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20 juillet 2025
«NOUS AVONS FAILLI»
Dans cet entretien accordé à Sud Communication, Mameboye Diao, responsable de l’APR à Kolda s’en prend, sans langue de bois, aux responsables qui auraient des ambitions cachées, tout en restant aux côtés du président Macky Sall
L’ébullition du front social, avec les marches du mouvement “Nio Lank“, ainsi que certains débats politiques agités par l’opposition, ne seraient que la résultante d’erreurs commises par le régime en place. C’est du moins, en substance ce qu’a indiqué le Directeur des Domaines, El Hadji Mamadou Diao, dit Mameboye, qui estime que le camp présidentiel a failli sur certains sujets, notamment en ne prenant pas l’initiative de bien communiquer sur les grandes décisions du chef de l’Etat, avant qu’elles ne se retrouvent sur la place publique via d’autres canaux. Dans cet entretien accordé À Sud Communication, le responsable de l’APR à Kolda s’en prend, sans langue de bois, aux responsables qui auraient des ambitions cachées, tout en restant aux côtés du président Macky Sall. Il est aussi revenu sur certaines questions notamment la grisaille notée dans les retrouvailles Wade-Macky, sans occulter le silence sur l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall.
M. Diao, on vous voyait plus dans les débats sur les politiques publiques, notamment le fisc, les impôts… Mais, de plus en plus, vous vous affichez en bouclier du chef de l’Etat. Qu’est ce qui explique ce revirement ?
Il est vrai que j’ai opté pour défendre le président de la République sur des questions qui peuvent intéresser davantage les Sénégalais que sur celles politiciennes. Pour cela, nous avons pensé que la meilleure attitude est celle de l’approche bilancielle. A chaque fois que des réalisations d’envergures ont été faites, il fallait prendre le temps de les expliquer aux populations. Parce qu’ils sont les principaux bénéficiaires de tout ce qui est déroulé en termes de politiques publiques. Cette approche permettait de faire une évaluation pour voir, si éventuellement, on pouvait rectifier. Aussi, les questions économiques m’ont toujours passionné. En effet, la stratégie qui avait été mise en place par le président de la République, à savoir celle des inclusions sociales, avec les marqueurs sociaux qui sont devenus une institution, est entrée dans les mœurs des sénégalais, avec le rattrapage sur les questions d’équité territoriale. C’est cette vision que nous avions de l’émergence qui nous a poussée à préférer ce type de communication. Mais, vous vous rendrez compte, en tant qu’experts, que le talon d’Achille que nous avions, lors du premier mandat, c’était d’avoir laissé le champ libre à l’opposition, qui nous avait imposé un débat politicien qui, le plus souvent, était basé sur les fake-news. Nous avions tardé à prendre en compte ces questions. Mais, je vois qu’il y a une résurgence de toute la stratégie qui avait été mise en place par ces personnes-là pour nous mettre mal à l’aise, dans le cadre du renouvellement du bail que le Président a, encore une fois, avec les Sénégalais. Beaucoup de personnes comme moi, pensent qu’à bon droit, il est temps qu’on ne laisse plus le champ aux questions politiques, parce qu’elles alimentent aussi le débat public, à ces personnes là, soit qui sont encore dans le camp de la majorité présidentielle et qui l’utilisent comme arme de chantage, soit aussi, à ces opposants qui pensent qu’il faut travestir les informations économiques pour en faire des armes politiques. C’est pour cela que nous sommes engagés sur ces questions là.
Mais, est ce qu’il n’y a pas aujourd’hui des craintes quand on voit les remous au sein de votre parti, avec les sorties de Moustapha Diakhaté, Moustapha Cissé Lo ? Est-ce que ce n’est pas des signes avant-coureurs d’un compagnonnage qui annonce le début de la fin ?
Il faut analyser chaque sortie par rapport à la personne qui en est l’auteur et à son contexte. On ne peut pas analyser la déclaration de Moustapha Diakhaté de la même manière qu’on analysera celle de Moustapha Cissé Lo. Donc, on présumait, c’est pourquoi d’ailleurs, lorsque j’en parlais, j’avais considéré qu’on avait attendu un peu trop tard pour poser tous les actes qu’il fallait pour réprimander de tels agissements. Parce qu’on sentait qu’il y avait une stratégie de pourrissement du fruit de l’intérieur, qui avait été muri certainement, par Moustapha Diakhaté et ses acolytes, qui peuvent être même à l’intérieur de la majorité présidentielle et qui peuvent avoir des ambitions inavouées pour le moment. Ces ambitions cachées signifient qu’on essaiera de gripper la machine de l’intérieur, de sorte que le Président, qui est le chef d’un parti, peut-être psychologiquement, devra vouloir lâcher les rênes, alors que les Sénégalais l’ont élu pour un mandat de 5 ans.
Ce n’est quand même pas un délit d’avoir des ambitions ?
L’ambition n’est pas un délit. Mais, il faut avoir le courage de ses ambitions. Qu’estce que ça coûte à ces personnes, si elles pensent qu’elles peuvent avoir un destin présidentiel, de sortir et de s’affirmer tout de suite. Si elles pensent qu’elles ont l’ancrage qu’il faut au niveau des Sénégalais, surtout en termes d’offres programmatiques, qu’est ce qui les empêche de sortir de notre mouvance et de se présenter pour aller à la conquête des suffrages des Sénégalais ? En ce moment, nous les considérerons comme des adversaires et nous ferons face. Mais, ce que je considère comme malhonnête, c’est de rester encore une fois près du président de la République, parfois même être membre du Secrétariat exécutif national, et vouloir déstabiliser la machine de l’intérieur. Tout cela, à dessein. Parce que l’objectif final, c’est de pouvoir peser considérablement dans le choix qui va être fait en direction de 2024. Or, je pense que la position du président de la République, sur cette question, est beaucoup plus adaptée aux préoccupations des Sénégalais. Aujourd’hui, poser la question du mandat, à moins d’un an de sa réélection, poussera les Sénégalais à avoir un comportement différentiel. Soit, on identifiera un dauphin, auquel cas, on pensera que c’est lui le vrai dépositaire du pouvoir et le président de la République sera inutile. Parce que, celui qui estimera être le dauphin, pensera à créer une approche qui lui permet un maillage dans le pays pour avoir le maximum de soutiens. Donc, l’un dans l’autre, il faut qu’on puisse travailler pendant ces 5 ans. Les Sénégalais ont choisi de réélire le Président Macky Sall sur la base d’un programme. Le 5-3-5, de par la pertinence des différentes actions phares qui sont dedans, nous permet normalement, si nous atteignons 100% de ces objectifs-là, même 80%, de revoir le Sénégal autrement, en 2024. Parce que les questions d’accès à l’énergie, à l’eau, celles de salubrité publique, de villes et bidonvilles, toutes ces questions sont prises en charge tel que le Président les avait présenté aux Sénégalais. Pour moi, la priorité est là. Maintenant, ceux qui ont envie d’investir tout de suite l’arène politique, qu’ils aient le courage de prendre leur destin en main, comme le Président Macky Sall l’a fait, en 2008, quand il a senti qu’il n’avait plus rien à faire avec le Pds.
C’est aussi stratégique de permettre à quelqu’un de se positionner en perspective de 2024, pour que l’APR ou la coalition qui l’accompagne depuis 2012 puisse continuer son œuvre ?
Le positionnement se fait naturellement. Le Président Macky Sall n’est pas un Sénégalais né avec une cuillère en argent dans la bouche. Il a dû gravir tous les échelons au niveau de l’appareil Pds, en commençant déjà par un poste de Conseiller auprès du Président Abdoulaye Wade, après Directeur général, puis ministre dans différents départements, jusqu’à bénéficier la confiance du Président Wade pour être son Premier ministre, après pour diriger la première institution du pays. C’est ce véculà qui lui a donné une envergure pour pouvoir aller à la recherche des suffrages des Sénégalais. Donc, ceux qui pensent qu’ils peuvent succéder à Macky Sall doivent déjà avoir le même parcours honorable que lui, à défaut, s’en approcher. Parce que, je pense que chacun des membres du gouvernement ou des collaborateurs du président de la République a la responsabilité de prouver que le destin du Sénégal, dans la frange qui lui est confié, a été bien pris en compte. C’est à ce niveau-là qu’on attend ces personnes-là. Si le travail est fait naturellement, c’est le phénomène naturel de la sélection qui viendra. Mais, aujourd’hui, on ne sait pas ce qui va se passer dans les 4 années à venir. On ne peut pas faire de la météo politique et poser des actes qui de plus en plus s’apparentent à des actes de défiance. Ce que je déplore, c’est cette attitude sournoise de la plupart des responsables politiques que nous avons qui n’existent que parce qu’ils ont bénéficié, en amont, d’un décret du président de la République et qui n’ont eu de mandat effectif qu’après ce décret. Donc, ces personnes-là qui doivent leur carrière politique, ou en tout cas leur notoriété d’aujourd’hui à Macky Sall, tardent à lui montrer leur soutien sur des questions politiques. Je suis d’accord que quand on parle de questions aussi pointues que la Pêche, l’Economie, la Santé publique et autres et qu’on ne soit pas instruit, on peut ne pas avoir les éléments de langage pour répondre. On peut concéder qu’ils ne sont pas maitres de l’art dans ces matières-là. Mais, sur des questions politiques, quand le Président est agressé par des membres de la mouvance présidentielle, normalement, dès le lendemain, ils doivent recevoir une volée de bois vert du point de vue politique. Parce que, toutes ces personnes qui ont pu bénéficier de mandats électifs ou de décisions nominatives devraient pouvoir porter ce combat politique. C’est sur cela qu’on pêche aujourd’hui. Nous laissons le Président se battre seul sur des questions politiques. D’ailleurs, si vous suivez l’évolution médiatique, ce sont de plus en plus des soutiens du président de la République, d’un âge moins avancé, qui sont en train d’occuper les médias. Parce que, justement, la frange jeune qui soutient le président de la République s’est réveillée et est en train d’occuper le terrain politique et médiatique pour être les «les boucliers du président de la République». Je félicite tous ces jeunes qui sont dans des structures du parti, mais, qui sont aussi dans la périphérie de ces structures, qui se battent au quotidien pour porter le combat. Aujourd’hui, ce sont ces jeunes-là qui donnent l’exemple à l’élite, alors qu’ils ont été les moins bénéficiaires de tout ce qu’on fait en termes de promotion du personnel et politique derrière le Président.
Le front social est en ébullition. “Nio Lank“ n’arrête plus de manifester dans les rues. Qu’est-ce qu’il faut faire pour que les Sénégalais puissent retrouver toute la quiétude nécessaire ?
J’analyse la situation froidement. Sur deux ou trois sujets, nous avons failli. Nous avons failli parce que nous n’avons pas eu la démarche explicative en amont, pour dire aux populations ce qui se passe. Vous vous rappelez de toute la problématique qui est née de la question pétrolière. Parce que, toute la communication qui devrait être faite sur la transparence des contrats nous a été presque forcée. Alors que, il revenait aux membres du gouvernement d’anticiper sur des questions aussi importantes et d’informer les Sénégalais sur tout ce qui se faisait en matière d’exploration. Au moins, ça rassure, parce que quand vous donnez l’information, vous donnez un préjugé favorable par rapport aux questions de transparence. Quand il s’est agi de la question du fer, la même thématique s’est posée. C’est comme si, ce sont les opposants ou la presse en général qui nous informent sur les actions d’envergure qui engagent le destin du Sénégal. Cela crée un soupçon naturel. Pour les questions énergétiques, vous vous rendez compte que l’information est sortie avant que celle officielle nous parvienne, sans pour autant qu’on ait expliqué qu’il y a eu, c’est vrai, un choix fort qui devait être fait. La commission nationale de régulation du secteur de l’énergie avait demandé une hausse qui n’a pas été suivie par les pouvoirs publics. Mais aujourd’hui, elle considère qu’on pouvait trouver un mécanisme de ségrégation positive pour que les ménages les plus vulnérables continuent de payer moins l’électricité. Si on avait anticipé sur la communication, si on avait eu l’humilité d’expliquer aux Sénégalais qu’il va y avoir un ajustement tarifaire sur la question de l’électricité, parce que des projets sont en cours sur l’universalisation de l’accès à l’électricité, on aurait eu une autre approche. Mais, quand les Sénégalais se réveillent et que l’information ne vienne pas par le canal où elle doit venir, c’est-à-dire le gouvernement ou la structure concernée qui donne l’information et qui donne la méthode qui a conduit à cette décision, nécessairement ceux qui pensaient gagner en 2019 et qui ont échoué, qui veulent nous imposer un deuxième tour, s’agripperont sur toutes ces questions. C’est pourquoi, toutes ces questions constituent des bouées de sauvetage à l’opposition qui essaie de se regrouper, d’occuper l’espace politique. Finalement, nous perdons beaucoup d’énergie à reprendre l’initiative, parce que nous avons un retard à combler. Parce qu’ils ont anticipé, eux, sur la démarche, sur la question et sur la stratégie d’occupation de l’espace. Le pouvoir vient difficilement rattraper ce gap. A chaque fois, si vous voyez, vous avez une crise cyclique qui s’estompe entre deux ou trois mois parce que quand on a l’humilité d’expliquer aux Sénégalais et quand on confronte les dires de ces opposants à la réalité, la situation s’estompe.
En matière de transparence et de bonne gouvernance, les rapports se suivent et se ressemblent. Que ce soit ceux de l’Ige, de la Cours des comptes et même de l’Ofnac qui a été créé par le président de la République. Comment expliquez-vous cette sorte d’impunité, alors que le président de la République avait promis aux Sénégalais qu’il ne protégerait personne ?
La première vocation des corps de contrôle est didactique. C’est celle de pouvoir dire à la plupart de ceux qui sont en rapport avec les deniers de l’Etat, voilà le comportement citoyen que vous devez avoir. Donc, les contrôles qui se font, servent plus à réajuster au départ, qu’à sanctionner. Deuxièmement, quand il y a des manquements graves, il faut que la sanction se fasse. Elle doit être prise dans toute sa rigueur, pour vu qu’en amont, tout ce qu’il y a comme procédures contradictoires soit respecter. Parce que, vous voyez que depuis la publication de certains rapports, les concernés réagissent pour dire qu’ils n’ont pas reçu de rapport ou qu’on n’a pas pris en compte leur droit de réponse. Donc, sous réserve, si toutes les conditions étaient réunies, je suis à l’aise pour dire : «la sanction doit être prise dans toute sa rigueur». Mais, vous vous rendez compte que dans la plupart du temps, on ne prend pas en compte les observations des concernés. Troisièmement, nous oublions qu’à côté, la plupart des infractions peuvent ouvrir à des sanctions pécuniaires. En réalité, la sanction n’est pas que pénale. Elle est parfois pécuniaire. Si vous allez à la Cours des comptes, vous vous rendrez compte de combien de responsables de ce type d’infractions sont en train de payer. Parce que, justement, le rôle de la Cours des comptes, c’est de veiller à la sauvegarde des deniers de l’Etat. Maintenant, quand les corps de contrôle finissent leur travail et que tout ce qui devait être fait en termes de procédures a été fait, il revient aux Cours et tribunaux de jouer leur rôle. Et ça, je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un qui les en empêche.
Dans une récente sortie, l’ancien président du groupe parlementaire du Pds, Doudou Wade, a expliqué que les retrouvailles Wade-Macky sont grippées parce que Président Macky Sall n’a pas fait ce qu’il devait faire, à savoir rendre visite au Président Wade. Qu’en dites-vous ?
Si les retrouvailles ont été entamées, c’est parce que le Chef de l’Etat a eu l’humilité de lancer ce processus. Reconnaissons au Président Sall ce premier mérite. Reconnaissons-lui également, d’avoir tenu un discours apaisé sur toutes ces questions. Le président Sall a toujours appelé au dialogue et il a toujours voulu regrouper le maximum de fils et filles du Sénégal autour de sa personne, pour qu’on aille ensemble sur les combats qui nous importent. Maintenant, par rapport aux propos de Doudou Wade, je les considère comme des propos à charge. Même si les démarches de décrispation ont été faites sous l’égide du Khalife général des mourides, il y avait beaucoup d’actes hostiles qui ont été posés par le Pds et Abdoulaye Wade et cela peut créer la méfiance. Alors, qu’en réalité, tous les processus de pacification ne devraient pas souffrir de discours agressifs vis-à-vis de l’autre parti. Depuis que le Président Macky Sall a rencontré le Président Wade, vous n’avez pas entendu une seule fois un membre de l’Apr s’attaquer à Abdoulaye Wade ou au Pds. Pourtant, vous avez entendu des membres du Pds poser des actes, agir ou parler de sorte qu’on peut penser qu’ils ne sont pas dans une logique de pacification de l’espace.
Là, vous prônez une démocratie consensuelle à la Amadou Toumany Touré. Voulez-vous que l’opposition reste dans son coin le temps que le dialogue se poursuit?
Notre approche est différente parce que je ne vous ai pas parlé de l’opposition qui occupe de façon sporadique les rues tous les vendredis.
Il n’y a pas que l’opposition dans les rues. Il y a aussi des membres de la société civile
Ce ne sont pas les Sénégalais qui sont dans les rues, c’est l’opposition ? Nous sommes témoins de certains faits de l’histoire politique. En 1988, quand ça chauffait dans ce pays, il n’y avait pas besoin d’être dans un parti politique. Toutes les grosses tensions n’ont pas eu besoin d’une planification. Je ne sais pas comment on peut s’indigner et programmer toutes les deux ou trois semaines son indignation. Ça veut dire que ce n’est qu’une stratégie d’occupation politique. En tout cas, je ne vois pas ces mouvements comme des acteurs de la société civile. Ce sont des opposants qui s’agrippent à toutes les choses. Vous savez très bien que beaucoup d’entre eux militent pour des partis politiques.
Parlons du dialogue national. Est-ce qu’on peut s’attendre à l’application à la lettre des résultats comme ce fut entre Abdou Diouf et Kéba Mbaye pour le Code consensuel de 1992 ? Certains en doutent en évoquant les cas de la CNRI et des assises nationales.
Ils sont en train d’enfoncer une porte déjà ouverte en faisant cette comparaison. C’est le président de la République qui a dit qu’il va appliquer tous les consensus issus de ce dialogue. Le président de la République est constant dans ses choix. Ce que vous appelez dialogue dans le passé ne concernait que des concertations.
Mais il y a eu la CNRI ?
La Cnri est une institution qui a été créée sur instruction et sur décision propre du président de la République, qui lui a donné un cahier des charges. A charge au président de la République d’en tirer la quintessence. Ce sont les Sénégalais qui ont élu le président Macky Sall. Ils n’ont pas élu la Cnri. Donc, quand une institution a un cahier des charges ou un bon de commande d’une autorité politique, son devoir s’arrête à faire des propositions et à laisser l’autorité politique le pouvoir de décider ;
La CNRI a pourtant respecté le cahier des charges et a reçu quelques 700 millions de Francs CFA qui sont passés à perte et à profit ?
Ce ne sont pas 800 millions qui ont été utilisés à perte et à profit. Il y a eu deux recommandations faites par Cnri qui ont été utilisées. Maintenant, c’est comme je le dis, les concertations qui ont abouti au code électoral consensuel sont le fruit de concertations qui ont abouti en amont. Tous les partis politiques concernés étaient d’accord sur le schéma qui avait été mis en place. Les assises nationales ne sont pas une concertation nationale, parce qu’à ce moment-là, les assises nationales regroupaient la minorité qui était en train de s’opposer au régime de Abdoulaye Wade, qui était vainqueur de l’élection présidentielle.
Macky Sall a pourtant signé la Charte des assises.
Oui, il l’avait signé, sous réserve d’ailleurs, et il l’a dit, il n’avait pas obligation d’appliquer les recommandations. Les assises nationales ont posé beaucoup de questions. On ne va pas revenir sur le contenu des assises nationales. Mais, je dis que les assises nationales ne sont pas concernées par la majorité présidentielle qui était au pouvoir, à ce moment-là. De la même manière, la Cnri ne concernait qu’une commande issue d’un président de la République. Donc, ne pouvaient pas concerner tous les sénégalais. La seule assemblée qui peut décider, aujourd’hui, pour le compte de tous les sénégalais, parque tous les sénégalais y participent, c’est le dialogue.
Pourtant dans ce dialogue aussi, le principal parti de l’opposition, le PDS, n’y participe pas
Il y a deux franges dans le dialogue. Sur les questions politiques, tout le monde y participe. Il n’y a aucun parti au Sénégal qui n’y participe pas, sur les questions électorales. Maintenant, le dialogue national prend en compte différents sujets. Mais l’un dans l’autre, ce qui est important, c’est qu’on ait des consensus forts sur les questions électorales et politiques et qu’on ait aussi certains grands consensus sur les questions de gouvernance publique, qui peuvent nous conduire.
Le président de la République, dans un entretien qu’il avait accordé à nos confrères de France 24, avait évoqué une possibilité d’apaisement de l’espace politique sénégalais, en parlant même de possibilité d’amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall. Est-ce qu’on peut s’attendre à ce que ça se réalise ?
Les actes qui ont été faits en direction de Khalifa Sall peuvent être analysés comme des actes de pacification de l’espace politique. Maintenant, il faut que les autres saisissent la balle au rebond. Vous savez, dans un conflit, il faut que chacune des parties apprenne à avancer vers l’autre. Aujourd’hui, c’est le président de la République qui pose des actes. Mais, les autres ne suivent pas. C’est dommage ! Pour le cas spécifique de Khalifa Sall, je loue la démarche. Au moins, ils sont en train de participer au dialogue. Au moins, il y en a qui ont la volonté d’essayer de trouver des consensus forts. Ça ne présage en rien d’une alliance future ou d’une compétition future. Mais, au moins, quand le destin du Sénégal est en jeu, quel que soit la position qu’on occupe dans l’échiquier politique, on doit pouvoir avoir l’humilité de s’assoir autour d’une table, de ne pas penser qu’on est le seul sachant ou le seul à même de disposer de solution. Dans un processus de décrispation, les signaux qui sont émis par une des parties doivent être pris en compte par l’autre.
Quid de Karim Wade qui est considéré comme étant en exil ?
Karim Wade est déjà libre. Ça aussi, le mérite revient au Président Macky Sall. Mais, il a été menacé de contrainte par corps si jamais il revenait au Sénégal. C’est pourquoi je dis que des questions comme ça méritent que les Sénégalais discutent entre eux. Parce qu’aujourd’hui, ce qui pouvait être considéré comme une contrainte politique, c’est le fait que Karim Wade ne puisse pas disposer de la liberté d’aller et venir. Maintenant, qu’il dispose de cette liberté, il y a une contrainte dans le jugement qui le concerne. Ce sont les questions pécuniaires. Donc, les questions qui sont relatives aux intérêts du trésor public sénégalais sont en suspens. Donc, certainement, ce sont des questions qui peuvent être débattus entre les différentes franges de la vie sociopolitique pour qu’on trouve des solutions. Mais, il ne revient pas seulement au président Macky Sall de pouvoir décider de questions de si grandes importances. Si des questions comme ça sont importantes, dans le cadre de décrispation, le lieu indiqué pour en parler, est le dialogue.
«AMNISTIER KARIM WADE ET KHALIFA SALL, C’EST PROCEDER A UNE REDISTRIBUTION DES CARTES»
Dr Maurice Soudieck Dione livre les enjeux d'une demande d’amnistie pour Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall
Enseignant chercheur en sciences politiques à l’université Gaston Berger de Saint Louis, Dr Maurice Soudieck Dione décortique la portée et les enjeux de la demande d’amnistie de Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall faite par l’opposition lors de la dernière réunion de la commission politique du dialogue national.
Lors de la réunion de la Commission politique du dialogue national du mardi 11 février dernier, l’opposition a posé sur la table la question de l’amnistie. A votre avis, cette commission est-elle un cadre idéal pour débattre de cette question ?
Pour répondre à cette question, il faut interroger d’abord le contexte de la mise en place du Dialogue national mené dans son volet politique par la Commission politique ; et revenir pour les besoins de la compréhension sur les deux cas en cause : Karim Wade et Khalifa Sall.
Le pouvoir en place a organisé un Dialogue national après la victoire du Président Sall avec 58,27% des voix, après toutes les manœuvres unilatérales faites au mépris des règles démocratiques pour faciliter sa réélection notamment le parrainage ; et après une certaine instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Dans le cas de Karim Wade, à travers l’opération dévoyée dite traque des biens mal acquis. Il a été ainsi condamné par la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite), avec beaucoup d’irrégularités, lesquelles ont été dénoncées et décriées par le Groupe des Nations Unies contre la détention arbitraire, le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies et la Cour de justice de la CEDEAO. Dans le même ordre d’idées, dans le dossier politico-judiciaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, Khalifa Sall a subi beaucoup de violations de ses droits : il n’a pas été assisté par un avocat lors de son interrogatoire, son immunité parlementaire a été violée, notamment. La manipulation de la justice a encore été fortement suspectée à travers l’accélération de son dossier à une vitesse supersonique, du jamais vu dans l’histoire judiciaire du Sénégal, pour qu’il soit condamné définitivement, afin que sa candidature soit invalidée pour l’élection présidentielle du 24 février 2019. La candidature de Khalifa Sall a donc été rejetée par le Conseil constitutionnel, malgré le fait que les voies de droit n’étaient pas encore totalement épuisées, dans la mesure où il avait introduit un rabat d’arrêt en date du 8 février 2019. De ce point de vue, affirmer que le rabat d’arrêt qui est une voie de recours n’est pas suspensif est une aberration du point de vue juridique. Car, de deux choses l’une : ou c’est une voie de recours et en ce moment puisque l’examen de l’affaire n’est pas terminé, il n’y a donc pas encore une décision revêtant l’autorité de la chose jugée pouvant fonder l’exclusion de Khalifa Sall bénéficiant toujours de la présomption d’innocence. Ou alors le rabat d’arrêt n’est pas une voie de recours, ce qui est tout autant insensé, parce que l’article 51 de la loi organique n° 2017-09 du 17 janvier 2017 relative à la Cour suprême le prévoit expressément comme tel : « Les décisions de la Cour suprême ne sont susceptibles d’aucun recours, à l’exception de la requête en rectification d’erreur matérielle ou pour omission de statuer sur un ou plusieurs moyens et de la requête en rabat d’arrêt ».
L’article 52 ajoute en son alinéa 4 : « Le rabat est ordonné lorsque l’arrêt attaqué est entaché d’une erreur de procédure non imputable à la partie intéressée et qui a affecté la solution donnée à l’affaire par la Cour suprême » ; et l’alinéa 3 de renforcer : « La requête en rabat d’arrêt est jugée par la Cour, statuant toutes chambres réunies ». Il apparaît donc clair que Karim Wade arbitrairement condamné par la CREI au point de ne pas pouvoir être candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019, tout comme Khalifa Sall, liquidé politiquement à travers cette affaire de la caisse d’avance en raison de sa démarcation de la coalition Benno Bokk Yaakar, tous deux sont victimes des pratiques autoritaires du régime du Président Sall. Car, si tous sont d’accord sur la nécessité de la reddition des comptes et de la lutte contre la corruption, dans un pays pauvre comme le nôtre, il faut que cela se fasse dans le respect des droits et libertés des mis en cause, et en dehors de toute politisation, qui vise des finalités de construction hégémonique à travers la liquidation d’adversaires politiques. La grosse mascarade inqualifiable qu’il y a derrière tout cela, c’est que la plupart des corps de contrôle sont tombés en léthargie. Dans ces conditions, c’est comme s’il y avait une sorte d’organisation machiavélique de l’impunité de la mal gouvernance ; une couverture politique que les gouvernants eux-mêmes s’accordent sur leurs propres actes de corruption, de prévarication et de prédation des ressources publiques. À titre d’illustration, la Cour des comptes est restée pendant pratiquement cinq ans sans fournir de rapports, alors qu’aux termes de l’article 3 alinéa 4 de la loi organique n° 2012-23 du 27 décembre 2012, obligation lui est faite de publier chaque année un rapport. Or, les faits répréhensibles découverts, qui sont le plus souvent constitutifs de délits, sont éteints par la prescription de l’action publique au bout de trois ans ; c’est-à-dire que leurs auteurs ne peuvent plus être poursuivis au plan pénal. À préciser que le point de départ du décompte pour calculer le délai de prescription est fixé au jour de la commission des faits.
En définitive, il y a une conjonction entre les pratiques néo-patrimoniales de gaspillage et de pillage des deniers publics et les pratiques autoritaires qui ont tendance à étouffer et à piétiner les droits et libertés démocratiques et à manipuler tendancieusement les règles de la compétition électorale de même que les institutions à des fins de conservation du pouvoir. Le dialogue national cherche à requinquer l’image du régime du Président Sall et à rétablir un minimum de confiance entre les acteurs politiques, et pour cela, il faut que les victimes de l’autoritarisme et de l’arbitraire soient rétablies dans leurs droits, et c’est tout à fait légitime que ces questions soient discutées au sein de la commission politique du Dialogue national.
Le contexte actuel marqué par l’interdiction par le chef de l’Etat, au sein de son camp tout débat sur sa succession est-il propice à l’adoption de cette mesure qui va faire des deux (Khalifa et Karim) des présidentiables ?
C’est une situation complexe dans la mesure où on ne sait pas encore précisément quelles sont les intentions du Président Sall par rapport à une candidature à un troisième mandat. En effet, la réponse qu’il a donnée le 31 décembre 2019 est manifestement ambiguë : « Je ne répondrai ni oui, ni non ». Il faut préciser encore que la Présidentielle du 24 février 2019 a été une compétition particulière, car le jeu a été sciemment et anti-démocratiquement fermé par le pouvoir au moyen du parrainage pour éviter la dispersion des voix, dans un scrutin majoritaire à deux tours, afin de favoriser la réélection du Président Sall au premier tour. Donc amnistier Karim Wade et Khalifa Sall, c’est procéder à une redistribution des cartes et donc à une reconfiguration des forces politiques. Car, le PDS n’a pas présenté de candidat à la Présidentielle de 2019 ; ce qui n’a jamais été le cas depuis 1978. Khalifa Sall, maire de Dakar, a été mis en prison, et malgré tout la coalition au pouvoir n’a pas réussi à obtenir la majorité des voix aux Législatives du 30 juillet 2017 ; elle a remporté la majorité des sièges à Dakar en raison du scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental. Benno Bokk Yaakar lors de ces mêmes élections législatives était à 49,47% des voix avec 125 sièges sur 165, encore une fois à cause du mode de scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental. Khalifa Sall, après avoir enduré l’épreuve de l’incarcération avec tout l’acharnement qu’il a subi, peut être auréolé d’un soutien populaire du fait que les Sénégalais ont tendance à éprouver de la sympathie envers les leaders qu’ils estiment avoir été l’objet d’injustices. Djibo Leyti Kâ paix à son âme, après ses difficultés au Parti socialiste avec qui il a fini par rompre, en avait bénéficié lors des Législatives de 1998, avec la percée remarquable de la coalition autour de son mouvement du Renouveau démocratique qui avait engrangé 11 députés. Idrissa Seck, après son emprisonnement sous le régime du Président Wade, se classe deuxième à la Présidentielle de 2007 avec 14,93% des voix. Le Président Sall lors de la Présidentielle de 2012, après avoir été injustement combattu au PDS et évincé du perchoir de l’Assemblée nationale, se classe deuxième derrière le Président Wade, en obtenant au premier tour 26,58% des voix, avant de remporter l’élection au second tour.
On comprend dès lors les réticences quant à remettre Khalifa Sall en selle, en lui permettant de revenir dans la compétition politique. C’est certainement ce qui motive les velléités nourries par le régime de conférer à Dakar un statut particulier avec un maire nommé par le président de la République ; ce qui serait un recul démocratique inacceptable, et une violation flagrante de l’article 102 de la Constitution du 22 janvier 2001, qui dispose : «Les collectivités territoriales constituent le cadre institutionnel de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques. Elles s’administrent librement par des assemblées élues». Ces mêmes raisons liées à la sympathie cristallisées en la personne des leaders persécutés valent également pour Karim Wade qui a été pour une bonne part construit politiquement par le régime en place, à travers son emprisonnement et sa condamnation arbitraires ; à preuve les nombreuses entorses au droit qui sont allées avec. Dans un contexte où la coalition Benno Bokk Yaakar qui a comme dénominateur commun et comme fédérateur le Président Sall, est traversée par une crise larvée du fait des ambitions à la succession des uns et des autres, l’amnistie de Karim Wade et de Khalifa Sall est une décision politique plus que problématique.
Quelles sont les chances selon vous pour que cette demande d’amnistie puisse passer ?
Le dialogue national ne peut évacuer cette question d’amnistie, si vraiment le but visé est de décrisper le jeu et de rétablir les fondamentaux de la démocratie. Mais cela me semble illusoire, au regard des actes et des pratiques constants du régime. Il faut rappeler que Président Sall avait signé la Charte des Assises nationales qui proposait des réformes pertinentes pour rationaliser les pouvoirs présidentiels, et éviter le danger que fait courir aux droits et libertés la toute puissance d’un homme ; et qui visait aussi le renforcement de l’État de droit. Le Président Sall a mis ensuite en place la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) qui a englouti 700 millions de francs CFA ; et aucune réforme sérieuse n’a été faite pour encadrer les pouvoirs du Président, pour consolider l’État de droit et assurer l’indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir exécutif. On en est encore aujourd’hui à parler de manifestations interdites ; d’instrumentalisation de la justice ; d’arrestations pour cause de distribution de flyers sur la cherté de l’électricité ; d’activistes embastillés comme c’est le cas pour Guy Marius Sagna ; de troisième mandat, alors que le pays a failli basculer en 2011-2012, après l’une des crises les plus graves de son histoire, liée effectivement au syndrome du troisième mandat du Président Wade ; et que c’est dans ce contexte de forte aspiration à changer de méthodes de gouvernance que le Président Sall est arrivé avec toutes ses promesses de réformes en définitive non tenues et d’engagements reniés comme la réduction de son mandat de 7 à 5 ans. Pour tout cela, il y a suffisamment de motifs pour être sceptique quant au dialogue politique.
Recueils par Nando Cabral GOMIS
«LA GAY PRIDE N’EST PAS POSSIBLE AU SENEGAL»
Macky Sall répond à justin trudeau sur l’homosexualité
La légalisation de l’homosexualité au Sénégal, ce n’est pas à l’ordre du jour. D’un ton ferme au départ, mais diplomatique par la suite, le président de la République, Macky Sall, a réitéré sa position sur l’homosexualité hier, mercredi 12 février 2020, devant le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, en visite officielle de trois jours dans notre pays.
«La gay pride (ou marche des fiertés) au Sénégal, ce n’est pas possible.» Macky Sall est formel. Face à son hôte, Justin Trudeau, Premier ministre du Canada, un défenseur de l’homosexualité, en visite officielle de trois jours au Sénégal à qui il accordé un entretien suivi d’un d’une conférence de presse conjointe au Palais de la République hier, mercredi 12 février 2020, le chef de l’Etat, Macky Sall, a réitéré sa position sur ce sujet. Répondant en Wolof, comme pour prendre l’écrasante majorité du peuple à témoin et s’adresser à l’opinion publique locale encore réfractaire à cette orientation sexuelle, Macky Sall a été sans équivoque.
«Je crois que Justin l’a bien dit, nous en avons parlé. Evidemment, je respecte son choix d’être défenseur des droits, je n’en suis pas moins un (défenseur des droits humains, ndlr). Seulement, les lois de notre pays obéissent à des normes qui sont le condensé de nos valeurs, de culture et de civilisation. Ces lois sont le reflet de cette vision, de notre manière de vivre et d’être. Cela n’a rien à voir avec l’homophobie. Le Sénégal est un pays de droit, c’est clair, un pays qui respecte les droits de l’homme. Mais, c’est un pays qui a des lois qui interdisent, en tout cas ce que dit le Code (de la famille, ndlr), en réalité, l’exhibition, les relations contre-nature, du point de vue de la législation. C’est cela qui est mis en œuvre. Mais ceux qui ont une orientation sexuelle, selon leur choix, ne font pas l’objet d’exclusion», explique Macky Sall.
Mieux, le président de la République déclare : «au Sénégal, nous sommes à l’aise avec nos lois» qui sont «le reflet de nos manières de vivre et d’être. Cela n’a rien à voir avec l’homophobie... Pour l’instant, c’est ça qui est en vigueur au Sénégal», insiste-t-il. Le chef de l’Etat soutient ainsi qu’«on ne peut pas non plus demander au Sénégal de légaliser l’homosexualité, et demain, la gay pride (…) Ça, ce n’est pas possible», tranche-t-il. Et d’ajouter : «on ne peut pas avoir une vision globale du monde… Chaque pays a son propre métabolisme.»
Auparavant, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a assumé son choix de défendre les homosexuels. «Moi, comme vous le savez très bien, je défends toujours les droits humains, et j’amène ces enjeux-là partout où je vais. Le président Macky Sall connait très bien mes positions là-dessus, et on en a parlé brièvement, mais surtout on est en train de voir à quel point le Sénégal est un leader en matière de démocratie, et de valeurs. On a tous du travail encore à faire, mais on a eu de très bonnes discussions là-dessus», a soutenu M. Trudeau.
«TANT QUE JE SERAI LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, L’HOMOSEXUALITE NE SERA JAMAIS PERMISe ICI»
Ce n’est pas la première fois que le président sénégalais est interpellé, notamment par des dirigeants occidentaux, sur ce sujet. Déjà, en juin 2013, lors d’une conférence de presse conjointe avec Barack Obama, alors président des Etats-Unis d’Amérique (USA), en visite officielle au Sénégal, Macky Sall avait répondu avec la même fermeté, mais de manière diplomatique, qu’il n’est pas encore question de légaliser l’homosexualité au Sénégal. Deux ans plus tard, en octobre 2015, invité d’i-Télé en France, le président Sall n’a pas varié, sur sa position. «Nous avons notre Code de la famille, nous avons notre culture, nous avons notre civilisation. Il faut que les gens aussi apprennent à respecter nos croyances et nos convictions. Au nom de quoi on doit penser que parce que ailleurs, on pense que l’homosexualité doit être dépénalisée, que ça doit être une loi universelle ? Au nom de quoi ça doit être une loi universelle ?».
Le même débat ayant ressurgi lors de la campagne pour le Référendum de mars 2016, avec l’opposition et certains sénégalais qui soupçonnaient une volonté non avouée de dépénaliser l’homosexualité, avec l’introduction de nouveaux droits dans la Constitution, Macky Sall rassurera : «je ne suis pas le genre de président à qui on demande de tourner à gauche ou à droite et qui s’exécute». «Cette proposition de réforme est celle de la paix. Elle ne va jamais aller à l’encontre des principes édictés par l’Islam… Ceux qui le disent, je le répète, ce sont des détails… Et tant que je serai le président de la République, l’homosexualité ne sera jamais permise ici», martèlera le Chef de l’Etat.
MACKY SALL SUR LA CANDIDATURE AU CONSEIL DE SECURITE : «Le Canada aura le soutien du Sénégal»
«On a besoin de la voix du Canada au Conseil de sécurité des nations unies. Le Canada aura le soutien du Sénégal pour sa candidature au Conseil de sécurité.» C’est le président de la République, Macky Sall, qui promet ainsi au Premier ministre canadien, Justin Trudeau, le vote du Sénégal en faveur du Canada pour sa candidature au Conseil de sécurité des Nations Unies (Onu).
Lors de leur conférence de presse conjointe tenue au Palais de la République, Macky Sall, en plus de cette volonté affichée de soutenir le Canada dans sa conquête de siège au Conseil de sécurité de l’Onu a sollicité la contribution de pays de l’Amérique du Nord dans la Zleca. «On va voir également comment le Canada peut contribuer dans la zone de Libre-échange africaine (Zleca)».
Pour ce qui est des relations diplomatiques entre les deux pays, Macky Sall, tout en rappelant que les deux pays partagent beaucoup de choses, en particulier la francophonie, il a informé que le Canada est prêt à aider le Sénégal dans les secteurs pétrolier et gazier. «Notre coopération avec le Canada date de 1962 et porte sur plusieurs secteurs dont l’agriculture. Et nous sommes disposés à fournir nos efforts pour que cette coopération soit beaucoup plus rigide. Et aujourd’hui, le Canada est disposé à contribuer au renforcement des capacités dans le secteur pétrolier et gazier», a-t-il révélé.
Revenant le sens que le Canada accorde à sa candidature au Conseil de sécurité de l’Onu, Justin Trudeau a dit : «on comprend l’importance des institutions comme l’Onu. Le Canada est très engagé pour l’obtention d’un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies». Et d’ajouter : «on peut participer à la lutte contre la radicalisation des jeunes, dans certaines contrées du continent africain, en les aidant sur le développement de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes».
CANADA - FACILITATION DE L’ACCES AUX ETUDIANTS SENEGALAIS : Le Premier ministre Trudeau s’engage !
En visite officielle au Sénégal, le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a annoncé que son pays est entrain de préparer un programme pour faciliter l’accès aux étudiants sénégalais, en terre canadienne. «On est dans un monde qui change et l’éducation aussi change. On a besoin d’investir dans la science, la technique et on doit préparer l’économie de cette éducation. L’année passée, on a fait une augmentation de 20% pour les étudiants sénégalais. Actuellement, nous sommes en train de préparer un programme pour faciliter l’accès aux étudiants sénégalais et marocains», a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse conjointe avec le président de la République Macky Sall à la Présidence, hier mercredi.
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, en visite officielle au Sénégal, a eu un entretien avec le chef de l’Etat, Macky Sall, hier mercredi. Une rencontre entre les deux hommes élargi aux délégations des deux pays. Par la suite, les deux dirigeants ont animé une conférence de presse conjointe suivie d’un déjeuner. Justin Trudeau, qui effectue une visite officielle de trois jours au Sénégal, est arrivé à Dakar mardi dernier 10 février. Il a été accueilli à l’aéroport international Blaise Diagne par le ministre d’État, secrétaire général de la Présidence de la République, Mahammed Boune Abdallah Dionne. Son séjour au Sénégal vise à «consolider les relations de coopération multiformes» entre Dakar et Ottawa.
LIBYE: LE CONSEIL DE SECURITE RECLAME A SON TOUR UN «CESSEZ-LE-FEU DURABLE»
Hier mercredi 12 février, à New-York, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé une résolution réclamant qu’un cessez-le-feu durable remplace la trêve observée depuis janvier en Libye.
Les diplomates ont ainsi confirmé les conclusions du sommet de Berlin, le 19 janvier dernier, où de nombreux dirigeants avaient affiché leur unité.
Mais le temps qu’il a fallu pour négocier les mêmes termes aux Nations unies montre bien que les divisions internationales persistent.
Il aura fallu près de quatre semaines aux membres du Conseil de sécurité pour valider les conclusions de la conférence de Berlin,
où déjà, les dirigeants politiques s’étaient mis d’accord sur un cessez-le-feu en Libye.
Une résolution avait alors vite été réclamée par l’envoyé spécial de l’ONU, Ghassan Salamé, convaincu que cela permettrait d’apaiser les tensions réapparues sur le terrain.
Hier, 14 pays ont voté en faveur de la résolution. La Russie s’est abstenue - alors que Vladimir Poutine était l’un des signataires de Berlin.
En coulisses, les Russes ont bloqué les négociations en exigeant que toute mention des « mercenaires »
soit effacée : depuis plusieurs mois, ils sont en effet soupçonnés d’avoir soutenu l’acheminement
de plusieurs milliers de mercenaires du groupe privé Wagner, qui auraient aidé le maréchal Haftar dans ses avances militaires, contre le gouvernement d’union nationale de Sarraj.
MARIAGES À TOUBA : LE KHALIFE GÉNÉRAL FAIT PASSER LA DOT DE 16 000 FCFA À 26 000 FCFA
Le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a pris une décision de taille.
En recevant une délégation de religieux, il a fait annoncer, par la dahira Moukhadimatoul Khadma, le passage de la dot pour les mariages d’un montant de 16 000 F CFA à 26 000 F CFA, soit une hausse de 10 000 F CFA.
Une hausse qui s’explique par le fait que le montant précédent a été fixé du temps de Serigne Fallou Mbacké, Khalife général des mourides de 1945 à 1968.
Plus d’un demi-siècle plus tard, l’inflation est telle qu’une telle hausse est largement justifiée selon le porte-parole du jour : « Cela obéit parfaitement aux préceptes de l’Islam par rapport aux clauses du mariage.
Ce qu’on pouvait acheter il y a cinquante ans avec 16 000 F CFA, on ne peut plus l’acheter aujourd’hui avec la même somme. Quand le Khalife a consulté ses relais sur ces questions, il est arrivé à une telle décision sur cette question qui appartient à tous les musulmans.
Car la dot a été instituée pour permettre à la future épouse de pouvoir s’offrir quelque chose de symbolique... »
QUAND LES ENFANTS DEVIENNENT PRISONNIERS DE LEUR SOCIÉTÉ
Des cas de maltraitances et d’abus sont fréquemment perpétrés contre des enfants. La pédophilie, les meurtres, les viols et les sévices corporels sont devenus presque le quotidien de plusieurs enfants.
Des cas de maltraitances et d’abus sont fréquemment perpétrés contre des enfants. La pédophilie, les meurtres, les viols et les sévices corporels sont devenus presque le quotidien de plusieurs enfants.
C’est des récits horribles de jeunes garçons qui disent être des victimes de leur maire coranique Mouhamed Habibou Gueye, qui barrent la unes des journaux. Dans sa parution d’hier, mercredi 12 février 2020, le quotidien Libération donne la parole à 7 jeunes garçons âgés de moins de 15 ans qui se livrent à de poignants témoignages. Tous ont d’après leurs dires, étaient victimes des atrocités de Mouhamed Habibou Guèye. Un triste sort qu’ils partagent avec beaucoup d’autres anciens pensionnaires du «daara» de ce dernier à Ouakam qui, sur injonction de leur bourreau, ont préféré garder le silence depuis plusieurs années.
Selon toujours, le quotidien Libération, l’accusé est coutumier des faits puisqu’il en commet depuis 1999. Un prédateur sexuel qui en cache bien d’autres prédateurs sexuels. En effet, les cas de pédophilie rapportés par la presse sont nombreux. Un formateur de football français à Dakar Sacré-Cœur du nom d’Olivier Sylvain, est au cœur d’un scandale de pédophilie sur des pensionnaires. En effet, à la date du samedi, 4 présumés victimes ont déposé une plainte commune contre le mis en cause. Il s’en suivra d’autres comme le révèle un communiqué du centre de formation. Deux autres nouvelles victimes ont été découvertes dans la journée du 10 février.
A côté de la pédophilie, il y’a aussi les viols sur des mineurs. En juillet dernier, une affaire de viol, avait secoué la ville de Thiès. Un jeune garçon répondant au nom de S. Ndiaye, né le 29 septembre 2016, a été sauvagement abusé au quartier Bayal Khoudia Badiane.
Des maniaques sexuels, il en existe. C’est à l’image de ce maitre coranique jugé en flagrants délits au tribunal de Pikine/ Guédiawaye le vendredi 7 février 2020.
Poursuivi pour viol commis sur un talibé de moins de 13 ans, il a reconnu être un habitué des faits. Au moins, il a abusé de 11 garçons mineurs. Pour le viol et abus, les victimes n’ont pas très souvent l’habitude à dénoncer les sévices subis. En conséquence, beaucoup des cas sont étouffés surtout s’ils ont eu lieu dans le cercle familial.
Des enfants abusés même au sein de leurs familles
C’est une assistance stupéfaite qui n’a pas manqué parfois de verser des larmes, qui a assisté avant-hier, mardi 11 février, au procès de Seynabou Ndiaye, accusée d’avoir rendu aveugles ses deux belles-filles. N et F Gueye ont perdu la vue après un séjour de 6 mois au domicile de leur père à cause de produits de lessive injectés dans leurs yeux par leur marâtre. Cette affaire qui connaitra son épilogue le 25 février prochain, après le délibéré de la chambre criminelle, rappelle aussi un cas similaire. En octobre dernier, c’est l’image d’une mère affligée qui était au-devant de la scène.
La dame Coumba Gagnesiry, n’avait pas du tout apprécié l’état dans lequel se trouvait son enfant de retour d’un séjour chez son père à Mbour. L’épouse de ce dernier a été accusée d’avoir porté des coups qui, ont causé une fracture à la main au petit. Des statistiques de comité de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants montre une prévalence importante des viols.
668 cas d’agressions sexuelles sur des mineurs ont été recensés entre 2017 et 2018 par l’organisation. Pis, 706 femmes ont été violées à la maison, en rentrant du travail ou dans la rue, selon ses chiffres. A côté des viols et autres abus sexuels, la vie des enfants est purement et simplement abrégée. Des meurtres et des enlèvements se sont multipliés ces dernières années. A Mbour, en ce début 2020, c’est une petite fille, qui a été retrouvée morte et abandonnée dans un bâtiment en construction après avoir été enlevée. En octobre 2019, deux enfants ont été tués dans leur sommeil à Touba. Leur meurtrier n’est toujours pas appréhendé. Des cas qui viennent donc s’ajouter au décompte macabre de 2018, ou plusieurs enfants ont été lâchement tués.
La situation des enfants talibés, un souci au quotidien
Les talibés retrouvés enchainés à Ndiagne dans la région de Louga, a défrayé la chronique les semaines écoulées. Le marabout incriminé avait été arrêté avant de recouvrer la liberté après un procès mouvementé du tribunal de grande instance de Louga. Des jours, plus tard un autre cas a été signalé par la presse. Il s’agit d’un enfant battu à mort par le surveillant d’un daara sous prétexte qu’il n’a pas mémorisé sa leçon du jour. C’était à Thiel, dans le département de Linguère. A Kaolack aussi, un marabout été condamné pour avoir enchainé des enfants. On ne devrait donc pas s’étonner que des rapports des organisations des droits de l’homme épinglent le Sénégal. A l’instar de Human Right Watch, qui, dans son rapport 2019, a fait part de plusieurs manquements dans la prise en charge des enfants talibés.
KEDOUGOU : LA DOUANE SAISIT DE L’OR BRUT ET DE LA CYANURE
La Brigade mobile des Douanes de Kédougou a saisi, mercredi, 1,444 kg d’or brut d’une valeur de 33 millions 200 mille francs CFA
La Brigade mobile des Douanes de Kédougou a saisi, mercredi, 1,444 kg d’or brut d’une valeur de 33 millions 200 mille francs CFA, a appris l’APS de source douanière.
La saisie a été effectuée sur un bus immatriculé au Mali en partance pour Bamako via le corridor Sud, a précisé le Bureau des Relations publiques et de la Communication de la Direction générale des Douanes dans un communiqué.
La même source indique trois prévenus un malien, un sénégalais et un burkinabé sont appréhendés. Elle signale que la procédure suit son cours.
Le communiqué rappelle que les agents de la même Subdivision (Kédougou) avaient intercepté le jeudi 06 février une livraison de 135 kg de Cyanure, un produit « hautement toxique » utilisé dans les sites d’orpaillage.
Le cyanure était conditionné dans des sacs entreposés au fond d’un camion frigorifique, explique le communiqué, soulignant que l’opération de « livraison surveillée » a réussi grâce à une synergie d’action entre la Brigade mobile des Douanes de Kédougou et la Brigade mobile des Douanes de Saréya sous la supervision du Parquet de Kédougou.
Il signale que le propriétaire, un burkinabé et le convoyeur, de nationalité sénégalaise, ont été aussi interpelés et mis à la disposition de la Justice.
Selon le Bureau des Relations publiques et de la Communication, « les Unités douanières de la Subdivision de Kédougou saisissent de plus en plus des produits chimiques tels que le cyanure et le mercure ainsi que des bâtons de dynamite et de mèches d’allumage ».
Ces produits, utilisés dans les sites d’exploitation clandestine d’or, « sont nuisibles » à l’environnement et exposent les populations à de graves conséquences de santé.
JOJ DAKAR 2022, DIAGNA NDIAYE ENROLE LE CANADA
Dans le cadre de la préparation des jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2022, le ministre des sports Matar Ba a rencontré le Premier ministre du Canada en vue de renforcer la coopération sportive entre le deux pays.
Dans le cadre de la préparation des jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2022, le ministre des sports Matar Ba a rencontré le Premier ministre du Canada en vue de renforcer la coopération sportive entre le deux pays. L’occasion pour les deux présidents des Comités olympiques des deux pays, en l’occurrence Mamadou Diagna Ndiaye et son homologue canadien David Shoemaker, de signer un protocole d’entente. La rencontre s’est tenue hier, mercredi 12 février, au parc sportif sur la corniche. Ainsi, après la Chine et la France, Mamadou Diagna Ndiaye enrôle le Canada.
Les préparatifs pour les JOJ Dakar 2022 avancent sur un bon rythme. Après la réunion informative tenue récemment entre le ministre des Sports, le président du comité olympique et les différentes fédérations entre autres, afin de mettre à niveau tous les acteurs concernés par l’organisation de cet évènement mondial, le ministre Matar Ba et les membres du comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) sont passés à la vitesse supérieure. En effet, dans le cadre de la recherche de partenaires, Mamadou Diagna Ndiaye et son homologue canadien David Shoemaker ont signé hier, mercredi 12 février, un protocole d’entente. Matar Ba qui s’est d’abord félicité de ce partenariat a réitéré la volonté du président Macky Sall d’accompagner le sport.
«Notre pays, à travers la vision du Président de la République est en train de gagner le pari de devenir une nation de sport et de sportifs». Il explique ce fait par les résultats «forts élogieux» au plan africain et mondial ainsi que la décision historique du Comité international olympique (CIO) de confier l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse de 2022 à notre pays. Selon lui, la signature de cet accord répond à une grande préoccupation car, il va «permettre à notre pays de bénéficier de l’expérience et de l’expertise du Canada en matière d’organisation d’évènements sportifs de dimension mondiale». «Ces accords permettront également d’accompagner nos fédérations et nos athlètes qui manquent de moyens matériels. Ce qui leur permettra de bien mener leurs préparations», renchérit-il.
A cet effet, il annonce que son département ainsi que le comité olympique national sont engagés à être prêts à 6 mois du début de cet évènement mondial : «les infrastructures qui accueilleront ces évènements seront prêtes à 6 mois du démarrage de la compétition», affirme-t-il. De ce fait il a tenu à remercier le comité olympique de son travail «remarquable» en relevant le défi de la co-construction et en maximisant au mieux les offres de services mais aussi de sa collaboration avec des pays amis comme le Canada. David Shoemaker, président du comité olympique canadien justifie la signature de ces accords par une collaboration entre les deux pays qui ne date pas d’aujourd’hui. «Ces accords font suite à plusieurs rencontres entre le Sénégal et le Canada dont une à Paris et une autre à Lausanne. Ils entrent dans le cadre du développement des athlètes, au partage d’expertises techniques et à la contribution d’équipements sportifs» précise-t-il.
La cérémonie a été clôturée par une distribution d’équipements sportifs aux jeunes basketteurs de Seed académie. Son patron Amadou Gallo Fall et non moins président de la NBA Afrique s’est dit très satisfait de cette rencontre. Pour lui, des rencontres de cette nature doivent être pérennisées car elles contribuent au développement du Sénégal en général et du Basketball en particulier. Le premier ministre Canadien, a, de son côté, salué le partenariat entre les deux pays puis appeler à l’encouragement des jeunes à pratiquer le sport tout en énumérant les effets thérapeutiques qu’il contient.
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REVUE DE PRESSE RFM
revue de presse JEUDI 13 FEVRIER 2020 avec Mouhamed Ndiaye