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LE CASSE-TETE DES RAPATRIEMENTS

Perdre un être cher, c’est douloureux. Ne pas pouvoir rapatrier son corps, c’est encore plus terrible. Pays d’émigration, le Sénégal est souvent confronté à ce genre de problème

MOR AMAR  |   Publication 01/10/2021

Dans l’expectative, la famille d’Ibrahima Niang, brillant basketteur sénégalais des années 1970-1980, décédé depuis le 7 septembre aux Etats-Unis, peine toujours à faire son deuil, pour défaut de rapatriement du corps. Un cas qui remet au goût du jour le lancinant problème du rapatriement des corps des Sénégalais décédés dans leur pays d’accueil.

Perdre un être cher, c’est douloureux. Ne pas pouvoir rapatrier son corps, c’est encore plus terrible. Pays d’émigration, le Sénégal est souvent confronté à ce genre de problème. Il n’est pas rare de voir ses ressortissants ruer dans les brancards pour appeler à l’aide, afin de pouvoir rapatrier un proche, ami, ou même simple connaissance, dans le seul but de permettre à la famille de faire son deuil et de respecter la volonté ‘’naturelle’’ du défunt d’être enterré dans son pays natal. Le dernier cas en date, qui en émeut encore plus d’un dans la communauté sénégalaise aux Etats-Unis, c’est celui d’Ibrahima Niang, ancien international de basketball, ancien champion d’Afrique, joueur de l’Asfa dans les années 1970-1980.

Décédé depuis le 7 septembre dernier à San Antonio, son corps n’a toujours pas été rapatrié. A travers un audio partagé sur WhatsApp, des membres de l’Association des Sénégalais d’Amérique lançaient une campagne de Fundraising, pour porter secours à la famille. Leur ‘’porte-parole’’ revient sur les circonstances de leur saisine : ‘’C’est un Sénégalais du nom de Tamsir Momar Ndiour qui m’a appelé pour me dire qu’il a appris le décès d’un compatriote au niveau du Texas… L’association fait le maximum pour que le corps soit emmené ici à New York, afin d’être rapatrié au Sénégal. A notre niveau, nous tendons la main à tous les Sénégalais. Nous allons donner le numéro de l’association pour que les bonnes volontés puissent envoyer leur contribution…’’

Pendant ce temps, la famille restée au Sénégal, au quartier Thiokho de Rufisque, se trouve toujours dans l’expectative. Joint au téléphone, hier, par ‘’EnQuête’’, Ousseynou Niang, frère cadet du défunt, saluant la forte mobilisation des Sénégalais basés aux Etats-Unis, finit par lâcher : ‘’Nous, nous avons juste besoin de son corps pour faire notre deuil. Ses frères sénégalais qui sont là-bas ont tout fait pour mobiliser les fonds nécessaires. Maintenant, c’est surtout sa femme qui constitue un obstacle. Ibrahima est un digne fils du Sénégal ; il a rendu tous les services à son pays ; ses parents sont là ; ses enfants sont là. Je pense que l’Etat doit déployer les moyens pour nous aider à lever tous les obstacles qui s’opposent à son rapatriement.’’

Pendant que la communauté sénégalaise n’a pas fini de pleurer la disparition du Rufisquois, elle a appris la mort d’un autre compatriote.  Pour ce dernier cas, le rapatriement est encore plus compliqué. Aucun de ses parents n’a été identifié. ‘’C’est la police qui nous a informés. Nous avons vérifié et avons les preuves qu’il s’agissait bien d’un Sénégalais qui s’appelle Kefa Dira. Son voisin qui l’a découvert est un Ougandais et il a certifié que c’est un Sénégalais et un musulman qui priait. Malheureusement, nous ne connaissons aucun de ses proches. Et on ne peut l’emmener au Sénégal sans connaitre ses proches. Puisque c’est un musulman, notre devoir est de le préparer et de l’inhumer dans les concessions funéraires, avant qu’il ne soit incinéré, si ses proches ne se montrent pas’’.

Boubacar Sèye : ‘’Ce fonds de solidarité est nécessaire pour parer à de tels évènements’’

Ces cas signalés aux Etats-Unis illustrent suffisamment toute la problématique du rapatriement des corps des Sénégalais décédés à l’étranger. Selon Boubacar Sèye, Président de l’ONG Horizon sans frontières, il urge de trouver des réponses structurelles à cette lancinante problématique. Il déclare : ‘’C’est un grand problème pour nous de la diaspora. Chaque fois que nous avons un corps, c’est la croix et la bannière pour mobiliser des fonds nécessaires pour la prise en charge des frais de gestion techniques et administratifs. Généralement, ce sont les Dahiras et autres associations qui font des quêtes, mais avec la crise c’est devenu très compliqué. Les gens n’ont plus de quoi donner. Ce qui remet au goût du jour les propositions pour une prise en charge structurelle de cette problématique.’’

Selon lui, son organisation avait, depuis 2015, fait des propositions dans ce sens. Mais hélas, l’initiative avait fait l’objet de sabotage. ‘’C’est bien beau de toujours indexer la responsabilité de l’Etat. Et à juste raison. Mais il faut aussi déterminer quel est notre part de responsabilité. Quand l’Etat faillit dans l’assistance due à ses citoyens, il faut réfléchir à mettre en place des solutions alternatives, puisque nous sommes les principales victimes. C’est en ce sens que nous avions préconisé de mettre en place un fonds, à raison d’un euro par personne. Si on le fait, aucun corps ne va trainer. Mais les gens étaient là à critiquer’’.

Revenant sur la responsabilité de l’Etat, le fervent défenseur des migrants insiste : ‘’Sa responsabilité est entière. Il devrait y avoir un fonds pour prendre en charge cette préoccupation. Mais ce n’est pas le cas. Nous sommes toujours là à nous démerder tout seuls. Le dernier cas en date est celui de Souleymane Ndiakhté, à Barcelone. Avec son frère, on a fait le tour des télés. Je pense qu’avec tout ce que fait la diaspora, l’Etat doit les assister. Sinon, il faut qu’on s’organise nous-mêmes. C’est mieux que les quêtes qui sont un peu aléatoires et pas toujours évidentes.’’ Et de lancer un appel à ses amis : ‘’C’est une erreur de penser que nous ne sommes pas concernés. A tout moment, la mort peut frapper, puisqu’on passe la majeure partie de notre temps dans un pays qui n’est pas le nôtre. Donc, ce fonds de solidarité est nécessaire pour parer à de tels évènements.’’

Cela dit, pour Boubacar Sèye, au-delà de la prise en charge du rapatriement, le défi est d’assister les familles qui se retrouvent parfois dans un dénuement total. ‘’On n’en parle pas trop, mais c’est des drames derrière certaines disparitions. Certains enfants et veuves sont laissés à eux-mêmes. Les enfants peinent même à aller à l’école dans certains cas. C’est un problème assez complexe. Un euro c’est symbolique et cela aurait pu permettre de prendre en charge beaucoup de problèmes’’.

450 millions FCFA logés dans le fonds de secours

Mis au banc des accusés, l’Etat nie en bloc. Selon le directeur général des Sénégalais de l’extérieur, Amadou François Gaye, il existe bel et bien un fonds qui permet les rapatriements au niveau du ministère des Affaires étrangères. ‘’Pratiquement, souligne-t-il, chaque deux, trois jours, des corps sont rapatriés grâce à nos soins. Le dernier en date, c’est avant-hier, avec deux corps qui venaient du Maroc. Il y a un fonds disponible au niveau du ministère pour ce genre de dossier’’.

En fait, se défend-il, le problème de certains, c’est qu’ils ne passent pas par le consulat pour demander de l’aide. ‘’Ils font directement leurs quêtes auprès des différentes associations. On ne peut donc pas en vouloir au ministère qui n’est même pas saisi. Ceux qui nous saisissent ont très souvent un traitement très diligent de leur dossier. On le prend même en procédure d’urgence’’, souligne le DGSE.

Sur la procédure pour accéder à cette assistance, il explique : ‘’Il faut écrire une lettre au consulat général de la localité où vous vous trouvez.  Vous l’adressez au ministre et on va le traiter dans les plus brefs délais. Moi, dès qu’on me l’envoie, je le traite de façon très urgente. Maintenant, il faut aussi souligner qu’il y a des associations qui ont parmi leurs missions le rapatriement de corps. Et les gens cotisent pour ça et cela nous soulage. Parce que le fonds n’a pas beaucoup d’argent et, par moments, ça peut être difficile.’’

De l’avis du directeur général, c’est la Caisse de secours qui permet de prendre en charge cette question. ‘’Au temps de Wade, fait-il remarquer, cette caisse était de 40 millions F CFA. Maintenant, c’est de 540 millions. C’est un fonds logé au niveau du ministère’’.

A propos des montants nécessaires au rapatriement des corps, il précise : ‘’Tout dépend des pays. Parfois 3 000 euros, jusqu’à 6 000 euros dans d’autres pays.’’
Dans la plupart des pays concernés, si un corps n’est pas rapatrié, c’est soit la location d’une concession funéraire soit l’incinération tout court. Et les coûts sont parfois exorbitants.

PROFIL IBRAHIMA NIANG
Un des plus doués de sa génération

Peu connu des générations actuelles, le colosse Ibou Niang, de son vrai nom Ibrahima Niang, a eu à épater le monde du basket sénégalais et africain dans les années 1970-1980. Journaliste indépendant, Ndiapaly Guèye n’a pas tari d’éloges dans un hommage rendu à l’adjudant-chef, ancien joueur de l’Asfa. Il déclare : ‘’Le Sénégal vient encore de perdre l'un de ses plus valeureux fils. En effet, l'ancien international de basketball sénégalais était le plus doué de sa génération. L'un des plus grands basketteurs sénégalais de tous les temps. Cette génération dorée de basketteurs des années 1970-1980 de l'Asfa dont ses joueurs militaires constituaient l'ossature de notre équipe nationale qui nous aura permis de remporter énormément de titres continentaux.’’
Ibou Niang de Rufisque, estime le journaliste, était la principale figure de proue qui étonnait toujours par sa dextérité et sa technicité. ‘’Il aura toujours répondu aux grands rendez-vous sportifs avec son club l'Asfa et la sélection nationale. Ce qui caractérisait le grand footballeur brésilien Garrincha à la fin des années 1950 à 1970, le caractérisait aussi dans le basketball. Ils faisaient correctement leur job, puis se taisaient’’.
Parti aux Etats-Unis au début des années 2000, selon son frère Ousseynou Niang, il est resté toujours égal à lui : un frère protecteur, un ami fidèle et un grand patriote. Monsieur Guèye ne dit pas le contraire. Dans son témoignage, il déclare : ‘’Nous avons eu à partager beaucoup de choses. D'abord, à l'intendance militaire où il passera et obtiendra tous ses diplômes en administration. Puis aux États-Unis, à San Antonio - Texas - où tous les weekends, il passait nous encourager, nous stagiaires sénégalais que nous étions. Car il aura été notre devancier à la Defense Language Institute (DLI). Ses conseils nous faisaient redoubler d'efforts, car le stress était à son paroxysme.’’
Né en 1951, il est décédé le 7 septembre, à l’âge de 70 ans, laissant derrière lui trois enfants qui vivent au Sénégal.

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