Dakar, 18 avr (APS) – La vive préoccupation des autorités sénégalaises sur la hausse des cas de transmission communautaire au Covid-19 et la polémique sur l’attribution des marchés relatifs à l’acquisition et au transport de l’aide d’urgence destinée aux familles vulnérables, sont les sujets phares commentés par les quotidiens reçus samedi à l’APS.
Alors qu’il ne recensait que des cas importés et des cas contacts, le Sénégal a vu augmenter les contaminations par voie de transmission communautaire, depuis plusieurs jours.
Depuis qu’un premier cas issu de la transmission communautaire a été détecté le 21 mars, le nombre de patients infectés par ce mode contamination ne cesse de grimper.
A ce jour, 30 des patients ont été contaminés par cette voie de transmission, selon le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.
Ce dernier a parlé vendredi d’une ‘’nouvelle situation épidémiologique’’, en faisant allusion à la contamination par voie de transmission communautaire.
Le président de la République aussi a fait part de sa vive préoccupation pour ce mode de transmission du virus, qui est inquiétant dans la mesure où la source de contamination des malades n’est pas identifiée par les services sanitaires.
Macky Sall dit envisager un réaménagement des horaires du couvre-feu en vigueur depuis le 24 mars, en le prolongeant de trois heures en raison de la hausse des cas de transmission communautaire du Covid-19.
Pour réduire les risques de propagation de la maladie à coronavirus, il a décrété l’état d’urgence le 23 mars dernier et instauré un couvre-feu de 20 heures à 6 heures, des mesures prorogées jusqu’à début mai, à la suite de la hausse des cas de coronavirus.
Le président Sall espère ne pas arriver à un confinement total de la population, et n’exclut pas d’y recourir en cas de non-respect du couvre-feu et de la restriction de la mobilité des passagers entre les régions.
C’est ce qui fait dire au journal Tribune que ‘’Macky Sall marche vers le confinement’’ à cause de la non maîtrise des cas issus de la transmission communautaire. ‘’Le chef de l’État a laissé entendre que l’État n’exclura pas d’aller vers des mesures plus fortes’’, rapporte la publication qui reprend l’interview que le président sénégalais a accordé aux médias français RFI et France 24.
Enquête note que les cas issus de la transmission communautaire ‘’deviennent difficiles à gérer, au point que le président Macky Sall envisage de prendre de nouvelles mesures. ‘’Soulignant sa préoccupation face aux transmissions communautaires, dans un entretien accordé à France 24 et RFI, le chef de l’Etat n’exclut pas d’aller vers un confinement total du pays’’, indique le journal.
”Aujourd’hui, les cas communautaires, c’est le plus grand risque que nous avons. Nous allons prendre également de nouvelles mesures pour contenir cette contamination’’, déclare le président Sall dans des propos rapportés par Enquête.
La même publication met aussi en exergue la polémique sur le transport de l’aide, en soulignant à sa une que ‘’Macky Sall veut en finir’’. “Ce qui est regrettable, c’est que, lorsque nous nous attaquons des sujets d’importance, qu’on veuille nous ramener à des querelles de bas étage’’, a-t-il déploré dans Enquête.
‘’Dépassé par la lapidation en continu dont est victime son beau-frère, le président Macky Sall s’énerve : ‘’le débat politicien ou le débat qui veut nous faire perdre du temps, vraiment, je ne veux pas descendre à ce niveau’’, souligne Source A.
Revenant sur les explications du ministre sur l’attribution des marchés aux sociétés ‘’Avanti et Africa and Co’’, le journal écrit en manchette ‘’Mansour Faye s’écroule sur le +ceeb’’ (riz en wolof).
’’En se débattant au milieu des sacs de riz de Diop Sy, écrit le journal, ‘’le ministre a, parfois, servi des explications tirées par les cheveux et du genre : +je ne sais pas pourquoi l’entreprise ne se trouve pas dans le fichier de l’Apix. (…) Je ne peux pas donner d’explication sur le fait que le marché soit attribué à un Libanais, car ce n’est pas son Ministère qui donne les marchés+’’.
‘’Excédé par la polémique autour des marchés de vivre. Mansour Faye ne +riz+ plus’’, affiche à sa une L’AS pour revenir sur la sortie hier (vendredi) du ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, pour apporter des éclairages sur quelques points du programme d’aide alimentaire relativement au processus d’acquisition et d’acheminement des denrées.
"Un exercice qui n’a pas été du tout facile pour Mansour Faye qui, apparemment, en veut fermement aux politiciens, membres de la société civile, certains hommes d’affaires, entre autres personnes’’, écrit le journal.
Selon le journal, ‘’il n’a pas supporté les sévères critiques formulées à son encontre depuis les révélations faites, à tort ou à raison, sur les marchés d’attribution et de transport de l’aide alimentaire, ajoutant que ‘’face à la presse hier, Mansour Faye a failli +péter les plombs+ pour dire finalement qu’il ne sert à rien d’être là à cogiter, à parler et à parloter’’.
Les sociétés qui ont proposé les meilleures offres ont été choisies, et il en est de même pour les transporteurs désignés pour l’acheminement des vivres, a soutenu vendredi le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye.
Il dément ainsi les accusations faites par des voix qui se sont élevées pour déplorer l’‘’opacité’’ de la sélection des fournisseurs.
Deux sociétés appartenant à l’homme d’affaires Rayan Hachem ont été mises en cause. L’homme d’affaires a rejeté les accusations, affirmant n’avoir ‘’rien à cacher’’.
HUIT NOUVELLES CONTAMINATIONS DONT CINQ CAS COMMUNAUTAIRES DÉCLARÉS CE SAMEDI
La directrice de la Santé, Marie Khémés Ngom Ndiaye, a annoncé samedi, huit nouveaux cas de contamination au nouveau Coronavirus dont cinq cas issus de la transmission communautaire.
Dakar, 18 avr (APS) – La directrice de la Santé, Marie Khémés Ngom Ndiaye, a annoncé samedi, huit nouveaux cas de contamination au nouveau Coronavirus dont cinq cas issus de la transmission communautaire.
"Sur 226 tests réalisés, 08 sont revenus positifs. Il s’agit de 03 cas contacts suivis par nos services et de 05 cas issus de la transmission communautaire et provenant de Yeumbeul, Soprim, Touba, Médina et Keur Massa"’, a-t-elle précisé lors du point quotidien de l’épidémie.
Elle a indiqué que 13 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, ajoutant que l’état de santé des patients hospitalisés est stable.
Le Sénégal a enregistré ce vendredi un troisième décès lié au Covid-19, a annoncé la directrice de la Santé.
A ce jour, a-t-elle ajouté, 350 cas ont déclarés positifs dont 211 guéris, 03 décédés, un évacué et 135 patients encore sous traitement dans les hôpitaux.
Macky Sall : «C’est une situation grave !»
L’atteinte de 30 cas issus de la transmission communautaire a fait réagir le Président Macky Sall. Le chef de l’Etat est conscient que la situation est en passe d’être très sérieuse. Aussitôt après le point du jour du ministre de la Santé, le Président Macky Sall a posté sur Facebook que l’accroissement des cas communautaires est plus que préoccupant. Il s’agit, dit-il, d’une situation grave !Il invite les Sénégalais à plus de vigilance pour faire face à cette nouvelle donne. Le chef de l’Etat appelle au respect des mesures édictées pour éviter une propagation générale.
Le Directeur de la Sécurité publique hausse le ton
Le Directeur de la Sécurité publique a eu écho de pratiques peu orthodoxes d’agents de police. Dans une note adressée aux commissaires centraux, urbains et spéciaux, Abdoul Wahabou Sall dit avoir eu des informations selon lesquelles certains agents verbalisent des usagers de la circulation routière en faisant fi de la réglementation, en cette période d’application de mesures exceptionnelles. Le Directeur de la Sécurité publique renseigne que certains policiers, sur la base d’infractions non prévues par la loi dont le défaut de port de masque en particulier et le défaut de respect des consignes prévues dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 en général, délivrent une attestation aux usagers de la route. Abdoul Wahabou Sall rappelle que ces manquements ne sont pas encore sanctionnés pénalement. Il demande aux commissaires de rectifier, le cas échéant, afin de mettre un terme à ces pratiques.
Saisie de 135 kg de chanvre indien à Tivaouane
La croisade contre le trafic de drogue se poursuit de plus belle par les limiers, malgré le contexte de la pandémie. La Direction de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a saisi une importante quantité de chanvre indien à Tivaouane le 16 avril dernier. Exploitant une information, les éléments de l’Ocrtis ont interpellé quatre individus dans la forêt de Ngadiam en possession de 135 kilogrammes de chanvre indien de variété dite «verte». La marchandise prohibée était à bord de deux véhicules qui sont également immobilisés. Les quatre trafiquants sont placés en garde à vue et la drogue est consignée aux fins de scellés.
90 personnes confinées à Yeumbeul
Le district sanitaire de Yeumbeul qui polarise les Communes de Yeumbeul-Nord et Sud a aujourd’hui 14 cas positifs au Covid-19. Les autorités sanitaires ont identifié leurs contacts. Au total, ce sont 90 personnes qui ont eu à entrer en contact avec les cas positifs au quartier Mactar Khaly Fall de la Commune de Yeumbeul-Sud. Ils sont mis en quarantaine dans des hôtels de la place. Nos sources renseignent que le transfèrement de ces derniers a été fait devant les autorités préfectorales.
Le maire Bara Gaye hué et éconduit
Le maire libéral de la Commune de Yeumbeul-Sud, Bara Gaye, a passé un sale temps au quartier Mactar Khaly Fall de sa commune, jeudi dans la soirée. Venu soutenir les autorités préfectorales et sanitaires au transfèrement des personnes contacts qui devaient être mises en quarantaine, Bara Gaye a été éconduit par ses administrés qui l’ont conspué. Ils ne l’ont même pas laissé s’expliquer. La population de Yeumbeul Sud lui reproche d’être un médecin après la mort. Il est accusé de fuite de responsabilités et de non-assistance.
Abdoulaye Daouda Diallo et le fonds de la force covid-19
Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et son collègue des Transports terrestres, Me Omar Youm promettent la transparence dans la gestion des fonds de la force covid-19. Le Ministre Abdoulaye Daouda Diallo a donné des assurances hier, lors de la réception de la contribution des acteurs du transport, notamment la société Sénécartours dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Elle a remis 60 millions au ministre Abdoulaye Daouda Diallo. La Coopérative nationale des entreprises de transports de marchandises (CNETEM) a donné également 05 millions au ministre. Le secrétaire général du CNETEM, Mbargou Badiane, prévient les chauffeurs qui font de la résistance qu’ils seront sanctionnés. Dénonçant l’attitude des chauffeurs récalcitrants, le secrétaire général du Groupe Sénécartours les invite à changer de comportements afin d’endiguer la pandémie.
Distribution de vivres dans la commune de Guinaw Rails
La Commune de Guinaw Rails Sud a été choisie comme localité qui va servir de test à la distribution de vivres de soudure. Alors que les populations espèrent que tous les ménages vont bénéficier des vivres, on leur fait savoir qu’il y a 3 207 bénéficiaires sur 11 mille ménages. Le maire Abdoulaye Diop indique qu’une partie du riz, à savoir 195 tonnes, sont déjà disponibles et qu’il reste d’autres produits comme l’huile, le sucre et le savon pour commencer la distribution qui se fera dans la transparence. Elle sera pilotée par une commission communale locale et des sous-comités dans les quartiers. L’édile de Guinaw Rails Sud précise qu’après la distribution des vivres de l’Etat, la mairie, avec l’appui de la Ville de Pikine, va octroyer des denrées alimentaires aux ménages qui n’ont pas bénéficié de l’aide du Gouvernement.
Mamadou Kassé donne 25 millions
Le directeur général de la Sicap participe à l’effort de guerre contre le coronavirus qui hante le sommeil des populations du monde. Hier en compagnie de son ministre de tutelle Abdou Karim Fofana, Mamadou Kassé a remis un chèque de 25 millions au ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo. Une geste saluée par le grand argentier de l’Etat qui promet un usage efficient et une gestion transparente des fonds du front convid-19.
Un des malades du Covid-19 de Kolda guéri
La région de Kolda ne compte pour le moment que six cas au coronavirus qui sont internés à l’hôpital régional de Kolda. Le médecin-chef de la région médicale, Dr Yaya Baldé, faisant le point hier, a indiqué qu’un patient parmi les sept malades est déclaré guéri. Les 6 autres suivent leur traitement. Dr Yaya Baldé a rappelé que pour les dix personnes contacts de ces malades qui étaient mises en quarantaine dans une Auberge à Vélingara, leurs tests sont revenus négatifs. Ils ont quitté l’auberge en début de semaine. Le médecin-chef de la région médicale a précisé également que même s’ils sont internés à Kolda, les patients sont originaires de la région de Dakar. Il rassure que tout patient guéri aura une prise en charge psycho-sociale.
Mamadou Diop Decroix prévient Mansour Faye
Le leader d’Aj/Pads prévient le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye que la polémique va enfler s’il n’apporte pas un correctif sur le système. Analysant la sortie du ministre du Développement communautaire, Mamadou Diop Decroix pense que sa communication très sèche en rajoute plus qu’elle ne règle les problèmes soulevés. C’est pourquoi le Folliste estime que la mise en place du comité de pilotage aurait dû être la première pièce du puzzle. Il avertit que les problèmes qui seront rencontrés sur le terrain de la distribution risquent d’être encore plus corsés si le processus n’est pas repris en main d’une manière radicalement nouvelle, dans le cadre d’un comité de pilotage rigoureux et pointu dans ses méthodes. Et la lutte contre le covid-19 pourrait sérieusement en souffrir.
3 millions d’Africains pourraient mourir à cause du Covid-19
Dans son nouveau rapport sur la pandémie de coronavirus publié vendredi, la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique (CEA) affirme qu’il se peut que jusqu’à 3 millions d’Africains perdent la vie à cause de la maladie. Le pire des scénarios pourrait arriver avec cette pandémie sur le continent, si les mesures de prévention et de protection ne sont pas scrupuleusement observées. «Si l’Afrique est particulièrement vulnérable, c’est parce que 56% de la population urbaine - hors Afrique du Nord - est concentrée dans des bidonvilles surpeuplés et mal équipés, et que seuls 34% des ménages ont accès à de simples moyens de se laver les mains», expliquent les experts dans le rapport et dont l’équipe principale chargée de sa consolidation est composée de Jamie MacLeod, expert en politique commerciale au Centre africain pour les politiques commerciales, Christine Achieng Awiti, économiste, et Veerawin Su, économiste adjoint.
Macky Sall sur la multiplication des cas communautaires: « C’est une situation grave »
C’est un euphémisme de dire que le président Macky Sall est plus que préoccupé par l’accroissement des cas de Covid-19 issus de la transmission communautaire. Sur sa page Facebook, le chef de l’Etat reconnait que « l’accroissement des cas communautaires est plus que préoccupant. C’est une situation grave ». A cet effet, il exhorte au respect strict des « mesures édictées pour éviter une propagation générale ».
Vers un couvre feu de 18h à 7h
Le Macky a lâché l'info chez nos confrères de France 24 et RFI. Pour contrer la transmission communautaire, le Chef de l'état sénégalais pense à réduire le temps de circulation des personnes de 3h sur les horaires en cours. Cependant sur le confinement total, le Président Sall, ne semble pas encore décidé à l'imposer aux populations, en tout pas pour le moment. Le Président Macky Sall a aussi invité à taire la polémique sur l'acquisition du riz et son transport au moment ou des sujets plus importants tels que l'annulation de la dette sont débattus.
Dakar, Ziguinchor et Touba : ces districts qui ont été contaminés aujourd’hui
Le Sénégal a enregistré aujourd’hui 7 nouveaux cas positifs au Coronavirus, Covid19 dont 2 issus de la transmission communautaire. Lesquels cas proviennent entre Dakar, Touba et Ziguinchor. En effet, Dakar sud a enregistré 3 nouveaux cas et comptabilise désormais 57 personnes infectées au moment où, Ziguinchor, avec 2 nouvelles contaminations, est à 5 personnes atteintes. Pour sa part Touba, qui était complétement guéri car n’ayant plus un seul malade au centre de traitement a encore enregistré 2 nouveaux cas. D’ailleurs selon Libération online, qui cite une source sanitaire, c‘est de là que provienne le deux cas communautaire. Il s’agit d’un jeune âgé de 24 ans et qui a été encore détecté au marché Ocass. L’autre, âgé de 72 ans, habite le quartier Madiyana.
Intensification de la lutte contre la Covid-19 : “And Gueusseum” pour le confinement des zones infestées
Il sera trop tard, s’il faut attendre le millième cas (nous en avions hier 334) pour la radicalisation du laborieux combat que le comité de gestion de l’épidémie mène depuis l’apparition au Sénégal du premier cas avec des fortunes diverses à l’analyse des résultats obtenus. Face à la montée du péril avec la multiplication des cas devenus malheureusement nationaux comme dirait l’autre, pour des populations qui arrivent difficilement à appréhender le danger que constitue l’éclatement viral du Covid-19 aux conséquences incommensurables, AND GUEUSSEUM recommande vivement de passer à la vitesse supérieure en confinant les habitants de toutes les zones infestées et en rendant obligatoire le port du masque, dans le respect des comportements dits barrières. Dans la même veine, l’ASAS SUTSAS-SUDTMSAT Santé/D AND GUEUSSEUM salue les mesures urgentes d’augmentation de la résilience économique des citoyens par la distribution de kits alimentaires et d’hygiène inséparable des autres moyens de lutte contre cette mortelle pandémie tout en demandant l’accélération et l’élargissement aux cibles temporairement insolvables du fait des restrictions de libertés. Par ailleurs AND GUEUSSEUM se réjouit d’avoir participé à la visioconférence organisée par le chef de l’Etat son Excellence Maky SALL le jeudi 09 avril à l’effet d’échanger avec des acteurs de la santé et de l’action sociale en vue du renforcement du système sanitaire et social par un programme quinquennal post Covid-19 d’investissements sous le sceau de ruptures institutionnelles que l’ASAS a revendiqué. En outre, AND GUEUSSEUM regrette les débats quoique utiles sur l’attribution des denrées et leur transport mais présentement inopportuns au regard de la vitesse de propagation du virus objet de notre essentielle préoccupation.
Covid-19 : Le Sénégal enregistre un 3ème décès de ce maladie
Une 3ème mort liée au coronavirus au Sénégal. Selon une source, le cas issu de la transmission communautaire détecté, il y a deux jours, à Ziguinchor, est décédé, ce vendredi, à l’hôpital régional de ladite région. Il s’agit d’un homme âgé de 63 ans. Après, l’ancien président de l’Olympique de Marseille (Om) et une célèbre restauratrice âgée de 58 ans, le Covid-19 vient de mettre fin aux jours d’un autre Sénégalais.
Colonel Babacar Faye : « Soit les Sénégalais portent des masques, soit ils seront totalement confinés»
Colonel Babacar Faye : « Soit les Sénégalais portent des masques, soit ils seront totalement confinés » « On est dans une situation où seules deux choix s’offrent à nous : soit les Sénégalais portent des masques, soit ils seront totalement confinés ». L’alerte est du colonel Babacar Faye. Le chef de service du laboratoire de biologie médicale et moléculaire à l’Hôpital Militaire de Ouakam n’a pas voulu faire dans la tendresse. Sans doute interpellé par la propagation du coronavirus accentuée par les cas communautaires, il appelle les Sénégalais à respecter le port de masques.Plus tôt ce vendredi, le Sénégal a enregistré un 3e décès lié au coronavirus. Il s’agit d’un homme de 82 ans, fiché comme le cas communautaire de Ziguinchor. En ce vendredi, également, le chef de l’Etat a fait état d’une possible retouche des horaires du couvre-feu qui passeraient alors de 20h à 6h à 18h à 5h.
Diourbel : Le préfet confirme « les 10 premiers camions de l’aide alimentaire sont arrivés »
Lancé, samedi dernier, par le président Macky Sall, l’acheminement des denrées alimentaires dans les régions en faveur des populations les plus défavorisées commencent à toucher ses cibles. En effet, 10 camions sont déjà arrivés à Diourbel, selon le préfet. Toutefois, a-t-il précisé, la distribution aux ayant-droits ne commencera que la semaine prochaine, quand l’ensemble du stock sera disponible. Ce sont les familles inscrites dans les registres du RNU qui seront les premières servies, suivront ensuite celles inscrites dans les quotas d’extension, a-t-il précisé.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
VAINCRE OU VIVRE AVEC LE VIRUS
EXCLUSIF SENEPLUS - Je ne vois pas de filet pour sécuriser le secteur informel - D’ici mai, «le restez chez vous» deviendra un luxe pour les couches les plus vulnérables - ENTRETIEN AVEC CHEIKH AHMED BAMBA
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 17/04/2020
L’Enseignant-chercheur et directeur scientifique du Laboratoire de recherches économiques et monétaires (Larem), le Dr Cheikh Ahmed Bamba Diagne dit Khadim, analyse la crise sanitaire que traverse le pays et ses répercussions sur l’économie. Il interpelle les autorités sur l’option suivante : rester dans nos maisons pour on ne sait quelle durée jusqu’à vaincre totalement le virus avec les conséquences économiques, psychologiques afférentes ou reprendre les activités de production pour éviter une catastrophe humanitaire et cela en apprenant à vivre avec le virus en toute responsabilité, avec de la discipline et en respectant les gestes barrières.
SenePlus : Quelle analyse portez-vous sur la gestion de cette crise sanitaire en Afrique et particulièrement au Sénégal ?
Khadim Bamba : Le monde pense qu’après la Chine, l’Europe et l’Amérique c’est l’Afrique qui va être le foyer du virus, c’est ce qui justifie les mots du directeur de l’OMS, du Secrétaire général de l’ONU et certains chercheurs européens qui parlent de millions morts dans le continent. Mais les faibles cas contaminés surtout en Afrique subsaharienne par rapport aux autres pays méritent une étude sérieuse de la part des médecins car l’Afrique n’est pas plus responsable et plus disciplinée que le reste du monde. Je crois qu’il y a quelque chose dans notre organisme qui nous protège. Au Sénégal, la gestion de la crise doit être un cas d’école pour le reste du continent. Sauf que l’économie est en confinement et sous peu ça va être difficile pour ceux qui sont dans l’économie immédiate et informelle.
La crise sanitaire du Covid-19 a commencé à impacter l’économie sénégalaise avec un ralentissement de la machine de production. Quelles pourraient en être les répercussions économiques et financières ? Dans quelle mesure l’Etat ou les banques sont-elles en capacité de soutenir les entreprises durement éprouvées ?
Le virus, de par sa rapidité et sa violence, a mis l’économie sénégalaise en confinement depuis le mois de mars. Comme l’activité économique est portée à plus de 80% par le secteur informel qui est dans l’économie immédiate, alors le fait de respecter le mot d’ordre « restez chez vous » ralenti la production nationale. Nous sommes au deuxième mois de ralentissement économique, à partir du mois de mai, nous serons officiellement en récession et vu la situation actuelle dans le monde, chaque pays doit développer ses propres stratégies de sortie de crise. Dès lors, il devient nécessaire de se pencher sérieusement sur les solutions et les perspectives, parce que l’après crise peut être plus terrible pour nos économies si extraverties et vulnérables. Plus la crise dure, plus l’outil de production sera endommagée, plus la reprise sera difficile.
Concernant les mesures de l’Etat et de la BCEAO, en ce moment l’Etat doit accompagner les entreprises pour leur trésorerie tout en protégeant les salariés et prendre en compte l’informel. Cela ne peut se faire qu’avec l’aide de la Banque Centrale qui peut appliquer une politique non conventionnelle (planche à billet) pour soutenir la liquidité bancaire. Mais après la crise, les autorités doivent accompagner les secteurs et les entreprises durement touchés, avec une politique de relance accommodante.
Le président Macky Sall a sorti 1 000 milliards comme fonds de riposte pour aider les ménages vulnérables et quelques entreprises touchées par la crise. Cela suffit-il si l’on sait que cette crise n’est pas encore maitrisable ?
Les 1 000 milliards de FCFA représentent 10% du PIB et 25% du budget national, la dette publique va allègrement augmenter. Mais en période de guerre, nécessité fait loi. Les mesures sont très pertinentes pour soutenir l’économie formelle et les couches les plus vulnérables, mais elles ne sont valables qu’à court terme (maximum 40 jours). Donc pour sauver l’économie d’une manière générale, il faudra sortir rapidement de la crise pour redémarrer l’activité il n’y a pas d’autres issus. En plus, Sur les 1000 milliards, je ne vois pas de filet pour sécuriser le secteur informel. Sur 16 millions d’habitants, il y a moins de 400.000 salariés (public et privé) et plus de 90% des entreprenants au Sénégal sont dans l’informel. Je pense à pareil moment la grandeur de l’Etat se mesure par l’inclusivité de ses plans de soutien. C’est vrai que l’informel ne paye pas d’impôts directs, mais paye des impôts indirects et la finalité de la décision, c’est de soutenir toutes les couches de la population et l’outil de production des Sénégalais et des étrangers qui vivent parmi nous.
La Commission économique pour l’Afrique a fait un appel de soutien au FMI et à la Banque mondiale pour contrer l’impact sanitaire et économique du coronavirus. Mais singulièrement en pareil moment de crise, quel doit être le rôle de la BCEAO et des autres banques communautaires pour soutenir les économies africaines ?
L’Afrique doit arrêter de penser que la première chose à faire en temps de crise, c’est de demander l’aide des pays développés ou des institutions financières internationales. Jadis, les pays du Nord avaient la solution et les pays du Sud avaient les problèmes, aujourd’hui on assiste à un changement brusque et profond du monde. Le virus a mis les pays du Nord à genoux et ceux du Sud résistent jusqu’à présent (prions que ça dure), alors faisons appel à l’Afrique pour aider l’Afrique. Nous avons les moyens de dominer le virus, essayons au moins pour une fois de réinventer une autre Afrique.
Le rôle de la BCEAO en pareil moment, c’est de faciliter la liquidité aux banques commerciales pour pouvoir soutenir la trésorerie des entreprises. Rééchelonner le paiement des crédits bancaires qui sont arrivés à court terme et préparer une politique de relance communautaire. Les chefs d’Etats de l’UEMOA doivent rapidement organiser une téléréunion pour exiger à la BCEAO une politique plus expansionniste non conventionnelle, l’heure est grave.
Le président Macky Sall a plaidé pour l’annulation de la dette des pays africains. Mais les ministres des Finances du G20 se sont accordés sur une suspension temporaire du service de la dette. Vous attendez-vous à une telle réponse ? Et pourquoi ?
Le président de la République est très inspiré de demander à pareil moment l’annulation de la dette bilatérale (pays de l’OCDE, pays Arabes et autres) et multilatérale (Banque Mondiale, BAD, BIS…) pour les pays africains. Au Sénégal, cette dette représente 54,88% de la dette publique. Son effacement facilitera la politique de relance après COVID des pays africains et permet aux Etats comme le Sénégal qui va surement dépasser la norme UEMOA (à savoir l’endettement ne doit pas dépasser 70% du PIB) d’avoir encore de la marge pour s’endetter.
La réponse des pays du G-20 est stratégique, parce que c’est une dette bilatérale (par exemple Turquie-Sénégal), ce sera de la diplomatie économique et les pays africains ne manqueront pas d’arguments.
Pensez-vous au sortir de cette crise que nous allons vers un changement radical de paradigme ?
Frantz Fanon disait : « Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. » On subit une crise sanitaire mondiale, qui a montré la vulnérabilité des pays les plus développés et qui montre une certaine résistance des pays en développement. Le regard du nord au pays du sud va complètement changer. C’est une occasion pour les dirigeants du continent de réinventer l’Afrique. Ce continent n’a pas besoin de suivre l’Europe ou l’Asie, il doit tracer sa propre voie et le suivre avec méthode et organisation. Cette crise pose le problème entre la mondialisation et la souveraineté. Il est nécessaire pour chaque pays ou région africaine, au-delà de l’autosuffisance, de chercher une souveraineté alimentaire et sanitaire et de se préparer pour la prochaine crise sanitaire ou alimentaire. Aujourd’hui, chaque pays se préoccupe de son propre sort et est à la recherche de sa solution face au COVID. Et l’Afrique doit apprendre à compter sur elle-même.
Votre mot de la fin sur cette crise sanitaire !
L’humanité traverse la crise la plus terrible, la plus violente et la plus rapide de son histoire. L’incertitude et l’angoisse sont les plus partagées, on n’a aucune visibilité sur l’avenir. C’est comme un concours organisé avec tous les pays du monde sur une seule épreuve : COVID-19 et surement les pays les plus malins vont s’en sortir avec moins de stigmates. L’Afrique est bien partie. Le virus s’est bien installé chez nous et nous interpelle sur deux questions :
Vous allez rester chez vous jusqu’à vaincre totalement le virus avec les conséquences économiques, psychologiques…
Ou vous devez apprendre à vivre avec le virus en toute responsabilité, avec de la discipline, en respectant les gestes barrières, parce que d’ici le mois de mai «le restez chez vous» deviendra un luxe pour les couches les plus vulnérables.
AIDE À L'AFRIQUE : CE QUE CACHENT LES MASQUES CHINOIS
« La compétition est ouverte, et Pékin peut affirmer aux Africains "nous connaissons vos besoins", en jouant sur sa double image de pays développé et de pays en développement.»
Ces dernières semaines, des acteurs publics et privés chinois ont livré des millions d’équipements de protection aux 54 pays du continent. Un précieux maillon de la diplomatie sanitaire de Pékin.
Il pleut des masques sur l’Afrique. Six millions offerts par la fondation de Jack Ma, le patron milliardaire de la plateforme chinoise d’e-commerce Alibaba, un million par le groupe Huajian, géant mondial de la fabrication de chaussures, un autre million de la part de Huawei, le mégagroupe des télécommunications… Toutes des entreprises chinoises.
A leur arrivée sur le sol africain, à Addis-Abeba, Alger ou Accra, les palettes de masques, combinaisons de protection, respirateurs ou kits de dépistage sont souvent réceptionnés par l’ambassadeur de la République populaire en personne. Pékin entend prouver qu’en temps de crise planétaire, il est un acteur puissant, solidaire et responsable sur lequel l’Afrique peut compter. A la différence de l’Occident, empêtré dans sa propre faillite sanitaire, signifient implicitement les diplomates chinois.
«Opportunité»
En réalité, «cette aide ne change rien, les volumes sont ridicules», précise Antoine Bondaz, de la Fondation pour la recherche stratégique. A titre de comparaison, les hôpitaux français «consomment» entre 6 et 15 millions de masques par jour. Les dons chinois ne couvrent donc, pour l’instant, qu’une partie infime des besoins. «Ils sont cependant utiles, car les capacités initiales de la plupart des Etats africains, à quelques exceptions près, sont très faibles, note le chercheur. A moindre coût, la Chine peut donc s’offrir une campagne de communication efficace. Avec des arguments solides, puisque les Américains et les Européens sont à la traîne.»
Cette diplomatie du masque, Pékin ne la destine pas exclusivement à l’Afrique. Tous les pays de la planète ont été inondés de matériel sanitaire chinois depuis que l’épidémie a amorcé sa décrue dans le pays où elle a commencé. «La Chine est en train de transformer cette crise en opportunité, estime le chercheur. En Afrique, le terrain est propice : la compétition est ouverte, et Pékin peut affirmer aux Africains "nous connaissons vos besoins", en jouant sur sa double image de pays développé et de pays en développement.»
Avec près de 16 000 cas recensés mercredi et «seulement» 874 morts, le continent n’en est qu’aux prémices de l’épidémie. «Il y a une fenêtre de tir idéale pour la Chine, qui est sortie de sa propre crise alors que les Occidentaux y sont plongés jusqu’au cou, note Jean-Pierre Cabestan, professeur à l’université baptiste de Hongkong. Elle essaye de se placer. Pendant la crise d’Ebola, en 2014-2015, les Chinois avaient participé à la riposte mondiale, mais les Américains restaient les leaders. Pour la première fois, avec le coronavirus, l’ordre sera-t-il inversé ?»
Pour lutter contre la pandémie, la Chine se imbattable sur le plan de la production et du transport. Mais pour le reste ? «La Chine a des atouts : elle peut envoyer des médecins, former des soignants, assure Antoine Bondaz. Elle tient une occasion de s’illustrer et de se distinguer des Occidentaux.»
Créances
Dans un second temps, financer un «plan Marshall» pour l’Afrique, comme le réclament déjà certains chefs d’Etat, sera en revanche infiniment plus coûteux. «Certes, la Chine peut monter des hôpitaux de campagne spectaculaires, mais attention, les grosses agences américaines et l’Union européenne vont se réveiller», estime Jean-Pierre Cabestan. L’UE a annoncé la semaine dernière un «package» d’aide de 15 milliards d’euros, dont 3,25 fléchés vers l’Afrique. Emmanuel Macron a défendu lundi une «annulation massive» de la dette des pays vulnérables. La Chine, qui détient 40 % des créances africaines, peut-elle s’aligner ? Renchérir ? Tirer un trait sur ses 145 milliards de dollars prêtés à l’Afrique ? Financièrement, c’est elle qui a le plus à perdre. Mais aussi le plus à gagner : la crise du coronavirus, partie de chez elle, pourrait constituer un premier test de leadership à l’échelle mondiale.
QUI FINANCE L'OMS ?
L'OMS dont le budget pour 2020 et 2021 est de 5,8 milliards de dollars, est financée à la fois par des Etats et des organisations. Et il pourrait grandement diminuer si les Etats-Unis retiraient leurs financements, comme l'a esquissé Trump
L'Organisation mondiale de la santé, dont le budget pour 2020 et 2021 est de 5,8 milliards de dollars, est financée à la fois par des Etats et des organisations. Et il pourrait grandement diminuer si les Etats-Unis retiraient l'intégralité de leurs financements, comme l'a esquissé Donald Trump.
Question posée par Benoît le 15/04/2020
Bonjour,
Vous nous avez demandé quel était le budget de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses sources de financement, à la suite de déclarations de Donald Trump. Le 15 avril 2020, le président américain a annoncé, lors d’une conférence de presse à Washington, qu’il suspendait la contribution des Etats-Unis à l’OMS. Il a en effet accusé à plusieurs reprises l’institution de «mauvaise gestion et de dissimulation de la propagation du coronavirus», comme dans cette vidéo twittée par la Maison Blanche.
Il a également indiqué que cette suspension de la contribution allouée par les Etats-Unis à l’OMS perdurerait le temps d’évaluer le rôle de l’OMS dans la gestion de la pandémie. Il reproche l’indulgence de l’organisation internationale à l’égard de la Chine et des mesures prises pour endiguer le Covid-19.
L’OMS a déclaré «regretter cette décision», et son directeur, l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué qu’ils allaient étudier l’impact de la décision américaine et les moyens de la compenser. La France a employé les mêmes mots et affirmé «espérer un retour à la normale»,l’Allemagne a également dénoncé la décision de Washington et Moscou l’a qualifiée «d’approche très égoïste».
Ils ont cependant été plusieurs à interroger la gestion de la pandémie par l’OMS. Lors d’une audition devant la commission des Affaires étrangère, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangère, a déclaré : «Il y a sans doute des choses à dire sur le fonctionnement de l’OMS, peut-être un manque de réactivité, d’autonomie par rapport aux Etats, peut-être un manque de moyens de détection, d’alerte et d’information, de capacité normative.» Les dirigeants du G7 ont pour leur part appelé le 17 avril à un examen et une réforme de l’OMS.
Contributions fixées et volontaires
L’OMS est une institution basée à Genève (Suisse), qui existe depuis 1948 et dépend directement de l’Organisation des Nations unies (ONU). Son rôle est de promouvoir et veiller à la santé publique dans le monde en mettant en place des règles sanitaires et des lignes directrices. Elle stimule la recherche par la mise au point de protocoles, par exemple. Le rôle de l’OMS est également d’apporter de l’aide aux pays dans le but de favoriser l’accès de tous aux services de santé.
La politique de l’OMS est déterminée par un «budget programme» défini sur une période de deux ans. Celui pour la période 2020-2021 a été voté en mai 2019 par l’Assemblée mondiale de la santé qui regroupe les pays membres de l’OMS.
Le budget programme 2020-2021 s’élèvera à 5,840 milliards de dollars américains (soit 5,365 milliards d’euros), selon le texte de la résolution (page 2). Qui prévoit aussi les principaux postes de dépense de ce budget : le programme de couverture sanitaire universelle, les frais de fonctionnement de l’organisation et divers programmes de santé comme celui contre la poliomyélite.
Dans ce même document, on apprend que le budget est partagé entre les contributions fixées pour les Etats membres, qui représentent presque 20% du budget de l’OMS (environ un milliard de dollars), et des contributions volontaires, pour les 80% restants.
Concernant le milliard de contributions fixées, chaque Etat membre verse un pourcentage de la somme totale. Cette part est calculée «en fonction de la fortune et de la population du pays», peut-on lire sur le site internet de l’organisation. Les cinq premières contributions fixées pour le budget programme 2020-2021 sont celles des Etats-Unis (22%), de la Chine (12%), du Japon (8,6%), de l’Allemagne (6,1%) et du Royaume-Uni (4,6%). La France est en sixième position (4,4%), comme le montre ce barème des contributions adopté par la 72e assemblée.
Cela représente, par exemple pour les Etats-Unis, un versement de 115,8 millions de dollars américains (environ 106 millions d’euros) en 2020, et autant pour 2021, comme indiqué dans ce tableau avec la somme due par tous les autres membres.
Les Etats-Unis, également premiers contributeurs volontaires
Les contributions volontaires, quant à elles, peuvent être versées par des Etats membres mais aussi par des organisations internationales, des organisations non gouvernementales, des acteurs publics ou privés. Elles représentent donc près de 80% du budget de l’OMS.
Les derniers chiffres disponibles sont ceux de l’année 2018, première année du précédent budget programme biennal (2018-2019). Les Etats membres sont les principaux contributeurs volontaires, ils apportent 52% de la somme totale (environ 1,2 milliard de dollars américains, soit 1,1 milliard d’euros pour l’année 2018). Les Etats-Unis sont aussi le premier contributeur volontaire, à hauteur de 281 millions de dollars (environ 260 millions d’euros), d’après ce récapitulatif.
Dans ce même document, le second contributeur volontaire – et premier contributeur non étatique – est la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, qui a apporté 229 millions de dollars américains (soit 211 millions d’euros).
On ne sait pas encore quelle partie de leur contribution, fixée ou volontaire, les Etats-Unis vont retirer. Au 31 mars 2020, selon les documents de l’OMS, Washington devait toujours verser sa contribution fixée de 115 millions de dollars américains au titre de l’année 2020, plus un rattrapage des impayés des années précédentes de 80 millions de dollars.
De plus, les Etats-Unis contribuaient également à un plan lancé par l’OMS contre le Covid-19, en février. Au 9 avril, ils avaient envoyé 15 millions de dollars américains, écrit l’OMS sur cette page.
L’évaluation par les autorités américaines du rôle de l’OMS dans la gestion de la pandémie doit prendre «entre 60 et 90 jours», a estimé le président dans son annonce.
Article rédigé par Théo Boscher et Bessma Sikouk, journalistes en formation à l’ESJ Lille, dans le cadre d’un partenariat avec CheckNews. Il sera également publié sur le site de la 95e promotion de l’école, Rue des confinés.