Croyez-nous, ce pays est magique et secrète d’extraordinaires contradictions. Alors que ce salaud de virus est en train de décimer l’Europe et fait trembler le pays le plus puissant au monde après avoir fait des ravages en Chine, alors que ces pays comptent leurs milliers de morts, nous, qui n’avons jusqu’ici que 200 malheureux cas et juste un seul mort (un mort de trop, convenons-en) paniquons jusqu’à offrir les pleins pouvoir au Roi déjà tout- puissant. Pendant donc que c’est l’affolement dans le monde, on est là à ergoter sur les propos d’une écervelée rendue célèbre par un navet que des personnes qui n’ont jamais mis les pieds dans une salle de cinéma ont hissé en rang de chef d’œuvre. Et la veinarde est ainsi devenue une starlette. Son esclandre, c’est d’avoir égratigné les campagnards. Rien que ça ? Pendant qu’elle débitait ces énormités, deux médecins français, Pr Camille Locht et Pr Jean Paul Mira, annonçaient qu'ils allaient tester des vaccins en Afrique contre le coronavirus. Comme ce fut le cas du Sida chez les prostituées africaines vu qu’elles sont hautement exposées et qu’elles ne se protègent pas. Hélas, depuis hier, aucune réaction de nos « influenceurs » des réseaux sociaux… Cet épisode fermé, revenons à celui qui est depuis mercredi « Buur » et « Bummi ». Pour nourrir les affamés qu’il a confinés chez eux, il a mis entre les mains de son beau-frère — celui-là même que l’on présente comme son dauphin — 69 milliards pour renforcer l’aide alimentaire d’urgence aux populations vulnérables. Pour le moment, Dakar ainsi que les communes de Rufisque et Pikine où se trouve presque tout le Sénégal — et qui accueillent surtout toute la misère du pays — sont exclues de ce cadeau que le Beauf doit distribuer aux « miskines » tout en pensant aux administrés du Frérot de Guédiawaye. Mais oui, celui-là même qui doit 400.000 francs à chaque Sénégalais pour l’argent du pétrole. Bien entendu, ce rôle de Père Noël permettra au Beau-frère de bien se positionner en perspective de 2024. Alors qu’il aurait suffi que cette tâche ingrate soit dévolue à l’Armée pour que tout marche comme sur des roulettes. M’enfin ! Bonne fête de l’indépendance quand même et gare à ce salaud de Covid !
Kàccoor bi
LUTTE CONTRE LE COVID-19 LE PORT DE DAKAR REMET UN MILLIARD DE FRS A ABDOULAYE D. DIALLO
Aboubacar Sédikh Bèye a respecté sa parole. Joignant l’acte à la parole, la Société nationale du Port autonome de Dakar SONAPAD a remis hier, jeudi 02 Avril 2020, un milliard de FCFA au Ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, en guise de contribution au Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du COVID19 appelé FORCE-COVID19. La délégation du Port Autonome de Dakar était conduite parson Directeur Général, Aboubacar Sédikh Bèye, accompagné de Messieurs Moussa SOW, PMO du PAD et de Babacar Niang, Directeur Financier et Comptable Ce geste de solidarité hautement citoyenne et patriotique de la SONAPAD et de son Directeur Général, vient « en soutien aux efforts du président de la République SEM Macky Sall dans la lutte contre le Covid19». Par ailleurs, le Directeur Général de la SONAPAD, Aboubacar Sédikh Bèye, promis de mobiliser un milliard supplémentaire auprès des acteurs portuaires. Pour sa part, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo a salué ce soutien exceptionnel du Port autonome de Dakar. Il a vivement remercié le Directeur général du Port Autonome et ses collaborateurs ainsi que l’ensemble du personnel, pour cet appui très appréciable dans la lutte contre le Covid19.
FONDS FORCE-COVID 19 LE SECTEUR DE L’ENERGIE MOBILISE PLUS D’UN MILLIARD DE FRANCS
Les acteurs du secteur de l’énergie ont apporté leur contribution à la lutte contre la propagation du COVID-19, à la suite de l’appel lancé par le président de la République pour endiguer cette pandémie. Ils ont mobilisé plus d’un milliard de F CFA à cet effet. L’appel a été relayé par le ministre du Pétrole et des Energies, M. Mouhamadou Makhtar Cissé, qui a adressé un message aux acteurs du secteur pour qu’ils se joignent aux efforts de l’Etat, afin d’apporter leur soutien à la mobilisation contre le coronavirus. « A la suite des mesures prises par le chef de l’Etat pour enrayer cette maladie, j’invite les structures sous tutelle, les compagnies pétrolières et les entreprises du secteur de l’énergie qui le peuvent, à joindre leurs efforts aux nôtres, pour apporter un soutien, dans la mesure de leur capacité, sous forme de contribution du secteur de l’énergie à la lutte contre le COVID19. Au-delà des mesures d’hygiène édictées par le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, que nous sommes tous tenus de respecter, il est de notre devoir de citoyens, de participer à l’effort de lutte contre cette pandémie qui nous menace, en apportant notre soutien à cette cause nationale », avait écrit le Ministre. Son appel a été bien entendu, car les acteurs du secteur de l’énergie ont pu mobiliser en nature ou en numéraire, la somme d’un milliard soixante-quatre millions deux cent soixante mille francs CFA (1.064.260 000) qu’ils ont remise au ministre de la Santé et de l’Action Sociale, pour le compte de la FORCE-COVID-19. Les acteurs du secteur de l’énergie assurent également rester mobilisés pour assurer une qualité et une continuité de service pendant ces moments difficiles tout en observant et en faisant observer scrupuleusement les mesures prises par les autorités au niveau de leurs structures respectives. Ils adressent leurs vives félicitations et encouragements au personnel de la Santé et de l’Action sociale.
CORONAVIRUS TAMBA CONNAIT SON 1ER CAS
La région de Tambacounda vient d’enregistrer son premier cas de coronavirus. Un cas qui s’est déclaré plus précisément dans le département de Goudiry. Le patient est un vieux marabout. Il a été contaminé lors de son séjour en Mauritanie par un chérif mauritanien de Médina Gounass. Selon le médecin en charge de ce cas, le docteur Guèye, toutes les mesures nécessaires ont été déjà prises pour éviter la propagation, notamment celle de mettre sa famille en quarantaine pendant 14 jours pour plus de précaution.
AMADOU SAMBA, LE FAUX MEDECIN EN PRISON
Le faux médecin Amadou Samba a passé hier sa première nuit en prison, ce 2 avril. C’est ce jeudi, vers 17h30 que Samba — habillé d’un boubou avec des rayures comme Zeyda Zamane — a fait face au juge du huitième cabinet, Mamadou Seck, saisi d’un réquisitoire introductif incendiaire du ministère public. A la suite d’une brève audition, Amadou Samba été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, exercice illégal de la médecine, usurpation de titre, escroquerie portant sur les deniers publics, mise en danger de la vie d’autrui, faux et usage de faux dans un document administratif, faux et usage de faux en écriture privées, complicité de contrefaçon de sceaux d’une autorité quelconque et usage des sceaux contrefaits. Des infractions prévues et punies par les articles 238, 239, 153, 135,136,45, 127 et 379 du Code pénal et par la loi 1966-69 du 04 juillet 1966 sur l’ordre des médecins. Daouda Ndiaye, infirmier en service à l’hôpital Le Dantec et les deux gérants de multiservices ont subi le même sort, visés qu’ils sont pour complicité de ces 8 chefs d’inculpation.
L’AGENCE DE LA RUE 6 DU CMS SIS MEDINA EST FERMEE POUR CAUSE DU CORONAVIRUS DANS LA PLUS GRANDE DISCRETION
Le Sénégal risque de voir sa population tout entière contaminée par le coronavirus. Hier, une source digne de foi a filé une information importante. Ceci pour prévenir les autorités sanitaires et gouvernementales sur la menace du Covid-19. Selon cette source, un Modou-Modou, revenu d’Italie, fréquentait l’agence du Crédit mutuel du Sénégal qui se trouve à la rue 6 de la Médina. Après avoir été testé positif, il a fait sursauter les travailleurs de l’agence puisqu’il a été en contact avec eux. Ce Modou Modou est un client potentiel qui y passait très souvent, d’après la source. Les chefs de l’agence ont verrouillé l’information en fermant l’agence sans avertir les autorités sanitaires. Plus grave, les agents qui étaient en contact avec le client testé positif sont restés chez eux sans être mis en quarantaine. L’agence est fermée depuis lors sans aucun bruit. Selon la source, beaucoup d’entre les travailleurs ont peur mais n’ont pas voulu parler de ce qui s’est passé. Et la contamination risque de se faire dans tout le quartier. Ceux qui étaient en contact avec l’émigré n’ont pas voulu se signaler. Notre source a expliqué au Témoin qu’elle a une peur bleue. Cet employé nous demande de relayer l’information puisque c’est une affaire de santé publique et que beaucoup de vies sont en danger…
COVID-19 SOUTIEN DE 12 MILLIARDS DE LA BANQUE MONDIALE
L’appel à un soutien de la communauté internationale et des partenaires techniques financiers par le président Macky Sall a été bien entendu par la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods a approuvé ce jeudi un crédit de 12 milliards de frs (20 millions de dollars) au Sénégal pour soutenir la riposte de notre pays contre la menace du nouveau coronavirus, a appris l’APS. ‘’Le Projet de riposte à la pandémie de Covid-19 au Sénégal renforcera les capacités de prévention, d’anticipation et de réaction du pays’’, indique un communiqué de l’institution financière internationale. Il précise que ce projet ‘’vient compléter l’aide additionnelle accordée au Sénégal dans le cadre d’une opération en cours-le Projet de renforcement des systèmes régionaux de surveillance des maladies(REDISSE III)- destinée à soutenir le plan national de riposte au coronavirus’’. Selon Nathan Belete, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, notre pays ‘’a bâti sa riposte contre le Covid-19 sur l’expérience acquise ces dernières années pour enrayer les épidémies grâce à des mesures rapides de dépistage et de réaction’’. ‘’La Banque mondiale sait que le projet sera mis en œuvre avec efficacité et en étroite concertation avec tous les partenaires et parties prenantes concernés’’, a-t-il ajouté. Le communiqué renseigne que la Banque mondiale a mobilisé une aide rapide d’un montant de 14 milliards de dollars afin de renforcer l’action des pays en développement face à la pandémie de Covid-19 et accélérer la vitesse de rétablissement. Cet appui immédiat comprend des financements ainsi que des conseils et une assistance technique destinés à aider les pays confrontés aux conséquences sanitaires et économiques de la pandémie.
L’AGENCE DE LA RUE 6 DU CMS SIS MEDINA EST FERMEE POUR CAUSE DU CORONAVIRUS DANS LA PLUS GRANDE DISCRETION
Le Sénégal risque de voir sa population toute entière contaminée. Hier, une source digne de foi a filé une information importante. Ceci pour prévenir les autorités sanitaires et celles du gouvernement sir la menace du Covid-19. Selon cette source, un modou-modou, revenu d’Italie, fréquentait l’agence du Crédit mutuel du Sénégal qui se trouve à la rue 6 de la Médina. Après avoir été testé positif, il a fait sursauté les travailleurs de l’agence puisqu’il a été en contact avec eux. C’est un client potentiel qui y passait très souvent, d’après la source. Les chefs de l’agence ont verrouillé l’information en fermant l’agence sans avertir les autorités sanitaires. Plus grave, les agents qui étaient en contact avec le client testé positif sont restés chez eux sans être mise en quarantaine. L’agence est fermée depuis lors sans aucun bruit. Selon la source, beaucoup d’entre les travailleurs ont peur mais n’ont pas voulu en parler. Et la contamination risque de se faire dans tout le quartier. Ceux qui étaient en contact avec lui n’ont pas voulu se signaler. La source a expliqué au Témoin qu’il a la peur bleue. Il nous demande de relayer l’information puisque c’est une affaire de santé publique et que toutes nos vies sont en danger. Une autre bombe risque de nous faire crever…
KEUR MASSAR, UN FOYER A RISQUES
A Keur Massar, on prie certainement que le virus ne choppe pas un résident. Parce que c’est comme si on fait du « boul falé » par rapport à une pandémie qui a fini d’être une inquiétude mondiale. Lors de notre passage à l’entrée de cette commune, la densité humaine mêlée à des embouteillages monstres fait que la distanciation prônée par les autorités sanitaires n’est pas respectée. D’ailleurs, rien qu’à se promener sur les lieux, on note aucune des consignes matraquées à longueur de journée sur les télés et radios n’est prise au sérieux. Plusieurs regroupements de jeunes gens sont notés. Ils discutent de tout et de rien dansl’insouciance la plustotale. Si pendant le couvre-feu de 20 h à 6, tout est désert, pendant la journée, c’est comme si le virus était oublié. Qui disait qu’il y a un parfum d’incohérence dans la mise en place du couvrefeu. A moins de dire comme l’autre que pendant la journée, le virus est domestiqué et pendant la nuit il est libéré.
L'appartement et les biens d'Abdoul Mbaye saisis
Ça bouge chez l'ancien premier ministre Abdoul Mbaye, président de l'Alliance pour la Citoyenneté et le travail (ACt). À l'heure où nous mettons sous presse, un huissier est présent chez lui pour saisir ses biens, à savoir son appartement et le mobiliser de son épouse. L’huissier chez l'ancien premier ministre Abdoul Mbaye, président de l'ACt pour saisir l'appartement et le mobilier de son épouse Bilo WANe", a posté son chargé de communication. Cela fait suite au verdict du feuilleton judiciaire l'opposant à son ex épouse, Aminata Diack, nous informe-t-on. la Cour d’appel de dakar, dans son arrêt du 6 août 2019, avait déclaré le leader de l’Act coupable des délits d’usage de faux et de tentative d’escroquerie. Il a été condamné à 1 an assorti de sursis. en plus de la sanction pénale, Abdoul Mbaye devait payer une amende de 1 million de francs Cfa à l’état. Par ailleurs, l’ex-premier ministre devait verser à son ex-épouse, en guise de dommages et intérêts, 100 millions F Cfa, même si le juge a revu à la baisse le montant réclamé par cette dernière qui était de 1 milliard de francs Cfa.
Coronavirus : Le Sénégal totalise 195 cas
Cent cas de coronavirus (Covid-19) ont détectés au Sénégal, a annoncé jeudi 2 avril le ministère de la Santé et de l’action sociale. Sur les 127 tests réalisés par l’Institut pasteur de Dakar (Ipd), 5 sont revenus positifs. Il s’agit de 2 cas importés et 3 cas contacts suivis par les services du ministère de la santé et de l’action sociale. 1O patients sont guéris et sortiront dans les prochaines heures. A ce jour, 195 cas ont été déclarés positifs dont 55 guéris. Il y a 138 cas encore sous traitement. A noter un décès et un autre cas grave évacué. L’état de santé des patients hospitalisés à Dakar et à Touba évolue favorablement.
Coronavirus : 05 nouveaux cas confirmés au Sénégal, jeudi
Ce jeudi 02 avril 2020, le ministère de la Santé et de l’action sociale a fait le point sur la situation nationale des cas de coronavirus. Aujourd’hui, le ministère de la Santé et de l’action sociale a reçu les examens virologiques. Ainsi, sur 127 tests réalisés, 05 sont revenus positifs. Il s’agit d’un 02 cas importés, 03 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et aucun cas issu de la transmission communautaire.
Covid-19 au Sénégal : Macky va accompagner les Daaras modernes à hauteur de 330 millions de Fcfa Le président de la République, Macky Sall qui ne compte pas laisser en rade aucun secteur dans cette lutte contre la propagation de la pandémie du coronavirus, a décidé ce mercredi, en marge du Conseil des ministres, d’accompagner les daaras modernes à hauteur de 330 millions de F Cfa en denrées alimentaires. lors du Conseil des ministres de mercredi 25 mars, le chef de l’etat avait décidé d’augmenter la somme dédiée à l’aide alimentaire d’urgence aux populations vulnérables en cette période de crise. et l’enveloppe est passée de 50 à de 69 milliards de F Cfa.
Sénégal : accord de principe du FMI pour une aide de 221 millions de dollars
La décision (annoncée le 1er avril) doit être entérinée par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) mi-avril. Les deux tiers de l’enveloppe seront octroyés via l’Instrument de financement rapide (IFR), un crédit qui doit être remboursé dans les 3 ans et un trimestre à 5 ans. le tiers restant sera attribué dans le cadre de la Facilité de crédit rapide (FCR), un prêt à taux 0 remboursable dans les 10 ans. l’aide a été négociée entre l’équipe pays du département Afrique du FMI et le ministère des Finances du Sénégal..
Covid-19/ virements de crédits: Aliou Sall veut zapper les Conseils municipaux
La loi d’habilitation a été adoptée, hier, à l’unanimité, par l’Assemblée nationale. le président de l’Association des maires du Sénégal, Aliou Sall demande au président de la République de permettre aux maires du Sénégal de pouvoir faire des virements de crédits sans demander l’aval du conseil municipal. Aliou Sall, invité ce jeudi de l’émission dakar-direct sur IRadio, estime que cette mesure est nécessaire puisse qu’ils seront dans des procédures d’urgences. En outre, Aliou Sall a révélé que l’Association des maires du Sénégal compte contribuer à hauteur d’1 milliard de FCFA. le maire de Guédiawaye s’est aussi prononcé sur l’aide de l’état destiné aux populations. En fait, l’état a décaissé 69 milliards pour aider ses citoyens. Des vivres seront distribués. Cependant, Aliou sall estime qu’il y a des défis à régler en amont.
Coronavirus : L’Espagne dépasse le seuil des 10 000 morts
C’est un très lourd bilan. l’Espagne enregistre 8 102 nouveaux cas de coronavirus et 950 décès supplémentaires ces dernières 24 heures, annoncent les autorités du pays. le bilan grimpe à 10 003 morts ainsi que 110 238 cas confirmés. Au total, 10 003 personnes sont mortes du Covid-19 en Espagne, deuxième pays le plus endeuillé par la maladie dans le monde. le nombre de cas confirmés a dépassé la barre des 110 000, mais la progression du nombre de nouveaux cas continue de ralentir.
Décédé du Covid-19 : L'hommage émouvant de Macron à Pape Diouf
le président français, Emmanuel Macron, a rendu un hommage touchant à l'ancien président de l'Olympique de Marseille (2005-2009), Pape Diouf, qui a succombé au Covid-19, ce mardi à dakar. Un communiqué de presse du palais de l'Elysée relève que "le président de la République salue un géant du journalisme sportif, un grand dirigeant de club et une haute figure de Marseille, de la France et du Sénégal». Pour lui, Diouf a beaucoup fait pour le football français. "en 2004, alors que tous les Marseillais rêvent d’un exploit en coupe UEFA onze ans après le coup de tête victorieux de Basile Boli à Munich, l’Olympique de Marseille veut s’attacher les lumières de cette étoile montante et l’appelle comme manager de l’équipe avant de lui confier les rênes du club l’année suivante. Sa popularité dépasse bientôt le cercle des joueurs et l’enceinte des stades : il est aimé partout, à Marseille, dans toute la France, jusque dans les équipes concurrentes, et en Afrique. Sous sa direction, les phocéens collectionnent les places sur le podium du championnat, de bons résultats en coupe d’Europe et deux finales de Coupe de France", lit-on dans ce communiqué du service presse et ville de la présidence de la République. D’après toujours l'Elysée, "pape Diouf, qui fut le premier président noir d’un club de football européen, et le seul à ce jour, n’oubliait jamais de mener hors des stades d’autres combats qui lui tenaient à cœur, pourfendant notamment le racisme dans le sport comme dans la société". Car, rappelle le document transmis à la presse, "après avoir rempli sa mission à l’Om, il reprit la plume, devint expert de paris sportifs, participa à l’ouverture d’une école de communication et de journalisme à Marseille, ville chérie qu’il voulait servir encore et toujours au point de se porter candidat à sa mairie en 2014".
Pape Ndoye 2 veut se relancer
Battu par Feugueuleu bou Ngor (Ngor), le samedi 21 décembre 2019, Pape Ndoye 2 (Mor Fadam) reconnaît les erreurs qui lui ont fait perdre face au lutteur de Ngor. Maintenant qu’il a digéré cette défaite, Pape Ndoye 2 veut se relancer. C’est pourquoi il défie Thiatou Reubeuss et Alliance Baldé. Deux adversaires qu’il pense pouvoir battre pour poursuivre sa carrière.
Général Malika pleure la mort de Pape Diouf
Décédé mardi passé des suites du coronavirus, Pape Diouf, ancien président de Marseille, a laissé un vide derrière lui. Le lutteur Général Malika pleure sa mort. «Il m’a aidé à plusieurs reprises. Il n’y a pas longtemps, on a discuté de mon combat contre Fils de Balla. Notre relation m’avait beaucoup marqué parce qu’il était ouvert, respectueux et disponible. Je présente mes condoléances à toute sa famille et au monde sportif», a réagi le pugiliste.
Gaskell Diamé pas au top cette saison
Le lutteur Mamadou Gaskell Diamé ne vit pas sa meilleure saison. Il n’est pas au meilleur de sa forme. Depuis le début de la saison, il n’a remporté qu’un seul gala à Dakar. Et c’était à l’arène Adrien Senghor de Grand-Yoff. Il avait battu à cette occasion Libidor. Auparavant, sur les mêmes lieux, il avait perdu une finale contre Thiaka Faye, le 15 décembre 2019.
Ngor Niakh montre son talent à l’arène nationale
Le lutteur Ngor Niakh est petit de taille mais très grand par sa technique. Il est talentueux, c’est le moins que l’on puisse dire. Et, le lutteur a montré son talent le dimanche 29 décembre 2019 à l’arène nationale. Ngor Niakh s’est adjugé le trophée des poids légers en battant Latyr Diagne. Ce gala était organisé par Diak’s, qui avait mis sur la table 10.000.000 FCFA.
Ama danse un tube de Wally…
En cette période de confinement partiel, de 20h00 à 06h00 du matin dû au Covid-19, Ama Baldé garde sa bonne humeur. Très relax, il est apparu dans une voiture en train d’écouter et de danser un tube du chanteur Wally Seck. Même en situation de crise, il faut toujours rester positif.
…Malaw Séras en conducteur
On ne croyait pas si bien dire lorsqu’on affirmait l’amitié inséparable qui lie Ama Baldé et Malaw Séras. Dans une vidéo, ils sont ensemble dans un véhicule. Sellou Bou Ndaw occupait le siège avant tandis que son ami Malaw conduisait tranquillement. Une source affirme qu’ils habitent même ensemble.
Coach Diabong veut Franc / Sa Thiès
Ce spécialiste des sports de combat réclame le duel entre Franc de Parcelles Mbollo et Sa Thiès de l’école Double Less. Franc vient de battre Bébé Saloum de Thiaroye Djimbori, le 8 mars dernier. Sa Thiès a effectué une année blanche la saison dernière.
Bécaye Mbaye se fait rare…
S’il y a un acteur de la lutte qui a complètement disparu des radars de l’arène, c’est incontestablement Bécaye Mbaye. Le présentateur vedette de l’émission Œil du Tigre sur la TFM est devenu aphone dans les médias. Sa prochaine sortie dans Sunu Lamb risque d’être trop salée.
…Malick Thiandoum aussi
Que dire de Malick Thiandoum ? Le coprésentateur de l’émission Arènes sénégalaises en compagnie de Ngagne Diagne sur Itv est devenu lui aussi très rare. Les lecteurs ne cessent de réclamer une interview de Malick Thiandoum dans Sunu Lamb, afin qu’il fasse des analyses sur l’actualité de la lutte.
COMMENT MACKY SALL SE PROTÈGE DU CORONAVIRUS
Seuls Augustin Tine, Seydou Guèye, Boun Dionne et Diouf Sarr ont encore accès au bureau présidentiel - Les horaires de travail sont limités - La prise de température a été systématisée à l’arrivée au palais et les bureaux sont régulièrement désinfectés
Farid Akele avec Jeune Afrique |
Publication 02/04/2020
Allégement des horaires de travail à la présidence, limitation des échanges avec ses collaborateurs, utilisation de gel hydroalcolique… Jeune Afrique lève le voile sur les mesures prises par le président de la République pour se protéger de la pandémie.
Le coronavirus qui a déjà touché des personnalités jusqu’au plus haut sphère de l’Etat dans certains pays – plusieurs ministres atteints au Burkina Faso – amène nombre de présidents africains à redoubler de vigilance. Selon Jeune Afrique, Macky Sall a limité au strict minimum les échanges physiques avec ses collaborateurs de la présidence. Seuls le directeur de cabinet Augustin Tine, le secrétaire général de la présidence Mahammed Boun Abdallah Dionne, ou encore le porte-parole du gouvernement, Seydou Gueye, sont encore admis dans le bureau présidentiel. Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr y a également ses entrées, mais moins souvent, révèle l’hebdomadaire.
Par ailleurs, les horaires de travail ont été redéfinis (9h à 15h, en alternance pour ceux qui partagent un bureau), les assistants des conseillers du chef de l’Etat renvoyés chez eux et les échanges face-à-face bannis au profit des réunions via Skype ou WhatsApp.
Nos confrères indiquent aussi que des bouteilles de gel hydroalcoolique et parfois même des distributeurs équipés de détecteurs de mouvements sont installés dans des couloirs de la présidence afin d’éviter toute contamination par le toucher. La prise de température a été systématisée à l’arrivée au palais, et les bureaux sont régulièrement désinfectés. À chacune des entrées, un lavabo activable avec le genou a été installé, ainsi que des souffleurs pour éviter les essuie-mains, peut-on lire dans Jeune Afrique.
ABDELAZIZ BOUTEFLIKA, CHAMPION DU MONDE DU CONFINEMENT
Une année après sa démission de la présidence algérienne, Bouteflika est plus isolé que le plus scrupuleux des confinés
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 02/04/2020
Une année après sa démission de la présidence algérienne, Abdelaziz Bouteflika est plus isolé que le plus scrupuleux des confinés.
Le mouvement du Hirak a eu bien raison de célébrer, le 22 février dernier, le premier anniversaire du soulèvement de la société civile algérienne. Car il va être difficile de souffler dignement la première bougie du « dégagement » d’Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril, douze mois après la notification officielle de la démission du président de la République d’alors au Conseil constitutionnel. En pleine crise du Covid-19, la vague populaire toujours résiliente est prise au piège de mesures de distanciation sociale encadrées par une répression sans faille.
En réalité, le Hirak n’est ni satisfait du jeu de bonneteau politique qui a mené Abdelmadjid Tebboune à la tête du régime, ni obsédé par sa rancœur envers « Boutef ». Si les oreilles de ce dernier ont trop sifflé quand il était au pouvoir, il a sans doute l’impression qu’on parle désormais trop peu de lui. Il n’aura pas attendu la pandémie mondiale du coronavirus pour être isolé.
Solitude et mutisme
Comme à l’accoutumée, lorsqu’un « prince » choit, une bonne partie des thuriféraires pratique une débandade aussi soudaine qu’efficace. Quant aux affidés fidèles dans l’épreuve, ils sont, pour un bon nombre, interdits de visite à l’ancien président pour cause d’incarcération longue durée, notamment les deux anciens patrons du renseignement Mohamed Lamine Mediène et Athmane Tartag, les deux anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal et même Saïd Bouteflika, frère et ex-puissant conseiller. Si certains ne sont pas empêchés de visite par la porte d’un cachot, c’est qu’ils sont en cavale, comme l’ancien ministre Abdeslam Bouchouareb, condamné par contumace.
À 83 ans, déjà muré dans les séquelles de son accident vasculaire cérébral de 2013, Abdelaziz Bouteflika est donc retranché dans une solitude qui n’a d’égal que son mutisme public, depuis un an qu’on ne lui témoigne plus la déférence due à un chef d’État.
Dans la résidence médicalisée de Zeralda, à 20 kilomètres d’Alger, n’échappent aux règles de la distanciation sociale que les derniers membres de la famille épargnés par la Justice – les frère et sœur Nacer et Zhor – et les membres de l’équipe médicale. Abdelaziz Bouteflika coule une aphasie recluse, regardant approcher la vague des contaminations au coronavirus et s’éloigner la perspective d’une comparution devant la justice.
Une mise en accusation que certains continuent tout de même d’appeler de leurs vœux, ne serait-ce que pour des raisons symboliques. Pour l’heure, le troisième pays africain le plus touché par la pandémie a d’autres Covid à fouetter…
LETTRÉ COMME UN PAPE
Si, depuis son départ de l’OM, il disséminait les bons mots sur les plateaux TV plutôt que dans les vestiaires, il laisse derrière lui autant de souvenirs que de verbes conjugués au subjonctif imparfait...
Pape Diouf n’a jamais gagné de championnat de France, mais Pape Diouf savait parler. Si, depuis son départ de l’OM, il disséminait les bons mots sur les plateaux TV plutôt que dans les vestiaires, il laisse derrière lui autant de souvenirs que de verbes conjugués au subjonctif imparfait... nonobstant ses origines socio-culturelles. Habemus.
En arrivant, il avait demandé un café sans sucre. Puis il s’était assis, en attendant que la salle Albert Haddad de la Maison de l’avocat se remplisse doucement. Il y avait là des badauds curieux, des trentenaires en longue robe noire, leurs pères, leurs mères, parfois même leurs femmes, assis dans un amphithéâtre surélevé au-dessus d’une fosse vide. On vient voir la bête : ce 7 novembre 2014, comme le mime Marceau, Serge Gainsbourg, Salvador Dali ou Fabrice Luchini avant lui, Pape Diouf est l’invité d’honneur de la célèbre conférence Berryer, une joute oratoire vieille de 150 ans exceptionnellement délocalisée à Marseille. Les règles du soir sont simples : deux orateurs débattent chacun leur tour d’un thème en rapport avec l’invité reconnu pour son éloquence, avant de voir leur prestation critiquée par un jury de douze avocats, appelés les « Secrétaires » , des surdoués de la raillerie, féroces, méchants, cruels. L’exercice tient du masochisme : c’est à celui du jury qui aura la meilleure saillie humoristique, qu’elle concerne le fond, la forme, le CV ou le physique, et gloire à celui qui ose se présenter seul dans l’arène, l’objectif étant davantage d’en sortir vivant plutôt que grandi.
Les sujets du soir sont les suivants : « Le Pape peut-il changer la donne ? » et « Où t’es, Pape où t’es ? » La soirée s’allonge, les orateurs déclament, les jurys descendent, et Pape, lui, reste silencieux. Il rit peu. Au bout du bout, la salle se tourne vers lui. Les plaidoiries ont duré trois heures. Il se lève, juste aux côtés de Lucas Montagnier, 29 ans à l’époque, avocat au barreau de Marseille et membre des Secrétaires, et prend la parole : « Au lieu de faire la critique des orateurs comme il est coutume de faire, il a presque retourné le concept, explique l’avocat. Il trouvait ça injuste que le jury se mette à critiquer de manière aussi acide ceux qui avaient eu le courage de débattre d'un sujet aussi farfelu. On sentait que ce qu’il voulait, c’est critiquer ceux qui formulaient des critiques. Il avait une présence incontestable. Ce soir-là, il avait marqué tout le monde. Les pères, les mères de famille de membres du jury. » Les témoins de la scène repartiront médusés, Pape Diouf renforcé de son auréole de défenseur des innocents, des audacieux, des opprimés. Le tout grâce à deux choses : son cerveau, et sa langue.
Homme du mot juste
Pape Diouf était un homme grand et un grand homme, dont la parole portait aussi loin que son aura. C’est d’ailleurs un point commun à la majorité des hommages qui lui sont rendus depuis mardi soir : on y souligne au choix son « phrasé » si particulier, son « verbe » élégant ou son « langage de haute tenue » . Diouf était, de fait, de ces hommes qu’il élève d’écouter, dont la parole était autant respectée pour sa pertinence que pour son raffinement, et dont l’origine, elle, reste un secret. Comment lui, l’immigré sénégalais, le renvoyé du collège Sacré-Cœur de Dakar, l’ancien coursier, le manutentionnaire, le pointeur du port de Marseille, a-t-il appris à utiliser le mot « nonobstant » ? Cette partie de l’histoire reste évasive.
Mais voilà pour sûr « le Black le plus intelligent que je connaisse » - comme lui dit un jour Bernard Tapie -, capable de découper un joueur en pièce tout en levant l’auriculaire. « Un jour, un joueur de l’OM l'a pris de haut, nous confiait mercredi Jean-Paul Delhoume, journaliste à La Marseillaise, canard de gauche pour lequel Diouf a travaillé de 1975 à 1987. Pape lui a dit dans son langage châtié : "Je crois que nous allons en arriver à des extrémités physiques regrettables..." - pour lui dire : "Je vais te casser la gueule." » On déguste ses tirades comme on lit du Proust, et il est d’ailleurs intéressant de constater qu’il fait partie des rares acteurs du monde du foot à avoir ses propres citations compilées sur le site dédié du Monde, ou à être occasionnellement cité aux Grosses Têtes, avec George Best et Cantona.
En 2008, à la descente d’un avion, il était sorti de son habituelle réserve policée, évoquant les « nababs » et les « vizirs » de l’effectif olympien éliminé quelques heures plus tôt par le Zénith Saint-Pétersbourg en 8es de finale de la Coupe de l’UEFA. Ses coups de gueule en avaient, de la gueule. Et il pouvait faire mal. « On sortait le dictionnaire après ses causeries » , avouait récemment Benoît Cheyrou. Lucas Montagnier évoque lui un « homme du mot juste » avec « du recul et de la nuance. » Et plus précisément « une parole aussi respectée que crainte, parce qu’il avait un style très direct. Il ne faisait pas d’effets de styles : lorsqu'il avait fini de parler, on attendait souvent la chute, et elle ne venait pas. Il faisait parfois la conclusion en introduction. Il avait une manière à lui d’exposer ses positions, faisant de lui un homme qu’on écoute. » Son éloquence est même allée jusqu’à intéresser les universitaires, lui trouvant des occurrences avec... Michel Fourniret.
Souverain poncif
Parce qu’il n’y connaît pas grand-chose en football, et surtout parce qu’il habite en Australie, Bert Peeters n’a appris le décès de Pape Diouf que mercredi sur les coups de 15h. Qui ça ? Il fallait raviver les souvenirs : ce linguiste belge réputé, ancien professeur de langues étrangères à l’université de Tasmanie et à l’université Macquarie, à Sydney, s’était intéressé au baryton dans l’une de ses thèses, « Il fallut que je sois fusse... » : à la recherche d’un temps perdu (2001-2012), consacrée à la disparition du subjonctif imparfait dans la langue française. Son travail est divisé en trois parties :
- Allusions qui étonnent
- Usages qui détonnent
- Usages qui divisent
Pape Diouf, sans surprise, est dans la deuxième. « C’est en faisant des fouilles dans ce cadre que je suis tombé sur son nom, qui revenait dans de nombreux papiers comme utilisateur de ce temps presque disparu, à part pour les linguistes comme moi, explique Peeters. Et étant donné ses débuts d’homme noir au Sénégal, c’était assez étonnant qu’il s'exprime dans un français aussi subtil. »
Il s’appuie notamment sur un papier de Libération, « Règlement de comptes à OM Corral » , où le journaliste Michel Henry écrit ces mots : « Il n’y a qu’un seul Pape sur terre. Et il marche sur l’eau du Vieux-Port en chaussures Berluti. Le Pape Diouf Ier, dit « l’Unique » , peut commencer une phrase et la terminer trois jours plus tard sans se tromper dans un imparfait du subjonctif ni exprimer de souverains poncifs. » L’autre exemple cité dans sa thèse est Michel Fourniret, qui utilisait le subjonctif imparfait dans les trois carnets de notes retrouvés dans sa cellule, ceux où il décrivait ses meurtres dans une langue impeccable, et concluant l’un de ses récits par cette phrase devenue culte : « Il fallut bien alors que je l’enterrasse... »
Bert Peeters : « Fourniret, c’était de la stratégie, il faisait n’importe quoi pour se faire remarquer. Mais chez Pape Diouf, on peut lire dans son autobiographie (C'est bien plus qu'un jeu, N.D.L.R) qu’il a une aversion pour la langue de bois. Ça va bien ensemble, et c’est le signe d’une éducation très très poussée. Mais je vais vous avouer quelque chose : je n’ai jamais réellement trouvé d’exemple d’utilisation du subjonctif imparfait par Diouf, malgré la lecture de dizaines de témoignages, à part pour des verbes très simples : faire, aller, être. J’en suis arrivé à la conclusion qu’il y a un mythe urbain qui s’est installé à son propos. Vous avez vu des discours où il utilisait vraiment ce temps-là, vous ? » Les souvenirs s’emmêlent. Était-ce du subjonctif imparfait, du passé simple, du petit lait ? Après tout, peu importe. Pape Diouf parlait bien, parlait mieux que quiconque, descendant dans la crypte des tonalités à mesure que son verbe s’élevait. « Il aurait fait un bon avocat, mais surtout un très bon juge, ose Lucas Montagnier. C’était quelqu’un de juste, et la parole juste se fait rare. » Une pause, puis : « C’est décidément pas facile de parler de lui à l’imparfait. »
"UN DÉPISTAGE DE MASSE NE SE JUSTIFIE PAS ENCORE"
Une opération de dépistage massif au coronavirus ne se justifie pas encore au Sénégal en raison de la limitation des capacités, des défis logistiques et de la situation épidémiologique actuelle du pays, selon le directeur de l’Institut Pasteur de Dakar
Une opération de dépistage massif au nouveau coronavirus ne se justifie pas encore au Sénégal en raison de la limitation des capacités, des défis logistiques et de la situation épidémiologique actuelle du pays, a souligné jeudi à Dakar, le docteur Amadou Alfa Sall, directeur de l’Institut Pasteur de Dakar.
‘’Il ne se justifie pas aujourd’hui un dépistage massif qui présente des limites importantes compte tenu des capacités qui existent et des aspects logistiques’’, a notamment déclaré le docteur Sall lors d’un de presse consacré à l’évaluation de la riposte au Covid-19, un mois après son apparition au Sénégal.
‘’La situation du Sénégal ne le justifie pas et c’est pourquoi jusqu’à présent il a été mis en place cette stratégie pour laquelle chaque personne considérée comme un cas suspect va être prélevée et son échantillon transmis pour test, de même que chaque contact à haut risque’’, a expliqué le directeur de l’Institut Pasteur de Dakar.
Il a insisté sur le fait que dans la stratégie adoptée par le Sénégal, l’accent est mis sur l’identification des cas positifs, le suivi des contacts, notamment ceux à haut risque. ‘’C’est la stratégie qui correspond à notre situation et qui a permis jusqu’à présent de maîtriser l’épidémie’’, a fait valoir le docteur Sall.
Quelque 195 cas positifs au Covid-19 ont été officiellement détectés au Sénégal depuis le 2 mars. Un décès et 55 guérisons ont été enregistrés tandis qu’un malade a été évacué en France à la demande de ses proches, a précisé le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
LE CASSE-TÊTE DE LA DIASPORA POUR ENVOYER DE L'ARGENT EN AFRIQUE
La progression du covid-19 a engendré l’arrêt de nombreuses agences de transfert d’argent. L’inquiétude grandit chez les 3,6 millions de personnes issues de la diaspora africaine, dont une partie assure un soutien financier régulier à ses proches
Le Monde Afrique |
Louisa Benchabane et Mariama Darame |
Publication 02/04/2020
Chaque année, près de 10 milliards d’euros partent de France. Une aide indispensable à beaucoup de familles du continent.
« Tout est galère en ce moment. Je ne peux pas envoyer d’argent au pays. Toutes les agences de transfert sont fermées », souffle Caroline Bedi. A 53 ans, cette femme de ménage ivoirienne se retrouve désemparée depuis le 14 mars, date de l’annonce en France de la fermeture des lieux publics « non indispensables à la vie du pays ». La progression de l’épidémie de coronavirus a engendré l’arrêt de nombreuses agences de transfert d’argent ainsi que des commerces indépendants qui proposaient ces services. Résultat, l’inquiétude grandit chez les 3,6 millions de personnes issues de la diaspora africaine, dont une partie assure un soutien financier régulier à ses proches vivant sur le continent africain.
Arrivée en France en 2015, Caroline Bedi est la mère de cinq enfants, tous restés à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Chaque mois, elle leur fait parvenir 200 euros, soit un sixième de son salaire pour leurs dépenses quotidiennes. « Mes enfants sont seuls confinés là-bas. Ils n’ont pas encore payé leur loyer et n’ont bientôt plus de riz. Mon aîné m’a dit que la plus petite avait mal au ventre et qu’il fallait l’envoyer à l’hôpital. Et je n’ai personne pour les aider », s’inquiète la quinquagénaire. Jusqu’ici, Caroline avait pour habitude de se déplacer dans les agences Moneygram, Ria ou au bureau de poste de son quartier, dans le 13e arrondissement de Paris. Mais tous ces établissements ont clos leurs portes.
Caroline Bedi est d’autant plus anxieuse que les mesures de confinement entrées en vigueur le 17 mars sur le territoire français restreignent aussi ses déplacements. « Je ne sais même pas si j’ai le droit de sortir pour envoyer de l’argent », dit-elle, cloîtrée dans son studio depuis deux semaines.
Campagnes de communication intensives
L’épidémie liée au Covid-19 risque d’avoir des conséquences immédiates sur la capacité de la diaspora à soutenir ses proches. « Le recours à ces modes d’envoi de fonds est plus important chez les immigrés arrivés récemment en France, explique Flore Gubert, économiste à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Les diasporas plus installées ont davantage recours à leur propre réseau, en demandant à des connaissances qui voyagent vers leur pays d’origine de transporter de l’argent par exemple. »
Ces flux financiers, qui ne sont pas inscrits dans les statistiques officielles, pourraient représenter selon les régions 35 % à 75 % des flux comptabilisés, d’après l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). « Avec l’arrêt des transports entre les pays et la fermeture des frontières, ces modes de transfert sont aussi impactés par l’épidémie », souligne Flore Gubert.
Les fonds envoyés en Afrique par les diasporas atteignent des sommes colossales. En 2017, ils s’élevaient à 70 milliards d’euros, dont près de 10 milliards en provenance de la France. Ces sommes, en constante augmentation, représentent quasiment autant quel’aide publique au développement et les investissements extérieurs faits en Afrique la même année.
Dans ce contexte, les mastodontes du secteur tels que Western Union, Moneygram ou encore Ria mènent ces dernières semaines des campagnes de communication intensives pour rediriger leurs clients vers leurs plateformes numériques, application mobile ou site Internet. Mais encore faut-il avoir les ressources nécessaires pour utiliser ces services. « Je n’ai ni smartphone, ni ordinateur. Et je ne sais pas utiliser leurs applications », déplore Caroline, la mère de famille, isolée.
Pour ceux qui se sont rabattus sur ces solutions numériques, d’autres difficultés apparaissent depuis le début du confinement. « J’envoie généralement de l’argent à ma famille au Cameroun via l’application Western Union et ça prend deux minutes », explique Naomie, qui préfère apparaître sous autre prénom. Mais la chargée de communication de 20 ans qui habite Carnac, dans le Morbihan, a eu « énormément de problèmes pour y accéder ces derniers jours. J’imagine que l’appli est saturée ».
Après avoir essayé plusieurs autres applications sans succès, Naomie s’est rendue dans l’unique bureau de poste de sa commune : « Leurs frais sont trois à cinq fois plus élevés, mais je n’ai pas eu le choix. » Elle a attendu plus d’une heure avant de pouvoir envoyer 1 300 euros à sa mère malade, bloquée à Douala, au Cameroun. Une situation exceptionnelle imposée par la fermeture des frontières du pays à cause de l’épidémie de coronavirus. « En temps normal, jamais je n’envoie jamais autant, mais j’ai peur de ne pas pouvoir l’aider plus tard si le bureau de poste ferme », confie-t-elle.
Chômage partiel
Une crainte d’autant plus forte que les mesures de confinements se profilent au Cameroun comme dans le reste de l’Afrique. « Si déjà, de notre côté, on a du mal à envoyer de l’argent, comment, eux, vont-ils faire pour le récupérer ? se demande Naomie. Là-bas, l’accès à Internet n’est pas si simple. Les gens n’ont pas de compte bancaire. Ils sont obligés de compter sur nous et c’est à nous de les aider. »
Outre la fermeture problématique des établissements de transferts d’argent, Flore Gubert redoute la baisse de revenus que pourrait causer le chômage partiel imposé à de nombreux travailleurs. « En France, les secteurs d’activité dans lesquels travaillent beaucoup d’immigrés, comme le bâtiment et les travaux publics, sont totalement à l’arrêt », insiste-t-elle. Caroline Bedi, qui est salariée dans une enseigne de restauration rapide, ne travaille plus depuis deux semaines. « Je ne sais pas si ce mois-ci je vais recevoir un salaire », lâche-t-elle, désespérée à l’idée de perdre la moitié de son smic.
Déjà en 2009, la crise économique mondiale avait provoqué un ralentissement des remises de fonds dans les pays en développement. La baisse du niveau de vie de la diaspora africaine avait entraîné une chute des envois de fonds de 20 % en Egypte ou encore au Maroc, selon les estimations de la Banque mondiale. A un mois du ramadan, le même phénomène est à craindre. Ce mois sacré de jeûne chez les musulmans est une période habituellement importante pour les transferts d’argent vers le Maghreb et une partie de l’Afrique subsaharienne.