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«J’AI BEAUCOUP D’INQUIETUDES PAR RAPPORT A LA COHERENCE DE L’OPPOSITION»

Amadou Kah, professeur de Droit public à l’Université Gaston Berger de Saint Louis, a exprimé toute son inquiétude face au changement de fusil d’épaule adopté par l’opposition, qui avait pourtant choisi la voie de la justice dans ses différents combats.

Jean Michel DIATTA  |   Publication 17/01/2019

La démarche adoptée par l’opposition, avec notamment des manifestations violentes dans la rue semble être incohérente aux yeux de certains.  Pour autant, l’observateur de la sphère politique ne dédouane pas les tenants du pouvoir qui tiendraient un discours «musclé» à même de faire douter de la fiabilité du processus électoral. Il met la quasi-totalité des candidats à la présidentielle au ban.

Comment appréciez-vous la forme de lutte qu’est en train d’adopter l’opposition depuis un certain temps ?

J’ai quelques petits soucis par rapport à l’opposition de manière générale. Je veux quand même que les gens aient une certaine cohérence dans ce qu’ils font. Sur le processus électoral, il me semble à chaque fois l’opposition saisit les instances adéquates quand elle n’est pas d’accord sur telle ou telle affaire. Quand l’instance rend une décision et qu’elle n’est pas d’accord, elle a la possibilité de faire appel. Si le processus arrive à terme, elle dit que «c’est de la m…!». J’ai beaucoup d’inquiétudes par rapport à la cohérence de l’opposition. Ou on fait confiance au Conseil constitutionnel et on y va, ou on ne fait pas confiance, on n’y va pas. 

C’est-à-dire, quand on fait le choix du droit comme une réponse à des préoccupations, l’exigence de rigueur voudrait qu’on en tire toutes les conséquences quand on a épuisé toutes les procédures. On dit par exemple que la décision a été rendue en première instance. Il y a des possibilités d’appel, on les utilise. Si on finit par la voie de l’appel et qu’on estime qu’il y a la possibilité de faire un recours en cassation, on y va. Puisqu’on a accepté de suivre la procédure du début à la fin, on doit accepter jusqu’à preuve du contraire, ce qui a été décidé par la justice. Lorsqu’ils ont accepté de respecter la procédure, ils devaient être cohérents et acceptés les règles du jeu. En tout cas, moi en tant que juriste respectueux de la légalité, même si je suis convaincu qu’une décision de justice peut être maladroite, je ne peux pas adhérer à ce type de discours.

Quelle est la part de responsabilité de l’Etat dans cette montée de la violence dans le champ politique ?

L’opposition développe un discours violent, mais c’est en réponse au discours violent du pouvoir. La violence s’exprime aussi à travers le discours du pouvoir. Comment des gens qui sont respectueux du suffrage universel peuvent glaner urbi et orbi «nous allons gagner au premier tour», «nous allons faire 54% des suffrages», «que le président a fait des réalisations qui nous amènent à penser que nous allons gagner au premier tour», etc ? Et que le fait qu’unanimement tout le monde est dans ce délire là, cela est inquiétant. C’est violent comme propos. Parce qu’il  appartient au sénégalais seulement de dire comment les choses vont se passer le 24 février. Anticiper sur ce qui pourrait être leur attitude est insultant à l’endroit du suffrage des sénégalais qui vont s’exprimer. Dans une démocratie normale, ont peut considérer que «nous nous battons pour la victoire de notre candidat». Mais, je trouve maladroit de dire que «notre candidat va passer au premier tour». Que le discours prenne des formes de généralité, cela doit amener les gens à douter de la sincérité du processus, ou de celle des acteurs.

Donc, est ce qu’on peut dire que l’attitude de l’opposition est compréhensible ?

On comprend un peu pourquoi l’opposition est dans cette logique de contester les décisions des instances qui sont compétentes. Très honnêtement, l’Etat ne va jamais mettre en place un processus qui sera clair parce que le pouvoir développe un instinct de conservation. Assez souvent, il est amené à prendre des positions qui peuvent gêner au processus électoral normal. Le pouvoir est dans une exigence de conservation. Comme aussi l’opposition est dans une exigence de conquête du pouvoir. A partir de ce moment, tous les éléments qui vont dans le sens de la conservation du pouvoir ou bien de la conquête du pouvoir, on les met en œuvre. Mais, ça n’enlève en rien l’exigence de cohérence qui veut que quand on choisit une ligne qu’on soit fidèle à elle. Ou le droit a la réponse aux différentes préoccupations et on utilise le chemin du droit. Ou à la limite, on dit que le droit n’est pas une réponse à nos préoccupations et on l’ignore complètement et toutes les conséquences que cela implique.

Comment appréciez-vous la réponse de l’Etat face à la violence ?

Le discours du pouvoir est musclé. Il l’est dans le sens de dire que la réponse de l’Etat sera ferme. Mais, l’Etat ne fonctionne pas sur la base de menaces. L’Etat agit, en apportant des réponses. Un Etat normal ne fait pas des déclarations à l’emporte pièce. Tout le monde sait que force doit rester à la loi. Je trouve ces propos violents et insultants tout en regrettant l’attitude de l’opposition qui, maintenant qu’elle a épuisé toutes les voies de recours qu’elle estimait normales, dit que «puisque j’ai épuisé les voies de recours, maintenant je me met dans une situation autre que celle de la procédure et des voies de recours pour prendre le chemin de la violence». Donc, autant dès le départ choisir la violence. 

J’ai quelques fois des soucis pour toute la classe politique sénégalaise. Parce que si réellement c’est l’intérêt général qui vous guide, vous n’avez pas besoin d’insulter ma mère ou mon père. Ce sont des propositions que tous devaient faire. Puisqu’on est dans le cadre de l’espace public et politique, où on fait des propositions, normalement, il y a des comportements qui ne devaient pas être admis. C’est l’occasion pour moi dire que c’était une bonne idée de dégager Diouf en 2000, mais ç’a été un mauvais tournant pour le pays en terme de respect des Institutions, de la République et de l’Etat de manière générale. Une bonne partie de l’opposition se conforme à ce pouvoir, d’une certaine façon. C’est-à-dire, ce sont les mêmes hommes, qui ont exercé des responsabilités et qui se sont affrontés autour des questions de personne. Jamais une contradiction sur un projet. C’est des questions d’égo, des questions d’état d’âme. Ils ont ce point commun de partager beaucoup de choses avec le pouvoir. Mis à part quelques candidats à la présidentielle, tout le reste c’est pareil.

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