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14 août 2025
LEÇONS D’UNE SORTIE DE ROUTE
Avant-hier, lors de ce funeste match comptant pour la deuxième journée de la CAN 2019, les Fennecs ont montré aux Lions tout ce qui leur reste à faire pour gouter enfin aux délices d’un premier sacre africain : le fighting-spirit.
C’est cette force mentale, ce supplément d’âme qui ont fait la force des Algériens et qui ont fait cruellement défaut aux Lions. Le couteau entre les dents, prêts pour le combat. Mais surtout, solidaires et généreux dans l’effort, la bande à Mahrez a marché sur des Lions attentistes et comme perdus sur le terrain, sans leur métronome du milieu, Gana Guèye.
Déjà,le premier match aurait dû servir de leçon. Puisque les Tanzaniens ont passé le plus clair de leur temps à essuyer leurs crampons sur les chevilles des Sénégalais. Un traitement de faveur qui a valu aux Lions deux joueurs sur le flanc (Idrissa Gana Guèye et Ismaëla Sarr). D’ailleurs, depuis le début de cette CAN en terre égyptienne, l’engagement physique est une constante. Et les joueurs d’Aliou Cissé ne font que prendre des coups. De ce fait, face à une équipe algérienne, loin d’être plus forte que le Sénégal, mais prête pour la castagne, Sadio Mané et Cie ont pris une volée de bois vert. A croire qu’ils sont devenus masochistes.
Ce déficit dans l’engagement fait, une autre remarque s’impose. Le Sénégal a joué contre une Algérie compact, qui a su mettre ses talents au service d’un collectif en mission : battre le Sénégal contre vents et marées. En faisant preuve de toute la roublardise qui caractérise, souvent, les équipes maghrébines. “L’entraineur a fait un travail remarquable. On savait comment ils allaient jouer. On les a étouffés. L’Algérie a joué avec ses valeurs. On a joué comme des hommes. On a très bien joué, on a mouillé le maillot”, a déclaré avec fierté, Sofiane Féghouli, à l’issue du match.
Dans cette tirade jubilatoire, une phrase forte : ‘’On a joué comme des hommes’’. En effet, même les Algériens, réputés pour leur beau jeu, mais forts de leurs désillusions passées sur la scène africaine, ont compris qu’en Afrique, il faut mettre le bleu de chauffe, si on veut aspirer à quelque chose. Mais, ce serait très réducteur de limiter la déroute des Lions au seul manque d’engagement. Car, le constat est implacable que les Lions n’ont ni plan B, ni plan C, encore un plan D. A partir du moment où les Algériens ont contrecarré les plans du sélectionneur- ‘’On savait comment ils allaient jouer’’- les Lions ont trainé leur peine, tout le long du match.
Devant sa télévision, on pouvait sentir leur impuissance face à l’équation tactique posée par les Algériens. De ce fait, on a assisté au triste spectacle d’une équipe désynchronisée, sans génie, ni âme. Et surtout abandonné par un coach qui a peu de suite dans les idées. Tout le monde voyait bien qu’il fallait faire quelque chose, hier. Sauf le sélectionneur. Ainsi, les années passent et les lacunes demeurent. Aliou Cissé reste figé dans ses convictions, ne prend aucun risque et ne sait pas faire preuve d’imagination. Et pourtant, le coach peut le faire. Il connait assez le jeu pour savoir que, désormais, le salut passe par l’initiative.
La dernière campagne de League des Champions, qui devenue l’élite du football mondial, a montré que les équipes qui osent, jouent leur va-tout, donnent tout sur le terrain, gagnent. Autant, à ses débuts, il pouvait avoir l’excuse de l’inexpérience, autant, aujourd’hui, après de nombreuses campagnes dont une coupe du monde, le temps est venu pour lui de faire montre de maturité, de se mettre à la hauteur de l’équipe et de conduire les Lions au sacre, car, cette sélection en a le potentiel. Heureusement que ce non-match contre les Fennecs n’est pas rédhibitoire et que cette défaite peut être fondatrice d’un nouvel élan et du bon état d’esprit qui peuvent valoir à cette équipe de toucher le Graal.
L’ETERNELLE EQUATION
La défaite du Sénégal, jeudi dernier, contre l’Algérie vient allonger la liste des éditions où les Lions n’ont pas su confirmer, après avoir fait une prestation étincelante dans la première journée.
Pour certains, comme le coach de Thiès Fc, Abdou Karim Mané, cela est dû au fait de se frotter à des équipes moins fortes avant la phase finale de Can. D’autres, à l’instar de l’entraineur de Jamono Fatick, Saliou Beau Touré, évoquent un problème de mental.
Bien avant l’entame de la compétition, l’équipe du Sénégal était citée parmi les favoris de la Coupe d’Afrique des nations, Egypte 2019. Tant les Lions ont séduit le monde du football, du point de vue de la valeur des individualités qui composent l’effectif, des résultats enregistrés pendant les éliminatoires (5 victoires et 1 nul en 6 journées), couronnés du rang de première nation du football africain, selon le classement Fifa. Lors de leur entrée en lice à la 32e édition de la Can, dimanche dernier, contre la Tanzanie, les hommes d’Aliou Cissé ont enregistré une victoire (2-0) remarquable avec une domination à tous points de vue (60% de possession de balles, 24 tirs au but, 61 attaques dangereuses). Cette première apparition de la bande à Cheikhou Kouyaté a convaincu plus d’un parmi les observateurs, même les plus sceptiques.
Selon le coach de Thiès Fc (N1), Abdou Karim Mané, le rêve était alors permis pour enfin ‘’vaincre le signe indien’’ face à l’équipe de l’Algérie (2 défaites et 1 nul en 3 rencontres à la Can). Hélas, les Lions, attendus pour confirmer leur belle prestation contre les Taifa Stars, sont passés à côté face aux Fennecs. ‘’Ce que nous avons vu contre l’Algérie est vraiment contraire à ce que nous avons pensé de l’équipe qui a complétement déjoué’’, regrette l’ancien entraineur du Dakar Université club (Duc). Au-delà de l’incapacité persistante des Sénégalais à mettre fin à l’ascendance algérienne sur eux, cette déconvenue interpelle à bien des égards sur leur difficulté à confirmer une bonne entrée en matière dans une compétition, surtout face à une grosse pointure du continent. Sur les 10 dernières participations à la Can, depuis 1994, la sélection sénégalaise a manqué la moitié de ses rendez-vous, lors de ses deuxièmes apparitions, après avoir remporté le premier match. Ce fait, qu’on peut appeler syndrome des deuxièmes matches, commence à faire tache d’huile.
L’insuffisance de grandes affiches
Contre l’Algérie de Djamel Belmadi, les hommes d’Aliou Cissé ont complétement perdu leur football. Selon Karim Mané, le coach des Fennecs a gagné la bataille ‘’tactique et psychologique’’ face à son homologue sénégalais. Analysant ces échecs répétés de l’équipe sénégalaise qui peine à relever le défi face aux gros morceaux, le coach Mané estime que cela s’explique par le déficit de matches de grande envergure avant la phase finale de la compétition. ‘’D’une manière générale, c’est que, depuis deux ans, nous ne rencontrons pas de grandes nations de football. Depuis 2017, nous croisons toujours des équipes de seconde zone inférieures à la nôtre’’. C’est la raison pour laquelle, dit-il, que l’équipe éprouve des difficultés, chaque fois qu’elle est en face d’une grande nation de football, ‘’surtout les pays maghrébins’’. ‘’Il fallait jouer au moins deux matches avec de grandes équipes, avant le début de cette Can. Si on n’a pas l’habitude de se frotter avec les grosses cylindrées, en Afrique, le jour où on les rencontre, on aura toujours des problèmes’’, soutient Karim Mané.
Un problème de mental
Par contre, le coach de Jamono Fatick (Ligue 2 sénégalaise) pense que l’argument du déficit des grosses affiches n’est pas le plus déterminant, pour expliquer ces revers répétés faces à des adversaires plus sérieux. Pour Saliou Beau Touré, il faut plutôt insister sur l’aspect psychologique. ‘’C’est un problème de mental où il reste beaucoup de choses à revoir. Il faut se donner à fond. Surtout, dans les compétitions en Afrique, il faut avoir de l’engagement.’’ Les joueurs sénégalais, rappelle-t-il, ne manquent pas de talents. A son avis, en plus d’être talentueux, le joueur doit être ‘’fort mentalement’’. ‘’Les matches amicaux et les éliminatoires, ce n’est pas pareil avec la phase finale de Can. On a vu des équipes moyennes qui font de bonnes campagnes, parce qu’elles se donnent à fond’’.
Quelques dates à titre illustratif
Can 1994 en Tunisie : victoire du Sénégal contre la Guinée (2-1), lors de la première journée (buts Sénégal : Momath Guèye 46e et Athanase Tendeng 50e / but Guinée : Aboubacar Titi Camara 44e) et défaite face au Ghana 1-0, au deuxième match.
-Can 2000 au Nigeria et au Ghana : le Sénégal bat le Burkina (1-3) à la première journée (buts Sénégal : Henri Camara 46e, Pape Sarr 45e et Salif Keïta 86e / but Burkina Ousmane Sanou 65e). Les Lions chutent contre l’Egypte lors de leur 2e sortie (1-0, but de Hossam Hassan 39e).
-Can 2006 en Egypte : victoire des Sénégalais (2-0) contre le Zimbabwe (buts : Henri Camara 59e et Issa Ba 80e). Le Sénégal est défait par le Ghana (1-0, but de Matthew Amoah 13e).
-Can 2008 au Ghana : Match nul d’entrée, contre la Tunisie (2-2), suivi d’une défaite (3-1) face à l’Angola.
-Can 2019 en Egypte : Victoire des Lions (2-0) face à la Tanzanie (buteurs : Keïta Dio Baldé 28e et Krépin Diatta 64e). Lors de la 2e journée, le Sénégal est battu par l’Algérie (1-0, buteur Belaili 49e).
MALAISE DANS LA TANIERE
La tanière des Lions qui a eu du mal à trouver le sommeil, après le premier revers des Lions face à l’Algérie, a vécu un vendredi de malaise avec l’ Affaire de la bamboula financière au Caire
Abu Bekry KANE (ENVOYÉ SPECIAL AU CAIRE) |
Publication 29/06/2019
La tanière des lions qui a eu du mal à trouver le sommeil, après le premier revers des Lions face à l’Algérie, a vécu un vendredi de malaise. A l’origine un article de presse qui accuse le président de la fédération et son vice-président de faire supporter les frais de prise en charge d’une cinquantaine de personnes par l’Etat du Sénégal.
Matar BA ne dément pas
C’est par un communiqué signé par son conseiller technique en communication que le ministre des Sports a réagi à l’affaire dite de la ‘’Bamboula. Une note qui ne ‘’lave’’ pas le ministre des sports accusé de ‘’clientélisme et de népotisme’’ en complicité avec son Dage.
Le ministre des sports est-il coupable des faits de népotisme qui lui sont reprochés, avec la venue, aux frais de l’Etat du Sénégal, de plus de 80 personnes, toutes prises en charge sur l’enveloppe destinée à la Can ? A cette information diffusée par le journal Témoin, le moins que l’on puisse dire c’est que le communiqué du chargé de communication dudit ministère ne dédouane pas le maire de Fatick. Dans le texte (voir par ailleurs) il est affirmé que ‘’le ministre n’a jamais invité plus de 80 personnes’’, avant de rappeler que ‘’cette délégation est la plus petite, depuis la participation du Sénégal a une phase finale de Coupe d’Afrique des nations’’. Sans élément de comparaison, il est difficile de croire à la seconde assertion sur la taille de la délégation, mais pour la première, que doit-on retenir ? Qu’il y au moins 80 invités ou que la délégation des pris en charge ne dépasse pas les quatre-vingt ? De source ministérielle, il apparaît cependant que, ‘’face à la taille de la délégation et la difficulté de trouver des billets, le ministre avait même envisagé la location d’un avion’’.
Matar Ba coutumier des faits
Force est de reconnaître que le ministre Matar Ba est un ami des responsables du mouvement Navetanes à qui il fait des largesses durant les compétitions internationales. Ce fut le cas en Russie, à la coupe du monde, et aussi au Caire où plusieurs ‘’dirigeants’’ du Navetanes se pavanent. A défaut de donner le nombre exact d’invités et leurs qualités, il est difficile de confirmer ou infirmer le qualificatif ‘’Bamboula’’. Parmi les invites du ministre tous ne sont pas logés à la même enseigne. Il en est de trois journalistes qui ont bénéficié de billet d’avion, mais dont la prise en charge n’est pas assurée par le Dage chargé des dépenses de cette Compétition. Pour justifier de l’utilisation des 3 milliards de francs décaissés par l’Etat du Sénégal pour les besoins de la CAN 2019, le ministère des sports avait inclus la presse sportive pour 50 millions, avant de leur accorder une subvention revue à la moitié. Il en est de même du 12ème Gaïndé finalement laissé à Dakar. En lieu et place, le ministre a opté pour l’achat de billets subventionnés à la colonie des étudiants sénégalais bases en Egypte.
ABDOULAYE SOW, VICE-PRÉSIDENT FSF ‘’Je n’ai fait supporter aucun invité à l’Etat ou la Fédération’’
Le démenti d’Ablaye Sow, par ailleurs directeur général du COUD (Centre des Œuvres Universitaire de Dakar), est sans appel ! Dans un entretien avec l’envoyé spécial d’EnQuête, le Vice-Président de la Fédération sénégalaise de football et président de la Ligue amateur de football se veut clair : Oui il a convoyé des supporters en Egypte, non aucun de ces supporters n’est supporté par l’argent du contribuable sénégalais. ‘’Je déments catégoriquement cette information. C’est totalement faux de dire que j’ai fait supporter les charges inhérentes au déplacement d’une dizaine de supporters à la fédération ou au ministère des Sports’’, s’est défendu Ablaye Sow. ‘’Il n’y a aucune personne que j’ai amenée ici pour la mettre à la charge de la Fédération ou du ministère des sports. C’est totalement faux ! Tous les gens que j’ai amenés sont à ma charge personnelle. J’ai payé de ma poche et j’ai toutes les factures qui le prouvent’’, a dit Sow à EnQuête. Mieux, le président de la Ligue de football amateur, un des démembrements de la fédération, de justifier la présence de ces ‘’invités’’ par leur qualité de ‘’dirigeants de football avec qui j’entretiens des relations qui me permettent de les inviter’’. Cette affaire dite de la ‘’Bamboula’’ du Caire a fait réagir beaucoup de personnes, proches de l’entourage de l’équipe, notamment, parce qu’il y est dit que le ministre Matar Ba a convié plus de 80 personnes et que l’argentier de son ministère ne se fait pas prier pour faire dans la dépense de folklore (voir ailleurs). Ablaye Sow l’un des incriminés se permet même de faire une leçon de journalisme au quotidien ‘’Le Témoin’’ estimant que ‘’le moins que l’on puisse faire, surtout lorsqu’on a un envoyé spécial présent au Caire, c’est de recueillir la version des personnes incriminées, avant de publier’’.
SADIO MANÉ Une chambre individuelle et un Kiné envoyé par Liverpool
On en sait un peu plus sur les conditions d’hébergement des Lions et surtout sur la gestion du cas Sadio Mané, le maître à jouer de l’équipe de Aliou Cissé. Comme, lors de la dernière coupe du monde, il bénéficie d’une chambre individuelle et de soins prodigués par le kiné de Liverpool. Pour cette CAN également, Liverpool, récent champion d’Europe, a mis un soin particulier à la récupération de ces joueurs africains. Un kinésithérapeute spécialiste en récupération est envoyé aux chevets de Mohamed Salah et de Sadio Mané. Le Sénégalais, qui jouit d’une chambre individuelle, comme lors de la dernière coupe du monde en Russie, a obtenu l’autorisation de la fédération de faire venir son kiné personnel convoyé au Caire par Liverpool. Avec plus de 60 matchs dans les jambes, Sadio doit faire de la récupération son leitmotiv et Liverpool y apporte une contribution intéressée. ‘’Sadio ne fait pas l’objet d’un traitement de faveur. Il a plus de match dans les jambes que le reste de l’équipe, puisqu’il a disputé, en plus du championnat et des compétitions domestiques de l’Angleterre, la Ligue des Champions jusqu’en finale. Avec tous les déplacements, les entraînements et les matchs joués, il est heureux que Liverpool ait envoyé un kiné qui le prend en charge’’, renseigne un membre du staff de communication de la tanière. En plus de son masseur qui, précise notre source ‘’a aménagé dans l’hôtel, mais n’y mange pas’’, le vainqueur de la Ligue des Champions bénéficie d’une chambre individuelle, parce qu’étant le dernier arriver. ‘’Nous avons 23 joueurs. Si on les met par 2, forcément il n’y en aura un qui habitera seul. C’est tombé sur Sadio, parce qu’il est le dernier arrivé, comme d’ailleurs, c’était le cas en coupe du monde’’, a informé ce membre de la fédération qui affirme que ‘’cela ne choque personne, d’autant que, la dernière fois, c’était Kara Mbodj qui habitait seul’’. La fédération sénégalaise de football qui a choisi de ne pas communiquer, suite à la parution d’un article l’accusant d’avoir invité les deux oncles de Sadio Mané, récuse ‘’tout favoritisme’’, note-t-on au sein de la fédération.
ME MOUSSA DIOP « DEMONTE» SES ACCUSATEURS
C’est un Me Moussa Diop qui a enfilé sa robe d’avocat rangée dans les tiroirs depuis 5 ans, qui a fait face à la presse hier, vendredi 28 juin, pour apporter des réponses aux accusations de l’un des syndicats de Dakar Dem Dikk, à savoir Udt 3D
Accusé le jeudi 27 juin dernier, par l’Union démocratique des travailleurs (Udt) de Dakar Dem Dikk (3D) de mauvaise gestion au niveau de la société de transport public, le Directeur général Me Moussa Diop parle de propos d’opposants politiques membres des parti Pastef/Les patriotes et Rewmi. preuves à l’appui en conférence de presse hier, vendredi 28 juin, Me Diop a botté tout en touche, non sans prévenir qu’on ne peut pas passer par lui pour atteindre le président de la République, Macky Sall.
C’est un Me Moussa Diop qui a enfilé sa robe d’avocat rangée dans les tiroirs depuis 5 ans, en juillet 2014, qui a fait face à la presse hier, vendredi 28 juin, pour apporter des réponses aux accusations de l’un des syndicats de Dakar Dem Dikk, à savoir l’Union démocratique des travailleurs de 3D (Udt). En effet, le Directeur général de la société de transport public est arrivé dans la salle avec une pile de documents pour botter en touche les accusations portées contre sa personne par les syndicalistes, qu’il a d’ailleurs taxé «d’opposants encagoulés». Citant nommément les responsables de ce dit syndicat, il dira que presque tous sont membres du parti Pastef/Les patriotes d’Ousmane Sonko, à l’exception d’un seul qui est du parti Rewmi d’Idrissa Seck.
Avec une vidéo de la conférence de presse à l’appui, il dira que les syndicalistes ont eux-mêmes avoué qu’ils sont des opposants. Toutefois, estimant que ces «opposants» veulent passer par lui pour atteindre le chef de l’Etat, Macky Sall, il préviendra qu’il ne subira «aucun chantage» et que ces derniers n’atteindront pas leur objectif, car étant capable lui-même de gérer l’affaire. Par ailleurs, Me Moussa Diop est revenu point par point sur l’ensemble des accusations portées contre sa personne. Tout d’abord, il a évoqué la somme de 71 millions dues à l’Ipm et réclamées par l’Udt.
Rappelant avoir trouvé un passif social de 400 millions de FCFA, il informe avoir soldé 369 millions. Une somme qu’aurait détourné l’équipe qui gérait l’Ipm, à sa tête l’ancien président de l’Udt, Mamadou Goudiaby, pour la construction d’un centre médico-social à Pikine, en 2018, pour préparer la retraite de M. Goudiaby, qui a pris ses droits à la retraite depuis janvier 2019. Il précise que la direction de 3D n’a rien à voir dans la gestion de l’Ipm et n’a pas été à l’origine de la fermeture dudit centre.
Pour lui, c’est suite à une plainte des autres syndicats de la boite que le centre a été fermé pour détournement d’objectif par l’Inspection du travail et pour défaut d’autorisation par le ministère de la Santé. Toutefois, il promet de payer directement les pharmaciens, hôpitaux et médecins sans passer par les gestionnaires de l’Ipm qui «ont fait un détournement d’objectif avec les 369 millions».
Concernant les accusations de népotisme dans la gestion des carrières du personnel, Me Moussa Diop a brandi les décisions de promotion prises par la direction pour l’ensemble des employés, dont ceux des membres de l’Udt ainsi que celles de leurs proches. Cela, non sans préciser que «90% du personnel est touché par les mesures de respect du plan de carrière». Pour ce qui est de retard noté dans l’achat des pièces détachées pour les bus en panne, le patron 3D dit refuser de faire dans «l’illégalité» et montre l’approbation de la Direction centrale des marches publiques (Dcmp), reçue le 21 juin dernier.
S’en félicitant, il a présenté le rapport provisoire 2018 de l’Agence de régulation des marchés publiques (Armp), envoyé pour les raisons du contradictoire, tout en lisant les conclusions dudit rapport qui parlent de satisfaction dans le respect des normes à 3D.
Estimant avoir apporté les réponses appropriées, Me Moussa Diop conclura en ces termes : «voilà un dément cinglant face à des apprentis politiciens».
LE PREFET DE DAKAR DICTE SA LOI
Le préfet de Dakar avait décidé d’interdire toutes les manifestations et contre manifestations (Aar Li Nu Bokk, G 7, et autre Samm Sunu Reew proche du pouvoir) envisagées dans la capitale sénégalaise
La plateforme citoyenne «Aar Li Nu Bokk» avait prévu de descendre chaque vendredi dans la rue pour manifester contre la gestion nébuleuse des contrats pétroliers et gaziers du Sénégal, suite au « scandale » impliquant Aliou Sall et Frank Timis. Hier néanmoins, c’est quasiment le calme plat dans la capitale sénégalaise. Le préfet de Dakar avait décidé d’interdire toutes les manifestations et contre manifestations (Aar Li Nu Bokk, G 7, et autre Samm Sunu Reew proche du pouvoir) envisagées dans la capitale sénégalaise. Un dispositif sécuritaire impressionnant avait ainsi pris possession des lieux programmés de rassemblement. Quelques petites échauffourées vite contenues par la police ont eu lieu sur l’Avanie Bourguiba.
Dakar, la capitale sénégalaise, n’a pas revécu la grande manifestation de la plateforme citoyenne « Aar Li Nu Bokk » organisée la semaine dernière, demandant la lumière sur la gestion des contrats pétroliers et gaziers du Sénégal, suite au « scandale » révélé par la Bbc et impliquant Aliou Sall, le maire de Guédiawaye et frère du président Macky Sall. Pour cause, la plateforme citoyenne avait décidé de surseoir à sa manifestation de ce vendredi. La décision était intervenue après l’interdiction par le préfet de Dakar de toutes les manifestations projetées hier, vendredi 28 juin.
Dans la même dynamique, le G7 qui regroupe les syndicats d’enseignants en guerre contre le refus du président Macky Sall de revaloriser les salaires et avec qui la Plateforme « Aar Li Nu Bokk » projetait de battre le macadam, avait pris acte de la décision du Préfet Alioune Badara Samb et avait lui aussi annulé sa marche. A l’avenue Bourguiba qui devait servir d’itinéraire à la marche, c’est ainsi le calme plat. Les populations rencontrées sur les lieux vaquaient tranquillement à leurs occupations. A hauteur de l’Ecole normale supérieure (Ens), les activités ne connaissaient pas aussi de ralenti.
Sous l’échangeur en allant vers Mermoz, deux pick-up remplis de policiers s’étaient positionnés sur les lieux pour parer à toute éventualité. Au rond point de l’Ucad, un dispositif impressionnant de forces de l’ordre veillait au grain. L’horloge affichait 15 heures 40 mn, cap à la place de la Nation. La place mythique donnait l’image d’un état de siège avec une forte présence des forces de l’ordre. Six voitures de police ainsi que le « Dragon » du Gmi montaient la garde. Malgré la décision de la plateforme « Aar Li Nu Bokk » de surseoir à sa marche et le dispositif sécuritaire impressionnant déployé dans les principales artères devant abriter la marche, des manifestants sont quand même sortis pour barrer l’avenue Bourguiba, à hauteur du stade Demba Diop.
Bravant l’interdiction préfectorale, des jeunes disant appartenir à « Aar Li Nu Bokk » ont perturbé la circulation à l’avenue Bourguiba. Des éléments de la police ont été déployés sur les lieux pour dégager la circulation qui y était impraticable. Il s’en est suivi des tirs de gaz lacrymogène pour disperser la foule. In fine, les jeunes ont été repoussés par les policiers et ils se sont repliés dans les quartiers avoisinants comme Grand Dakar, Liberté 1 et 2. Quelques jeunes comme l’activiste Maïmouna Boussou ont été arrêtés par les policiers et conduits au commissariat central de Dakar.
UN SIGNAL FORT A L’ENDROIT DU REGIME EN PLACE
Dr Maurice Soudieck Dione invite le Président Macky SALL à bien «comprendre le message et savoir que la patience du peuple ne signifie pas passivité, car tous les pouvoirs lui ont été donnés».
Selon le Docteur en Science politique, Maurice Soudieck Dione, la marche appelée hier, vendredi 28 juin, par les leaders syndicaux de l’enseignement mais interdite par le préfet de Dakar est un signal fort à l’endroit du régime en place.
Interpellé sur cette manifestation qui devait sceller la jonction des trois catégories de forces vives de la nation que sont les partis politiques, les syndicats et la société civile, l’enseignant-chercheur à l’Ugb de Saint-Louis invite le Président Macky Sall à bien «comprendre le message et savoir que la patience du peuple ne signifie pas passivité, car tous les pouvoirs lui ont été donnés».
«En vérité, cette affaire Pétro-Tim replace au cœur de l’espace public et de l’action politique, l’impératif de gestion transparente des ressources publiques en général, et des ressources naturelles en particulier. Lors de la campagne présidentielle de février 2019, les tenants du pouvoir ont communiqué exclusivement sur la dimension matérielle et infrastructurelle du bilan, parce qu’en fait le bilan était sombre concernant le respect des droits et libertés de l’opposition, le respect des engagements sur les réformes démocratiques, notamment l’équilibrage des pouvoirs quasimonarchiques du président de la République. La lutte contre la corruption annoncée en grande pompe au début du mandat du Président Sall en 2012 a été outrancièrement politisée et sélective pour écraser des adversaires politiques et inciter à la transhumance. Or, en réalité, la dimension immatérielle est essentielle et primordiale, notamment par rapport à la consolidation de l’État de droit et à la gestion des ressources publiques centrée sur les priorités et les besoins du peuple. C’est cet aspect négligé lors du premier mandat du Président Sall qui rejaillit aujourd’hui avec l’affaire Pétro-Tim pour plusieurs raisons. D’abord parce que dans un pays pauvre comme le nôtre, il est inacceptable qu’une minorité s’enrichisse sur le dos du peuple sur la base d’affinités politiques, familiales, partisanes et claniques. Deuxièmement, le développement du pays depuis l’indépendance a toujours été plombé par la mal gouvernance, et c’est toujours les plus démunis qui peinent et payent les pots cassés.
Troisièmement, on ne peut pas gaspiller et piller les ressources de l’État au niveau le plus élevé et exiger des travailleurs qui gagnent durement leur vie à la sueur de leur front de toujours faire des sacrifices, dans un contexte économique où le pouvoir d’achat s’érode. C’est donc une problématique légitime qui rejaillit par rapport à la conduite des affaires publiques de manière transparente, efficiente et efficace pour assurer la qualité des services publics, pour prendre en charge correctement l’épineuse question de l’emploi des jeunes, de leur formation et de leur insertion professionnelle et sociale, alors même que beaucoup d’entre eux sont désemparés et choisissent au péril de leur vie le chemin de la mer et du désert ! C’est donc tout naturellement que ces trois catégories de forces vives de la nation que sont les partis politiques, les syndicats et la société civile se rejoignent autour d’une préoccupation fondamentale et transversale, qui se trouve au cœur de l’avenir de notre pays.
Le régime en place doit bien comprendre le message et savoir que la patience du peuple ne signifie pas passivité, car tous les pouvoirs lui ont été donnés ! Mais on ne peut pas gérer de manière convenable au profit de tous les Sénégalais, pour leur épanouissement matériel et moral les ressources du pays, si on ne met pas en avant l’éthique et le souci du Bien commun et de l’intérêt général. C’est tout simplement impossible. Il ne faut pas qu’on chercher à se leurrer. Aujourd’hui, le peuple sénégalais est très mature sur le plan démocratique et civique, et les pratiques corruptives et répressives comme méthode de gouvernement ne peuvent pas prospérer dans le temps !»
TOUT EST FIN PRET POUR LE DEMARRAGE DES EPREUVES
C’est la déclaration de M. Sosse Ndiaylme, directeur de l’Office du baccalauréat lors de la conférence de presse tenue hier, vendredi 28 juin, à la salle visioconférence de l’UCAD II, en prélude au démarrage des épreuves de baccalauréat général 2019.
«Au total cent cinquante-neuf mille deux cent quatre-vingt-onze candidats (159 291) ont été enregistrés pour la présente session normale de l’examen du baccalauréat secondaire 2019. Ils sont répartis dans 509 jurys abrités par 365 centres principaux et 68 centres secondaires ».
« Après la première phase (EPS, Epreuves facultatives et Philosophie) déjà déroulée, la deuxième phase de l’examen général qui concerne cent cinquante-cinq mille cinq cent cinquante-un candidats (155 551) soit 97, 7% des inscrits démarrent le lundi 1er juillet à 07h 30 ». Suivant le directeur de l’office du BAC pour le moment, « aucun incident ou dysfonctionnement majeur sur l’organisation matérielle, la prise en charge des avances et la mise en place des personnels requis n’a été signalé à ce jour pour les différentes étapes susmentionnées et déjà déroulées ».
Toutefois, pour le bon déroulement de l’examen du début jusqu’à sa fin, le directeur incite, à l’intention des candidats, des parents et de l’opinion, à respecter les mesures adoptées par l’Office du Bac. «Nous rappelons que le port du téléphone ou de tout autre dispositif de communication est prohibé dans le centre d’examen ; nous attirons aussi l’attention sur le fait que certaines personnes proposent à la vente des documents prétendus être les sujets du baccalauréat ». Il poursuit toujours, «dans leur stratagème, les mêmes personnes diffusent par la suite des rumeurs de fraudes pour expliquer à leurs victimes que les « sujets » vendus étaient authentiques mais ont été changés à la suite de la découverte de la « fuite » par les organisateurs », s’explique-t-il.
Pour rappel, l’examen de cette session a démarré depuis le 20 mai 2019 avec les épreuves d’éducation physique et sportive. En ce qui concerne l’examen du «baccalauréat technique » il s’est déroulé du 11 au 22 mai 2019. Au total, 3582 candidats des séries T1, T2 G et cie ont composé sur un effectif initial de 3740 inscrits. Le taux global de de réussite est de 56,7% des présents soit 2030 admis. 204 candidats sont admis avec une mention « Très bien » et 26 mentions « bien».
Par Abdoulaye THIAM
EVITER LE SYNDROME DE 2015
La pression monte dans la Tanière. La défaite (1-0) face aux Fennecs d’Algérie est passée par là. Rien n’est encore certes perdu, mais la pâle copie rendue par les «Lions» suscite des interrogations et fait penser au syndrome de la CAN 2015
La pression monte dans la Tanière. La défaite (1-0) inattendue face aux Fennecs d’Algérie, jeudi dernier est passée par là. Rien n’est encore certes perdu, mais la pâle copie rendue par les «Lions» suscite des interrogations et fait même penser au syndrome de 2015 en Guinée-Equatoriale.
Le test manqué d’Aliou Cissé face à l’Algérie de son «ami» Djamel Belmadi pose d’abord un problème de banc. Le Sénégal semble être une sélection qui n’a qu’un 11 de départ où quand un seul élément manque, la machine se grippe. La vitesse et la percussion de Ismaïla Sarr se sont faites sentir. La vista d’Idrissa Gana Guèye au niveau de l’entrejeu également. Quid de Salif Sané ?
Nous sommes convaincus que les «Lions» prieraient pour que le sociétaire de Schalke 04 retrouve le plus rapidement possible la plénitude de ses moyens, afin que la défense sénégalaise garde toute sa sérénité. Les remplacements n’ont pas su résoudre les problèmes, pendant que le dispositif technico-tactique laisse à désirer. Pape Alioune Ndiaye (PAN) qui a été crédité d’un excellent match face aux Taïfa Stars était collé à la défense. Mais face à l’Algérie, il a décalé d’un cran pour jouer le rôle d’Idrissa Gana Guèye dans ce qu’il est convenu en Premier League, the box to box. Alfred Ndiaye à la récupération, s’en mêlait trop souvent les pinceaux avec le ballon au lieu de se contenter de relancer très rapidement. Quant au côté droit (Moussa Wagué et Diao Baldé Keïta), nous avons déjà signalé qu’il était le maillon faible que les Fennecs n’ont pas hésité d’exploiter. Voilà autant de faits, qui devraient pousser Aliou Cissé à revoir vite sa copie avant d’affronter les très euphoriques Kenyans le 1er juillet, pour ne pas avoir de regrets. Pour rappel, les «Lions» du Sénégal, alors coachés par Alain Giresse avaient battu les Blacks Stars d’Avram Grant lors de leur première sortie à Mongomo, ville d’Obiang Nguéma, président de la République de la Guinée Equatoriale. Dans ce groupe dit de la «mort», les Blacks Stars avaient pourtant ouvert le score dès la 14ème minute par Andre Ayew sur pénalty.
En seconde période Mame Birame Diouf égalise avant d’offrir la balle de la victoire à Moussa Sow. On voyait alors le Sénégal en quarts de finale avant même d’affronter l’Afrique du Sud. Mais, la machine se grippe face aux Bafana Bafana, qui tiennent en échec les Lions, avec un 11 chamboulé, par Giresse. Le ressort se casse et l’Algérie en profite en administrant un coup de massue aux Sénégalais, à Malabo. L’aventure s’arrête avec Giresse. Cissé prend le relai le 5 mars 2015. Il va livrer ce 1er juillet le match de sa survie à la tête de la sélection.
Hausse des prix du carburant
Depuis quelques mois, l’augmentation du prix du carburant est agitée çà et là. Eh bien, c’est désormais officiel. Le ministère des Energies et du Pétrole, Mohamadou Makhtar Cissé, annonce une hausse du super et du gasoil à partir de ce samedi à 18h. Une hausse considérable qui va grever davantage la bourse des Sénégalais. En effet, le prix de l’essence super a connu une augmentation de 80 Fcfa sur le litre. Il passe ainsi de 695 F Cfa à 775 F Cfa, soit 80 F Cfa. Pour le gasoil, le litre a connu une augmentation de 60 Fcfa. De 595 Fcfa, le litre de gasoil sera vendu à la pompe à 655 Fcfa. Cependant, les prix des autres produits pétroliers, notamment le gaz butane, l'essence ordinaire, l'essence pirogue, le pétrole lampant, restent intacts.
3 jeunes morts par noyade à la plage de Malika
Alors que les sapeurs-pompiers avaient tenu à tirer la sonnette d’alarme dans nos éditions précédentes, «L’As» a appris que trois jeunes dont un de nationalité américaine sont morts noyés hier à la plage de Malika qui est pourtant interdite à la baignade. La levée des corps est prévue ce samedi à l'hôpital Aristide Le Dantec. Il faut souligner que chaque année en cette période de vacances, de nombreux cas de noyade sont enregistrés notamment au niveau des plages interdites. Les autorités compétentes doivent prendre des dispositions sécuritaires et sensibiliser les populations à travers les médias. Il appartient aussi aux parents de redoubler de vigilance.
Walid Hassan écope 3 ans ferme
Le juge n’a pas été tendre avec le jeune Libanais, Walid Hassan, dont le véhicule avait déparé avant de foncer sur la chambre de la famille Diallo aux Almadies tuant sur le coup trois enfants. Le chauffard a été condamné à 3 ans de prison ferme et à payer 200 millions Fcfa en guise de dommages et intérêts, pour homicide involontaire sur 3 enfants, blessures involontaires et conduite en état d’ivresse. Ce jeune Libanais de trente ans avait mortellement écrasé Mariama, Maïmouna et Mouhamed Diallo (d’origine guinéenne)le 8 juin dernier. Les avocats de la défense, qui avaient plaidé une application bienveillante de la loi, ont jugé très sévère le verdict infligé à leur client. Même si, toutefois, ils reconnaissent qu’il s’agit de la vie de trois personnes, ils comptent interjeter appel dans l’espoir d’avoir un verdict plus clément. A préciser que contrairement à ce qui a été dit, le père des victimes n’est pas vigile de Cheikh Tidiane Gadio, mais plutôt son voisin. C’est d’ailleurs à ce titre que l’ancien chef de la diplomatie avait appuyé financièrement la famille des victimes.
Bounama Sall au secours de Aliou Sall
S’il y a au moins un seul socialiste qui s’est montré solidaire avec le maire de Guédiawaye dans ses déboires qui ont débouché sur sa démission de la Caisse de dépôts et de Consignations à la suite de la diffusion du reportage de BBC sur le scandale du pétrole, c’est le jeune député Mame Bounama Sall. Sur facebook, il a posté une vidéo pour commenter le fait que le maire de Guédiawaye ait juré sur le Coran. Visiblement convaincu par le geste de Aliou Sall, il a invité les Sénégalais à en faire de même. Un appel fortement apprécié par les Aperistes, surtout que les responsables du Ps se sont emmurés dans un silence assourdissant depuis quelques temps.
Les femmes plus touchées par le chômage
Au Sénégal, les femmes sont plus touchées par le chômage que les hommes. Dans une note de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (l’ANDS), le chômage affecte 24,1% des femmes contre 16,2% pour les hommes. « Le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans ou plus (population active) s’est situé à 14, 3 % au quatrième trimestre de l’année 2018» a mentionné la même source. Ce phénomène est légèrement plus noté en milieu rural où 16 % de la population active est au chômage contre 12, 5% en zone urbaine, lit-on dans le document.
La Lfr passe demain
Fin du farniente des députés. Les parlementaires vont renouer avec les plénières à partir d’aujourd’hui. Mais le plus important sera sans doute le passage du ministre du Budget et des Finances, dimanche. Abdoulaye Diallo vient défendre l’adoption de la Loi de finances rectificative (Lfr) qui va valider les milliards récoltés récemment avec l’emprunt et d’autres concessions et conventions. Il en profitera sans doute pour revenir sur la tension trésorerie, mais aussi sur l’affaire pétro-Tim.
Mobilisation à Louga
La plateforme «Aar li nu bokk» a tenu hier, vendredi 28 juin 2019, à Louga, un rassemblement pacifique pour dénoncer la gestion des contrats pétroliers et gaziers. Mais ce n’était pas la grande mobilisation, d’après nos confrères de «L’APS». La plateforme «Aar Li nu bokk» a été mise sur pied par les opposants politiques et certains activistes du Sénégal à la suite des allégations de corruption contenues dans un reportage de la BBC et visant Aliou Sall, frère du chef de l’Etat Macky Sall, dans le cadre des contrats pour l’exploitation du pétrole et du gaz découverts sur la Grande Côte sénégalaise. Le rassemblement a eu lieu au passage à niveau de la ville. Le vice-président de la plateforme à Louga, Abass BoubouNdiaye, a expliqué que la population est «sortie pour manifester contre les contrats pétroliers et gaziers signés par l’Etat et qui sont en porte à faux avec l’intérêt du Sénégal». «Avec le rapport de l’Inspection générale de l’Etat (IGE), tous ces contrats ne devraient pas exister. Nous, la population sénégalaise, nous sommes contre toutes ces décisions prises en notre nom», a-t-il ajouté. Il a indiqué que la plateforme réclame «la renégociation de tous les contrats qui ont été déjà signés par le gouvernement». Et elle souhaite que «la justice fasse son travail par rapport à toutes les personnes impliquées dans ce scandale».
Me Moussa Diop
Le Directeur Général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, n’a pas tardé à répliquer à la sortie virulente des responsables du Syndicat des travailleurs de Dakar Dem Dikk (UDT 3D) par rapport à la fermeture du Centre médical de la société de transport public. Les syndicalistes accusent la direction générale d’avoir bloqué leurs 71 millions Fcfa pour paiement des dettes médicales du Centre. Soutenant qu’il s’agit de propos fallacieux, Me Moussa Diop prévient à qui veut l’entendre qu’il n’acceptera jamais que des «maîtres chanteurs» lui marchent sur les pieds. Il soutient que le chantage ne passera pas. A l’en croire, ce n’est pas lui qui a fermé le Centre médical, mais plutôt le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, pour défaut d’autorisation. Me Diop souligne que la Direction générale de Dakar Dem Dikk n’a rien à voir avec cette affaire. Il renseigne d’ailleurs que la Direction générale a payé 369 millions Fcfa à l’Institution de Prévoyance Maladie (IPM) des travailleurs. Les travailleurs disent qu’ils ne peuvent plus se soigner à cause d’une dette de 71 millions Fcfa. Me Moussa Diop balaie d’un revers de main ces accusations. Il estime que son devoir est de refuser de donner les 71 millions Fcfa aux travailleurs et de payer directement les établissements sanitaires à qui l’IPM doit de l’argent. Selon Me Diop, l’argent est disponible, mais il n’a pas confiance aux syndicalistes parce que leur mandat est arrivé à terme.
Barthelemy Dias
Le maire de Mermoz Sacré Cœur interpelle le ministre des Energies et du Pétrole, Makhtar Cissé, sur la coïncidence d’une volonté du régime de couper l’électricité à chaque fois le préfet interdit une manifestation de la coalition «Aar Li nu bokk». Barthelemy Dias demande au ministre des Energies et du Pétrole de ne pas ternir son image et l’excellent travail qu’il a abattu à la Senelec. A en croire Barth, l’électricité a été coupée à Mermoz hier. Il invite ainsi Makhtar Cissé à ne pas se mêler des choses qui ne le concernent pas. L’édile de SacréCœur/Mermoz prévient le régime par rapport à ses tentatives de saboter les manifestations de la plateforme «Aar Li nu bokk».
Barthelemy Dias (bis)
Restons avec Barthélémy Dias qui invite les initiateurs de la plateforme «Aar li nu bokk» à faire davantage preuve de plus de détermination dans la lutte parce qu’ils portent l’espoir de tout d’un peuple. Il les avait prévenus que le régime est sur leurs pas. Selon Barthelemy Dias, l’interdiction du préfet est faite avec la complicité de certains dignitaires du régime. Il invite ainsi tous les Sénégalais soucieux de l’avenir du pays à rejoindre la plateforme qui se bat pour l’avenir du Sénégal. A l’en croire, il ne s’agit pas d’un combat politique ou syndicaliste mais plutôt d’un combat pour l’intérêt du Sénégal. Ainsi pour le succès de la lute, Barthelemy Dias appelle les initiateurs de la plateforme à éviter les marches et à tenir des meetings ou des sit-in. Il exhorte toutes les organisations sociales à la convergence de la lutte. Barthélémy Dias demande au Président Macky Sall d’arrêter de manipuler des jeunes en leur donnant de l’argent pour organiser des contre manifestations. S’il a la mémoire courte, M. Dias demande au président Macky Sall de se renseigner sur le sort de ceux qui faisaient des contre manifestations le 23 juin. Il est prêt pour le combat.
Boubacar Camara et les interdictions des marches
Les interdictions de marches et autres rassemblements pacifiques comme celle d’hier a révolté le leader du Parti pour la Construction et la Solidarité/ Jengou Tabax PCS/JT. En conférence de presse hier, Boubacar Camara a rappelé que le droit de manifester au Sénégal est garanti par la Constitution. «On n’a même pas besoin de demander une autorisation. Il suffit juste d’informer et de tenir sa marche. Personne n’a le droit d’interdire des manifestations pour des raisons qui ne sont pas évidentes. Celle que je peux qualifier de fourre-tout qu’on avance souvent en disant qu’il y aura des troubles à l’ordre public ne tient pas. Et c’est déplorable», dit-il. Pour Boubacar Camara, c’est à l’Etat d’apprécier concrètement les situations et les intentions. Il soutient que son parti ne va jamais encourager des mesures liberticides. «Nous sommes pour que les libertés s’expriment et que l’Etat prenne les moyens pour encadrer les manifestations. En général, les moyens qu’il faut pour réprimer une marche interdite sont plus élevés et importants que ceux utilisés pour encadrer une marche autorisée», souligne M. Camara qui ajoute qu’il n’y a aucune raison d’interdire une marche.