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26 septembre 2025
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LES BOUTS DE BOIS DE DIEU, D'OUSMANE SEMBENE
D’inspiration marxiste, le récit met en scène la lutte des classes à l’œuvre dans l’Afrique coloniale à travers l’évocation de la grève des cheminots du Dakar-Niger de 1948. D’une écriture sans manichéisme aucun, le roman n’a pas pris une seule ride
Classique de la littérature africaine de langue française, régulièrement réédité en format de poche, Les bouts de bois de Dieu est un roman militant sous la plume du Sénégalais Ousmane Sembène. D’inspiration marxiste, le récit met en scène la lutte des classes à l’œuvre dans l’Afrique coloniale à travers l’évocation romancée de la grève des cheminots du Dakar-Niger de 1948. D’une écriture serrée et sans manichéisme aucun, le roman n’a pas pris une seule ride.
Le classique des classiques
Les Bouts de bois de Dieu est le classique des classiques africains, enseigné aujourd’hui dans toutes les bonnes écoles à travers le monde francophone. Les Américains parlent d'« African canon » pour désigner les œuvres essentielles du continent, dont ce livre fait indubitablement partie. Paru en 1960, il est l’œuvre du Sénégalais Ousmane Sembène. Ce dernier est mieux connu comme cinéaste, mais c’est sans doute parce qu’on oublie que le « père du cinéma africain » avait commencé sa carrière en tant que romancier. En réalité, Sembène a eu plusieurs carrières : il fut pêcheur, tirailleur pendant la Seconde Guerre mondiale, cheminot, ouvrier à la chaîne aux usines Renault à Paris, docker et syndicaliste à Marseille, avant de se lancer dans une carrière de romancier, puis de cinéaste.
Selon ses biographes, Sembène avait précocement arrêté ses études à l’âge de 13 ans. Il s’y était remis pendant les longues années qu’il a passées à Marseille après la guerre. Il suivait des cours dans les écoles du Parti communiste et surtout lisait énormément, empruntant des livres à la bibliothèque du port, tenue par la CGT. C’est ainsi qu’il avait découvert Germinal d’Emile Zola qui lui a servi pour Les Bouts de bois de Dieu, le roman le plus abouti de Sembène. La maîtrise de la narration, l’économie des moyens, l’efficacité du récit qui caractérisent ce roman sont d’autant plus étonnant que l’homme était un autodidacte complet en littérature, qui n’était passé par aucune école de « creative writing ».
Que raconte le roman ?
Les Bouts de bois de Dieu est le récit romancé d’un événement historique, la grande grève des cheminots sur la ligne Dakar-Niger, qui eut lieu en 1947-1948. Les romans de Sembène partent toujours d’une indignation sociale. C’était le cas déjà pour son premier roman Le docker noir (1956) dont le point de départ étaient les grèves des dockers marseillais pendant la période des guerres coloniales françaises. Ces grévistes tentaient d’empêcher le chargement d’armes pour l’Indochine. Les Bouts de bois de Dieu est dédié aux grévistes qui luttèrent pendant presque six mois pour arracher à leurs employeurs des salaires décents, une retraite et des allocations familiales, des droits réservés jusque-là aux employés français.
L’auteur, qui avait travaillé comme cheminot à l’époque, avait suivi de près l’action des grévistes, et fut personnellement témoin des sacrifices et du courage des acteurs. C’est tout cela que son livre met en scène à travers une narration partagée entre les trois grandes villes, à savoir Dakar, Thiès et Bamako, desservies par la ligne ferroviaire. Progressivement, la tension monte et on voit les grévistes et la police coloniale s’affronter de manière de plus en plus violente.
La guerre que les deux camps se livrent et que le roman raconte avec un sens consommé du dramatique et du tragique, a une dimension épique car ses enjeux semblent dépasser les revendications du moment et engager l’avenir. Ces enjeux sont portés par des hommes exceptionnels, mais aussi par des femmes déterminées et courageuses. Le rôle éminent que jouent les femmes dans ce roman est réellement révolutionnaire, ce qui a valu à Ousmane Sembène d’être qualifié à l’époque de la parution du roman de « premier romancier africain féministe ».
Des femmes puissantes
L’œuvre littéraire comme cinématographique d’Ousmane Sembène se distingue par sa dénonciation des souffrances morales et matérielles dont les femmes sont victimes dans la société africaine. Mais le romancier refuse de représenter la femme seulement comme victimes. Dans Les Bouts de bois de Dieu, il les a placées en première ligne pour mieux refléter leur importance dans l’évolution de la vie sociale et politique en Afrique. Epouses, mères ou sœurs des grévistes, on les voit solidaires de la révolte de leurs hommes. Elles sont l’âme et l’arme de la contestation des grévistes.
C’est par ailleurs la grande marche entreprise par les femmes entre Thiès et Dakar et son accomplissement malgré de moult obstacles, qui seront déterminants dans l’issue victorieuse de la grève des cheminots. Il n’est sans doute pas accidentel que cette aventure héroïque soit mise en musique et dirigée par Penda, une ancienne prostituée. En tombant sous les balles des tirailleurs, celle-ci s’impose comme martyre de la cause et à ce titre peut-être le véritable protagoniste du récit, et d’une certaine façon plus important que ses héros masculins.
Trois raisons pour lire ou relire ce roman
Il faut absolument lire ce roman pour savourer le talent de conteur du romancier qui mêle habilement la narration, la description et les portraits, sans dédaigner l’humour et le goût du détail piquant. Le résultat est captivant.
Les lecteurs apprécieront aussi la puissance de la fable derrière l’œuvre militante. Dans son analyse des Bouts de bois de Dieu, Wole Soyinka a évoqué sa dimension épique comme l’intérêt majeur de ce roman. « Et comme cela se passe dans toutes les épopées, l’humanité est renouvelée », écrit le dramaturge et romancier nigérian. Pour Soyinka, la révolte qui est au cœur de l’intrigue de ce roman, est un appel aux Africains pour transformer leur société en prenant en main leur propre destin.
Enfin, on ne soulignera jamais assez la force et la grandeur de l’univers sans manichéisme qui se déploie dans ces pages. Ici, pétris de respect malgré les antagonismes qui les opposent, les êtres vivent et meurent pour leurs idées et aspirent à un monde où l’on « combat sans haine », comme le rappelle la complainte par laquelle se clôt le récit. C’est sans doute cet humanisme sous-jacent à la vision engagée d'Ousmane Sembène qui rend la lecture de son oeuvre si fascinante.
Les Bouts de bois de Dieu, par Ousmane Sembène. Disponible en collection de poche, Presses Pocket, 379 pages (Première publication en 1960).
par Ibrahima Silla
LE NOUVEL ORDRE ÉTATIQUE
Les contradictions, paradoxes et incohérences entre ce que nous sommes, ce que préconisent nos constitutions héritées du colonisateur, importées et greffées à nos réalités socio-culturelles, sont énormes et problématiques
Au lendemain de la guerre froide (1945-1991), le défunt président américain Georges Bush, fort et fier du triomphe du capitalisme libéral sur le système communiste qui s’était effondré en URSS et la chute du mur de Berlin, annonçait l’avènement d’un NOM (nouvel ordre mondial) dont les États-Unis, hyperpuissance hégémonique incarnerait le leadership mondial pour façonner le monde à sa guise selon ses préceptes moraux, présentés comme le référentiel axiologique de base.
Le monde sortait ainsi d’une guerre idéologique de cinq décennies pour essayer de rentrer dans une nouvelle idéologie de la paix, de la sécurité et de l’ordre avec la promotion de nouveaux concepts tels que le devoir ou droit d’ingérence humanitaire, la responsabilité de protéger, la primauté de la souveraineté des droits de l’homme sur la sécurité collective entre autres.
L’expression nouvel ordre mondial est aujourd’hui réemployée pour appeler à la constitution d’une nouvelle gouvernance mondiale à bâtir sur de nouveaux principes, passant d’abord par une redistribution des cartes qui verrait l’Afrique occuper et jouer un rôle moins marginal dans les relations internationales contemporaines. Le coronavirus serait l’élément déclencheur de ce nouvel ordre mondial. Et si le nouvel ordre étatique était un préalable avant l’éventualité d’un nouvel ordre mondial qui ne veut pas dire grand-chose pour l’instant ? Et si l’on commençait par construire les possibilités du nouvel ordre étatique ici et maintenant, avant d’envisager les éventualités de la déconstruction de l’ordre mondial dans lequel nous vivons et reste marqué par le risque permanent de conflits, de pandémie et toutes sortes de misères politiques et sociales.
Il ne faudrait pourtant pas que nos États se trompent d’ordre et de priorité, d’époque et d’enjeu. Car, après l’état d’urgence, d’exception et de nécessité au niveau national, il ne faudrait pas sauter l’étape de l’urgence de l’État (et non de l’international), à rebâtir sur de nouvelles bases avant d’entreprendre la refondation du système international. L’urgence est dans l’ici et non dans l’ailleurs et le lointain. La pandémie nous montre l’attitude de fermeture des États-nations qui se referment sur eux-mêmes, au moment où l’on commençait à vouloir célébrer le village planétaire mondial. S’ils veulent tirer leur épingle du jeu, nos États en Afrique devraient d’abord et avant tout commencer par revoir les fondamentaux qui permettent de construire un gouvernement véritablement représentatif et performatif. Cette crise sanitaire réussira-t-elle là où les Assises nationales et la CNRI n’ont pas réussi en dépit de leurs volontés de rebâtir l’État à partir des finalités vertueuses et pratiques du politique : nuire au mal et servir le bien ? Cette crise réussira-t-elle là où les institutions internationales ont failli ? Cette crise réussira-t-elle là où les citoyens ont échoué scrutins après scrutins, alternances après alternances, illusions après désillusions ?
Choisir d’être un État, et non une monarchie, une cité, un royaume ou un empire requiert une conformité au mode d’organisation et de fonctionnement attendu d’un tel type de régime politique. Le monde a connu entre 1945 et aujourd’hui une floraison d’États. De 51 États, le monde est passé à 193 États. Les années 1960 vont projeter juridiquement nombre d’anciennes colonies à la souveraineté nationale et internationale les créditant d’un droit absolu d’auto-détermination synonyme de non-ingérence dans les affaires intérieures et de détention de l’autorité politique exclusive. Cette souveraineté, synonyme de plénitude de puissance et d’autonomie s’est révélé à l’épreuve des relations internationales de domination comme une illusion. L’on découvre ainsi que nos sociétés se parent officiellement de tous les artifices et décors pour ressembler à des États, sans forcément mériter un tel statut au regard des caractéristiques fondamentales repérables dans un état digne de ce nom.
Ce qui n’empêche pas l’ONU de les compter parmi les États-membres. Leur ticket d’entrée en poche, ils oublient souvent de se conformer à l’idéaltype de l’État. L’insatisfaction des critères et caractéristiques qui permettent d’identifier un État digne de ce nom a conduit nos sociétés à être rangées par les scientifiques du politique et du droit dans la catégorie des pseudos États, États fragiles, États défaillants qui n’auraient d’État que le nom, en raison notamment de ses transfigurations les plus déroutantes.
Le qualificatif « État » est d’ailleurs beaucoup moins grave qu’il n’y paraît, car l’enjeu c’est moins ce qui nous qualifie (comme État) que ce que nous faisons (comme organisation politique). Ce qui importe au fond c’est moins le type de régime revendiqué, aussi séduisant soit-il, que le mode de fonctionnement politique et démocratique réel adopté pour atteindre les finalités pratiques du politique. Le bien n’est pas une affaire de textes, d’institutions et de droits, mais des pratiques en conformité avec les idéaux démocratiques et valeurs humaines. Il ne suffit pas de se proclamer État de droit ». Encore faut-il arriver à se hisser au statut d’État de droit démocratique ». Car tous les États de droit ne sont pas forcément des États de droits démocratiques, privilégiant les intérêts supérieurs de la nation et donc des citoyens qui ont donné aux chefs de ces États-là, par l’expression souveraine de leur volonté, la légitimité de conduire leurs destinées pour le bien de tous sans discrimination clanique, ethnique, partisane ou autre.
Les contradictions, paradoxes et incohérences entre ce que nous sommes, ce que préconisent nos constitutions héritées du colonisateur, importées et greffées à nos réalités socio-culturelles, nos modes de fonctionnement politiques, sont énormes et problématiques. Le futur chantier commence par ce fondamental que constitue le nouvel ordre étatique.
Cette vulnérabilité sanitaire, à laquelle nous faisons face, cachait depuis longtemps une vulnérabilité étatique qui est aujourd’hui mise à nu. L’on découvre à quel point notre vulnérabilité est grande. L’ampleur des difficultés relatives aux réponses sanitaires, alimentaires et sécuritaires à apporter à la crise informe sur l’énormité des chantiers à entreprendre, notamment celui relatif à l’État comme type d’organisation politique.
Il faudra profiter de cette situation pour refonder l’État afin que les caractéristiques qui le fondent soient pleinement et utilement remplies. Cette crise majeure devrait être vécue comme un choc sociétal qui ouvrira à nos sociétés un véritable mode de fonctionnement étatique digne de ce nom. La gestion de l’État devra être envisagé autrement ; de même que le rapport au politique. Car, l’enjeu n’est pas seulement d’éradiquer la pandémie, mais elle consiste également à endiguer toutes ces pratiques politiques et gouvernementalités qui se sont révélées improductives parce que davantage génératrices de désordre que d’ordre.
De tels constats sur les déboires politiques de nos États avaient déjà été faits bien avant cette crise sanitaire. Aujourd’hui, ils s’imposent comme une évidence. Cette situation révèle la faiblesse des institutions, la défection des dispositifs de protection individuelle et collective, la crise de la citoyenneté, etc. Ce qui nous ramène à dire que l’État ne se décrète pas. L’État se construit contre le désordre. Le besoin d’ordre et de sécurité est au fondement de l’État qui peut malheureusement se retrouver entre les mains d’une classe, d’une oligarchie ou d’un seul homme détenant des pouvoirs exorbitants au-delà du raisonnable et du souhaitable.
Le nouvel ordre étatique devra s’occuper de ces chantiers en ruines qui n’ont cessé d’affecter le bon fonctionnement de l’État :
- Un nouvel ordre contractuel à organiser autour du respect de la condition humaine des individus pour leur garantir les droits et libertés fondamentales inscrites dans la constitution qui se présente comme la loi fondamentale qui scelle un véritable compromis entre les différents groupes sociaux. Garantir aux citoyens, qui ne sont pas des sujets, leurs droits fondamentaux (la défense de la propriété, de ses richesses, de son intégrité physique, de sa dignité, la consécration de la citoyenneté. Un nouvel ordre constitutionnel à travers l’élaboration d’une nouvelle constitution qui sera moins en contradiction avec nos réalités socioculturelles. Une constitution qui ne rendra pas service à un homme mais qui rendre justice et service à toute une collectivité. Une version prête à l’emploi existe déjà dans les tiroirs des Assises Nationales et de la CNRI.
- La réalisation du projet d’un nouvel ordre social passe par le projet d’une organisation politique incluant nécessairement l’institutionnalisation et la structuration de la société autour d’un chef fonctionnaire au service du peuple, qui n’abuse pas de ses fonctions, qui ne profite pas de cette hiérarchie organique pour régler des comptes à travers des procès politiques ;
- Un nouvel ordre institutionnel. L’institutionnalisation du pouvoir doit être incarné par un homme équidistant des partis et vertueux, privilégiant l’intérêt général et non l’intérêt partisan ; une séparation optimale des pouvoirs, véritables contrepouvoirs contre les risques d’autoritarisme. Donc un nouvel ordre de l’autorité (et non de l’autoritarisme) respectueuse de l’idéal républicain et de la vertu démocratique qui interdit l’exercice du pouvoir à titre de prérogative personnelle ; contre l’arbitraire qui conduit à la politisation de la justice ; par la nette distinction entre le patrimoine du chef et celui de l’État ; L’institutionnalisation a pour objet de définir les prérogatives et obligations de tous ceux qui exercent du pouvoir au nom de l’État ; un pouvoir institutionnalisé pour parer au désordre et instaurer un ordre plus humain, plus rationnel, plus juste.
- Un nouvel ordre moral couronné par la souveraineté du Bien qui ne doit pas être uniquement un idéalisme naïf dénué de toute substance, mais une réalité incarnée par l’État providence et un leadership vertueux, respectueux des valeurs qui fondent la République ; Un homme qui pourra se dire à la fin de son mandat : j’ai rendu mon pays et mes concitoyens meilleurs.
- Un nouvel ordre de la souveraineté qui ne doit plus être un mot vain dénué de tout fondement réel, mais la pleine jouissance pour l’État de son autorité exclusive tant sur le plan interne qu’externe. Une souveraineté qui lui permet de choisir librement l’ordre nécessaire conforme à ses intérêts qui n’est toutefois pas en contradiction avec le droit international. La souveraineté absolue (et non négative) qui permet à l’État d’avoir une emprise sur son économie et ses ressources ; ses volontés et ses décisions ; de jouir pleinement de sa souveraineté qui n’est pas qu’une affaire de délimitation de frontières, d’hymne national ou de couleurs de drapeau ;
- Un nouvel ordre de la citoyenneté qui ne doit pas seulement être appréhendé en termes de droits et de devoirs, mais à travers une solidarité effective d’existence. Une citoyenneté qui ne confinera pas les populations en âge de voter à un service citoyen minimum ou à une dépolitisation civique comme ce fut le cas avec la mention « n’est pas électeur » inscrite sur la carte nationale d’identité qu’il faut interpréter comme un dessaisissement citoyen par rapport à la res publica. Délivrer les citoyens de l’ignorance par la connaissance et pour l’éveil. Leur apprendre à être citoyen et non monnaie d’échange électorale ;
Un nouvel ordre séculier ou sécularisation revisitée de l’État. Repenser les rapports entre l’ordre religieux et l’ordre politique. Sur quelles bases organiser la société en tenant compte des pouvoirs autres que politiques qui jouent un rôle central et incontournable dans les rapports sociaux ? Voir suivant et selon quelles modalités les associer à la réflexion et à la prise de décision ;
Un nouvel ordre administratif. Redéfinir de manière plus efficace la centralisation de l’État à repenser avec les enjeux de la décentralisation, de l’autonomie, des attributions et donc de la réorganisation administrative des collectivités locales, pour plus d’efficience et d’efficacité du pouvoir de décision autonome. Laisser administrer de près après avoir pendant longtemps et inefficacement voulu gouverner de loin sur tout ; Désencombrer les niveaux supérieurs de l’administration ; Rapprocher l’administration et les administrés ; Associer donc décentralisation et déconcentration pour plus de cohérence et d’efficacité administrative ;
Un nouvel ordre dans la spécialisation des rôles sociaux et des tâches de gouvernement pour éviter l’implantation d’une oligarchie constituée majoritairement de partisans et courtisans, de politiciens de métier sans la compétence requise en la matière mais malgré tout aux commandes dans des postes névralgiques nécessitant pourtant une expertise avérée. L’État choisit ses agents par les concours et le mérite et non pas la capacité de l’individu à distraire ou mobiliser les foules électorales. L’État n’est pas une affaire de politiciens se partageant des postes. La politique (au sens noble du terme) non plus. La crise sanitaire du coronavirus a propulsé devant la scène médiatique des profils jusque-là déconsidérés, parce que sans intérêt politicien. Le nouvel ordre étatique passe aussi par la revalorisation des métiers apolitiques et des compétences dans tous les domaines (sanitaires, économiques, politiques, culturelles, etc.) ; Par la différenciation des compétences administratives et politiciennes ; La dépolitisation de la bureaucratie partisane contaminée par des logiques partisanes et clientélistes. Les représentants de l’État exercent une fonction qui doit leur permettre de survivre aux pouvoirs en place. Cette dissociation entre le parti et l’État permet de concevoir la continuité de l’État, qui ne saurait dès lors être affectée par la succession des personnes physiques susceptibles de l’incarner momentanément. Dans ses écrits sur le Monde des hommes. L’art de vivre parmi ses semblables, Liu An, l’un des penseurs traditionnels de la sagesse chinoise disait cette vérité qui mérite d’être méditée : « Il existe trois sortes de dangers dans le monde des humains : le premier, être peu vertueux mais recevoir beaucoup de faveurs ; le deuxième, être peu compétent mais occuper un poste très élevé ; le troisième, n’avoir rien accompli d’extraordinaire mais se voir accorder d’abondants émoluments ». C’est ce que nous pouvons exactement observer et déplorer au Sénégal.
Plus les sociétés se développent plus l’État devrait se développer, et non l’inverse du fait notamment du nombre de plus en plus croissant et complexe des problèmes à gérer. Le coronavirus n’a fait que révéler l’immensité du chantier étatique à réaliser. Le nouvel ordre étatique devra permettre au pouvoir étatique d’apparaître dès lors comme un « organe » de la société qui contribue à l’établissement et au maintien de relations de solidarité entre ses membres et exerce des fonctions d’ordre général : l’éducation, la mise en place de services communs, l’organisation d’activités correspondant à des besoins fondamentaux (santé, sécurité, propriété). Pour cela, il faut que les gouvernants se rendent enfin compte qu’il y a des sciences dans l’État, parce qu’il y a une science de l’État.
Le nouvel ordre étatique commence par un nouvel esprit politique partant d’une prise de conscience de la considération à accorder au savoir utile et solide et pas seulement au pouvoir fragile et éphémère qu’ont certains de faire foule et de grossir les scores électoraux. La légitimité ne s’épuise pas dans l’arithmétique électorale. La légitimité est aussi une affaire d’efficacité et de crédibilité, sans laquelle les discours politiques les plus volontaristes en apparence, appelant à renouveler l’ordre international, ne contribue qu’à renouveler le désordre dans nos priorités d’abord et avant tout nationales.
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LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME MENACÉE PAR LA PANDÉMIE DE COVID-19
Cette maladie "potentiellement mortelle" et dont "on peut potentiellement guérir, selon l'OMS, a touché 228 millions de personnes dans le monde et en a tué 405 000 dans le monde en 2018
Alors qu'a lieu, samedi, la Journée internationale de lutte contre le paludisme, le combat contre cette maladie, qui a tué 405 000 personnes en 2018, pourrait être entravé cette année par la pandémie de Covid-19.
Cette maladie "potentiellement mortelle" et dont "on peut potentiellement guérir, selon l'OMS, a touché 228 millions de personnes dans le monde et en a tué 405 000 dans le monde en 2018. La majorité des cas de contamination (93 %) et des décès (94 %) imputables au paludisme se sont, par ailleurs, produits sur le continent africain.
Et pour l'année 2020, les prévisions de l'organisation sanitaire semblent encore plus inquiétantes à cause de la pandémie de Covid-19, qui met à l'épreuve les systèmes de santé de plusieurs États africains.
L'OMS s'attend à ce que 700 000 personnes meurent du paludisme cette année, selon RFI. "Bien que le Covid-19 représente une menace majeure pour la santé, il est essentiel de maintenir les programmes de prévention et de traitement du paludisme", explique à nos confrères le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale pour l’OMS pour l’Afrique. "Nous ne devons pas revenir en arrière."
"Compte tenu du lourd fardeau, que le paludisme fait peser sur les populations vulnérables d’Afrique subsaharienne et de la fragilité des infrastructures sanitaires de la région, l’OMS souligne qu’il est capital de continuer à prévenir, à détecter et à traiter le paludisme.", prévenait déjà le 25 mars dernier l'Organisation mondiale de la santé.
Le manque de financement dans la lutte contre cette maladie est la principale cause de subsistance du paludisme. "La plupart des financements viennent de pays étrangers. Les pays locaux financent peu la lutte contre le paludisme", explique le Dr Spès Ntabangana à RFI. "Il y a encore beaucoup d’efforts à faire de ce côté."
Un groupe de scientifiques a d'ailleurs mis en avant une possible éradication du paludisme d'ici 2050. Mais pour ce faire ils préconisent une augmentation des investissements dans la recherche et la prévention.
En attendant, ce sont les enfants qui paient le plus lourd tribut de la maladie : en 2018, ils ont représenté 67 % de l’ensemble des décès par paludisme (272 000).
UN COMMERÇANT TOMBE ET MEURT AU MARCHÉ
Dans un contexte de psychose où le moindre fait troublant est lié au coronavirus, la scène macabre qui s’est déroulée au marché central de Tambacounda ne fera pas baisser la tension de la psychose.
Dans un contexte de psychose où le moindre fait troublant est lié au coronavirus, la scène macabre qui s’est déroulée au marché central de Tambacounda ne fera pas baisser la tension de la psychose. C’est un commerçant qui est tombé et dont la mort a été constatée sur le coup.
Selon le correspondant de Radio Sénégal, la victime serait revenue de Touba il y a trois jours. Ainsi, des prélèvements ont été effectués sur son corps et envoyés à Kolda pour des tests de Covid-19.
Une affaire à suivre.
L’UNIVERSITÉ DE THIÈS MET AU POINT UN APPAREIL DE LAVAGE POUR ÉRADIQUER LE CORONAVIRUS
L’appareil, qui la taille d’un lavabo de cuisine, sert à laver les mains, le matériel médical ou les masques lavables. Il est équipé de deux bacs et d’une boîte de séchage.
Thiès, 25 avr (APS) - L’Institut universitaire de technologie (IUT) de l’Université de Thiès (ouest) a mis au point une machine à laver en guise de contribution à la lutte contre la pandémie de Covid-19, a constaté l’APS.
L’appareil, qui la taille d’un lavabo de cuisine, sert à laver les mains, le matériel médical ou les masques lavables. Il est équipé de deux bacs et d’une boîte de séchage.
Son concepteur, Ousmane Sow, chef du département génie électrique de l’IUT, a recouru à l’intelligence artificielle pour doter la machine d’un microprocesseur assurant son automatisation et d’une assistance vocale, pour guider l’usager tout au long de la durée du lavage.
Dès qu’une main s’approche des détecteurs à distance, la machine donne la conduite à tenir. Elle libère ensuite un jet d’eau savonneux, une eau claire ou du gel hydroalcoolique.
Après chaque étape, l’assistance vocale annonce la suivante en seereer, pular, wolof ou français.
L’usager n’a pas besoin de toucher à l’appareil, car un algorithme permet de gérer tout le système de la machine, selon M. Sy.
Grâce à une application informatique, l’usager choisit un parmi les quatre modes d’utilisation de l’appareil et une de ses quatre langues.
L’appareil mobile, monté sur des roulettes, est modulable, peut fonctionner à l’énergie solaire ou électrique, selon le concepteur.
Doté d’un système de back-up, la machine peut stocker de l’énergie pour son autonomie. Il est équipe d’un réservoir de 50 litres. Un orifice de remplissage assure la consommation d’eau, et un autre recueille les eaux usées, qui peuvent être évacuées via un robinet.
Cette invention est le fruit de la collaboration d’Ousmane Sow avec ses étudiants et l’unité de formation et de recherche dédié à la santé à l’Université de Thiès, qui fabrique le gel hydroalcoolique utilisé par la machine.
L’équipe de l’IUT a aussi travaillé avec des menuisiers, un peintre et un plombier. La collaboration de professionnels de la santé de Petit Thially, un quartier de la ville de Thiès, a permis d’intégrer le lavage médical dans les aptitudes de la machine.
L’IUT a aussi associé à cette invention des membres de l’Association des artistes comédiens du théâtre sénégalais pour établir un lien ‘’entre la science et la culture’’, selon M. Sow.
Les comédiens thiessois Ndiambé Sène, Thierno Bocar Kane et Waly Sène ont prêté leur voix la mise au point des outils linguistiques de l’appareil, respectivement pour le seereer, le pular et le wolof.
Comédiens et chercheurs de l’UIT ont collaboré sous le signe de la collaboration entre ‘’science et culture, face au coronavirus’’, selon Ousmane Sow.
‘’Depuis le début de cette pandémie, [notre université] n’a cessé de déployer de faire usage de son ingéniosité pour éradiquer le coronavirus’’, a dit le professeur Ibrahima Bâ, professeur de lettres modernes et de techniques de communication à l’Université de Thiès.
Des étudiants du département santé ont produit du gel hydroalcoolique, a rappelé M. Bâ, qui a collaboré à la mise au point de la machine à laver.
SOIXANTE-NEUF NOUVEAUX CAS DE COVID-19
Le ministère de la Santé a annoncé samedi 69 nouvelles infections au coronavirus portant à 614 le nombre de cas recensés au Sénégal depuis le 2 mars.
Dakar, 25 avr (APS) – Le ministère de la Santé a annoncé samedi 69 nouvelles infections au coronavirus portant à 614 le nombre de cas recensés au Sénégal depuis le 2 mars.
Soixante-six cas contacts ont été dénombrés, les six autres étant causés par la transmission communautaire, a précisé le docteur Aloyse Waly Diouf, directeur de cabinet du ministre de la Santé.
Les 69 nouveaux cas de Covid-19 proviennent de 703 tests, a-t-il dit en publiant le dernier bilan quotidien de la pandémie de Covid-19 au Sénégal.
Les cas causés par la transmission communautaire ont été recensés aux Parcelles Assainies, à Mbao, à Colobane, à Niayes-Thioker, des quartiers et communes situés dans la région de Dakar, à Mbacké et Nioro du Riop, deux départements situés respectivement dans les régions de Diourbel et Kaolack (centre).
Quatorze patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, a annoncé Aloyse Waly Diouf, assurant qu’‘’aucun cas grave n’a été signalé’’ parmi les patients sous traitement.
Leur état de santé est ‘’stable’’, selon le directeur de cabinet du ministre de la Santé.
En tout, depuis l’apparition de la maladie au Sénégal, le 2 mars, 276 patients ont recouvré la santé, a-t-il précisé, ajoutant que 330 personnes infectées par le Covid-19 sont actuellement sous traitement.
Le nombre de décès causés par la maladie, sept depuis vendredi, n’a pas évolué, selon Aloyse Waly Diouf.
Il rappelle qu’un patient a été évacué en France par ses proches.
M. Diouf a exhorté les populations à veiller au respect strict des mesures de prévention collective et individuelle de la maladie.
«LE TAUX DE LÉTALITÉ PASSE A 8% POUR LES PERSONNES ÂGÉES DE PLUS DE 70 ANS»
Médecin spécialisé pour la prise en charge des personnes âgées et chef du service Gériatrie de Fann, Pr Mamadou Coumé livre les raisons de la vulnérabilité des personnes du 3e âge face au virus du Covid-19
Médecin spécialisé pour la prise en charge des personnes âgées et chef du service Gériatrie de Fann, Pr Mamadou Coumé livre les raisons de la vulnérabilité des personnes du 3e âge face au virus du Covid-19. Il s’avère en effet que la maladie du coronavirus fait d’énormes ravages chez cette catégorie de population.
En 72 heures, le Sénégal a enregistré 3 décès liés au Covid19. Selon vous, qu’est-ce qui explique ce pic?
Il faut savoir que le taux de létalité de cette maladie est de 2,7%, mais il passe à 8% pour les personnes âgées de plus de 70 ans. Il passe de 15% pour les sujets qui ont plus de 80 ans. C’est dire que cette maladie à une mortalité, même si celle-ci est moindre que les épidémies que nous avions connues. Et c’est un peu plus le double de la mortalité de la grippe.
Pourquoi les personnes du 3e âge sont les plus touchées par les décès ?
Les personnes âgées sont plus vulnérables à la maladie. Quand on regarde un peu ce qui se passe au niveau mondial, selon la littérature, 80% des malades peuvent être des porteurs sains, c’est-à-dire qu’ils ont la maladie sans développer de symptômes. Il n’y a que 15% qui présentent des symptômes et parmi ces 15%, la majorité sont des personnes âgées qui font les formes les plus sévères. Cela s’explique par le fait que quand on vieillit, il y a une baisse du système immunitaire sur le plan général. Il existe deux types d’immunité : une immunité immédiate qui combat l’infection et une immunité qui reconnaît le germe pour le combattre ultérieurement en cas de vaccination ou en cas de guérison. La deuxième chose, c’est que le virus du Covid s’associe à une angine que l’on appelle une angine de conversion et elle est présente fortement au niveau pulmonaire, rénale et du tube digestif. Or en vieillissant, on note une diminution de la capacité de résistance pulmonaire et une diminution de la capacité de filtration globulaire. Avec l’âge, la capacité rénale du sujet âgé de plus de 80 ans est la moitié de la capacité d’un sujet de 20 ans. En plus de cela, il y a les maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète. Cela se cumule pour rendre le sujet plus vulnérable. Et le troisième facteur qui est l’infection vient tout déstabiliser. Ce qui fait que les vieux sont très exposés à des cas graves pour cette épidémie du coronavirus.
Que faut-il faire pour les épargner de cette maladie ?
L’atout que nous avons est la jeunesse de notre population, contrairement aux pays développés où la population est vieillissante. Face à cela, on a deux pièges. Cela veut dire que 80% peuvent être des porteurs sains. En plus, le virus peut être déposé sur une surface où il peut avoir une survie de quelques heures ou de quelques jours, donc la personne âgée peut être contaminée par un contact. C’est pourquoi on doit beaucoup plus insister sur la protection de nos personnes vulnérables. Elles doivent se laver régulièrement les mains et éviter de sortir. Le troisième âge qui a une maladie chronique comme le diabète ou l’hypertension doit équilibrer sa maladie. Le déséquilibre du diabète ou de l’hypertension rend plus vulnérable le sujet âgé. Donc, c’est important qu’il consulte son médecin et en allant consulter, il faut y aller à une heure fixe ou avoir un rendez-vous pour ne pas durer à l’hôpital. En plus, il faut y aller avec un masque, parce que c’est obligatoire pour le sujet âgé. Il doit aussi avoir une bonne alimentation, une activité physique, bien dormir et une petite exposition au soleil. Ce sont des mesures qui vont permettre au sujet âgé d’être plus résistant. Si on doit protéger une cible au Sénégal, cela doit être les personnes âgées qui sont plus vulnérables à l’infection.
KREPIN DIATTA, L’HEURE DU GRAND SAUT ?
L’Ajax Amsterdam, le Milan AC, Watford ou encore le Hertha Berlin se livrent à une rude bataille pour avoir les faveurs du natif de Ziguinchor
Le mercato d’été s’annonce agité pour Krépin Diatta. Auteur d’une saison convaincante avec Bruges (D1 Belgique), le jeune international sénégalais est suivi par de nombreux clubs européens. L’Ajax Amsterdam, le Milan AC, Watford ou encore le Hertha Berlin se livrent à une rude bataille pour avoir les faveurs du natif de Ziguinchor
DES NEGOCIATIONS AVEC L’AJAX
Les footballeurs sénégalais seront les principaux animateurs du prochain mercato. Si Sadio Mané est annoncé au Real Madrid (D1 Espagne), Kalidou Koulibaly (Naples) au PSG (D1 France), Krépin Diatta lui pourrait tout simplement quitter la Belgique. Devenu joueur clé du club belge pour sa deuxième saison, le milieu offensif de 21 ans a tapé dans l’œil de plusieurs clubs européens. Grand nom du football européen, l’Ajax Amsterdam s’est renseigné sur l’international sénégalais. La formation néerlandaise qui devrait perdre beaucoup de joueurs a coché le nom du natif de Ziguinchor sur sa liste des cibles. Selon la presse belge, les « Lanciers » ont même entamé les négociations avec les dirigeants brugeois. L’opération a de fortes de chances d’aboutir, surtout qu’un des joueurs de l’Ajax (Razvan Marin) est une des priorités du champion de Belgique en titre. Le transfert de Krépin Diatta serait donc étroitement lié au dossier de ce dernier (Razvan pourrait être inclus dans la transaction).
LE MILAN AC EGALEMENT INTERESSE !
Dans sa volonté de faire signer Krépin Diatta, l’Ajax devra faire preuve de pragmatisme. En effet, le club néerlandais n’est pas le seul à s’intéresser à l’international sénégalais. Tombé sous le charme du profil du pensionnaire de la Jupiler Pro league, le grand Milan AC aimerait lui aussi tenter le coup. Un intérêt récemment confirmé par le journaliste italien Carlo Pellegatti. « Diatta peut devenir une star mondiale. Il est rapide et élimine facilement un homme. Ses capacités physiques sont impressionnantes et il conviendra parfaitement au pressing qu’imposera Rangnick (NDL : annoncé comme le futur entraîneur du Milan). Mais il peut également convenir au système de Pioli, si celui-ci reste en place », affirmait-il dans la presse locale. Le Club Bruges qui espère vendre quelques joueurs afin de creuser l’écart financier par rapport à ses concurrents serait disposé à entamer les discussions, mais pas à n’importe quel prix.
WATFORD ET HERTHA BERLIN EN EMBUSCADE !
La Premier League est également une piste privilégiée pour Krépin Diatta. Après l’Ajax et le Milan AC, Watford de Ismaïla Sarr (NDL : son coéquipier en équipe nationale du Sénégal) pense également au jeune Sénégalais. Mais engagés dans une farouche lutte pour le maintien en Premier League, les « Hornets » ne feraient pas de folie lors du prochain mercato. Krépin Diatta qui est en pleine progression n’envisageait pas d’évoluer en Championship (D2 Anglaise), en cas de relégation. L’autre piste qui s’offre à l’ancien joueur de Oslo Football Academy (Sénégal) est berlinoise. Après avoir dépensé la rondelette somme de 76 millions d’euros lors de la trêve hivernale, le Hertha Berlin est encore à mesure de faire des folies pour le marché d’été. Et à en croire le journaliste Manu Lonjon, Krépin Diatta est bien dans le viseur du club de l’élite allemande. « La cellule de recrutement du Hertha Berlin a donné son avis favorable pour déclencher une offensive, afin d’enrôler Diatta. La direction du club serait disposée à investir une forte somme pour rendre effective cette transaction», affirme le consultant de La Chaîne L’Equipe.
SUR LA CONTINUITE DE SA BELLE CAN 2019
Si autant de clubs s’intéressent à Krépin Diatta, c’est tout simplement que les performances du Sénégalais ne sont pas passées inaperçues. Grosse révélation de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (2019) avec l’équipe A du Sénégal, il a presque confirmé avec Bruges. Aussi bien à l’aise sur le côté ou dans l’axe en tant que meneur de jeu, Krépin Diatta a étalé sa classe lors de la saison en cours. Avant l’arrêt de la Jupiler Pro League, il avait réussi à inscrire 8 buts et délivrer 3 passes décisives. Des performances qui hissent le Sénégalais à un autre niveau, attisant ainsi les nombreuses convoitises. A seulement 21 ans, il est déjà considéré comme un futur cadre de la sélection sénégalaise. Dans un live sur les réseaux sociaux, l’actuel capitaine des «Lions» n’avait pas manqué de faire ses éloges. « Ismaïla Sarr et Krépin Diatta seront les futures stars de la sélection nationale. Ce sont des bêtes de travail», affirmait récemment Cheikhou Kouyaté. En retrait de la Tanière depuis la Can 2017, Pape Kouly Diop estime que le Brugeois a tous les atouts pour percer. « Krépin est un très bon joueur. Il a une tête bien faite. Je pense qu’il a tout ce qu’il faut pour devenir un joueur de classe mondiale », a fait savoir le joueur d’Eibar (Espagne).Après seulement deux saisons avec Bruges, l’heure est sans doute pour l’international sénégalais de faire le grand saut. Et ce ne sont pas les prétendants qui manquent pour le jeune et prometteur milieu de terrain de 21 ans.
«LIVERPOOL DOIT PENSER A SÉCURISER SADIO MANÉ»
Warnock demande un nouveau contrat pour l'international sénégalais
Le départ de Sadio Mané de Liverpool est de plus en plus agité. Intéressé par le profil du Sénégalais, le Real Madrid reste une menace sérieuse pour les Reds. Et pour décourager le club espagnol, l’ancien joueur de Liverpool Stephen Warnock invite les dirigeants à blinder leur joueur
Le dossier Sadio Mané sera sans doute l’un des plus agités durant ce mercato d’été. Il ne se passe presque pas un jour sans que le nom de l’international sénégalais ne soit associé au grand Real Madrid. Malgré la position ferme de Liverpool, la crainte de perdre un de ses meilleurs éléments est toujours perceptible. Et pour ne pas avoir de regrets, le club de la Mersey devrait faire des efforts financiers.
C’est du moins l’avis de Stephen Warnock, ancien joueur des Reds. « Il est important que le club essaye de sécuriser Sadio Mané. Il faut garder nos meilleurs atouts pour attirer d’autres grands joueurs», a déclaré Warnock, dans des propos relayés par Sky Sports. Vainqueur de la Ligue des Champions en 2005 avec Liverpool, l’ancien défenseur plaide ouvertement en faveur de l’international sénégalais.
A en croire Warnock, si Liverpool a retrouvé de la stabilité, il le doit beaucoup au travail de son coach Jürgen Klopp, mais aussi de ses joueurs cadres. « Les grands joueurs veulent jouer avec les meilleurs. En ce qui concerne Sadio Mané, il a un manager qui l’adore, des fans qui l’adorent. Et il connaît bien le système dans lequel il joue.
N’oubliez pas la façon dont Liverpool a grandi au cours des quatre à cinq dernières années sous Jürgen Klopp », a expliqué l’homme qui compte 66 matchs avec les Reds (1998-2007). Sous les ordres du technicien allemand, le club de la Mersey a gagné une Ligue des Champions (2019), une Super Coupe d’Europe (2019) et une Coupe du monde des Clubs (2019). Liverpool est également tout proche de remporter le titre de Champion d’Angleterre, après 30 ans d’attente.
A seulement 9 journées de la fin, Sadio Mané et ses coéquipiers ont une large avance sur leur poursuivant Manchester City. Et aux yeux de Stephen Warnock, Sadio Mané a beaucoup contribué aux récents succès des Reds. D’où l’importance, selon lui, de garder encore le Sénégalais. « Au cours des deux dernières années, Liverpool a montré qu’il était une équipe d’élite. Et je peux dire que Mané est sans doute l’un des meilleurs éléments du club», affirme l’ancien international anglais (2 sélections entre 2008 et 2010). Stephen Warnock pense que Liverpool pourrait réfléchir à la manière de maximiser ses profits, avec un joueur aussi suivi que Mané. Il donne l’exemple des dossiers de Luis Suarez et de Philippe Coutinho (NDLR : deux anciens joueurs des Reds). « Liverpool a très bien géré ces deux situations, en leur signant de nouveaux contrats et en augmentant la valeur de chaque joueur. Si Liverpool devait miser sur Mané, alors il est probablement temps de faire la même chose. Car avec son âge, sa valeur est probablement à son apogée», conclut celui qui est passé par Leeds, Aston Villa ou encore Bolton.
LA FIFA OCTROIE PLUS DE 282 MILLIONS FCFA A CHAQUE FEDERATION NATIONALE
La FIFA a décidé d’apporter un soutien financier immédiat aux associations membres pour faire face à l’impact du Covid-19.
La FIFA a décidé d’apporter un soutien financier immédiat aux associations membres pour faire face à l’impact du Covid-19. Soit 150 millions dollars US (plus de 82 milliards F CFA) à répartir entre les 211 instances nationales de gouvernance du football dans le monde. La Fifa va donc verser 500 000 dollars US (plus de 282 millions FCFA) à chaque association membre, ainsi que toute allocation restante pour 2019 et 2020. Au total chaque fédération devrait recevoir 1 million de dollar US (plus de 565 millions F CFA).
La FIFA va débloquer dans les prochains jours l’ensemble des fonds opérationnels dus aux associations membres pour les années 2019 et 2020 informe l’instance faîtière du football mondial dans son site fifa.com que nous avons visité hier, vendredi 24 avril. Il s’agit de la première étape du plan destiné à aider la communauté du football touchée par la pandémie de Covid-19. Cette mesure se traduira par la distribution d’un total d’environ USD 150 millions (plus de 82 milliards F CFA) aux 211 fédérations de football nationales affiliées à la FIFA.
"La pandémie a engendré des défis sans précédent pour l’ensemble de la communauté du football et, en tant qu’instance dirigeante du football mondial, la FIFA se doit d’être présente et de soutenir ceux qui se retrouvent dans le besoin", a déclaré le Président de la FIFA Gianni Infantino. "Cela commence par un soutien financier immédiat à nos associations membres, dont beaucoup sont en proie à de graves difficultés financières. Il s’agit là de la première étape d’un plan d’aide financière de grande ampleur que nous élaborons à l’heure actuelle pour répondre à la situation d’urgence à laquelle toute la communauté du football est confrontée.
Avec nos parties prenantes, nous évaluons les pertes et travaillons sur les outils les plus appropriés et les plus efficaces pour mettre en œuvre les autres étapes de ce plan d’aide." "Je tiens à remercier les présidents de la Commission de Développement de la FIFA, le cheikh Salman Bin Ebrahim Al Khalifa, et de la Commission des Finances de la FIFA, Alejandro Domínguez, pour leur engagement et leur approbation urgente de ces mesures par leur commission respective", a ajouté le Président de la FIFA.
Par cette mesure, toutes les allocations restantes destinées à couvrir les coûts opérationnels des associations membres dans le cadre du programme Forward 2.0 seront intégralement versées pour les années 2019 et 2020. En particulier, le deuxième versement des coûts opérationnels pour 2020, initialement prévu en juillet, sera payé immédiatement. En temps normal, les associations membres de la FIFA n’auraient reçu le montant total de l’allocation qu’après avoir rempli des critères spécifiques. Néanmoins, au vu des circonstances actuelles, la FIFA va verser ce montant afin de contribuer à la préservation du football au sein de toutes les associations membres.
Concrètement, cela signifie que la FIFA versera dans les prochains jours USD 500 000 (plus de 282 millions FCFA) à chaque association membre, ainsi que toute allocation restante pour 2019 et 2020. Ce soutien financier immédiat doit être utilisé pour atténuer l’impact financier du Covid19 sur le football au sein des associations membres, et notamment pour honorer toute obligation financière ou opérationnelle que les fédérations pourraient avoir envers leur personnel ou des tiers. Les obligations et responsabilités standard relatives à l’utilisation de ces fonds, telles qu’explicitées dans le règlement Forward 2.0, restent pleinement applicables et les fonds seront soumis à la procédure standard en termes d’audit et de rapport. Ce plan d’aide est possible grâce à la solide position financière que la FIFA a pu consolider au cours des quatre dernières années.
Les prochaines étapes du plan sont actuellement en cours de finalisation et seront communiquées prochainement.