass, Aminata Mbengue Ndiaye, Pape Demba Sy, Cheikh Tidiane Gadio, Souleymane Ndéné Ndiaye, Robert Sagna, Souty Touré, Papa Samba Mboup, Landing Savané, Souty Touré, Farba Senghor , Abdoulaye Baldé etc. Il s’agissait d’abord pour le chef de l’Etat de présenter des condoléances à certains de ses alliés à l’image des libéraux qui ont perdu Cheikh Sadibou Fall, mais aussi de faire le point des activités politiques et gouvernementales de la mouvance présidentielle, notamment la gestion des inondations, le dialogue politique et la Covid-19. Sous la direction du secrétariat exécutif permanent de Benno, la réunion a duré de 18h à 23h. Une rencontre marathon qui a permis aux différents orateurs de saluer son sens d’ouverture, de lui tresser des lauriers sur sa gestion de la covid-19, mais aussi de faire le serment de continuer leur compagnonnage avec lui. Le président de la conférence des leaders de Benno Bokk Yaakaar en a profité pour aborder les questions liées à la sécurité au Mali, mais aussi et surtout sur les inondations et les résultats de la commission du dialogue politique qui vient de boucler ses séances mercredi dernier. Visiblement revigoré par le serment d’engagement et de loyauté renouvelé par ses alliés, Macky Sall, qui est revenu en détails sur les inondations, leur a demandé de ne pas laisser le terrain politique «aux vendeurs d’illusions qui sèment le doute dans l’esprit des Sénégalais alors que son gouvernement a fait un travail remarquable pour combattre les inondations». Au sujet du Dialogue, il a fait le point sur les 23 accords obtenus et se dit disposé à poursuivre les pourparlers afin d’apaiser l’espace politique. Macky Sall promet de multiplier de telles rencontres avec ses supporters en territorialisant les rencontres.
Division des militantes de l’Apr Pikine
Les militantes de l’Alliance pour la République (Apr) du Département de Pikine continuent de se crêper le chignon. Hier, les femmes apéristes se sont encore illustrées par leurs querelles à l’occasion de l’audience que la Première dame Marième Faye Sall a accordée à certaines responsables, à savoir 3 par commune sur les 16 que compte le département. Les militantes zappées dont Khady Diagne, vice-coordonnatrice des femmes apéristes de PikineOuest, ont tenu à élever la voix pour dénoncer la marginalisation dont elles se disent victimes, avant d’alerter leur mentor Macky Sall. Elles ont attiré l’attention de Marième Faye Sall sur les lobbyings qui les écartent des audiences dans le but de masquer la division qui prévaut dans les rangs du parti présidentiel.
Découverte de deux bébés sans vie
Deux corps sans vie de bébés ont été découverts hier, à hauteur des deux voies entre le Rond-point case bi et le premier garage. Selon nos sources, les corps sans vie des bébés ont été découverts vers 01 heure du matin. Aucune trace particulière de blessure n’a été trouvée sur les nouveau-nés décédés qui étaient enveloppés dans un morceau de tissu. Les sapeurspompiers ont évacué les deux corps sans vie dans une structure sanitaire de la place, suite à une réquisition de la Police de Golf qui a ouvert une enquête.
03 individus arrêtés pour cambriolage
Une bande de voleurs a été alpaguée par la Police de Diamaguène Sicap Mbao, selon des sources de «L’As». Les malfrats qui ont été déférés au parquet ont cambrioler le domicile d’une dame du nom de Nd. F, situé au quartier Diamaguène. Les présumés cambrioleurs sont Hassan 02, Moussa F. plus connu sous le sobriquet de Kalamu et un de leurs amis.
Lutte contre la covid-19 à l’Ucad
Pour éviter la propagation du coronavirus dans les campus pédagogique et social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), l’amicale des étudiants de la Faculté des lettres et Sciences Humaines compte mettre en place une équipe composée de 200 personnes pour faire respecter les mesures barrières. Selon une note parvenue à «L’As», ces volontaires assureront la sensibilisation et la communication à l’intérieur de l’Université. L’équipe sera formée samedi prochain par des spécialistes en épidémiologie ainsi que des sociologues et psychologues. En outre, ajoute la source, il y aura aussi la participation des représentants de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du ministère de la Santé et de l’Action Sociale.
Distribution gratuite de décodeurs numériques
Le ministre de la Communication Abdoulaye Diop a procédé hier à Fatick au lancement de la distribution gratuite de décodeurs numériques. Plus de mille ménages vulnérables sont ciblés dans la région de Fatick sur les 120.000 bénéficiaires au niveau national. Ceci pour permettre à tous les Sénégalais de rester connectés au reste du pays via la Télévision Numérique Terrestre (TNT), surtout en cette période de pandémie. «Cette crise sanitaire est une occasion pour montrer que les médias, la télévision en particulier, sont importants pour assurer le contenu de beaucoup de services là où le réseau téléphonique et l’internet n’ont pas trouvé solution aux difficultés des populations», dit-il. A l’en croire, le lancement à Fatick de cette campagne de distribution gratuite de décodeurs est une réponse à l’invite du chef de l’Etat de placer la notion d’équité territoriale et sociale au cœur des programmes de politiques. Le ministre de la Communication s’est par ailleurs réjoui de l’élargissement du signal numérique dans tout le pays. Il annonce à cet effet que de six régions couvertes entre 2014 et 2019, le Sénégal est passé à la couverture des quatorze régions de mars à septembre 2020.
Bac à Saint-Louis
Les résultats du 1er tour du Baccalauréat ont été publiés sur l’ensemble du territoire. Pour la région de Saint-Louis, sur les 11.228 candidats, seuls 2.191 sont admis au baccalauréat général. Cette performance enregistrée au premier tour représente un taux de réussite de 20%. Les garçons se sont bien comportés. En effet, parmi ces admis, ils sont 1.142 garçons contre 1.049 filles. Dans la région, 7 candidats ont obtenu la mention Très bien, dont 03 du Lycée Technique privé Amadou Sow Ndiaye, un du Lycée Ameth Fall, un de Didier Marie, un du Prytanée Militaire et un du lycée de Pété. Aussi, 60 candidats ont obtenu la mention Bien dont 17 du Lycée Technique privé Amadou Sow Ndiaye et 344 la mention Assezbien avec 31 pour le Lycée Technique privé Amadou Sow Ndiaye. Par contre 3 312 candidats doivent subir les épreuves du deuxième tour de l’examen. S’agissant de l’examen du Baccalauréat technique, 103 candidats ont été déclarés admis sur les 248 présentés cette année par la région de Saint-Louis, soit un taux de réussite de 42%.
Le Dg de l’Agetip dans le viseur de tireurs embusqués
Qui en veut au Directeur général de l’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le sous-emploi (Agetip)? C’est la question qui taraude les esprits. El hadj Malick Gaye est victime depuis quelques mois d’attaques sur fond de dénonciations calomnieuses sur sa gestion. Son fauteuil aiguiserait il des appétits ou lui cherche-ton des poux pour lui faire barrage dans ce contexte de remaniement ambiant ? En tout cas, des lobbyistes lui cherchent des «poux» sur les projets et programmes exécutés par l’Agence. Mais pour ses partisans, l’Agetip ne s’est jamais aussi bien portée que sous le magistère d’El hadji Malick Gaye. Pur produit de la boîte, M. Gaye, ancien chef de projet de l’Agetip, peut se targuer d’avoir boosté les performances de cet outil au service du développement, à travers ses principales missions que sont la maîtrise d’ouvrage déléguée et l’assistance à la maîtrise d’ouvrage. Ce qui lui a valu d’ailleurs la confiance de ses pairs africains qui l’ont porté l’an dernier à la tête de Africatip, la structure qui réunit les différentes agences de l’Afrique, lors de sa 35e assemblée générale.
Visite de responsables du PDS à Thiaroye Sur Mer
Un fait insolite a attiré l’attention des radars de «L’As» hier, lors de la visite des responsables du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) dans les zones inondées. A l’étape de Thiaroye Sur Mer, le maire libéral de la localité, Ndiaga Niang, n’a pas voulu poursuivre sa tournée dans les quartiers inondés. Il s’est limité au cimetière musulman et au marché. Un fait cocasse qui en dit long sur les rapports apparemment heurtés entre l’édile de Thiaroye Sur Mer et ses administrés. Y a-t-il eu rupture de confiance ? Les prochaines élections locales nous édifieront.
Bara Gaye évite certains quartiers de sa commune
Restons avec la visite des responsables du Pds dans la banlieue pour dire qu’à l’étape de Yeumbeul Sud, un autre fait bizarre a été noté. Le maire libéral de la Commune, Bara Gaye, par ailleurs membre du secrétariat national du Pds, n’a pas voulu descendre sur le terrain avec la délégation de sa formation politique pour rencontrer les populations sinistrées et relogées à l’école Abdou Ndiaye située au quartier Mactar Khaly Fall et dans les autres quartiers. Apparemment, Bara Gaye redoute que les sinistrés déversent leur colère sur lui. Sans doute évitet-il d’être de nouveau conspué comme lors de l’évacuation de personnes devant être mises en quarantaine dans ce quartier. Auparavant, la délégation s’est entretenue avec Bara Gaye avant de descendre sur le terrain avec certains de ses émissaires.
Djidah Thiaroye Kaw
Ne quittons pas la visite des responsables du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) sans signaler qu’à l’étape de Djidah Thiaroye Kaw, un seul site a été visité par la délégation. Une curiosité non !
Agression mortelle d’un jeune à Mbour
Le jeune Omar Sow a été lâchement tué hier à Mbour. La vingtaine, le jeune conducteur de profession a été violemment attaqué par 3 agresseurs qui lui ont asséné de violents coups de couteau, à l’aube, au quartier Oncad. D’après la Rfm, il a été blessé grièvement. Omar Sow finira par succomber à ses blessures. Ses bourreaux ont pris la fuite en emportant son téléphone portable ainsi que son permis de conduire. La dépouille est déposée à la morgue du centre de santé de Mbour à la suite d’une réquisition de la police qui a ouvert une enquête sur instruction du procureur de Mbour.
Bara Ndiaye offre un poste de santé et solde ses comptes
Depuis quelque temps, le maire de Méouane Bara Ndiaye fait l’objet d’attaques virulentes venant de ses adversaires au niveau de la commune. Il a profité de l’inauguration du poste de Santé de Keur Khar Diop d’un coût de 60 millions pour solder ses comptes avec ses détracteurs. Il a refusé de descendre bas pour se livrer à une querelle de clochers avec ses détracteurs. A l’en croire, ces derniers qui l’accusent de détournement d’une partie des fonds de lutte contre la COVID-19 dans la commune ne maîtrisent rien de ce qu’ils disent.Il souligne que dès la survenue de la pandémie, il a renoncé au carburant de la mairie ainsi qu’à une bonne partie de l’enveloppe destinée aux secours. Ce montant a servi à l’achat de 50 tonnes de riz. A la fin du mois d’août, dit-il, le Conseil municipal a eu une autorisation spéciale portant sur une enveloppe de 53,55 millions de Fcfa, provenant de la Grande Côte Opération (GCO). Les 9,250 millions de Fcfa ont été utilisés pour l’achat de semences distribuées à crédit à 200 producteurs. Les 44,1 millions de Fcfa qui restent ont servi à l’achat de 150 tonnes de riz qui ont été distribuées au vu et au su de tout le monde. Cette page tournée, il annonce l’inauguration d’un autre poste de Santé à Ndombil Ndiaye, avant le centre secondaire d’état civil de Mékhé village. Faisant le bilan de ses réalisations, l’édile de Méouane dira que la commune est passée de 3 à 6 postes de santé.
MULTIPLE PHOTOS
NON À L’ALIENATION D’UN PATRIMOINE DE L’ÉDUCATION
Qui a intérêt à la vente du CNRE ? La vente du patrimoine public sans l’autorisation de l’Assemblée Nationale est-elle légale ? PLAIDOYER DES OSC ACTIFS DANS LE DOMAINE DE ÉDUCATIF
SenePlus publie ci-desosus, le plaidoyer d'une dizaine d'organsiations de la société civile actives dans le domaine éducatif, à propos de la vente du centre national de ressources éducationnelles (CNRE).
"Nous, organisations de la société civile actives en éducation que sont : la Coordination Nationale des Opérateurs en Alphabétisation du Sénégal (CNOAS), la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Éducation Publique (COSYDEP), le Conseil des Organisations Non Gouvernementales d’Appui au Développement (CONGAD), la Coalition Nationale pour l’Éducation pour Tous (CNEPT), la PAALAE, l’ONG ANAFA, l’Union pour la Solidarité et l’Entraide (USE), ALPHADEV, l’ONG DEFI et le CNEAP, sommes très offusquées par la cession des locaux du Centre National de Ressources Éducationnelles (CNRE).
Les locaux du CNRE qui constituent le lot N°13 177/GR ex 18 951/GD, sis à Mermoz Pyrotechnie, ont été vendus par la Société nationale de Recouvrement (SNR) à la SARL « Abou Abass » par acte notarié dressé les 15 et 23 avril 2019 par maître Hadjarat Aminata Guèye Fall, notaire à Dakar.
Rappel historique du processus de création du centre national de ressources éducationnelles (CNRE)
Le CNRE a été mis en place dans le cadre de la politique nationale pour l’éradication de l’analphabétisme et la promotion des langues nationales. Le ministère en charge de l’alphabétisation de l’époque a été partie prenante à toutes les étapes de la mise en place du CNRE. Il a soutenu la création du CNRE du début à la fin, lors des rencontres de consultation, de réflexion et de restitution. Il a entériné, encouragé et réitéré son engagement à la création d’une association de droit privé, autonome, pérenne et paritaire.
Dans le plan de gestion PAPA I (juillet 1997) présenté au Comité conjoint ACDI-MDCEBLN, le CNRE est une composante du Projet d’Appui à la Politique d’Alphabétisation (PAPA).
Trois études décisives ont été financées par le PAPA et présentées aux réunions du comité conjoint. Les différentes parties prenantes ont reçu l’information et les documents remis aux concernés.
Le CNRE est présenté comme étant une agence d’exécution technique et financière du PDEF.
Il est envisagé, dans ce document, de transformer le CNRE en agence de financement de l’alphabétisation à l’instar d’autres pays comme le Burkina Faso, le Mali ou la Cote d’ivoire.
Le projet de statut du CNRE dégage les principes suivants : autonomie, partenariat, flexibilité, décentralisation, gestion privée, compatibilité avec les procédures des partenaires au développement.
Un cadre organisationnel a été proposé.
Le protocole d’entente du 7 Août 2002, PAPA II (2002-2006)
Ce protocole signé et approuvé par les parties Sénégalaise et canadienne reprend les conclusions des études citées.
Ce protocole décrit le projet, notamment la structuration paritaire.
L’intitulé de la composante 2 est : « Appui aux structures de partenariat national ».
Le PAPA II a bénéficié d’un financement de 19 145 000 $ et d’une contribution sénégalaise de 957 250 000 de FCFA, soit environ 10 % de l’enveloppe du projet.
La contribution du gouvernement du Sénégal devait prendre la forme de ressources humaines et matérielles, notamment la mise à disposition de locaux et l’affectation du personnel nécessaire audit projet, en plus des aspects administratifs habituels et de sa participation aux différents comités décisionnels du projet, dont les comités conjoints.
Le processus de validation à partir de 2004 :
Choix du consortium regroupant « Oxfam Québec » et « Groupe Conseil CAC International ».
Le Ministère de l’alphabétisation, à travers son Directeur de cabinet et le Directeur du PAPA, ont participé à la sélection de l’agence canadienne d’accompagnement (ACA) en 2003.
La tenue d’une mission de démarrage en janvier 2004, d’une autre de diagnostic et de planification sanctionnée par une rencontre publique de débriefing et de restitution en présence de différents acteurs notamment les représentants de l’ambassade du Canada, du Ministère de l’alphabétisation et des langues nationales, du personnel du CNRE.
La rencontre du 7 avril 2004 ayant permis aux participants de valider le contenu des présentations qui peuvent se résumer ainsi :
Statut du CNRE : Association reconnue d’utilité publique régie par le droit privé
Membership : Principe de représentation paritaire (égalitaire)
Membres fondateurs : 3 catégories à savoir l’État, la société civile et les associations des élus mais aussi le secteur privé.
La lettre d’invitation du ministre portant création du CNRE N° 000542/MDCALNF/DC du 3 novembre 2005 indique que le CNRE agira à titre d’agence d’exécution technique et financière des programmes dotés d’un statut d’association à but non lucratif, de droit privé, reconnue d’utilité publique, pérenne et autonome.
De plus, le mode d’organisation et de fonctionnement du CNRE valorisera le partenariat tant souhaité entre l’État, la Société civile et le Secteur privé.
Dans le document explicatif, il est fait mention du statut d’association à but non lucratif, de droit privé avec les organes de gouvernance que sont l’Assemblée générale composée de trois catégories d’acteurs et d’un Conseil d’administration de membres élus en assemblée générale constitutive à base paritaire.
Dans le cadre du Comité conjoint de décembre 2004, présidé par le Ministre de l’alphabétisation, un plan d’exécution global a été adopté par la partie sénégalaise et canadienne. L’appui au développement organisationnel du CNRE y figure, avec entre autres activités :
consolidation du CNRE comme structure intermédiaire entre l’État et les opérateurs en
Alphabétisation dans le cadre de la stratégie du « faire faire » ;
fonctionnement du CNRE à titre d’agence d’exécution financière et technique de programmes d’éducation non formelle.
Plan de travail consolidé en 2005
Le plan de travail a été adopté en décembre 2004 par les parties sénégalaise et canadienne au cours d’une séance de travail présidée par le Ministre en charge de l’alphabétisation.
Il est retenu la mise en place du CNRE avec ses organes de gouvernance installés sur la base d’une représentation paritaire.
A la session de travail avec le ministre en charge de l’alphabétisation du 31 août 2005, celui-ci a offert ses services pour accélérer la procédure de la reconnaissance légale et l’obtention du statut d’utilité publique
Importance du centre national des ressources éducationnelles (CNRE) dans
le sous-secteur de l’éducation non formelle (ENF)
Le CNRE, une rupture de consensus
L’État du Sénégal, à travers son ministère de l’alphabétisation, a pris la décision de remettre en cause les consensus construits et les engagements qu’il avait pris auprès du partenaire financier (la coopération canadienne), des organisations de la société civile et du secteur privé. Cet engagement était de mettre le CNRE sous la forme d’une association de droit privé, qui agit à titre d’agence d’exécution technique et financière, sur une base paritaire (État, OSCs et Secteur privé).
Le choix d’en faire une structure du ministère a freiné l’élan des acteurs mais aussi les attentes de booster durablement le financement du sous-secteur non formel.
Toutefois, les organisations de la Société civile ont continué à mener un plaidoyer pour le retour aux consensus mais cette nouvelle situation imposée par l’État n’a pas émoussé l’ardeur des OSC pour faire avancer la cause de l’Éducation non formelle.
De l’importance du CNRE
Le CNRE est le fruit de la coopération sénégalo-canadienne ; il constitue le second pied du sous-secteur de l’Éducation de Base des Jeunes et des Adultes analphabètes (EBJA) dont les missions principales fixées par l’État sont :
de mobiliser les ressources financières, matérielles et humaines pour la mise en œuvre des programmes et activités du secteur de l’Éducation, notamment de l’EBJA ;
d’appuyer les actions de formation et de renforcement de capacités des personnels de l’Éducation, notamment du sous-secteur de l’EBJA ;
de promouvoir le partenariat avec la Société civile, les collectivités territoriales, le Secteur privé et les partenaires au développement ;
de réaliser des actions de recherche et de capitalisation pour l’Éducation, notamment du sous-secteur de l’EBJA ;
de centraliser, de préserver, d’exploiter, de valoriser et de diffuser toutes productions et ressources éducatives ;
de servir de cadre pour l’organisation matérielle des activités et rencontres du secteur de l’Éducation ainsi que des secteurs relevant d’autres ministères.
L’extrême insuffisance des ressources financières dans le sous-secteur de l’alphabétisation a fortement valorisé l’apport du CNRE même s’il n’est pas substantiel dans le financement du secteur. En effet, les ressources financières dans le cadre de sa fonction de service ont permis de pallier certains manquements.
En vendant les locaux du CNRE, qui est le seul extrant de tous les projets et programmes d’Alphabétisation, on prive ainsi le sous-secteur de l’Alphabétisation, de l’Éducation Non Formelle (AENF) de son appui essentiel. Ce centre a d’ailleurs servi tout le secteur de l’éducation qui manque cruellement de locaux.
Le CNRE est un outil très important dans le dispositif en tant que structure d’appui et d’accompagnement des politiques publiques en matière d’éradication de l’analphabétisme et de promotion des Langues Nationales dans une dynamique de renforcement de la déconcentration et de la décentralisation.
Le CNRE est aussi un espace de ressources pour la promotion et la valorisation des langues nationales, un cadre partenarial de mobilisation de différentes familles d’acteurs. Il revient aussi au CNRE de mobiliser des ressources financières pour contribuer à l’alphabétisation des 54,6 % de sénégalaises et sénégalais qui ne savent lire, ni écrire dans aucune langue
Les organisations de la société civile, se demandent d’ailleurs comment l’État a pu vendre son propre bien à un tiers alors que ce dispositif constitue un pilier stratégique en vue de l’éradication de l’analphabétisme.
Processus de cession du CNRE
Les locaux de l’actuel CNRE appartenaient à un monsieur qui avait un contentieux avec la Banque Nationale de Développement du Sénégal (BNDS). Ces locaux ont d’abord abrité l’Ambassade du Zimbabwe, ensuite ont servi de résidence au Président Hissène Habré avant d’être cédé au Projet d’Appui au Plan d’Action (PAPA) comme un des éléments de la contrepartie sénégalaise. Il devint ainsi son extrant en 2006 avec la fin de ce projet.
Depuis 2015, la Société nationale de Recouvrement (SNR) a cherché à récupérer les locaux du CNRE mais les multiples tentatives n’ont pas abouti. Il est fort probable que les autorités en charge du secteur de l’Éducation aient été informées du problème et le cas échéant ont dû prendre des mesures afin d’annihiler les initiatives de la SNR.
Plusieurs lettres relatives au processus de vente ont été écrites par la SNR et les structures du Ministère de l’éducation concernées ont bien reçues les informations.
En 2018, l’avis de vente du patrimoine du CNRE par la SNR a été publié par le journal ‘‘le Soleil’’.
En avril 2018, l’État, à travers la (SNR), par acte notarié, a cédé le patrimoine du CNRE qui constitue le lot N°13 177/GR ex 18 951/GD, sis à Mermoz Pyrotechnie, à la SARL Abou Abass,
Cet acte notarié est dressé les 15 et 23 avril 2019 par maître Hadjarat Aminata Guèye Fall, notaire à Dakar à la société Aboul Abass / SARL pour un montant de 382 millions francs Cfa pour une superficie de 868 m².
En août 2019, l’acte notarié est dressé et l’ordonnance de référé du 19 août 2019 du tribunal de grande instance hors classe de Dakar signifiait au CNRE son expulsion des locaux qu’il occupe depuis sa création.
Cet acte est publié au journal officiel le 07 août 2019.
La tentative de l’expulsion du CNRE de ses locaux a été mise à exécution le jeudi 26 décembre 2019 et une mesure suspensive due à l’intervention du ministre de l’Éducation nationale a permis au personnel du CNRE de continuer à occuper les locaux.
En 2020 le processus d’expulsion est réactivé et d’après plusieurs sources, la date limite du 23 juillet est fixée pour libérer les locaux.
Il est à souligner que l’avis des organes de gestion du CNRE n’a pas été requis sur la décision de vente et il en est de même de celui du Ministère de l’Éducation nationale, à notre connaissance.
IV. Préoccupations et questionnements
Les locaux de l’actuel CNRE faisaient partie de la contrepartie sénégalaise dans le cadre du financement du Projet PAPA. Des travaux y ont été effectués à deux reprises d’abord pour une adaptation des locaux aux besoins du projet PAPA, aux missions du CNRE et ensuite une réfection pour mieux positionner le CNRE comme une structure de service. Il reste clair que des travaux ne peuvent se faire que si une autorisation est octroyée au propriétaire qui est l’État.
À notre connaissance, il n’a jamais été soumis à l’Assemblée Nationale un projet d’autorisation de la vente de ce domaine public de l’État. Nous n’avons pas, non plus, connaissance d’une délibération ayant trait à cet objet.
Par ailleurs, si la SNR considère les locaux du CNRE (terrain et construction) comme étant en situation contentieuse, on peut bien supposer que l’État a fourni en contrepartie dans le cadre du projet PAPA, un espace privé. Nous n’osons pas penser à cette hypothèse du fait que l’État du Sénégal, à travers le Ministère en charge de l’alphabétisation, est en partenariat avec la coopération canadienne et ne peut engager un bien qui ne lui appartient pas.
Même si nous ne sommes pas des spécialistes de l'immobilier, nous nous interrogeons sur le montant relativement bas de la cession du CNRE à savoir trois cent quatre-vingt-deux millions (382 000 000 de francs CFA), lequel espace est constitué du terrain d’une superficie de huit cent soixante-huit mètre carré (868 m²) à Mermoz Pyrotechnie et des locaux dont l’élargissement et la réfection ont coûté une somme très importante. Les locaux se présentent sous forme d’un immeuble R+2 constitué de treize (13) salles à usage de bureau, quatre salles de réunion/séminaire : une pouvant accueillir une vingtaine de personnes, deux autres de cinquante places et une grande salle de conférence modulable d’une capacité de 150 à 200 places. Il existe aussi une grande salle informatique pouvant accueillir vingt personnes, une salle audiovisuelle, une salle de documentation, un restaurant de près de 200 places, une cuisine et une case abritant le dispositif de reprographie.
L’avis de vente du CNRE a été publié dans le journal et à notre connaissance, il n’y a pas eu de mesures prises pour interroger cet acte.
Qui a intérêt à la vente du CNRE ? Il est évident que ce n’est pas le CNRE en tant que structure, encore moins les parties prenantes du CNRE à savoir, la Société civile et le Secteur privé intéressés par le développement des ressources humaines par l’alphabétisation des populations. Nous pensons aussi que le ministère de l’éducation Nationale et la Direction de l’Alphabétisation et des Langues Nationales ont plus intérêt aujourd’hui à l’existence du CNRE avec l’exigence de mobiliser des ressources et d’explorer, d’exploiter les TIC pour l’apprentissage et l’éducation des jeunes et des adultes.
Pourquoi les autorités compétentes informées à temps opportun n’ont pas pris les mesures adéquates pour protéger le CNRE ?
Pourquoi la SNR a continué la procédure de vente du CNRE sans jamais être stoppée par les autorités compétentes ?
La vente du patrimoine public sans l’autorisation de l’Assemblée Nationale est-elle légale ?
Après la cession du CNRE, les tentatives d’expulsion et la réaction des Organisations de la société civile, il est légitime de se demander pourquoi l’option d’entériner la vente est privilégiée au détriment du choix de laisser au CNRE ses locaux propres.
Pourquoi ce refus de reconsidérer cette vente d’autant plus que nous nous interrogeons sur la légalité de cet acte ? Nous n’avons pas connaissance de l’autorisation de l’Assemblée nationale quant à un éventuel déclassement de ce domaine public en domaine privé.
Où en sommes-nous dans a lutte contre l’aliénation du CNRE et quelles sont les perspectives ?
Des Organisations de la société civile actives dans l’éducation ont réagi vigoureusement contre la vente du CNRE. Les actions suivantes ont été menées :
Une lettre adressée au président la République depuis janvier 2020 dont nous attendons encore la réponse.
Un point de presse tenu avec une large couverture
Une lettre d’information à l’attention de l’Ambassade du Canada
Une recherche d’informations complémentaires sur le CNRE et le dossier de vente
L’élaboration d’un texte de plaidoyer et d’une pétition
Il est envisagé d’élargir le front de lutte et de partager largement les informations avec les associations de parents d’élèves, les organisations syndicales, d’autres OSCs et acteurs.
L’argumentaire consistant à dire qu’il n’est pas possible de revenir sur la vente du CNRE ne peut prospérer car la volonté politique a toujours permis, chaque fois que de besoin, de résoudre ces genres de question.
Le président de la République peut prendre les mesures nécessaires pour stopper ce processus. Toute autre option hypothéquerait la réalisation des missions du CNRE et la politique d’Éducation de base des jeunes et des adultes.
La volonté affirmée des autorités de déplacer le personnel dans un autre site laisse entière la question du Centre National de Ressources Éducationnelles comme dispositif stratégique de l’EBJA. Cette perspective n’est aucunement une issue pour l’EBJA.
Par ailleurs, il reste évident que l’orientation consensuelle qui a été à la base de sa création et qui a été passée en revue dans la première partie du texte devra être revisitée afin que le CNRE entame sa mue pour devenir un pilier essentiel du financement de l’alphabétisation.
Des mesures immédiates devraient être prises pour sauvegarder l’espace actuel du CNRE comme espace public. Le caractère légal de cette vente doit être interrogé. Une issue heureuse pourrait être trouvée pour permettre au CNRE de rester dans ses locaux actuels et réaffirmer la volonté politique de soutenir l’alphabétisation.
Nous espérons que les autorités en charge de la question exploiteront ce présent document et répondront aux interrogations et interpellations.
Nous appelons les autorités du secteur de l’Éducation, notamment le ministère de l’Éducation nationale, à défendre le patrimoine de l’Éducation.
Nous appelons les syndicats de l’Éducation à se mobiliser autour de la sauvegarde du CNRE, à renforcer le plaidoyer et la lutte et à faire jonction avec les différents acteurs de l’Éducation.
Nous appelons les OSCs, les ONGs actives en Éducation mais aussi les organisations communautaires de base à s’impliquer pour la préservation du CNRE.
Nous espérons vivement que le président de la République, qui a inscrit le Capital humain comme catalyseur du PSE, et le ministère de l’Éducation vont se positionner comme des défenseurs de l’Éducation des Jeunes et des adultes en préservant le CNRE"
PAR Philippe Nelson Ndiaye
GESTION D’UN DÉLUGE
A quoi bon de pomper les eaux stagnantes, de créer des canalisations en direction de la mer, alors qu’on pouvait créer des bassins de rétention pour développer notre agriculture
Après la Covid-19, les scandales fonciers, le Sénégal se voit encore frappé par une nouvelle catastrophe : les inondations. Pourtant, le phénomène n’est pas nouveau. En 2012 déjà, le gouvernement actuel promettait de mettre en place un programme de gestion définitive des inondations. Aujourd’hui, 8 ans après les images des inondations, de tout le pays littéralement sous les eaux, sont apocalyptiques. L’économie du pays déjà affaiblie par la pandémie, est en train de subir un deuxième coup fatal.
Devant le constat d’échec, les populations sinistrées se demandent : qu’est-il advenu des 750 milliards de F CFA alloués à ce programme, depuis 8 ans ?
En tout 342 mm d’eau de pluies ont suffit à créer un déluge à Dakar et dans sa banlieue, d’autres villes du pays ont aussi souffert des inondations. Pour comparaison, le Sud enregistre près de 4 fois plus de précipitations et cela ne crée pas autant de désastres que dans centre-ouest du pays.
Alors où se situe le problème ?
Faut-il pointer du doigt les changements climatiques ? Car maintenant c’est les inondations, nous ne savons pas ce que les changements climatiques nous réservent demain.
Nous aimons pourtant nous perdre en conjectures, politiques, quand l’essentiel est ailleurs. Un ailleurs qui nous est familier, régler le problème de l’assainissement et de l’environnement aurait pu assouplir le quotidien de plusieurs citoyens, mais hélas nous ne refusons pas le colmatage auquel se livrent nos gouvernants chaque année, recourant à des solutions à court terme.
Gouverner c’est prévoir, un État pompier laisse toujours de la fumée derrière lui. Si je peux me permettre de caricaturer la situation du pays, je dirais qu’on nous a jeté un gilet de sauvetage avec quelques victuailles pendant que nous dérivons au milieu de l’océan alors qu’il aurait fallu juste nous repêcher ou d’éviter le chavirement.
Le constat au Sénégal est que les scandales qui se succèdent sont finalement liés, du moins pour la plupart. Régler les problèmes du foncier et du littoral, gérer rigoureusement les constructions et l’occupation anarchique des voies publiques, dégager les voies d’eau et créer des espaces verts dans les grandes villes suffiraient à alléger beaucoup de difficultés.
Toutefois, cette eau aurait pu même être une bénédiction pour le pays, à quoi bon de pomper les eaux stagnantes, de créer des canalisations en direction de la mer, alors qu’on pouvait créer des bassins de rétention pour développer notre agriculture, et même régler le problème de l’accès à l’eau potable pour les ménages. Mais pour ça, il faut un État pragmatique et qui a de la vision.
Aujourd’hui encore plus que jamais, l’État doit prendre toutes ses responsabilités en faisant un audit effectif des programmes passés liés à l’assainissement et à la gestion des inondations et en mettant en place un programme scrupuleux, crédible et réalisable de la gestion des catastrophes naturelles.