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12 août 2025
LANCEMENT, CE JEUDI, DES ACTIVITES DE L’«HOPITAL A DOMICILE»
A l’instar des pays développés comme la France, l’Italie, les Usa, le Suisse, l’Australie, l’Espagne et la Russie ou émergents comme le Maroc aux systèmes de santé performants, l’Hospitalisation à domicile (Had) est finalement devenu une réalité au Sénéga
Un projet à l’initiative de M. Saliou Diallo, ancien directeur des Etablissements publics de Santé. Sous le haut patronage du ministère de la Santé, la cérémonie de lancement officiel des activités de Santé/Dom est justement prévue ce jeudi à la grande salle des études de l’hôpital de Fann.
Un hôpital qui se déplace au domicile des patients pour la continuité des soins médicaux, c’est désormais une réalité au Sénégal. Et c’est ce jeudi, à 11 heures, à la l’hôpital de Fann qu’aura lieu la cérémonie officielle de lancement des activités de l’Hôpital à domicile (Had). Ce sera sous le haut parrainage du ministère de la Santé et en partenariat avec la Coopération française, le cabinet français « Partners for Health and Services (PHS)» spécialisé dans l’amélioration du secteur de la santé des pays africains. Le groupe sénégalais Phs/Santé-Dom, dirigé par l’administrateur de santé Saliou Diallo, a pour objectifs de faciliter l’accès aux soins pour tous, diminuer les coûts de Santé, participer à la prévention en santé en déployant des programmes d’éducation thérapeutique, en créant un lien entre l’hôpital et le domicile. Il ambitionne aussi de diminuer les temps d’hospitalisation surtout dans les pathologies chroniques, d’organiser les sorties des patients hospitalisés pour garantir un meilleur niveau de qualité des soins à domicile, de mettre en place une structure de coordination pluridisciplinaire (sages-femmes, médecins, infirmiers orthophonistes, infirmiers diplômés d’Etat etc.) Santé à domicile vise aussi, et surtout, à désengorger les urgences des hôpitaux partenaires.
Continuité des soins à domicile 24h/24
Selon Mme Maïmouna Régine Diop Diouf, directrice de Phs/Santé-Dom, la nouvelle structure n’a pas pour vocation de concurrencer les hôpitaux. « Au contraire, les hôpitaux sont nos partenaires dès lors que notre objectif, c’est de prendre leur relais jusque dans les domiciles, une sorte de continuité des soins ! Par exemple, un malade souffrant d’un pied de diabétique peut ne pas se déplacer jusqu’à l’hôpital pour se soigner. Il en est de même pour les pathologies les plus courantes comme le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète et ses complications, les accidents vasculaires cérébraux etc.
C’est dans ce cadre que l’hospitalisation à domicile (Had) intervient pour prendre en charge le malade dans sa maison ou auprès de ses siens. Mais toutes nos interventions médicales se font sous la supervision du médecin-traitant du patient » tient à préciser Mme Diouf. En séjour à Dakar dans le cadre du lancement des activités de Had/Sénégal, M. Michel Calmon, directeur général de la Fondation Service-Santé Idf se réjouit du fait que le Groupe sénégalais Ph/Santé Dom soit une filiale de la société Partners for Health and Services (Phs). « Ce partenariat stratégique a pour objectif principal de contribuer à l’élargissement des soins au Sénégal en positionnant l’hospitalisation à domicile (Had) comme une continuité à l’hospitalisation conventionnelle. Mieux, le service d’Hospitalisation à domicile assure la permanence et la continuité des soins 24h/24 » ajoute M. Calmon. Il est vrai qu’au Sénégal, l’amélioration du système de santé est une préoccupation constante pour les autorités qui ont comme objectif principal d’adapter l’offre de soins aux besoins de la population. La réforme hospitalière se justifie et se traduit par une décentralisation des structures de santé pour permettre l’accessibilité géographique comme financière des soins. Donc l’hospitalisation à domicile (Had) est venue à son heure ! « Oui, l’heure a sonné !
Et surtout du fait que notre structure fait partie de ces mutations prioritaires permettant de réduire la durée de l’hospitalisation complète et d’améliorer l’organisation des soins en favorisant la coopération entre l’hôpital et la médecine libérale » précise M. Saliou Diallo qui fut directeur général des hôpitaux Hoggy, Fann et Le Dantec. Il a plafonné en devenant le directeur des Etablissements de santé. A partir de ce matin, jour du démarrage des activités, l’hôpital qui se déplace jusque dans votre intimité familiale est chose possible !
Par Kadialy GASSAMA,
L’AFRIQUE DEVRAIT SE PREMUNIR DE LA GUERRE COMMERCIALE USA-CHINE
Jamais dans l’histoire du monde, l’humanité ne se trouve à un tournant dangereux avec la guerre économique que se livrent les titans économiques de ce monde, USA, Chine, UE.
Durant presque la moitié d’une décennie, à partir de l’avènement du président Donald Trump au pouvoir aux USA, il subsiste une pression inflationniste constante sur les prix internationaux des biens et services due à une dérégulation orchestrée de la situation économique mondiale qui se dégrade de plus en plus. Les facteurs qui sont principalement à la base de cette stagflation assez généralisée, sont consécutifs à une décélération de la croissance économique et à la montée du chômage dans les pays de l’OCDE et de la Chine, confirmée par la révision à la baisse des prévisions économiques mondiales du FMI.
La stagflation résulte de l’inadéquation des politiques économiques internes par rapport aux changements dans les comportements des agents qui en sont les causes fondamentales, en plus d’effets négatifs de chocs externes, notamment pétroliers. Ce déclin prévisible de la production de richesses dans certains pays développés du monde, préfigure une nouvelle façon de réorganiser l’économie capitaliste qui voudraient revenir aux vieilles pratiques hégémoniques par la remise en cause du légalisme institué par le multilatéralisme dans les échanges internationaux et, par conséquent ,la survenue d’une situation de non droit qui se décline à travers un système où règne la loi du plus fort. La guerre commerciale entre les nations qui avait régi le commerce international avant les accords sur les droits de douane et tarifs (GATT), refait surface. Ces nouvelles approches ont explicitement pour objectif de reproduire un ordre dominant ancien pour annihiler les possibilités de changement social à l’échelle mondiale résultant de la mondialisation en cours et l’élimination progressive de l’échange inégal. Il est évident que cette tension sur les prix internationaux est provoquée par le retour au protectionnisme prônée par le président Donald Trump et matérialisée par la guerre commerciale que se livrent les deux géants économiques du monde (USA –Chine) à la tête de coalitions, sur fond de la hausse des tarifs douaniers.
En effet, la montée du nationalisme et du populisme dans certains pays capitalistes développés contre le multilatéralisme et les règles de l’omc qui font prévaloir un certain ordre international et une justice économique dans les échanges commerciaux est, de nouveau, tributaire d’un réflexe identitaire de survie de certains pays développés ayant subi des pertes de compétitivité contre la mondialisation en cours et l’universalisation du progrès technique et technologique . La mondialisation actuelle concoure à une diffusion universelle du savoir et une compétitivité plus accrue des pays moins nantis.
Le multilatéralisme et la mondialisation arrangent plus les pays en développement qui mettent à profit le transfert technologique permettant un rattrapage économique fulgurant au moyen de fortes croissances économiques, tandis que les pays nantis qui ont des marges de croissance faible, subissent une baisse de leurs revenus. Rien que dans le domaine de l’énergie solaire, de l’hydroélectricité et de l’éolienne, l’Afrique pourrait avoir son indépendance énergétique, compte non tenu de ses immenses autres ressources matérielles et humaines que le continent recèle. Il y a, aujourd’hui, comme une remise en cause totale de l’ordre économique actuel basé sur le libre échangisme encadré par les règles de l’omc pour l’avènement d’un ordre économique nouveau symbolisé par la mise en branle de la loi du plus fort avec le retour au protectionnisme, au dumping et aux ententes illicites. Il s’y ajoute une aggravation de la situation économique mondiale due aux effets dévastateurs du changement climatique (entretenu par les USA qui refusent de signer les traités d’atténuation) et qui affectent plus les pays en développement en retardant leur progrès économique en y favorisant le creusement des inégalités et les crises sociales.
Un nouvel intérêt envers l’Afrique
De plus, l’intensification entretenue de conflits régionaux dans certaines parties stratégiques du globe, notamment dans les pays du golfe persique et la réactivation de conflits religieux ou ethno-politiques, potentiels ou latents, constituent une stratégie pour mettre un coup d’arrêt au progrès économique des nouveaux pays émergents. Jamais dans l’histoire du monde, l’humanité ne se trouve à un tournant dangereux avec la guerre économique que se livrent les titans économiques de ce monde, USA, Chine, UE.
Dans cette tourmente mondiale actuelle née de la crise financière systémique de 2008 et l’actuelle crise des migrations qui ont produit des mouvements populistes et nationalistes faisant le lit de l’autoritarisme sur fond d’une guerre économique qui s’amplifie d’avantage, nous devrions ne pas oublier que la Chine n’avait pas hésité à utiliser la puissance militaire afin de maintenir la valeur commerciale de l’ancienne route de la soie(réhabilitée aujourd’hui nouvelle route de la soie) et, que Rome avait conquis l’Égypte pour améliorer son approvisionnement en céréales. Nous ne devrions pas oublier ,non plus ,les guerres esclavagistes et coloniales qui ont régi une bonne partie de l’histoire de l’humanité, ainsi que les causes profondes de la seconde guerre mondiale qui remontent depuis la crise économique de 1929 avec une récession et un chômage sans précédent et qui avait engendré un redéploiement du capital grâce au plan marshal. Ce nouveau contexte économique mondial, marqué par l’essoufflement des structures productives des pays développés, crée un nouvel intérêt envers l’Afrique qui a l’avantage de receler des marges considérables de croissance avec ses nombreuses opportunités énergétiques, minières, agricoles et démographiques.
Toutefois, lé vieux continent des multiples convoitises, toujours vulnérable aux variations exogènes’, doit se prémunir et se préparer hâtivement à renforcer sa résilience contre le déclenchement d’une conflagration économique mondiale, en parachevant les processus en cours d’intégration économique et monétaire au niveau régional et continental. Cependant, nous espérons que la rencontre entre les USA et la Chine au sommet du G 20 qui se tient actuellement à Osaka dans une ambiance économique mondiale des plus délétères atténuera les ardeurs et, que raison sera gardée, afin de bâtir un consensus pour un développement équitable et durable du globe, dans le strict respect du multilatéralisme.
Kadialy GASSAMA,
économiste Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque
«ON NE PEUT PLUS SE TRIMBALER AVEC DES MILLIARDS»
Le ministre des Sports a rendu hier visite à la presse sénégalaise présente au Caire. Matar Bâ en a profité pour faire le bilan des phases de poules, mais surtout évoquer plusieurs sujets soulevés ces derniers jours dans la tanière
Le ministre des Sports a rendu hier visite à la presse sénégalaise présente au Caire. Matar Bâ en a profité pour faire le bilan des phases de poules, mais surtout évoquer plusieurs sujets soulevés ces derniers jours dans la tanière.
BILAN DES PHASES DE POULES
«Mon message, c’est celui de l’unité, de la solidarité. Il faut faire confiance à ces jeunes, à cette équipe. Elle est consciente qu’elle est là pour un objectif bien précis, c’est–à dire, le trophée. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai vécu les résultats de l’équipe nationale. C’est vrai que tout le monde avait mal, car nous avons trébuché contre l’Algérie. Mais, les joueurs que j’avais vus aux entraînements n’avaient pas peur. Et ils n’ont pas du tout douté. Mais, nous qui sommes supporters, nous avions beaucoup plus de pression. Je ne vous le cache pas, en tant que ministre des Sports, j’avais des appréhensions contre le Kenya. Qui connait le sport, sait qu’il est difficile de jouer contre une équipe que l’on pense être en dessous de vous. C’est extrêmement difficile. C’est pourquoi, nous avons vécu 45 minutes de doute. Mais, ces joueurs qui sont des professionnels savaient qu’en aucun moment, le Kenya ne pouvait prendre le dessus sur le Sénégal».
LE MATCH DE VENDREDI CONTRE L’OUGANDA
«C’était difficile quand nous avions perdu ce match contre l’Algérie. Mais, je pense que c’était ça la bonne voie. Nous allons vers des huitièmes de finale. Nous avons tous vu les matchs. Ce sont des matchs de feu, très disputés. Contre l’Ouganda aussi, ce sera un très grand match. Mais, nous espérons gagner ce match et continuer notre chemin. En réalité, nous n’avons pas caché notre objectif et notre ambition. Comme je le dis tout le temps, il faut rester dans le domaine du sport. Il est normal et tout à fait logique d’avoir de l’ambition, de se fixer des objectifs. Mais, dans le domaine du sport, on ne maîtrise pas tout le temps tous les paramètres. Mais, il faut y aller avec beaucoup de sérénité, de courage et d’engagement. Et je pense qu’on pourra toujours avoir un résultat positif»
LA BLESSURE DU GARDIEN EDOUARD MENDY
«Dans le milieu professionnel, il faut d’abord cette solidarité. Elle a été exprimée par le président de la fédération
sénégalaise de football et par moi-même. Nous avons l’habitude de partager ces moments de douleur, de difficulté avec les concernés. Edouard Mendy qui un joueur confirmé, nous quitte, à quelques minutes du coup d’envoi. Heureusement qu’à ce poste là, nous avons des remplaçants qui peuvent faire le travail. Nous marquons notre solidarité et nous continuerons. Il est parti hier (mardi) et dès que nous aurons tous les résultats, la fédération va déterminer avec l’Etat la conduite à tenir. Mais, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’au niveau de la fédération et de l’Etat du Sénégal, nous sommes tout à fait solidaires avec lui. Et je sais qu’il regrette de ne pouvoir pas continuer. Il était venu pour gagner. C’est quelqu’un qui haranguait la défense, l’équipe nationale. C’est ça sa personnalité. Alfred Gomis qui est là, a fait de belles performances. Il a assuré et nous espérons qu’il va continuer comme ça».
LA QUESTION DES PRIMES DES JOUEURS
«Avec la Fédération sénégalaise de football, nous avons une belle organisation. Et nous continuerons à travailler comme ça. Il y a un budget qui est établi. Et ce budget, de concert avec la fédération, est approuvé par l’autorité et envoyé au niveau des finances. Avant de pouvoir dépenser ce budget, il faut lister l’ensemble des dépenses possibles et les envoyer au ministère des Finances. Et on ne peut pas faire des dépenses qui sortent de cette liste. Nous savions que cette fois-ci, il y aura une étape de 8e de finale. Ce qui a été intégré. Nous sommes en train de travailler avec la fédération, avec beaucoup d’intelligence, pour éviter ce qui se faisait. On ne peut plus trimbaler avec des milliards pour payer des primes. Il faut changer de système, comme on l’a fait avec la fédération, avec des bons du trésor. Le but, c’est de permettre aux ayants droit de recevoir leurs primes. Il faut aussi rappeler que le budget de CAN est monté, en fonction de l’équipe et des acteurs. Je l’ai dit, la fois dernière, les VIP sont les joueurs. Quand on prend le budget de l’équipe nationale, le plus important se situe au niveau des primes.
BAMBOULA SUR LES BORDS DU NIL
«Pour Sadio Mané, le conseiller en communication avait publié une note pour préciser. Mais vous savez que nous sommes là en toute transparence. Nous essayons de nous faire violence. Vous avez laissé de meilleures conditions chez vous. Mais, vous êtes là pour votre pays. Nous aussi, nous avons les meilleures conditions et nous sommes là pour notre pays. Il y a des malades, d’autres qui ont d’autres problèmes. Mais, ils ont oublié ça, par patriotisme.
CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR L’OUGANDA
Adversaire du Sénégal ce vendredi en huitièmes de finale, les « Cranes » ne lésineront pas sur les moyens pour contrecarrer les tentatives sénégalaises et décrocher leur qualification en huitièmes de finale
Lamine Mandiang DIEDHIOU, envoyé spécial en Egypte |
Publication 04/07/2019
Deuxième du groupe A derrière l’Egypte, l’Ouganda a marqué les esprits avec un parcours honorable lors du premier tour. Adversaire du Sénégal ce vendredi en huitièmes de finale dans une rencontre qui s’annonce très disputée, les « Cranes » ne lésineront pas sur les moyens pour contrecarrer les tentatives sénégalaises et décrocher leur qualification en huitièmes de finale.
Après avoir surpris la Rd Congo (2-0) lors de leur entrée en lice, accroché le Zimbabwe (1-1) dans un match relevé puis battu par l’Egypte contre le cours du jeu (2-0), l’Ouganda se présente face au Sénégal avec l’ambition de renverser l’équipe d’Aliou Cissé et décrocher leur qualification en quarts de finale. « Je crains tout le monde. Mais je joue sans peur. L’Ouganda a terminé deuxième de son groupe. Ils ont réalisé un très bon premier tour. Il va falloir faire attention aux Ougandais. Ils nous attendent de pied ferme et nous aussi on les attend de pied ferme. On va analyser leur jeu, même si on a déjà vu leurs matches. On sait qu’on est capable de faire quelque chose de bien contre eux » a déjà averti Kalidou Koulibaly à la fin du match contre le Kenya comptant pour la 3ème et dernière journée des phases de poule.
Cette déclaration du défenseur central des « Lions » en zone mixte semble indiquer de la tâche qui attend les « Lions » vendredi au stade International du Caire face à l’Ouganda. Il y a de quoi se méfier d’une équipe considérée comme un petit poucet de la compétition mais qui a les capacités de jouer les trouble-fêtes dans une compétition où les favoris ne sont pas à la fête. Le Sénégal devra croiser le fer face à une équipe typiquement africaine (athlétique, accrocheuse et qui se bat sur tous les ballons).
Une formation dirigée par le français Sébastien Desabre qui presse haut ses adversaires et qui explose dès la récupération du ballon. « Ce sera un match difficile d’autant plus que c’est un match couperet avec une équipe qui se bat bien sûr toutes les balles. Ils maîtrisent le football africain avec une base locale. En plus c’est une équipe qui joue à l’africaine même si ils jouent avec un bloc ils sont capables de se projeter très vite en attaque. Ils jouent avec beaucoup de solidarité, de dévouement et d’abnégation » prévient Abatalib Fall. Le dernier match entre les deux adversaires de ce vendredi, soldé par un 0-0 insipide il y a deux ans (6 juin 2017) témoigne de la coriacité d’une équipe ougandaise qui n’a rien à perdre.
Un danger numéro un nommé Miya
Les coéquipiers de Cheikhou Kouyaté devront se méfier du numéro 17 ougandais. A 21 ans et devenu international en 2014 (alors qu’il n’avait que 16 ans, 7 mois et 23 jours), Farouk Miya est la star annoncée du football ougandais depuis son adolescence. Le milieu de terrain et dépositaire du jeu de son équipe l’a démontré lors du succès (2-0) contre la RD Congo en distillant deux passes décisives sur balles arrêtées. Celui qui est surnommé dans son pays « Muyizi Tasubwa » qui signifie littéralement « un chasseur qui ne manque jamais sa cible », le sociétaire du HNK Gorica (Croatie) sera un danger permanent pour le Sénégal de par sa vision du jeu, sa justesse de passe et son culot.
Réalisme et concentration pour les prendre à défaut
Si cette sélection ougandaise semble complète, avec un gardien parmi les meilleurs d’Afrique, elle a aussi une grinta, un bon collectif et un état d’esprit de guerrier qui sera important pour tenter de faire un coup face aux hommes d’Aliou Cissé. Une équipe qui présente à peu près les mêmes caractéristiques que le Kenya, dernier adversaire du Sénégal en phase de poule. Des « Lions » qui partent malgré tout favoris contre l’Ouganda, dont le principal point faible est « le manque d’expérience en CAN ». En effet, les « Cranes » n’ont participé qu’à 6 phases finales de la CAN pour une seule finale jouée en 1978, battue par le Ghana. Mais ils ont montré durant ce premier tour que ce manque d’expérience ne constitue pas un frein à leur ambition de bouleverser la hiérarchie.
La bande à Sadio Mané a largement les capacités de prendre le dessus sur leur adversaire de ce vendredi. Pour y arriver, il faudra faire preuve de réalisme mais aussi de concentration. « Ils sont faibles sur les situations standards et concèdent beaucoup de fautes. Il faut beaucoup de variantes. Etirer le bloc d’équipe en ayant la possession de balle. Il faut aussi jouer sur les côtés après le déséquilibre au milieu. Il faudra être mentalement fort et être réaliste » assure Abatalib Fall.
Une grève à 72 heures du match
Le mental, il en faudra aux « Lions » qui joueront face un adversaire secoué par une affaire de primes avant ce rendez-vous fatidique après le Cameroun, le Zimbabwe et le Nigeria. Qualifiés pour les huitièmes de finale de la CAN 2019, les Cranes ont boycotté mardi la séance d’entraînement qui était prévue pour une question de primes. Les joueurs réclament une revalorisation de l’enveloppe prévue, alors que leur Fédération dit être à jour de ses versements.
Dans un communiqué, l’instance dirigeante a par ailleurs rappelé que les 23 ont signé un code de bonne conduite susceptible de sanctionner ce type de comportements. Ce mercredi, le compte Twitter de la FUFA annonce une séance en début de soirée et montre les joueurs réunis avec leur staff pour une session d’analyse vidéo. Un motif d’espoir quant à une meilleure préparation de ce duel face aux « Lions » ?
Toujours est-il que ce problème risque de ne pas être sans conséquence si on sait qu’ils feront face à une des équipes citées parmi les favoris de ce tournoi. Laissés au repos lundi après leur qualification en huitièmes de finale, en grève, mardi et mercredi, les Cranes ne sont donc pas entraînés véritablement depuis trois jours. Il ne leur reste que ce jeudi, la veille du match pour préparer ce match contre le Sénégal. Aliou Cissé devrait donc prendre tous ces éléments en compte pour déstabiliser les coéquipiers de Farouk Miya.
LE CUDOPES RAPPELLE L'ÉTAT À SES ENGAGEMENTS
Revoilà les impayés aux établissements privés d’enseignement supérieur (Epes). Le resserrement budgétaire de la loi de finances rectificative (Lfr) de dimanche dernier risque de faire beaucoup de déçus et, du coup, bien de frustrés
Revoilà les impayés aux établissements privés d’enseignement supérieur (Epes). Le resserrement budgétaire de la loi de finances rectificative (Lfr) de dimanche dernier risque de faire beaucoup de déçus et, du coup, bien de frustrés. En dehors des syndicats d'enseignants qui menacent d'aller en grève, c'est la dette due aux établissements privés d'enseignement supérieur (Epes) qui est remise sur le tapis.
Les responsables du Cadre unitaire des organisations des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (Cudopes), réunis ce lundi 1er juillet, ont examiné la situation et décidé de saisir le chef de l’Etat, sollicitant son autorité pour la tenue des engagements pris et le sauvetage de l’année académique. Un avertissement plus qu'une menace, puisque le bureau se “retrouvera prochainement pour évaluer l’état de ses démarches et organiser les modalités de la gestion des arriérés dus aux Epes”, d'après un communiqué signé du coordonnateur du Cudopes.
La reconnaissance de dette en question est signée par le gouvernement le 22 novembre 2018 où les services conjoints du cidevant Mepf (Amadou Ba) et du Mesri (Mary Teuw Niane) avaient pris l'engagement “que la Lfr de juin 2019 inscrirait 4 000 000 000 F de crédits et qu’un réaménagement budgétaire serait fait au niveau du Mesri, afin de dégager 4 autres milliards pour solder une partie des arriérés”. D'énormes sommes d'argent que l'État doit à ces Epes, comme rémunération de l'orientation de bacheliers et d'étudiants dans ces structures d'enseignement privé. Ces dernières ne comprennent pas, qu'après une récente rencontre avec le Message du 24 mai dernier, et l'engagement personnel de son nouveau chef, Cheikh Oumar Hann, “l’absence d’une inscription budgétaire dans la Lfr 2019 à concurrence des montants cités”. Ce qui, par voie de conséquence, “montre que l’Etat n’a pas respecté ses engagements et risque de créer une situation qui pourrait compromettre la poursuite de l’année universitaire”, avertit le Cudopes.
Plusieurs rencontres entre les services de ces deux départements ministériels ont pourtant eu lieu jusqu'à ce que les modalités de négociations aboutissent à la reprise des élèves dans ces établissements, le 21 janvier dernier. Avant que la Lfr ne rappelle à toutes les parties prenantes que les questions à incidence financière seront peut-être un motif de divergences, cette année.
AAR LI NU BOKK MET EN GARDE LE PREFET DE DAKAR
La plateforme citoyenne «Aar li nu bokk» compte organiser, ce samedi, un rassemblement aux allées du Centenaire.
La plateforme citoyenne «Aar li nu bokk» compte organiser, ce samedi, un rassemblement aux allées du Centenaire. d’ores et déjà, elle met en garde le préfet de dakar contre toute tentative de sabotage ou d’interdiction de la manifestation.
Les responsables de «Aar li Nu Bokk» sont déterminés à aller au bout dans leur initiative pour faire jaillir la vérité dans l’affaire Petrotim qui éclabousse le frère du président de la République Aliou Sall et Franck Timis. Ils ont décidé de tenir leur 4e manifestation ce samedi à Dakar. Face à la presse hier, ils ont indiqué que leur demande d’autorisation du rassemblement a été déposée depuis lundi dernier sur la table du Préfet de Dakar. Désigné hier porte-parole du jour, Dr Babacar Diop a, d’emblée, mis en garde le préfet de Dakar contre toute idée d’interdire la manifestation. «La plateforme tient à rappeler au préfet de Dakar que tout arrêté d’interdiction de son rassemblement, sous quel que motif que ce soit, sera rejeté.
Nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin», annonce-t-il. Dr Babacar Diop prévient, dans le même sillage, contre tout sabotage de la part du préfet de Dakar. «Nous comprenons ses manœuvres et ses manipulations ; elles seront vaines. Il a choisi d’être le préfet d’un clan et d’un homme. Nous avons choisi de défendre les droits constitutionnels inaliénables du peuple sénégalais. S’il choisit et persiste dans la voie de la déraison, il sera tenu coupable de tout ce qui pourrait découler de ses actes», avertit-il.
Par ailleurs, Dr Babacar Diop n’a pas manqué de rejeter ce qu’il appelle «les discours faussement scientifiques» des autorités sur le pétrole et le gaz. «Nous rejetons aussi le semblant de technicité dans lequel elles tentent de confiner ces ressources pour les soustraire du regard attentif du peuple. Un peuple que ces autorités voudraient bien tenir à bonne distance. Mais ce sera peine perdue», martèle le leader des Fds. De l’avis de Dr Babacar Diop, les Sénégalais viendront demander des comptes sur les actes de mal gouvernance avérés qui ont été posées, les fautes et forfaits commis et les délits de corruption présumés. Et de clamer : «nous le réaffirmons avec force ; des fautes ont été bien commises». Analysant la sortie du Président Macky Sall lors de la rencontre sur la Loi sur le Contenu Local, le porte-parole de «Aar Li Nu Bokk» se montre sceptique et foncièrement contre. «Contrairement à ce qu’ a dit le Président Macky Sall, rien ne permet d’affirmer que des juristes et experts ont été associés à la négociation des contrats, en particulier celui ayant lié le gouvernement du Sénégal et Franck Timis.
S’ils l’ont été, on peut bien douter de leur compétence, leur intégrité et leur patriotisme», tranche Babacar Diop qui ajoute : «contrairement à ce qu’a dit Macky Sall, nous sommes convaincus que c’est un groupuscule de personnes, bien identifiées dans le rapport de l’IGE, qui ont négocié et cédé les ressources du Sénégal à Franck Timis dans la plus grande opacité pour assouvir leurs propres intérêts».
L’AUSTERITÉ BUDGÉTAIRE RATTRAPE LA DIPLOMATIE
Le président Macky Sall a récemment annoncé une modification de la carte consulaire du Sénégal. Des suppressions de bureaux économiques et de consulats que certains diplomates analysent pour “EnQuête’’
Bien avant que l’Assemblée nationale ne valide le projet de loi sur la loi de finances rectificative sanctionnée par une baisse de 83 milliards de francs Cfa sur la loi initiale, le président de la République avait annoncé des réaménagements sur le réseau diplomatique du Sénégal. L’annonce de la suppression de la quinzaine de bureaux économiques de la carte diplomatique sonne comme un effort de rationalisation dans l’une des niches les plus dispendieuses pour les finances publiques sénégalaises.
Mieux ou pis, les quatre consulats généraux du Sénégal devraient trépasser chez Marianne, à savoir ceux de Paris, Bordeaux, Lyon et Marseille. Enfin, une réduction du personnel de l’ensemble de la représentation diplomatique (ambassades et consulats confondus) est prévue. Une diète draconienne dans la diplomatie sénégalaise démontrant la volonté des autorités à donner un exemple pratique que cette cure d’austérité budgétaire ne sera pas uniquement supportée par les consommateurs. Cette mesure rentre dans le cadre d’une stratégie de redressement budgétaire qui ne devrait épargner aucun secteur, en principe : allègement de l’architecture gouvernementale qui se déleste de huit ministères, suppression de la primature, le contrôle des factures téléphoniques de l’Administration...
Pour l’ancien ambassadeur et diplomate de carrière, Excellence Zilkarnaïny Guèye, les choses sont remises à l’endroit. ‘‘La création des bureaux économiques était inutile, car un ambassadeur a comme collaborateurs un conseiller pour les affaires économiques, un conseiller pour les affaires culturelles et un conseilleur pour les affaires consulaires. C’était tout à fait inutile, d’autant plus qu’à l’époque, c’était les douaniers qui s’étaient battus pour prendre ça, comme les journalistes s’étaient battus pour les bureaux d’attaché culturel. Il suffit que le Sénégal nomme des diplomates de carrière qui sont en mesure d’aider l’ambassadeur dans le domaine économique’’, a-t-il expliqué à “EnQuête’’.
Excellence Zilkarnaïny Guèye, ancien ambassadeur : ‘‘Cette suppression n’aura aucune conséquence’’ Pour ce tour de vis budgétaire dans les Affaires étrangères, l’ancien ambassadeur pense qu’il sera sans conséquences. Alors que le Sénégal s’apprête à l’exploitation du pétrole et du gaz dans le premier semestre de 2022, les investissements pourraient souffrir d’une sous-représentation économique. A titre de comparaison, démesurée certes, l’Hexagone, c’est 962 décisions d’investissements étrangers générant 33 682 emplois qui ont sanctionné l’efficacité de la diplomatie économique française, en 2015. Pour le Sénégal, les statistiques sont inexistantes sur l’impact de ces missions. Mais l’ancien diplomate en poste à Washington estime que c’est l’inverse qui devrait se produire pour le Sénégal. ‘‘Cette suppression n’aura aucune conséquence. Au contraire, cela va nous faire des économies.
Diplomatiquement, un ambassadeur a plusieurs fonctions dont celle de renforcement de la coopération aussi bien entre les deux Etats qu’entre les deux secteurs privés’’, analyse Excellence Zilkarnaïny Guèye. Les prévisions économiques peu engageantes expliquent la direction prise par le président Sall, en ce quinquennat débutant. Le début d’ébullition du front social, avec les enseignants demandant le respect des engagements préélectoraux sur une révision de leurs salaires, pousse les pouvoirs publics à donner les gages que tout le monde fait des efforts. ‘‘Il est primordial qu’on ne sente pas que certains se serrent la ceinture plus que d’autres’’, nous explique-t-on. Même si les dépenses de fonctionnement ont haussé et s’élèvent à 911 milliards de F Cfa (+1,7 %) pour la présente loi de finances rectificative, il est clair que l’Etat opte pour une respiration économique et une exécution de certains projets inscrits dans la loi initiale. A ce titre, ‘‘c’est inenvisageable de continuer à supporter certaines dépenses’’. Ces niches asséchées vont servir à renflouer les caisses. D’ailleurs, cet autre diplomate, qui a requis l’anonymat, ne comprend pas qu’on ait mis autant de temps ‘‘à mettre un coup dans cette fourmilière noyautée par l’entrisme politique qui n’était là que pour profiter des franchises diplomatiques et consulaires’’. Il est d’avis, également, que les indemnités versées aux conjoints ou conjointes, louables sur le principe, doivent être révisées.
Renoncement
Par cette cure d’austérité, le Sénégal renonce clairement à développer une diplomatie d’influence et s’apprête à réduire sérieusement sa diplomatie économique. Résultat : seule la diplomatie politique sera valorisée. Les futurs ex-chefs de mission de ces bureaux économiques devraient être redéployés en tant que premiers secrétaires dans des ambassades, d’après les informations qu’on a obtenues. Dernière raison de se ‘‘féliciter’’ d’un tel dégraissage, Excellence Zilkarnaïny Guèye, fidèle à son analyse, est d’avis que ce poste superflu développait des risques de cumul de fonctions où les diplomates de formation étaient concurrencés et parfois même court-circuités par des non-diplomates. ‘‘Les bureaux économiques ont pris une telle ampleur qu’ils étaient pratiquement autonomes et traitaient directement avec d’autres ministères, alors que tous les agents des ambassades doivent traiter exclusivement avec le ministère des Affaires étrangères. Dans l’ensemble, c’est une bonne chose. Moi, j’ai été ministre conseiller à Washington ; je me suis occupé des affaires économiques pendant 5 ans. Puis, on a nommé un douanier à qui j’ai passé le relais, alors que chaque conseiller ou ministre conseiller qui travaille avec l’ambassadeur peut jouer ce rôle. La création des bureaux était un gaspillage’’, a-t-il conclu.
POURQUOI LES TARIFS DE L'AUTOROUTE ILA-TOUBA NE PEUVENT PAS BAISSER
Le Collectif citoyen des usagers de l’autoroute à péage a effectué, ce mercredi 3 juillet, une visite de terrain sur les tronçons Dakar - Thiès, sous invitation de l’Ageroute, entreprise exploitante de l’infrastructure.
Le collectif a profité de l’occasion pour exposer aux exploitants et au ministère des Transports, représenté à cette rencontre par son secrétaire général, les préoccupations des usagers telles que les tarifications et la sécurité sur l’autoroute.
Le Collectif des usagers de l’autoroute et les équipes techniques de l’Ageroute ont visité, ce mercredi, le tronçon Aibd - Thiès de l’autoroute Ila-Touba. Le collectif était accompagné par des membres du mouvement Y a en marre, de l’Association des jeunes géologues du Sénégal et du Cos23. Ces membres de la société civile ont exposé, à cette occasion, les préoccupations des usages de l’autoroute telles que les questions liées à la sécurité, à la tarification et aux financements. Les usagers ont d’abord interpelé les autorités représentées par le secrétaire général du ministère des Transports sur les tarifs du péage jugés chers pour les citoyens. Mais, sur ce point, les autorités sont restées catégoriques.
A les croire, il est impossible de baisser les prix, car Ila-Touba a ses particularités. En effet, contrairement aux autres autoroutes, Ila-Touba est financé en partie par l’Etat (15 %) et la banque chinoise Exim Bank, à hauteur de 85 %. Cependant, la gestion de l’ouvrage revient à l’Etat sénégalais et sera confiée, après la période transitoire d’un an, à l’Ageroute. Les recettes générées par l’exploitation vont resservir à la prise en charge salariale du personnel de contrôle et de surveillance et à l’entretien de l’ouvrage. Le mode de payement des tarifs du péage est également différent de celui des autres autoroutes.
Selon les responsables de l’Ageroute, IlaTouba veut s’inspirer des autoroutes à l’international, avec un mode de payement fermé où l’usager prend un ticket à l’entrée pour payer à la sortie. Ce qui permet de faciliter la fluidité du trafic et d’éviter les nombreux arrêts. “La tarification est une question importante pour les citoyens. Nous avons fourni des explications sur les tronçons Ila-Touba et Aibd - Mbour et Thiès. Je pense que le collectif a reçu des réponses convaincantes, parce que si nous avions appliqué la vérité des prix sur les autoroutes, on aurait dû multiplier le prix actuel par au moins 4. Entre Touba et Thiès, le péage est à 2 500 F Cfa, ce qui correspond à 21 F le km.
En réalité, l’Etat veut donner des prix sociaux, mais qui, au moins, permettent d’être capables d’entretenir et de maintenir l’ouvrage. C’est pourquoi nous avons fixé des prix qui permettent uniquement de supporter les charges générées par l’autoroute, car l’Etat ne cherche pas à gagner de l’argent sur cette infrastructure. La baisse de ces tarifs relève aujourd’hui de l’impossible’’, explique Aubin Sagna, Secrétaire général du ministère des Transports. De son côté, la délégation du collectif dirigée par Cheikh Oumar Sy a exprimé sa satisfaction à l’égard de l’Ageroute qui leur a ouvert ses portes pour discuter des questions qui préoccupent les usagers. ‘‘Ils nous ont donné une explication technique par rapport à l’investissement, par rapport au coût et au kilométrage. Et comme nous aussi, en tant que collectif, nous savons que le Sénégalais lambda ne voit qu’une seule autoroute. Il faut expliquer la raison de cette différenciation des prix. On voulait aussi savoir, dans l’avenir, si l’ouvrage atteint sa maturation, est-ce qu’on pourrait aller à des montants dégressifs pour permettre non seulement aux citoyens lambda de l’utiliser de manière moins cher, mais aussi d’ouvrir des couloirs tout autour pour que ceux qui habitent dans les zones rurales puissent bénéficier, à grande échelle, de cette route’’, a déclaré, pour sa part, Cheikh Oumar Sy, le coordonnateur du Collectif des usagers de l’autoroute.
Les défis de la sécurité
Pour assurer la sécurité sur l’autoroute, l’Etat mise sur une technologie de pointe pour la surveillance des déplacements, tout au long de cette voie. À cet effet, un centre de surveillance équipé d’une technologie de dernière génération a été installé au poste de contrôle de Thiès, pour assurer la surveillance 24h/24. Le centre est directement connecté sur les vidéosurveillances installées sur chaque 5 km de l’autoroute, pour visualiser à temps réel les trafics et les services des gares de payement de péage. Ce qui permet, non seulement, d’avoir un aperçu clair sur la qualité des services offerts aux usagers dans les gares de péage, mais aussi de repérer très vite, en cas d’accident ou de panne, les véhicules concernés pour pouvoir intervenir en un court laps de temps. En plus, les différentes vidéosurveillances permettent à l’Ageroute de repérer les gens qui ne respectent pas souvent les règlements, par exemple les habitants de certains villages environnants qui essayent souvent d’escalader l’autoroute et de traverser sans emprunter les passerelles. La vidéo permet d’appréhender les coupables de ces pratiques et d’appliquer les sanctions.
En cas d’accident ou de panne, également, la vidéo permet de vite localiser le lieu de l’incident pour déployer la patrouille la plus proche. Il est également prévu d’équiper davantage la police, pour lutter contre certains comportements des usagers. L’Etat a pris un arrêté ministériel pour prendre en charge la sécurité sur les autoroutes. C’est la police et la règlementation de la circulation sur les autoroutes qui vont s’en charger. En effet, beaucoup d’accidents qui se produisent sont dus au comportement humain : excès de vitesse, somnolence ou alcool. Beaucoup de canettes de boisson alcoolisée ont d’ailleurs été ramassées sur l’autoroute à péage. “Il y a de la sensibilisation à faire’’, estime Aubin Sagna. Qui ajoute : “Nous ne sommes pas répressifs. Nous voulons sensibiliser. Mais il faut parfois prendre des sanctions pour dissuader ces comportements qui causent des fois des pertes de vies humaines. C’est pourquoi nous avons équipé la police et la gendarmerie en cinémomètre pour que les forces de défense et de sécurité puissent apprécier avec un matériel homologué la vitesse à laquelle la personne roule. Ils vont aussi utiliser un alcotest pour apprécier le taux d’alcool dans le sang des chauffeurs suspects.’’
Tarifs exorbitants de remorquage
En outre, sur ces mesures de sécurité, le collectif des usagers a déploré le manque d’éclairage et les tarifs exorbitants pour le remorquage. Et certains se demandent s’il ne faut pas faire appel à d’autres services pour le remorquage ou les réparations. Mais les autorités de l’Ageroute freinent des quatre fers. “On ne peut pas permettre à n’importe qui de remorquer, sinon ils vont le faire à la Sénégalaise, avec parfois des voitures remorquées à l’aide d’une corde. Il faut un changement de comportement. On ne peut laisser ce service à n’importe qui. Ce serait dangereux pour les usagers. Il nous faut fournir des services de qualité pour la protection des bonnes infrastructures’’, martèle Abdoulaye Thiam de l’Ageroute.
GANA, KOULIBALY, MANE ET CISSE LANCENT LE DUEL
Le Sénégal affronte vendredi (19h00 GMT) l'Ouganda pour une place en quart de finale.
Le Sénégal affronte vendredi (19h00 GMT) l'Ouganda pour une place en quart de finale. A la veille de ce duel, joueurs et entraineur ont décliné la stratégie à adopter pour venir à bout des vaillants « Cranes»
Après le Kenya, l'Ouganda se dresse sur la route du Sénégal. Mais, cette fois-ci, le contexte est différent. Une place en quart de finale reste l'enjeu majeur de ce duel entre «Cranes» et «Lions». Qualifiés après une phase de groupe mouvementé (2 victoires et 1 défaite), les protégés de Aliou Cissé veulent montrer un autre visage. « Le plus important était de se qualifier et nous l'avons fait. Maintenant, il y a un match important qui nous attend. Il faudra y aller avec beaucoup de concentration et de détermination », a fait savoir Idrissa Gana Guéye. Élément incontournable dans le dispositif de Aliou Cissé, le joueur d'Everton (D1 Angleterre) aura un rôle particulier face aux «Cranes». Titulaire indiscutable et jusque-là une des rares satisfactions chez les « Lions », Kalidou Koulibaly s'attend à un match difficile. «L’Ouganda a terminé deuxième de son groupe. Ils ont réalisé un très bon premier tour. Il va falloir faire attention aux Ougandais. Ils nous attendent de pied ferme et nous aussi on les attend de pied ferme. On va analyser leur jeu, même si on a déjà vu leurs matchs.
On sait qu’on est capable de faire quelque chose de bien contre eux », a déclaré le défenseur de Naples. Cissé se méfie des «Cranes» Auteur d'un doublé et homme du match contre le Kenya (3-0), Sadio Mané sera très attendu pour ces huitièmes de finale. Meilleur buteur de Premier League et champion d'Europe avec Liverpool, il doit répondre aux nombreuses attentes. « L’Ouganda est une belle équipe, qui sait jouer au ballon. C’est une équipe que nous respectons beaucoup. Nous allons essayer d’aborder le match avec beaucoup de sérénité, avec un bon état d’esprit. Ça ne sera pas facile, mais on fera tout pour gagner le match », prévient le joueur formé à Génération Foot (Sénégal). Très critiqué après son revers contre l'Algérie (1-0), Aliou Cissé s'est plus ou moins rattrapé contre les «Harambee Stars» du Kenya (3-0). Mais la suite s'annonce tendue et il le sait déjà.
«C’est un adversaire difficile qui n’a pas encaissé de but à domicile lors des éliminatoires. C’est une équipe qui a gardé sa culture, son identité africaine. Ils jouent vraiment comme de vrais Africains. Il faudra les respecter, mais nous avons quand même des arguments à faire valoir», a prévenu le coach sénégalais, lors de son point de presse. L'Ouganda qui a validé son ticket en terminant deuxième du groupe A (4 pts) derrière l'Égypte, reste un adversaire coriace. Vainqueur de la RDC (2-0), l'équipe coachée par Sébastian Desabre a bien résisté au pays hôte, avant de plier (2-0). Son dernier match nul (0-0) à Dakar pourrait lui donner plus de motivation, au moment de retrouver le Sénégal, vendredi.
LES CHIFFRES DE LA TRAITE DES ETRES HUMAINS DANS LE MONDE
La traite des êtres humains dans le monde concerne 164millions d’individus, et elle fait un bénéfice de 32milliards de $ pour ceux qui le font.
Dans le monde, il y a 258 millions de migrants internationaux. Sur ce nombre, les 164 millions sont victimes de traite d’êtres humains. Ces chiffres ont été livrés hier par Maë Coat, la coordinatrice du projet Renforcement des capacités des Osc dans la lutte contre la traite des êtres humains en Afrique (Recolteha), lors d’un séminaire sur le thème “Traite des êtres humains transnationale en Afrique : traitement médiatique et rôle des journalistes dans la lutte contre la traite en Tunisie, en Côte d’Ivoire et au Sénégal’’. Selon elle, les pays qui émettent le plus de migrants dans le monde sont : Mali, Niger, Maroc, Syrie, Angleterre, Inde, Mexique, Russie, Chine, Bangladesh, Pakistan, Philippines, Afghanistan, Ukraine. L’Asie est le continent d’où provient le plus grand nombre de migrants (106 millions, dont 17 millions de l’Inde). Le Mexique, avec 13 millions, et la Russie, 11 millions, complètent le podium. Ce vaste trafic génère énormément d’argent. Un bénéfice de l’ordre de 32 milliards de dollars.
Selon Maë Coat, ce phénomène constitue le troisième trafic le plus rentable au monde, après la vente d’armes et de drogue. “Elle est souvent utilisée pour financer les conflits ou ces autres trafics. Il y a des millions de victimes, mais c’est difficile à mesurer et souvent sous-estimé. Les causes qui encouragent la traite sont multiples. Les femmes et les filles, qui en sont victimes, font office d’exploitation sexuelle et de travaux forcés pour les hommes et les garçons’’, dénonce-t-elle. Selon toujours la coordinatrice, en 2014, il y a eu 44 462 victimes, contre 77 823 en 2015 et 66 520 victimes en 2016. “Vingt-cinq millions de personnes sont victimes de travail forcé. Les femmes et les filles représentent 71 % des personnes victimes d’esclavage moderne.
Une victime d’esclavage moderne sur quatre était un enfant, en 2016. Sur les 25 millions de personnes victimes de travail forcé, les 16 millions se trouvaient dans l’économie privée, 4,8 millions dans l’exploitation sexuelle et 4,1 millions dans le travail forcé imposé par les autorités de l’État. Les adultes victimes de travail forcé sont principalement des travailleurs domestiques (24 %), dans la construction (18 %), dans l’industrie manufacturière (15 %) et dans l’agriculture et la pêche (11 %)’’, poursuit-elle.
A l’en croire, les auteurs ont de multiples formes de coercition. Elles varient de la rétention de salaires ou menaces de non-paiement des salaires dus (24 %), menaces de violence (17 %), actes de violences physiques (16 %), menaces à l’encontre de la famille (12 %). Chez les femmes, 7 % des victimes ont signalé des agressions sexuelles. Les formes d’exploitation incluent, sans s’y limiter, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail forcé, l’esclavage ou des pratiques analogues et la servitude ou le prélèvement d’organes.