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26 mai 2025
LA POSTURE CHANGEANTE DE PASTEF SUR L'AMNISTIE
Alors que Sonko promettait l'abrogation comme "première décision" après les législatives, son parti propose désormais une simple "interprétation" du texte. Cette reculade suscite des interrogations profondes sur les motivations réelles du pouvoir
L’attitude du Pastef sur la loi d’amnistie laisse apparaître des équivoques. D’une promesse électorale d’abroger cette loi adoptée dans une séance plénière houleuse marquée par un contexte préélectoral lourd, le parti au pouvoir semble reculer. Il a décidé, en lieu et place, d’introduire une loi interprétative. Une attitude qui nourrit des soupçons sur le rôle du pouvoir actuel dans les émeutes politiques qui ont frappé le Sénégal entre mars 2021 et février 2024.
Cela fait un an qu’elle a été votée. La loi d’amnistie va retourner à l’Assemblée nationale. Mais, cette fois-ci, il s’agira de revoir certaines dispositions de la loi d’amnistie. Et à l’initiative, le groupe de la majorité présidentielle. En effet, le député Amadou Ba, membre du Pastef, a déposé, fin février, une loi portant interprétation de la loi d’amnistie. Le président de la République qui a été saisi du dépôt de cette proposition a exprimé un avis favorable. Ainsi, moins de trois semaines après son dépôt, la proposition d’Amadou Ba va atterrir en séance plénière, le 2 avril prochain, en vue de son adoption.
Toutefois, il faut dire que cette loi interprétative de l’amnistie sonne comme une reculade du pouvoir en place. Car, lors de la campagne pour les Législatives, Ousmane Sonko, tête de liste du Pastef, avait promis l’abrogation de la loi d’amnistie. «Après avoir conquis une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, l’abrogation de la loi d’amnistie fera partie des premières décisions», avait promis, à Ziguinchor, le président du Pastef, par ailleurs Premier ministre. «Ces victimes ne peuvent pas être oubliées», avait averti Ousmane Sonko. Mais à l’issue des élections législatives remportées largement par son camp politique avec 130 députés, le Pastef semble abandonner cette idée. En lieu et place d’une abrogation de la loi d’amnistie, le régime a opté pour une révision partielle de l’amnistie. «Il sera proposé à votre auguste Assemblée, dans les semaines à venir, un projet de loi rapportant la loi d'amnistie votée le 6 mars 2024 par la précédente législature», avait indiqué, en décembre 2024, Ousmane Sonko lors de sa déclaration de politique générale devant les députés. Face à la pression, le Pastef a décidé, par le biais d’un de ses députés, de soumettre une loi interprétative de la loi l’amnistie. Selon lui, elle ne vise ni à abroger totalement ni partiellement la loi d’amnistie. «Elle se borne juste à préciser le sens et la portée de la loi d’amnistie. Cette loi ne vient pas rajouter quoi que ce soit. Elle vient préciser le champ d’application de l’amnistie. Il a fallu préciser que la loi ne couvre que les faits et infractions qualifiés de délits ou de crimes ayant une motivation purement politique. Il a aussi fallu préciser que l’amnistie ouvrait droit à la réparation à toutes les victimes», a expliqué Amadou Ba l’auteur de la proposition de loi interprétative à l’Agence de presse sénégalaise.
Toutefois, la proposition de loi portant interprétation de l’amnistie fait grincer des dents. Car elle s’apparente à une volonté du pouvoir d’extirper les faits ayant des motivations politiques du champ d’application de l’amnistie. Car, dans l’article premier de la proposition, il est indiqué que les faits se rapportant aux manifestations politiques ne sont compris dans le champ de loi que s’ils ont une motivation exclusivement politique.
L’article 3 de la loi d’amnistie de 2024 qui stipulait que «L’amnistie ne préjudicie pas aux droits des tiers» va faire l’objet d’un rajout. Dans la proposition de loi, le député Amadou Ba ouvre la réparation des droits à toutes les victimes des manifestations. Cette réécriture soulève des questions sur le rôle supposé de certains cadors du Pastef dans les troubles politiques qui ont eu lieu au Sénégal entre mars 2021 et février 2024. D’autant que, dans une vidéo devenue virale sur la toile, un jeune tik tokeur, proche du Pastef, a révélé avoir reçu un financement de l’ancien basketteur international sénégalais, Khoureychi Thiam, actuel administrateur du FAISE, pour l’organisation de manifestations. L’on se rappelle la sortie très maladroite du ministre de la microfinance, en décembre 2024. «J’ai été le seul responsable à avoir été sur le terrain pour brûler des pneus», avait déclaré, Alioune Badara Dione sur la 2STv.
Par conséquent, cette proposition semble cacher des desseins inavoués du régime d’extirper certains de ses responsables qui ont été arrêtés pour des actions subversives. D’autant qu’il faut rappeler que plusieurs personnes ont été arrêtées dans le cadre des manifestations avant d’être libérées grâce à l’amnistie. D’ailleurs, les nouvelles autorités ont été élargies de la prison grâce à la loi d’amnistie votée en mars. Il faut en outre souligner que cette proposition intervient suite à la décision du pouvoir en place de dégager 5 milliards de Fcfa en guise d’indemnité accordé aux victimes des manifestations politiques entre mars 2021 et février 2024.
LA SITUATION EN RDC AU MENU D’UN SOMMET EXTRAORDINAIRE DE LA SADC
Présidée par le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, la rencontre portera notamment sur l’avenir de la force militaire déployée dans la région. Face à l’avancée fulgurante du M23, qui contrôle désormais de vastes territoires.
Dakar, 13 mars (APS)- Le conflit dans l’est de la RDC, la République démocratique du Congo, est au menu d’un sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC, en anglais) devant se tenir ce jeudi en visioconférence, ont rapporté plusieurs sources.
La rencontre qui sera présidée par le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, va, entre autres, porter sur le devenir de la force armée déployée dans l’est de la RDC, a par exemple indiqué le site d’information de Radio France internationale (RFI).
La partie est de la RDC est secouée par une confrontation armée opposant l’armée régulière à des combattants du M23 (Mouvement du 23 mars), un groupe d’insurgés dont il est dit qu’ils sont soutenus par le Rwanda.
Le M23 contrôle de larges pans du territoire de la RDC, notamment Goma, la plus grande ville orientale du pays, à la suite d’une offensive de quatre jours ponctuée, le dimanche 26 janvier, par leur entrée dans la ville.
Les soldats sous bannière de la SADC, de même que les casques bleus des Nations unies n’ont pu faire grand-chose lors de cette avancée fulgurante des combattants du M23 dans l’est du pays.
Les rebelles ont par la suite continué à progresser en profondeur du territoire congolais, en mettant Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, sous leur joug. Ils sont entrés dans cette ville de près d’un million d’habitants le 16 février dernier.
Beaucoup d’initiatives diplomatiques en lien avec ces développements ont été lancées. Elles n’ont pas pour l’heure permis de ramener la stabilité dans cette partie de la RDC.
MASSAMBA DIENG NOMMÉ DIRECTEUR GÉNÉRAL DU BUDGET
Cette nomination, annoncée lors du Conseil des ministres du 13 mars, fait suite au décès soudain d’Abdou Diouf, ancien titulaire du poste.
Le Président de la République a procédé à la nomination d’un nouveau Directeur Général du Budget à la suite du décès soudain de Monsieur Abdou Diouf, qui occupait ce poste stratégique au sein du Ministère des Finances et du Budget.
Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 13 mars, il a été officiellement annoncé que Monsieur Massamba Dieng, magistrat conseiller en service à la Cour des comptes, prendra désormais les rênes de la Direction Générale du Budget. Le communiqué précise : « Monsieur Massamba Dieng, magistrat conseiller en service à la Cour des comptes, est nommé Directeur général du budget au ministère des Finances et du Budget. »
Cette nomination intervient dans un contexte délicat pour les finances publiques marqué par la disparition inattendue d’Abdou Diouf, dont le professionnalisme et la rigueur étaient unanimement salués. La désignation de Massamba Dieng, reconnu pour son expertise en gestion publique et son expérience au sein de la Cour des comptes, traduit une volonté de poursuivre la consolidation des finances publiques avec rigueur et transparence.
PAPE THIAW DÉVOILE SA LISTE POUR LES MATCHS CONTRE LE SOUDAN ET LE TOGO
Avec un savant mélange d’expérience et de jeunesse, Thiaw mise sur de nouveaux talents comme Yehvann Diouf (Stade de Reims) et Assane Diao (Cômo), tout en conservant des cadres comme Sadio Mané et Kalidou Koulibaly.
Le sélectionneur du Sénégal, Pape Thiaw, a dévoilé sa liste pour les rencontres contre le Soudan, le 22 mars, et le Togo, le 25 mars 2025, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Le sélectionneur Pape Thiaw mise sur un équilibre entre expérience et jeunesse avec l’intégration de nouveaux talents comme Yehvan Diouf, gardien du Stade de Reims, Ilay Camara (Standard), Antoine Mendy (Nice), ainsi qu’Assane Diao (Cômo), Cheikh Niass (Hellas Verona), Richard Sagna de la Douane qui évolue en Ligue 2 sénégalaise. Les retours de Mory Diaw (Rodez AF), Dion Lopy, viennent également renforcer l’effectif des Lions pour ces éliminatoires.
Yehvan Diouf pour concurrencer Edouard Mendy
Le poste de gardien de but connaît plusieurs changements significatifs. La convocation de Yehvann Diouf, portier du Stade de Reims, constitue l’une des principales nouveautés de cette liste. À 23 ans, il bénéficie enfin de sa première sélection avec le Sénégal, une récompense pour ses performances régulières en Ligue 1. Il aura l’opportunité de côtoyer Mory Diaw, dont le retour en sélection est logique.
Cependant, malgré les rumeurs de blessures, Édouard Mendy conserve sa place dans l’effectif. Bien que son statut de titulaire ne soit plus aussi incontesté qu’auparavant, son expérience reste précieuse pour l’équipe. Pape Thiaw semble vouloir instaurer une concurrence saine entre ces trois gardiens, ce qui pourrait dynamiser ce poste stratégique.
Ilay Camara et Antoine dans les couloirs
En défense, le remplaçant d’Aliou Cissé introduit deux nouveaux renforts : Ilay Camara, latéral droit du Standard de Liège capable de jouer également à gauche, et Antoine Mendy, jeune arrière droit de 20 ans évoluant à l’OGC Nice. Ces deux profils prometteurs viennent injecter du sang neuf dans un secteur où le Sénégal peine à trouver des certitudes. Leur polyvalence et leur dynamisme pourraient offrir des alternatives précieuses au sélectionneur. Pour autant, Thiaw maintient sa base défensive expérimentée avec la présence du capitaine Kalidou Koulibaly, ainsi que Moussa Niakhaté, Abdoulaye Seck et Abdou Diallo.
Dion et Niasse pour renforcer l’entrejeu
Le secteur médian voit le retour de Dion Lopy de Almeria en Espagne et de la nouvelle recrue Cheikh Tidiane Niass, métronome du club italien du Hellas Verona . L’objectif est clair : renforcer l’entrejeu des Lions où l’inoxydable Idrissa Gana Guèye continue de tenir sa place malgré son âge avancé. La présence de joueurs comme Krépin Diatta, Pape Matar Sarr, Pathé Ciss, Lamine Camara et Pape Guèye montre une volonté de diversifier les profils au milieu de terrain.
Assane Diao, la pépite est bien là
Le secteur offensif est sans doute celui qui attire le plus d’attention. L’arrivée d’Assane Diao, talent prometteur de Cômo, marque un coup dur pour l’Espagne qui espérait le voir évoluer sous ses couleurs. Richard Sagna, actuel meilleur buteur de la Ligue 2 est la surprise du chef dans cette liste.
Cependant, Pape Thiaw n’oublie pas de miser sur l’expérience. Les présences de Sadio Mané, Boulaye Dia, Habib Diallo et Ismaila Sarr montrent une volonté de conserver une base offensive solide. La liste de Pape Thiaw démontre une volonté de renouveler progressivement l’équipe nationale sans pour autant bouleverser ses fondations. En appelant de jeunes talents tout en conservant ses cadres, le sélectionneur semble vouloir garantir une transition en douceur vers la Coupe du Monde 2026. Reste à voir si ces choix seront payants face au Soudan et au Togo.
À l’issue des quatre premières journées des éliminatoires du Mondial 2026, le Sénégal occupe la 2e place du groupe B avec 8 points, derrière le Soudan, leader avec 10 points. Il reste encore quatre rencontres à disputer avant la fin de cette phase de qualification. Pour valider directement leur ticket pour la prochaine Coupe du monde, les Lions doivent impérativement terminer en tête de leur groupe. Une 2e place, en revanche, les obligerait à passer par des barrages souvent incertains et périlleux.
Par Ibou FALL
PASTEF LANCE SA LESSIVEUSE ET SON ROULEAU COMPRESSEUR
Non seulement Macky continue d’être invité aux grandes rencontres du monde civilisé, genre le G20, devant lequel il plaide la cause du continent, mais c’est le gouvernement sénégalais qui voit les bailleurs de fonds prendre le large
Divine surprise : Mansour Faye, le frère de notre « Darling Kôr » internationale, ne peut plus voyager comme n’importe quel honnête citoyen du monde… C’est à l’aéroport qu’il apprend la mauvaise nouvelle, alors qu’il s’apprête à aller déposer son sac de p’tits péchés à La Mecque en plein Ramadan.
Il n’est pas le premier, ni le seul : c’est dans l’air du temps. Avant cet incident mineur qui coûte quand même à Marième Faye Sall une sortie exaspérée, il y a des précédents plus choquants qui ne les font pourtant pas sortir de leur réserve. Par exemple, l’embastillement, entre autres, de Moustapha Diakhaté pour délit d’opinion, ou de Lat Diop, soupçonné de prévarications.
Et puis, surtout, Farba Ngom, la figure la plus emblématique de l’Apr sans doute hormis Macky Sall dont il est le griot, actuellement en détention provisoire, ce n’est pas anodin. Mettre hors d’état de nuire le dépositaire d’une grande part du «titre foncier» de l’Apr, cet «opposant milliardaire» capable de financer la résistance des nouveaux pauvres, sans aucun doute, est un impératif catégorique dans la perspective des prochaines joutes électorales. Le manitou de Pastef, Ousmane Sonko, en pleine campagne lors des Législatives de novembre 2024, ne cherche pas ses mots : Farba Ngom vit ses dernières élections comme candidat… Des esprits chagrins relèvent alors que le pittoresque feudataire des Agnam, avant même l’acte d’accusation qui l’attend, est déjà condamné.
Certes, la machine à broyer Pastef, si ça ne tient qu’à elle, commencera par le commencement : faire de Macky Sall du hachis menu politique en l’envoyant en prison avec de lourdes accusations de crimes de sang et détournements de deniers publics ; en résumé, de haute trahison.
Hélas, l’impétrant a la bonne idée de s’exiler dès qu’il remet les clefs de la bicoque de l’avenue Senghor à son successeur. Bien sûr, ils se quittent en de bons termes : devant les caméras, Macky Sall reçoit les duettistes de «Sonko môy Diomaye» avec le sourire et des accolades avant la passation du témoin.
Il y a mieux, et c’est l’ancien chef de cabinet du président de la République, Pape Mada Ndour, récemment limogé, qui vend la mèche sur un plateau de télévision : ils le rencontrent auparavant en petit comité à son domicile de Mermoz, nuitamment, pour se faire des mamours… A quel point Macky Sall se compromet pour que le duo de choc de Pastef prenne le pouvoir au détriment de son candidat officiel ? Ça ne finit pas de fuiter et il viendra bien, forcément, le jour où il sera loisible d’en faire une comptabilité exacte. Pour l’heure, la machine à propagande Pastef, qui revient progressivement à ses fondamentaux, se contente de lui raboter comme elle peut sa réputation à l’international…
Ce sont d’abord les déclarations du chef du gouvernement qui font le tour du monde au point de glacer le sang des traditionnels partenaires financiers du Sénégal : le régime sortant est un gang de faussaires capables de mener en bateau les institutions financières les plus pointues au monde.
Problème : non seulement Macky Sall continue d’être invité aux grandes rencontres du monde civilisé, genre le G20, devant lequel il plaide la cause du continent africain mais, saperlipopette, c’est le gouvernement sénégalais qui voit les bailleurs de fonds prendre le large pendant que les agences de notation internationales le dégradent.
Le constat de l’état des lieux refile la déprime à l’opinion : ces bons messieurs que plébiscitent 54% des électeurs trouvent un pays en ruines, avec une Administration surpeuplée, une dette qui crève les plafonds, un dépeçage foncier scandaleux, des privilégiés aux fortunes suspectes…
La lessiveuse se met en branle pour nettoyer tout ça : ça limoge des salariés pour, entre autres, délit de sale gueule ; ça stoppe des chantiers pharaoniques ; ça affecte au diable vauvert les fonctionnaires et les militaires zélés de l’administration précédente ; ça traque les médias corrompus ; ça dissout les institutions trop peureuses pour être honnêtes et ça jette en prison des Sénégalais dont le bonheur manifeste est louche…
Le Sénégal sous «Sonko môy Diomaye» n’est pas celui de Macky Sall : la preuve, les militaires français sont priés de rendre les clés de leurs appartements et rentrer chez eux, paquetage sur le dos. Ils ne seront que cent soixante-deux Sénégalais à sortir leurs mouchoirs, malgré le milliard de francs Cfa annoncé en consolation de ce qui manifestement n’est qu’un au revoir…
Les états-majors sont déjà en train de discuter de la future collaboration militaire entre la France et le Sénégal alors qu’à la frontière avec le Mali, près de Kayes, ça commence à sentir le djihadisme exalté. A mon sens, le souverainisme sénégalais ne va pas longtemps se passer de l’aide étrangère pour garder intacte l’intégrité de son territoire à partir de l’Est.
Le Port de Dakar, on en parle ? L’Agence nationale des statistiques et de la démographie a le mauvais goût de publier des chiffres qui annoncent que l’activité portuaire se retrousse de 17%, ce que relaie quelque torchon qui se fait appeler média. Bien entendu, l’ombrageux Directeur général, Waly Diouf Bodian, monte naturellement sur ses grands chevaux pour rétablir sa vérité : le port se porte comme un charme, mieux que les journaux diffamateurs auxquels il ne sera plus accordé le plus petit fifrelin de subvention.
La preuve que tout va bien chez Monsieur le Marquis du Port, ça trouve même assez de temps entre le décompte de ses recettes excédentaires et quelques limogeages bien pensés, pour poster ses commentaires au vitriol sur l’actualité…
Et défense de ricaner !
CE QUE PREVOIT LE DEPUTE AMADOU BA
On en sait un peu plus sur la proposition de loi portant interprétation de la loi d'amnistie n°2024- 09 du 13 mars 2024, déposée par le député Amadou Ba de Pastef et dont l’examen à la commission technique est prévu le 21 mars et la plénière le 02 avril
Le mystère qui entourait la proposition de loi portant interprétation de la loi d'amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024, déposée par le député Amadou Ba du groupe de la majorité s’est dissipé. Ce texte, validé par le bureau de l’Assemblée nationale contrairement à celui proposé par son collègue du groupe des non-inscrits, Thierno Alassane Sall, qui prônait l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie, s’articule autour de cinq articles.
On en sait un peu plus sur la proposition de loi portant interprétation de la loi d'amnistie n°2024- 09 du 13 mars 2024, déposée par le député Amadou Ba du groupe de la majorité et dont l’examen à la commission technique est prévu le 21 mars et la plénière le 02 avril. Ce texte, validé par le bureau de l’Assemblée nationale au détriment de celui proposé par son collègue du groupe des non-inscrits, Thierno Alassane Sall, qui préconisait l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie, s’articule autour de cinq articles. Ainsi, l’article premier dispose : « Au sens de l'article 1 de la loi n°2024-09 du 13 mars 2024, sont amnistiés, de plein droit, tous les faits susceptibles de qualification criminelle ou correctionnelle ayant exclusivement une motivation politique, y compris ceux commis via tout support de communication, entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu'à l'étranger. Ainsi, les faits se rapportant à des manifestations ne sont compris dans le champ de la loi que s'ils ont une motivation exclusivement politique. »
Quant à l’article 2, il indique que « L'amnistie entraîne, sans qu'elle ne puisse jamais donner lieu à restitution, la remise totale de toutes les peines principales, accessoires et complémentaires, ainsi que la disparition de toutes les déchéances, exclusions, incapacités et privations de droits attachées à la peine. » L’article 3, qui porte sur les conséquences des peines principales, accessoires et complémentaires, précise qu'« au sens de l'article 3 de la loi n°2024-09 du 13 mars 2024, l'amnistie ne préjudicie ni aux droits des tiers ni aux droits des victimes à une réparation. La contrainte par corps ne peut être exercée contre les condamnés ayant bénéficié de l'amnistie, sauf à la requête des victimes de l'infraction ou de leurs ayants droit. »
Enfin, les deux dernières dispositions de cette proposition, à savoir les articles 5 et 6, précisent respectivement que « Les contestations relatives à l'application de la présente loi d'amnistie sont jugées par la chambre d'accusation de la Cour d'Appel de Dakar, dans les conditions prévues par l'article 735 du Code de procédure pénale. » Mais aussi qu'« Il est interdit à tout magistrat ou fonctionnaire de rappeler ou de laisser subsister, sous quelque forme que ce soit, dans un dossier judiciaire, de police ou dans tout document officiel, les condamnations, déchéances, exclusions, incapacités et privations de droits attachées à la peine effacée par l'amnistie, sauf dispositions prévues à l'article 3 de la présente loi. » S’exprimant devant ses collègues le président de l’Assemblée nationale a informé ce mardi, avoir reçu une proposition de loi du député de la majorité Amadou Ba. Une proposition portant interprétation de la loi d'amnistie. Le président de la République a donné un avis favorable sans observation. Ainsi la commission technique est prévue le 21 mars et la plénière le 02 avril.
L’ASSEMBLEE NATIONALE ENCLENCHE LA PROCEDURE DE LEVÉE DE L'IMMUNITÉ DE MOUSTAPHA DIOP
Le maire de Louga pourrait devenir sous peu le deuxième député de la quinzième législature à voir levée son immunité parlementaire, trois mois après son installation, le 2 décembre dernier.
L’Assemblée nationale a enclenché la procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Moustapha Diop. Convoqués en réunion hier, mercredi 12 décembre, les membres de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains ont validé le projet de résolution pour la constitution de la Commission ad hoc, chargée de statuer sur cette demande introduite par le Parquet financier.
Le maire de Louga, Moustapha Diop pourrait devenir sous peu le deuxième député de la quinzième législature à voir levée son immunité parlementaire, trois mois après son installation, le 2 décembre dernier. En effet, convoqués en réunion hier, mercredi 12 décembre, dans la salle Marie Joséphine Diallo du nouveau bâtiment, les membres de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains ont posé le premier acte législatif dans le sens de la levée de son immunité parlementaire. Ils ont validé le projet de résolution pour la constitution de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande introduite par le Parquet financier. Ainsi, la prochaine étape dans le cadre de cette procédure consistera à la convocation d’une plénière portant ratification de la liste des membres de cette dite commission ad hoc.
Toutefois, il faut souligner que Me Abdoulaye Tall, président de la Commission des Lois et ses collègues ont également statué sur la date de cette plénière lors de leur conclave. Ainsi, deux dates sont soumises à l’appréciation du président de l’Assemblée nationale et des membres du bureau. Il s’agit de la date du vendredi 14 ou samedi 15 mars prochain. Ancien ministre du Développement industriel et des Petites et moyennes industries, Moustapha Diop qui a été élu député sous la bannière de la coalition « Farlu » qu’il a lancée à la veille des législatives anticipées du 17 novembre dernier, est cité par l’ex-agent comptable à l’Aprosi, Tabaski Ngom dans le cadre de la procédure initiée par le Parquet financier à son encontre.
Accusée de détournement présumé de 700 millions de francs CFA au sein de l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi) et placée sous mandat de dépôt, depuis janvier dernier, Tabaski Ngom, par ailleurs, inspectrice du Trésor, a assuré avoir remis cette somme à Moustapha Diop pour financer sa campagne électorale lors des dernières Législatives.
« J'ai un terrain aux Almadies en voie de procédure de vente avec le promoteur de lutte et homme d’affaires Abdou Aziz Ndiaye. Une fois élu, je vous remettrai votre argent le lendemain de la proclamation des résultats et vous trouverez votre compte dans l'affaire. La procédure de vente immobilière prend du temps alors que la campagne est imminente", aurait déclaré Moustapha Diop, d'après Tabaski. Ngom. Le maire de Louga aurait rassuré son interlocutrice de sa bonne foi en tant qu'autorité dans ce pays.
Face à de telles accusations, le Procureur financier a adressé au Parquet général une demande de levée de son immunité parlementaire pour les besoins de l’enquête. Suivant la procédure, le Parquet général a à son tour, saisi le ministre de la Justice, Garde des Sceaux qui a transmis au président de l’Assemblée nationale la lettre de demande de levée de l’immunité parlementaire du député maire de Louga.
Par Baba DIOP
LES ENFANTS
Ton’s avait maille à partir avec les enfants du quartier qui lui épinglèrent au dos le sobriquet Pa 108 en référence au fameux couteau 108 Girodias en acier et à manche Stamina rouge.
Ton’s avait maille à partir avec les enfants du quartier qui lui épinglèrent au dos le sobriquet Pa 108 en référence au fameux couteau 108 Girodias en acier et à manche Stamina rouge. Ce couteau, il le portait comme talisman, mais aussi comme outil à tout faire. N’allez surtout pas imaginer qu’il s’en servait comme arme. Loin de là !
A Toumorokoto, son village natal, leur père leur avait appris l’importance d’avoir toujours à portée de main un Samar car il y a toujours quelque chose à couper ou à trancher. Depuis sa tendre enfance, Ton’s a toujours porté un couteau à la ceinture d’abord, comme jouet taillé dans le carton puis dans le bois, puis ensuite à l’école, quand, il apprit, que les hommes des cavernes fabriquaient leur propre outils avec la pierre, Ton’s se mit à chercher du silex partout. Mais dans son entourage personne n’avait jamais entendu parler de cette roche dure comme fer. Alors, il sauta les âges, et avec un pot de lait, il en fit son affaire.
Revenons au couteau de Ton’s adulte. Les enfants du quartier avaient tracé sur le mur extérieur de sa maison, la cage d’un terrain de foot et quand ils jouaient, le gardien de but se mettait devant cette cage en trompe-l’œil et il arrivait souvent au moment de tirs de penalty que le ballon enjambe le mur de la demeure de Ton’s et se retrouve dans sa cour et là Ton’s plantait son couteau dans le cuir. Au début, il pratiquait le retour à l’envoyeur. Puis, agacé, il crevait les ballons et les jetait par-dessus clôture. Les enfants ne dirent pas leurs derniers mots.
A l’aube comme dab…Ton’s, chapelet en main franchit la porte de la maison pour la mosquée, en tournant la rue, il tomba sur des fantômes et prit ses jambes au cou, laissant ses babouches derrière lui, que ramassèrent en guise de trophée les enfants déguisés en fantômes tout en chantant : « Pa 108 bekheut la Pa 108 Pa 108 beukheut là ». L’entrée de Ton’s pieds nus dans la mosquée fut fracassante.
LE PROBLEME, C’EST NOUS AUTRES AFRICAINS
Me Augustin Senghor a préféré se décharger de son poste de premier vice-président de la Confédération africaine de football (CAF). C’est la conséquence immédiate de sa défaite dans la course au conseil de la FIFA dont l’élection a eu lieu le 12 mars 2025
Recueillis par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 13/03/2025
Me Augustin Senghor a préféré se décharger de son poste de premier vice-président de la Confédération africaine de football (CAF). C’est la conséquence immédiate de sa défaite dans la course au conseil de la FIFA dont l’élection a eu lieu hier, mercredi 12 mars au Caire. Le président de la Fédération sénégalaise de football qui préfère rester un membre simple au Comité exécutif pour les deux ans de mandat qui lui restent, a déclaré que le problème ce sont les Africains eux-mêmes qui acceptent de se comporter comme des moutons de panurge.
Comment vous expliquez les résultats qui sont sortis des urnes ?
Je ne suis pas dans le secret des dieux, ni dans le secret de la conscience des électeurs, mais à la compilation, les résultats sont portés sur d’autres candidats, des membres du comité exécutif. La lecture que j’en fais c’est qu’on est en démocratie, c’était des élections et j’accepte les résultats avec beaucoup de fair-play. Après, s’il y a des constats à faire, on va voir tout cela. Au vu de la proclamation des résultats, on note que c’était des votes bloqués. On peut s’interroger parce que ce, quelque part aussi ce qui me tenait à cœur c’était qu’on puisse aller à des élections quoi qu’il arrive. Tous les candidats qui se sont présentés méritaient d’y aller. La deuxième chose est qu’on puisse aller à un vote et que les suffrages exprimés soient les plus clairs. Et quand on voit les résultats, on est un peu déçu parce que c’est comme si tout était déjà joué d’avance.
Qu’entendez-vous par tout était joué d’avance ?
Quand vous voyez que sur les listes les gens sortent de manière chronologique. La grande majorité des votes est sortie dans le même ordre chronologique ! Comment vous pouvez appeler ça ? Ce n’était pas un vote individuel. Si c’était pour un seul poste on peut comprendre, mais c’était des votes groupés. On sait que la veille, les bruits ont couru et même certains candidats ont porté auprès des votants, l’idée qu’il y aurait une liste établie et qui devrait s’imposer. Mais je ne veux pas désigner de bouc émissaire, j’ai décidé de partir à des élections, j’ai perdu. Les gens ont fait le choix. Un choix qui me questionne et si les choses ne sont pas bien passées, il faut le reconnaître et ne pas chercher la petite bête. On félicite ceux qui ont été élus et on leur souhaite bon vent. Il me reste deux ans de mandat au sein du comité exécutif, d’ailleurs semblet-il on a utilisé ces moyens pour convaincre les électeurs en leur disant que « si Senghor ne passe pas, il reste membre du comité exécutif ». Mais l’un dans la l’autre, la conséquence immédiate que je tire dans cette situation, je me vois mal continuer comme premier vice-président parce qu’il y a une logique et une cohérence dans tout et moi je veux rester cohérent. Je suis premier vice-président et des membres simples ont été élus, donc est-ce que je suis légitime pour pouvoir les diriger ? Je pense que non ! Je vais informer le président Patrice Motspe à partir de là je deviendrai membre simple du Comité exécutif. Toutefois, je me dédirais de continuer ma mission dans ma modeste compétence pour le développement du football africain et mondial. C’est ça qu’il faut retenir globalement. Et si vous me permettez, je vais remercier les Sénégalais. J’ai vu comment ils se sont mobilisés derrière ma candidature. J’étais énormément surpris de cet engouement derrière cette candidature. J’ai eu même une sorte de pression parce que je me suis dit : « si je ne suis pas élu je serai déçu ». Je remercie la presse sénégalaise et même une partie de la presse internationale qui s’est prononcée sur certaine situation et on se rend compte qu’ils (les journalistes) avaient raison quand on regarde les résultats. Tout ce qu’ils disaient (ndlr : les deals et magouilles) s’est réalisé et c’est dommage pour l’Afrique. Et encore une fois je le dis, le problème de l’Afrique c’est nous autres les Africains.
Certains disent que vous n’avez pas battu campagne?
Vous savez, qui veut tuer son chien l’accuse de rage. J’ai battu campagne comme tout le monde. Mais dans la période critique je n’ai pas voulu faire comme tout le monde. Car je me suis demandé si certaines pratiques sont conformes avec l’éthique. Si on attend la veille de l’élection pour organiser une activité, attirer les gens chez soi, je n’ai rien à dire là-dessus. Moi-même je suis allé en Mauritanie, mais je pense que dans un monde idéal ça ne devait pas se passer. J’ai mis les moyens qui me semblaient conformes à ces élections qui étaient de faire le manifeste de ma candidature, parler de mon profil et tout ce que je représente pour le football, m’adresser directement à l’ensemble des présidents de fédérations. Tous mes collègues présidents ont reçu mon document de candidature et à chaque fois que j’en ai eu l’occasion j’ai parlé à tout le monde. C’est des choix qui ont été faits, on ne peut pas parler de campagne
Vos adversaires ont bénéficié du soutien de chefs d’état et/ou de leur gouvernement. Alors qu’on n’a pas senti l’apport de l’Etat du Sénégal dans ta campagne. Qu’en est-t-il ?
Je ne vais pas entrer aussi sur ce terrain. Je pense qu’aujourd’hui au même titre que j’ai remercié les sénégalais, je remercie aussi toutes les autorités sénégalaises. Au moment de déposer ma candidature, j’en ai parlé au ministre des Sports. Elle m’a donné sa bénédiction pour que je puisse y aller. Avant de venir au Caire aussi elle m’a appelé, on a échangé et m’avait promis de voir avec les autorités et de voir ce qu’elles pouvaient faire. Maintenant, il est aussi vrai qu’on est dans un domaine qui est pratiquement diplomatique. On a pris conscience que l’Etat aurait pu servir quelque part aussi. Je reconnais que ça n’a pas été déterminant. On se connaît tous. C’est des choix qui ont été faits dans des conditions particulières. Je sais qu’il y a tellement d’urgences que moi-même je n’ai pas voulu déranger les autorités, c’est aussi simple que ça…
Par Professeur Olivier SAGNA
REHABILITER LA MEMOIRE DE LAMINE SENGHOR, PIONNIER MECONNU DE LA LUTTE POUR L’INDEPENDANCE
Il y a bientôt un siècle, le 27 novembre 1927, disparaissait Lamine Senghor, un des pionniers de la lutte pour l’indépendance dont le rôle historique reste méconnu de la grande majorité de nos compatriotes.
Il y a bientôt un siècle, le 27 novembre 1927, disparaissait Lamine Senghor, un des pionniers de la lutte pour l’indépendance dont le rôle historique reste méconnu de la grande majorité de nos compatriotes. N’eût été le travail effectué, à la fin des années soixante-dix, par des militants du Front culturel sénégalais (FCS), Lamine Senghor aurait sans doute continué à être voué aux oubliettes de l’Histoire.
Un des rares actes officiels allant dans le sens de la réhabilitation de sa mémoire a été le baptême d’un collège d’enseignement moyen (CEM) à Joal en 1983. Plus récemment, en 2021, les forces armées ont également choisi d’en faire le parrain de la célébration de la Journée du tirailleur sénégalais organisée sur le thème « Lamine Senghor, le combat pour l’égalité d’un tirailleur sénégalais de la Grande guerre » mais globalement, il est resté oublié de notre saga nationale.
Lamine Ibrahima Arfang Senghor est né le 15 septembre 1889 à Joal dans une modeste famille paysanne. En 1912, alors qu’il est âgé de vingt-trois ans, il se rend à Dakar où il trouve un emploi comme boy dans la maison de commerce bordelaise, Maurel et Prom. Après le déclenchement de la Première guerre mondiale, il est témoin du combat mené par Blaise Diagne en vue de la reconnaissance juridique de la citoyenneté française des habitants des Quatre communes. Ce combat débouche sur l’adoption de la loi du 19 octobre 1915, qui rend le service militaire obligatoire pour ces derniers et voyant nombre de ses camarades partir à la guerre, il décide, cette même année 1915, de se porter volontaire pour l’armée.
Comme des dizaines de milliers de ses frères, enrôlés de gré ou de force dans les rangs des troupes coloniales, Lamine Senghor est envoyé combattre sur les champs de bataille de la Première guerre mondiale. En 1916, on retrouve sa trace en France dans les rangs du 68ème Bataillon de tirailleurs sénégalais (BTS), unité qui est engagée dans la campagne de la Somme entre juin et octobre 1916. En 1917, son bataillon participe à la tristement célèbre offensive Nivelle, au cours de laquelle il subit des pertes très élevées, et c’est en ces circonstances qu’il est blessé et évacué à l’arrière. Dirigé sur Fréjus à la fin de la guerre, le 68ème BTS est dissous et embarqué pour Dakar fin avril 1919 mais on ignore si Lamine Senghor regagne le Sénégal à cette date. Toujours est-il que dans sa nécrologie, publiée par le journal La Race Nègre en 1927, il est fait état de sa participation aux incidents survenus à Fréjus de septembre 1919 à l’occasion desquels les tirailleurs sénégalais manifestèrent pour rentrer dans leurs foyers
Rapatrié au Sénégal, Lamine Senghor entreprend alors les démarches nécessaires en vue de l’obtention de la citoyenneté française en profitant des dispositions de la loi du 29 septembre 1916 qui confirmait la citoyenneté française aux ressortissants des Quatre communes. Sergent, grand blessé de guerre, décoré de la Croix de guerre, il n'a pas de mal à obtenir gain de cause et obtenir la citoyenneté française grâce à un jugement supplétif du tribunal de Dakar en date du 13 juillet 1920. En août 1921, il retourne en France pour y retrouver Eugénie Marthe Comont qui deviendra son épouse et dont il aura deux enfants. En tant qu’ancien combattant titulaire d’une pension d’invalidité, il bénéficie d’un emploi réservé et est recruté comme facteur aux PTT. À cette époque, il s'occupe fort peu de politique et son projet est de retourner au Sénégal avec son épouse mais, du fait de la modestie de ses moyens, il n’est pas en mesure d’acheter deux billets de bateau pour rentrer à Dakar. Ayant entendu parler de la Ligue universelle de défense de la race noire (LUDRN), créée par Marc Kojo Tovalou Houénou, il conseille à son épouse de lui écrire afin de solliciter son soutien en vue d'obtenir un passage gratuit pour le Sénégal. Ce dernier communique la requête au ministre des Colonies qui la transmet au Service de contrôle et d’assistance en France des indigènes des colonies (SCAFIC), dont la tâche principale consiste en la surveillance policière des colonisés résidant en France. Quand les responsables de ce service apprennent que Lamine Senghor fréquente les membres de La Fraternité africaine, une amicale à laquelle appartiennent notamment Massamba Ndiaye et Ibrahima Sow, deux Sénégalais membres de l’Union Inter coloniale (UIC), organisation anticolonialiste proche du Parti communiste français (PCF), ils y voient une opportunité. Ils lui proposent alors de lui offrir un billet gratuit pour le Sénégal en échange d’informations sur les activités de cette organisation mais son destin va prendre un autre cours.
En effet, c’est alors que survient le procès intenté par Blaise Diagne contre le journal Les Continents publié par la LUDRN. Ce journal a publié un article intitulé « Le bon apôtre » dans lequel Blaise Diagne est accusé d’avoir touché une prime pour chaque soldat africain enrôlé durant la campagne de recrutement organisée en Afrique occidentale française (AOF). Le 24 novembre 1924, devant les Assises de la Seine, Lamine Senghor témoigne contre Blaise Diagne dans un procès qui oppose, selon ses propres termes, « les recrutés de la tuerie » au « recruteur ». Dans Le Paria, journal de l’UIC, il écrit : « Au lieu de s'attarder à prouver combien de centimes près le grand négrier touche par tête de Sénégalais qu'il recruta, il aurait fallu faire passer devant lui toute une procession d'aveugles, de mutilés. Ceux dont la race est horriblement défigurée, ceux qui souffrent d’atroces douleurs internes, et les orphelins et les veuves et ceux qu’il fit déporter comme le martyr Hunkarin . Toutes ces victimes lui auraient craché à la face toute l’infamie de la mission qu’il avait accomplie ». Cette première apparition publique, largement commentée par la presse, marque le début de sa vie militante.
En septembre 1924, Lamine Senghor adhère officiellement tant à La Fraternité africaine, une association créée par des Africains membres ou proches du Parti communiste français (PCF), qu’à l’Union inter coloniale (UIC). Au sein de La Fraternité africaine, il côtoie notamment Massamba Ndiaye, qui dès 1922, écrit à son frère Djibril, élève à l’Ecole normale d’Aix-en Provence, afin de l’encourager à lutter pour « l’indépendance de notre Afrique opprimée depuis des siècles ». Ces propos prouvent que la revendication de l’indépendance des colonies africaines sous domination française est, dès cette époque, une revendication clairement exprimée. Peu après, Lamine Senghor adhère au Parti communiste français (PCF) qui est, à l’époque, le seul parti à tenir un discours radicalement anticolonialiste dans le champ politique français, du fait de son adhésion aux vingt et une conditions de la IIIème Internationale communiste dont le point 8 exige que « les partis communistes dont les gouvernements occupent des pays ou oppriment des peuples doivent dénoncer, par des actions concrètes et non par des paroles, la lutte de ces peuples pour se libérer de la domination étrangère ».
Le monde de l’entre-deux-guerres, dans laquelle vit Lamine Senghor, est marqué par la naissance de mouvements anticolonialistes inspirés tant par la révolution russe d’octobre 1917 que par le discours de Woodrow Wilson, Président des États-Unis, prononcé le 8 janvier 1918 devant le Congrès des États-Unis et dans lequel il a abordé la question des revendications relatives aux territoires colonisés. Au sein de l’Union inter coloniale (UIC), il cotoye un certain Nguyen Aï Quoc, qui sera plus tard connu sous le nom d’Ho Chi Minh, le père de l’indépendance du Vietnam. Il y rencontre également Messali Hadj, fondateur de l’Étoile nordafricaine (ENA) et père du nationalisme algérien. Enfin, au sein des organisations africaines et antillaises, il fréquente des figures comme René Maran, Prix Goncourt en 1921 pour son roman anticoloniste Batouala, Gaston Monnerville futur Président du Sénat sous la Vème République, les sœurs Jane et Paulette Nardal, inspiratrices du courant de la Négritude, Marc Kodjo Tovalou Quenum, originaire du Dahomey (actuel Bénin) et admirateur de Marcus Garvey, Tiémoko Garan Kouyaté, originaire du Soudan (actuel Mali) et renvoyé de l’École normale d’Aix en Provence pour attitude jugée « anti-française » ou encore le Sénégalais Emile Faure et l’Antillais Camille SaintJacques, anticolonialistes convaincus.
Membre du PCF Lamine Senghor suit les cours de l’École coloniale fondée du parti et devient membre de sa section coloniale. En mai 1925, il est candidat aux élections municipales à Paris sous la bannière communiste mais il n’est pas élu. Cela ne l’empêche pas de s’impliquer dans le Comité Central d'Action contre la guerre du Maroc et les impôts Caillaux mis en place par le PCF. Cependant, très rapidement, des contradictions apparaissent entre Lamine Senghor et la direction du PCF qui, notamment, ne fait pas le nécessaire pour assurer sa participation au congrès constitutif de l'American Negro Labour Congress (ANLC) qui doit se tenir en octobre 1925 à Chicago. Cet incident survient après d’autres frictions apparues à l’occasion de la campagne contre la guerre du Rif durant laquelle le PCF a vu d’un mauvais œil, les efforts faits par Lamine Senghor pour organiser les colonisés ainsi que ses demandes répétées pour une prise en charge effective de la lutte anticolonialiste.
Ces problèmes récurrents incitent Lamine Senghor à déposer sa démission auprès des instances du PCF, mais celle-ci est refusée. Ayant entre-temps, au ministre des Colonies pour renoncer à sa demande de rapatriement au Sénégal, il suspend ses activités au sein du PCF et se consacre à l’organisation de la diaspora africaine en France. À cette époque, elle est majoritairement constituée de ressortissants de l’Afrique occidentale française (AOF) qui se considèrent plus comme Africains que comme originaires de tel ou tel territoire qui sont des créations coloniales très récentes. La prédominance d’une identité africaine au détriment d’identités nationales découle également de la diffusion des idéaux panafricanistes. Au sein de la communauté antillaise, les écrits de Joseph Anténor Firmin, auteur d’un ouvrage intitulé « De l'égalité des races humaines » en réponse à l’Essai sur l’inégalité des races humaines d’Arthur de Gobineau et l’action de Bénito Sylvain, fondateur de l’Association panafricaine, ont trouvé un écho très favorable. De plus, c’est à Paris que WEB Du Bois, fondateur de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), a organisé les deux premiers congrès panafricains de 1919 et 1921. Enfin, la Ligue universelle de défense de la Race noire (LUDRN), fondée en 1924 par le Béninois Marc Kodjo Tovalou Quenum, publie, dans Les Continents, la traduction en français d’articles publiés dans The Negro World, le journal de l’Universal Negro Improvement Association (UNIA) créée par Marcus Garvey, dont les slogans phares sont « Retour en Afrique » et « L’Afrique aux Africains ».
En délicatesse avec le PCF, Lamine Senghor crée, en mars 1926, une organisation ayant pour vocation la défense des intérêts des Africains et des Afrodescendants. Il la baptise Comité de défense de la Race Nègre (CDRN) et la dote d’un journal intitulé La Voix des Nègres. Lors de l’assemblée générale constitutive du CDRN, il déclare sans ambages : « Notre patrie, c'est la race noire et nous devons, nous allons la défendre ». Par la suite, dans ses actions, ses interventions comme dans ses écrits, il mettra toujours en avant le combat pour l’émancipation de l’Afrique, des Africains et des Afrodescendants. Plus tard, suite à des dissensions avec les tenants des thèses assimilationnistes, il fonde, avec Tiémoko Garan Kouyaté, la Ligue de défense de la Race nègre (LDRN) dont le journal s’appelle La Race Nègre.
Lamine Senghor porte également une forte attention à la situation de la diaspora ouvrière en France. À l’époque, elle est peu nombreuse et essentiellement composée de marins et dockers présents dans les ports français tels que Le Havre, Rouen, Bordeaux, Marseille, villes de départ des principales lignes maritimes vers l'Afrique. Ayant constaté le peu d’intérêt manifesté par la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), proche des communistes, face aux problèmes propres aux marins et dockers africains, il s’engage dans la création de syndicats noirs. Il consacre tellement d’énergie à cette tâche que dans un rapport de police, on peut lire : « Durant quelques jours qu’il a passés à Marseille, il déploya une activité prodigieuse ; si l’on songe qu’il a obtenu 100% d’invalidité, malgré quelques échecs qu’il a subis, il fait preuve d’une opiniâtreté déconcertante, et se dépense sans compter, en faveur du but poursuivi. En se rendant, partout où il pouvait trouver un homme de couleur, il a fait une telle publicité que beaucoup de Noirs le regardent déjà comme leur futur libérateur ».
Le sort des travailleurs dans les colonies ne le laisse pas pour autant indifférent et c’est ainsi qu’en 1925, il s’intéresse au sort des cheminots du Dakar-Saint-Louis (DSL) qui ont mené une grève pour l’obtention d’une augmentation salariale. L’article qu’il publie dans le journal Le Paria à cette occasion déclenche une enquête de police au Sénégal. Elle permet d’identifier l’existence, au sein de la gare de Bambey, d’une cellule, animée par des Européens qui reçoit des journaux tels que L’Humanité, Le Paria ou Les Continents, convoyés clandestinement au Sénégal. Les rapports de l’administration coloniale montrent qu’en Afrique de l'Ouest, le CDRN puis la LDRN ont des contacts dans tous les territoires à l'exception de la Mauritanie, du Niger et de la Haute Volta. Le Sénégal est son principal pôle d’implantation et Lamine Senghor a même tenté de convaincre M° Lamine Guèye, alors figure de proue de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), de créer une section locale de la LDRN. Ce dernier ayant décliné l’offre, il se tourne alors vers Arthur Beccaria, un Saint-louisien fonctionnaire de l’administration coloniale, qui se charge de la tâche. Le succès de la LDRN au Sénégal est remarquable et en dehors de Dakar, ses membres résident principalement dans les escales du chemin de fer. Le journal La Race Nègre se vend tellement bien que les dirigeants locaux de la LDRN se plaignent du nombre insuffisant d’exemplaires qu’ils reçoivent et vont même jusqu’à adresser une demande au Gouverneur général de l'AOF afin de pouvoir le vendre librement !
En février 1927, Lamine Senghor participe au congrès de la Ligue contre l'impérialisme et l'oppression coloniale (LCIOC), préfiguration de ce que sera le Congrès de Bandoeng (Indonésie) en 1955, où il rencontre le gratin des luttes anticolonialistes de l’époque. En effet, à ce congrès participent des personnalités comme Messali Hadj de l’Étoile nord-africaine (ENA), Josiah Tshangana Gumede de l'African National Congress (ANC), Jimmy La Guma du South African Communist Party (SACP), Jawaharlal Nehru de l’Indian National Congress, Mohamed Hatta futur compagnon de Soekarno, Mohammad Hafiz Ramadan Bey représentant le Parti national égyptien, Richard B. Moore, délégué de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) et de l’Universal Negro Improvement Association (UNIA) ou encore la veuve de Sun Yat Sen, fondateur du Kuomintang. Il y côtoie également des personnalités comme Victor Basch, fondateur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), le savant Albert Einstein, l'écrivain Maxime Gorki, Henri Barbuse, écrivain et homme politique français, sans parler du dirigeant communiste Willi Münzenberg, intellectuel proche de Lénine.
La participation de Lamine Senghor à ce congrès ne passe pas inaperçue et dans une note de l'Ambassade de France en Belgique, on peut lire ceci : « Un observateur officieux qui a suivi les séances pour le compte de l'ambassade a été frappé par la violence des discours du nègre sénégalais Senghor élu par l'assemblée membre de son Comité exécutif (...). Il s'est élevé avec âpreté contre le régime des pensions militaires attribuées aux mutilés de guerre noirs, question qui semble lui tenir particulièrement à cœur et contre l'oppression du gouvernement français. Il a réclamé l'indépendance complète des colonies d'Afrique ». L’intervention de Lamine Senghor a été tellement remarquable que Nehru déclare même que c'est le plus beau de tous les discours du Congrès.
En effet, bien qu’autodidacte, Lamine Senghor possède une belle plume et compte à son actif une remarquable production intellectuelle. De ce point de vue, il est surtout connu pour la publication, en 1927, du pamphlet intitulé « La violation d’un pays ». Ce texte, qui se présente sous la forme d’un conte comporte quatre chapitres intitulés « L’homme pâle », « La Domination », « La Reine pâle » et « La Révolution » qui résument l’histoire de l’Afrique, de l’arrivée des Européens à l’émancipation du continent africain dans le cadre d’une révolution mondiale, en passant par la traite esclavagiste, la colonisation, la mobilisation lors de la guerre, la résistance à l’oppression ainsi que la lutte anticolonialiste. Avec une grande habileté, le conte met en scène Dégou Diagne, nom derrière lequel on devine aisément le personnage de Blaise Diagne, incarnation du système colonial.
En dehors de ce texte emblématique, Lamine Senghor a également publié un certain nombre d’articles dans les journaux anticolonialistes tels Le Paria, journal de l’Union Inter coloniale (UIC), La Voix des nègres, journal du Comité de défense de la race nègre (CDRN) ou encore La Race nègre, journal de la Ligue de défense de la race nègre (LDRN). Parmi ses articles les plus significatifs, figurent « Le réveil des nègres », publié dans le journal Le Paria ou encore celui intitulé « Le mot Nègre », publié dans La Voix des Nègres, qui font, en quelque sorte, de Lamine Senghor un précurseur d’une négritude radicalement anticolonialiste.
A travers leurs écrits, Lamine Senghor et ses camarades jouent également un rôle pionnier dans le processus de restauration de la conscience historique africaine. Ainsi, en janvier 1927 dans La Race Nègre, le Guadeloupéen Stéphane Rosso écrit : « L'Afrique est belle, riche et grande, ses habitants sont forts et vigoureux et intelligents aussi bien que ceux des autres continents. L'Africain a ses coutumes et ses traditions séculaires ; il a aussi son histoire, sa civilisation, car tandis que les Gaulois et les Germains n’étaient encore que des barbares, resplendissait déjà sur les bords du Nil une belle civilisation qui a laissé des empreintes profondes dans le processus de transformation des sociétés européennes. Dans de pareilles conditions, il est logique, il est légitime pour les peuples nègres de poser la question de leur liberté et de leur indépendance, d’aspirer à une vie nationale propre. Du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tous les nègres d’Afrique en font désormais leur mot d’ordre de combat ».
Du fait de la débauche d’efforts qu’il consacre à ses activités militantes, Lamine Senghor voit son état de santé se dégrader durant l’été 1927 et décide de repartir dans le sud de la France auprès de sa famille. Épuisé par la maladie, il est de surcroit affecté moralement par la mort de son père, puis par celle de son fils Diène. Militant infatigable, il jette les bases d'une Association française des Antillais à Marseille mais cette initiative marque le point final de son parcours de militant anticolonialiste. Atteint par une paralysie générale, il est transporté à l'hôpital de Fréjus où le 25 novembre 1927, il s'éteint, à l’âge de trente-huit ans, en prononçant ces mots énigmatiques « Les Blancs ont de la chance ! L'année prochaine ... ».
Figure historique multidimensionnelle ayant été à la fois militant communiste, militant panafricaniste et militant internationaliste, Lamine Senghor est un pionnier de la lutte pour l’indépendance, devançant et dépassant par la radicalité de ses positions le Mouvement de la Négritude. Son combat va également au-delà de celui du Rassemblement démocratique africain (RDA) qui, à sa création en 1946, se contente de revendiquer « l’égalité des droits politiques et sociaux » et une « union librement consentie des populations et du peuple de France ». Pour toutes ces raisons, il mérite d’être connu et reconnu et cela nécessite que son combat soit plus largement intégré dans les programmes scolaires. Le Président de la République ayant fait état de sa volonté de réécrire l’histoire de notre pays à travers ses artères et ses lieux publics dans le cadre d’un vaste programme de renommage des artères, des recommandations doivent être faites en direction des municipalités pour que le nom de Lamine Senghor soit donné à des avenues et boulevards, dans toutes les villes du Sénégal. Mieux, son nom doit être donné à un grand édifice public, une exposition permanente lui être consacrée au sein du Musée des Civilisations noires, sa tombe devenir un lieu de recueillement et un colloque organisé pour le centenaire de sa mort en 2027. Bref, il nous faut donner à Lamine Senghor, héros de la longue marche vers l’indépendance, toute la place qui lui revient dans notre mémoire collective afin qu’il inspire la jeunesse du continent pour l’achèvement du processus devant conduire l’Afrique à une souveraineté pleine et entière.
1Originaire du Dahomey (actuel Bénin), Louis Hunkanrin, instituteur révoqué pour ses activités journalistiques, a été interné administrativement en Mauritanie pendant dix ans suite à sa participation aux émeutes de Porto-Novo, organisées en février 1923, pour protester contre l'établissement de nouveaux impôts et les abus du travail forcé
2Historien de formation, le Professeur Olivier Sagna, aujourd’hui retraité de l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a soutenu, en 1981 un mémoire de Maitrise intitulé « Lamine Senghor (1889-1927) : Un patriote sénégalais engagé dans la lutte anticolonialiste et anti-impérialiste » ainsi qu’une thèse de Doctorat intitulée « Des pionniers de l‘indépendance méconnus : Africains et Antillais et luttes anticolonialistes dans la France de l’entredeux-guerres (1919-1939) » en 1986..