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20 juillet 2025
VIVIANE CHIDID - DJIDJACK DIOUF, LUMIÈRE SUR UNE RELATION PARTICULIÈRE
C’est l’histoire d’une rencontre anodine qui a fini par marquer ses acteurs. Entre Djidjack et Viviane la complicité, sur un plan professionnel, avait fini par emprunter les contours de deux faces d’une même pièce.
Le manager de Viviane Chidid, est en train de vivre le début d’un cauchemar. Impliqué dans une affaire de trafic de visas, Djidjack Diouf est depuis vendredi, balloté entre la Section de recherches, le tribunal et le commissariat central de Dakar. Dans ce méli-mélo, c’est la position prise par son ex (?) protégée qui surprend plus d’un, tant les relations entre la chanteuse et le manager avaient fini par dépasser le cadre professionnel. A tel point que la tournure prise par la fraternité qui date de plusieurs années en a surpris plus d’un. Flashback sur le compagnonnage d’un duo sur scène qui pourrait finir en duel devant le juge.
C’est l’histoire d’une rencontre anodine qui a fini par marquer ses acteurs. Entre Djidjack Diouf et Viviane Chidid, la complicité, sur un plan professionnel, avait fini par emprunter les contours de deux faces d’une même pièce.
L’un se démenait dans l’ombre pour mettre l’autre en lumière. Tout au long des dernières années de sa carrière, Viviane Ndour ne cessait de vanter la loyauté de celui qui fut son bouclier après son premier retentissant divorce avec son ex-mari et mentor, Bouba Ndour, frère du célèbre chanteur Youssou Ndour.
AU DÉBUT, ÉTAIT LE DIVORCE ENTRE VIVIANE ET BOUBA NDOUR
Un proche du duo Djidjack – Viviane nous narre les débuts. « Djidjack était un employé de Bouba Ndour. Un homme de confiance pour lui. Il lui gérait plusieurs affaires et c’est lui que Bouba envoyait un peu partout quand il fallait s’occuper de certaines démarches administratives.
Il était tellement dévoué à la tâche que, quand le couple Ndour éclata, c’est à lui que Viviane a pensé pour occuper de ce grand vide que le producteur allait laisser dans sa vie professionnelle. Il lui fallait un autre manager après le divorce avec Bouba Ndour et Djidjack était la personne qui maitrisait le mieux tout le circuit. »
C’est le début d’une aventure. Alors que beaucoup d’observateurs du showbiz prédisaient un échec à la bimbo alors lâchée par la puissante machine de la famille Ndour, Viviane maintenait le cap entre productions de qualités, concerts ici et ailleurs et une image artistique toujours lisse.
A force de trouver en l’ex coursier de son ex-mari un protecteur et une épaule sur laquelle s’appuyer, Viviane avait fini par développer avec Djidjack un amour fraternel sans relief. « Djidjack a même donné le prénom de Viviane à une de ses filles. C’est un excellent hommage à leur collaboration. A chaque fois qu’elle devait organiser une sortie en public, un évènement, un spectacle ici ou à l’étranger, il était aux avant-postes et s’occupait de tout, jusqu’au moindre détail, avec un dévouement de maniaque », nous souffle cet autre proche des deux.
VIVIANE, MARRAINE DE LA FILLE DE DJIDJACK... « IL EST PLUS QU’UN FRÈRE »
Mais, plus que les témoignages de membres de leur entourage, c’est celui de Viviane même, lors de la soirée anniversaire de son groupe au Grand Théâtre, en 2016. « Djidiack est plus qu’un frère pour moi. Il a toujours été mes côtés comme personne. Il reste une personnalité incontournable dans l’évolution de ma carrière. Merci frère ! », déclarait Viviane Chidid, en hommage à celui qui est aujourd’hui empêtré dans un scandale de trafic de visas et autres titres de voyage.
« Pendant les tournées du Djolof Band à l’international, c’est Djidjack qui s’occupait de toutes les démarches auprès des consulats pour l’obtention de visas des artistes et accompagnants du groupe. Pour faire simple, tout le volet administratif était entre ses mains. » En un mot comme en mille, il était l’homme qui soufflait à l’oreille de la diva.
Mieux, dans le cadre de cette arrestation de son manager, les proches de Viviane que nous avons interrogés restent catégoriques : « Il n’y a pas l’ombre d’une intention de lâcher Djidjack. Viviane sait être très reconnaissant envers cet homme à qui il doit beaucoup. Il se trouve juste que dans ce contexte, il n’est pas indiqué qu’elle se présente en public avec tout ce qu’il peut y avoir comme interprétation ou erreur de communication. »
Une autre source proche du manager révèle également que le lien n’a jamais été rompu entre les deux.
Hier, alors qu’il était à la cave du tribunal de Dakar, Djidjack Diouf aurait reçu un soutien en la présence du frère de la chanteuse, Robert Chidid, qui aurait même craqué et fondu en larmes à sa vue, pendant qu’il était transféré vers le commissariat central après un deuxième retour de parquet.
« Robert a pleuré toutes les larmes de son corps. Il a même dit qu’il n’a pas pleuré lors du décès de ses parents mais il était inconsolable hier, parce que lui est témoin de la relation particulière avec Viviane. »
Egalement, nous souffle-t-on, cette dernière s’activerait en coulisses pour tirer son ami de ce précipice et serait très marquée par ce qui est arrivée : « Viviane a très mal pris tout ceci. Elle ne cesse de pleurer et a fait déjà deux tours dans une clinique de la place », raconte la même source, sans être en mesure de donner plus de détails à ce propos.
DJIDJACK DIOUF SOUS CONTRÔLE DEPUIS 2017 POUR LES MÊMES FAITS
À la lumière de la proximité qui les a unis pendant plus d’une décennie, beaucoup sont surpris de la tournure prise par tout ce qui a suivi l’arrestation du manager. Ce dernier a-t-il abusé de la grande confiance placée en lui par la chanteuse ?
Possible, si l’on en croit la réaction de celle-ci qui, dès l’ébruitement de l’affaire, a semblé choquée, convoqué la presse pour se blanchir et surtout annoncer une plainte, pour se constituer partie civile dans cette histoire qui va écorner l’image de son groupe.
« Sur conseil de mon avocat, je ne peux pas évoquer cette affaire. Mais j’ai déjà porté plainte et la justice fera son travail », a-t-elle alors déclaré face aux médias, même si, selon des informations parvenues à Emedia.sn, jusqu’ici, aucune plainte n’a été enregistrée par les pandores de la Section de Recherches, qui ont procédé à l’arrestation de Djidjack et ouvert une enquête contre Viviane.
Le président Macky Sall a déclaré mercredi que l’interdiction de l’homosexualité au Sénégal relevait de la spécificité culturelle de son pays, en présence du premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a «brièvement» évoqué le sujet avec lui
Le président Macky Sall a déclaré mercredi que l’interdiction de l’homosexualité au Sénégal relevait de la spécificité culturelle de son pays et n’avait «rien à voir» avec l’homophobie, en présence du premier ministre canadien Justin Trudeau, qui a «brièvement» évoqué le sujet avec lui.
«Je suis toujours à la défense des droits de la personne et j’amène toujours ces enjeux-là partout où je vais», a dit lors d’un point presse commun à Dakar M. Trudeau, connu pour son engagement en la matière. «Le président Macky Sall connaît très bien mes perspectives là-dessus et on en a parlé brièvement», a-t-il ajouté.
Il a mis en contrepoint le fait que le Sénégal est, selon lui, «un leader en matière de démocratie, en termes de valeurs, on a tous du travail à faire encore».
M. Sall a confirmé que la question, sensible dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, avait été abordée lors de leurs entretiens.
«Seulement, les lois de notre pays obéissent à des normes qui sont le condensé de nos valeurs de culture et de civilisation», a-t-il dit. «Cela n’a rien à voir avec l’homophobie. Ceux qui ont une orientation sexuelle de leur choix ne font pas l’objet d’exclusion», a-t-il insisté.
Apostrophé par une journaliste qui lui demandait en quoi des lois interdisant l’homosexualité ne relevaient pas de l’homophobie, M. Sall s’est gardé d’expliquer.
Mais il a laissé la porte ouverte à une évolution.
«On ne peut pas non plus demander au Sénégal de dire: "Demain, on légalise l’homosexualité, et, demain, c’est la gay parade, etc."», a-t-il ajouté, en référence aux Gay pride ou «marches des fiertés» organisées dans d’autres régions du monde.
«Ça, ce n’est pas possible parce que notre société ne l’accepte pas. La société, elle va évoluer, ça prendra le temps que ça prendra», a dit le président sénégalais.
«On ne peut pas avoir de vision globale du monde où tous les pays pensent la même chose et font la même chose», a-t-il ajouté. «Chaque pays a son propre métabolisme», a-t-il insisté.
La loi sénégalaise punit de peines d’un à cinq ans d’emprisonnement les actes homosexuels. Le Code pénal parle «d’acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe».
M. Sall, dont le pays est souvent cité en exemple d’État de droit en Afrique, a toujours invoqué les spécificités du Sénégal pour refuser une dépénalisation de l’homosexualité.
Plus de la moitié des pays d’Afrique subsaharienne - 28 sur 49 - disposent de législations interdisant ou réprimant l’homosexualité, parfois passible de la peine de mort.
QUEL EST LE SARR LE PLUS CHER DU FOOTBALL ?
Sarr est un nom répandu dans l’univers du foot, aucun de ceux qui le portent pour les plus exposés sont de la même famille. On connait la plupart voire tous, car ils évoluent en Ligue 1 ou y étaient encore jusqu’à peu
Sarr est un nom répandu dans l’univers du foot, aucun de ceux qui le portent pour les plus exposés sont de la même famille. On connait la plupart voire tous, car ils évoluent en Ligue 1 ou y étaient encore jusqu’à peu. L’OM a Bouna, ailier reconverti latéral droit, il est le plus âgé du plateau. Inversement, Ismaïla anciennement rennais, désormais à Watford, et Malang, défenseur à l’OGC Nice sont les plus jeunes. Entre tous ces mêmes patronymes, lequel est estimé le plus cher sur le mercato ?
Ismaïla a la plus forte valorisation marchande chez les Sarr
Ismaïla, sans trop de surprise eu égard à la fraîcheur de ses 21 printemps et à son positionnement sur le terrain. Celui pour qui son club de Londres a investi 30 millions d’euros l’été dernier est donné à 27 M€ par la plateforme Transfermarkt, mais plus significativement à presque 60 millions d’euros, du côté du Centre international d’étude du sport, en Suisse.
Bouna, d’ailier à latéral de l’OM
Anciennement, le Marseillais Bouna campait le même poste d’ailier, dévoreur de couloir. Mais sous les ordres de Rudi Garcia, il a reculé d’un cran, au poste de latéral droit. Celui qui réfléchit encore au choix de sa sélection (il peut tout à la fois défendre les couleurs de la France, du Sénégal ou de la Guinée) est valorisé à 8 millions par Transfermarkt et de 10 à 15 du côté de l’Observatoire du football.
Entre Bouna et Malang, les estimations sont proches
Entre Ismaïla et Bouna se glisse Malang, défenseur que couve l’OGC Nice. A 21 ans, il s’est stabilisé dans l’axe de la charnière du GYM. Il est un joueur à fort potentiel marchand, sauf qu’il ne lui reste qu’un an et demi (jusqu’en 2021) de contrat en club, avec pour conséquence de diminuer sa cote, présentement estimée entre la dizaine et la quinzaine de millions d’euros. Non loin de Nice, à Nîmes, joue Sidy Sarr. Milieu de terrain axial, il vaut de 2 à 3 millions d’euros sur le marché des transferts.
Naby et Adama évoluent aux échelons inférieurs en Angleterre et en France
Enfin, les plus modestes et moins connus, Naby et Adama. Le premier défend les couleurs de Charlton Athletic en Championship anglais, l’autre celles du Paris FC en Ligue 2. Ils ont une valorisation proche du demi-million sur le mercato.
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LA POLITIQUE SÉCURITAIRE DE MACKY EST ERRATIQUE
EXCLSUIF SENEPLUS - Nos forces de l'ordre sont acculés - Le Sénégal n'a toujours pas de plan national de lutte contre la délinquance - Faut-il fusionner la police et la gendarmerie ? NOUS ALLONS EN PARLER AVEC BOUBACAR SADIO
Viols, meurtres, vols... Un jour ne passe sans que des cas de violence ne barrent la Une des journaux. Comment expliquer cette insécurité quasi quotidienne qui a fini d'installer la psychose au sein de la population ? La police est-elle en sous effectif ? Quid des moyens nécessaires au maintien de l'ordre ?
Serigne Saliou Guèye accueille pour ce premier numéro de notre tranche "Nous allons en parler", le commissaire Boubacar Sadio. Très connu pour son expertise dans le domaine de la sécurité, il analyse les raisons de ce pique de violence et préconise des pistes de solution.
CONFLIT DIPLOMATIQUE SUR LA LIGNE PARIS-DAKAR
Le feuilleton de l’interminable agenda de réalisation du TER a pris une nouvelle dimension avec les derniers propos de l’ambassadeur de France au Sénégal, le week-end dernier, au micro de RFM
Le feuilleton de l’interminable agenda de réalisation du Train express régional (TER) a pris une nouvelle dimension avec les derniers propos de l’ambassadeur de France au Sénégal. Interrogé à ce sujet dimanche dernier dans l’émission «Grand Jury» sur la radio Rfm, Philippe Lalliot avait répondu :
«(…) En avril, je ne pense pas qu’il puisse y avoir une mise en service commerciale du Ter. C’est en tout cas ce que me disent les entreprises françaises. Tout au plus, il peut y avoir des tests… » Ce qui est certain, c’est que cette infrastructure lourde sera une réalité, mais quand ? «Les Sénégalais verront le Ter circuler, mais ils devront attendre avant de pouvoir l’utiliser. Il faut encore attendre pour que le train roule à plein régime. (Il y a ) un système billeterie pour convoyer 100 000 personnes par jour. C’est de l’équipement informatique assez important… », avait expliqué le diplomate français.
Cette sortie a soulevé l’ire de la présidence de la République qui a fait monter au créneau Me Oumar Youm, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement pour répondre aux allégations de M. Lalliot. Dans une note diplomatique adressée par canal diplomatique à son homologue français Jean-Baptiste Jebbari, secrétaire d’Etat en charge des Transports, il dénonce des «sorties maladroites et graves» considérées comme «des attitudes dommageables à un partenariat fondé sur le respect et la confiance », selon les extraits publiés par le quotidien L’Observateur.
Tenant à «manifester carrément le désagrément du ministère et de tout le gouvernement », Me Youm fustige l’immixtion de la France dans les relations contractuelles que le Sénégal a établies avec des entreprises privées (françaises) pour la mise en œuvre du Train express régional. A ses yeux, le Haut-représentant de la République Française au Sénégal «semble privilégier les intérêts des entreprises françaises qui (…) font peu cas du droit contractuel et des préoccupations des populations sénégalaises.»
L’entreprise Eiffage (ou Senac SA) a été chargée d’exécuter une grande partie des travaux du Train express régional. C’est elle-même qui gère l’autoroute à péage baptisée «Autoroute de l’avenir».
Il faut rappeler qu’en début décembre 2019, Me Oumar Youm, déjà dans les colonnes de L’Observateur, avait affirmé : «normalement, en avril 2020, on sera dans la phase effective de mise en service commerciale du Ter. » Mais auparavant : «A partir de décembre 2019, nous serons dans une phase de préparation de l’exploitation», cette étape «va prendre peut-être 4 à 5 mois en fonction des diligences qui doivent être apportées à cette préparation.»
Prudent, il avait néanmoins laissé la porte ouverte à ce que ce délai ne puisse être respecté : «un projet d’une telle envergure, avec ses implications technologies, ses exigences de sécurité, pose souvent des problèmes dans l’exécution, et, en raison de sa complexité, peut avoir un effet sur les délais. »
A l’instar de l’ambassadeur Lalliot, Me Youm avait pointé les mêmes facteurs pouvant retarder la mise en service du Ter: plan du transport, temps des trajets, fréquence et ponctualité des trains, recrutement et formation du personnel, mise en place des normes de sécurité et de sûreté sur toutes les lignes…
Inauguré en janvier 2019 par le chef de l’Etat, à quelques jours de l’élection présidentielle de février, le Train express régional a coûté jusqu’ici 700 milliards de francs Cfa, selon le ministre Youm. Et «peut-être que ça va augmenter», avait-il ajouté. D’autres sources non officielles chiffrent les investissements à plus de 1000 milliards de francs Cfa.