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22 juillet 2025
LES ACADEMICIENS FRANCHISSENT LA PREMIERE ETAPE
Battue à l’aller (1-0), à Monrovia, Génération Foot a refait son retard, au stade Lat-Dior de Thiés, en battant le LPRC Oilers du Liberia sur la marque (3-0), en match retour du premier tour des préliminaires de la Ligue des Champions africaine
Battue à l’aller (1-0), à Monrovia, Génération Foot a refait son retard, avant-hier samedi au stade Lat-Dior de Thiés, en battant le LPRC Oilers du Liberia sur la marque (3-0), en match retour du premier tour des préliminaires de la Ligue des Champions africaine.
Génération Foot a assuré son ticket pour le prochain tour de la Ligue des Champions de la CAF, en remportant la manche retour qui l’a opposé, avant-hier samedi au stade Lat Dior de Thiès, à la PRC Oilers du Libéria. Après la défaite (1-0) à Monrovia, les Grenats se devraient de réagir et de s’imposer avec au moins deux buts. A l’arrivée les poulains de Djibril Fall se sont largement acquittés de la tâche, en battant l’équipe libérienne sur la marque (3-0).
Poussés par le public thiessois, venu nombreux supporter les les champions du Sénégal en titre, les Académiciens exercent d’entrée leur domination. Ce qui s’est traduite par un premier but inscrit dès la 15e min. Et c’est Limamoulaye Guèye qui a remis les pendules à l’heure en ouvrant le score et remettant son équipe sur la bonne voie.
Malgré leur domination, les Grenats vont manquer plusieurs occasions de faire le break et de se mettre à l’abri à la fin de la première mi-temps. Au retour des vestiaires, l’équipe de Génération Foot trouve la faille. Chérif Bayo aggrave la marque à la 58e min et délivre le public.
Le défenseur central, Youssou Diagne se chargera de clôturer le score sur un but qu’il marquera sur corner, à la 87e min (3-0). Le cap pour le prochain tour est assuré. Il reste à l’équipe du président Mady Touré, qui engage pour la deuxième saison d’affilée la compétition africaine, de chercher désormais une place pour les phases de poule de la Ligue africaine des champions. Mais Génération foot hérite du lourd puisqu’elle ira défier le club égyptien du Zamalek, au prochain tour.
«DANSOKHO AVAIT UN DISCOURS EMPREINT DE SPONTANEITE...»
Invité de l’émission spéciale Objection Sud Fm consacrée à Amath Dansokho, dimanche 25 août, le ministre Conseiller du président de la République en charge de la culture et des arts, El Hadji Hamidou Kassé a rendu un vibrant hommage à Amath Dansokho
Invité de l’émission spéciale Objection Sud Fm (privée) consacrée à Amath Dansokho hier, dimanche 25 août, le ministre Conseiller du président de la République en charge de la culture et des arts, El Hadji Hamidou Kassé a rendu un vibrant hommage à l’ancien ministre d’Etat, Amath Dansokho décédé le vendredi 23 aout dernier à Dakar, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 82 ans.
Se prononçant sur le parcours politique du défunt leader historique du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), l’ancien ministre conseiller en communication du président de la République a indiqué qu’Amath Dansokho avait un discours empreint de spontanéité qui n’était pas sorti des laboratoires des communicants politiques.
L’ancien ministre conseiller en communication du président de la République a rendu un vibrant hommage à l’ancien ministre d’Etat, Amath Dansokho décédé le vendredi 23 aout dernier à Dakar, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 82 ans. Invité de l’émission spéciale Objection Sud Fm (privée) consacrée à Amath Dansokho hier, dimanche 25 août, El Hadji Hamidou Kassé par ailleurs, Conseiller du président de la République en charge de la culture et des arts a notamment loué le charisme du défunt leader historique du Parti de l’indépendance et du travail (Pit).
Selon lui, feu Amath Dansokho avait un «discours empreint de spontanéité qui n’était pas sorti des laboratoires des communicants politiques mais arrivait à accrocher». Poursuivant son analyse, El Hadji Hamidou Kassé ajoute, toujours au sujet de ce qui faisait le charisme de l’ancien leader du Pit. «Dans les discours, il n’était pas dans la communication au sens où on est coaché, les mots sont choisis, avec des astuces, de petites stratégies, un apprentissage de l’art de convaincre, même sans avoir raison. De ce point de vue, Amath n’était pas moderne. Parce que le discours politique relève d’une part de calcul. Mais ce discours-là, il accrochait et touchait la sensibilité de ceux qui sont en train d’écouter, par sa spontanéité».
Loin de s’en tenir là, le conseiller du président de la République en charge de la culture et des arts a également magnifié la personnalité de son l’ancien ministre d’Etat qui était selon lui, un «l’homme chaleureux qui faisait preuve d’une grandeur d’esprit extraordinaire». Et à en croire El Hadji Hamidou Kassé, c’est cet aspect «fascinant» qui faisait que l’ancien leader du Pit était lié à Abdou Diouf mais aussi ami de Wade politiquement mais en même temps il les combattait si c’est nécessaire.
DANSOKHO HONORÉ PAR LA NATION
Lors de la cérémonie de levée du corps tenue à l’hôpital Principal de Dakar sous la présidence du président de l’Assemblée nationale, Amath Dansokho a été élevé à titre posthume au rang de commandeur dans l’ordre national du Lion.
Nando Cabral GOMIS et Ibrahima DIALLO |
Publication 26/08/2019
Le leader historique du Parti de l’indépendance et du travail du Sénégal (PIT), décédé vendredi dernier à Dakar des suites d’une longue maladie, à l’âge de 82 ans, a reçu hier, dimanche 25 août, les hommages de la République. Lors de la cérémonie de levée du corps tenue à l’hôpital Principal de Dakar sous la présidence du président de l’Assemblée nationale, Amath Dansokho a été élevé à titre posthume au rang de commandeur dans l’ordre national du Lion.
L a République du Sénégal a rendu hier, le dimanche 25 août un dernier hommage au leader historique du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) Sénégal, Amath Dansokho. Dans la cour de la morgue de l’hôpital Principal de Dakar où s’est tenue la cérémonie de levée du corps en début de la journée, plusieurs personnalités d’horizon divers ont effectué le déplacement pour prendre part à cette cérémonie. Absent du pays pour des raisons liées à sa participation au sommet du G7 prévue cette année dans le sud de la France (Biarritz), le chef de l’Etat a été représenté par Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale. Ce dernier avait, à ses cotés, outre des membres de la famille biologique et politique de l’ancien ministre d’Etat, de nombreuses personnalités dont la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré, des membres du gouvernement, des députés et des officiers de l’armée. Dans son allocution, le président de l’Assemblée nationale qui avait du mal à contenir son émotion au point de craquer, en versant des larmes qui ont plongé toute une assistance dans la tristesse, a longuement salué la mémoire de son ancien allié dans le cadre de la coalition Benno Siggil Sénégal (BSS)
«CE N’EST PAS SEULEMENT LE SENEGAL QUI PERD, C’EST TOUTE L’AFRIQUE, C’EST TOUTE L’HUMANITE QUI PERD»
Indiquant que le chef de l’Etat est «très attristé» par cette disparition du président d’honneur du Pit/Sénégal qui était un «homme loyal, compétent, visionnaire, un militant», Moustapha Niasse de louer ses «qualités humaines» et «son engagement toute sa vie pour une humanité meilleure». «Je peux vous dire que c’est lui qui nous a inspiré dans notre engagement politique. Il n’a jamais reculé devant le danger. Ce n’est pas seulement le Sénégal qui perd, c’est toute l’Afrique, c’est toute l’humanité qui perd», a déclaré Moustapha Niasse devant le cercueil recouvert du drapeau national d’Amath Dansokho élevé à titre posthume au rang de commandeur dans l’ordre national du Lion. Par la suite, Alkaly Dansokho, fils de l’ancien maire de Kédougou qui a cependant choisi la ville de Saint-Louis pour y être inhumé, a pris la parole au nom de sa famille. Dans son intervention, Dansokho-fils a tenu a expliqué les raisons qui ont amené son défuntpère à choisir Saint-Louis pour son repos éternel. Et c’est pour dire, «ce choix est naturel. SaintLouis a été le berceau de son engagement politique et le lieu où il a tissé ses meilleures relations amicales. Il a rencontré ses meilleurs amis dans cette ville. Il a toujours eu la nostalgie de cette ville exceptionnelle quand il a vécu ailleurs».
Poursuivant son propos, Alkaly Dansokho souligne au sujet du legs de son défunt père que «le plus bel héritage de mon père, c’est la pratique d’une liberté noble, dans tous les sens du terme. Une pratique qui nous pousse à ne jamais se sentir au-dessus ou en dessous de toute personne que nous côtoyons. Une liberté généreuse qui pousse l’autre à être encore plus libre». Comme pour le conforter, l’actuel Secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail, Samba Sy, louant lui aussi les qualités du leader historique de sa formation politique déclare : «oublier Amath (Dansokho), c’est commettre une faute. Il avait des adversaires, mais il n’avait pas d’ennemis. Il savait partager. Il savait donner et il était de commerce facile. Son départ représente une grande perte».
Présent également à cette cérémonie de levée du corps, le député, Moustapha Guirassy, Président directeur général du groupe IAM et ex-maire de la commune de Kédougou souligne que «Dansokho est un repère et une référence pour la jeunesse de Kédougou». Après cette cérémonie qui a duré près d’une heure, le cercueil de l’ancien ministre, ancien maire de Kédougou qui est décédé vendredi dernier à Dakar des suites d’une longue maladie, à l’âge de 82 ans, a été acheminé à Saint-Louis pour les besoins de son enterrement.
TEMOIGNAGES…
ALPHA CONDE, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DE GUINEE «Amath Dansokho était comme mon frère...»
«Je suis profondément attristé par la nouvelle. Amath était un ami fidèle et sincère. Il était un homme exceptionnel. C’est un ami, un camarade que j’ai connu lorsqu’il était le représentant du Parti africain de l’indépendance (PAI). Les gens pensaient à l’époque que Amath était mon frère lorsqu’ils nous voyaient ensemble. C’était la personne à laquelle j’étais la plus attachée au Sénégal. Même quand je devais faire une heure au Sénégal, il fallait que je passe le voir. J’admire son engagement, son désintéressement et sa familiarité».
DR ALSENY DANSOKHO, PETIT FRERE DU DEFUNT «Il détestait la haine»
«La vision de celui que nous pleurons est fondé sur le sentiment que notre destin est lié sur celui de tous. C’était un homme juste et bon. Il détestait la haine. Son œuvre doit être poursuivi par les générations futures pour éviter les soubresauts politiques aux conséquences incalculables», a témoigné Dr Alseni Dansokho, petit frère du disparu.
MADICKE NIANG, ANCIEN MINISTRE D’ETAT «Dansokho a donné toute sa vie à son pays, le Sénégal»
«Amath Dansokho, un homme politique d’une grande dimension est parti à jamais. Je voudrais rendre hommage au patriote qu’il a été et à l’homme de principe qu’il fut. Il aura toute sa vie durant cherché à servir et a tout donné à son pays le Sénégal. Il fut aussi malgré les apparences, un homme très social mais aussi d’un commerce très facile. En tout cas, il fut un leader courageux à tout point de vue. Je me rappelle, lorsque je fus son avocat lors des événements post-électoraux de 1988, alors emprisonné, il refusa toute forme de compromission pour recouvrer sa liberté. Le Sénégal, vient là encore, de perdre un de ses illustres fils. Que le Tout Puissant l’Accueille dans son Paradis éternel.»
LES LARMES DE NIASSE
Emedia - De la tristesse, il y en avait, ce dimanche, à la morgue de l’hôpital Principal de Dakar, où s’est déroulée la cérémonie de la levée du corps d’Amath Dansokho, décédé le vendredi dernier. Mais, celui qui a plongé toute l’assistance dans l’émoi, c’est Moustapha Niasse. Le président de l’Assemblée a craqué au moment de prononcer son discours. Racontant ses premières heures de rencontre avec le défunt, Moustapha Niasse n’a pas pu contenir son émotion. «Amath Dansokho nous a adoptés, il a pris nos mains et nous a montrés la voie de l’action. Il nous a encadrés», témoigne-t-il avant de verser des larmes, plongeant ainsi l’assistance dans la tristesse.
MOHAMED MAOULOUD, PRESIDENT UFP, OPPOSANT MAURITANIEN «ma longue amitié et mon compagnonnage actif avec Dansokho»
«Au nom de l’UFP, le président Mohamed Maouloud présente ses plus sincères condoléances au PIT et au peuple sénégalais pour le décès de Amath Dansokho, avec lequel le lient une longue amitié et un compagnonnage actif pour l’amitié entre les peuples sénégalais et mauritaniens frères et pour une plus grande démocratisation de notre contient. Qu’Allah l’accueille dans son paradis», lit-on dans une note de la commission communication de l’Union des forces de progrès (UFP), un parti d’opposition en de Mauritanie, dirigé par Mohamed Maouloud, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle dans ce pays.
BARTHELEMY DIAZ ET CHEIKH GUEYE TIRENT SUR MACKY SALL
Levée de boucliers des partisans de l’ancien député maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall contre l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall.
Après la diffusion de l’entretien qu’il accordée à RFI, en marge du sommet du G7 de Biarritz, en France et dans lequel, le président Macky Sall a déclaré que la libération de Khalifa Sall dépend de son «seul désir», le maire de la commune de Mermoz Sacr-Cœur, Barthelemy Diaz et son collègue maire de Dieupeul-Derklé, Cheikh Guèye sont montés au créneau pour tirer à boulets rouges sur le chef de l’Etat. «Nous sommes vraiment désolés d’entendre une telle déclaration de la part du président. Le problème, c’est qu’une telle déclaration puisse atteindre certains de ses proches, notamment la mère de Khalifa Sall qui est assez âgée», a déploré le maire Cheikh Guèye sur les ondes de nos confrères de RFM (privée).
Toutefois, poursuivant son propos, le militant de la Ligue démocratique debout (Ld) a tenu à préciser «pour nous, cela ne pose pas problème. Une telle sortie n’est rien qu’une preuve véritable que la détention de Khalifa Sall est politique mais nous ne renoncerons jamais, nous continuerons à nous battre».
Pour sa part, Barthelemy Diaz a réaffirmé son appel à l’endroit des représentants de l’opposition qui participent actuellement au dialogue politique dans le cadre de la Commission cellulaire chargée de conduire les concertations sur le processus électoral. «J’invite encore ceux qui croient en l’Etat de droit, à quitter la table du dialogue politique pour dénoncer cette vulgaire agression contre la liberté et la démocratie. On a refusé… On refuse… On refusera… le compromis, le chantage et la supercherie. Khalifa président ! À bon entendeur… », a-t-il écrit sur sa page facebook.
Quand Macky décide de casser la baraque, il n’en reste pas une brindille. Et il ne lui faut pas plus qu’une interview ou un discours improvisé pour qu’il laisse entrevoir tout ce qu’un chef d’Etat ne doit pas incarner
Une actualité en chasse une autre et le plus important des sujets passe inaperçu. Si l’objectif du leader de l’APR était d’étouffer dans l’œuf les graves déclarations d’Oumar SARR sur la combine des Libéraux qui a fait sortir Karim Wade de prison, il a grandement réussi. Sa calamiteuse sortie sur RFI suscite même plus de commentaires que le rappel à Dieu d’Amath DANSOKHO, qui aurait dû le contraindre à mettre un terme à sa vadrouille française. Il est ainsi le président Sall. Quand il décide de casser la baraque, il n’en reste pas une brindille. Et il ne lui faut pas plus qu’une interview ou un discours improvisé pour qu’il laisse entrevoir tout ce qu’un chef d’Etat ne doit pas incarner : carence intellectuelle et méchanceté gratuite.
Quand, prenant la parole au Sommet USA-Afrique, au mois d’aout 2014 aux Etats-Unis, Macky Sall déclarait : « l’Afrique est un continent où la majorité des pays a eu son indépendance ça fait pas encore 20 ans ; à commencer par le plus grand d’entre nous l’Afrique du Sud… Depuis quand l’Afrique a eu sa liberté et son indépendance ? Alors en moins de 20 ans on veut que le continent Africain soit au même rang mondial que les Etats Unis, l’Europe ? Ce n’est pas possible », certains ont trouvé les critiques qui s’en suivirent très exagérées. Quand, peu après, au mois de septembre 2014, parlant du jeune guinéen atteint par Ebola, Macky lançait : «si ce n’était pas son état santé, il doit être poursuivi par les juridictions de notre pays», certains ont trouvé qu’il s’agissait que d’une concordance de temps ratée pas du tout méchant. Quand, au mois de septembre 2018, s’adressant à ses services, Macky leur demandait « de ne plus prêter main forte à qui que ce soit pour venir dépolluer les populations », il a été dit que sa langue a fourché et que cela ne valait pas la peine d’être souligné. Quand il a soutenu, sans hésitation ni scintillement des yeux, que le Grand Magal de Touba commémore le retour en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, certains s’en ont pris à ceux qui jugeaient qu’il a torpillé l’histoire du mouridisme et étalé son ignorance. Quand il a affirmé que « avec la colonisation française, nous avons eu des choses positives, notamment les élections. On a des relations particulières […] et ils ont toujours respecté les Sénégalais parce que le régiment des tirailleurs sénégalais était dans les casernes, ils avaient droit à des desserts pendant que d’autres africains n’en avaient pas », le professeur Ibra Der Thiam s’était dépêché de voler à son secours, le dédouanant totalement.
Mais pour cette dernière sortie sur RFI, comment défendre Macky Sall ? Il n’est plus question de déplorer ses sorties à l’étranger sur des questions nationales. Les journalistes sénégalais se sont déjà fait à l’idée de sa préférence étrangère. Ce qui est nouveau, c’est quand Macky Sall leur dénie le droit de mener des enquêtes. Affirmant avoir, lui-même, « saisi la justice pour qu’elle fasse les investigations», Macky Sall ajoute que « c’est à la justice, à la justice seule d’enquêter s’il y a eu tentative de corruption ou pas ». Sous d’autres cieux, y compris en France où il se trouve, les journalistes ont fait tomber de nombreux politiciens à travers des enquêtes qui ont mis la justice sur leur piste. Mais, cela Macky Sall semble l’ignorer et c’est cette carence qui le conduit à aligner cette suite de mots dont on cherche toujours la signification : « D’abord le G7. Il faut rappeler que c’est un cadre de concertation pour les pays les plus industrialisés, disons les sept pays les plus industrialisés. C’est donc une plateforme pour nous Africains de devoir poser les préoccupations africaines de façon à ce que nos partenaires puissent parler avec les Africains, et parler pour l’Afrique, au lieu de parler des Africains et de l’Afrique de façon générale ».
Mais le plus déplorable dans cette interview du président Sall ce ne sont pas ces errements. C’est quand il est interpellé sur la grâce présidentielle que certains ont voulu accorder à Khalifa Sall sans son consentement. Macky Sall déclare : « La grâce est un pouvoir constitutionnel du président de la République. Ça ne dépend que de lui, et de lui tout seul, et de son appréciation. Donc je ne peux pas discuter de ce que dit la presse par rapport à la grâce ». Oh s’il s’était là ! Il faut vraiment être le président Sall pour ajouter : « Le jour où j’en aurai la volonté ou le désir, je le ferais…». Quel sadisme ! La réduction de la conduite de l’Etat à la volonté et au désir de son chef ne peut qu’installer celui-ci dans la division. Et depuis que Macky Sall est à sa tête, la Nation est en lambeaux. «Durant ces six dernières années, le président de la République a prouvé qu’il n’est pas rassembleur, il n’a pas su consolider la Nation. Il est partisan, chef de parti, donc chef de clan. Il n’incarne pas l’unité nationale », analysait le Professeur Amsatou Sow Sidibe. En plus d’être partisan, chef de parti, donc chef de clan, Macky renseigne qu’il agit selon, non pas les intérêts de la Nation, mais son désir personnel. C’est sans doute pourquoi il continue d’admirer les décibels français pendant que les Sénégalais pataugent dans les eaux de pluies.
A propos, qu’est-ce qui a empêché Macky Sall d’assister à la levée du corps d’Amath Dansokho ? Tentant de le dédouaner, comme à l’accoutumée, l’Agence de presse sénégalaise (APS), rendant-compte de la cérémonie funéraire, a expliqué que le « président de la République prend part aux travaux de la septième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 7), à Yokohama, au Japon ». Seulement, l’agence oublie de préciser que ladite conférence, septième du genre, démarre le 28 aout prochain. Macky Sall n’a plus rien à faire en France. Si la désolation des inondations n’est pas assez grave pour le pousser à surseoir à ses vacances, la dimension de l’ancien secrétaire général du PIT ne devrait-elle pas le contraindre à revenir au bercail ? Ou faut-il supplier sa Majesté pour qu’elle désire bien rentrer au pays où, en plus des grosses pertes, la famine pointe ?