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12 août 2025
UN AUTRE TAMIS À ULTRASON DE MACKY SALL
Officielle ! Toute liste voulant prendre part à l’élection locale du 1er décembre 2019 devra déposer une rondelette de 10 millions de francs Cfa à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc).
Un autre système de tamis à ultrason de Macky Sall après le parrainage…
Lundi dernier, le ministre avait annoncé que l’arrêté ministériel fixant le montant de la caution pour les élections locales du 1e décembre devrait être rendu public au plus tard le 3 juillet prochain. « Nous avons des contraintes de temps qui font que l’arrêté ministériel fixant le montant de la caution pour les élections locales du 1er décembre à verser à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) sera rendu public au plus tard le 3 juillet prochain », avait-il déclaré. Jeudi dernier, le ministre de l’Intérieur a annoncé officiellement que le montant de la caution en vue de la participation aux élections locales du 1er décembre 2019 est fixé à 10 millions de francs CFA pour les scrutins départementaux et municipaux, quel que soit le nombre de départements ou de communes où se présentera chacune des listes. Selon un arrêté de ce département ministériel, cette somme devra être versée à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) par un mandataire au nom d’un parti politique légalement constitué, d’une coalition de partis politiques légalement constitués ou d’une entité regroupant des personnes indépendantes.
VALDIODIO NDIAYE « Ce montant est énorme »
Analysant cet arrêté ministériel, Valdiodio Ndiaye analyse la variabilité de cette décision. En effet, explique-t-il, si une coalition ou un candidat indépendant veut postuler pour une seule ou toutes les 557 communes du Sénégal, il paie 10 millions. C’est aussi, selon lui, pareil pour les départements. « Donc que vous déposez une liste ou plusieurs, dans une ou plusieurs communes, vous allez déposer 10 millions de francs Cfa », décortique le membre du collectif des organisations de la société civile pour les élections. Mais, soutient M. Ndiaye, « ce montant est très énorme et pouvait être revu à la baisse ». Parce que, explique notre interlocuteur, les élections locales sont une autre réalité. Ce, du fait que, à l’en croire, cela concerne les populations à la base.
Mieux, il renchérit que dans certaines localités, on peut trouver des acteurs de développement qui sont très populaires et fort dans leur commune ou département mais qui auront du mal à trouver cette somme pour prendre part à l’élection. « Si une liste veut conquérir toutes les 557 communes, on pourrait lui demander 10 millions mais si c’est pour un seul département on pouvait le ramener à 5 millions au moins. Si c’est pour une seule commune, on diminue encore cela », conseille le membre du collectif des organisations de la société civile pour les élections. Cependant, notre interlocuteur pense qu’on a inversé les priorités. Car, souligne-t-il, la première chose qu’il fallait faire avant même de fixer la caution est de faire une révision du fichier électoral. « Vous voyez que ceci n’a pas été fait. On risque de voter avec le fichier de la présidentielle alors la loi en son article L33 stipule bien qu’une révision doit être faite avant chaque élection », soutient en conclusion notre interlocuteur…
ENCORE UN WEEK-END DE TOUS LES DANGERS À DAKAR !
La plateforme Aar Li Nu Bokk étant décidée à organiser un rassemblement ce samedi et la Cojer voulant en faire de même au même moment et sur le même lieu - Bonjour la confrontation !
Félix Nzalé et Samba DIAMANKA |
Publication 05/07/2019
Encore un weekend de tensions en perspective ! La plateforme Aar Li Nu Bokk étant décidée à organiser un rassemblement ce samedi et les jeunesses du parti présidentiel regroupés au sein de la Cojer voulant en faire de même au même moment et sur le même lieu, Bonjour la confrontation ! Mais en réalité, les jeunesses de l’APR semblent avoir été activées pour pousser les autorités à interdire, pour la deuxième semaine de suite, la manifestation de l’opposition.
Le week-end dernier, la plateforme Aar Li Nu Bokk et ses organisations alliées n’avaient pas pu organiser leur marche de protestation contre ce qu’ils qualifient de « gestion catastrophique » des ressources naturelles de notre pays, en particulier le pétrole et le gaz. Cela du fait que, dans le même temps, à la même heure et suivant le même trajet, la Coordination des jeunesses apéristes (Cojer) devait elle aussi organiser une contremarche pour désavouer les « détracteurs » du président Macky Sall et son régime. Ce samedi, cela risque d’être bis répétita. Autrement dit, on prend les mêmes et on recommence. Pour cause, la plateforme Aar Li Nu Bokk (préserver notre bien commun) a encore déposé une demande d’autorisation de marche pour samedi. Avec comme but principal de son rassemblement, « permettre aux Sénégalais d’exprimer librement et publiquement leur opinion » sur la question desdites ressources naturelles.
De son côté, la Cojer a, elle aussi, déposé sa demande pour être autorisée à manifester samedi elle aussi. Objectif de sa manif’: déconstruire le discours de Aar Li Nu Bokk et faire comprendre aux Sénégalais le caractère « démagogique » et « fallacieux » du rassemblement de ceux-là qui se réclament de la plateforme citoyenne, selon Moussa Sow, nouveau patron des jeunesses de l’Alliance pour la République (APR). Du côté d’Aar Li Nu Bokk, par la voix de Cheikh Tidiane Dièye, on assure qu’interdiction ou pas, la marche se tiendra cette foisci, voire périodiquement. L’autorisation du préfet ? « Une simple formalité ». Et M. Dièye d’ajouter que ce dernier « n’a pas intérêt à s’opposer » à leur demande.
A la Cojer, on jure de faire face à chaque fois. « Nous ne les laisserons pas semer le doute dans l’esprit des Sénégalais », a martelé Sow. Quant à l’entité proche du pouvoir et dénommée Saam Li Nu Mom, elle va marcher ce vendredi le cas échéant. Pour rappel, dans son communiqué publié après la démission de Aliou Sall, la plateforme « Aar Li Nu Bokk » avait précisé qu’elle n’arrêtera ses manifestations que lorsque toutes ses exigences seront prises en compte. « Nous venons d’apprendre, à travers les médias, que l’un des protagonistes du scandale de corruption dans le dossier du pétrole et du gaz du Sénégal a rendu sa démission.
La Plateforme Aar Li Nu Bokk en prend acte mais tient à rappeler à tous les citoyennes et citoyens du Sénégal qu’un tel acte n’entame en rien ni sa détermination, ni sa mobilisation encore moins ses exigences pour un traitement diligent et transparent de ce dossier devant les organes judiciaires nationaux et internationaux » avait-elle indiqué dans son communiqué. Elle a aussi précisé, si besoin en est encore, qu’elle reste plus que jamais attachée aux seules exigences qui sont à la base de la constitution de la plateforme citoyenne qu’elle constitue.
Les exigences renouvelées de la plateforme
Ces exigences c’est, avait-elle énuméré, «, livrer à la justice tous ceux qui sont cités dans le Rapport de l’IGE, dont elle a d’ailleurs demandé la déclassification, ainsi que dans le reportage de BBC ou dans tout autre document lié à ce scandale ; renégocier, dans les meilleurs délais, et dans des conditions de transparence totale, tous les contrats léonins négociés et signés sur le dos du peuple sénégalais, privant le Sénégal de ses richesses pétrolières et gazières au profit de multinationales étrangères et de leurs relais et complices locaux ; recouvrer tous les avoirs détournés indûment, et placés ou en voie d’être placés, dans les comptes bancaires au Sénégal ou dans des paradis fiscaux à l’étranger ». Aar Li Nu Bokk soutenait n’avoir pas encore vu, jusqu’au lendemain de la démission du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, aucun acte cohérent et décisif, posé dans le sens de la satisfaction de ses exigences. Ce « en dépit des gesticulations du procureur de la République, qui semble plus préoccupé à «enterrer» le dossier et à divertir qu’à rechercher la vérité, seulement la vérité » estimaient Dr Cheikh Tidiane Dièye et Cie.
« La plateforme Aar Li NU Bokk voudrait enfin conseiller à tous ceux qui ont quelque chose à se reprocher dans ce scandale de corruption à chercher des avocats et se préparer à faire face à la justice nationale et internationale. La Plateforme Aar Li Nu Bokk invite les citoyens à rester mobiliser et à attendre les mots d’ordre qui leur seront donnés dans les tous prochains jours », avait-elle conclu dans son document pour montrer sa détermination à aller jusqu’au bout de cette affaire dite scandale à 10 milliards de dollars mouillant certains responsables politiques du pouvoir en place et surtout le frère du président de la République Aliou Sall. Lequel, à cause de la forte pression citoyenne, a fini par démissionner de la direction de la Caisse des dépôts et consignations.
De son côté, et pour faire face, la Convergence des jeunesses républicaines, a, elle, aussi, promis comme ses « frères » de Saam Li Nu Moom, de barrer la route aux marcheurs de Aar Li Nu Bokk pour ne pas les laisser installer l’instabilité dans le pays. Sûr que les forces de l’ordre seront de la partie puisque le préfet n’a pas donné à la plateforme Aar Li Nu Bokk l’autorisation de marcher. Au Sénégal, le droit constitutionnel de marcher est décidément devenu une exception…
DE HAUTS RESPONSABLES DE DAKAR-TERMINAL ARRÊTÉS
L’histoire de la drogue volée au Port et dont personne ne connait exactement la quantité n’a pas connu son épilogue.
Rappelons-le, sur les cinq véhicules perquisitionnés par les douaniers, il n’y avait que quatre qui contenaient de la cocaïne dont la quantité globale est de 238 kg.
Ainsi, les douaniers ont constaté que la drogue du cinquième véhicule aurait été subtilisée. Mieux, les faits ont eu lieu à Dakar-Terminal abritant des entrepôts gérés par des sociétés privées agrées. Et comme les douaniers n’interviennent pas dans cette zone se trouvant en dehors de la barrière douanière, leur responsabilité dans ce vol n’est pas engagée.
A preuve, la plupart des personnes arrêtées pour vol et complicité de vol de drogue sont des agents civils et autres hauts responsables de Dakar-Terminal. Ils ont été déférés, hier, devant le parquet de la République. De même qu’un grand parrain dakarois de la drogue chez qui une partie de la cocaïne a été retrouvée.
Certes, il s’agit cette fois-ci de drogue, un produit criminel et sensible, mais des affaires de vol ou de cambriolage dans les entrepôts hors douane sont monnaie courante au Port de Dakar. Et comme dans les ports du monde. Seulement pour ce coup-ci, la Police est loin d’avoir affaire à de vulgaires rats de port, mais de véritables…loups de port.
LE COLONEL ABDOURAHIM KEBE PARLE DE «TENTATIVE D’INTIMIDATION»
L'histoire semble bien se répéter pour l'ex-Colonel de l'armée à la retraite, Abdourahim Kébé, à nouveau convoqué ce vendredi, à la Section de Recherches de la Gendarmerie Nationale basée à la Caserne Samba Diéry Diallo
L'histoire semble bien se répéter pour l'ex-Colonel de l'armée à la retraite, Abdourahim Kébé, par ailleurs ex-membre de Rewmi d’Idrissa Seck, qui est à nouveau convoqué ce vendredi, à la Section de Recherches de la Gendarmerie Nationale basée à la Caserne Samba Diéry Diallo à Colobane. Une convocation jugée de « tentative d'intimidation » qui, selon l'ancien Directeur de la Dirpa et, ne passera pas. Face à la presse hier, jeudi 4 juillet, il a brisé le silence tout en réaffirmant son engagement aux côtés du Mouvement Aar Li Nu Bokk.
Après avoir remercié les populations sénégalaises pour la solidarité "agissante" manifestée lors des épreuves qui lui auraient été imposées à l'issue de l'élection présidentielle, avec son arrestation suivie « d'une campagne de dénigrement mécaniquement orchestrée », l'ex-Colonel de l'armée à la retraite a fait part de la nouvelle convocation qui lui a été remise avant-hier, mercredi, lui demandant de se présenter ce vendredi 5 juillet à la Section de Recherches de la Gendarmerie Nationale à la Caserne de Colobane. « Ils m'ont demandé de me présenter en me faisant assister par un avocat. En bon citoyen, je vais déférer à la convocation au jour et à l'heure indiquée. Il conviendrait toutefois de ne plus me servir l'argument du devoir ou obligation de réserve », a mis en garde le Colonel Abdourahim Kébé.
Selon lui, ce devoir ou obligation de réserve a pour unique objectif de garantir la neutralité et l'impartialité de l'Administration et de ne pas nuire à son renom. « À ce titre, on peut certes comprendre les restrictions de liberté d'expression appliquées aux militaires en activité et aux autres agents de la fonction publique. Cependant, il n'est pas pertinent de chercher à bâillonner un militaire à la retraite dont l'action n'engage plus l'Administration. Cette inélégance républicaine renforce le sentiment que le militaire sénégalais en activité ou à la retraite est encore considéré comme un citoyen à part et non comme un citoyen à part entière », a-t-il déploré tout en interpellant les juristes et les organisations des droits de l'homme « pour qu’il soit mis fin à cette l'injustice qui veut que les militaires quel que soit par ailleurs leur rang, restent des sous-citoyens à leur retraite ». C'est ainsi qu'il juge ces multiples convocations et arrestations de « tentative d'intimidation, d'acharnement et d'harcèlement ». Ce qui toutefois, dit-il, n'entamera en rien sa détermination à servir son pays « aux côtés du peuple ignoré, souffrant et victime de toutes sortes de peur ».
«NOUS NOUS ATTENDONS A JOUER UN MATCH TYPIQUEMENT AFRICAIN»
«Jouer le match qu’il faut, jouer et gagner. Il n’y a pas de débat là-dessus». Aliou Cisse donne le ton sur la rencontre devant opposer le Sénégal à l’Ouganda, ce soir pour les 8èmes de finale, au stade international du Caire, aujourd’hui, à 19 heures GMT
DE NOS ENVOYES SPECIAUX AU CAIRE ABDOULAYE THIAM ET IBRAHIMA BALDE |
Publication 05/07/2019
«Ce sont les quarts de finale qui sont en jeu. Toutes les équipes travaillent depuis plus de deux ans, pour arriver à ce niveau de la compétition. C’est normal que les Ougandais soient motivés. Nous le sommes d’ailleurs beaucoup plus qu’eux. Il faut gagner. Il n’y a pas de débat là-dessus. Nous sommes en Egypte pour aller le plus loin possible. Nous avons des arguments. Nous pouvons faire de grandes choses. Nous sommes encore capables d’aller loin. Tout un peuple nous accompagne et on a les moyens de le faire».
«JOUER LE MATCH QU’IL FAUT JOUER»
«C’est une équipe très costaude. Ils sont défensivement en place avec deux lignes de 4. Les Ougandais pressent beaucoup et mettent souvent en difficulté des équipes qui jouent la possession. Depuis 4 à 5 ans, des entraineurs sont passés mais, la philosophie de jeu n’a pas changé. C’est la même identité. L’entraîneur actuel poursuit le même chemin. Ce sera un match engagé. Nous les avons bien observés. Nous nous attendons à jouer un match typiquement africain. Nous avons nos qualités. Chaque match a ses réalités. C’est une autre façon de jouer. A nous de nous adapter et de jouer le match qu’il faut jouer».
L’EQUATION BLOC-BAS !
«Le bloc-bas, ce n’est pas seulement un problème de l’équipe du Sénégal. Il constitue un problème dans toutes les compétitions. Ce n’est pas facile. Même si je ne suis pas sûr que ça soit le cas demain (aujourd’hui, Ndlr) contre les Ougandais. Ils ont attaqué contre le Zimbabwe, l’Egypte, la RDC. C’est une équipe capable de presser très haut. Nous attendons à tous les scénarii. C’est vrai qu’on arrive à trouver des solutions. A chaque fois que les positions sont maintenues, on arrive à trouver de bonnes combinaisons ; on est en net progrès làdessus».
INDIVIDUALITES INTERESSANTES
«L’Ouganda a un football que nous connaissons. On a eu la chance de jouer la Tanzanie, le Kenya. L’Ouganda est a un cran au-dessus. Ils ont des individualités intéressantes. Farouk Miya, Khalid Aucho, Patrick Kadu se sont de bons joueurs capables d’évoluer dans les grands championnats. Les Ougandais sont très structurés, très costauds défensivement».
L’OUGANDA, UNE SELECTION QUI JOUE A L’AFRICAINE
«Le football africain est en train de progresser, notamment les joueurs qui évoluent en Afrique. Demain, l’avenir appartiendra aux sélections qui réuniront des joueurs locaux pour pouvoir les réunir souvent et leur donner une identité. Chez nous, au Sénégal, c’est compliqué ! Nos joueurs sont très cotés. Ils partent très tôt. Il est difficile de pouvoir les avoir à temps. L’Ouganda, Zimbabwe et la Tunisie ont des ossatures sur place pour travailler».
L’ENTREJEU ET LES COUPS DE PIED ARRETES
«Pape Alioune Ndiaye est un très bon joueur. Dans la philosophie que nous avons voulu mettre en place, il était important qu’on soit plus propre dans nos sorties de balle et avoir des joueurs capables de jouer devant. Ces derniers temps, il nous l’apporte. On l’a testé contre Madagascar, ça a plutôt marché. Il faut qu’il continue comme ça. Il fait un bon début de Can. Il y a des gros matchs qui arrivent. Henri Saivet est intéressant dans notre équipe. Il est capable de nous apporter beaucoup de propreté, de qualité technique. Je suis content de ce qu’il a fait. Ça apporte plus de concurrence dans l’entrejeu. Les coups de pied arrêtés sont importants, même si on n’a pas encore eu la chance de mettre un but à partir de ce registre. Quand les matchs sont serrés, la situation peut être décantée par des balles arrêtées. Ce que Henri (Saivet) nous apporte».
LA VICTOIRE, C’EST TOUT !
Le Sénégal (1ère équipe africaine au classement Fifa) sera l’épreuve de l’Ouganda (80ème) pour une place en quarts de finale de la coupe d’Afrique des nations ce vendredi 5 juillet à partir de 19 heures GMT au stade international du Caire
DE NOS ENVOYES SPECIAUX AU CAIRE ABDOULAYE THIAM ET IBRAHIMA BALDE |
Publication 05/07/2019
Les «Lions» qui sont considérés comme des favoris de cette 32ème édition auront la lourde tâche de mettre un terme au parcours des euphoriques Cranes qui ont séduit plus d’un au premier tour, en terminant deuxièmes derrière l’Egypte et devant la RD Congo.
L es «Lions» se sont passés le mot : la victoire. La gagne. Et rien d’autre. Du côté de la Fédération sénégalaise de football tout comme au niveau du département des sports, le seul résultat attendu de la bande à Sadio Mané, c’est une qualification en quarts de finale. Point. Pape Alioune Ndiaye, résume d’ailleurs l’état d’esprit qui anime les Lions : «il n’y a pas 36.000 solutions, il faut gagner», tonne le milieu de terrain du Sénégal crédité d’une excellente prestation depuis l’entrée en lice des Lions le 23 juin dernier face à la Tanzanie. Son «frère» et complice dans l’entrejeu, Idrissa Gana Guèye, soutient que la confiance est totale. «Je ne serai pas à 100 %, mais à 200 %», avance l’ancien du Centre Diambars de Saly qui fait les beaux jours d’Everton (Premier League). Seulement l’Ouganda n’entend se présenter en victimes expiatoires. Au contraire ! Les Cranes entendent barrer la route aux Lions et poursuivre leur belle aven ture. «On ne choisit pas les équipes mais nous, on aime relever les gros challenges, comme on l'a montré lors du premier tour (où l'Ouganda a fini deuxième du groupe A derrière l'Égypte et devant la RD Congo et le Zimbabwe). C'est une motivation supplémentaire de prendre le Sénégal. Ce sera difficile mais on croit en nous, en nos forces. Même si on respecte l'équipe, on ne craint pas le Sénégal... », a averti d’ailleurs, le technicien français, Sébastien Desabre, considéré comme le nouveau «sorcier blanc» d’Afrique.
TRANSFORMER LES PROBLEMES DE PRIMES EN ENERGIE POSITIVE
Les Cranes se sont qualifiés avant les Lions et avaient donc une journée de plus que leurs adversaires du jour pour mieux se reposer. Hélas, une histoire de primes non payées est venue viciée l’atmosphère. Ainsi, certains sont restés pendant trois jour sans entraînement. Ce ne serait pas sans conséquence sur le rendement. Mais, d’emblée le staff technique et le capitaine de l’Ouganda, Denis Onyango, ont tenu à faire comprendre aux Lions que cette histoire a été dépassée. Mieux, elle sera même transformée en énergie positive pour venir à bout du Sénégal. Les Lions n’avaient-ils pas été touchés dans leur orgueil suite à leur défaite face à l’Algérie et décidés de se venger contre le Kenya ? N’ont-ils tenu à démontrer au sélectionneur du Kenya, Sébastien Migné, qu’ils n’ont aucun problème mental ? C’est pour ainsi dire que certaines difficultés peuvent booster la motivation. Surtout pour une sélection de l’Ouganda qui n’a rien à perdre et tout à gagner. Après leur brillante prestation face à l’Egypte qu’ils ont malmené devant son bouillant public du stade International du Caire, leur victoire face à la RDC de Florent Ibenge, les Cranes peuvent aborder les Lions sans aucun complexe. D’ailleurs, ils sont la seule sélection à avoir tenu tête aux Sénégalais sous le magistère d’Aliou Cissé à Dakar. C’était en match amical au stade Léopold Sédar Senghor. Ce qui promet de chaudes empoignades.
«LE MONTANT FIXE ME SEMBLE UNE RUPTURE D'EGALITE ENTRE LISTES DE CANDIDATS »
Tout d'abord, il faut regretter que le montant de la caution n'ait pas reflété la spécificité des élections locales qui ont un caractère assez particulier, car ce sont des élections citoyennes qui permettent une certaine expression de la démocratie participative. Ensuite, le montant fixé me semble être une rupture d'égalité entre listes de candidats. Cela veut dire que lorsqu'un parti ou une entité indépendante investit des candidats sur l'ensemble des collectivités territoriales, ils cautionnent pour dix millions.
Lorsque également un parti ou une entité investit des candidats dans une seule collectivité territoriale, ils cautionnent pour la même somme. Cela me semble quand même injuste. C’est pourquoi je parle de rupture d'égalité. La solution à mon avis aurait été de fixer le montant de la caution par candidat titulaire, comme cela se fait dans beaucoup de pays. Cela permettra aux partis ou entités qui ont une faible représentativité de briguer les suffrages dans les zones où ils ont des chances de gagner.
Concernant la collecte des signatures, la référence au fichier qui a servi à la présidentielle est une violation de la loi dans la mesure où ce fichier ne prend pas en compte les électeurs qui auront 18 ans révolus à la date des élections, soit le 1er décembre, les électeurs qui veulent modifier leur adresse électorale et les citoyens qui ne s'étaient pas inscrits car ne disposant de la carte d'identité biométrique, mais qui l'auront entre-temps acquis. Avec cette décision, le ministre ferme la porte pour une révision exceptionnelle des listes électorales qui est prévue par l'article L.39 du code électoral à l'occasion de la survenue de chaque élection générale au nom de la permanence des listes électorales.
Tout ceci pose le débat autour du maintien ou du report de la date des élections. C'est une question politique majeure qu'il faut avoir le courage de poser dans le cadre du dialogue politique afin que les acteurs puissent en discuter et parvenir à un consensus. Maintenant, la démarche du ministre de suivre les délais fixés par le calendrier électoral est somme toute normale tant qu'un décret ne vient pas reporter la date des élections et proroger le mandat des élus».
LA CLASSE POLITIQUE «INVALIDE» ALY NGOUILLE NDIAYE
A peine rendu public, l’arrêté n°016133 fixant le montant de la caution pour les élections départementales et municipales du 1er décembre prochain signé le 3 juillet dernier par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, divise la classe politique
L’arrêté n°016133 du ministre de l’Intérieur fixant le montant de la caution pour les élections départementales et municipales du 1er décembre prochain ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique. Interpellés hier, jeudi 4 juillet, des responsables des trois pôles engagés dans les concertations sur le processus électoral au niveau de la commission cellulaire sur le dialogue politique rejettent le montant de dix millions de caution arrêtée pour chaque élection (municipale et départementale) par le ministre de l’Intérieur et disent être à l’écoute de la commission du général à la retraite Mamadou Niang.
A peine rendu public, l’arrêté n°016133 fixant le montant de la caution pour les élections départementales et municipales du 1er décembre prochain signé le 3 juillet dernier par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, divise la classe politique. En effet, interpellés hier, jeudi 4 juillet, des acteurs politiques notamment des responsables des trois pôles engagés dans les concertations sur le processus électoral au niveau de la commission cellulaire sur le dialogue politique ont diversement apprécié le montant de dix millions pour chaque élection (municipale et départementale) retenu par le ministre de l’Intérieur pour la caution.
Coordonnateur du pôle des non-alignés au niveau de la commission cellulaire sur le dialogue politique, Déthié Faye est le premier à rejeter le montant fixé par Aly Ngouille Ndiaye. «Nous considérons que cette somme est trop élevée», a-t-il d’emblée martelé. Avant de rappeler : «A la rencontre avec le ministre de l’Intérieur, nous avions demandé que ce montant de la caution ne soit pas supérieur à cinq millions par type d’élection. Mais, aujourd’hui, le ministre a finalement décidé de porter ça à dix millions par élections».
Poursuivant son propos, Déthié Faye a toutefois assuré de son grand espoir quant à la revue en baisse de ce montant de la caution fixé, selon lui, sur la base d’une «démarche formaliste voire légaliste». «Le ministre est dans une démarche formaliste voire légaliste. Il a juste fait les choses comme le lui demande la loi qui lui donne la prérogative de fixer le montant de la caution par arrêté au plus tard 150 jours avant la date des élections, mais pour nous, les véritables actes en perspective des prochaines locales seront celles décidées au niveau du dialogue politique. Nous sommes en discussion sur cette question au niveau du dialogue politique et nous allons œuvrer ensemble à trouver un consensus sur un montant raisonnable et acceptable pour ces élections afin que la caution ne soit pas un moyen d’élimination de candidatures.
Et si nous arrivons à trouver un consensus sur un chiffre, c’est celui-ci qui sera retenu. Ceci pour dire que c’est la décision finale des discussions en cours qui devrait permettre de poser de véritables actes allant vers les prochaines élections». Joint également au téléphone sur cette question, Moctar Sourang, coordonnateur du Front de résistance nationale conforte cette idée d’une modification ultérieure de ce montant de la somme et assure que l’arrêté du ministre de l’Intérieur est à titre «provisoire» dans le sens du respect de ses obligations par rapport à la loi électorale en vigueur qui sera modifiée au termes du dialogue politique en cours. «Nous sommes convaincus que cette loi électorale va être modifiée. Pour nous, cette mesure est provisoire parce que nous sommes sûrs qu’un consensus va être trouvé et le ministre prendra même un recul pour modifier ce qu’il a décidé dans son arrêté car, il appartient aux acteurs politiques de fixer la caution et les règles de jeu électoral et non au ministre de l’Intérieur», tranche le coordonnateur du Front de résistance nationale. Pour sa part, Cheikh Sarr, un des plénipotentiaires de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) soutient que le ministre de l’Intérieur est dans son rôle. «C’est le code électoral qui lui impose de prendre un arrêté fixant le montant de la caution après avoir au préalable consulté la classe politique mais aussi l’arrêté fixant le contenu de la fiche de collecte des parrainages à 150 jours avant la date des élections».
Loin de s’en tenir là, Cheikh Sarr a précisé au sujet du montant de dix millions qu’il «a été fixé sur la base de la rencontre organisée par le ministre de l’Intérieur le 1er juillet dernier avec des acteurs politiques. Rencontre au cours de laquelle, selon l’ancien maire de la ville de Guédiawaye, «des propositions parfois supérieures ou inférieures à la somme retenue ont été faites».
Poursuivant son propos, Cheikh Sarr renvoie ainsi la balle au camp des partisans du dialogue politique. «Au-delà du débat sur ce montant fixé par le ministre de l’Intérieur, il faut retenir que les discussions dans le cadre du dialogue politique sont toujours en cours entre acteurs politiques autour de plusieurs questions concernant le processus électoral de manière globale mais aussi plus particulièrement celles relatives aux prochaines élections locales. Et l’une de ces questions en discussion au niveau de ce dialogue politique est celle relative au montant de la caution. Et, le ministre de l’Intérieur a pris l’engagement conformément aux directives du président de la République, en cas de consensus des acteurs, de prendre un nouvel arrêté qui va inclure toutes les nouvelles mesures décidées dans le cadre de ce dialogue politique».
LA SOCIETE CIVILE FAIT SON PLAIDOYER
Pour améliorer la transparence dans la gestion des ressources minérales et des finances publiques et privilégier les préoccupations des populations les plus vulnérables, l’Ong Oxfam a convié hier, jeudi 4 juillet, plusieurs de ses partenaires à un panel.
L’Ong Oxfam organise depuis hier, jeudi 4 juillet, un atelier sur la gouvernance des industries extractives. Occasion pour plusieurs membres de la société civile et du Comité sénégalais des droits de l’homme de plaider pour une bonne gouvernance des ressources minérales et des finances publiques afin de lutter contre la pauvreté et les inégalités au Sénégal.
Pour améliorer la transparence dans la gestion des ressources minérales et des finances publiques et privilégier les préoccupations des populations les plus vulnérables, l’Ong Oxfam a convié hier, jeudi 4 juillet, plusieurs de ses partenaires à un panel. Axé sur la mise en œuvre du programme « Gouvernance contre la pauvreté et les inégalités », l’atelier a permis de diagnostiquer les manquements dans la transparence et la redevabilité dans la gestion et la redistribution des ressources naturelles. Prenant la parole, le coordonnateur du Forum civil, Birahime Seck, a fait savoir que la pauvreté est de plus en plus ressentie dans les zones d’extraction de ressources naturelles. « Il y a un réel problème dans les lieux d’exploitation et on n’a pas encore de segment pour faire le contrôle sur le niveau offshore », a-t-il soutenu.
Sur ce, le représentant d’Enda Diapol lui emboite le pas. Mamadou Mbengue en veut pour preuve la situation dans la zone aurifère de Kédougou, « l’une des régions les plus pauvres du Sénégal ». Pour lui, cette pauvreté a une « dimension politique ». Mamadou Mbengue pointera du doigt les multinationales à travers « leurs mécanismes de corruption », certains élus locaux qui semblent être « complices ». « Les populations ne sont pas incluses dans l’élaboration des politiques locales et l’information financière n’est pas rendue publique », a souligné Mamadou Mbengue.
Pour ainsi lutter contre la pauvreté dans les zones minières, les panélistes pensent qu’il faut mutualiser les forces. Autrement dit, porter le « plaidoyer pour une meilleure allocation des ressources » et promouvoir l’équité. « Il faut des réformes structurelles pour lutter contre les inégalités », dira Birahime Seck.
Pour sa part, le président du Comité sénégalais des droits de l’homme, Me Pape Sène, trouve qu’il est impossible de lutter contre la pauvreté et les inégalités sociales sans le respect des droits de l’homme. « A chaque fois, les populations nous interpellent sur un peu nos actions dispersées et cela ne permet pas d’être non seulement rationnels dans nos actions mais ne nous permet pas d’atteindre les objectifs escomptés », dit-il. Et d’ajouter, « c’est la raison pour laquelle nous faisons la recommandation selon laquelle il faudra harmoniser nos actions sur le terrain ».
L’atelier qui prend fin aujourd’hui, vendredi, devra ainsi permettre de mettre en place un cadre d’harmonisation des activités des partenaires. Ceci pour renforcer l’engagement citoyen et donner un cadre juridique et institutionnel favorable à la lutte contre les inégalités et la pauvreté au Sénégal.